Le nouveau précurseur: journal du soir

1519 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 07 August. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kp7tm72w8p/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Vendredi T Août 191.4 CIIVQ CISJ^XIMBÏS ■ - 8O1" année — K" S19 Le Nouveau Précurseur ABOITN K'JS/nEnSjTTS -ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois e.BO fr.; trois mole 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4'59ir" HOLLANDE, » 8a.00 fr.; » 16.00 fr.; » " 00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; » 16.00 fr.; » S.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; • 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout «bonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON jTABONNB à Anvers m bureau du journal et dam tous IdB bureaux des JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOSES { SiSîâuon: » *64 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AKnsroisraEs - Ordinaires,la petite ligne, fr. 0.30 | Réclames, la ligna. . . fr. 1.60 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.60 Financières, la ligne . . « 0.50 f Œhr'oniqtiis Anvers ...» 8.00 Les annonces de l'étranger et de lu Belgique sont reçues aussi par PAgence Batas, S, place des Hartyrs, à JBrwtUes, S, Place de ta Bourse, t Paris, «t X, Elgh Botoorn, à Londres. UN ARMISTICE I\$ Allemands, épuisés par leurs défaites successives, Id demandé un armistice de 24 heures pour enterrer surs morts. L'armistice leur a été accordé. 25,000 morts On déclare officiellement que le nombre total des morts du côté allemand atteint le chif-ire formidable de 25.000 en trois jours II GRANDE BATAILLE UNE DEPECHE DE LIEGE EXPEDIEE A MIDI, ANNONCE QU'UNE NOUVELLE BATAILLE EST ENGAGEE. LES ALLEMANDS ONT SUBI DES PERTES ENORMES. LES SOLDATS ALLEMANDS MIS HORS DE COMBAT SE COMPTENT PAR MILLIERS. et Liège tient toujours Liège résisîîe toujours.. Les va^eitretasi Liégeois défendent Seus* ville avec •ne bravoure sans égale. I les Allemands ont tenté de prendre la ville mais Ils onî été repoussés avec de grosses pertes Liège héroïque ■Honneur aux Valeureux Liégeoisi ■Une fois de plus, avec ce patriotisme plein ■ de fou et de courage, qui leur est propre, ■s 0Rt lutté contre la domination alleman-l Rendant toute une journée, ils ont I fésistè à l'envahisseur teuton. ■f mis avons dit, hier, que Liège avait été évacué par nos troupes. La 3me division d'armée qui fait tant de prodiges sous la savante direction du gé-iral Léman, n'a pas pour mission de dé-ndre Liège. C'est une ville ouverte, il ne ut pas la confondre avec les forts qui hennirent.Que la ville soit occupée par des armées Nmies, cela n'a aucune importance. A»s-Nongtemps que les forts résistent et tien-pt l'ennemi éloigné. Pêm'e la 3me division belge qui entourait pe« ne peut rester dans cette situation; ■M .qu'elle rallie les forces générales V ks plus en arrière; el'le a dû quitter J-1 je, non pas par crainte de l'ennemi, *" 5 pour prendre son rang et son poste «8 l'armée générale où Belges, Anglais fonçais "'réunis préparent la lutte su-Tejiic.LA JOURNÉE DE JEUDI ta "journée de jeudi a été une dès plus ra?iques que Liège ait vécues. Le matin, une patrouille allemande a pé-® dans la ville et a sommé les habitants e;vendre.Mais les hommes qui le compost furent attaqués par la garde civique* uns furent tués et les autres prirent la ute. L'aJèrte a été constante pendant toute la iifnée, d'autant plus que des obus sont •te dans la ville même, mais sans cau-'Me dégâts. jusqu'à la soirée aucun soldat allc-j!1(l n'avait, pu rester dans la ville. Enthousiasme y était énorme. 