Le matin

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s.n. 1914, 08 April. Le matin. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pr7mp4wt54/
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^Vcpedi 8 Avril 1914 mx JPAC1ES ~ CliSfQ CENTIMES 21"'° Année - N° 98 Rédaction 39 VIEILLE BOURSE, 39 VBSIRLS Téléphone Rédaction : #1* AjjOliï10111611*® : H " I Un an ... . *~ÎÎ5> ) Su mois .... i«ws j Trois mois ..... » »« l Un an ® S ,L«^0R)Tournois ! ! .' ! SS^OO a^SSU *• i'iirainement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AIVVEJR» Téléphone Administration : 261 C. de CAUWER, Directeur An n onces s Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 .SSO Faits divers corps id. » 3.00 Chronique sportive id. > 3.00 Faits divers fin id. » 55.O© La Ville id. » S OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçue*11 Bruxelles chez MM. ]. Lkekgue 4 O. Erreurs sur erreurs ! Nous avons montré dernièrement quelle «ineulière erreur existe dans l'article 16 du ! pJet poullet. On a évidemment, au mi-! jistère, tripatouillé le projet de loi primitif rédigé,'paraît-il, en dehors des bureaux, et j l'auteur de ces tripatouillages a complète-1 | nient perdu de vue que ce projet substituait | des textes à ceux de la loi organique, ou ! en ajoutait de sorte que, dans sa rectification inintelligente et maladroite, en fusionnant et en divisant des articles, il a renvoyé, par distraction, à l'article: 15 du pro-I jet au lieu de renvoyer aux articles 13 et l i de la loi. La rectification a été faite avec une telle négligence qu'il est 'resté, dans le projet, le teste «les articles 15 — A. B. C.», alors qu'il n'y en a qu'un. L'erreur est répétée dans le texte flamand, portant aussi le pluriel «ar-tikelen 15 — A. B. C.». On n'a pas pensé à se reporter au nou-[ wau texte coordonné de la loi organique, I inséré à la fin de l'exposé des motifs, dans I lequel cette erreur s'étale majestueusement, l'article 14bis, nouveau, de la loi, renvoie ainsi pour le? minima de traitement, à l'ar-liclelô, où il n'est pas du tout question de «s minima, mais des augmentations périodiques.Mais ce n'est pas tout. Plus on épluche la loi coordonnée, plus on constate qu'elle fourmille d'erreurs résultant, de ce tripatouillage et que les renvois d'article à article sont effectués tout de travers. Ainsi l'article 15 de la loi organique porte:«A. L'instituteur a droit à une augmentation de 100 francs à l'expiration de chaque année de bons services jusqu'à concurrence de la somme nécessaire pour majorer fie 1,500 francs le minimum légal prévu à s l'article précédent. I ^ « L'institutrice a droit à une augmenta-I tion de 100 francs à l'expiration de chaque I période de trois années de bons services, I jusqu'à concurrence de la somme nécessai-I «pour majorer de 1,000 francs le minimum I «$al prévu à l'article précédent. ! "etc.» ; | ÇjSf est l'article" précédent? ' I Jr?CK Précisément cet article 14bis : I exists que nous avons | JîŒfee. Cet article ne prévoit aucun mi-| I™ fragment. Il renvoie, pour ces | minima, a l'article '15 — A. B. G. tfîi*A'renvoie lui"même- à I Jf'ce îue ee serait une charade? Met-I cerrlp ri'a CteSVU1 "looPing tiré loop», un I due b fatoi iPius dangereux et vicieux Ile tri'nat .,,solution c'e continuité existe. a malheureusement ou- I «hir cet hiatus! véhicule destiné à fran-I exercice ' PaS borné ses exPloits à cet ft'jofauSSi quel(îue I & vivaJttrftemeût des agents non mariés f ls«ons dansC°wœUni qui exercent leurs | tables est r r ec°ies adoptées et adop- [ ment par les conventions libre- | fcoles et CP5 :1S ,intre les directions de ces » Toutef mstltuteurs-I étalés fin\'!orsqu,e ces instituteurs sont [ c®munes j ;*D®n®és, l'Etat accordera aux I tai)les le siiUnX .®*wttans d'écoles adop-fennale ou tri6 ? ^ francs par période févut à l'arf;'ien?