Le nouveau précurseur: journal du soir

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25 February 1914
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s.n. 1914, 25 February. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8s4jm24772/
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Mercredi «8 Février 1914 CINQ CENTIMES HO" année - M» uO Le nouveau Précurseur ABOisrisrEivnEnsrrs - ÎNVRR3 un an 12.00 fr.: six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.50 fr. HOLLANDE. » 82.00 ft'.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, • 42.00 fr.; - 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement sa poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anv»rs au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOSES { rSSâstoiuou: N° *«<* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.Knsro2sroB s : ORDEumES, la petitsIlgno. fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . , fr "l 50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2 50 FWANOIiBES, la ligne . . » O.BO I Chiuhuqus Anvers . . . » 3.00 Les annonces de Vétrange)- et de la Belgique jont reçues aussi par l'Agence Bavas, S, place des Martyrs, tt Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, Btgh Eolborn, à Londres. REPONSE PITEUSE I Anrès quinze longs jours d'étude et de Inflexion, M. Van de Vyvere, notre ineffable ■ministre des Chemins de for, est enfin am-K esquisser une réponse au réquisitoire Es industriels belges contre son admnus- tration. . , , ■ Mais quelle réponse! ...... I Ni le ministre, ni.son administration .ne ■^nt pour quelque chose dans le désarroi des Kheniins de fer. La faute en est aux Liégeois, Eux industriels eux-mêmes, et avant tout à Ices affreux libéraux, qui, depuis plus de 25 an> sont éloignés du pouvoir, mais en ont tore toujours la responsabilité morale. [ Quelque long qu'il soit, cet écrit de défense doit être reproduit en son entier, c'est le meilleur, moyen d'en montrer toute l'ab- Ë^Vo'ici textuellement le factum tel que le |pA> siècle l'a publié hier: ■Un de nos plus anciens et de nos plus dis- . i jjngUés collaborateurs a fait, à notfe demande, j une enquête sur les faits signalés tout' récemment à propos du ..désarroi des chemins de fer" | W la fameuse lettre du Comité industriel, re-' jrodilite aussitôt et commentée par la presse li-Brale. L'article ci-dessous est le fruit de ses recherches, le résultat de ses investigations. Le public et les industriels. eux-mêmes y prendront, croyons-nous, un certain intérêt. ■ „Les journaux d'opposition ont accordé une tri large hospitalité dans leurs colonnes à la Httre que le comité central du travail industriel Kent d'adresser au ministre des chemins de fer pour se plaindre du désarroi constaté sur le ré-Kan. La presse catholique — à part une ou 2 ■pépiions'— n'a pas fait autant d'honneur à ce pamphlet politique. Il suffit, en effet, de lire ce Kocument avec attention pour acquérir la certi-: tud> que les.signataires n'en sont pas les véritable auteurs, mais que ce pamphlet est l'œuvre œlusive de... gens de l'administration môme. Ge qui le prouve, c'est notamment que le nom HrM. Greiner est en tôte des industriels dont ^■paraphes illustrent ce réquisitoire. Si la pas-! sion politique n'avait pas inspiré cette missive, l^nne comprendrait pas que les industriels aient ! om\< de rendre hommage aux efforts qui ont été fait- par le gouvernement pour développer le lïeau de nos voies de communication et de ■Hipeler l'hostilité très vive qu'il a rencontrée i dan* le pays de Liège où M. Greiner est, comme ob sait, très répandu. A qui la faute si ia ligne de l'Est n'ost pas doublée?Qu'est sur la ligne de l'Est que le plus fort en-^Bbrement s'est produit. Or, depuis 1907, le gouvernement a proposé de doubler cette voie, il s'est heurté à une opposition irréducti-^nàcs Liégeois. C'est contre cette opposition que ces messiuers du comité central du travail HBw/riel, si soucieux aujourd'hui <Ju développaient de notre réseau, auraient dû-«siever m Hr pour soutenir le gouvernement. Il n'est pas dojit-mx que si le, gouvernement avait été suivi IOT1907, nous aurions en ce moment deux lignes vers l'Est au lieu d'une. Actuellement rien n'est (Dt et l'on est, dès lors, en droit de se deman-■[quelles sont les raisons qui ont empêché M. Greiner de s'émouvoir plus tôt. i, Reproches Injustes et contradictoires ; !La lettre des ..industriels" fait allusion à l'or-i gfpi^ation du travail dans les ateliers". Combien (le fois n'a-t-on pas reproché à l'Etat de n'avoir td'ateliers ù la hauteur de ceux de l'indus- priv'ée? L'Etat, cependant, a