Le nouveau précurseur: journal du soir

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06 January 1914
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s.n. 1914, 06 January. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q814m92c1q/
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Ilardi 6 Janvier 1914 CINQ CENTIMES WO' année Le Nouveau Précurseur AsoisrîsnETîsirEnsrrs ? ANVERS, un an lfl.OO Ir.; six mois a.BO fr.; trois mcia 8.50 &. INTERIEUR, » 15.00 fr.j . 8.00 Ir.; . 4.50 &J HOLLANDE, . SS.00 fr.: • 16.00 trH . S.OO fe, LUXEMBOURG, • 32.00 fr.; . 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 48.00 Ir.; . Sl.OO fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE i Anvers au bureau du journal et dura tous le* bureaux des postes en Belgique. < JOURNAL DU SOIR TÛiP8ûl£S»{ ». »e4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A-^nSTO 3STŒ 3 : > OMMaiœsa,l*pemea«ne. £r. 0.80 j Rèclamks. la ligne. . . fr. i 50 » 1 4 i lignas . • l.OO Paits wvais, la iigae. . - 0.5f) PntAnaÈaMS, ia ligne . . -0.50 I C™ojoqeb Anvers . . . a.Ofï Les annonça! oe t étranger a de ta Belgique cont reçues aussi par e Agença Rasai, S, place des Martin, ù BrvacUe». 8, Phoe <h ta Donne, <* fiai», et Sf> Hlgk Ho&xim, à Londres, LE PORT AUTONOME (Voir nos numéros du 1, S et 3 janvier) III Le mal principal Nous avons montré samedi dernier que j c'était chez M. le président de la Cliam-i jre de commerce, une illusion de croire j qu'en créant un comité autonome pour gérer le port d'Anvers, on éviterait les discussions et les tiraillements se produisant mainte-! mut entre les diverses administrations appelées à intervenir dans le trafic maritime pour la direction journalière du port. Au-; cune fusion n'est possible entre l'adminis-jration des douanes, institution essentiellement fiscale et qui ne peut déléguer son autorité et la perception des droits dûs à jEtat à aucune autre institution quelle qu'elle soit. D'un autre côté, si en confiant pu comité du port autonome, la mise en pla-{ ts des wagons le long des quais et leur en-,i ièvement, on semble simplifier les rouages I, administratifs, on se borne, en fait, à dé-I placer la difficulté, et on rend l'administra-I tion plus difficile parce qu'on crée de nou-I yelles causes de conflit, et, par conséquent, de retard, non sur les quais, mais ù la limite de la région autonome et dans le reste (lu pays. A vouloir simplifier, on complique; dans tous les cas, on ne gagne rien qu'une apparence trompeuse. Passons aujourd'hui, à la seconde causo génératrice de l'idée de créer une administration autonome pour le port d'Anvers. Cette cause est de loin la plus importante et certes c'est elle qui a suggéré au président de la Chambre de commerce l'idée de rechercher s'il ne convenait pas de modifier le régime existant et qui, il faut bien le reconnaître, existe depuis plus d'un siècle et a conduit notre port à son état actuel de prospérité qu'on peut trouver insuffisante, mais qui, en somme, se calcule par plus do ir millions de tonnes à l'entrée et qui a donné aux Anversois les ressources pour créer la belle et riche cité qu'est Anvers, autour de l'ancienne ville, limitée, il y a 50 ans, par les boulevards actuels. C'est quelque chose cela et on ne devrait pas oublier ce qui crève les yeux. Or, donc, la cause génératrice principale ijes études de M. Corty, la voici exprimée par lui-même, dans sa déclaration du S décembre 1913: "Il n'est nul d'entre nous qui n'ait été frappé plus d'une fois par les lamentables tiraillements qui se produisent immanquablement entre les différents pouvoirs publics, lorsqu'il s'agit de mettre Anvers à mCme de répondre à la croissance de son trafic et de tenir tête a la concurrence étrangère en exécutant les travaux d'extension et de perfectionnement que les circonstances réclament. Bien qu'il faille à l'Administration Communale une autorité indiscutée pour la gérance du port, nous devons nous rendre à l'évidence en constatant tout d'abord que le port appartient en partie à l'Etat et que celui-ci est en outre propriétaire, en fin de compte, de beaucoup de terrains dont ce port à besoin pour son extension. Aussi la Ville se trouve-t-eile arrêtée, dans la plupart des cas (ne pouvant exécuter