Le matin

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05 October 1914
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i 13 «fil S n»îMhrfi QjjATÏ1E ~JP A-• CÏMQ CMreTÏlilE» " 21me Année N" 278 ' ï \ RÉDACTION ïi /5£ILLE BOURSE, 39 Anvkrs Téléphone Rédaction : SS7 ^L^on.xLemeu.ts : 1 Un an ... • .f'."- 1S.OO Anvers ? Six mois .... 4î îî<> /Trois mois .... 3.SSO l Un an ..... . ÏO.QO Intérieur \ Siï mois 8.SO (Trois mois .... KO© Étranger : France, Angleterre. H lînion postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. Ï.OO. f.'at>nnnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN J OURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASfVERS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, ir. O.SO Annonces financières id » 1 OO Reclames la ligne, » 1 KO Faits divers corps id. » ÎÏ.OO Chronique sportive id. i 3 OO Faits divers fin ' id. > S OO La Ville id. > S.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces u* -ta France, de l'Angleterre et de TAmérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez mm. j. lebegue & C". LA SITUATION GÉNÉRALE & Agawers ANVERS, dimanche, 10 heures soir. — Offi-tiel. — Sur toute la ligne, la lutie d'artillerie S'est poursuivie pencfanî toute la journée. La «ituation générale n'a pas subi de modifica-Hans,A §yOsiest Vingt-deux jours ! Voici vingî-tïeux jours que cette bataille sur l'Aisne se prolonge ! Et en ticpïi de tous leurs efforts, les Allemands ne semblent pas avoir réussi à percer la ligne dos alliés.- A-t-on assez songé à la dépense d'énergie que cette aaîaHIe sans précédent dans l'histoire du inonde exige non seulement des chefs, mais de tous eaux qui s'y trouvent engagés depuis plus de trois longues semaines ? Le scrz de l'empire allemand est en jeu. D'où Cette âprêté farouche dans la défense de î'Ais-fie et l'ardeur frénétique des contre-attaques Allemandes. Elles ne peuvent atteindre à cette force que par le sentiment qui pénétre tous le officiers allemands de la situation désespéré' où se trouverait l'armée du kaiser dans le ca: d'une nouvelle reculade générale. Mais les alliés tiennent bon. Ils ont pour eu) la justice, la bon droit et l'honneur. Ils triompheront. A PEsl La victoire que les Russes ont remportée sui la frontière de la Prusse orientale est beau coup plus importante qu'on , ne l'avait cru i première vue. Trente mille tués et blessés vingt mille prisonniers: voilà ce que l'entre prise téméraire du général von Hinderburg enivré par une retraite qui n'était qu'un tr.ou< vement stratégique, aura coûté à son armés En Galicie,.l'avance méthodique du généra! Russki fait l'admiration de tous les stratèges. Ceci doit nous donner pleine confiance poui le jour où le glorieux conquérant de la grande province autrichienne fera son entrée, en maS' I se, en Silésie. LES HOSTILITÉS EN FRANCE Communiqué de 13 heures : "L'impression générale est favorable" PARIS, 3 ociofere. — Communiqué officiel de lî heures t!is soir. — Aucun détail nouveau t'est à signaler. L'impression générale est favorable. — Havas, Communiqué de 15 heures. — Les alliés reprennent l'offensive. — L'ennemi refoulé en Ârgcnne et dans ia Woevre. PARIS, 4 octobre. — Communiqué de 15 fleures. — A notre aile gauche, après avoir repoussé toutes les attaques ennemies, nous svons repris l'offensive sur plusieurs points. Bur d'autres, nos positions se sont sensiblement maintenues. Rien à signaler au contre jusqu'à l'Argonne. Dans l'Argonne, nous avon3 refoulé l'ennemi vers le Nord. Dans la Woevre méridionale nous progres-lons, mais très lentement. A notre aile droite (Lorraine et Vosges) rien 4e nouveau. — Havas. On front de 350 kilomètres (Service spécial du Matin.) PARIS, 4 octobre. — Par dépêche de notre correspondant. — Un ordre du jour constate gue, depuis l'allongement de la ligne de bataille ver.> Arras, le front, en France, mesure en ce moment plus de 350 kilomètres. Autant... et bientôt plus qu'en 1870 {Service spécial du Matin.) PARIS, 4 octobre. — Par dépêche de notre eorrespondant.