institué le tra- •aux primes d'après le système Rowan et, ■gepuls lors, ses ateliers se sont développés d'une façon remarquable. Que font aujourd'hui M. Gîeiner et consorts ?Ils attaquent le système Rowan. Celui-ci a été -défendu avec vigueur par Mi Gérard, ingénieur, secrétaire général de l'ad-^Hstratiori des chemins de fer, dans une lettre que (certains journaux libéraux ont daigné ac-feftllir. Cette lettre est demeurée sans réplique «fpour cause. Ces messieurs du comité industriel réclament la cré ition d'un service-central de distribution du matériel. Or, ce service existe. Ils demandent ausji l'établissement sur nos voies du système des .signaux dépassables. — Sonfcez donc I écrivent-ils, la signalisation , anefetise ne fonctionne que sur ,,deux" lignes: HjBers-Bruxelles-Mons et Ostende-Verviers... Or, si nous comptons bien, cela ne fait pas deux, mais quatre lignes, et quatre lignes principales, traversant toute la Belgique, du Nord au Sud et de l'ouest à l'Est. Ce système, d'ailleurs, sera l«neralisé. On -'étonne encore que l'on n'ait pas établi ,partou'., en Belgique, le garage direct. Mais ce système n'est nullement une panacée. Il-est, au contraire, très discuté, car, au point de vue de la Hfcrité, il ne donne pas toutes les garanties. la fameuse lettre accumule ainsi griefs sur gr efs. Examinons-en encore rapidement qu®jues-uns, pris au hasard, dans le tas!. — Vous ajournez les approvisionnements et les entretiens les plus nécessaires à la solidité de la voie! écrivent les ..industriels". Mais.on a déjà, à vingt reprises, critiqué l'Etat d'avoir trop d'approvisionnements. Hier encore, un journal signalait que-l'on avait découvert dans deux:dépôts, pour un million de francs de rails et d'accessoires laissés à l'abandon. Quand on compare les lignes de l'Etat aux lignes du Nord, on critique l'Etat parce qu'il a trop de matériel. Aujourd'hui on lui reproche d'en avoir trop peu. Comment concilier toutes ces affirmations contradictoires ? Comme aux finances et aux Ponts et Chaussées, les libéraux sont maîtres, au chemin de fer, do l'administration!... Le comble, c'est que ces messieurs osent parler des influences politiques et électorales qui s'exercent du haut en bas de l'échelle, ,,de la brigue et des-intrigues qui jouent un rôle intolérable". Ceci -est vraiment un peu fort et il faut une certaine audace pour prétendre que le favoritisme préside à l'avancement et aux nominations dans les services du chemin de fer de l'Etat. Au département des Chemins de fer comme aux Ponts et Chaussées, comme au Finances, les libéraux sont les maîtres absolus de l'administration où ils occupent tous les postes importants. Il suffit de jeter un coup d'œil sur les annuaires pour constater qu'au département des Chemins de fer, les vingt-cinq postes les plus en vue sont occupés, „à part trois", par des libéraux. Le ,,Bien Public" a publié à ce sujet des statistiques édifiantes que nous avons reproduites et que personne n'oserait contester. Si donc le fa- ' voritisme s'exerce à l'administration des chemins de fer, c'est au prfoit des fonctionnaires libéraux qui peuplent les bureaux et occupent dans l'administration les situations les mieux rémunérées. Mais poursuivons notre lecture. Le pamphlet qui porte la signature de MM. Greiner et consorts critique le tonnage et le type défectueux des wagons, le manque de matériel et leur remise tardive aux industriels. Que ces Messieurs fassent leur meâ culpà! Pu,is*que ces messieurs Jferouvent bon de prendre si violemment à partie le ministre des chemins de fer, n'ont-ils rien à se reprocher? Nous nous permettons d'en douter. 11 est no- ! toire, en ^effet, que certains industriels, ayant i du matériel à fabriquer pour le compte' de l'Etat, ont exécuté de préférence les-commandes qu'ils avaient reçues de l'étranger, laissant l'Etat ,,siffler", sans s'inquiéter du dommage qui devait en résulter pour lui. Ces retards dans la fourniture sont d'ailleurs fréquents. Le ministre des Chemins de fer a produit dernièrement à la Chambre, en réponse à une question de M. Boèl, des chiffres tout à fait convaincants. Le cahier des charges lui" donne bien le droit d'infliger aux usines en défaut des amendes sévères. Mais muusi<r?eis,A sf" arro'gaSfë^'SujoÏÏrd'hui, accourir au cabinet du ministre pour implorer des remises? Si l'Etat voulait montrer la môme rigueur qu'eux ne serait-il pas en droit, reprenant les propres termes de la protestation des chefs d'industrie de leur répondre: — C'était à vour de prévoir! Et voyez quelle estMa logique de ces politiciens! Personne n'ignore