Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 01 August. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rf5k93260t/
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■ ■ ■■■ ■■■ ■■■ ^MWI. ■■ ■■■III Ml ■—III mim —T1H IWimi —III — > 1 et Oiramnclie S Août 1&14 CSinrçj CfSIVXXlKlSf» SCime année - I*: S13 ît »1^S Le Nouveau Précurseur A.3BOKrî?T3EnVtEISra?S : iwVKRS un an 12.00 fr.: 511 mois 6.50 fr.; trois mois S.50 fr, mtPRTFÎIR. - 15.00 fr.- - 8.00 tr.; - 4.50 fr. TOI LANDE: - Saloofr.; - 10.00 fr.; . 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 £r.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. «MON POSTALE, » 42.00 fr.- » 21.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement 3e poursuit jusqu'à relus formel. ON S'ABONNE à Anvers mi bureau du Journal et dans tous los bureaux des pestes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { £££âsàtion: k°804 { 39, Vieille bourse. - anvers. A.3ST3Sr03SrCE 3 : Ordinaires, la petite ligne. fr. 0.30 I Réclames, la ligna. . . fr, 1.50 » 1 à lignes . » 1.00 I Faits divers, la ligne. *2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique som reçues aussi par PAgene« Haras, S, place des Martyr», -à Bruaelles, 8, Plat» de la Bourse, A Paris, et 20, Bigh Bolborn, à Londres. 1 Situation de Sa Banque Nationale Il Encaisse en or fr. 261,600,000 I] Encaisse en argent. 56,000,000 I) Traites payables en or 120,000,000 || 437,600,000 ILe payement des billets de banque est tout a fait garanti AUTRICHE CONTRE SERBIE La guerre PAS DE NOUVELLES Jusqu'à présent nous avons peu de nouvelles, ou pour mieux dire, aucune nouvelle exact£ [de 1? guerre. Il est manifeste que l'Autriche arrête tous les télégrammes, de sorte que le monde occiden [taille l'Europe devra attendre un ou deus H yjMis pour avoir des renseignements exact; ■ sur les rencontres. PETITS COMBATS SUR LA DR1NA I Mpêche autrichienne : La ligne d'oBserva-I lion des troupes autrichiennes sur la Urina | s'est avancée en livrant deux petits combats I jusqu'au bras principal du fleuve. Du côté I autrichien, on signale un mort: Du côté serbe, I on signale une douzaine d'hommes hors de ■combat. , „. ■ Des bandes serbes ont essayé d'inquieter la ■ région de Bjelina. Elles ont été repoussées. I IE BLOCUS DES COTES MONTENEGRINES I Dans la nuit de jeudi à vendredi est arrivé ■ inopinément à Corfou le yacht du roi Be Mon-I tînéi'i'o. Le commandant du yacht a déclare I qu'il se rendait à Antivari lorsque, arrivé à I me petite distance de ce port, il aperçut des vaisseaux autrichiens qui commençaient à Moquer étroitement- les côtes monténégrines Le yacht changea immédiatement de direction pour gagner à toute vapeur les eaux grecques, poursuivi sans succès par des destroyers au tiichlens. v Pour la Paix ON ESPERE TOUJOURS De Vienne, vendredi soir : Les conversations continuent entre les diplomaties "austro-lion-i gtoise et russe; L'ambassadeur de Russie, M. Schobeke, a ci: jeudi et vendredi à la Ballplatz des entretiens prolongés. Quoique aucun détail n'ait transpi [ ré dans la presse de ces conversat ions, on sem | ble admettre encore ce soir qu'un conflit eu ' ropéen n'est pas inévitable. Dépêche de Londres : On apprend de source diplomatique la reprise des conversations entre l'Autriche et la Russie. Ces conversations se poursuivent à la fois à Vienne et à Saint-Pétersbourg et on espère qu'elles apporteront une détente à la situation actuelle. IA SAINT PETERSBOURG M,.Sazonoff, accompagné du général Souk-homlmoff, est parti hier matin à 8 heures pour Peterhof, afin de conférer avec l'empereur. A 8 heures 45, l'ambassadeur d'Allemagne. M. de Pourtales, a été reçu en audience par l'empereur. Le «Temps» donne les- détails suivants sur la seconde démarche faite jeudi matin par [l'ambassadeur d'Allemagne à St. Pétersbourg, auprès de M. Sazonoff. M. de Pourtalès a d'abord demandé si l'assurance que l'Autriche ne visait pas de conquête territoriale suffirait à la Russie et la L déterminerait à arrêter sa mobilisation. M. Sazonoîî'a Tépondu négativement en disant que la Russie ne peut admettre «l'exécu-[ tiotl de la Serbie annoncée par l'Autriche.» M. de Poutales, avec d'assez vagues circonlocutions, a alors demandé <1 M. Sazonoff ! à quelles conditions la Russie démobiliserait. 