Le matin

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15 September 1914
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JffjfcM f 3 Septembre 1914 ^^prrïoiw - <cij?t©"CIKMTSI&ÏE® 21m0 Année — N° 2&8 RÉDACTION /I0LLE BOURSE, 39 asveiîs îéiéphone Rédaction : SI? i Un î>'ii - . » • .fr. 1S.OO s )sfe4e§ «.KO /Trots mois .... 3. KO I Un an ...... 16 OO éueok SixmoW 8 KO /Trois mois .... ab.OO «pu:France, Angleterre, Allemagne et Union par trimestre, fr. O.OO. — Hollande et jnd-bucllé, I>ilr trimestre, fr. T.OOj ornement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur AnnoBLees s Annonces la petite ligne, fr. O.Î5«f> Annonces financières id » ï 1Ï4S Réclames la ligne, > ï KO Faits divers corps id. ï ÎÏ.OO Chronique sportive id, » ïï OO Faits divers fin id, » S.OO La Ville id. » 8 00 Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebiîsue & C". JOURNAL QUOTIDIEN NOUVELLES DE 3 HEURES il retraite allomaude es Fraies confiance a disparu à Berlin bURES, 14 septembre. — Une dépêche de ye Stockholm au Daily Telegraph décrit tapement dans l'opinion publique à Ber-®deux dernières semaines: ji'-ale enthousiaste qui comblait les rues [ j âne quinzaine de jours, a disparu. La |w a été remplacée par le doute. Ce cément commença après la bataille de îirg et augmenta à la nouvelle que i'ar-jeKluck abandonna le projet de captu-•aris. Le deuil devient de plus en plus la ( Chaque journal publie une page de es encadrées de noir annonçant la mort ifrère, d'un mari, d'un fils. Toutes les s, de longs trains comblés de blessés ar-ht à Berlin. » inique anglais sur Ses opérations —■ Le quartier général du Kronprinz. KDRES, 14 septembre. — Communiqué du sbureau: liant toute la journée d'hier,l'ennemi nous lia le passage de l'Aisne. Cependant, mal-la difficulté du passage du fleuve en face forces considérables, nous parvînmes à iiser la rivière au soleil couchant. d notre droite et notre gauche, les armées îçaises réussirent un mouvement similaire, jus avons encore fait de" nombreux priais.quartier général français annonce que DÈe du prince héritier allemand fut re-isée et obligée de changer le quartier gé-fi de Saint-Ménehould à Montfaucon. «ti&ns rétrospectives du | généra! French mes, 14 septembre. '<— Voici le commu-lé du maréchal French relatant les opéra-s de l'armée anglaise et de l'extrême-gau-ïrançaise du 4 au 10 septembre: i général Kluck altéra la direction de son Èe - qui, depuis la bataille de Mons, pour-sit un mouvement colossal qui devait ame-l'enveloppement des alliés et un désastre si-ire à celui de Sedan, sur l'Ourcq — pour ® la sixième armée française. pidé à croire l'armée anglaise hors de com-l'ennemi porta tous ses efforts contre le de l'armée française, qu'il essaya de court d'envelopper. Lundi, l'avance était géné-p® l'aile gauché française. Ayant reçu des ps, nous poussâmes au nord, coopérant • le 5me armée, tandis que la 6me armée fiait à l'Est contre les Allemands qui se Nent le long de l'Ourcq. pei commencèrent alors à se retirer dans Mon du nord-est et furent repoussés mar-lr la Marne. , Le combat sur l'Ourcq fut très sanglant, les Allemands y ayant de grandes forces d'artillerie.# Mercredi nous triomphâmes de la résistance offerte sur le Petit-Morin, les Allemands se retirant précipitamment au nord, après un combat sans trêve. Notre armée fit 1,500 prisonniers; elle prit 4 canons, 6 mitrailleuses et 50 fourgons. L'ennemi eut de nombreux tués et blessés. Le fait notable de ces combats fut le brillant succès de nos aviateurs, qui furent complimentés par le général Joffre. Selon des informations, l'ordre de retraite fut reçu par les troupes ennemies avec un amer désappointement, surtout parce qu'ils se savaient si près de Paris. — Reuter. Communiqué officiel