que le chemin de fer est en déficit. Les industriels, néanmoins, le harcèlent tous les jours en vue d'obtenir des abaissements de tarifs pour le transport de leurs marchandises. Mais tous les jours aussi, on les entend se plaindre de ce que le chemin de; fer ne dépense pas plus généreusement pour des travaux auxquels ils refusent, eux, "de contribuer. Et lorsque l'Etat veut emprunter pour développer et perfectionner son outillage, on lui objecte l'augmentation du chiffre de la dette! Comment concilier toutes ces réclamations? Le chemin de fer ne peut pas gagner d'argent et ne peut pas en emprunter, mais il doit faire beaucoup de travaux ! La vérité est que l'Etat n'a jamais cessé de se montrer bienveillant pour les industriels et que ceux-ci le paient aujourd'hui d'ingratitude. Il n'y a pas longtemps, lorsqu'il a négocié avec le trust des charbonnages belges pour la fourniture du combustible nécessaire au railway, n'est-ce pas l'intér.t de l'industrie nationale qui le guidait cette fois encore? Et cependant, l'Etat avait tout à gagner à maintenir comme autrefois le système de l'adjudication publique, car les prix de l'étranger étaient sensiblement plus favorables que ceux de leurs concurrents belges. On pourrait citer cent exemples de ce genre qui démontrent la sollicitude du gouvernement pour les producteurs nationaux. On voit quels ont été les fruits de cette politique de „cour-toisie". Comblés de prévenances, favorisés de toutes les manières, les industriels ont fini par considérer les chemins de fer comme „leur" affaire. Et si l'Etat continue à être théoriquement le maître de l'entreprise, Ils ne sont plus éloignés de croire que ce sont eux qui doivent l'exploiter. Personne n'est'Infaillible..1." -l—--SSA~ Un petit mot encore, que nous dédions plus spécialement à M. Greiner. On -connaît les avatars de la fameuse malle „Stad-Antwerpen". Ge paquebot, construit par la Société Cockerill, avait été muni d'un système ,,antiroÔlis" qui devait faire merveille. On sait quelles Ont été les conséquences désastreuses de l'innovation. C'est tout juste si nous n'avons pas eu une catastrophe à déplorer. Il a fallu démolir tous les appareils dont le bateau était muni et les enlever en hâte sur le ,,Ville-de-Liège". Qu'aurait dit M. Greiner si l'on avait conclu de cette expérience que rien ne marchait plus à Cockerill? Le bateau étant un chemin de fer qui va sur l'eau, l'Etat aurait pu aussi adresser à Cockerill une lettre, et une lettre autrement motivée que celle quelle comité central vient de répandre h des milliers d'exemplaires par la voie de la presse. M. Greiner croit-il vraiment que c'est rendre service au pays que de dénigrer les chemins de fer d'une façon aussi partiale et aussi injuste? Nous nous permettons de le lui dire: ce n'est pas en critiquant systématiquement le gouvernement qu'on arrivera à remédier au désarroi.Comme c'est décisif, tout cela; surtout l'allusion au mécompte du „Stad Antwer-pen".Bien avant que cette malle ne fut lancée, nous avions reçu, non de la Société Cockerill, mais de l'administration elle-même des communiqués pleins de louange pour les cales antiroulis Récemment encore, on nous , en a envoyé un que nous avons refusé de publier parce qu'il contenait une formidable réclame pour un tiers. Est-ce la Société Cockerill ou l'administration qui a fait cela, et si des grands chefs ont dépassé leurs droits, quelles mesures a-t-on prises contre eiix pour les faire rentrer dans leur rôle? Aucune n'est-ce pas? C'est toujours la même tactique. Tout ce qui est bien dans un service public, on le doit au gouvernement et aux ministres, les plus grands ministres de la Belgique. Tout ce qui est mal est imputé aux fonctionnaires que, régulièrement, on déclare être des libéraux, les ministres n'en assument aucune responsabilité. j Mais comment se fait-il que c'est toujours sous une administration cléricale que se i produit le gâchis au chemin de fer? Loin de nous l'idée qu'un catholique, i5ar-ce que catholique,doive être un mauvais ad- i ministrateur. Nous laissons à nos confrères 1 cléricaux la petitesse de prétendre que des * adversaires politiques né peuvent que mal 1 gérer la ville d'Anvers. j Mais quand un ministre clérical est à sa -lêUj-vi'ne lieu* vices "capitaux: r le favoritisme dans les couches inférieures j -i de service actif,, et le manque de ressources < pour les travaux nécessaires. Que les hauts fonctionnaires soient libé- < raux ou catholiques, leur autorité est mise en échec, dans, les rangs des agents d'exécution, par l'intrusion de l'élément politique, et surtout par