les mesures qu'elle a prises), par l'examen, le contrôle ou le veto des autorités provinciale ou gouvernementale. Le fait est là quand même on pourait le regretter, il faut donc en tenir compte." Deux idées chevauchent l'une sur l'autre iflan3 ce passage cité. La première est que les installations maritimes ne peuvent s'étendre que moyennant l'accord entre l'Etat et la Ville, accord qui, l'expérience l'a prouvé, est souvent impossible, au moins difficile à obtenir. La seconde est que la Ville est adminis-trativement subordonnée à une autorité qui doit approuver ses actes et qui n'a pas toujours les mêmes vues qu'elle. Le président de la Chambre de commerce base son affirmation sur l'expérience des faits. Est-il bien certain de ne pas se tromper? Ohl certes, les faits do ces vingt dernières années paraissent lui donner raison, mais la cause dos dissentiments qui ont arrêté l'agrandissement de nos bassins et le prolongement de nos quais ne git pas où il croît. Vingt années, c'est une longue période, mais co n'est que le cinquième d'un siècle, et, pendant les quatre autres cinquièmes du siècle que notre port existe et se développe d'après son modèle actuel et sous son actuel régime, jamais des tiraillements ni des désaccords ne se sont produits. Anvers qui n'avait que les deux premiers bassins, décrétés par Napoléon, a dû s'agrandir successivement; il l'a fait en restant d'abord sur son territoire propre, sur les terrains dont il pouvait acquérir la propriété sans le concours, de l'Etat. Mais un jour il a atteint les limites de son territoire administratif; il s'est trouvé devant des terrains qu'il ne pouvait approprier parce qu'ils appartenaient au dépar-I tement de la guerre. Et sans difficulté, sans heurt, sans tiraillements, l'accord s'est fait entre la Ville et l'Etat, et des bassins ont été creusés en plein milieu de la citadelle du Nord. Nous nous rappelons, le beau discours prononcé par feu le baron Osy, gouverneur clérical, de la province, félicitant l'échevin libéral Lefebvre et son collaborateur l'ingénieur Royers, des magnifiques travaux exécutés par la ville d'Anvers pour répondre aux besoins déjà croissants du commerce.Alors, quand il s'agissait de l'avenir d'Anvers et de son port, la politique, non la politicaille, se taisait. Et, no voyons nous pas tous les jours les admirables quais de l'Escaut créés eux par l'Etat belge, et par l'Etat dirigé par dés ministres cléricaux, dont nous citons le plus éminent, M. Beernaert, lequel aimait Anvers et venait souvent chez nous, s'entendre aiec nos échevins et notre ingénieur, sur les moyens de faire plus grand et plus beau. La poliLicaille se taisait alors aussi et les adversaires oubliaient leur vieille rancune politique quand l'avenir du port était en cause. Voilà des faits qui se sont déroulés pendant les quatre cinquièmes d'un sièclejpour-quoi ne pourraient-ils pas se reproduire à l'avenir? Parce qu'il y a eu la "grande coupure", ce cauchemar qui a pesé sur nous pendant quinze ans et qui est cause, la seule cause, de la situation dont on se plaint. La cause, la seule cause? nous nous trompons.La "grande coupure n'était qu'un projet technique; ce projet ou un autre aurait pu se réaliser, pourquoi a-t-11 arrêté toute marche en avant? Parce qu'un jour un esprit faux a proposé d'inscrire ce projet technique dans un programme politique.Et voilà pourquoi le gouvernement, pendant des armées, n'a pu se mettre d'accord avec la ville d'Anvers sur les travaux à exécuter, lié qu'il était par le programme de son parti, à l'exécution d'un projet irréalisable ou tout au moins dangereux. Ce projet était si dangereux que lorsqu'un ministre catholique, moins lié que ses prédécesseurs, a pris la direction du département des Travaux publics, il a officiellement renié le projet et en a présenté un autre, auquel il n'est du reste arrivé que par étapes: N'est-ce pas que c'est là l'unique cause des retards si regrettables que M. Corty signale et qu'il attribue à d'autres origines. Sans ce déplacement do la question du terrain technique dans le domaine politique, il y a des années que dos travaux utiles seraient les uns exécutés, les autres en voie d'exécution. Eh bien, ce qui s'est passé ces dernières années, ne se