^e d'années de service teiuta de 15' m- F-» I îiiriels. smmrUS' encore un de ces ticJe 14 bis wf s' cornme celui de l'ar-°°des métm' >F.-Dansu a 1,article 15. F.; Voici: Hn centime ntirv*-°mmunes 011 le produit contributions n ^t.10nnel au principal des ,ans les écoles nrirP»Sv? pas 100 trancs et ^.les 'rois quart?rlt ' 1Etat suPPor" n°diques oblîM? ■ augmentations pé- ttî!tié dans lefanheS; 11 en suPPortera la I N"us osons .. es communes.» fire. Il n'est ^ qu® ?a n'est pas ordi-l, 'article 15 V question de subside dans Sat dans les S de 'a Participation de obligatoires ^mentations périodiques ! lue ?'en tirer en aUé* | ^ subside. p clPation constitue bien "k 50 fraici^a'S a^ors ce sut>side n'est pas ^s, et lts l!rcS,1pour les écoles adopta-?.Ie Produit (i',,„ Ptées des communes ; •'""cipal des r™? centime additionnel au i fasse Pas loo f,,a!îtnb.uti°ns directes ne dé-Tol« adofc11 est de 50 francs pour ^°us voici n! <|es aUtres communes. L°les a(JoptabFes J6S conSr^ganistes des l168 Afférents r' Préssmce de deux sub-îprès l'artief; ^.e ^bside est de 50 francs-rf8 l'article y " et fle 75 francs d'à- l*quel des ri À !i Le tripatoi,iii„ a"t"on Prétendu voter? î1"8' A>Hieû dT, a encore exercé «es ta-^subsides prévn«1SSer' t0llt simPlement, I ,ble'nent le texte .C0^Pe le portait pro-?r; 11 a inW ,?rimjM' U a v°ulu pré-!'Ssé "P^vus,, an ni ® ,5° francs» et il a i !;ai) Pluriel étal f' comme il a lais- tsgatewlKle - ant dliûcohéïencel M. Poullet possède, sans contredit, dans son département, des fonctionnaires d'une rare compétence. Quand ils mettent la main à un projet de loi, on s'en aperçoit. C'est du beau travail! Et M. Poullet lui-même? Il faut croire qu'il n'a pas même essayé de comprendre le projet de loi présenté sous sa signature. Il suffisait cependant de pointer les renvois d'article à article pour s'apercevoir de l'inexactitude de ces renvois. On ne comprend réellement pas que le chef d'un département ministériel ne fasse pas un rapprochement si simple qui lui prouverait, clair comme le jour, qu'un subside de 50 francs à l'article 14 bis devient un subside de 75 francs à l'article 15. ■Mais, dira-t-on, l'opposition n'a rien vu non plus. Savoir? Elle n'a discuté, à la Chambre, que les principes, en laissant à la droite le soin de débrouiller les textes. La droite, de son côté, avait son siège fait; elle ne voulait, en aucun cas, toucher au texte de M. Poullet. Confiance touchante, mais mal placée! On découvre, maintenant, quantité d'erreurs mettant le Sénat en présence d'un texte incohérent, absurde, impossible, abracadabrant qui doit absolument être amendé et retourner à la Chambre. Le tour est bon, et il ne nous coûte rien d'avouer que ce ne sont pas tant des erreurs que nous découvrons que... nos batteries.A qui la faute? A M. Poullet, évidemment, et aux tripatouillages ingénieux effectués dans ses bureaux.Nous lui présentons nos sincères condoléances.Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (CorresponcLanee ■particulière du Matin J Poissons d'avril. — Le bal de l'Opéra. — « L'Envolée ». — « Deux couverts ». — « Pétard ». Paris, 6 avril. Cette mode, d'un goût douteux, des poissons d'avril, semble ne plus sévir que dans ia politique. Là, n'est pas mon domaine et, ;out en déplorant qu'il ne'nous sort pas permis de connaître ce fameux livre de Rocbet-;e, annoncé puis étouffé subitement, je dois ne contempler dans mon épuisette que de très Innocents goujons. Ce sont, sous cet aspect aquatique, les attractions d'une vente de charité qui eut lieu, au ministère de l'intérieur, 3e 1er avril. Les femmes du moncïe, tenancières de comptoirs et acheteuses, y parurent fagotées à la mode dernière et, pour nous prouver qu'elles étaient loin d'exagérer l'ex-jentricité, il y eut, à travers la foule, un défilé de mannequins costumés à l'ultime