1 ce genre devait être d'abord posée à Vienne, f. M. Sazonoff a répliqué que toute question de attendu que ce sont les actes de guerre et les déclarations du gouvereneraent austro-hon-Igrois qui/ seuls, ont déterminé la Russie ù ■ mobiliser. SUPREME TENTATIVE M, Viviani, président du Conseil, a reçu de ! 6 à 7 heures, M. de Schoen, ambassadeur" d'Al lemagne à Paris, puis sir-Francis Bërtie, am • tassadeur d'Angleterre. k L'ambassàdeur d'Autriche-Hongrie s'est, d'au ! ta part, entretenu avec M. de Margerie, di f recteur des affaires étrangères. ' On dit que l'Angleterre, d'accord avec le France, continue à faire les plus grands ef forts en vue de trouver un terrain d'enteiit< f entre la Russie et l'Autriche. Il se ' propos( | encore, paraît-il, de faire de nouvelles ten | tatives auprès de ces deux puissances poui | arriver à une solution qui sauvegardera leuj I dignité et leurs intérêts. Asquith a demandi I ce soir à la Chambre des communes de remet à lundi ses explications. Mais ces propo sitions faites en quelque sorte «in extremis' auront-elles chance d'aboutir? A l'heure actuelle, la situation est envisagée avec beaucoup de pessimisme. La crise économique L'ESCOMPTE ET LES BANQUES La Banque d'Angleterre a porté à 6 p. c. le taux de son escompte. La Banque austro-hongroise a élevé le tau: de son escompte à 6 p. c. La Banque de J. Allard et Co, de Paris, n'ay f ant pas reçu les remises sur lesquelles elli comptait pour l'échéance d'hier, a dû ferme: ! ses guichets. LE BLE EN ALLEMAGNE A la Bourse des grains de Berlin, le prix de céréales a monté jeudi de 10 à. 12 mark. Le fre ment livrable en septembre à fait 216 mai* 50. Le seigle livrable à même date a fait 18 mark. Dans l'est de l'Allemagne, la récolte es en grande partie engrangée; dans l'Allemagn centrale et occidentale, le beau temps perme tra de l'engrapger bientôt, de sorte que l'appro visionnemeht serait en grande partie assuré. LA CRISE FINANCIERE Les hostilités n'ont pas commencé. Elles n< sont pas éncOTe certaines, heureusement. Et ce pendant, nous pouvons juger de l'extraordi naire désarroi économique que -la guerre pro duirait. Si les armées mobilisent, la paralysie indus trielle sera bientôt formidable. Déjà la.crise fi nancière est profonde. Presque toutes les Bourses d'Europe som fermées. La Banque d'Allemagne, qui venai de porter le taux de son ésempte de l à 5 p. c. l'a, vendredi, élevé jusqu'à 6. La Banque d'An gleterre, qui escomptait à 3 au début de la se mairie, dertiaride 8 aujourd'hui. En Hollande il a fallu, pour éviter une véritable paniejue constituer en hâte un syndicat de banquiers auxquels la Banque de Hollande ouvre un cré dit de 200 millions. En Angleterre, on signale de nombreuses faillites. Il n'est pas jusquï New-York où l'on n'ait envisagé sérieusemen la fermeture de la Bourse. Én France, les banques sont assaillies pai ceux qui, pris de panique, veulent en hâte re tirer leurs fonds. La Caisse d'Epargne ne resti tue plus à uh môme déposant que 50 francs par semaine. L'or, si abondant il y a quelques jours, s'est promptement caché.Il a fallu crée] des billets de banque de 20 et de 5 francs. LES ASSURANCES MARJT.'MES On mande de Brème que le taux des prime: d'assurances maritimes contre les risques de guerre augmente. Mercredi, ont payait poui l'assurance des vapeurs en deçà de Suez 1 p. c. en