0® prétend que dan», la soirée des papilles allemandes ont- .pénétré dans lo portier de la Coronmeuse, a l'extrémité de en aval du centre. Çeci ne doit ni nous étonner ni nous in-uiéter.L|EGE, VILLE OUVERTE, PEUT ETRE OC-UpE SANS QU'IL Y AIT LE MOINDRE CHPC POUR NOS REGIMENTS. On a fait rentrer en ville, par la place a'nt-Lambert, les innombrables tôtes de ^il cantonnées à Bressoux, afin, d'une art, de les soustraire au feu du fort de Fléinalle et de l'autre pour qu'ils ne tombent pas au pouvoir de l'ennemi, LA TROISIÈME DIVISION La 3m e, division, nous allions dire la division héroïqiie, a pendant trois jours arrêté autour de Liège trois corps d'armée allemands, soit 120,000 hommes. Maintenant, çonfo^méùi'erlt âù plilii arrêté* élis replie en bon ordre et en état de prendre part aux combats prochains. LES FORTS TÎENHÉtiT Les forts qui entourent Liège tiennent admirablement, aucun n'est entouré, aucun n'est blessé;toutes les petites garnisons sont pleines d'entrain et capables de soutenir encorê longtemps la lutte contre les attaques allemandes. Après un bombardement intense, poursuivi sans interruption pendant des heures, les Allemands par masses profondes, se ruèrent non seulement dans lce intervalles, mais sur les forts Cltx-mèmes. Avec une réelle fur:e ils ont escaladé les glacis, niais alors les batteries de .campagne furent mises en action et les balayèrent par centaines. Ce fut un véritable massacre.Laissant de nombreux cadavres, ils reprirent leurs positions de combat, menaçant la position et faisant pleuvoir sur tous les villages qui entourent Liège des milliers de projectiles. Toute la campagne est dévastée et quan-t: té de maisons éventrées ou brûlées. Nos troupes, pendant ces attaques répé-' 1-:es, livrées avec une violence rare, ont y JUffert cependant beaucoup plus de la fa-t gue que du feu de l'ennemi, souvent mal dirigé. Elles ont eu à combattre un contre quatre et partout se sont montrées d'une intrépidité rare. UN FORT PRIS ET REPRIS Dans la matinée, quelques: Allemands s >nt parvenus à se glisser dans le fort de l'léron; on cl11 même, nous ne pouvons confirmer le fait, qu'ils ont fait usage des canins de ce fort. Mais une attaque des Belges, évidente, a .'ec une énergie remarquable et un courage inlassable, a fait retomber le fort au p >uvoir de notre armée, et il continue à remplir son rôle de fort d'arrêt. A AFVERS La police civile d'Anvers Comme nous l'avons dit hier, le bourgmestre a institué un corps de police civile, sous la direction de M. le commissaire de police en chef et sous les ordres immédiats de M. F.vers, commissaire honoraire de police, qui s'est mis à la disposition des autorités.Le corps est constitué par des instituteurs communaux et des employés de la commune qui ne sont pas retenus par la garde civique ou autres services. Au besoin on fera également appel aux citoyens de bonne volonté et de bonne moralité. Les membres de ce corps ne porteront pas d'uniforme spécial, mais 'auront à il bras, comme signe distinctif, un brassard aux couleurs anversoises avec l'inscription «Burgerspolitie» et le cachet de la ville. Ce service aura pour but spécial d'assurer la sécurité de nos concitoyens et de maintenir le bon ordre dans les rues. Tous les membres du corps auront la qualité d'agent provisoire de police et prêteront le serment d'usage entre les mains du bourgmestre. Les instituteurs des écoles communales qui veulent se mettre à l'a disposition de l'administration pour faire partie de ce corps, sont priés de se réunir demain samedi, à 10 heures du matin, en la salle des mariages de l'hôtel de ville. Pour vêtir nos défenseurs Quelques dames, désireuses de collaborer à la défense nationale, ont pu, grâce à la bienveillante intervention de M. le député Delvaux, obtenir l'autorisation d'organiser à l'Ecole professionnelle pour jeunes filles, rue des Architectes, un atelier de couture pour la confection d'uniformes militaires sous la direction d'un tailleur de l'armée. Elles font un chaleureux appel aux dames de bonne volonté qui veulent faire