cri. Nous y voilà ! Ces messieurs n'ont qu'à bien se tenir. Nous allons porter la culotte... que iis-je ? le pantalon ! Plus de ces demi-mesures qui s'arrêtent au genou, mais bel et bien cet ornement inséparable de la bretelle, voire du sous-pied;. C'est coquet, c'est mignon comme tout!... Si peu que la dame ait de l'assiette, ça lui donne un petit air canaille, je ne vous dis que ça! La plus belle des exhibitionnistes arborait, avec une croupe copieuse, un pantalon à raies verticales blanches et rouges digne des sans-culottes d'autrefois. Sur un air de : « Ca ira ! » pour nous accompagner, nous pouvons mar-nher aux urnes. Pauvres de nous ! Pleurons nos dentelles et nos falbalas, pleurons nos volants, nos tournures, nos crinolines ! Quand notre ennemi, qui est notre maître, voudra nous mettre à la raison, il saura où taper; le pantalon collant lui présentera la cible. A nous d'apprendre la boxe et le croc-en-jambe pour nous défendre ! Naïve, je croyais à un poisson avril, mais une initiée m'expliqua : — C'est à ce résultat que vous auront d'abord conduites vos campagnes simili-électorales. Vous voulez l'égalité des sexes, commencez par le costume. On vous a, ce printemps, dotées du gilet; l'été prochain délivrera vos jambes. Courez, chahutez, grimpez1 aux tribunes, vous le pouvez... sans compter que cela sera une économie appréciable, dans un ménage modeste, d'avoir un trousseau pour deux. — Je vous en prie, madame, implorai-je, laissez-moi, pour quelque temps encore, croire i une mystification et, puisque nous sommes dans un jour de farces, laissez-moi vous raconter une anecdote : a Deux époux, sur le retour, faisaient, depuis dix ans, chambre à part. Au moment où je les prends, le 31 mars venait de finir. Madame, qui commençait à se résigner à ne plus Jtre que l'amie platonique, est surprise par monsieur qui se fait galant, qui l'engage à revêtir une de ces charmantes toilettes qui jadis... Confuse, rose d'émotion et de joie, la chère créature se pomponne, se couche, le cœur battant... Monsieur paraît enfin en déshabillé soigné... Il approche... et crie tout à coup : « Poisson d'avril ! n — Je ne vous comprends pas! me lança la ilâmo pincé©. — Èt moi, fis-je, je ne vous comprenais pas tout à l'heure. • * * Mais le 2 avril fut mieux, car il y avait bal masqué à l'Opéra. C'était le second et le dernier. Au premier il y eut cohue et l'on s'y ennuya ferme; à celui-ci, sans se marcher sur les pieds, on s'amusa et s'intrigua. Certes, la gaîté des bals d'autrefois, celle qu'immortalisa Gavarni, devait être autre. Chaque époque a son rire. La notre a la gaîté plutôt figée. Cependant, cette fois, pour corser la fête, les organisateurs avaient invité les élèves de l'école des Beaux-Arts. Ils y parurent dans leurs déguisements légers et avec leurs facéties un peu canailles. Un moment on put se croire au bal des Quat'-Z'-Arts et quelques dames eurent lieu de ne pas s'en trouver satis faites. On, manqua de respect à des personnes timorées venues incognito. Et ceci rappela l'aventure survenue au Régent, oncle de Louis XV, lors du premier bal à l'Opéra. Il s'y était glissé en compagnie du cardinal Dubois et circulait parmi les masques; mais soudain, redoutant d'être reconnu, il fit part de ses craintes à son compagnon. — Je sais, monseigneur, un moyen de vous garder l'anonymat, dit le cardinal, en se mettant à distribuer une série de.'Coups de pied dans les reins de l'altesse royale. — Plus doucement, l'abbé, s'écria le prince, plus doucement: tu me déguises trop. La jeunesse dansante d'hier n'alla pas jusqu'à ces impertinents exercices, toutefois il y eut des cris d'indignation, des claques, et les agents de police durent intervenir. Un pierrot se fâcha parce qu'un peau-rouge enlevait sa. femme et la portait à bout de bras, et ce mari mécontent rappelait ainsi