— Le Figaro d'aujourd'hui constate que les pertes des Allemands en France sont dès à présent plus considérables que les pertes totales de la campagne de 1870. Suprême effort (Service spécial du Matin.) tONDRES, 4 octobre. — Par dépêche de notre correspondant. — Il est officiellement rapporté que l'Allemagne appelle sous les drapeaux les enfants de 16 ans. Lè gouvernement rétablit le titre de maréchal de France BORDEAUX, 1 octobre. — Bien qu'il n'existe plus aucun maréchal de France, un décret en date du 29 septembre, fixe le montant de la solde du maréchal de France à 30,315 francs. Le Matin femarque que cette décision est du meilleur augure et permet tous les espoirs. Le nom du futur maréchal de France, de celui qui sera le premier revêtu de cette haute dignité, supprimée depuis nos désastres de 1870, viendra aussitôt sur toutes les lèvres. La dignité sera rétablie pour celui dont le génie patient aura, par la victoire éclatante de 1914, effacé la dernière trace des défaites de 1870- 1871. Rappelons à ce propos le mot connu du général C-hanzy, quand le titre de maréchal de France fut supprimé : — Que celui qui veut le bâton de maréchal l'aille chercher au delà du Rhin. Si le gouvernement a pris la précaution de fixer déjà la solde du maréchal de France, c'est qu'il sait que les espoirs sont permis aujourd'hui.Les traits d'héroïsme Ils se manifestent aussi hors des champs de bataille... Le contre-amiral Aubry, major général de la manne à Brest, dirige avec calme et bienveillance le débarquement d'un train de blessés. On lui apporte une lettre; il )a lit, très vite, puis, sans qu'aucun muscle de son visage tressaille, il continue à donner ses ordres avec son habituelle précision et à prodiguer aux blessés des paroles d'encouragement.La lettre qui venait de lui être remise venait , de la Croix-Rouge de Genève et lui annonçait la mort de son fils. Sur le front Devant la Nethe Nous pouvons annoncer et nous le faison &vec une réelle joie: les Allemands barboten désespérément devant la Nèthe. Partout nous retrouvons nos batteries au: mêmes emplacements que dès le début de l'at taque. A Duffel nos canons tonnent sans disconti nuer et déjà deux batteries allemandes ont ét< atteintes, tandis qu'une troisième est en fuite (.'on n'entend que nos pièces. L'ennemi ni répond presque pas. Dans les tranchées nos hommes attenden l'arme au pied et nous' pensons qu'ils atten ûront quelque temps les Allemands, car l'ar tillerie les tient à une grande distance. La situation I.a situation est la même qu'hier. Sur tout le front d'attaque du 3me secteuî les Allemands n'ont, pas fait un pas en avan depuis six jours. Partout ils sont maintenu: avec de très grosses pertes de l'autre côté d< ta Nèthe. Donnons avant de finir un démenti à ceu> çui racontent en ville qu'ils ont vu tombei îles obus allemands près de Bouchout. Ce: yens sont insensés, à moins qu'ils ne soien" ïialintentionnés. — E. V. A Linth Les Allemands ont dirigé une îois de plus t tir de leur artillerie sur une localité ouverte et absolument étrangère aux mouvements de nos troupes. C'est Linth qui fut cette fois victime de leur agression. A onze heures et demie du matin des obus -t des shrapnells ont été lancés en quantité sur le petit village qui pendant vingt minutes fut couvert de projectiles. Fort heureusement cependant les obus s n'occasionnèrent que des dégâts matériels . t, quelques bestiaux aussi furei.- tués. Ce sont naturellement les non-combattants : qui ont eu cette fois encore à souffrir le plus. - Tous les habitants ont fui avec ce qu'ils purent sauver de leurs hardes. C'est l'éternel re-; commencement d'un long et douloureux pèle-i rinage. Mais à quoi bon s'y attarder encore. • Nous l'avons vingt fois décrit. » t A Duffel La commune de Duffel n'a pas été mieux traitée que Linth. Dès onze heures du matin les Allemands l'ont assaillie à coups d'obus incendiaires selon le procédé qui leur est cher. Quelques instants après, de la fumée s'élevait au-dessus des fermes et des maisonnettes du village. Il va sans dire que cet incend'e n'a pas fait re-> culer nos hommes d'une ligne, mais encore vaut-il la peine d'être dgnalé quand ce ne serait que pour caractériser le genre de guerre que l'ennemi nous fait. Le premier résultat de ce procédé a d'ailleurs été d'attirer sur les Allemands, dans cette direction, l'attention de nos pièces lourdes qui leur ont répondu soudain par un formidable tir en rafale. Dans le ciel, fouetté par un vent de tempête, nos aéroplanes ont évolué tout l'après-midi durant, essuyant, d'ailleurs sans dommage, le feu des shrapnells ennemis. ; A Lierre, tout paraît calme. Du côté de Heyndonk et de Rumpst. la ba- iifîm lawinr l | taille fait rage, sans qu'aucun avantage cependant ne paraisse en être résulté pour