Le matin

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s.n. 1914, 07 July. Le matin. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/251fj2b94m/
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iMerdi 7 Juillet 191^™" HUIT PAGES - CajyCiCEmTgMES 21me Année — N° 188 RÉDACTION g9)VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : fi l'y Abonnements : 1 Un m .... .fr. ISî.OO Hnveks < Six mois ..... O.SO /Trois mois . . . » 3.ïîO tUn M 1C.OO Intérieur s Six mois S îiO /Trois mois .... S.OO ÉliUMER : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. SÏ.OO. — Hollande e! Granil-Dnché, par trimestre, fr. Î .OO. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id i 1 OO Réclames la ligne, » 1 .SO l'aitë divers corps id. > 3.00 Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fln id. • fi.OO La Ville id. » SÎ.OO Emissions Prix à convenir. I^es annonces de la France, de l'Angleterre et de TAmérique sont exclusivement reçues a Bruxelles chez MM. J. Lebegue 4 C°. SABOTAGE Il n'est question que de sabotage de la loi jtolaire et, chose curieuse, la presse cléri-;ale s'empresse de dorer la pilule aux popu-Istions rurales qui incriminent le quatrième degré et l'obligation scolaire en leur donnant, en quelque sorte, les moyens d'échapper aux dispositions légales. C'est tout un jetit cours d'évolutions autour de la loi, que Tartufe ne désavouerait pas. L'obligation scolaire! Mais elle n'existe pour ainsi dire pas. Tout d'abord la loi tient compte du «droit sacré des consciences» : liberté dans le choix de l'école, dans la fréquentation de pas d'école du tout en instruisant ou faisant instruire l'enfant à domicile; suspension de l'obligation si l'enfant n'a pas d'école à sa disposition dans un rayon de quatre kilomètres de son habitation, s'il est atteint d'infirmités physiques ou intellectuelles, si les parents n'ont pas de résidence fixe ou s'ils font valoir des griefs de conscience contre toutes les écoles où ils pourraient envoyer leurs enfants. La presse tatholique fait valoir tous ces motifs l'exemption, surtout le dernier, qu'elle a loin de mettre en évidence. [Nous avions donc bien compris quand nous faisions ressortir cette anomalie : quand le père de famille fait valoir des piefs de conscience contre toutes les écoles te trouvant dans le rayon de quatre kilomètres, il est dispensé de faire instruire ses infants à domicile. C'est incroyable, mais s'est comme cela, et cela résulte du texte même de la loi. ; «Ces différents correctifs de l'obligation, Sit un de nos confrères catholiques, montrent avec quel soin le gouvernement a voulu éviter de «contraindre» les familles et de froisser leurs convictions.» I C'est bien cela; c'est de l'obligation sans contrainte, de l'obligation facultative. Si les parents ont la conviction que leurs enfants doivent rester dans l'ignorance, on ne veut pas froisser cette conviction respectable; ils ,ont les griefs de conscience à leur disposition.D'ailleurs, pour ceux qui veulent s'y sou-presse catholique fait valoir com-1 ii '■m est légère. t | H lumière les avantages de I i itoire. Ce n'est qu'à partir I > bligation s'étendra jusqu'à j-tri-L de 1920 qu'elle s'étendra jus-lu'à 14 ans. D'ici-là, si elle apparaît trop lourde, on a ara le temps de changer. Et pème, quand l'obligation s'étendra jusqu'à |M ans, le certificat scolaire libérera l'enfant à 13 ans, le bon petit certificat pour la délivrance duquel il n'est exigé aucune garantie etJcrue 1' s écoles congréganistes délivreront sans" difficulté aucune. Puis ce sont les congés que l'on fait miroiter, l'instauration du demi-temps, les 35 pours de cohj, é supplémentaires des travaux Saisonniers -u nombre desquels figurent la cueillet e Itv .myrtilles, l'écorçage des osiers jet enfin la garde des jeunes enfants par purs a; es pendant que les parents se lisent à