cette légende de Gavarni: «Monter à cheval Sur le cou d'un homme qu'on ne connaît pas, t' appelle, ;a plaisanter, toi!» D'autres, qui étaient déguisés en «un qui s'embête à mort», évoquaient cette plus étonnante légende: «Moi, je n'ai pas de chance: je n'ai fait qu'une fois une femme au bal masqué... et c'était la mienne.» Mais, s'il y eut des mécontents, il y eut aussi des spectateurs satisfaits: ceux de la jeune génération pour qui une redoute à l'Opéra était chose nouvelle. Depuis quelque quinze ans que ces bals étaient supprimés beaucoup ■ de Parisiens soupiraient de ne point les avoir connus. Satisfaction leur a été donnée. Maintenant ils gémissent sur un autre ton: ils espéraient mieux: plus d'intrigues et plus de folie, plus do joie et plus d'esprit. Hélas, l'esprit perd beaucoup à ne s'occuper que de scandales et à se plonger dans les affaires, et ce n'est ni le tango ni la furnala, qui donnent aux danseurs l'air de suivre un enterrement, qui électriseront les foules, comme, jadis, le quadrille des Clodoches, les galipettes de Chicard, les inventions burlesques de Milord l'Arsouille. Il faut se contenter désormais de s'amuser à la manière des croque-morts, qui sont peut-être des individus très farceurs au fond, mais qui se doivent à la gravité de leur métier. On ne nous parle que de guerre imminente, que de ruine prochaine, que d'horreurs et de catastrophes; c'est bien le moins que nous nous fabriquions des ligure? de circonstance et que nous évitions de rire quand on nous annonce que nous allons pleurer.* * * J'ai des devoirs à remplir vis-à-vis de la Comédie-Française, et il m'est agréable de signaler le succès de « l'Envolée » de M. Gaston Devore. M. Gaston Devore ést un auteur qui mérite le respect à cause du souci qu'il manifeste de dégager le théâtre des problèmes par trop rabattus et de sa volonté de porter à la scène des conflits d'idées, de sentiments ou d'éducation. « L'Envolée » est l'histoire du jeune Durem-bourg, fils et unique héritier d'un fabricant de meubles, destiné, par la volonté de son père, à épouser la fille d'une maison concurrente. Le seul obstacle est qu'il aime une'jeune dessinatrice et que ses aptitudes le poussent vers les études scientifiques plutôt que vers l'ébénis-terie. Mme Durembourg commence d'abord par approuver les projets du père, mais, bientôt séduite par les idées de son fils, elle se mettra si bien du côté de ce dernier qu'elle en arrivera à encourager ses divers sentiments et n'hésitera pas à détourner l'argent de son mari pour favoriser la fuite, la vie et la situation du futur savant et de la dessinatrice. Cette pièce, d'une donnée assez banale, atteint cependant à la plus haute comédie par la qualité du dialogue, le eombat psychologique qui se livre entre les Durembourg et leur fils. Il y a là des théories sur l'éducation puissantes et neuves. C'est du bon, de l'utile théâtre, de celui qui fait songer à des améliorations à apporter dans l'existence courante. Et puis, il y avait un « clou » dans l'interprétation: Mlle Cécile Sorel abordait un rôle de mère, et elle y fut très intelligente. Le père, c'était M. Raphaël Duflos, le fils M. Georges Le Roy, Mlle Bovy, la jeune fille dont on ne veut pas, et Mlle Lara, la triomphante dessinatrice. Et le spectacle se terminait par un acte délicieux de M. Sacha Guitry: « Deux couverts ». Là encore il s'agit d'un père et d'un fils, mais d'un père trop tendre et d'un égoïste gamin. A l'occasion du baccalauréat de cet enfant; M. Pelletier a abandonné pour un soir sa ty-rannique maîtresse et décidé qu'il fêterait l'examen, en tête-à-tête avec son fils, par un bon petit dîner. Les deux couverts sont là, le père attend son rejeton, mais celui-ci arrive avec quelques heures de retard, annonce qu'il est recalé et que, pour se consoler de son échec, il va rejoindre des