Le nouveau précurseur: journal du soir

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03 October 1914
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s.n. 1914, 03 October. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/901zc7sj7r/
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Sajuecâi îî Octobre 1914 OMfl OSOTÏM» 80' année - 2*° « 7 1£ Le Nouveau Précurseur AjBOJ^TbTTrrvrTTTsrra r ïïSVtSSL an »» 1S.OO te.; six mois 6.60 fr.; troia mois S.50 te. JKïaSîEaS, » iS.OO fr.; » S.00 fr.; » «-50 te, KGLiAKDB, » 8».<KS te,; . 1S.OO fr.; » 8 00 te. WXmEim&H, ' 3S.0S âf.; - se.00 fr.; » ,6.00 te. iiKSk» PCHTÀiiG, - *3.00 K-.; . Si.O© fr.; • lO.ëOfr. Tnt esussaos^aat a» pown^t jasgrt reïai fcnwi. ■ i y» ffaa—a&-ainrwM7<ar>^ r fWffc**3£MPaa«cfgir r ric|g«g»><g^rti.-^rrf'^,MM»a5^3MMMW«3aggiMB«re?aHir«»if«frirai ' •* JOURNAL DU SOIR îâimïîS { »*{ 33, ViEILLE BOURSE, » ANVERS. AISTXNT O XNT CJ33S ; OajMTfAP<sg,lspetit*ligne, fr. 0.S0 ! Pjïclakbs, la iigao. . . fr. 1.6® • 1 à i lignes . » 1.00 ! faïm isisïœs, lï i%ae . ' » 3 Kf« FBUKOiMB, 1* ligne . . » 0 50 i chjiowiqt» Anvers . . . . 8.GO Léo Mftfes*»* ifc t'&raAgcr u àc la Bei&ifrit* sostt r -,- ■ /Taxij, », >ia« &>a Usrïgn, i BmaeSt, S, Phm é» le Lturu, i l'arfi, et le, aa««s, « Deux Droclamations g- — Le lieutenant général commandant la , cours d'un siège, la ville fortifiée elle-même Position d'Anvers a adressé à la population I peut être exposée aux effets de projectiles anversoise la proclamation que voici: ' de l'artillerie assiégeante. C'est ainsi que Position fortifiée d'Anvers 'i déjà dans la campagne actuelle les villes Etat-Major • fortifiées de Liège et de Namur ont subi des Quartier général à Anvers, ; commencements de bombardement. le 2 octobre 1914. < Connaissant les sentiments ardemmeni a la population ANVERSOISE 1 Pai"®4'^^ de? la vaillante population a la population anversoise « d.Anvet.s je suis cei-îain quelle conservera J'estime Qu'il est de mon devoir de faire le calme et le sang-froid dont elle a donné connaître à la population habitant le ter- tant de preuves depuis le commencement ritoire de la place que le siège de ceSle-ci des hostilités et m'aidera ainsi à accom- est entré dans une période active depuis plir la noble tâche qui m'incombe, quelques jours. Le lieutenant général commandant. Comme le prouve l'histoire militaire, au (s.) DEGUISE. 4» * * * Par dépêche du 30 septembre, parvenue II. — Travaux militaires. le 1er octobre au bourgmestre d'Anvers, le Les autorités militaires étrangères ne gouverneur de la province a prié les bourg- peuvent forcer les habitants à participer mestres de faire afficher la circulaire ci- aux opérations militaires, à creuser des dessous, qui lui a été adressée par le mi- tranchées, à fabriquer des armes ou des nistre de l'Intérieur: munitions, à aider à leur transport, ou à coopérer d'une manière quelconque à la Monsieur le gouverneur, guerre dirigée contre leur pays. (Convention de La Haye de 1907, signée par l'em- Confirmant ma circulaire du 4 août 1914 pire allemand.). et mes instructions postérieures, j'ai l'hon- _ , , , , , neur de vous prier de rappeler aux admi- m- ~ Renseignements sur 1 armée belge, nistrations communales les principes sui- L'armée ennemie n'a pas le droit de for- vants dont elles ne doivent en aucun cas se cer les autorités ou les habitants a donner départir: des •enseignements sur l'armée belge, sur A. — RAPPORTS ENTRE LES AUTORI Pr^sence de troupes belges sur le terri- tt7q rtvti-t?