les industries ou des travaux saisonnier'; a-c'est le dernier coup de pouce de l'art -, la touche définitive; le gosse de 8ePj a" :ardera celui de cinq. Tout cela, Mi le r duit îa fréquentation scolaire à <00 -jo ^ , Le gouvernement, s'il faut en croire nos confrères catholiques, irait même jusqu'à Wî> îmer l'école buissonnière: «Un enfant toujours le droit de s'absenter de l'é-I 'e trois demi-jours par mois sans motif. Mîie explication ne pourra être deman-j aux parents de ce chef.» I Cela est-il bien vrai? Nous doutons qu'un législateur, même catholique, ait songé à Me interprétation, et les potaches, stupé-a'ts, ne voudront pas croire eux-mêmes à Rit de bonheur. t «Quant aux cours du 4me degré (7me et pe années scolaires), nous citons textuel-{Wnent, ils ne seront donnés que pendant | ; jours par an soit pendant une saison, wt a raison de deux ou trois jours par se-Pame. Cette organisation sera déterminée parles administrations communales, d'ac-jord avec l'inspection scolaire, de façon à specter les convenances et les intérêts p®,familles des diverses régions.» L1 les intérêts de diverses familles sont inerents, dans une même région, ça va je du joli. Tel aura besoin de ses enfants P w la récolte des petits pois et tel autre Pyr celle des betteraves. Ce quatrième degré sera d'une aimable fantaisie et les 117 t Urs 'les deux dernières années scolaires 1 j singulièrement éparpillés. Ce sera e l éducation intermittente. la res'e> il est vrai, aux inspections sco-i*',rhes et aux administrations communales I tholiques, un moyen aussi spécial qu'in-B®ieux d'interpréter la loi. L Ce quatrième degré, pour l'agriculteur, E * c}air que c'est l'agriculture. Le père L a®ille a le droit d'instruire lui-même |3nfants, et en leur faisant récolter des K s Pois, des betteraves, voire cueillir for? n?yr^ili®s< il leur donne une leçon d'a-E'c, ure- Il suffit donc de faire compter j leçons parmi les 117 jours de fréquen-scolaire pour donner une existence le et légale à un quatrième degré tout à tait, hypothétique. ■Enr" simPie> niais il fallait y penser. Ibtni 'Va Presse catholique fait valoir la I Snité des sanctions:«Le gouvernement, dit-elle en propres termes, a recherché les moyens de persuasion plutôt que les moyens de contrainte et de répression.» Et la loi, cette excellente loi, prescrit avant toute autre contrainte «des appels successifs au sentiment du devoir». Très successifs! Il a été démontré que grâce aux délais entre tous ces appels, une grande partie de l'année scolaire peut s'écouler sans qu'un enfant eût mis le pied à l'école. Et c'est ensuite, nos confrères le disent bien, la réprimande, l'affichage, et «comme mesure extrême, l'amende, laquelle ne peut jamais dépasser 10 francs». Jamais; ils ont bien soin d'insister. Jamais, quel que soit le nombre des enfants, l'amende ne peut dépasser 10 francs annuellement, contrairement à toutes les dispositions pénales élevant la peine en cas de récidive. Le père de famille est libre d'apprécier si la somme considérable de deux thunes compense l'économie d'un garçon de ferme. Son choix ne peut être douteux.En écartant l'emprisonnement, en écartant la déchéance des droits électoraux, le gouvernement a marqué une fois de plus sa volonté de n'employer aucune mesure de rigueur. Conclusion: Ce que. vous risquez, au grand maximum, c'est dix francs d'amende et d'une amende non déshonorante et encore faudrait-il que vous fussiez bien maladroits en présence des dispositions légales vous autorisant à vous moquer de l'obligation et organisant une caricature du quatrième degré. Nous n'en avions jamais douté; mais le cynisme tranquille avec lequel la presse catholique détaille la situation, en insistant sur certains points, est tout un programme de sabotage. Il faut bien rassurer les populations catholiques qui n'avaient rien compris du