l'influence du prêtre, qui 1 devient le véritable maître de l'administra- 1 tion parce que le ministre ne lui refuse rien. Faut-il rappeler.le.souvenir cruel et sinistre de la catastrophe de Contich , oçca- ■ sionnée par l'incapacité d'un simple ouvrier. L'administration lui avait donné un autre emploi après une fausse manœuvre semblable h celle qui détermina le teloscopage d'un train de pèlerins; l'influence d'un prêtre lui fit rendre sa première fonction; cela coûta des dizaines de vies humaines et quelques millions. La seconde tare de l'administration cléricale est la parcimonie poussée à l'extrême. Les ministres catholiques, aussi bien que les libéraux, savent qu'il faut dépenser des millions pour maintenir l'outil à la hauteur des services qu'il est appelé à rendre; mais si on les dépensait, ces millions ils ne pourraient combler le déficit budgétaire et il faudrait augmenter les impôts. Or cela, les ministres cléricaux ne veulent pas le faire aussi longtemps qu'ils ne sont pas acculés. «?;»>.. Voilà la cause du mal. Le remède? Remplacer le ministre. Pour M. Van do Vyvere ce sera bientôt fait. Mais M Segers ou tout autre clérical, devra suivre les mêmes errements. Il faut un coup de bistouri plus profond. Zede Au Dehors ANGLETERRE Lo Home rule Un député unioniste M. Falls a proposé un ordre du jour, demandant, vu le changement d'opinion du cabinet, de ne pas appliquer encore la loi accordant le Home rule à l'Irlande. M. Asquith déclare qu'il n'a aucunement changé d'opinion. Le bill est une mesure exceptionnelle et sauvegarde les intérêts de la minorité de l'Ulster. Aucune des .récentes consultations électorales; n'a été défavorable au bill. Il n'y a donc aucune raison de demander une trêve, encore moins d'aborder le drapeau de la capitulation. Le gouvernement maintient toutes ses propositions. Il ne cédera pas £ la me- i nace ni ii la violence. Le gouvernement représentera le bill à la fin de l'année financière avant Pâques et il exposera alors ses propositions.M. Asquith ajoute qu'il ne se laissera pas imposer une ligne de conduite, laquelle loin d'améliorer l'espérance de baser l'autonomie irlandaise sur les bonnes dispositions et le con-cours de tous constituerait un obstacle à cette mesure. M. Bonar Lavv réplique, M. Asquith, suit une politique de laisser parler sans se baisser inquiéter par la gravité de la responsabilité. Les unionistes emploieront tous les moyens pour empêcher le gouvernement de commettre ce grand crime. La chambre des communes.repousse l'ordre du Jour de M. Falls par 311 voix contre 238. Mobilisations do la troisième flotta A la Ghambre -des communes, M. Winston Churchill a annoncé hier, la décision qu'il a prise de substituer aux .grandes;manœuvres de Bettg année la mobilisation d'essai de la troisième flotte. Il déclare que c'est l'expérience s la plus nécessaire. Il "y aura une considérable économie de dépenses. Donc, cette manœuvre 2t les exercices navals ordinaires auront lieu. L'orateur en parlera encore losqu'il déposera e budget de la marine.. Les nouvelles Hebrjdes Répondant à- une question, sir Edward Grey ébla're qu'il n'est-pas question d'une cession dés Nouvelles-Hébrides à la France et que la pré-endue inquiétude de l'Australie est sans fon-iement.Le ministre ajoute: ,,La question des mesu-■es à prendre pour améliorer l'administration lu Gondominion préocuppe séirieusement le gouvernement anglais et le gouvernement français mais, actuellement, je peux dire seule-nonjï que nous n'étudions pas la question l'une cession." ■eau traité qui va être conclu entre la France :t ce pays. Sir Edward Grey répond: fJDe quel traité le léputé parle-t-il?" M. Kinloch Cooke dit: ,,Je parle du traité qui ,'a être conclu entre la France et ce pays." Sir Edward Grey répond: „ C'est une ques-ion à laquelle je ne puis répondre sans qu'on n'en ait donné préalablement avis'.' Les armes en Afrique A la Chambre des communes, le major Ber-•y demande si des négociations ont "été enta-nées avec là France pour la restriction du trafic des armes par le port cte Djibouti. Sir Edward Grey répond que le gouvernement anglais a été à plusieurs reprises en com-iiunication avec le gouvernement français en yue de l'interdiction de ce trafic. Il ajoute îù'il a appris que la plubicaticm de nouveaux règlements dans la Somalie française est à L'étude. FRANCE A la Chambre des députas La Chambre des députés a voté hier le projet au douzième provisoire sur le budget de 1914, par 440 voix contre 91. Ce vote a été précédé; d'une discussion financière, dans laquelle M. André Lefèvre constate l'incertitude qui règne dans le public au sujet de la politique funancière du gouvernement actuel. M. Lefèvre entreprend de démontrer qu'il y aurait tout avantage à faire l'opération de i'emprunt portant sur 1,830,000,000 francs en une seule fois en échelonnant les versements. ; Répondant à ces critiques, M. Caillaux rappelle dans quelles conditions il a trouvé le budget. On aurait dû, dit-il, créer des recettes en même temps que les dépenses. Il n'a trou vé gue des propositions d'impôts directs et1 d'emprunt. Il ne veut pas dé Cette politique. Le ministre, très applaudi sur les bancs de la' majorité, déclare qu'on ne peut apporter brusquement remède à la situation. 