^ tt-Âtttadttp mtt t * toire de .la commune ou des communes voi- lEb CIVILES ET L AUTORITE MILI- sines> sm. ses manœuvrès, positions et opé- TAIRE BELGE rations ii sur l'existence ou l'état des tra- Les autorités civiJes et les personnes vaux d'art. (Convention de La Haye de étrangères-à l'armée ne peuvent s'immiscer £907 signée par l'empire allemand.), en aucune manière dans les opérations mi- ^ est interdit aux autorités et habitants lit-aires par la voie de conseils, de discus- de donner aucune information de ce genre, sion ou de protestations. Toute contravention est sévèrement pu- Les observations qu'elles croira'ent avoir n*e Par coc^e pénal belge. à formuler devront être adressées au minis- P^lis e^e expose le contrevenant à la tre de l'Intérieur. rigueur des autorités étrangères, les ren- ■r. ' seignements donnés pouvant être aisémeni RAPPORIS ENTRE LES AUTORI- en contradiction avec les opérations pour- TES CIVILES ET L'AUTORITE MILI- suivies simultanément par l'armée belge. TAIRE ENNEMIE. c _ DEVOIRS DES POPULATIONS ï. — Réquisitions de vivres, etc. CIVILES. Les habitants ne peuv nt se refuser à Enfin, il est encore rappelé que les ha-des réquisitions de vivres, fourrages, etc.; bitants n'appartenant pas à l'armée dominais ces réquisitions doivent être en rap- vent s'abstenir soigneusement de tout acte port avec les ressources de la localité. d'hostilité contre les troupes étrangères. . Les,.autorités communales serviront au- Les instructions qui précèdent sont contant que possible d'intermédiaire pour ces formes au principe que l'empire allemanel réquisitions et s efforceront de les répartir a toujours déclaré reconnaître. équitablement. Tour les bons citoyens sont invités à s'en Rien ne peut être réquisitionné sans inspirer et à en réclamer le respect avec qu 1111 reçu en soit donné ou le prix payé calme et fermeté. Ils se renseigneront pour comptant. ^ . les cas non prévus auprès des autorités Au resie, l'occupant a l'obligation d'as- communales. surer la vie des populations des territoires ' Le ministre de l'Intérieur, qu'il occupe. PAUL BERRYER. COURAGE Ces deux proclamations connues hier soir ont fortemeni ému la population d'Anvers et le plus grand nombre de nos concitoyens en concluaient que la situation de la Belgique était désespérée. Il ne faut pas aller à ces excès après avoir fait preuve tii beau courage que les Anversois ont témoigné. Il est exact qus nos vaillantes troupes ont dû abandonnes la défense mobîie du secteur sud d'Anvers sur la rive su< de la Nèthe. Il n'en résulte pas que notre ville soit sur le point d'êtr< bombardée et encore moins qu'elle sera occupée par les armées envahissantes. La Belgique est au premier rang pour défendre i'Europi contre la puissance de i'Allemagne9 mais elle n'est pas seule ESPOIR Nous apprenons de source certaine que des troupes fran caises, anglaises et belges se trouvent réunies non loi de Malines. Cette bonne nouvelle parvenue ce matin a déterminé I ministre de France, IV!. KioBukowski à retarder un dépar déjà arrêté. | Les. Russes en Galîsie Przemysl est sur le point de succomber | Un télégramme de Rome dit que les troupes russes ont commencé l'attaque de tous côtés de Przemysl dont trots forts ont déjà cédé. La garnison résiste dans l'espoir de l'arrivée des troupes allemandes qui se sont mises en marche pour aller au secours de Przemysl, mais la ville est incapable de résister jusque là. <£> 1 Yienne menacée Les Autrichiens fortifient leur capitale — La population est très inquiète On télégraphie de Rome que les Autrichiens fortifient considérablement la position de Vienne. On essaie de faire accroire à la population que ce sont de simples mesures de pré-caution mais les Viennois n'acceptent pas cette version et se montrent très inquiets. ON TAUBE SUR ANVERS IL JETTE DES BOMBES ET DES PAQUETS DE PROCLAMATIONS. — IL Y A DES VICTIMES. Hier, nous avons eu