tout à la loi scolaire. Jean Mathieu Courrier des Pays-Bas (Correspondance particulière du Matin.) La reine Wi'.helmine à Groningue. — Nos officiers en Albanie. — La valeur économique de Sumatra. — Un port particulier a Rotterdam ? . Amsterdam, 5 juillet. La reine Wilhelmine et le prince Henri ont assisté aux fêtes du tricentenaire de l'Université de Groningue et du centenaire du « corps » des étudiants. Mercredi, dans la Nouvelle Eglise, eut lieu la séance plénière du Sénat de l'Université, au cours de laquelle furent décernés les doctorats honoraires. En tête de ceux-ci il fut cité le doctorat ès lettres que le recteur magnifique, M. le professeur Hamburger, conféra à la souveraine «qui a toujours défendu les intérêts de la langue néerlandaise ». Pendant son séjour à Groningue, la reine Wilhelmine eut un beau geste, qui fit d'autant plus impression qu'il était imprévu au programme. Mercredi matin, en compagnie du prince Henri, elle se fit conduire à la caserne, où le colonel Thomson avait tenu garnison. Elle inspecta le régiment dont il avait fait partie puis ordonna de former le carré Placé au milieu du carré, la souveraine prononça aux officiers, caporaux et soldats une allocution émue et enthousiaste, rappelant les mérites du vaillant officier tombé en héros, dont les Pays-Bas sont fiers autant que de ceux de ses camarades qui en Albanie, au milieu de difficultés de toute espèce, ont assumé une belle tâche au service de la civilisation...; Rentré de Groningue avec la reine en leur résidence, le prince Henri en est reparti pour aller s'embarquer sur le Zeeland, un croiseur de 3,700 tonnes de déplacement, armé de 17 bouches à feu et de 2 tubes lance-torpilles, monté par 325 hommes d'équipage sous le commandement du capitaine de vaisseau F. C. W. Moorrees. Il va faire un voyage dan^ les mers Scandinaves, au cours duquel il visitera Copenhague, Stockholm et Christiania. « * * Le capitaine Sar, un des officiers hollandais dont le nom a été fréquemment cité à propos des récentes événements en Albanie, vient de rentrer à La Haye pour raisons de santé. Dans une interview que reproduit la Gazette de Hollande, il a fait certaines déclarations qui me paraissent particulièrement intéressantes : — Les officiers hollandais ont vu leur tâche d'organisateurs de la gendarmerie changée en celle de guerriers, mais il leur était bien difficile d'agir autrement qu'ils l'ont fait... Cependant je me demande souvent comment-tout cela ira à la longue, si les puissances n'interviennent pas. Parlant d'Essad pacha, le capitaine Sar assura à son interlocuteur que cet Albanais est beaucoup plus dangereux en Italie qu'il ne l'a jamais été en Albanie. Il est partisan de la politique italienne et peut faire en Italie' autant de mal qu'il le veut. Comme il y a en Albanie outre un service des postes autrichien et albanais, une poste italienne, sa correspondance de ce côté est inviolable. J'ai très bien connu Essad pacha, et je suis absolument convaincu qu'à l'avenir ce sera toujours un élément excessivement dangereux. — Et les Italiens ? — La presse italienne n'est digne d'aucune confiance. Les correspondants de ses journaux à Durazzo sont des journalistes tels que je ne trouve véritablement pas d'expression pour qualifier leur attitude. — Et les espions italiens? — Je suis convaincu qu'ils se sont rendus coupable de haute trahison. Et c'est un des motifs pour lesquels il faut déplorer la mort du colonel Thomson. En outre, après s'être étendu sur les grands ' mérites de cet homme remarquable, le capitaine Sar fait observer qu'il s'était déjà rendu populaire en Albanie et que ce n'est que sous le commandement d'un homme extraordinaire comme lui, qu'il y aura moyen de faire quelque chose de l'Albanie. Puis abordant la question de l'Autriche, le capitaine Sar a dit que cette puissance défend ses