dèça de Perins 1 1/2 p. c., pour les vapeur; voyageant plus loin vers l'Orient, 2 p. c.. pou: les transports de céréales, dans la Mer Noire 2 1/2 p. c., pour les vapeurs suivant la roiil des deux Amériques,, 1 1/2 p. c. Le taux de l'assurance à New-York, sur l'o: exporté était avant-hier de 0.12 1/2 % et hie: avait atteint 0.50 %,'taux le plus élevé 'attein jùSquTci. ? Les compagnies d'assurances américaines,re fusent l'assurance pour les expéditions faite par des batèaux autrichiens. En Autriche LA MOBILISATION GENERALE UN DECRET RENDU CE MATIN RAPPELLE SOUS LES DRAPEAUX TOUS LES RESER VISTES AUTRICHIENS ET HONGROIS. DES SERBES ARRETES Un grand nombre de Serbes et Croates hommes et-surtout femmes et enfants, qui on réussi à franchir la frontière, racontent qu'i Fiume, Abbazia, Agram, Brod et Semlin, tou: les députés, hommes politiques et notables,on été mis en état d'arrestation." Plusieurs femmes dont les maris -sont offi ciers.de réserve ont été violemment séparée: de leurs maris; qui sont gardés .par les auto ri tés, elles ont été dirigéejs avee leurs, enfant hors les frontières. En Russie RAPPEL DE RESERVISTES L'ordre d'appel des réservistes de Saint-Pé tereboûrg à été placardé. UN ACTE DE GUERRE Une dépêche de Mystovitch dit que, suivan une information officielle, les Russes ont fai sauter le pont du chemin de fer entre Szcza kowa et Granica sur le territoire de l'Autriche En Allemagne GUILLAUME II OVATIONNE La nouvelle de la déclaration de l'état di «tle menace militaire» a attiré dans l'avenu Under elen Linden une foule de plusieurs mi. -liera de personnes. ■L'empereur est rentré à Berlin. A*son arrivée, la foule a rompu le fai.bl cordon dès agents de police et a entouré l'ai: tomobile où- se trouvaient l'empereur et l'irr pératrire. Des hourrahs nourris les ont accuei lis. L'empereur a remercié avec un air de 1 ! plus profonde gravité. Des ovations sans fi ' °nt retenti lorsque l'automobile élu kronprin s'est approché. Dès que le dernier automobil de la Cour fut passé, un flot humain pass devant le château, où-eurent lieu des man : festations. VERS LA FRONTIERE Toute la nuit de jeudi à vendredi, toute 1 région frontière de la Belgique a été sillonné par de nombreux trains, qui ont transport les troupes allemandes et les corps d'armée el l'intérieur vers la région d'Alsace-Lorraim point de concentration de troupes allemande: EXPORTATION INTERDITE Le conseil fédéral a approuvé la publicatio de trois ordonnances impériales concernai l'interdiction de l'exportation ele la paille, de : fourrages, des animaux, des véhicules a m< teur, des roues et des parties ele véhicules moteur, des huiles minérales brutes, du goi ) dron minéral et des huiles qui en proviei nent. Les -ordonnances entrent immédiatement e vigueur. LE KRONPRINZ s Le kronprinz a été désigné comme chef c la première division de la garde. 7 LES NAVIRES MARCHANDS t Les navires de la Hamburg-Amerika Lin e et de la Norddeutscher Lloyd, ont suspend leurs départs. L'«Impérator» a été arrêté au moment de son départ. Le «Vaterland» a reçu l'ordre, à - New-York, de rester dans le port. Les navires faisant le service de l'Amérique du Sud sont arrêtés dans les ports. f LA CENSURE ç, La censure télégraphique fonctionne déjà y à Berlin. Plusieurs télégrammes sont retour- ^ nés à leurs expéditeurs. £ La «Gazette berlinoise de Midi», annonce } qu'un Français soupçonné d'espionnagé a été t arrêté près de la ligne ferrée stratégique de £ Kreuznach à Gualgesheim. En France t DES DECRETS f Les ministres ont été réunis en conseil jusqu'à minuit. Le président de la République a signé trois décrets: 1. Décret relatif à la prorogation des protêts et des échéances jusqu'au 31 août; 2. Décret relatif à la prohibition de la sortie eles farines et divers produits du sol et de l'industrie; 3. Décret