représentera plus; l'expérience est un grand maître et plus aucun parti politique ne s'avisera d'agir de cette manière enfantine et dangereuse. Et le voudrait-on que ce ne serait plus possible. Un fait d'une importance capitale vient de se passer. La mise en adjudication do i'écluse du Kruisschans. Oh! nous savons bien que cette écluse n'est pas encore construite et qu'il nou3 faudra batailler pendant des années pour que les travaux s'en poursuivent régulièrement. Mais enfin, constamment talonné par M. Iloyers, le ministre des Travaux publics a fini par mettre la construction de l'écluse en adjudication. Désormais est fixé l'emplacement de la sortie du canal sur le fleuve reliant nos bassins à l'Escaut; le reste: canal, bassins, darses, quais, hangars, et«., etc., n'est plus qu'oeuvre d'exécution, plus aucun désaccord sérieux ne peut se produire.Maintenant, nous sommes de nouveau dans 'a situation antérieure à 1895, le cauchemar des tiraillements et des désaccords — qui étaient devenus politiques, n'existe plus et il ne peut plus se reproduire. L'Etat a creusé deux darses nouvelles, la Ville est prête à les lui acheter, au prix fixé par lui et elle offre de payer comptant. La Ville est prête à exécuter la convention conclue et à creuser des bassins nouveaux tout le long du canal que l'Etat, de son côté, s'est engagé à construire. Il peut certes y avoir des arrangements à prendre quant à la oession de territoires, quant à l'établissement du coût des travaux, quant à la liquidation de l'opération immobilière faite par l'Etat pour compte commun avec la Ville par l'expropriation des terrains des polders; il y a les tunnels hypothétiques, le transbordeur ou autres moyens de communication entre les rives du fleuve; il y a la question de la rive gauche. Il y a tout cela; il y aura bien d'autres choses encore, car personne ne connaît l'avenir. Mais ce qui est aussi rétabli, c'est l'entente entre l'Etat et la Ville pour poursuivre ensemble le môme but; entente qui n'a été troublée que provisoirement par cette malheureuse idée de faire d'un travail technique un article d'un programme ppli-tique.Ce mal n'a été quo passager, et ne peut plus se représenter. Pliul NADDY. ALLEMAGNE Le prince héritier D'après le ..Journal de Berlin de Midi", dès j qu'il eut connaissance de la dépêche de félicitations, adressée par la Kronprinz au colonel ; de Reutter,commandant du régiment de Saver- | ne, l'empereur Guillaume décida de rappeler le 1 kronzprinz du poste relativement indépendant qu'il occupait comme colonel du régiment de ! hussards de Dantzig. Ce ne fut pas d'ailleurs i contre son désir que le prince fut nommé à j l'état-major de Berlin puisqu'il en avait fait la i demande en septembre dernier. On a beaucoup remarqué que le prince ne : fut pas invité le 1er janvier au grand dîner que ! l'empereur donna aux généraux commandants de corps d'armée et fut simplement prié do ! venir assister à la conférence qui suivit ce dîner.Ces éclaircissements sont intéressants par la lumière qu'ils jettent sur les rapports do l'empereur avec son fils. Il n'est pas besoin d'ajouter qu'il serait inutile d'essayer d'en tirer parti pour rejeter sur le prince impérial la responsabilité des événements de Saverne. Le prince, malgré sa popularité dans l'armée allemande, n'a aucune influence sur les décisions du commandement de corps d'armée et oelles des hautes sphères du commandement. Les généraux supérieurs Chaque année, au 1er Janvier, les commandants des vingt-cinq corps d'armée qui composent l'armée allemande viennent à Berlin présenter à l'empereur Guillaume leurs vœux de nouvel an. Le lendemain, 2 janvier, les vingt-cinq commandants de corps d'armée se sont réunis, comme chaque année, en un grand dîner, que présidait le maréchal von Bock und Bolach. On remarqua beaucoup que le préfet de police de Berlin, M. de Jagow, qui protesta dans une lettre publique contre la condamnation du lieutenant de Forstner, reçut une invitation à ce dîner et y assista. Cette nouvelle, qui devait rester secrète, surtout après les sévères recommandations faites à tous les convives, a provoqué un très vif mécontentement chez plusieurs des intéressés, en même temps qu'elle rendait plus violente encore la colère dans les