l'assaillant. ' i A six heures du soir, la Nèthe n' a été franchie en aucun point. En différents endroits, . il semble même que les nôtres aient pris des 5 positions plus avantageuses que celles qu'ils * occupaient à la même heure hier. — R. S. t ~ ; Chez les Anglais A propos des renforts indiens ; arrivés à Marseille LONDRES, 4 octobre. — Du Morning Post: « Le débarquement à Marseille du corps ex-. péditionnaire indien a une grosse importance au point de vue militaire. C'est un des signes manifestes du pouvoir mondial de la nation anglaise. En temps de guerre, une armée con-, sidérable a été transportée à travers la moitié du monde, d'un continent à l'autre, en parfaite sécurité. » Nos ennemis ont eu beau faire, ils n'ont pas pu nous empêcher de faire passer par le golfe arabique vingt-cinq transports indiens, I qui ont passé tout à leur aise le canal de Suez et navigué dans la Méditerranée, paisiblement... » L'espionnage allemand en Angleterre Parlant, il y a quelques jours, à une îéu-nion de personnalités du monde naval, Lord Charles Beresford, ayant fait l'é'oge de l'organisation de la flotte et de l'armée de terre, a fait remarquer qu'il serait souhaitable, cependant, que les services de surveillance des étrangers (ennemis) résidant en Angleterre, devraient serrer de plus près leur surveil'once. Notamment, en ce qui touche aux informations que les espions sont encore en état de faire parvenir à l'armée ou à l'amirauté allemandes des informations. Il est probable que, en présence des observations que l'on fait de toutes parts à ce propos en Angleterre, des mesures plus énergiques vont être prises. En Autriche- ! . Hongrie Le choléra dans les troupes allemandes BORDEAUX, 3 octobre. — (Visée.) — L'Agence Fourrier assure que le choléra a éclaté dans les troupes allemandes à la frontière cen traie. Le générai Auffenburg n'est pas malade — Il est blessé Le quartier général austro-liongrois annonce que la général .'.affenberg, qui commandait ën Galicie l'une des armées autrichiennes opé' rant contre les Russes, a été g-ièvement blessé par suite d'une chute de cheval. Anxiété Le correspondant du Nieuwc Botterdamsche Courant lui écrit de Vienne, en datl du 23 septembre : « Peu de nouvelles ici. Elles sont tellement soumises au contrôle et le secret est si complet que personne ne sait rien de positif. Nous devons chercher les nouvelles dans les journaux neutres. Il faut en outre surveiller très attentivement sa langue. Des paroles prononcées sans mauvaise intention peuvent entraîner une condamnation, car l'article punissant le fait de répandre de fausses nouvelles est appliqué avec rigueur. Il est ici beaucoup I de gens "qui par un patriotisme mal compris | courent au bureau de police quand ils ont surpris un racontar dans un café. C'est ainsi que hier — simple exemple —, quelqu'un fut condamné à 48 heures de détention pour avoir dit qu'on ne pouvait se fier à la liste des tués et blessés. » Les correspondants qui suivent les opérations militaires n'ont pas grand'chose à narrer. Us sont étroitement surveillés ; ils sont entravés dans leurs faits et gestes, dans leurs allées et venues et dans leurs correspondances, et c'est fort bien déjà quand on leur laisse entrevoir à couvert quelque chose du champ de bataille. Ce n'est que quand la bataille a été livrée qu'ils peuvent en parler peu à peu et goutte à goutte. » Comme le pays est peuplé d'un amalgame de nations, la crainte des trahisons est, à juste titre, très forte. Il a fallu emprisonner des villages entiers. » Au sujet de Lemberg, on ne peut obtenir aucun renseignement dans les journaux, pas plus que dans les sphères gouvernementales. Hier, cependant, quelqu'un, qui avait des parents dans la ville, me disait que les Russes s'y comportaient fort calmement, payaient tout en or et dépensaient de l'argent à profusion. Comme les trains ne roulaient pas par suite du manque de personnel, le général russe, pour Être agréable à la population, ordonna à un certain nombre de ses hommes de pourvoir au service. » Les Russes veulent, en cas de victoire, gar-der la Galicie et la Bukovine et pour ce motif ils usent de modération. Des Polonais m'ont bien dit un iour que le renforcement de l'élé-. LA MARCHE DES BUSSES Nouveaux succès au Nord — La première division de cavalerie allemande anéantie — Les Russes réoccupent Raigrod, iareampol et Kalwarija (Service spécial du Matin.) _ PETROCRADE, 