français PARIS, 14 septembre. — Communiqué de 3 heures. — L'ennemi continue à se retirer sur tout le front, A l'aile droite,le mouvement de retraite des Allemands est général; de Nancy aux Vosges, à la fin de la journée d'hier, le territoire français était, de ce côté, totalement évacué. — Havas. Télégramme de M. ûelcassé— La retraite des Allemands continue. ANVERS, 15 septembre. — Télégramme de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, à M. Klobukowski, ministre de France, en Belgique: BORDEAUX, 15 septembre, 1 hcu'rs 50 matin. — Notre mouvement offensii a continué sur tout le front. Le 13, à #£Ue aiîo gauche, ia cavalerie française a occupé Montdidier et Roye. Les forces allemandes se replient d'Amiens sur Peronne et Saint-Quentin. A l'est de Reims, elies s'étaient organisées définitivement, hier, sur la ligne des anciens forts Brimont, Viîry, Nogent-l'Afobesse. Mais aujourd'hui le quartier général d'une de nos armées a pu s'installer dans la ville de Reims. Dans 1,'Argonne, les troupes allemandes étaient, hier, au nortl de la ligne Triaucouri, Issoncourt, ayant abandonné l'attaque du fort Troyon sur la Meuse. La Lorraine française était totalement évacuée hier soir, l'ennemi se retirant vers Châ-teau-Salins, Dieuze, Sarrebourg. Note. — Montdidier, 5,000 habitants, dans la Somme, à 34 kilomètres d'Amiens, sur le flanc d'une colline que baigne le Don. Roye, 4,500 habitants, dans la Somme, à 19 kilomètres de Montdidier, sur le plateau du Santerre. Triaucourt, 900 habitants, dans le département de la Meuse, à 29 kilomètres -de Bar-le-Duc, sur la rivière de Triaucourt. Iz les Français mraiisation des soldats flamands — Leurs ravages ps les villages français. ['KS, 15 septembre. — Communication P 'egation britannique en Belgique. — fie rapport du War Office sur les opéra-Iau 4 au 10 septembre nous lisons encore: [' 8ePtembre, les forces anglaises et fran-r commencèrent une poursuite énergique | 'gèrent à l'ennemi des pertes considéra-" grand nombre de traînards allemands 8 capturés dont "a majeure partie sem-■avoir 3ans nourriture pendant au "eux jours. Eii effet dans cette section L®ne de bataille, les Allemands semblent "Wraiisés et fort enclins à se rendre par ' S'oupes. La situation générale est très * aux alliés. i ®s vi'!ages occupés par l'ennemi, il a sto Favases staPit,es et brutaux. Sur la 'ejnoignages irréiutafcl3s,il est établi que art s 0ïît été maltraiîés. j'iui aviateurs anglais, qui ont été fé-; Par la général Joffre, quoique leur mis-e '1c'l?aie tut de déterminer les positions Ssei"1'' i!s on* attaqué des avions aile-itie 611 ont détruit cinq. Ainsi iis ont éta-fE.., suPériorité individuelle qui est aussi I' r nous que'nuisiblé à l'ennemi. La poursuite L^' J5 septembre. — Le communiqué de lous £oir tllt 1ue sur notre aile gau-H m,avons rejoint partout les arrière gar-r ^ lie le gros des troupes de l'ennemi. jar |878s so"t rentrées à Amiens abandonné!» r:3s al!er=ia"£Ses. L'ennemi semble iî-plir !o fronî jalonné par l'Aisne. Au LJmb|e également vouloir résinter sur is ■•'s au norcS-ouest et au norci de Entre l'Argonne et la Meuse il a continué à se retirer. Sur l'aile droite et en Woevre nous avons réussi à dégager le fort Troyon qui avait été violemment attaqué à plusieurs reprises ces jours derniers. En Lorraine nos détachements lancés à la poursuite de l'ennemi gardent comme partout ailleurs contact avec les Allemands. La situation morale et sanitaire de nos armées demeure excellente. — Havas. Deux mille Allemands se rendent faute de munitions PARIS, 12 septembre. — Dans une lettre écrite par un officier d'état-major allemand se trouve l'aveu de ia situation critique des troupes allemandes. Leurs transports sont coupés et il ne leur reste plus que très peu de munitions. Deux mille allemands se sont rendus aujourd'hui parce que leurs munitions étaient épuisées. («Daily Mail»). Quatre drapeaux pris â l'ennemi TROYES, 13 septembre. — Quatre drapéaux ' allemands sont arrivés ce soir à Troyes.. Ils : ont été portés à la Mairie au milieu des acclamations enthousiastes de la foule. " 1 La bataille de l'Ourcq PARIS,13 septembre.