relatif à la levée des droits de l'importation des blés et des farines. Le conseil s'est, en outre, occupé de la , situation extérieure. LA SORTIE DES BLES EST PROHIBEE ( Le ministre des finances communique la note suivante: La hausse qui se manifeste sur les blés dans toutes les places du monde, les probabilités d'une récolte en' France au-dessous do la moyenne, la; perspective de voir le blé caché comme l'or à la veille de graves événements, a amené le gouvernement à prohiber la sortie des blés et des farineux de toutes soTtes. , Cette mesure, qui a d'ailleurs été prise en ' Belgique et en Allemagne, est complétée par la prohibition à la sortie eles'produitsdivers susceptibles d'être considérés comme contrebande ele guerre. LES MESURES MILITAIRES On ignore les mesures militaires prises par la France. Toutefois, on affirme que cinej • corps d'armée sont mobilisés vers l'Est." On (lit aussi que les Allemands auraient franchi la frontière sur plusieurs points. On n'a aucune confirmation de cette nouvelle sujette à caution. Du côté français, 7es troupes de couverture ont pris leurs avant-postes. Toutefois, aucun de leurs éléments ne s'est approché de la frontière à moins de dix kilomètres. LE GENERALISSIME Un arrêté royal, paru cette nuit, confie le commandement général des armées de terre et de -mer au lieutenant général M. J. Snyders chef de l'état-major général. L'OR RETENU Un arrêté royal, daté du 31 juillet, prohibe l'exportation de l'or. TRAIN SAISI | Le ministre de la guerre allemand a fait ar-\ réter la circulation du train vicinal entre Is-selburg et Gendringen. En Angleterre LA FLOTTE 5 L'escadre anglaise a quitté les côtes hollandaises sans entrer à Flessingue. ■ Elle continue à croiser dans la mer du Nord. ■ La flotte anglaise complète est prête à ap-t pareiller et a tait son charbon. PORTS FERMES Les malles Ostende-ouvres débarqueront désormais à FoJkestone, le port de Douvres venant d'être mii-.é par l'Amirauté anglaise. L'Amirauté annonce que le port de Ports-moxitlr€?èt 'désormais' fermé à tout navire particulier. . PESSIMISME^ M. Asquith, en elemandant de s'ajourner, dit qu'il a reçu d'Allemagne, et non de Saint-Pétersbourg, la nouvelle tue la Russie ordonnait une. mobilisation générale de l'armée de terre , | et de la flotte. t j En conséquence de c^tte mesure, l'Allema-i ' gne avait déclaré l'état ie guerre, ce qui si-> : gnifie que la mobilisation va suivre si la Rus-t sie continue la sienne. Dans ces circonstances, >A. Asquith termine en disant qu'il préfère ne )as avoir à répon-5 dre à d'autres questions avaaf lundi prochain. 5 Pays-Bas LE3 CHAMBRES Le première chambre des Eats Généraux sera convoquée à bref délai. NAVIRE AUTRICHIEN APRETE Le vapeur du gouvernement autrichien «Arod»,venant de .Fiume et ayant p*ssé à Alger t et à-Dieppe, est arrivé hier à 2 h. 30-de l'après-l midi à Ymuiden, port à l'embouchure du canal qui Telie Amsterdam à la mer di-Nord. Il a été arrêté sur l'ordre du commane^iit de la forteresse parce qu'il transporte des nilitaires et 31 de l'école de navigation recev;nt. l'instruction d'officier de marine. Ce matin, le navire "a été autorisé A conti-t nuer sa route sur Amsterdam. RAILWAY MILITARISE •Le ministre de la guerre est autorisé d^ ré-n quérir le matériel de toutes les compagnie; de chemin de fer. Le service des chemins de fer se fait par ics militaires. ; Les autres Etats / PAS DE MOBILISATîON ENCORE £ EN GRECE D'Athènes, vendredi soir : Toutes les nouvelles concernant la mobilisation soiit prématurées.a La Grèce prendra des mesures militaires de G sauvegarde indispensables si les autres Etats balkaniques la précèdent dans cette voie. e RGUMAN3E L'ambassadeur ele Roumanie à Paris communique la note suivante : Le ministre de la a guerre de Roumanie vient de rappeler d'ur-it gence à leurs <*orps respectifs tous les officiers s ele l'armée aclive roumaine.