3 octobre. — Par dépêche de notre correspondant. — De violents combais ont eu lieu dans la région d'Augustoff sur la route de Lodsjeje à Schipiischki. La première diyîsion de cavalerie allemande a été repoussée avec de très fortes pertes. Raigrod, Kalwarija et Marianpol sont rôoe-cupés par les Russes, qui poursuivent leur marche vers la Prusse Orientale. Note. — Lodsjeje et Schipiischki sont des villages situés entre Suwalki et Kalwarija, Cette route conduit directement en Prusse Orientale par Szittkehmen. Raigrod, village de la frontière de la Prusse Orientale. Kalwarija, dernière ville importan te de la Russie qui était encore occupée dan' cette région par les Allemands. j scffôoo morts et blessés, 20,000 prisonniers J BORDEAUX, 3 octobre. — La bataille qui s'est engagée dans fa région de Suwalki fui beaucoup plus meurtrière qu'on ne l'avait crM tout d'abord. Les Allemands y ont perdu trentd mille morts et blessés et vingt mille prison] niers. Devant Ossowetz, ils ont abandonné dd nombreux canons, dont des pièces de siège, sJ une grande quantité de munitions. Habile stratégie * De la New-York Tribune du 26 septembre' * La campagne de la Russie en Galicie es un modèle de parfaite stratégie. Par l'intelli gence de sa conception et l'énergie de son exô cution, elle dépasse tout ce que les Allemands ont accompli dans leur invasion de la France: Une fois Cracoviè entre les mains des Russes, les Allemands vont avoir à soutenir tout le torrent de l'attaque russe. » ment polonais en Russie serait un avantage pour leur nation et serait, à certains points de vue, préférable à la scission actuelle en trois parties. Ce serait surtout le cas pour ;f commerce et l'industrie de la Galicie, qui pourraient alors trafiquer librement avec l'énorme marché russe sans être gêné par des droits d'entrée. » Entre-temps on fortifie le Danube entre Krems et Presbourg; on élève des retranchements aux endroits appropriés. En beaucoup de points des environs t". Vienne en se livre activement au même travail. En temps de guerre on doit être prêt à tout, disent les autorités militaires, et elles ne veulent pas encourir le reproche d'avoir laissé se dérouler les événements sans agir en conséquence. A part les milliers de fugitifs de la Galicie et le grand nombre de blessés, on n'aperçoit pas grand'chose de la guerre et les choses suivent .encore toujours leur cours normal.» Serajevo est complètement investi (Service spécial du Matin.) FLORENCE, 4 octobre. — Un télégramme parvenu du front dit que les Serbo-Monténégrins ont complètement investi Serajevo. A l'est de la place, les troupes ont enlevé d'importantes positions. Les communications de chemin de fer avec l'Ouest et le Nord ont été coupées, de sorte que Serajevo est définitivement isolé. Ën Roumanie Le roi Carol abdiquerait (Service spécial du Matin.) PARES, 4 octobre. — Par dépêche de notre correspondant. — Le «Temps» dit qu'un télégramme adressé de Bukarest à Genève présente les rapports sur la maladie du roi Carol comme une façon de préparer sa très prochaine abdication en faveur du prince Ferdinand, dont l'avènement ne tarderait plus guère à être annoncé d'une façon officielle. N o t e.—Cette nouvelle semble annoncer l'entrée en action de la Roumanie, le prince Ferdinand étant nettement favorable à l'annexion de la Transylvanie. Chez tes Allemands Comment-ils recueillent des fonds Les détails sur la façon dont ies AUemands s y pr.-m-eiit pour couvrir leur ?irpnint de guorri- sont bien intéressants. Une borne partie Je l'emprunt a été souscrit par des compagnies d'assurances sur la V!j. par des banques ou autres institutions. Les souscriptions mentionnées o.mme faites par des vJllès semblent ind.quer que les villes al'f.rrif-.j des ont été rançonnées, tout comme les nôtres. Ainsi Mayenne s >uscrit pour 10,234,000 marks. Larlsruhe pour 39 millions de marks, Lrfurt pour 18,700,000, DrîvJen pour 1H0,000, le Bureau gouvernemental d assurance de Saxe pour 20 millions, la ville de Hanc\re et la région peur 71 millions de marks. D'autre part, on peut signaler comme très suggestif le fait que l'on en est arrivé à permettre que les souscriptions ne soient plus faites contre argent comptant. On peut souscrire à crédit, moyennenant certaines garanties. Mais plus que ces procédés de tenanciers de magasins de solde sont significatifs, les moyens employés pour faire souscrire les neutres. Ces