intérêts tout comme l'Italie. Mais elle agit d'une manière beaucoup plus sympathique. Bref, en matière de conclusion, notre compatriote se montre sceptique en ce qui concerne l'avenir. La situation actuelle ne pourra durer ; Durazzo est pour ainsi dire isolé, et les navires de guerre n'y sont ancrés que pour la montre. * * * Ons Land van onbeperkte- mogelijkheden, tel est le titre d'une brochure illustrée de nombreuses photos que vient de faire paraître notre confrère le Nieuws van den Dag et qui a pour auteur M. J. T. Cremer, membre de . la Première Chambre des Etats Généraux, ancien ministre des colonies, ancien président de la Société du commerce des Pays-Bas... On a dit des Etats-Unis d'Amérique qu'ils étaient «le pays des possibilités illimitées», des onbeperkte mogelijkheden, mais quel est « notre pays » à qui cette appellation pourrait être appliquée aussi, ons land ? Ce pays, ce sont nos possessions des Indes, ce sont nos territoires de l'archipel indien, c'est Java, mais c'est surtout Sumatra et, à proprement parler, la contrée appelée communément Deli et qui n'est autre que la résidence de la côte orientale de Sumatra. C'est à Deli que, depuis 1865 environ, la culture du tabac a pris un essor considérable. Or c'est M. J. T. Cremer qui « découvrit » en quelque sorte cette terre promise. C'est lui qui a jeté les premières bases de ces plantations de tabac aujourd'hui si florissantes, devenues une source inépuisable de prospérité. Il est retourné aux Indes l'année dernière et c'est la relation de son voyage que publie le Nieuws van den Dag. Nul mieux que M. Cremer n'était qualifié pour faire une comparaison entre le Deli d'autrefois et le Dell d'aujourd'hui. Et cette comparaison est tout à l'avantage de la situation actue'le. A côté du tabac, d'autres cultures se sont développées. C'est' ainsi qu'on y trouve du caoutchouc, du café, du thé. Médan, le chef-lieu, est une ville comptant un nombre considérable d'importantes institutions, de beaux Monuments, où tout, en un mot, respire le bien-être et la prospérité. L'excursion que fit ensuite M. Cremer au lac de Toba devait, «n~ore réserver d'agréables surprises au voyageur. Partout existent des chemins, partout règne l'ordre et la paix, partout les indigènes circulent librement, Vaquent paisiblement à leurs occupations, sans crainte des vexations ni des incursions at-chinoises, les Atchinois, à leur tour, ayant été pacifiés. M. Cremer a pu constater la même prospérité dans deux autres districts du Deli, respectivement nommés Siantar et Asa-han. A Siantar, c'est une compagnie anglaise qui a commencé avec succès à planter le thé; à Asahan, c'est une compagnie américo-hol-landaise, sous la direction de Hollandais, qui a entrepris la culture du caoutchouc. Ce sont ces progrès rapides et considérables, ces immenses étendues de terre, dont on n'a pas encore tiré parti (Sumatra est trois fois plus grand que Java, treize fois plus grand que la Hollande et compte à peine un million d'habitants), qui ont suggéré à M. Cremer le titre de sa relation de voyage : « Notre pays des possibilités illimitées ». La lutte pour la vie devient plus dure chaque année. Cependant en Hollande, ce pays dont presque toutes les ressources sont des conquêtes de l'homme sur les éléments, règne un bien-être général qu'on ne retrouve que rarement d'ailleurs. Ce bien-être ne provient-il pas en grande partie de nos colonies où un nombre très.considérable de jeunes gens trouvent des situations que jamais ils ne réussiraient à avoir dans la métropole ? Et voici que M. Cremer montre un nouvel horizon à des jeunes gens, énergiques et capables. C'est un mérite, et non des moindres, de cette œuvre de M Cremer, qui assurément agira comme un puissant stimulant et, par la voie de notre confrère le Nieuws van den Dag, atteindra la grande masse des