milieux libéraux. Ceux-ci estiment que l'indiscrétion commise met en cause le chef suprême de l'armée et l'unit avec celui qui protesta publiquement contre la condamnation du lieutenant von Forstner. Ils veulent y voir un acte réfléchi de la cama-rilla militaire. Ces mêmes milieux disent qu'en lançant ainsi cette nouvelle à la veille du procès intenté, au colonel von Reutter, cette camarilla militaire a tenté d'exercer une pression suprême sur les juges qui auront à se prononcer demain sur le cas de cet officier. L'irritation des milieux à tendances démocratiques, qui n'a fait, du reste, que croître depuis un mois qu'est discutée et commentée l'affaire, semble donc être arrivée à son paroxysme. La colère est d'autant plus grande quo le ..Taegliche Rundschau" a commis ce matin à son tour une indiscrétion en annonçant qu'au dîner offert au château royal par l'empereur, aux généraux, commandants de corps d'armée, ces derniers n'avaient pas caché leur étonne-ment de ce que la grande majorité du Reichstag se fût prononcée, dans l'affaire de Saverne, en exprimant un vote de méfiance au chancelier, sans cependant avoir une connaissance exacte de la situation. Toujours d'après la ,.Taegliche Rundschau", les généraux commandants des corps d'armée n'avaient pas non plus caché leur mécontentement de ce qu'au parlement de l'empire , les Centristes et les nationaux-libéraux eussent laissé passer sans protestation les attaques formulées contre l'armée." Le procès de Saverne Inutile de reproduire en leur entiet- les débats du procès déjà célèbre. On entend successivement le colonel de Reutter, le principal prévenu et le lieutenant Schadt; puis le commissaire civil du district, le procureur d'Etat qui fut arrêté sans motif; des j fonctionnaires civils et des officiers, i Le colonel de Reutter réclame immédiatement pour lui seul la responsabilité de tout ce qui s'est passé à Saverne. On comprend facilement sa mentalité. Pour lui, l'armée vit toujours à l'état de guerre; elle doit rester intangible et doit se faire respecter et même craindre par la force qui est le propre de son action. Des habitants de Saverne, ne traitant pas ses officiers comme lui, le chef, estimait qu'ils devaient être traités; il a réclamé la mise en état de siège ; comme on la lui refusait, il l'a établie lui-même et a agi, envers les habitants de Saverne, en pleine paix,comme il agirait en temps de paix dans un pays occupé militairement. L'autorité civile a refusé de le suivre; de là le conflit; de là les incidents. Les témoins civils disent tous que le colonel a. dépassé ses droits; les témoins militaires affirment tous, de leur côté, que l'armée avait le droit et le devoir d'imposer le respeot, voilà tout le procès. Lo colonel de Reutter C'est hier que le colonel de Saverne a comparu devant 1e tribunal militaire appelé à juger de la' légalité de ses actes. Le ,.Journal d'Alsace-Lorraine", rappelle à çe propos les antécédents de cet officier supérieur et les chefs d'accusation auxquels il doit répondre. Le colonel Ernst de Reutter était professeur à l'école des cadets avant de prendre le commandement du 99e d'infanterie à Saverne: son nom n'a guère pénétré dans le grand public que depuis les incidents savernois et surtout depuis sa ,,tranchante" déposition — qui fut plutôt un défi — au procès Forstner. L'accusation, qui sera soutenue par le conseiller de tribunal militaire Ossiander, lui reproche toute une série d'infractions au Code, tant civil que militaire. H est inculpé tout d'abord d'avoir cherché, au moyen d'une suite de mesures, à s'approprier illégalement le pouvoir exécutif à Saverne. L'ordre d'incarcération de 1 citoyens qu'il a donné ne pouvait l'être qu'en vertu d'un mandat l'investissant de fonctions publiques. Cet acte tombe sous le coup du paragraphe 132 du Code pénal civil, qui entraine pour le délinquant une amende ou jusqu'à un an de prison. Le colonel est inculpé, en outre, d'atteinte à la liberté individuelle en vertu du paragraphe 115 du Code pénal militaire. Comme pour les procès précédents, le conseiller de tribunal militaire de Hahn conduira les débâts. Avec le colonel comparaîtra le lieutenant Schadt. Cet officier se trouvait au premier rang le soir des fameuses arrestations