une fois de plus la visite d'un «taube». Il était environ 4 heures de l'après-midi, lorsque les détonations des canons do nos forts .prévinrent la population de la visite de ce ofdeau de malheur. Malgré la pluie de shrapnells qui l'attendaient, le sinistre visiteur survola une partie de la ville et jeta de gros paquets de circulaires. Ces circulaires, signées par le commandant en chef de l'armée assiégeante von Beseler, fait appel — en français et en flamand — à la population a- versoise, demandant la reddition de la ville, l'armée belge, dit Ilerr von Beseler, a assez travaillé pour les grands-ducs russes et pour la perfide Albion; l'intérêt de la Belgique est de se remettre avec l'Allemagne, qui ne lutte que pour sa conservation, etc. Notre population a franchement ri en lisant cette prose. Malheureusement, le ) Prussien nous a envoyé aussi une bombe { mais celle-ci n'a pu que briser un grand j nombre de carreaux rue Cupérus. t D'autre part, plusieurs de nos concitoyens ont commis la grande imprudence, malgré les recommandations réitérées de se tenir dans la rue ou dans les balcons. Aussi a-t-on eu plusieurs accidents à déplorer, accidents occasionnés par les éclats des shrapnells que nos canons lançaient vers le «taube». A Berchem, une femme fut tuée -rue Terlinck et son mari fut gravement blessé. Un shrappel! non explosé tomba à travers le toit dans le lit de la servante du docteur Caeymaex. Rue Julien Dillens, M. Fontyn fut tué net dans son balcon et rue Nationale une fillette fut blessée à la jambe. Lâ FLOTTE RUSSE EST INTACTE Ôn mande de Petrograde : \ Le ministre de la guerre annonce que la flotte russe, contrairement à des affirma-* tions de source allemande, est absolument I intacte. > Une conférence 9 Le député belge, Georges Lorand, accueilli au cri de «Vive la Belgique!» et chaleureusement applaudi, a donné, il y a ' quelques jours, à Milan, une conférence ayant pour sujet «la Guerre et le droit des gens». M. Georges Lorand, qui s'est exprimé en italien, n'est pas un inconnu du public milanais. Il y a deux ans déjà, le comité des libres-penseurs l'a invité" à donner une conférence.Maintenant, l'orateur a commencé son discours en remerciant cordialement les assistants de l'accueil reçu. Puis, il décrit, sous de -sives couleurs, la condition misérable créée par la guerre- à la Belgique, contre laquelle a été perpétré le plus grand délit du monde. (Applaudissements prolongés et cris de: «Vive la Belgique!».). Après avoir décrit les industries prospères et le commerce florissant de notre héroïque petite nation,M. Lorand s'écrie d'un accent ému: Tout a été détruit et désormais il ne reste plus que des ruines semées de -morts. Qu'avons-nous fait pour mériter cela? Nous étions neutres et nous nous sommes défendus, quand nous avons été attaqués!Ces paroles sont accueillies par de grands applaudissements, qui durèrent quelques minutes. Quand il put reprendre son discours, M. Lorand parla des carnages commis par les envahisseurs, exaltant et glorifiant la valeur des soldats belges et la forte résistance „ de l'a ville de Liège contre les soldats alle-1 inands. A présent — dit-il — après nous avoir pillés et massacrés, les Allemands nous ca-e lomnient. Quand il parle de la neutralité de l'Italie, l'orateur suscite des applaudissements chaleureux, qui se répètent; à l'allusion d'une aide possible italienne, on entend le cri de «Vive la guerre!». L'orateur termine sa conférence en assurant qu'à la fin du conflit on devra tenir compte des droits des gens ainsi foulés aux pieds. Le conférencier est salué de chaleureux applaudissements et aux cris de «(Vive l'héroïque Belgique!». Tous les assistants se dirigent ensuite, en