lecteurs. * * * Il y a quelques mois le Nieuwe Botterdam-sche Courant traita de certain projet de creuser un port particulier débouchant sur le Nieuwe Waterweg,\a. grande voie maritime qui relie le port mosan à la mer. Il fit remarquer que cette question très importante devait être examinée au double point de vue de l'autorité de ceux qui régissent nos ports actuellement et de la nationalité de ceux qui demandent concession d'un port particulier. Vous savez que nos ports, comme les vôtres, dépendent des municipalités, que ce sont ,1e bourgmestre et les échevins, le conseil communal qui administrent les installations maritimes de Rotterdam et d'Amsterdam, l'Etat intervenant — toujours comme chez vous — pour faire voter pp.r les Etats Généraux les accroissements de territoire nécessaires, pour l'extension de ces installations maritimes ou bien pour améliorer les voies d'accès. Notre grand confrère de Rotterdam se demandait s'il était possible d'admettre que des particuliers creusassent un port dans des terrains qui seraient leur propriété, et dont les fonctionnaires édicteraient des règlements qui ne seraient pas ceux de la municipalité, applicable à tous. De plus, une question de politique internationale se mêlait £ celle de la création d'un port particulier. Le projet que visait le Nieuwe Hotterdamsche Courant était inspiré par une grande compagnie étrangère de navigation. ' Or pouvons-nous admettre que des Allemands, ! par exemple, administrent un port particulier dans le voisinage immédiat dès installations , maritimes de Rotterdam? Jadis déjà le Stan-' dard, le grand journal conservateur anglais, ' s'était ému à la nouvelle d'une pareille éventualité.I Et le Nieuwe Ilotterdamsche Courant avait ' conclu que l'Etat serait toujours maître d'em pêcher la création des ports particuliers, car il lui serait loisible d'empêcher les intéressés ayant creusé un bassin sur leurs propriétés, de lui donner accès aux voies maritimes et fluviales qui se trouvent sous l'autorité de l'Etat. Le projet semblait abandonné ou tout au moins la réalisation en paraissait remise aux calendes grecques, le gouvernement ayant décidé l'étude par les services ministériels compétents des questions de principe se rattachant à la concession d'installations maritimes privées sur le territoire des Pays-Bas. Or, l'autre jour, le Nieuwe Hotterdamsche Courant annonçait que les prompteurs revenaient à la charge, mais il répétait pour sa part les objections qu'il avait formulées jadis. Et l'article a produit une certaine sensation dans les milieux compétents. Cornelis LES FAITS DU JOUR LA SITUATION EN ALBANIE Le ministre d'Albanie à Vienne, Sureya bey, qui se trouve actuellement à Berlin, a fait sur la situation de son souverain les déclarations les plus pessimistes, qui font prévoir l'éventualité prochaine du départ du prince de Wied et la conclusion de son règne à peine ébauché. Dans le cas où le premier m'bret d'Albanie abandonnerait sa tâche par trop ingrate, ce serait, comme nous l'avons dit, la commission internationale de contrôle qui serait chargée d'une façon intérimaire du gouvernement de la principauté. Le choix d'un nouveau prince devant exiger quelque temps, on peut admettre que cette solution provisoire restera en vigueur de six mois à un an. Bien que les cabinets européens ne puissent officiellement encore s'occuper de cette question, certains indices permettent de penser que la commission de contrôle ne serait pas chargée seulement de la surveillance du turbulent petit Etat, mais qu'elle aurait aussi pour mission de préparer dans une certaine mesure une œuvre de réorganisation. Une des solutions proposées serait d'accJor-der aux différents groupements albanais une autonomie partielle. Cette décentralisation de l'administration supprimerait bien des heurts entre les différents éléments de la