œuvre de patriotisme et les prient de faire parvenir le plus tôt possible leur adhésion rue Àn-selmo, 9. Abus de brassards En ce moment, beaucoup de personnes portent au bras un brassard spécial* surtout celui de la Croix HOUgÔ. En ont-elles le droit? Des abus se commettent facilement; le comité de la «Croix Rouge» réagit et surveille. mais Souvent sa surveillance est en détail t, À preuve le fait qiie voici: Deux officiers belges assistaient de loin à une dès. phases des combats autour de Liège. Près d'eux se trouvait Un individu avaiit du bras i'iriëigrie dë ia Croix Rciuge. Pendant que nos deux officiers étaient absorbés par le spectacle de la lutte, l'individu s'éloigna doucement et grimpa au haut d'un poteau télégraphique. S'étant brusquement retourne, un aes Oiflciërs belges vit ce médecin faire des signaux aux Allemands, Ils voulurent l'abattre a coups de revolver, mais l'espion se laissa glisser le long du poteau et parvint à s'enfuir. Il faut absolument que la Croix Rouge trftuvë Un moyen piiis apparent et nioin: facile à imiter que le cachet pour donner une garantie authentique au brassard, facile à confectionner par n'importe qui. On pourrait, par exemple, exiger, comme pour les cartes de la Bourse, une photographie assez grande, à munir de cachets très marqués et à porter, d'une manière très apparente, sur la poitrine. C'est un moyen qu'on nous indique; il doit y eri avoir d'autres; mais la possibilité des abus doit cesser. Anvers la nuit Cette fois, c'est bien l'état de siège avec sa lo.i martiale .et .ses c»fé<t et magasins, leriiléS tous indistinctement à 10 heures du soif: Impossible de décrire l'aspect triste de notre villfe d'ilffbititdè M fiilirftèé. Cependant, aux abords de la gare, une grande foule n'a cessé de stationner jusqu'après mirçuit, On voulajt voir partir les derniers êxpiuscs âileinaniis et autrichiens. Ils étaient très nombreux encore, car la plupart avaient tenté de se dérober à l'arrêté d'expulsion; mais, hier, ils ne purent résister plus longtemps à l'ordre formel et force fut polir eux de partii;. A Zurenborg, c'était toute une petite révolution, hier, ce qui se comprend, si l'on considère que plus de 200 maisons de la Société des'niaisons bourgeoises étaient occupées par des Allemands et des Autrichiens et que la plupart de ceux-ci n'étaient pas encore partis. A la gare, la cavalerie de la garde civique protégeait le départ do qes ^migrants involontaires.A la place dé Meii', dfvwlt les iocaux de la Croix ttouge, une foule est restée stationner également pendant une bonne partie de la nuit, espéran} avoir des nouvelles concernant les morts et les blessés belges, dont oh ignore encore toujours le nombre et les noms. Une mobilisation de nuit Vers 1 heure de la nuit, grand branle-bas à la Croix RoUgë. Une dépèche est arrivée et annonce que le train sanitaire arrive avec les blessés à 1 h. 52 à la gare du Sud". AuSsHôt les estafettes partent dans toutes les directions, On va prévenir tous les médecins, pharmaciens, brancardiers, infirmiers et infirmières. Ce'st la grande mobilisation de la,Croix Rouge. Elle a admirablement réussi grâce aux ordres précis donnés par sou chef, le docteur Van Lan-germeersch, délégué général près du gouverneur de la position fortifiée d'Anvers. En moins d'une heure, tout le monde était à la gare du Svd, où attendaient déjà les voitures d'ambulance. On était prêt à recevoii les blessés, mais ceux-ci n'arrivèrent pas Tous les bJessés avaient été descendus è Schaerbeek et le train ne contenait plus que 109 prisonniers de guerre. Ils ignoraient se battre contre la Belgique! Tous les prisonniers de guerre arrivés cette nuit à Anvers, se déclarent très étonnés d'apprendre qu'ils avaient combattu des Belges! On les avait tout simplement mobilisés sans explication aucune et une fois en route les officiers avaient