acclamant et en chantant, vers la place du Dôme, mais des cordons de carabiniers barrent les rues. La foule s'écoule peu à peu par les rues adjacentes. Aucun incident ne s'est produit. M. Crozier M. F. Crozier, consul "général de France à Anvers, vient d'être promu au grade de ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire.Nous félicitons le ministre nouveau de la haute et méritée distinction que lui échoit. Provisoirement, M. F. Crozier, ne voulant pas quitter notre pays en ces moments difficiles, continuera l'exercice de ses fonctions consulaires. Zeemansheil L'hôpital-ambulance connu jusqu'à présent sous le nom de SeemansSheirn a pris dès à présent le nom de Zeemansheil. Notre cathédrale Le Tïjd, journal catholique hollandais, reçoit d'Anvers l'information suivante: («Dans le Maasbode du 10 septembre dernier, un correspondant communique que des mitrailleuses et des appareils de télégraphie sans fil auraient été placés dans la tour de la cathédrale d'Anvers. Ce correspondant regrettait vivement qu'un des plus beaux monuments du monde fut exposé ainsi à un bombardement. Il est regrettable qu'un journal catholique se soit fait l'écho d'une nouvelle aussi peu fondée. J'ai fait moi-même "une enquête à .ce sujet et je puis affirmer avec la certitude la plus absolue que ni mitrailleuses ni appareils de télégraphie sa* s fil n'ont été placés dans la tour de la cathédrale. Il n'y a pas un mot de vrai dans toute cette histoire.Les Mips dEiiïHiiiiïi M. Henry de Varigny consacre dans le Journal des Débats un très intéressant article sur les balles «dum-dum». Nous en détachons ces passages: Qu'est-ce donc qu'une balle dum-dum? Quelques mots d'explication ne seront pas hors de saison. Lors de la guerre du Cintrai, les Anglais entendirent qualifier par l'en* emi de «fusil d'enfant» leur Lee-Mtford. Leur balle de 7.7 millimètres, tout entière chemisée de ■maillechort, ne possédait pas un pouvoir d'arrêt suffisant, eu égard à la robustesse et à l'ardeur des adversaires. Ils eurent alors l'idée de la rendre plus vulnérante en en déshabillant le sommet,où le plomb était laissé à nu. Cette balle fut fabriquée à la cartoucherie établie à Dum-Durn, aux Indes: de là son nom. En quoi pareille balle pouvait-elle avoir un pouvoir vulnérant supérieur? On le devine sans peine. Une balle non rigide,comme celle dont il s'agit,doit forcément,quand elle frappe un os, s'aplatir, s'élargir, se déformer, et même pouvoir se fragmenter en petits morceaux susceptibles de s'éparpiller de divers côté dans les tissus et d'accroître le dégât. Les effets vulnérants sont évidemment accrus. Il ne semble toutefois pas, disent IvIM. H. Nimier et Ed. Laval, dans leur étude sur les projectiles de guerre, leur action vulnérante, que le but poursuivi par les Anglais ait été exactement atteint.Car dans les parties molles, et même dans un os spongieux, la balle dum-dum, ou n'importe quelle autre balle déshabillée, ne se déforme pas. Et d'autre part, n'importe quelle balle déshabillée, frappant un os dur, suffit à mettre un homme hors de combat, indépendamment de toute déformat'on. Employer la balle dum-dum, c'est chercher non pas à accroître le pouvoir, d'arrêt, mais à augmenter le dégât, à diminuer les chances de guérison du blessé.x Comme ce n'était pas là ce que cherchaient les Anglais, qui sont gens civilisés, ils abandonnèrent la balle dum-dum, et ne l'utilisèrent que dans la chasse au gros gibier. Il n'y a qu'une balle, employée à la guerre, qui rappelle la dum-dum: c'est la ballQ suisse Rubin-Schmiclt 188G-1S9G. Ce projectile est déshabillé non par la pointe, qui reste cuirassée, mai's par le corps et le culot. Quand il frappe un os dur. une expansion se