—Le passage de l'Ourcq, au début de la semaine dernière, passage qui a marqué le début de la retraite des Allemands, a été particulièrement sanglant pour l'ennemi. C'est à la suite d'une série de corps-à-corps et < de combats à la baïonnette, dont l'Allemand est fort peu friand, que les Français sont parve- s nus à lui faire lâcher pied. Un drapeau a été j pris. «Dans la mêlée, dit le soldat qui s'en est j emparé, je me suis trouvé à côté du lieutenant ( allemand qui défendait le drapeau. Je lui âi ( passé ma baïonnette au travers du corps et t tl n'a plus rien dit. Le drapeau était à moi... et le terrible régiment de Magdebourg prenait .se jambes à son cou...». Un "Taube" descendu PARIS, 13 septembre. — Un aéroplane all< mancl vient encore d'être descendu à Fonta: nebleau par des dragons français. Les deu aviateurs sont morts dans la chute. Brindejonc des Moulinais PARIS, 13 septembre.— Parmi les nombreu: soldats cités à l'ordre du jour de l'année, s trouve le célèbre aviateur Brindejonc des Moi linais, pour des reconnais ances exécutée sous le feu de l'ennemi, les ailes de sa ms chine ayant été- en partie déchiquetées par de obus. Dîner interrompu LONDRES, 14 septembre. — Dans un réci des huit deftiiers jours de b; taille, un corres pondant du Daily Mail raconte ce qui sut: «La bataille sur l'Ourcq fut lerrible. Dan la nuit de lundi, les Français parvinrent à re fouler les Allemands. Ils entrèrent dans ui village de la région qui venait d'être abandon né par l'ennemi. Dans une de-, nlus belles mai sons de l'endroit, ils trouvèrent une table for bien dressée et couverte de mets les plus fins Les serviettes dépliées et les bougies qui s< consumaient dans les bougeoirs prouvaient qir la table avait dû être précipitamment aban donnée par les officiers fuyant le ventre vide.. Hâtons-nous d'ajouter que ce succulent di ner. bien qu'un peu refroidi, n'a pas été pei du... La situation Procédés allemands—Le cor tège de "La iiiive" Encore un petit truc employé par les Aile mands pour impressionner les populations e leur donner une idée de la valeur «Kolossaal de leurs armées. Il est beaucoup 910ms barbari que les autres, il est même un peu naïf. C'est i Mons qu'il a été employé, après que les trou pes anglo-françaises eurent évacué la ville. Lei Allemands avaient fait un certain nombre d< prisonniers, tant parmi la population civili que parmi les troupes alliées et surtout parm leurs blessés. Us les organisèrent alors en ur cortège, qu'ils firent défiler .par les rues d< Mons. Mais comme le dit cortège paraissai d'une longueur interminable, les spectateurs re gardèrent d'un peu plus près ces prisonniers e s'aperçurent bientôt que c'était fort souvent le; mêmes qui repassaient... Et ainsi, les «Alboches» renouvelèrent le couj du cortège de La Juive. AUTOUR DAERSGKOT Et nos héros continuent — Comment les nôtres firent prisonniers les "trois cents' d'Aerscliot — Une charge à Sa baïonnette. Lors, la voix du général, vibrante comme un faut que demain à l'aube,nous soyons aux por-son de clairon, martela ces mots: «Mes amis! Il tes de Louvain»! Ce n'était pas tout à fait, on le sait, l'objectif de cette vigoureuse sortie exé-sutée par notre armée de campagne, voici deux jours, et qui la porta jusqu'à Aerschot — où trois cents Allemands furent faits prisonniers — et, en raison d'instructions merveilleusement servies par l'esprit d'offensive