ouvert les plis avec des ordres secrets, mais n'avaient rien dit à leurs hommes. Ceux-ci croyaient fermement qu'ils combattaient des Français. Il est à remarquer que tous les prisonniers sont des Hanovriens, ce qui semble prouver que, comme en 1870, les Prussiens envoyent les Hanovriens et les Bavarois se faire tuer les premiers. Les journaux Par ordre du gouverneur militaire d'Anvers, le président de la, section Anvers-Lim-bourg a invité les journaux d'Anvers à ne plus publier que deux éditions par jour, à des heures régulières et indiquées (l'avance; les journaux du matin peuvent paraître une fois l'après-midi, ceux qui paraissent habituellement l'après-midi pourront donner une édition le matin. Le Nouveau Précurseur a jusqu'à présent paru exclusivement vers les 5 heures. Il continuera à paraître seulement en une seule édition à la même heure. Premier départ d'ambulanciers Cet après-midi, vers 6 heures, quelqeus 150 membres de la Croix Rouge d'Anvers,-parmi lesquels 6 médecins et 2 pharmacien-j partiront pour le champ de bataille. L'état de slègs Au nom de M. le ministre de la guerre le gouverneur baron van de Werve et de Schilde nous rappelle que la Belgique se trouve en état de guerre et que toutes les provinces soiit eti état de siège. L'armée est en campagne. Ëii conséquence, le code pénal militaire sera appliqué dans toute sa rigueur pour les faits d'espionnage.Les conseils de guerre fonctionnent, mais janîais il ne sera fait application d'une peine sans jugement préalable. Les espions A l'heure actuelle il y a à Anvers 107 espions allemands prisonniers qui seront soumis à; la juridiction miltaïre et qui ne . seront pas fusillés sommairement, comme le bruit S'en répand. Les Belges, même en temps de guerre, ne cessent pas de former une nation civilisée.Un beau geste On nous signàle uit acte de générosité de la manufacture des cigarettes Afâks. Quelques amis avaient décidé d'acheter une grande partie de cigarettes pour les offrir aux soldats de notre vaillante armée; _ ils se sont adressés à cette société afin d'en obtenir une partie à un prix fort réduit. Spontanément, M. le directeur met à leur disposition 50,000 cigarettes, qui seront toutes distribuées aux soldats. La propreté publique En raison du rappel sous les drapeaux d'une grande partie des personnes du personnel du service de la propreté publique, le public est instamment prié, pour faciliter la tâche du service, de détruire par le feu, dans les foyers domestiques, à domicile, la phlff grande quantité possible d'ordures ménagères. Le public est également invité â ne pas souiller la vaie publique par le jet de papiers, boites et généralement tous les objets doiil l'enlèvement par le personnel ouvrier de la ville est particulièrement difficile en ce moment. L'administratio/i corhmunalc compte sur la bonne volonté du public?. Un Ministre à Anvers M. de Broqueville, ministre de la Guerre, est venu ce matin à Anvers et a éii une Ion- | gue conférence avec le lieutenant général Dufour. Les Hôllândftiâ Les très nombreux Hollandais qui habi- i tent Anvers passent par toutes les trances et les angoisses qui serrent, nos cœurs. Quoique leur pays soit actuellement neutre et quoiqu'il respecte scrupuleusement les lois de la neutralité, les Néerlandais comme nous, sentent le danger de la domination menaçante de l'Allemagne.. Nos frères du Nord, surtout ceiiX qui habitent Anvers, sont de nos. meilleurs amis et plus d'un prend avec nous, la défense du pays qu'il habité.