-)-à LE JAPON 1- î- ' Nous avons dit hier que le Japon se préparait à éventuellement jouer sa partie dans le n ; désaccord européen. Le baron Kato, ministre des Affaires étrangères à déclaré au correspondant du «Times»: « Si malheureusement les .hostilités étaient • ouvertes éntro l'Angleterre et d'autres puissances, nous sommes prêts à faire ce qui nous incombe en vertu de l'alliance. J'espère sincèrement que rien ne se passera e de ce c6té-ci de l'hémisphère; mais si nos al-u liés so/it impliqués dans le conflit nous aurions à faire notre devoir.» EN BELGIQUE L'armée mobilisée Hier soir, à 10 1/2 heures, un gendarme en vélo nous apporte, l'avis concernant la mise de l'armée sur pied de guerre. On nous prie de l'insérer en première page du journal et dans les deux langues. Voici cet avis: La mobilisation de l'armée est décrétée. Premier jour de la mobilisation samedi premier août. Les militaires en petite permission, en congé limité et en congé illimité, (y- compris les miliciens dispensés du service en temps j de paix) sont rappelés sous les armes. Sans j attendre la réception de leur ordre de rap-, pel, ils se rendront immédiatement par la voie la plus rapide et la plus directe, dans les dépôts,corps ou forts où sont conservés leurs armes et leurs effets. Seront arrêtés par la gendarmerie, ceux qui n'auraient pas rejoint demain au plus tard avant douze heures. Aucun prétexte d'ignorance ne sera admis. Les hommes rappelés sont prévenus qu'ils nè recevront pas de nourriture avant leur arrivée au dépôt ou au corps et qu'ils doivent se munir de quelques vivres. Les chevaux de selle et les chevaux de trait, ainsi que les voitures à réquisitionner pour le service de l'armée, doivent être fournis aux commissions de remonte au jour, à l'heure et à l'endroit désignés aux affiches placardées dans chaque cortimurie. Les agents du gouvernement, des provinces et eies communes sont tenus de prêter leur concours aux commandants .de district, aux commandants de canton ainsi qu'aux bourgmestres, pour la prompte et bonne exécution des mesures concernant la mobilisation de l'armée. Seront punis conformément aux lois, les fonctionnaires ou agents qui apporteraient des entraves ou des retards à l'exécution de ces mesures. Le 31 juillet 1914. Le commandant du district de gendarmerie, GILLÂRD. Le toscin sonne A peine avons nous reçu cet avis que les tose:in se met à sonner lugubrement dans la nuit .Aussitôt nous sommes assaillis par des demandés téléphoniques. — Monsieur, que signifie la mise en mouvement du grand bourdon? Pourquoi sonne le toscin? — Est-il vrai que les.Allemands aient passé la frontière? — La flotte anglaise est-elle à Anvers? C'est la loi qui ordonne à l'administration communale de faire sonn r le toscin comme elle doit publier par tous moyens l'avis de la mise de l'armée sur pied de guerre. La foule se précipite vers la Grand'-Place et en quelques instants,cette place est noire de monde. Une sonnerie de clairon appelle la foule autour d'un adjoint de police qui lit l'ordre de mobilisation,puis s'en va dans un autre quartier publier la même chose. Et le toscin sonne toujours, et lance sa voix lugubre sur cette foule houleuse.... Et les autres tours répondent vers une heure de la nuit, le toscin sonne à Zuren-borg, puis au Sud, puis à Borgerhout, à Berchem; puis dans toutes les paroisses, apeurant la population de toute la ville et des faubourgs. Les gens sortent précipitamment de leurs maisons et vont écouter les proclamations que les officiers de la police continuent à crier sur les places publiques. Inutile dë dire que dans des quartiers paisibles et éloignés de la ville, un tel branle-bas a causé une très forte émotion. A i'Hôtel de Ville Jusque fort tard dans la