produit, mais c'est à l'arrière au lieu que ce soit par l'avant. La partie arrière, non contenue, déborde, s'aplatit, et s'élargit en s'écrasant sur l'avant, rigide, brusquement arrêté par l'os atteint. l a, balle dum-dum n'est pas plus une balle cxplosible que la balle suisse. Mais toute balle non cuirassée peut produire et produit des effets explosifs, ce qui n'est pas du tout la même chose. Et ces effets explosifs, on les constate tous l s jours dans les ambulances et dans les hôpitaux recevant des blessés en ce moment. Les déformations que peuvent présenter les balles cuirassées sont diverses; elles ont été bien étudiées par Delorme et Chavasse. On observe des déformations de pointe consistant dans la dépression en cupule du méplat de l'ogive ternrnale, avec déjette-ment latéral cle l'extrémité conique: des déformations latérales; des déformations par-tiell s de l'enveloppe et du noyau, avec ablation de parcelles ou de lambeaux, réguliers ou irréguliers, et môme des déforma-j tions totales de l'enveloppe et du noyau,qui Le sifyiiotf m fraee A i'aile gauche la bataille se poursuit très violente — L'action s'étend vers le Nord — En Woevre l'offensive française continue Le ministre de France à Anvers a reçu de jusque dans la région au sud d'Arras. M. Deloassô le télégramme suivant daté de 2. Sur la Meuse, les Allemands ont tenté do Bordeaux, 2 octobre 18 h. 5: jeter, près de St-Mihiel, un pont qui a été dé- 1. A notre aile gauche, la bataille a continué truit cette nuit. En Woevre, noire offensive très violente le 1er octobre, notamment dans continue; elle progresse pas à pas notamment la région de Roye, cù les Allemands parais- dans la région entre Apremont et St-Mihiel. sent avoir concentré des forces importantes. 3. Sur tout le reste du front il n'a été ienià L'action s'étend de plus en plus vers le nord ,• de part et d'autre que des opérations partielles, le front de combat se prolonge actuellement sont réduits en débris informes, en mitraille.Les déformations les plus complètes s'observent quand la balle a été tirée à courte distance (la maximum correspond à la distance de 600 mètres) et a frappé un os dur. Notons qu'assez souvent le projectile cuirassé présente des fissures du manteau; cê d rnier peut même éclater, tout le noyau se répandant en fragments à l'entour, à travers les fissures. Encore une fois, ce son! là des «effets explosifs», mais produits par dos balles ordinaires (plomb revêtu d'une cuirasse dure) et non par des balles contenant un explosif, t agissant à la façon d'un obus. Toutes les balles de guerre produisent des effets explosifs dans certaines conditions.Il faut encore remarquer que dans beaucoup de bjgssures une part importante du dégât revient aux projectiles secondaires ou indirects. Nous voyons en ce moment, aux ambulances, bon nombre de plaies des moins ou des pieds. Or, une main ou un pied, c'est presque tout os. Arrive une balle ou un éclat d'obus. Le projectile brise un os ou une partie d'os en débris, et ces débris, mis en mouvement prtr la force vive qui leur a été cédée, s'éparpillent à droite, à gauche, en tous sens. Ils font office de projectiles à leur tour, et augmentent le délabrement; les esquilles -vont blesser les tissus voisins. L'effet explosif des balles, quelles qu'elles soient, coniques ou rondes, habillées ou nues, est incontestable. Il est inévitable aussi. Sans doute, il serait réduit au minimum si les balles étaient plus dures, plus rigides, si le tungstène coûtait moins cher, et pouvait être substitué lui, ou l'acier, ou le cuivre aup lomb antimonié actuellement en usage; mais on ne supprimerait pas encore les projectiles secondaires ou indirects. Tout os dur frappé par