11 faut faire de longs efforts. On ne doit faire appel au crédit public que quand la chose est indispensable. Les emprunts ne résolvent pas les questions de fiscalité. Il faut demander aux classes riches de faire un effortTégitime. (Vifs applaudissements). La richesse acquise n'est pas taxée dans les mêmes proportions qu'en Allemagne. Elle doit être imposée dans une juste ipesure, mais sans impôts indirects. M. Caillaux termine en déclarant qu'il est impossible de continuer la politique de l'emprunt pour le grand dommage du pays et il demande comnie preuve de confiance l'adoption du douzième provisoire." Le programme de la Fédération des gauches Le Comité de la Fédération des gauches,sous la présidence de M. Briand, a adopté un ordre du jour constatant que lès trois cabinets Briand, Barthou et Doumergue ont reconnu que la loi de trois ans est indispensable à la sécurité du pays et décidant de n'appuyer aux prochaines élections législatives que les républicains résolus à soutenir les lois laïques et sociales et à maintenir la loi de défense nationale. • Le programme du parti radloal Les délégués du Comité exécutif du parti radical et radical-socialiste se v'foht réunis lundi soir en séance plénière. Une motion, relative aux prochaines élections, a été adoptée sans débat. Cette motion dit, entre autres choses : ,,Le parti, tout en entendant -conserver son autonomie absolue et sans rien .céder de son programme d'union avec tous ceux, républicains avérés, qui se dressent contre le bloc réacVlonnairé ; contre le conservatisme militaire immçbilisé dans une impuissance routinière, ennemi de toute réforme immédiate et hostile à toute mesure propre à permettre le retour à la loi de 1905 appliquée dans son esprit; contre .Je conservatisme financier qui oppose à la réforme de justice fiscale la résistance là plus intéressée, et à qui tous les moyens sont bons pour défendre les privilèges et laisser à la charge des petits Commerçants la plus lourde partie des impôts; contre le conservatisme'social opposé;à l'amélioration du sort des travailleurs; contre la réaction cléricale qui, sous la direction des évëques, monte à' l'assaut des institutions républicaines."Engage tous ses militants à unir leurs efforts pour le triomphe du programme radical et radical-socialiste." Manifestation Intempestive Les socialistes français préparent avec grand soin, pour dimanche, une manifestation au piea de la statue de Strasbourg. Dans .de nombreux tracts et brochures, distribués à profusion aux dssd £ç,Q]es„nxofGssinnnel-tion pour montrer aussi leur symphatie à PAl-sace-Lorraine courbée sous le joug allemand. Le gouvernement prend des mesures sérieuses pour éviter tout incident. AUTRICHE-HONGRIE Une bombe de dynamite L'enquête à laquelle il a été procédé au sujet de l'attentat de Debrcczin a établi que la bombe de dynamite avait été envoyée à Czer-novitch par l'a poste à l'évêque' grec et qu'une lettre arrivée dans la journée annonçait un envoi renfermant des chandeliers d'église, un tapis en peau de léopard, destinés au culte, et une somme somme de 100 couronnes, envol adressé au nom de l'évêque. Cette lettre était signée Anna KovSke. Lorsque l'envoi arriva, il fut ouvert par le vicaire apostolique que l'explosion tua sur le coup. Il y a trois morts et sept blessés. Attentat religieux ou politique La supposition émise au début que cet attentat était dû au mécontentement de la population protestante a été reconnue complètement fausse. Les journaux formulent cetje supposition que l'attentat oontre l'évêque 'Catholique greo provient du mécontentement provoqué dans les milieux roumains par la création d'un évê-ché catholique grec en Hongrie avec un diocèse détaché de l'évêché roumain. Bien que cet attenta ait provoqué une vive agitation, on estime dans les milieux politiques qu'il ne saurait influencer en rien sur l'attitude du gouvernement qui persistera dans la voie dans laquelle 11 s'est