- Navires détournés On lit dans une lettre comerciale de Londres:« Clan Urquart»: Nous apprenons^ que ce steamer avec 2,900 tonnes de riz et 500 tonnes farines de riz Ne Rangoon pour Hambourg,a été changé de direction pour le Canal anglais et est il présent à Londres. Nous apprenons-que le steamer «Benmorhr» avec 1,000 tonnes de farine de riz et 600 tonnes riz Pt brisures de riz destiné pour Hambourg, actuellement en déchargement à Rotterdam n'ira pas ù Hambourg et on pense que le vapeur sera dirigé , sur Londres. Le vapeur «Neaenfels» avec 2,500 tonnes-de riz pour Hambourg a passé à Gibraltar vers le 29 juillet et depuis on n'a plus eu de ses nouvelles. Le vapeur «Trantenfels» est actuellement en charge à Bangkok pour Aexandrie et Brème.Saigon.— Le vapeur «Sambia» a quitté ce port le 4 courant et nous croyons qu'il prendra un chargement de riz et de farine de riz pour la France ou l'Allemagne. Tous'les cablogrammes de l'extrême-Orient ne sont plus admis en langage conventionnel. DANS LE PâYS I Le Roi généralissine Comme nous l'avons annoncé hier, des forces importantes françaises et anglaises sont en Belgique, prêtes à coopérer avec nos vail- ! lants petits Belges, à la défense non seule- j ment ue notre sol, mais aussi de l'indépen- j dance de toute l'Europe que les deux puis- j sances germaniques veulent éoraser. Toutes ces troupes réunies se trouvent sous ; les ordres du roi des Belges qui en prend le j commandement en chef. Et pour poursuivre leur route, les Aile- j mands devront passer sur son corps, a décla- i ré le roi Albert. Les vivres ne manqueront pas Le président Wilson recevant des journalistes américains leur a dit que « l'administration fait tout ce qui est en son pouvoir pour réunir le plus, de vaisseaux possible et transporter des vifres aux nations européennes.»C'est, a-t-il ajouté, «un devoir d'humanité pour les Etats-Unis-'-d'aider le reste du monde dans la crise actuelle; ils reoaeilleront, de leur côté, une grande part de gloire s'ils se tiennent a la hauteur de ce devoir.» Les Belges ont étonné l'Europe Le ministre de Russie vient de faire une démarche officielle auprès du ministre de Ja Guerre, Pour fail'e parvenir les félicitations que le gouvernement impérial ruése adresse à l'armée belge pour ,_sa vaillante conduite. Les Belges sont acclamé sur les boulevards à Paris. Bouillon-Kub Des instructions viennent d'être données qui enjoignent aux agents des chemins de fer belges d'avoir à enlever les affichettes portant les mots ; «Bouillon-Kub» qui ont- été apposées sur certains! ouvrages d'art exécutés sur les lignes de chemin de fer. On a la conviction que ces mots énigmatiques : Bouillon-Kub»>, ont une signification conventionnelle que l'on devine pour les Allemands qui jouent en Belgique le rôle d'espions et d'é-claireUféf,Le générai Lemad Le général Léman, le héros de Liège, est un liomme de 63 ans; il est né le 8 janvier 1851. Avant de coinniander la 3me division, il a été successivement inspecteur des études, puis directeur de l'école militaire. Il a laissé parmi les anciens élèves le souvenir d'un chef sévère, mais très juste et au fond très bon, C'est un homme de grande science et d'une intelligence extraordinaire. Mais cette Haute intellectualité, au rebours de ce qui se passe chez beaucoup d'hommes, n'a jamais affaiblisv olonté. C'est le type de l'homme d'action. Il n'a rien lu, rien étudié, toute sa vie, qu'en vue d'agir, et de porter au maximum sa puissance d'action. On l'a vu faire 50 kilomètres à cheval, d'une seule traite, puis, rentré, à l'Ecole militaire, étudier et discuter avec ses officiers jusqu'à 2 heures du matin. On l'a vu rester à cheval, à Beverloo, il y a quelques semailles, toute une journée, malgré une blessure au pied hâtivement pansée. Il se mordait les lèvres de douleur. En défendant la position de Liège comme il le fait, retardant la marche des Allemands il sauve sa Patrie et l'Europe. Nos blessés Le ministre de la guerre signale que les familles de soldats rappelés n'ont pas à s'affoler. Il existe un service ultra-rapide de renseignements qui se met en rapport ave.c les familles intéressées, qui seront averties immédiatement. Sauf avertissement direct, elles n'ont rien à redouter ni à déplorer. Les Français en marche Le ministre de France a autorisé le consul de France à Liège à faire la déclaration suivante:« Dans "l'heure qui suivit l'appel fait par le gouvernement royal à la garantie des^ puissan» ces, c'est-à-dire dans la iîuit du 4 au 5 août, le gouvernement français prîî--toutes les dispositions nécessaires pour coopérer à J2 défense de la Belgique. L'armée française est en mardi?