nuit, on a travailléd'arraché pied au rappel et au cantonnement des hommes. M. A. Desperoux, ainsi que MM. le commissaire d'arrondissement Dierckx, le commissaire en chef Schmidt, de M. Bourgeois, conducteur des travaux publics,et aidés des employés du département de la police, sont restés en permanence dans le deuxième bu-j reau d'où partaient les ordres dans toutes I leç directions. Ce n'est qu'à 4 heures du matin que M. Desperoux et ses employés ont pu quitter leur bureau. Or, à & heures, ce matin, ils étaient de nouveau à la besogne! Les ordres de rappel Pendant toute la nuit ça été des courses effrénées par toute la ville. Des gendarmes à cheval, en vélo, des agents de police en vélo et à pied, des soldats, tout le monde courait porter de rue en rue, de maison en maison, des ordres de mobilisation. Ces "malheureux porteurs n'en pouvaient plus, • mais marchaient quand même... ! La Ville'avait mis à leur disposition tous j les autos-camions disponibles des pompiers, | et la gendarmerie' avait "'réciuisitionné plu-1 sieurs automobiles particuliers. Et ce fut une course folle toute la nuit, des courses à pleine vitesse à travers les rues de la ville. En ville En quelques instants, toute la ville con-: na\t la dernître nouvelle: la mobilisation générale, confine tout le monde sait déjà que M. Jaurèâ vient d'être tué à Paris. Partout des groupes se forment, cepen-dant que les cafés se vident. On s'arrête devant les décrets annonçant la mobilisation générale, qie l'administration commun»!; à fait afncher. Des groupes se forment à tous les ooins des rues, à tons les carrefours. Devant la gare centrale, la circulation" devient tri's difficile. La foule est calW pondérée. Elle dis-: cutc froidement les événements. Elle n'est pas effrayée quoique lé bruit continue à courir que les Allemands ont passé la frontière.L'heure avance. Vers minuit on voit soudain tous les groupes se disloquer. Pour beaucoup.-,il s'agit de rentrer vite pour être ' avant midi à l'appel. Les «rappelés» font , leurs adieux aux amis et se dépêchent chez m^iixi.>c3tiima«.i«miiiiiwm hum»niw wmawwmamiwwamaimai mt immwmbwww—hm—a—km1 ~n DERNIÈRE HEURE Pas de nouvelles Jusqu'à 4 heures de l'après-midi, nous n'avons reçu aucune dépêche ni concernant les événements de guerre, ni au sujet des pourparlers de paix. Bonne nouvelle Cependant des renseignements particuliers parvenus surtout aux banques laissent encore espérer une entente. Nous ne pouvons dire davantage La mobilisation en Autriche Le consulat général d'Autriche-Hongrie nous prie de faire savoir aux intéressés âgés de moins de 37 ans que la mobilisation générale a été ordonnée en Autriebe-Hongrie. Il les avertit qu'ils auront à rallier immédiatement leur lieu d'équipement et à se'présenter sans retard à l'autorité compétente ver-bàlèment ou' par"écrit. Les'frdis de voyage sont remboursés. Les personnes qui n'auraient pas les moyens de payer leur'coupon de voyage peuvent e présenter au consulat. L'amnistie est appliquée aux insoumis et aux déserteurs qui rallient immédiatement leur régiment. Los Chambres belges convoquées Les Chambres belges seront probablement convoquées à la fin de là semaine prochaine. L'étitt eles locaux ne permet pas de réunir les députés plutôt. Une amnistie Le parlement sera saisi d'une proposition d'amnistie aux déserteurs qui se sont présentés pour reprendre le service. Pour nos soldats Le ministre de l'intérieur déposerait aussi une loi rétablissant la rémunération des miliciens dont les parents sont dans le besoin. UN ULTIMATUM de l'Allemagne Le '(.orriere de la Serran de Rome prétend que l'Allemagne aurait adressé hier soir un ultimatum à la France et à la Russie. Quoiqu'une agence confirme la nouvelle de eBrlin, nous sommes assurés qu'elle est absolument inexacte. L'ESCOMPTE ANGLAIS La banque