et des incarcérations dans la cave de la caserne. L'issue du procès montrera Jusqu'à quel point un officier peut être rendu responsable d'actes commis par lui en vertu d'ordres supérieurs; c'est le cas pour la ,.violence" et la ,.privation de liberté individuelle,, dont il est accusé. Mais il l'est, en outre, pour ..violation de domicile" et ..mauvais traitements". Ces derniers consistaient en ce que le lieutenant Schadt aurait, d'un coup de poing, brisé un maxillaire à un citoyen de Saverne; la violation dé domicile se rapporte à l'invasion fameuse du logis du tailleur Lévy et à l'arrestation de ce dernier. Le nombre total des témoins est monté entre temps à 120, tant acteurs du drame hé-roï-comique que fonctionnaires locaux . ESPAGNE Une bombe A Almaroza (province de Castellon), une bombe a éclaté dans la rue de la Trinidad. L'explosion a causé de? dégâts importants aux maisons. On croit à une vengeance politique. La liberté de croire Le conseil de guerre chargé de juger le colonel Labrador, qui avait refusé d'assister à une messe du Saint-Esprit avant de présider un conseil de guerre, n'a pu matériellement trouver le moyen d'éluder une condamnation pour infraction à une loi qui, bien qu'elle soit à la vieille d'être abrogée, est encore en vigueur. Par contre on assure que le conseil sollicitera du roi la grâce du colonel. Ceci est sans aucun doute un texte inspiré par le gouvernement, qui, tout conservateur qu'il soit a honte du cléricalisme de la législation espagnole. SERBIE La situation politique La question du remplacement des ministres de la guerre et de l'instruction publique n'est pas encore résolue. La couronne estime qu'il n'y a pas lieu de recourir à de nouvelles élections. BULGARIE Ministère reconstitué M. Radoslavof, chargé de former le cabinet, a fait des ouvertures à tous les groupements du Parlement, à l'exception des partis de MM. Guechof et Danef, contre lesquels tous les mentaire. Les groupes consultés ont décliné la proposition d'entrer dans le nouveau cabinet. Le roi, se rendant aux conseils du groupe parlementaire le plus fort, a renommé tous autres partis réclament une enquête par le les membres du cabinet Radoslavof qui conservent leurs portefeuilles. Le ministère des affaires étrangères continuera à être géré par M. Radoslavof, lequel, étant données les dispositions patriotiques des divers partis, espère pouvoir travailler aveo le Sobranlé actuel, sans devoir recourir à une dissolution. Le groupe agricole Les députés du parti agricole qui représente la fraction la plus Importante de l'opposition au Sobranié, se sont réunis pour délibérer sur la situation créée par ia démission du cabinet. Ils ont décidé de s'abstenir do toute participation dans le gouvernement, de n'assumer aucun engagement, de ne soutenir aucun ministère quel qu'il soit et de s'en tenir strictement aux décisions du récent congrès de leur parti. Los préparatifs militaires "Le correspondant de la "Politika" à Solia mande à son journal que le ministère de la guerre bulgare presse fiévreusement les préparatifs militaires dans tout le pays. Au cours des derniers six mois, la Bulgarie est parvenue à regarnir presque complètement ses arsenaux vidés au cours des deux dernières guerres. Outre les 200.000 fusils commandés en Autriche et dont 80,000 ont déjà été livrés au gouvernement bulgare et les énormes quantités de munitions pour l'artillerie, achetées chez Krupp et Erhart, en Allemagne, les autorités militaires ont oommandé pour 1,500,000 francs de matériel sanitaire à diverses fabriques allemandes. Toutes ces commandes ont été faites à crédit, le Trésor bulgare ne possédant actuellement aucune espèce de ressources."Le procès des anciens ministres Le tribunal d'Etat qui aura à juger les anciens ministres, M. Pétrof, le général Savof, le docteur Goudef, MM. llilatchef et Ghenadief, est convoqué pour le 15 janvier. Il siégera dans la salle où furent jugés autrefois le président du conseil actuel, M. Radoslavof, et M. Tontchel ministre des finances, qui furent condamnés ô 8 mois de prison et amnistiés par le ministère Pctkof. Le procès actuel sera l'un des plus sensationnels qu'on ait faits en Bulgarie. Le tribunal entendra 591 témoins et 16 experts.Le général Savof