mosaïque albanaise. Le rôle du futur prince deviendrait donc en son essence celui d'un arbitre soucieux de maintenir l'équilibre des différents groupements albanais. Sureya bey a en outre déclaré à un rédacteur du Berliner Tageblatt: Les dernières nouvelles que j'ai reçues de Durazzo sont très mauvaises. Je ne crois pas que la vie du prince soit en danger. Il ne pourra rester sur le trône que si l'Europe intervient en sa faveur. Des seize canons qu'il possédait, huit restent encore, dont trois seulement se trouvent à Durazzo. Valona et Fieri sont menacés. L'idée de créer une milice est bonne, mais elle arrive trop tard. Pauvre princel Fox. Etranger La politique française LA JOURNEE DE HUIT HEURES DANS LES MINES DENAIN, 5. — Le congrès de la Fédération nationale des mineurs de houille, qui j'est tenu aujourd'hui, a examiné la question de la journée de huit heures. Il a constaté que l'application de la nouvelle loi ne donne nulle part satisfaction aux mineurs et a décidé d'obtenir, soit de l'administration, soit d'une entente avec les patrons, qu'elle soit appliquée comme le demandent les ouvriers. Dans le cas où ceux-ci ^'obtiendraient pas satisfaction les syndicats adhérents s'engagent à provoquer l'application par les ouvriers eux-mêmes de la loi de huit heures intégrale. La situation en Orient LE DISCOURS DE DJAVID BEY CONSTANTINOPLE, 5. — Lj. partie la plus intéressante du discours de Djavid bey à la Chambre des députés, a trait aux pourparlers en cours avec les puissances. Si les négociations engagées avec l'Angleterre ont donné des résultats favorables en ce qui concerne les diverses questions fiscales, l'Angleterre n'a pas encore adhéré à la conclusion d'un nouveau traité de commerce, mais une entente sera prochainement conclue. Il y a déjà entente sur divers points. Les nouveaux travaux d'irrigation de la Mésopotamie vont être mis en adjudication. La durée de la concession du chemin de fer d'Addin sera prorogée jusqu'en La concession des pétroles de Mésopotamie, accordée sous l'ancien régime au ministère de la liste civile qui le céda à la Deutsche Bank, sera confiée à une société formée pour exploiter des lignes de navigation en Mésopotamie. Le capital en sera fourni moitié par des capitalistes anglais, et moitié liar le gouvernement ottoman, qui donnera une part aux capitalistes allemands. Les droits de cette so-. ciété ne portent pas atteinte aux droits de la compagnie Lynch. La Turquie s'engage à maintenir la navigabilité du Chatt-el-Arab. Le ministre des finances s'est ensuite occupé de l'Allemagne, avec laquelle ont lieu des pourparlers importants, notamment en ce qui concerne le chemin de fer de Bagdad. Si la Turquie consent à la Conversion dos obligations 4p. r. en obligations 5p. c:, elle obtiendra en échange que le capital ù émettre pour la, construction de chaque kilomètre sera réduit de 270,000 à 225.000 francs. Le ministre a déclaré que les négociations actuellement poursuivies entre les financiers de Berlin recevront une solution définitive, dès le retour à Constantinople du directeur de la Deutsche Bank. Ce retour est imminent. Quant à la Russie qui, en 1900, avait obtenu du sultan Hamid, pour des raisons que le ministre a honte de révéler, le monopole de la construction des chemins de fer dans les bassins de la mer Noire, au cas où la Turquie ne les construirait pas elle-même, elle y renonce en partie au profit des capitaux fran. çais. Le ministre espère qu'une entente complète se réalisera après la signature des accords turco-allemands. Le ministre conclut que les accords passés avec les puissances auront pour effet de faire obtenir à la Turquie sa liberté économique et de créer de nouvelles sources de revenus qui permettront d'assurer définitivement l'équilibre budgétaire, sans que pour cela il soit nécessaire de recourir à de grands emprunts. LES