engagé. Les auteurs supposés Les deux voyageurs soupçonnés d'être les auteurs de l'attentat contre l'évêque s'étaient inscrits à l'hôtel spus les noms de Sylvie Mandorescu, artiste, et Tudor Avrem, négociant. Tous deux venaient de Jassy. Ils étaient porteurs de passe-ports parfaitement en règle.Une autre dépêche dit que la police a établi que déux étrangers, arrivés jeudi de Rou-< manie, ont remis vendredi au bureau principal des postes de la ville une somme de 100 couronnes ainsi qu'un lourd paquet d'objets de valeur «pour être expédié à Debreczin à l'adresse de -l'évêque Miklossiz. Ils ont indiqué comme nom d'expéfliteur Anna Kovacs. Ces deux étrangers sont, repartis vendredi par un train de nuit pour la Roumanie. ROUMANIE Les élections législatives Mardi soir, se sont terminées lés élections à la cliambre des députés. Les résultats en sont les suivants: Sont ilus; libéraux, 169 ; conservateurs démocrates, 10; concervateurs, 9; nationalistes, 2; indépendant, 1. ALBANIE Les Eplrotes On mande d'Athènes à la „Wiener Allgemeine Zeitung" que la population de l'Epire du Nord aurait établi un gouvernement provisoire sous la présidence de M. Zografos. On n'a pas, jusqu'ici, reçu confirmation do celte nouvelle à Vienne. MEXIQUE L'Intervention des Etats-Unis Un nouveau détachement de fusiliers marins privera bientôt à Vera-Cruz, ce qui portera les forces américaines dé débarquement à l'effectif d'un régiment au complet. On relève deé indications d'où il ressort que le gouvernement américain est décidé à ne pas permettre une coopération de troupes anglaises, allemandes ou espagnoles si une force expéditionnaire devait être dirigée sur la capitale. Une forte pression à été récemment exercée sur l'amiral Fletcher pour qu'il permît à des fusiliers marins anglais de participer à un envoi des troupes pour la défense des légations, si cette.mesure devenait nécessaire. L'amiral Cradock a été informé d'une façon tout à fait formelle que les.Etats-Unis ne pourraient pas permettre une coopération de cette nature. Si l'on a envoyé un complément de troupes américaines, c'est pour ne pas donner aux forces européennes de prétexte pour demander à participer aux opérations, en raison de la fai-Dlesse des effectifs américains. Des officiers qui sont allés incognito reconnaître la route, croient que les troupes pourraient atteindre la capitale en trente-six heures. Le cas de Benton Au cours d'une interview, le général Villa a iéclaré que M. Benton a été exécuté pour avoir .'ouln attenter h çn vip T1 n mY avnir faif. py<V.ii- Bauch aurait été amené à Chihuahua et il a dit le rien savoir au sujet de ce dernier. Le sort d'autres Anglais Dépêches d'El Paso: On a retrouvé l'Anglais M. Roger Lawrence à Imperiale Valley. On en conclut que son compagnon, M. Curtis, pourrait fort bien se trouver en sûreté aux Etats-Unis.On est sans nouvelles de M. Harry Compton que les autorités des Etats-Unis recherchent. L'Américain Bosch Suivant les avis consulaires, l'Américain d'o* rigine allemande Bosch est en prison à Chihuahua. Il ne sera exécuté que s'il est reconnu coupable. Le ,,Times", journal local d'El Paso, publie une interview dans, laquelle le général Villa aurait déclaré qu'il avait fait relaxer jeudi le citoyen américain Bosch. Cette déclaration va à rencontre de cello faite par le général Villa au consul des Etats-Unis à Juarez, suivant laquelle M. Bosch avait été conduit à Chihuahua où on instruisait son procès. De Chihuahua: Le consul des Etats-Unis a Chihuahua et un journaliste américain ayant demandé à la maison de détention ce qu'était devenu le citoyen américain Bosch on leur a répondu qu'il n'avait jamais été détenu à cette prison. On n'a trouvé non plus à l'hôtel de ville aucune trace de Bosch. AFRIQUE-DU-SUD Le bill d'indemnité Le projet de loi, indemnisant le gouvernement au général Botha des illégalités commises à l'égard des me'neurs de la dernière grève a été adopté en seconde lecture par la Chambre de la fédération des Etat3 de l'Afrique du Sud. I Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 7 LAVIERGE DE RAPHAEL IPAR Adrienne CASViBRY ' ^ ous comprenez, déclarait ma bolle-jj ™ s# voix sonore, que je ne vais pas f» un Raphaël pour vingt raille [W à coup, comme si une pensée subite traversait l'esprit, Mtre Gallois se mit à i a'Si ' sonSe, madame : ce tableau kndro r™8 ' V°US n avez Pas 'e dr0"' Sp?s,î* moi ! Que me chantez-vous ? i^K-mère employait ainsi très vite pressions familières, dès qu'elle sor-L„,Tf1u. de son calme, ce qui arrivait ,i Mtre Galois, en sa qualité de LA"» s'e'fourachait pas pour une vi-R- »e son ton posé, il reprenait : l ,, estament de votre mari est formel: n-V ? ^fruitière des deux tiers de sa !