est actuellement à l'étranger, ma's ses amis assurent qu'il reviendra à Sofia pour comparaître devant le tribunal. GRECE Attaque d'Albanais On mande de Belgrade au „ Temps" : Selon des informations de source privée parvenues ici de Monastir, d'importants détachements albanais auraient franchi ces joui -cl la frontière grecque dans les environs de Koritza. Un violent combat aurait eu lieu à peu de distance de cette ville entre les envahisseurs et les troupes grecques accourues à leur rencontre. On ignore le résultat de l'engagement. Il paraîtrait que de nombreux automobiles transportant des troupes et des munitions grecques auraient traversé Monastir, se dirigeant vers Koritza. Les fies On signale une dépêche de Rome, suivant laquelle la réponse de la Triplice à la partie de la proposition de Sir Edward ( irey, relative aux îles de la mer Egée occupées "par les Grecs, ne se fera pas attendre. Dans cette réponse, dit la dépêche signalée, les cabinets de la Triple-Alliance se rallieront d'une façon générale au point de vue du gouvernement anglais. HÀi TI Une révolution On mande de Port-au-Prince, en Haïti, qu! une sorte de révolution armée a éclaté dons les environs de la ville. Le mouvement put être rapidement étouffé, les chefs ayant été immédiatement arrêtés et exécutés. Suivant une dépêche du eap. Haïtien le président a ordonné à une colonne de troupes ré-' gulières de se porter immédiatement vert! la frontière du Nord-Est pour réprimer l'insurrection. Le général Jamor .gouverneur du département du Nord, s'est réfugié au consulat des Etats-Unis. Nouvelles de l'Étranger Un drame en mer. Les Journaux de New-York publiaient hier les dépêches suivantes : Un navire, dont le nom est inconnu et qu'on croit être un steamer pétrolier, est en détresse au sud de Nantucket, à 40 milles du sud de Sandy-Hook. Le steamer espagnol "Calvo" se tient auprès du navire en perdition. Le journal "American" publie un mess'age sans fil envoyé par le steamer "Calvo" qui annonce que le navire en péril serait le "De-laware". Le message ajoute qu'un canot contenant le premier officier et six matelots du "Calvo" a été mis à la mer, mais qu'il a été coulé par les vagues. Les hommes qui le montaient ont pu être sauvés. A 8 heures, l'installation de télégraphie suis fil du navire en perdition avait été mise hors' d'usage par la tempête. On distinguait alors l'équipage du navire* réfugié à l'avant. Suivant un radiotélégramme reçu là nuit dernière par la compagnie et retransmis par Je navire, le "Calvo" avait pris le pétrolier en remorque; mais celui-ci sombra, ù 15 milles environ à l'est de Sandy-Hook. Le message ne dit pas si l'équipage du pétrolier a péri, il ne mentionne pas davantage le nom du navire naufragé. Un autre radiotélégramme expédié du Vena-rio se rapporte probablement au même naufrage. Ce radiotélégramme dit que lorsque le vapeur pétrolier "Oklahoma a été abandonné il s'enfonçait par la poupe. La proue seule émergeait et était presque perpendiculaire à la surface de l'eau. On espère que quelque autro vaisseau aura pu recueillir les marins portés manquants. Enfin une communication par le télégraphe sans fil du vapeur allemand "Bavaria", alors près de Nantucket, annonce que le vapeur pétrolier "Oklahoma" s'en va à là dérive, cl est partiellement submergé. Le "Bavaria" a recueilli le capitaine, plusieurs officiers et un certain nombre de matelots. Une vingtaine • d'hommes de l'équipage auraient péri. Contre le brouillard On va faire ces jours-ci à Lyon une expérience curieuse qui intéresse toutes les villes qui souffrent de l'un des phénomènes climatéri-ques les plus désagréables ;le brouillard,et Lyon est peut-être avec Londres la ville d'Europe qui a le plus à s'en plaindre. On a constaté, en effet, que le soleil y devient une rareté en hiver. Il ne se fait voir deux heures par jour en moyenne W novembre et en février, une heure en janvier et quarante minutes seulement cri décembre.Pour remédier à cette calamité, divers systèmes ont été proposés; le dernier est l'emploi des ondes hcrztiennes, qui fout merveille dans Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 28 M DE TRAITRE Grand Roman inédit PAR JFélicfen IVACLA. DEUXIEME PARTIE Premières lueurs .