RAPPORTS GRECO-TURCS CONSTANTINOPLE, 5. — Le ministre de Grèce s'est rendu cet après-midi à la Porte et a demandé un entretien au grand-vizir, qui se trouvait alors au conseil des ministres. On assure de bonne source que le ministre de Grèce a fait une démarche verbale au sujet de la situation des Grecs ottomans. L'INCIDENT ROUMANO-BULGARE SOFIA, 5. — Le ministre de la guerre a désigné le général Papadopoff et les colonels Neresoff et Kisseloff pour faire partie de la commission d'enquête roumano-bulgare chargée d'établir les responsabilités dans l'incident de frontière qui s'est produit le 1er juillet près de Kemonbar. Les commissaires bulgares sont déjà à Routchouk. EN ALBANIE. — PRISE DE ZAVORA PAR LES INSURGES DURAZZO, 6. — Zavora a été prise par les insurgés, après un violent combat soutenu par les forces gouvernementales qui venaient'de Koritza. LE RECRUTEMENT EN ALLEMAGNE? BERLIN, G. — Le Berliner Tageblatt annonce que la fondation d'un comité de recrutement pour le prince d'Albanie se heurte à des difficultés auprès des puissances étrangères, dont plusieurs seraient décidées à protester et à empêcher l'enrôlement de leurs nationaux.La situation au Mexique LES ELECTIONS MEXICO, 5. — Les 'élections pour la présidence et la vice-présidence ainsi que pour le Sénat et la Chambre des députés ont eu lieu aujourd'hui. Dans la partie du Mexique qui se trouve sous l'autorité du général Huerta, les électeurs, en général, se sont montrés tout à fait différents et il y a eu abstention presque complète des votants dans la capitale. Le général Huerta est le candidat favori pour la présidence et le général Planquet pour la vice-présidence. LA POPULARITE DU GENERAL HUERTA... MEXICO, 5. — Dans le vote d'aujourd'hui, le général Huerta aurait obtenu la presque totalité des voix. Les résultats font prévoir la réélection de tous les députés et sénateurs actuels. Cette année le nombre des votants est moindre dans la capitale et dans lefi villes avoisinantes. Dépêches diverses NOYADE EN SEINE ROUEN, 6. — 'Ce soir, vers 6 heures, une vedette automobile faisant le service des voyageurs sur la Seine a heurté, à l'entrée du pont, un canot monté-par trois jeunes gens. Deux de ces derniers se sont noyés. MENACE DE GREVE A L'ARSENAL DE WOOLWICH WOOLWICH (Angleterre), 5. — Au cours d'une réunion tenue dans la soirée, on a annoncé que tous les syndicats ont ordonné à leurs membres de se mettre en grève demain. En conséquence il y aura chômage complet à l'arsenal. Les meneurs ont déclaré que pas un ouvrier ne reprendra le travail tant que l'employé dont le renvoi pour insubordination a occasionné la grève ne sera pas réintégré.JEU DE PAYSANS SPANDAU, 5. — Un câble de transmission électrique à haute tension s'étant brisé et étant tombé sur le sol, des ouvriers agricoles voulurent se faire électriser. Ils formèrent la chaîne et l'un d'eux saisit l'extrémité du câble. Cinq furent tués et cinq autres grièvement brûlés. La Ville Qe Broquevilliana M. de Broqueville a prononcé, à Tilrn-hout, un de ces discours «ondoyants et divers» dont il a le secret; il y a même intercalé du Carton de Wiart tant il a admiré la sublime plaisanterie relative à la proportion entre les impôts et le budget de la guerre. Mais ce qu'il y a de mieux, c'est le portrait de M. de Broqueville par lui-même; admirons: «Mon passé me permet de sourire aux fantaisies de plumes que quelques-uns dirigent contre moi. La vérité, la voici: Jamais je ne me suis lié ni à un homme ni à une , formule, même d'origine gouvernementale, et ceci pour deux motifs: » Il faut avoir en vue le but à atteindre, et pour aboutir, il faut faire la part des difficultés du moment, chose impossible à quiconque est asservi à un homme ou à une

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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