copains et dîner avec eux au restaurant. Le père-martyr mangera seul en face des deux couverts. La Maison de Molière ne possédant pas dans sa troupe d'artiste assez jeune pour jouer un rôle de potache, en alla quérir un élève du Conservatoire, M. Hiéronimus, qui se montra digne de l'honneur qui lui fut fait, et sa gloire s'augmenta d'avoir pour partenaires M. de Fé-raudy, père attendrissant, et Mlle Cerny, maîtresse jalouse et autoritaire. * * * Et les succès, comme les fours, n'allant pas seuls, le Gymnase va connaître la fortune avec «Pétard», de M. Henri Lavedan. Mais, qu'est-ce donc Pétard? Simplement un brasseur d'affaires multimillionnaire qui, au lieu de rougir de son nom, s'en est fait un étendard. Il estime, avec raison, que le possesseur d'un nom pareil, quoi qu'il fasse, ne peut passer inaperçu et que la publicité, pour n'importe quel produit, faite sur ce nom, garantit la réussite. Le bonhomme voit juste et le ridicule ne le gêne pas. Le voilà qui vient d'acheter, au marquis de Persanclie, ruiné, son château historique, en Anjou. Il s'y installe et, au premier acte, nous assistons à une étonnante crémaillère où le nouveau propriétaire a convié les anciens et toutes les notabilités de la région. La curiosité n'est pas exclusive aux femmes; le clergé, les hobereaux, les officiers sont accourus et assistent à l'apothéose de Pétard, lequel harangue ses invités, vante son génie industriel, parle de sa fortune et n'est interrompu que par les réparties aigres-douces de Philippe de Persanche, le fils du marquis. Nous savons, dès le début, que Pétard a 'décidé d'acquérir le .château parce que sa fille, MIIIMII IHMWIIBMWWI »MIIIÉ MM— IMIIIWHII»—Il IÉW—■—I Lucie, possède, dans le pays, une amie intime, Hélène, fille d'un professeur pauvre. Nous apprenons bientôt que cette Hélène est la maîtresse de Philippe et aussi que Pétard n'est pas insensible à sa jeunesse et à sa beauté. Mais Hélène a deux amours: celui qu'elle voue à Philippe et celui qui la porte vers l'argent. Au surplus, sa conscience est élastique, et c'est pourquoi nous la retrouvons ensuite femme entretenue, non point par Pétard, mais par plusieurs messieurs généreux. Pour Pétard elle a un plan, qui consiste à si bien l'ensorceler avant de rien lui accorder qu'elle se fera offrir le château en échaiîge du don de sa jolie personne et, comme elle adore toujours Philippe, elle aura le beau geste de lui faire accepter ensuite ce qui représentera le prix de son ultime déshonneur. Sa roublardise réussit, Pétard, fou d'amour, ne lui refuse rien, mais quand elle possède le château et le propose à Philippe, celui-ci, indigné, d'un tel stratagème, refuse le cadeau et ne veut plus du cœur de l'intrigante. Que fera-t-on de la demeure seigneuriale ? Eh bien, un hospice pour les vieillards, et, comme il faut que les nobles sentiments soient récompensés, Philippe de Persanche épousera Mlle Pétard. Dans le rôle d'Hélène, Mme Simone fut, une fois de plus, l'artiste remarquable si souvent applaudie, et la troupe du Gymnase nous donna des nombreux personnages de cette pièce des silhouettes admirablement réussies. Mais celui qui fut le héros de la soirée, celui de qui pâlissent nos comédiens les plus célèbres, ce fut encore Lucien Guitry. Nul ne pouvait nous donner de Pétard une telle synthèse du parvenu hâbleur et encombrant. Il tient toute la pièce, il la porte sur ses larges épaules; son extraordinaire intelligence fait de ce personnage le héros représentatif de notre époque de bluff et de cynisme. Et si le titre de génie dramatique peut être employé sans exagération, c'est à Lucien Guitry que le peuple de Paris a le devoir de le décerner. Jeanne Landre. LES FAITS DU JOUR LE KRONPRINZ ET LA PRESSE Les journaux allemands de gauche reprochent assez vivement au kronprinz les deux récents procès dont il a été l'occasion et dont nous avons parlé. Dans les deux cas, comme on se rappelle, une condamnation a été prononcée. La Gazette de Voss met en regard la conduite de Guillaume II et celle de son fils en présence des attaques ou des plaisanteries plus ou moins irrespectueuses dont ils ont été l'objet. Alors que l'empereur est généralement le premier à rire des caricatures qui le concernent, le prince héritier paraît prendre les excès de crayon et de plume singulièrement au tragique. La Gazette de Foss rappelle certaine lettre où Frédéric II écrivait à Voltaire: «Mon opinion sur la satire est celle d'Epictète: Si l'on parle mai de toi et si c'est à bon droit, corrige-toi. Si' ces méchants propos sont pur mensonge, moque-t-en.» Et la Gazette de Voss regrette que les conseillers du kronprinz ne lui aient pas remis sous les yeux cette lettre de son illustre aïeul: «Le kronprinz, ajoute la Vossische, est jeune encore et manque de cette expérience mûrie dont bénéficiait son grand aïeul quand il écrivait sa lettre à Voltaire; mais il n'ignore certainement pas que la popularité des princes et fils de princes n'a jamais encore été accrue par les châtiments infligés à ceux qui les critiquèrent. Le prince héritier est allé souvent en Angleterre. Il sait de quelle affection la maison régnante est entourée dans toutes les classes de la population, mais qui donc s'avise en Angleterre, quand le souverain ou le prince de Galles ont été offensés, d'intenter au coupable un pénible procès? Ce cas ne s'est pas présenté depuis un grand nombre de générations. Et pourtant! Quelles attaques n'ont pas dû subir la reine Victoria et son fils qui devait régner sous le nom d'Edouard VII, de la part de la presse quotidienne, dans les conversations mondaines et dans les réunions publiqueslAu-cun Aglais.à quelque parti qu'il appartînt, ne se serait imaginé que la considération dont jouissait la dynastie ou le bien de l'Etat pussent souffrir de l'impunité laissée à de telles manifestations. Au contraire, le sentiment national du droit se serait révolté contre des poursuites de ce genre et contre toute tentative faite en vue de restreindre la publicité des débats.» Le rédacteur de la Gazette de Foss, qui a des lettres, rappelle ensuite au kronprinz un mot de Théodose le Grand, implorant l'acquittement d'un de ses calomniateurs: «S'il a mal parlé de moi par étourderie, déclarait Théodose, il faut n'en pas tenir compte; s'il a agi par sottise, il mérite la pitié; si c'est par méchanceté, il mérite le pardon.» La Gazette de Voss complète enfin sa mercuriale en rapportant encore un mot attribué à un Hohenzollern, l'empereur Guillaume 1er. Il aurait déclaré dès sa jeunesse: «Je suis décidé à tenir à l'écart les hommes corrompus et les flatteurs. Les plus lovaux et les plus sincères seront mes préférés. Ceux-là seront mes vrais amis qui me diront la vérité, dût-elle me déplaire » La Gazette de Foss exprime en terminant le vœu de voir cesser maintënant les procès intentés pour offenses au kronDrinz. fox La politique anglaise LE LABOUR PARTY LONDRES, 7. — Une conférence du Labour Party a eu lieu aujourd'hui à Londres. Une résolution a été votée conseillant aux membres du Parlement de repousser la clause concernant la déportation dans le bill sud-africain d'indemnité qui a dû être déposé hier et qui prévoit la déportation en cas de haute trahison, de sédition, de violence publique, de complot et incitation à commettre les dits crimes. L'agitation en Suède LES ELECTIONS A GOETEEORG GOETEBORG, 6. — Aux élections pour la Deuxième Chambre, les socialistes ont gagné un mandat sur les modérés de Goeteborg. Jusqu'à présent les partis de droite ont gagné quatre sièges et en ont perdu un; les gauches ont perdu deux sièges; les socialistes ont gagné un siège et en perdent deux, La situation en Orient EN ALBANIE DURAZZO, 6. — La commission de contrôle, dont tous les membres sont en ce moment réunis ici, a tenu séance' hier et aujourd'hui et s'est occupée des événements d'Epire. D'après les nouvelles que le gouvernement a reçues de Coritza, une bande de trois cents hommes armés avait été battue. Cinq membres de cette bande ont été faits prisonniers. A CORITZA. — NOUVELLES GRECQUES ATHENES, 6. — Selon des informations de source sûre, la ville de Coritza n'a nullement été occupée par les troupes de l'Epire autonome. Les habitants de Coritza se sont seulement révoltés en raison des vexations qu'ils subissent de la part, des autorités albanaises. Les Epirotes des bataillons sacrés sont tou-jour campés près de Viglista. La situation au Mexique AUTOUR DE TAMPICO LA VERA-CRUZ, 7. — Selon un radiotélé-gramme reçu par le consul américain, un combat sérieux a commencé dithanche dans le faubourg de Tampico et a continué pendant toute la journée de lundi. Dépêches diverses LA SANTE DE FRANÇOIS-JOSEPH VIENNE, 7? — D'après des renseignements de source sûre, l'empereur François-Joseph, qui avait souffert d'un léger rhume, est de nouveau en parfaite santé. UN PORT A ECKERNFORDE BERLIN, 6. — Le « Berliner Tageblatt » annonce que le gouvernement du Schleswig-Hol-stein a publié des ordonnances relatives aux travaux préparatoires pour la construction de deux canaux reliant le baie de Eckernforde a^ec le canal Empereur Guillaume et la Schlei, ainsi que d'un port dans la baie de Eckernforde. Il en conclut que les ministères intéressés ont enfin pris en considération le projet plusieurs fois présenté d'un débouché du canal mer du Nord-Baltique dans cette dernière et en préparent les plans. GRAVE INCENDIE A LIVERPOOi. LIVERPOOL, 7, — Deux magasins de coton ont été complètement détruits par le feu ce matin; cinq pompiers ont été blessés. LA PESTE A BENGHAZI MALTE, 7. — On affirme ici que Benghazi est contaminé par la peste. De nombreux cas suivis de décès se seraient produits. DU COTON BRULE A BOMBAY BOMBAY, 6. — Deux incendies se sont déclarés dans des magasins renfermant des balles de coton. Les pertes s'élèvent à 80,000 livres.Les journaux discutent longuement les causes de tous ces incendies. Quelques-uns y; voient des cas de combustion spontanée. I_,sa. "Ville Au Conseil c .mmunal Dans sa séance à huis clos le Conseil communal a procédé lundi aux nominations suivantes: Service de la Propreté publique.— Bateliersi MM. Van de Walle B. H. et Vekens J. Police. — Agent inspecteur: M. Wuyts, P. J. Ecoles communales. — Directrice: MacL D&-neef-Somers, A. C. Jardins d'enjants.— Directrice: Mme Schuer-mans-Van der Hagen, A. Jardins d'enfants. — Sous-institutrices■ Mllei Pelgriins, A. P., et Mad. Labeye-Monnoyeur, C. F. Jardins d'enfants. — Assistantes: Mlle Le-kens, J., De SchrijVer, M. Ecoles payantes pour filles. — Maîtresse de gymanstique: Mlle Geysen, Anna. Ecole professionnelle. — Institutrice: Mad. Liénaux-Vergauwe, L. M.— Maîtresse de coupe et de confection: Mlle Martin, Louise. Zeemanshuis. — Membre du comité admi* nistratif: M. H. Pétri, consul de Suède. Hospices civils. — Médecin-adjoint aux hôpitaux civils: M. le Dr O. Smessaert. ww En l'honneur de M. F. Van Hoof C'est hier après-midi qfue M. l'inspecteur en chef de l'enseignement F. Van Hoof. a été reçu à l'hôtel de ville en séance solennelle, par le collège des bourgmestre et échevins. On remarquait dans l'assistance, à part les membres du collège, les conseillers Arents, Cornette, Soeten, Terwagne et Ver-rept, les inspecteurs actuels MM. Colins et Goeyvaerts, M. Heinz, inspecteur provincial

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This item is a publication of the title Le matin belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1894 to 1974.

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