é h uii » tiers doit être entièrement iq «to Ie p^ine, le .jour sa majorité, srm «gaiement usufruitière de cette e? ml',, ■ aux meub'és et objets, vous voira lnyenl»ire en a été dressé lors Mri> m=I?!>r!a?e,ce 1u'appartenait alors L(1ilr: revient de droit à sa fille ;par-Ition «nul68 °^?,ses' f'gure le tableau en irait /ni? Ian',<''0 ^ entendre ceci, qui m'é- ïsbilc .mes drojts' Je m® tenais ICP > aignant quon découvrit ma pré j Delroche devait suffoquer de dépit, car elle ne répondit pas tout.de suite. Enfin, elle éclata. — C'est trop fort ! Je n'aurais qu'une petite rente et aucun pouvoir de l'augmenter en vendant un objet de valeur ! Ce tableau était regardé comme rien, du vivant de mon mari ; je ne sais même pas pourquoi on en a fait mention sur l'inventaire. D'ailleurs, s'il est vendu h bon prix, ce sera grâce à mon habileté, à la peine que j'aurai prise. ■Te veux bien donner quelque chose dessus à Sabine... — Les affaires ne sauraient s'arranger ainsi, observa Mtre Gallois. — C'est bon, nous verrons bien 1 s'écria Mme Delroche, d'une voix menaçante. Elle ferma la fenêtre et j'entendis, bientôt, sortir Mtre Gallois. Par le corridor, ma belle-mère m'appelait : — Parfaitement ! J'en suis ravie, comme vous le pensez bien. Cola me dispense d'interroger personne. Mme Delroche cherchait, évidemment, ce qu'elle pourrait me dire ou me prédire do plus épouvantable. Enfin, elle ne trouva que cette formule vague pour résumer sa fureur : — Tiens ! le bon Dieu te punira ! — De quoi ? demandai-je. De vous empêcher de prendre mes biens ? — Insolente ! Ingrate ! J'ai réchauffé un serpent 1 — Vraiment 1 dis-je d'un air moqueur, je ne vois pas qu'on puisse on rien me comparer à ce reptile. D'aileurs, si vous me considériez comme un serpent, vous n'auriez pas dû perdre votre temps à me réchauffer, puisque, de par leur nature, ces animaux ont le sang froid ! — Tais-toi I tu es encore plus sotte que méchante I Je ne répondis rien, et cette conversation, plutôt orageuse, se termina par cette apostrophé peu flatcuse. VIII L'été qui vient me semble charmant : il doit ressembler aux autres, cependant. Mais j'en jouis davantage, et je m'aperçois que, pour bien comprendre la nature, il faut avoir un certain Age, déjà raisonnable. Pour échapper à la société de ma belle-mère, je sors chaque jour, avec mon amie Pauline. C'est très admis, deux grandes, jeunes filles se promenant seules. Nous ne nous éloignons pas beaucoup du pays, d'ailleurs. Souvent, nous-allons simplement, un pliant il la main, nous asseoir dans la grande prairie communale que l'Oise entoure de trois côtés et qu'on gagne par un pont de bois. Dans un coin, paissent les vaches, gardées par le vacher et ses enfants. De loin, elles ressemblent aux joujoux de bois qu'on tire de longues boites sentant le sapin. Elles sont là tranquilles, bien d'aplomb sur leurs quatre pattes, la tête baissée, le coup tendu, la queue pendante. Faisant bande à part, les poulains et leurs mamans exécutent des gambades folles et toutes sorLes d'exercices espiègles ; auprès d'eux, les vaches paraissent (le lentes et graves personnes à côté d'enfants turbulents. A quatre heures, le vacher sonne dans la corne pendue à sa poitrine ; toutes les bêtes, qui s'étaient peu à peu rapprochées de la rivière, pénètrent dans le gué. Elles connaissent le signal et marchent docilement. Dans l'eau, elles boivent. Les chevaux, qui arrivaient en galopant, avec des airs de bravade, se font sages à la fraîcheur du gué. Quelques bêtes s'attardent, heureuses de se rafraîchir ; il semble qu'elles seraient contentes de rester là. Mais les enfants du vacher, qui vivent pieds et jambes nus, s'élancent à leur poursuite. Il courent dans la rivière, qui est, pourtant, tapissée de cailloux aigus.Exubérants et criards, ils poussent les grandes vaches tranquilles, et, si petits auprès d'elles, les forcent pourtant à l'obéissance. Quelquefois, un poulain veut faire le rebelle, et il se voit alors, non sans une profonde indifférence, injurié en bon pioard, ce qui, pour sonner autrement que les violences do Béziers, n'en est pas moins fortement accentuée et vigoureux. Enfin, lo vacher, que sa dignité de fonctionnaire municipal a fait traverser l'Oise sur le pont, reprend, au sortir du gué, la direction do son troupeau. En bande, les vaches passent la ligne du chemin de fer, remontent la rue de la gare, et, placides, prennent, les unes et les autres, sans conducteur, le chemin de leurs étables respectives. Le passage du gué est un joli spectacle. M. Dorivai devrait quelque jour, essayer d'en faire un tableau. Pauline et moi, nous emportons un ouvrage et nous causons en travaillant. Mon amie,qui est fort gâtée par ses parents, me plaint sincèrement d'être orpheline et de n'avoir pas trouvé, en ma belle-mère, une consolation h ce malheur. — Vois-tu, me conseille-t-elle, il faut songer â te marier. Mais ne fais qu'un mariage d'affection réciproque. Car, après ta jeunesse si peu entourée, ce serait vraiment dur de ne pas rencontrer une vraie tendresse.