moyens-là ont véritablement le caractère d'un chantage. Le chantage sur les neutres Une correspondance de Berne au Morning Post nous renseigne sur les moyens d'agir pour « taper » les industriels suisses. On est parvenu à ressembler environ 70 millions de francs narmi les fabricants d'iiorloge- rie de La Chaux-de-Fonds. Et cela de la façon indiquée dans la lettre suivante reçue par un industriel : « En réponse à votre lettre du ..., nous répétons que vu le taux exorbitant du change, il ne nous est pas possible de solder votre compte. Comme il est de l'intérêt de l'empire allemand que l'argent ne sorte pas de ses frontières au moment où le pays se trouve en état de guerre et comme d'autre part nous sommes convaincus que vous désirez de tout cœur la victoire des Allemands, nous estimons qiie vous ne ferez pas d'objections si" nous plaçons l'argent qui vous est dû en obligations de l'emprunt de guerre allemand à 5 p. c. Nous avons donc, en date de ce jour, placé à votre crédit frs ... de l'emprunt de guerre allemand 5 p. c., dont les intérêts seront portés à votre crédit. Nous vous informerons après la guerre que nous sommes disposés à ne plus faire d'affaires qu'avec les firmes qui auront accepté la combinaison que nous proposons ci-dessus. » Et avec cela le commerçant, s'il n'est pas satisfait, peut maudire tout ce qui est alboche et peut regretter avoir jamais eu des relations avec des individus dénués de scrupules... La terreur à Cologne Nous apprenons de Cologne qu'environ 60,000 blessés allemands sont arrivés dans cette ville. Beau cou]) ont perdu un membre. Des mitrailleuses ont été montées sur les toits des hôtels, ainsi que sur le toit de la cathedrale. Les hangars à dirigeables sont fortement gardes, dans la crainte des aéroplanes britanniques, dont le dernier raid a provoqué la terreur dans toute l'Allemagne. On laisse le public dans l'ignorance des défaites allemandes, mais la panique règne à Cologne. La ville souffre de la « fièvre de l'espionnage • Vingt et un suspects ont été fusillés en un jour. Un çhef d'orchestre allemand, né à Francfort, qui était soupçonné, a été saisi par des femmes qui l'ont traîné par les cheveux à travers les rues. Tout trafic est virtuellement arrêté sur le Rhin. Les tramways servent au transport de fils de fer barbelés et d'autres matériaux pour la défense de Cologne.La neutralité hollandaise Une opinion anglaise Dans le numéro d'octobre du Ninetemlh century and after, Robertson Scott publie un article sur la neutralité de la Hollande. Il affirme que le gouvernement hollandais, observe une attitude absolument correcte au point de vue des exportations et importations et déclare qu'il serait regrettable que, en surcroit des douleurs et des souffrances provoquées par la guerre, il venait encore à exister de mauvaises relations entre nous et le peuple hollandais avec lequel nous avons tant d'affinités au point de vue des idées politiques et sociales. Plus l'Angleterre soutiendra la Hollande à maintenir sa neutralité, plus il y a lieu d'espérer que la Hollande, le jour où son armée passerait ses frontières, se rangerait du côté des alliés. L'auteur de l'article conclut, de nombreuses lettres reçues de Hollande, que l'immense majorité du peuple hollandais est disposé favorablement à l'égard des alliés. « Dans la phase actuelle de la guerre, ce peuple observe une attitude sympathique et neutre. Si l'Angleterre agit habilement, la Hollande pourrait nous venir à point comme alliée, malgré sa puissance assez faible.Dans la phase finale de la guerre, les troupes fraîches de la Hollande et du Danemark seraient d'un excellent appoint. » L'auteur dit encore son admiration pour les efforts des ministres d'Angleterre à La Haye et de Hollande à Londres. Ce sont des diplomates habiles, réciproquement bien disposés. Grâce à sa presse et grâce à ce fait que les Hollandais lisent l'anglais, le français et l'allemand aucun peuple n'est actuellement mieux informé sur les opérations militaires et sur le développe ment de la situation politique en Europe. On peut être convaincu que l'Angleterre possède les sympathies des cercles les plus influents de Hollande et qu'elle saura conserver celles-ci si elle agit avec sagesse et avec condescendan , ce. Cr, il n'y a -aucun doute qu'elle agira ainsi.

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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