une balle de fusil, ou de shrapnell ou par un éclat d'obus continuera à en fournir. Mais assurément, il y a des balles actuellement employées à la guerre qui sont plus aptes que d'autres à se fragmenter en débris et à augmenter l'effet explosif, et qu'une nation civilisée s'interdit d'employer.La balle dum-dum est du nombre. Bienfaits et cruautés Les Allemands,dont la spécialité au cours de la "guérre, est de poursuivre de leurs instincts féroces les femmes; les vieillards les enfants et les blessés, ont laissé des tra' ces cruelles de leur passage à Haecht, ol était établi «une maternité». Dans ce m& me bâtiment était installée une ambulancc de la'Croix Rouge. Tout le personnel y at taché avait pris la fuite, hormis la direc tion et la femme de ménage. Celles-ci fai sant preuve d'un dévouement sublime e' d'un courage digne des plus vifs éloges étaient restées à leur poste, ne voulant pa; quitter les 10 enfants dont elles avaient lt garde et qui sans elles, auraient été -exter minés par les barbares. Sachant que de: blessés belges étaient en traitement dan' cet immeuble, les soudards y mirent inten i tionnellement le feu. Pendant trois jours e ■ trois nuits, la directrice et la femme de mé nage s'étaient retirées dans les caves, ca chant avec un soin jaloux les trésors con fiés à leur sollicitude. Sùrvinrent heiyeu ; sement trois de nos soldats qui délivrèren ! les intéressantes prisonnières. Malheureu ! ment, trois des enfants étaient morts di privations; les soldats, après des heures e des heures de marche, paiV ' rem à rame I ner les 13 autres à Anvers, huit d'entre eux | âgés de quelques mois à peine, furent re cueillis à la Crèche Elisabeth, les 5 autres ' Kemy Guets, Joseph Wassens, Betty Hadig ■ stein, Marguerite Hellinckx et Henriett Kockx, furent admis â l'Orphelinat de; filles. Peut-on s'imaginer l'état des parents,qui vivant encore peut-être, cherchent à connai . tre le sort de leurs chérubi- s?... Qu'ils s rassurent, cependant, car les mioches s< trouvent en de bonnes mains dans ce deux établissements qui les ont recueillis ils seront l'objet des attentions et des ca resses de femmes de cœur, qui remplace ront dans la mesure du possible, les mère que ls sort implaccable sépare de leurs bé bés chéris. Les soldats qui ont accompli cette bonn action, digne d'être inscrite en lettres d'or dans les souvenirs des événements et de annales de cette guerre monstrueuse sont Jacques Renicke, du lime de ligne, 1/1 François Van der Straeten, du lime de li gne, 3/1; demeurant tous deux à Bruxelles et Bernard Meert, du lime de ligne, 1/2, de meurant à ïlasselt. Ils ont droit à la re connaissance de tous ceux qui ont l'hon neur d'appartenir à 'a grande famill bc-lge, dont tous les cœurs baite'nt dés'oi mais au même diapason. COUPS DE CANONS En ces temps terribles où une odeur de poudre plane sur tout le territoire belge,où les shrapnells éclatent en tous sens et où il est fait une large consommation d'acier, on ne se rend pas un compte bien net de ce que peut coûter un coup de canon. Pour arriver à établir un compte de revient bien 5 exact, il ne suffit pas d'ei visager ce coût uniquement au point de vue projectile; pour être complet, il faut y adjoindre l'usure de la pièce même dont le service reste limité malgré tous les perfectionnements connus à ce jour. Prenant comme exemple le canon de marine tirant l'obus de 440 kilos. En admettant 3 fr. 50 le prix du kilo d'acier, nous enregistrons une première dépense de 1,540 francs. Quant à la charge do poudre nécessaire pour déloger le projectile, elle est égale à peu de chose près au tiers du poids de ce dernier; pour l'obus de 440 kilos elle est d'environ 135 kilos dont la valeur S 