— Je fais tout pour tous.,. j'accepte tou et vous m'abandonnez I Comment puis-je d sang-froid voir s'écrouler ir-on bonheur, l'édification duquel j'aurais tout sacrifié? — Nous nous verrons encore, Jean, di Edmonne, gagnée à son tour par les larmes Le jeune homme saisit vivement la mai: de la jeune fille et la porta à ses lèvres e: la couvrant de baisers. Edmonne sentit les larmes de Jean tom ber en gouttelettes do feu sur ses doigts. Elle éclata en sanglots. L'explosion de douleur de sa fiancée f un instant oublier sa propre angoisse à d Villeray; Edmonne, sa chère Edmonne soul frait... il ne sentait plus rien. Quelques minutes, il laissa s'exhaler toul la détresse de l'âme de la jeune fille. Et lorsque les larmes laissèrent quelqu Irépit à celle qu'il aimait, il se pencha affec tueux sur elle: — Vous voyez bien que nous ne pouvor pas vivre l'un sans l'autre. — C'est vrai, mon cher Jean... ne m'e jouiez pas de ma violence de tout à l'heur — Je la comprends, amie, et ne vous ei fais nul grief. | — Vous me pardonnez? Les deux jeunes gens laissaient leur mains unies. j — Si je vous pardonne!.., Je vous aimi tantl... Ainsi que le calme succède à la tempêti et que le soleil brille tout h coup, perçan les nuages, Edmonne, apaisée, redevenai maîtresse d'elle-même. Elle était telle aux yeux de Jean, telle ces fleurs qui abattues par l'ouragan se re lèvent dans un éclat nouveau. —.Que vous êtes bon! fit Mlle Ridley.. Oubliez, je vous en prie, tout ce que j'a dit... —■ Je ne me souviendrai que de cette mi nute précieuse où je sens que votre cœu m'est rendu. t —■ Je suis confiante... mon âme est 3 vous, car je sais que vous allez vous dis i culper. De Villeray sursauta. t II avait'beau être préparé à tous les sa i. crifices pour préserver sa chère Edmonne i il ne pouvait se résoudre ît ce que le moin i dre-soupçon de celle-ci l'effleurât... Se disculper aux yeux de sa fiancée., quelle humiliation pour sa droite nature! Mais il se domina et dit dans une contrac tion do tout son être: t — Je ne dirai rien jusqu'au jour béni o e finiront tous nos tourments actuels... D'ic là, je vous en supplie à nouveau, gardons nous une foi mutuelle. 0 — Je vous le promets, Jean. A présent, les deux fiancés s'étaient le e vés. Après avoir fléchi un instant sou l'épreuve, ils recommençaient la lutte pou s leur mutuel bonheur avec une énergie nou velle. n Edmonne ne pouvait plus se décider 3. quitter Jean. Elle retardait le moment d i son départ et regardant de droite et d gaucho les divers menus objets qui ornaies cette pièce de travail. i M. de Villeray suivait avec une satisfac tion intense les mouvements de la jeun s fille. Il comprenait que, malgré elle, so 3 amour la retenait près de lui. t Appuyée sur le bureau, elle examina; t maintenant des photographies posées san symétrie" et la .plupart encadrées. i Jean, avec complaisance, énumérait le noms des personnes, parentes ou amie: dont il avait les portraits. Soudain, l'une des photographies attir i l'attention d'Edmonne. C'était celle de l'officier. — Quel est donc ce militaire? fit-elle. r — Je ne sais pas... ce portrait vient d chez ma tante, répondit de Villeray, affec i tant l'insouciance. Un trouble profond s'emparait d'Edmonn au fur et à mesure qu'elle l'examinait. Jean s'en aperçut et voulut, mais tro tard, détourner l'attention de la jeune fil] v en disant: — Cet officier est un cousin éloigné d M. de Warelles... je ne connais même pt . - son nom. Vaine précaution... la manœuvre ne poi . | tait pas, car Mlle Ridley venait d'établi dans son esprit, comme un coup de foudr i un rapprochement entre les traits de l'offi i cier et les siens. En moins de temps qu'il ne faut pour ! dire, et avant quo Jean ait pu interveni: Mlle Edmonne s'était approchée de la glaci - Trois fois elle regarda alternativement so visage et la photographie. s Trois fois, la comparaison lui donna 1 r même impression, qui, en une seconde, de - vint une certttude. Elle avait les traits de cet homme! îi Et, au moment où Jean s'approchait pou 3 mettre fin à cet examen, dont tout le dan b ger lui était subitement apparu, il eut toul t juste le temps de recevoir Edmonne, qui tombait évanouie dans ses bras en poussant un cri d'angoisse! e Celui d'un être écrasé par la révélation d'un mystère effrayant! 1 Pendant quelques minutes, do Villeraj , vécut les plus atroces instants de son exis-g tence. s II contemplait sa fiancée en son amoui s éperdu. ,b II voyait la pâleur de ses traits, il ne sa-' vait que faire pour la ranimer, et n'osail a même pas retirer de sa main crispée le portrait au contact duquel on eût dit qu'elle avait cessé de vivre. Peu à peu, les yeux d'Edmonne se rou-e vrirent, empreints encore d'une sorte d! _ stupeur qui les agrandissait; elle balbutit d'une voix incertaine, comme au sortir d'ur e rêve: — Où suis-je? p — Ne vous inquiétez pas, ma bien-aimée e vous êtes chez moi, à l'abri de tout danger Et Jean, qui avait tout fait pour cachoi e à Edmonne ses origines, pensait: s „Faut-il donc que chez moi, malgré moi une coïncidence déchirante, complice de 1; noire fatalité, anéantisse mes précautions r " Mais aussi quelle imprudence, so di-3, sait-il, laisser traîner sur ma table, au ha- - sard, des yeux du premier venu, cette photographie."e En même temps quo ces reproches af •, fluaient douloureux et violents dans so cerveau, Jean essayait doucemnet de re n prendre le portrait, afin que sa fiancée, re venue complètement h elle-même, n'aper a çût pas l'image qui avait été cause do so évanouissement. Mais elle avait deviné son mouvement. Soudain, dans un retour foudroyant, d< r la lucidité de son esprit, elle rvécut l'émo- - tion Violente qu'elle venait de ressentir. Elle regarda à nouveau le portrait et s'expliqua son vertige. Confuse, se dégageant de l'étreinte de Jean, elle lui dit: — Excusez-moi, mon cher amil — Des excuses, dit-il, tendrement, alors que vous souffrez... des excuses, parce que vous êtes malheureuse! Edmonne, s'était complètement redressée. Elle écoutait avec amour la voix chaude de Jean et se sentait fortifiée par l'appui de sa tendresse. C'est avec effusion qu'elle dit: — Vous comprenez donc, mon ami, com-' bien jo suis malheureuse? Le jeune homme eut un geste de désespoir.— Mon cœur ne bat-il pas îi l'unisson du i vôtre?... Ne souffre-t-il pas de toutes vos souffrances?... — Je le sais maintenant, mais pourquoi me dissimuler tout et toujours? Elle s'arrêta quelques minutes. Et revenant t cette soif do vérité qui la torturait, elle reprit: — Cette photographie, de qui est-elle? — Je no me rappelle plus.... Je vous ai i dit ce que je sais sur elle tout à l'heure. Mlle Ridley restait incrédule. Tendrement, elle insista. — Vous ne parlerez donc jamais? — Je ne peux pas. — Si, fit-elle, pressante. —- Non, Edmonne... Il y a des choses su-l périeures à ma volonté qui me condamnent au silence. — Si vous teniez à moi... si... si vous... Edmonno suspendit sa phrase. Au fond i de son cœur uno voix lui criait qu'elle était injuste, que Jean n'avait qu'une ligne de conduite: celle de tout faire par amour : pour elle. Il eût donc été cruel de sa part de terminer sa pensée en disant: „Si vous m'aimiez!" Soudain une idée traversa le cerveau de la jeune fille. Son regard errait autour d'elle. Que chcrchait-clle? D'un bond, elle était près du téléphone posé sur un coin de la cheminée. Avant que do Villeray fût revenu de sa surprise devanlt ce geste, et oût, fait quoi que ce soit pour l'arrêter, elle décrochait le récepteur et demandait un numéro. — Allô... allô... fit-elle à plusieurs reprises sur un ton énervé. On ne lui répondait pas... Les minutes étaient longues. — Donnez-moi le 3000-51!... — Je suis au cercle de la rue Royale? — Bien! M. Berclcson est-il lïi? — Voulez-vous lui demander de venir â l'appareil?... — De la part de Mlle Ridley... — Ah! il bridge... Alors priez-le de venir chez M. de Villeray. — Oui... De ma part... Mlle Ridley... Parfaitement...Le chasseur répéta le nom do la jeune fille et promit do transmettre consciencieusement la communication qui lui avait été faite en assurant qu'on se rendait immédiatement auprès de M. Berckson. Pendant qu'Edmonne téléphonait, de Villeray commençait à regretter d'avor conduit la jeune fille dans son appartement particulier. Si l'Anglais arrivait et trouvait étalées sur la table les paperasses do Jean... la belle rafle qu'il ferait là-dedans! (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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