— Et si je no trouve pas, pourtant, ma pauvre Pauline, faudra-t-il que je reste à perpétuité avec Mme Delroche ? Je préfère encore un bon mari ordinaire, qui ne brûlera pas plus, pour moi, de feux insensés que je ne ressentirai, à son égard, une de ces passions qualifiées folles. — M. Paul Guymard, alors ? — Tu me taquines : tu sais bien que celui-là me déplait franchement. Je te le laisse de bon cœur. — Moi ? s'écrie Pauline, en riant. Grand merci ! je ne suis pas amateur des articles refusés par d'autres. Il y a quelques jours, au souper, ma belle- mère m'a tendu un journal de Paris, dans lequel se trouvait un entrefilet, encadré de crayon bleu, portant en titré : „ On Raphaël authentique. " — J'ai reçu ça tantôt, me dit-elle. Ce doit être ce M. Dorivai qui me l'a envoyé. J'ai lu l'article, fort bien tourné, où étaient énumérés les mérites de notre tableau, do „ mon tableau — C'est tout de même gentil de sa part, a-t-elle ajouté ; car cela va plutôt faire monter la valeur. Je recevrai, sans doute, des offres supérieures- Bien décidée à faire valoir mes droits en temps utile, mais à ne pas m'énerver dans des discussions prématurées, je n'ai rien répondu. Or hier, précisément, Mme Delroche, à l'heure matinale du café au lait, m'a tendu une grande letLre que le facteur venait de lui remettre. Elle en avait déjà pris connaissance, naturellement, et, triomphante, me regardait. Avec une écriture énorme, qui semblait tracée dû bout d'un bâton, et dans un style commercial des plus déplaisants, on offrait, à Mme Delroche, quarante mille francs de „ son Raphaël " , s'il répondait, après examen, aux qualités dénombrées dans le journal que nous avions déjà reçu. L'offre venait de Paris, faite par le représentant d'une. I maison de Berlin. L'en-tête de la lettre portail des mots bizarres, très longs, imprononçables, et où toutes les consonnes de l'alphabet semblaient s'enchainer. ' Ma belle mère exultait, et, peu modeste dans son triomphe, se couvrait d'éloges. — En ai-je eu, un „ flair ", hein ? disait-elle peu élégamment. Si j'avais écouté ces hommes, l'autre jour, je cédais cela à vingt mille francs. Et voici déjà qu'on m'en offre lo double. Naturellement, je m'en vais refuser. Maintenant que la chose est connue, les cinq parties du monde vont se le disputer. — Pensez-vous, demandai-je en croquant dans ma tartine de pain grillé, pensez-vous que les noirs de l'Afrique et les jaunes de l'Asie s'intéressent beaucoup à une Madone fraîche et rose ? Mme Delroche eut son haussement d'épaule coutumier, et, d'un ton péremptoire et solennel, me décocha cette phrase lapidaire : , Et, depuis, elle attend l'Amérique... les deux Amériques, même! Elle a lu,, jadis, le récit des luttes insensées qui se livrèrent autour de Y Angélus,' de Millet, et la somme folle dont on le paya. Elle compte provoquer un pareil enthousiasme. •— Tu verras: dans ces pays-là, qu'est-ce qtfe c'est qu'un million?... 11 suffira qu'ils veuillent avoir un Raphaël, l'arracher à l'Europe, pour qu'ils le fassent monter à un prix fabuleux. En attendant l'Amérique, nous vivons bien paisiblement, à Rivemont. Les événements y sont de nature ordinaire: des disputes. de ménages, dos maladies, des morts, des mariages, des naissances. M. Un Tel a les maçons; Mme Une Telle fait la lessive. Le père Torcy soigne ses abeilles, ses mouches, comme on dit ici; et, du.côté de l'instituteur, M. Andoche, on entend, par les fenêtres ouvertes, les gamins qui psalmodient:— Un et un, deux; deux et deux, quatre...Mme Andoche est une femme douce et indolente, flui semble, tout en se remuant lentement, traîner avec elle une paresse invincible. De jeunes enfants, dont elle est fort pourvue, lui servent encore de prétexte à être toujours de mise très négligée. Elle ne marche pas: elle semble pousser devant elle ses chaussons trop grands et dont les quartiers sont rabattus en dedans, à seule fin de pouvoir se chausser sans fatigue. (A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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