- » Trois divisions françaises sont officiellement i signalées en Belgique. Personne n'en dira le nombre exact. Les guerres A LA FRONTIERE LORRAiiWR Les dragons allemands ont été surpris a Noi-sy- le-Sec par des cavaliers français. Les Allemands ont eu f» tués, 2 blessés et 1 prisonnier. On ne signale aucUhe perte française. LA MOBILISATION RUSSE Du correspondant militaire du «Times»: La formidable armée russe se hâte vers le front. L'invasion allemande en Pologne, à Ralisch . et outres points ne rencontrera que quelques j gardes de cavalerie car il y a lieu de croire ! que la zone de concentration russe contre l'Ai- j lemagne se trouve à l'est de la Vistule. Les Russes n'ont pas seulement mobilisé : toute leur armée de première ligne et leurs réserves; elle rassemble aussi plusieurs classes de «opoltchenic» ou landsturm. L'effort qu'elle déploie est sans parallèle dans les temps modernes.De même qu'en France, tout semble indiquer qu'en Russie la concentration aura 1 million 500,000 hommes à la frontière et toutes ses forteresses seront bien gardées. On a évalué à 8 ou 9 le nombre de corps d'armée que l'Allemagne pourrait envoyer à travers la Belgique, mais on ne discerne rien encore quant à la ligne d'action arrêtée par le haut commandement allemand.Quant aux Serbes, ils ne tarderont pas à reprendre l'offensive et ils donneront à l'Autriche quelques moments d'anxiété s'ils pénètrent dans 1 s provinces serbes du royaume austro-hongrois. ATTAQUES ET RECUL DES ALLEMANDS Les incursions des troupes allemandes au territoire russe n'ont eu jusqu'à présent aucun résultat pratique et en tout -cas elles n'ont gêné en rien la mobilisation. Celle-ci s'accomplit à l'abri des troupes die couverture assez puissantes pour soutenir le premier effort allemand. D'après d'autres nouvelles de source russe, ! les Russes ont pris contact avec les Allemands sur une grande partie de la frontière. Les Allemands se sont repliés à une journée de marche en incendiant les villages sur une énorme étendue. LE BOMBARDEMENT DE LIBAU On a annoncé de Berlin que le port de Li-bau était en flammes. Un communiqué officiel, daté, de Libau, 3 août, signale qu'un croiseur allemand s'est approché de Libau et a bombardé la ville. Il a lancé une vingtaine d'obus qui a détruit l'hôpital naval et deux habitations privées. Tout se borne à des dégâts matériels relativement peu importants. Le croiseur allemand a pris ensuite le large. SERBES CONTRE AUTRICHIENS En raison de la très prochaine offensive des Russes, les Autrichiens ont été obligés de prendre leurs mesures de précaution. On annonce, en effet, que plus de 500,000 Russes sont actuellement concentrés à la frontière autrichienne, prêts à entrer en action. D'où la nécessité pour l'Autriche de négliger la question serbe pour s'Occuper de l'agression dont elle est menacée. Aussi apprend-on, .sans aucun étonnement, qu'elle a. dû retirer une forte partie de l'armée qui opère contre la Serbie. Autre conséquence à prévoir et qu'on annonce déj'à: Serbes et Monténégrins préparent leur jonction pour envahir la Bosnie où ils sont certains de trouver un appui précieux. REPRISE DE L'ATTAQUE AUTRICHIENNE Le «Correspondes .Btffleau» annonce que les troupes autrichiennes qui se trouvent à la frontière serbe commencent à montrer une plus grande activité. Près de Belgrade, l'artillerie de forteresse serbe, installée sur les hauteurs environnantes^ essaye, par un feu violent, d'empêcher itoute navigation de ce côté, sur la Save et le Danube. Ceci a obligé les troupes autrichiennes à rouvrir le feu. Elles finirent par faire taire l'artilerie serbe, endommageant fortement la forteresse. La ville même est épargnée. Récapifulafion MARDI 28 JUILLET Il y a aujourd'hui seize jours que l'Autriche envoyait un ultimatum à la Serbie. C'était le prologue de la tragédie qui se joue en ce moment sur la seène du monde. La Serbie répond à l'ultimatum en donnant satisfaction presque entière à l'Autriche; mais ce pays, poussé par l'Allemagne, — il n'y a, aujourd'hui, le moindre doute sur le rôle secret joué par l'Allemagne dans les terribles événements que nous vivons,:— l'Autriche donc, prétentant que la Serbie n'est pas sincère veut la guerre à. tout prix. Les puissances essaient de détourner la catastrophe.Ils n'y réussissent pas et le mardi 28 juillet, l'Autriche déclare officiellement la guerre à la Serbie. Dès lors les événements se précipitent. Le conflit austro-serbe devait fatalement provoquer une conflagration européenne, la Russie ayant exprimé sa résolution-de ne pas permettre à TAutricye d'exterminer le peuple serbe et de le tenir en servage. MERCREDI 29 JUILLET Dès le lendemain, le mercredi 29 juillet, les sujets russes établis en Allemagne et eh Autriche regagnent précipitamment leur pays. Le président de la République française, M. Poincàré, qui, après sa visite à la cour de Russie, avait l'intention de se rendre au Danemark, modifie son itinéraire et rentre directement en France où, l'après-midi, il préside un conseil du cabinet français. Le même jour les troupes autrichiennes bombardent Belgrade, ville ouverte. L'Allemagne prend des mesures militaires, — c'est du moins la relation officielle, car il est avéré que l'Allemagne, désirant la guerre, s'y préparait depuis longtemps. On signale des mouvements de troupes aux frontières françaises. En Angleterre, au conseil des ministres on considère la situation comme des plus ' graves. Les ministres examinent l'attitude que l'Angleterre aura à prendre en cas de conflit européen. Le ministrère de la Guerre belge décide de rappeler les classes de 1910, 1911 et 1912 pour le lendemain, jeudi, à midi. Un ukase impérial ordonne la mobilisation en Russie. D'autre part, on annonce l'imminente mobilisation en Allemagne. VENDREDI 31 JUILLET Le vendredi, 31 juillet, l'état de guerre est décrété en Allemagne. Le gouvernement belge prend les mesures que commande la situation. Des pilotes de mer rentrant à Anvers rapportent la nouvelle que la flotte anglaise croise dans la mer du Nord aux environs du banc de Schouv/e. La reine de Hollande décrète la mobilisa tiorï des troupes hollandaises. L'empereur d'Allemagne a transporté à Postdam le siège du gouvernement. SAMEDI 1er AOUT Le samedi 1er août tous les réservistes autrichiens et 'hongrois sont rappelés sous les drapeaux. Les réservistes russes sont également rappelés.L'armée belge est mise sur pied de guerre. Puis vient la nouvelle qu'on redoutait: l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le même jour, l'ambassadeur allemand | somme le gouvernement belge de lui décla-i rer dans les 7 heures s'il permet à l'Allema-! gne d'utiliser le sol belge pour faciliter les j opérations militaires. ' La Belgique, voulant rester fidèle aux 1 termes du traité qui garantit sa neutralité, refuse d'accéder au désir de l'Allemagne LUNDI 3 AOUT Devant la gravité de la situation, le gouvernement belge décrète le moratorium et le cours forcé pour mettre un terme à la panique financière. Les Chambres sont convoquées d'urgence pour le lendemain, mardi. La Banque nationale met en circulation pour 100 millions de billets de banque de 5 francs. L'état de siège est proclamé à Anvers.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods