Le messager de Bruxelles

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09 January 1915
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s.n. 1915, 09 January. Le messager de Bruxelles. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bz6154fd05/
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LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN. ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements : Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) AV3S. — Adresser toute correspondance à la direction du MESSAGER DE BRUXELLES Aucune quittance ne sera valable si elle ne porte la signature du directeur du journal. Hédaetion et Administration s 1, (>uai du Chantier, 1, firiixelies. - Téléph. A 1610 LES ÉVÊQDES QDI DORMAIENT Ils dormaient ci-ans Ile silence depuis des siècles; les ans avtaiemt émoussé les angles de leur sarcophage de pierre; les chiens de grès assoupis à leurs pieds dormaient aussi pour l'éternité. Depuis des temps lointains, l'ombre emplissait les cryptes et s'entassait mystérieuse et menaçante dans les coins obscurs. Une petite lampe tremblait comme une étoile cryptes à peine troublée par les hù un utiles qui tournoyaient autour des mausolées en pousslant des cris aigus et stridents; ces oiseaux semblaient effrayés du silence de mort qui régnait en ces .nécropoles. Après des ans la pierre s'était effritée ; les ornements et le^ fleurons s'étaient fondus en poussière, les chiens couchants avaient per- dans du brouillard; ils reposaient là, les évê-ques, gardiens du sanctuaire; leurs tombes étaient pratiquées dans l'épaisseur des murs et entourées de grilles .très serrées et très fortes ; ils étaient ensevelis magnifiquement; dans un enlacement inextricable de fleurons, de -rinceaux, d'acanthes, de fleurs aux calices ornés d'aigrettes et de vrilles, de feuillages dentelés et couronnés, d'oiseaux fabuleux, de poissons impossibles, de sirènes et de dragons extravagants dont aucune langue -ne peut donner une idée. Il en était de ces prélats guerriers qui coiffèrent le heaume et partirent à lia croisade ; ceux-là sont couchés dans leu-r armure de guerre; d'autres reposent mi très et orossés lies yeux ouverts, semblant contempler la splendeur du pays de Flandre où ils furent la lumière et la religion. A Messines, à Ypres, à Furnes, à Nieuport, depuis des siècles les hautains titulaires des abbayes, dormaient à l'abri de leurs beffrois magnifiques dans le grand silence des souterrains et l'ignorance des cataclysmes. Il y avait lià Héraimbert, prieur de Messines et peut-être confesseur de Richiilde, l'al-tière comtesse de Hainaut; Romualld qui partit en Terre-Sainte avec Baudouin de Cons-tantinople; Hubert-le-Pieux, abbé de Pope-ringhe, qui fut massacré, quelques jours avant la bataille des Eperons d'Or par les lansquenets de Robert d'Artois. Les Seigneurs de Thourout, de Wynen-daele et de Courtrai demandaient à reposer à l'abri des cathédrales et dans la solitude des du leurs oreilles, les pierres avaient arrondi leurs angles, le granit se dépeçait lentement sous l'effort des mousses. Au-dessus des i morts que renferment ces tombes, et qui paraissent plus morts que tous les autres parce ' qu'il n'y a pas de ces voûtas mornes, un seuil endroit d'où on puisse apercevoir le oiel, la masse énorme des basiliques pesait comme un linceul inviolable. On sointait de ces monacales nécropoles avec un sentiment de satisfaction et d'allégement extraordinaire, il semblait qu'on renaissait à la vie, qu'on pourrait encore être jeune et se réjouir de la Création, dont on avait perdu tout espoir dans ces voûtes funèbres. On quit-tia.it ce silence éternel avec un poids de moins, un cauchemar qui vous avait étreint la poitrine.Un jour il advint que la solitude de ces évêaues qui dormaient et que la sérénité de leurs âmes flottant dans le mystère de ces souterrains furent troublées par des bruits inconnus; des fusillades firent vibrer ces cryptes où l'écho semblait à jamais assoupi; des obus anéantirent lies abbayes et tes cathédrales ; les cloches qui troublaient ou berçaient leur sommeil s'écroulèrent dans le sol; des pas lourds de gens en armes profanèrent ces couloirs où l'n.i ne parlait qu'à voix basse. Et sur les tombeaux de pierre, les yeux des évêques du temps jadis semblent anxieux, étonnés' de ce qu'en un siècle de progrès, a-t-on dit, les humanités se déchirent et que, suivant la loi du Christ, on n'aime plus son prochain comme soi-même. M. S. Comment finit "l'Emden., Pendant que nous faisions escale, dit le capitaine Glossop, nous reçûmes l'ordre de répondre -en donnant toute notre vitesse à l'appel radio-télégraphique de l'île des Cocos. Nous filâmes à 20 nœuds et nous arrivâmes à 9 h. 15 en vue de la terre. Presque aussitôt, nous aperçûmes la fumée de 1' « Emden », qui s'approchait à grande vitesse. L' « Emden » commença à tirer à 9 h. 40 ; nous maintenions, nous, autant que possible, notre distance, afin de profiter de notre mieux de la portée supérieure des canons du « Sydney ». Le tir de 1' « Emden » fut d'abord très bien ajusté et très rapide, mais, dès le commencement du combat, la première cheminée du navire allemmd fut détruite, puis son mât de misaine ; un incen die éclata à l'arrière du navire, puis la seconde cheminée et enfin la troisième tombèrent. L' « Emden » se dirigea alors vers la côte de l'île North-Keeling et s'échoua à 11 h. 20, après avoir tiré encore deux salves. Nous l'abandonnâmes pour donner la chasse à un navire de commerce qui s'étnit approché pendant l'action. Ce navire était le charbonnier anglais « Buresk », avec un équipage allemand et i chinois. Les Allemands le coulèrent. Le « Sydney » revint vers 1' « Emden » et sauva autant que possible des hommes de l'équipage tombés à la mer. Un détachement débarqua dans l'île des Cocos et examina les avaries du navire ennemi. Les pertes à bord du « Sydney » étaient de quatre tués et douze blessés ; celles de 1' « Emden » de huit officiers et cent onze hommes tués et d) deux .centis j prisonniers, dont cinquante-quatre blessés. . LA GUERRE * • « Depuis hier, tous les communiqués officiels qui mous sont parvenus, semblent encore accentuer l'impression d'accalmie qui caractérise la situation tant à l'Est qu'à l'Ouest et dont il faut chercher la cause principale dans tes obstacles apportés, par l'hiver pluvieux que nous subissons, aux grands mouvements de troupes. Des actions importantes sont engagées depuis quelques jours en Alsace. Des com-blats d'un achatinemenit inouï ont été livrés dans lia région de Thann, autour de Cernay, du côté de Feldbach et Wattwilleir, devant Asipaeh-le-Bras, à Steinbach, devant Danne-'marie, autour d'Altkirch, au cours desquels les troupes françaises ont montré un entrain et une valeur magnifiques, se heurtant à une résistance non moins acharnée. Hiier ont commencé dans toute la France ! les opérations du conseil de revision pour la classe 1916 qui se termineront le 27 février de façon que les hommes de ce nouveau contingent puissent, si le besoin s'en fia.it sentir, être Incorporés le 20 mars prochain. * * * Au front oriental où d'une façon générale les belligérants semblent se recueillir aussi dans l'attente d'un grand combat, on ne si-nale d'activité qu'à l'Ou'est de la Vistufe. Plusieurs engagements menés avec succès ont permis laïux troupes allemandes d'envoyer leurs avant-gardes jusque dans le secteur de la . Sucha. Toutefois, n'ayant pas encore sous les - 'Put les comm»niqués russes -qui pourraient mentionner cette opération, nous réservons pour plus tard nos commentaires relativement à (l'importance qu'elle peut avoir pour la situation .respective des belligérants. A l'Ouest de Varsovie, entre la Vistule et la Pilitza, les Allemands ont fait appuyer leurs attaques pa,r de l'artillerie lourde. L'Ia-rmée russe s'étend peu à peu au pied septentrional des Carpathes; un violent combat est engagé en Galieie, au Sud de Tarnof. * * * D'après le Daily Mail, l'a réponse du gouvernement anglais à (liai note américaine est très activement discutée par le cabinet. Il y a toutes raisons de croire qu'elle sera faite et envoyée dans un tirés court délai. Le ton très amical dans lequel la note américaine a été conçue trouvera une -réciprocité complète dans la réponse de la Grande-Bretagne et on espère que la rapidité avec laquelle cette réponse sera donnée sera, en raison de la ma-ture plutôt urgente des demandes des Etats-Unis, interprétée à Washington comme une nou velle preuve de la hâte de l'Angleterre à régler les questions en suspens d'une manière laussi satisfaisante que possible. * * * Le Parlement roumain a voté l'augmentation de la liste civile du roi, qui s'élève de 1,800,000 francs à 2,500,000 francs; 300,000 francs pour te prince héritier et 300,000 francs pour la reine Elisabeth. Le Sénat a voté sans discussion Jes modifications aux artiales de loi sur l'organisation militaire, en vue de la mobilisation. Dans l'exposé des motifs, M. Bratiano, premier ministre et ministre de la guerre, a déclaré que les événements qui se déroulent en Europe imposent à la Roumanie des charges militaires et une préparation active. Des préparatifs en -vue d'événements nationaux continuent à se faire avec la plus grande activité et la plus grande fièvre. L'officieuse Indépendance Roumaine annonce que, de tous côtés, on est préoccupé de mettre te pays en mesure de faire face aux exigences éventuelles créées par la situation européenne. * * * La Reichspost, de Vienne, publie un télégramme de Salonique, du 6 décembre, d'après lequel il arrive continuellement des canons, des munit ions j des armes et des vivres en gtamdes quantités pour la Serbie. Des officiers et sdldats français, débarqués du cuirassé Waldeck-Rousseau, sont laussi partis pour la Serbie. Le passage par le pont du Varda, détruit par une bande macédonienne, se fait par t ransbordement, * * * La question albanaise continue à être à l'ordre du jour. Dans les milieux Officieux on fait observer que l'arrivée du Sardegna, vaisseau amiral, à Durazzo, ne comporte nulHemtenit de la part de l'Italie ll'intention d'une occupation quelconque et il ne faut pas confondre ce qui se piasse à Durazzo avec ce qui s'est passé à Vallona. Durazzo, en effet, n'a pas pour l'Italie l'importance stratégique d'e Vallona, mais comme îles insurgés menacent Durazzo et que de nombreux Italiens peuvent être molestés par eux, lie Sardegna a été envoyé pour faire acte de-protection à l'égard des sujets italiens et au besoin leur donner asile. * * * Les jours se suivent et se -ressemblent; malgré toutes les rumeurs et tes faux bruits qu'on fait courir, il nous est encore impossible aujourd'hui de donner la nouvelle sensationnelle que les anxiétés exigent et que les impatiences réclament. Communiqués Officiels Communiqué Officiel Allemand Berlin, 3 janvier. (Communiqué officiel d'aujourd'hui midi) : Sur le front occidental. Les pluies continuelles rendent les terrains de plus en plus marécageux en Flandre et contrarient la marche normale des opérations. Les Français ont essayé cette nuit de nous enlever une tranchée à l'est de Reims, notre contre-attaque immédiate a réussi à les refouler. Ils ont perdu soixante prisonniers qu'ils nous avaient faits. Au centre et à l'est de la forêt des Argonnes nos troupes ont de nouveau fait des progrès. Sur le front oriental. A l'est, le temps n'est pas plus favorable. A la frontière de la Prusse orientale et dans la Pologne septentrionale, la situation est inchangée. Nos attaques continuent à l'est de la Rawka, où nous avons fait 1,600 Russes prisonniers, et où nous avons pris 5 mitrailleuses. Sur la rive orientale de la Pilika, il y a eu des combats d'artillerie. Communiqué Officiel Autrichien Vienne, 8 janvier. (Communiqué officiel d'hier après-midi) : Sur le front Hongrîe-Galiîcie, tout est calme. Sur les plateaux supérieurs, il a gelé légèrement et il est tombé de la neige. Sur la Dujanec et en Pologne russe, ss combats d'artillerie ont eu lieu. Les troupes de couverture avancées sur les contreforts des Carpathes et au sud de la Bukowina, ont été retirées devant des forces ennemies plus importantes. Communiqué Officiel Français Paris, 6 janvier. — Les progrès que nous avons faits dans les dunes ont été consolidés malgré la tempête. Dans le district de Saint-Georges, nous avons gagné un peu de terrain. Au sud-ouest d'Ypres, un violent combat d'artillerie a eu lieu, ainsi que dans la région de Perthes. Dans l'Argonne et dans la Woevre, le mauvais temps a interrompu les opérations. Nous avons légèrement progressé dans le bois Le Prêtre. A Steinbach, la situation n'est pas modifiée. Communiqué Officiel Russe Petrograd, 6 janvier. — Nous avons considérablement fortifié et armé la rive gauche de la Vistule.Les attaques sur Borzymow continuent ; aucune décision n'est encore intervenue. Dans les Carpathes, on signale des combaîs de cavalerie dans la passe de Lisko. ' ' ' "*' « — ■—]IL——»— Dern ières Dépêches Constantinople, 6 janvier. — L'agence ottomane dément catégoriquement le bruit de l'assassinat de Djemal Paoha. Washington. — La situation serait particulièrement tendue entre les Etats-Unis et le Mexique. Le « Daily Telegraph » annonce même qu'un ultimatum aurait été envoyé par le gouvernement fédéral au président Villa. Les Etats-Unis, au premier coup de feu tiré au delà de la frontière du Mexique, envahiront ce pays. Le second petit-fils de Garibaldi a été tué ces jours-ci en France, par un éclat de shrapnell. Samedi 9 Janvier (915 (Edifions P. L «. — JV° 50» L^e Numéro lO G,jmes âlme knm - N° 9

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This item is a publication of the title Le messager de Bruxelles belonging to the category Financieel-economische pers, published in Bruxelles from 1895 to 1946.

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