de nos troupes et de leurs chefs, près des portes de Louvain. Ce n'était pas l'objectif. Mais nos soldats, qui sont de grands enfants — des enfants terribles — avaient 'rêvé d'aller à Louvain. Alors, le général leur promettait cela, comme une récompense, comme on promet une bonne partie. Et ie fait, c'en était une pour ces batailleurs, puis-ïu'il y aurait là des fcoups à donner et à recevoir; puisque nos hommes, de plus en plus ar-lents à la lutte, ne demandaient qu'à se battre ît encore se battre, à «rentrer dedans» comme ,1s disent dans leur pittoresque argot militaire. Demain à l'aube! C'était après la reprise d'Aerschot par nos roupes. Les opérations avaient commencé deux ours avant. Partis de X... dans la nuit, pour réaliser la surprise qui devait d'ailleurs réussir '.omplètement, les nôtres s'étaient formés en leux Colonnes. L'une se dirigea vers le Nord l'Aerschot, dont la lisière nord était redouta ilement fortifiée et y arriva aux premières heures du matin. La résistance des Allemands, sur ce point, ut opiniâtre. Mais, tandis que nos braves sol-lats «occupaient» l'ennemi, tout en lui faisant :ubir des pertes sérieuses, une manœuvre ha->ile amena d'autres de nos troupes au Sud.Cel-es-ci se glissèrent des hauteurs boisées qui ouronnent la ville de ce côté. Et les Allemands, lès lors, se trouvèrent dans une position in-enable.Ce fut la débandade,,. s De ces hauteurs, où nos soldats étaient arrivés vers 10 heures du matin, les hommes de la colonne pouvaient voir l«s Allemands fuyant en toute hâte, abandonnant la gare, mais sans abandonner cependant de gros ballots où, vraisemblablement, ils devaient avoir réuni le pro-duit de leurs actes de brigandage. [- Ce spectacle, celui de la ville dévastée, porta x à son comble l'exaspération de nos soldats.Les officiers, alors, montrèrent une dernière fois aux Belges en armes la malheureuse cité ravagée par les bandits en uniforme et dirent: «Vous avez maintenant l'occasion de venger vos frères. Les Allemands sont là. Allons les cueil-ç lirj» Et les nôtres, partant au pas gymnastique, e s'élancèrent pour couper la retraite aux fuyards, . pour cueillir ceux qui, n'ayant plus devant eux s des gens sans défense, avaient perdu tout cou-rage et se rendaient; pour «descendre» les au-s très, qui songeaient à résister... L'attaque ainsi, se poursuivait victorieuse, quand, au débouché du Sud d'Aerschot, une fusillade violente accueillit nos troupes. Les Allemands, là aussi, s'étaient retranchés et à la fa veur des abris qu'ils avaient édifiés, résistaient t encore. Une nouvelle manœuvre des Belges,opé-. rée en flanc, les délogea cependant assez rapidement de leurs positions. „ Et pou après, la colonne nord et la colonne . sud faisaient leur jonction à la lisière sud de la 1 localité. Il était midi. Quand les soldats de nos colonnes s'aperçurent, le sentiment leur vint d'un j premier succès largement mérité, au mépris des fatigues, au mépris des dangers, au mé-j pris de la mort. I-, Ce fut une minute d'enthousiasme délirant ' et d'émoi indicible. Les officiers entonnèrent la «Marche du Régiment» scandée, ponctuée ' par les accents héroïques des clairons, clamée ] à pleins gosiers par nos soldats, noirs de poudre, couverts de poussière, couvert de gloire aussi... Un grand frémissement passa sur la plaine et sur la ville. Des maisons d'Aerschot, les habitants, qui étaient demeurés cachés pendant toute la bataille — où ils( n'avaient que faire, d'ailleurs — sortirent dès qu'ils enten- ' dirent les cris et les chants victorieux de nos . soldats. Ils vinrent participer à cette manifestation de joie. Et, pratiques et reconnaissants, ils se mirent à. distribuer d'amples rations de ■ café. IL fallait cependant accomplir un effort ul-" time; il fallait que nos soldats, véritablement harrassés par une longue marche et un dur combat, donnent un dernier coup de collier. Les Allemands, en effet, refoulés à quelque distance de la ville, faisaient pleuvoir encore les balles sur les dernières maisons. Le porte drapeau alors enleva la coiffe de notre étendard, et nos trois couleurs claquèrent dans le vent. Un seul cri monta «Vive le Roi» «Vive la Belgique». Et ce fut la ruée folle, irrésistible. Comme des bêtes apeurées, les Allemands fuirent vers les halliers, se dispersèrent dans les bois environnants, où otn «cueillit» notamment, ces trois cents hommes que nous vîmes défiler à Anvers, ces jours derniers. « Aux portes de Louvain» avait dit le géné-1 ral. L'ordre était venu de prononcer un mouvement offensif vers le sud, non pour reprendre Louvain, mais bien pour attirer sur nous — et décharger d'autant les troupes alliées opérant en France — le pluî possible d'ennemis. Tâche héroïque, on le voit. Tâche dont les nôtres s'acquittèrent avec leur bravoure coutumière et qui fut menée avec un succès qui leur fait le plus grand honneur. Par une marche rapidement menée et qui fut habilement dissimulée à l'ennemi, nos 1 troupes se glissèrent jusqu'à quelques kilomètres de Louvain. C'étaient les braves qui avaient si brillamment repris Aerschot. Mais arrivés là, nos hommes furent accueillis par une tempête de balles. La violence de l'accueil montra que l'ennemi avait été renforcé comme on... l'espérait. Ici encore, il faut dire au pays, à tous ceux nos soldats et leurs officiers accom- avanfrit! prodl2es' ce que fut leur conduite, avant d en arriver là, avant de battre lente-ment en retraite, leur mission s'accomplissant Tin» P°nc.tuellemeilt. avec ordre et méthode. 9 hmrafi'6 de ces troupes était arrivée, vers S0lr' prè3 de Kessel, quand leur chef apprit que cette localité et les hauteur-environnantes étaient tenues par l'ennemi Cest alors que le général dit à ses hommes-amis> demain à l'aube, devant Lou- V d. 1111 » La position de nos troupes avait été reDérée par les Allemands. On s'en apercevajt fleSr : tir, plus précis qu'à l'habitude. Et les nôtres étaient menacés d'en souffrir assez fort. Un seul moyen s'offrait: Aller de l'avant. Quel-ques brèves paroles des officiers à leurs hom- ' mes. Et tandis qu'une fraction de notre ligne effectuait un changement de position, la charge résonna, dominant de ses notes allègres le fracas de la bataille. Et, comme un mur, con- : duites par le général en personne, entraînées : par leurs officiers, les troupès se lancèrent à lassant de Kessel, dont nos mitrailleuses ar- : rosaient les maisons. Les hommes, bien à leur place dans les rangs, chantaient la. Braban çonne. Ils criaient: « Allez clairons, la Marche < du Régiment! » Nos troupes, ainsi, passant à * travers tout, arrivèrent sur Kessel. Dans l'obscurité, des ombres passaient en courant Des 1 fuyards allemands, jetant leurs armes, filaient à toutes jambes. Et bientôt, les Belges entraient dans Kessel, après avoir repoussé une contre-attaque qui coûta beaucoup de monde à l'ennemi. Un grand silence alors s'établit. Nos soldats reformés autour du drapeau, se mirent sur deux rangs, comme à la 1 manœuvre. Et le général les félicita pour leur t noble conduite... v 1 Par ailleurs, une fraction de nos troupes i avait aussi vaillamment et heureusement com- 1 battu, enlevant les hauteurs au sud de la route de Diest à Laerbergen par une brillante charge à la baïonnette. La nuit était assez avancée. Jusqu'à l'aube, nos admirables soldats campèrent sur les positions conquises. Ce fut une nuit coupée d'alertes fréquentes, troublée par les détonations des coups de fusil tirés sur des fuyards allemands qui «filtraient» à ..travers nos lignes. Au matin, nos troupes se