8 francs le kilo représente la bagatelle de 1,080 fr. L'addition nous donne déjà deux mille six cent et vingt francs. Avant de m'expliquer plus avant, il me faut intercaler ici quelques mots au sujet. de la poudre. On sait que les poudres chimiques usagées exclusivement par nos alliés du Midi (cataloguées poudres B), et ne produisant pas de fumée, sont le produit do la dissolution d'une quantfté plus ou moins grande de nitro-cellulose soluble . dans de l'éther, ou encore du fulmi-coton, celui-ci étant lui-même obtenu en traitant le coton par l'acide azotique ou l'acide sulfurique. Ces poudres sè présentent sous la forme de lamelles brunâtres, ayant l'aspect et la couleur de petites bandes de coton commun et réunies en petits fagots calés dans une gargousse lorsqu'il s'agit de la charge des pièces calibrées au delà de 1G cm; l'inflammation de la charge se fait par l'intermédiaire d'un petit sachet de poudre noire placé à l'extrémité arrière de la gargousse. Mais revenons-en à nos moutons, c'est-à-dire aux coups de canon. Nous avions donc trouvé le prix de l'obus, seulement, il nous faut encore tenir compte de l'usure de la bouche à feu. Pour résoudre ce problème il nous faut suivre pas à pas l'agonie du canon. Si celui de 30 cm. est à même de supporter des chocs énormes au moment du tir, il n'en est pas moins assujetti à subir de violents outrages et de rapides déprédations.En eff t, il sera à peu près hors de service après un tir à charge, de combat de-250 à 300 coups suivantque la nitro-glycérine est entrée ou non dans la fabrication de la poudre sans fumée, qui on constitue les charges et suivant aussi qu'il | tire un projectile plus ou moins lourd. Après une série de trois cents coups les rayures du canon sont émoussées, le logement du projectile est distandu, il s'est formé du jeu, amenant une fuite de pression et par le fait une diminution de portée. Or, étant donné le prix de revient de chaque coup et les exercices de tir auxquels on soumet les canons en temps de paix, il en résulte que leur moins-value est notable au moment où ils sont obligés de combattre pour de bon; c'est pour concilier ces exigences contraires que l'on a créé pour les exercices de t'r des charges spéciales que le canon pourra supporter sans grands dommages. Chaque pièce marine de 30 peut tirer deux " coups à la minute. Admettons à présent quo le canon de 30 puisse tirer 200 obus ^ alourdis de 440 kilos et que la pièce coftte ' quelque 350,000 francs, nous en serons astreints à majorer le coût do l'obus, soit 2,620 francs, de l'amortissement du monstre, soit 1/200 de 350,000 francs, soit 1,750 ^ francs. De sorte que chaque coup da ; canon de 30 cent, revient à quatre mille trois cent septante francs. ï Pau! HELIER. -yo IjCS Ijivres î NOUS AVONS reçu les il. 6, ï et 8 de «la/ ; Guerre Européenne de 1914», revue hebdo-' madaire illustrée (Gand, Ad. Hoste et chez ' tous les librairies). Le n. 6 contient surtout les pièces offi-' ciellès concernant l'avance des Allemands ' sur Gand, la chronique de la guerre avec la belle lettre du lieutenant général Léman, la fameuse dépêche du feld-maréchal Sir ï John French, ave une carte des opérations , militaires en Belgique et dans le nord de la 3 France. : Le n. 7 est consacré à nos alliés les Rus-; ses (faisant suite à nos alliés les Anglais) et donnant de détails sur la composition de l'armée russe "et les opérations en Galicie jusqu'à la prise de Lemberg, avec une carte très claire. Enfin, le n. 8 donne la cont'nuation de la 3 chronique de la guerre, la lettre de Mae térlinck fet la guerre par placards à Bruxelles, entre l'ursupateur allemand et le cou-

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