d'Angleterre vient d'élever s^n escompte de 8 à 10 p. c.  la Banque Nationale Ce matin, on a été obligé de fermer la Banque nationale, la foule qui assiégeait les guichets, étant trop considérable. On espère, grâce à la journée dominicale de demain, que l'apaisement se sera fait et que l'absurde panique prendra fin bientôt, quand on constatera le paiement régulier des billets de Banque. A la Bourse aux céréales Les prix haussent toujours. Ce matin, on a coté à Anvers. Les blés ont augmenté de 2-4 à 30 francs le3 100 kilos. Les orges fourragères à 20 francs. Les avoines de 25 à. 27 francs. Les siègles de 211/2 francs à 25 francs. Pigeonniers saisis Ce matin, l'autorité militaire a mis l'embargo sur tous les colombiers d'Anvers et des envi-rons.Plus aucun pigeon ne- peut sortir sans une autorisation. - eux, les uns en tram, les autres en taxi ou en voiture. Mais ceux que le devoir n'appelle pas à l'armée restent dans la rue, très tard, et continuent à commenter les événements. Devant la gare centrale, quelques centaines d'hommes et de femmes, la plupart du peuple, restent stationner jusqu'au matin, au moment où d'autres vie^ nt encore grossir le groupe. Chose à remarquer, loin d'être démoralisée ou abattue, la foule paraît enthousiaste. On semble se faire à cette guerre monstre, qui depuis si longtemps nous menace et c'est le cœur leo que les hommes de la classe rentrent chez eux pour se préparer au départ vers la frontière. Ce matin, de nombreux groupes de «rappelés» ont parcouru la ville se rendant en chantant à leurs casernes et aux gares. Dans les gares L'animation dans les gares est aujourd'hui extrême. A Anvers, surtout, nous avons un double -mouvement, celui de l'arrivée^ des nombreux soldats rappelés et qui doivent être avant midi à leur dépôt, à leur caserne oii à leur fort, et forts, casernes et dépôts sont nombreux à Anvers et dans les environs. Il y a aussi le mouvement des départs des soldats d'Anvers, des faubourgs et des communes voisines. Ils sont les plus intéressants à étudier ces partants, car ils ne sont pas encore soumis à l'esprit de la masse. C'ést avec parents, femme, amis et souvent avec leurs enfants qu'ils se reaident à la gare. ' Ge matin, nous avons vu un cavalier, en culotte blanche, ayant à ses côtés ,son père, petit bourgeois endimanché, et sur le bras son marmot d'un an à peine. Le père ne voulut le quitter qu'à la dernière minute. Leè femmes - sont nombreuses,' très nombreuses dans la foule qui pénètre dans le hall Central de la gare. Avec raison, le personnel de la gare est facile pour les entrées et chacun aide pour ainsi dire les soldats à quitter leur famille sans trop de pleurs. Des pleurs, disons-le immédiatement et proclamons-le à la louange des Anversoises, des pleurs il y en a bien peu sur les visages de nos femmes, même de celles du peuple qui, demain, peut-être, seront sans ressources et sans pain. Toutes refoulaient lelirs larmes jusqu'au dernier moment, jusqu'à l'instant précis où le train filait. Ne fallait-il pas garder au soldat tout son courage, tout son dévouement. Les femmes anversoises du peuple ont fait preuve d'une belle Vaillance! Espérons que les Anversois sauront bientôt s'en souvenir. On réquisitionne Hier et ce matin, on a continué a réquisitionner les divers moyens de locomotion. Plusieurs automobiles particuliers ont été -réquisitionnés déjà, de même eju'un très grand nombre de vélos. Pendant là nuit des «tapissières» sont allées charger tous les vélos que les fabricants et marchands de bicyclettes avaient en magasin, de même que les motocyclettes. Les chevaux sont de même réquisitionnés ainsi mie les diverses espèces de véhicules'. LesTpaysans venant en ville avec des charrettes traîné*s par des ch:ens ont été désagréablement surpris'. Les gendarmes ont tout si triplement, détell