remirent en mouvement pour se replier vers la position d'Anvers. L'objectif de cette offensive avait été atteint, puisque, on le sait, des renforts considérables étaient parvenus aux Allemands, venus par trains de Bruxelles et de Namur. En même temps, grâce au «mordant» de nos troupes et à leur énergie, notre cavalerie avait j-(Sassi à couper la voie ferrée à l'endroit déterminé. Ainsi, un double succès couronna cette sortie de notre armée de campagne, qui causa à l'ennemi des pertes énormes et montra qu'il faut compter avec elle, plus que jamais.Spirou > Chez tes Alleiîiaiiilg Le, crise économique an Allemagne LOMDRES, 15 septembre. — Officiel. — Communiqué par la légation britannique en Belgique. — Dans la presse viennoise, on annonce que les prix des denrées en Allemagne ont augmenté de 15 %. La presse allemande commence à se rendre compte que les industries allemandes seront arrêtées bientôt par la cessation de l'importation de matières premières. Elle cor'; Bien ce à comprendre que la supré matie de ia flotte britannique est incontestable, qu'elle est en mesure d'empêcher toute importation en Allemagne, tandis que le trafic maritime anglais se développe sans entraves. Le nombre t!e sans-iravait augmente rapidement en Allemagne. La récolte en Angleterre esî de beaucoup supérieurs à la moyenne, surtout pour le froment, les pommes cie terre, les fèves et les houblons. Les Allemands jugés par Nietzsche Pour compléter la précédente série de prophéties de Nietzsche, voici encore Quelques extraits curieux des œuvres de ce' grand homme qui — comme il le <3it si souvent lui-même — aima de philosopher au marteau lorsqu'il s'agit de l'Allemagne et des Allemands.Nous trouvons ce butin dans l'édition française lancée par le Mercure de France, sous la direction de Henri Albert. — L'esprit allemand est une indigestion, il n'arrive à en finir avec rien. — La vilénie absolue de notre culture allemande...— Qu'on essaye donc de s'imaginer un habitant de Leipzig avec un.e culture classique. — C'est à Munich qu'habitent) mes antipodes.— Quelque chose de médiocre, xquelque chose... d'allemand! — Les rares cas de haute çulture que j'ai trouvés en Allemagne, étaient tous d'origine française. — Partout où atteint l'Allemagne, elle corrompt la culture. — Les Allemands sont incapables de concevoir le sublime, sous quelque forme que ce soit. — Partout où va l'Allemagne elle corrompt la civilisation. — Les bêtes à corne de ma connaissance — il ne s'agit que d'Allemands, avec votre permission.— Dans un coin perdu du Bœlimerwald, j'allai porter, comme une maladie, ma mélancolie et mon mépris de l'Allemand, — Les Allemands ont sur la conscience tous les grands crimes contre la culture des quatre derniers siècles... — L'esprit allemand est pour moi une atmosphère viciée... — Me permettra-t-on de proposer le mot < allemand » comme monnaie internationale, pour désigner une dépravation psychologique? ^"oyez par exemple l'empereur allemand! — Les Allemands sont pour moi quelque îhose d'impossible! — Or, les Allemands sont canailles... On l'amoindrit par la ' fréquentation des Allemands!— Les Allemands n'ont même pas honte de r'être que des Allemands. — C'est en vain que chez eux j'ai cherché —f! preuve de tact, de délicatesse à mon. igard. Je l'ai trouvée chez des juifs, jamais des Allemands. (Extraits de Ecce Homo. (Comment on devient ce que l'on est,.) La vie économique LONDRES, 14 septembre. — Tandis que, sc-on le journal Vorwxrts, le nombre des sans-ravail en Allemagne a déjà atteint des mil-ions, la guejrre a peu influencé l'industrie anglaise et les fabriques fonctionnent presque-lartout comme d'habitude.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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