é les chiens et ont donné en échange un bon marejuant la valeur de l'animal. Les paysans qui devaient s'atteler eux-mêmes à leur charrette, 3e sont exécutés d'assez bonne grâce, cependant que les chiens étaient conduits à la caserne de la rue des Princes où ils seront affectés- au service deà mitrailleuses. Ce matin aussi, on a réquisitionné dans | la 1 ne les chevaux et les chiens des laitiers que les ge ndarmes ont fait dételler en plei ne ville, de même qu'on a réquisitionné les bicyclettes des passants. A midi, on avait déjà réuni 202 vélos et 15 automobiles. Ces derniers sont des automobiles servant au transport des marchandises.Il en a été de même dans tout le pays. Une déclaration de M. de Broqueville Du XXe Siècle: M. de Broqueville a bien voulu nous recevoir vendredi clans la soirée en même temps que les représentants des journaux de toutes les opinions pour nous annoncer lui-même la grave décision cjue le gouvernement vient de prendre en ordonnant la mobilisation de l'armée belge. C'est dans le cabinet de travail de l'honorable chef du cabinet que l'entretien a eu lieu. Entretien grave, mais plein de cordialité au cours duquel le ministre de la guerre ne manqua pas de féliciter la presse d'opposition qui, clans les graves circonstances que nous traversons, a su oublier tout ce qui la sépare de lui pour ne songer qu'aux intérêts supérieurs élu pays. — Comme vous le savez déjà, nous a dit M. le baron de Broqueville, les événements se sont précipités et nous avons été obligés de décréter la mobilisation. Dès- ce soir, les ordres ont été donnés pour rappeler neuf classes* supplémentaires et la mobilisation commencera demain. Elle sera, au point de vue de la rentrée des hommes, terminée dimanche, de telle manière, que dès lundi Jes troupes partiront sur leé points de concentration. Ma conviction très profonde est — et je ne parle pas ici, croyez-le bien, pour la galerie — que le territoire belge ne sera pas violé. Mais il faut que nous soyons à la hauteur de nos obligations. Bien que les puissances n'aient aucunement l'intention de pénétrer sur notre territoire, elles estiment que nous devons être en mesure de remplir notre devoir en cette circonstance. Je sui§ persuadé que nous jouerons notre rôle et que "nous le jouerons très bien. J'ai de môme ' la conviction que dans l'armée tous les cœurs battent à l'unisson. Les soldats qui ont été rappelés sont rentrés à la caserne avec le sentiment du pays à défendre, c'est-à-dire de leur famille et du territoire où ils sont nés. Leur esprit à tous est admirable. Ils semblent fiers d'eux-mêmes et je crois ejue c'est bien la réalité. BANQUE D'AÎMVEPS (SOCIKTK ANONYME) Loasue riie-Kreuve, Situation au 31 Juillet 1914 actif Immobilisé : Nouvnl inimeiibie et coffres-forts (r. 1,577 848 58 Réalisable : Cnissê n 9,360,H] 9.77 Portefeuille d'effets « iW,ô63,l4rS.6f) Fonds publics. » 11.9S'^010ll4 Reports et Prêts sur fonds publies ». 20,270,94u 06 Comptes courants, banquiers, » 10,.T!1 15J>1 » ' » cliente » 3^,889,312.0' d'acceptations » 41,551,5:^>.38 Dép^Hs rte garantie „ 97,899,618.51 r volontaires * 25,231,199.— Comptes divers 521,608.13 Total fr. *$5,179,246.72 PASSIF Envers la Société : Capital soi-tal : ... fr. 25.000,000.— Réserves: antérieures a la loi au i«" septembre .» 20,024,678.84 Réserves •• postérieures à la hsi du 1('- .septembre 1913 »» 155,321.64 Envers les tiers : Effets a payer. .. 42,968,712,92 Complus courant®, banquiers - 19,<)9o,9..J0.(>8 Comptes courants, client?... •. » 50.7 j2,2c.'\25 Déposants (garanties et dép< t libre$).. -123,130,S 17.51 Comptes divers,. » 3,160,441.88 Total fr. 285,179,2-16.72 Le Directeur, Un Administrateur, E W. MAltSILY. M. GEVERS.

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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