Le nouveau précurseur: journal du soir

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23 January 1914
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s.n. 1914, 23 January. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/r49g44jq6x/
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ireadredi «3 Janvier iî)14 CIMQ CENTIMES 80« année - rv° Ï£S Le Nouveau Précurseur ABOisrisrEiynEnsrTS - JNVERS. un an 12.00 fr.; six mois 8.50 fr.; trois mois 3.50 fr, toVeRIEUR. » 15.00 fr.; » 8.00 fr.; n 4.50 fr. TTOI L\NDE, » 38.00 fr.; • 16.00 fr.; » 8.00 fr. 1UXEMB0UR0, » 22.00 fr.; » 16.00 fr.; « 8.00 fr. BKION POSTALE, - 42.00 fr.; . 21.00 £r.; , 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formol. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des nos tes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { 2SSïSSSio»; N° *®« { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. Aisnsrowo:E3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » i à i lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . > 2! 50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par VAgence Havas, S, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place & la Bourse, à Paris, et SfÔ, High Holborn, à Londres. LE PORT AUTONOME " rr • ., „. ~ a o o O rr A f\ A fi -f À ni on » ~ I f Y (Jlf IbUO \JO WfO JL ~*/j U, <-/ j /, JL\S} iWj Aï, •w-t O» ytfr/H/KV// J Le Comité Corty -- Ses pouvoirs Kous avons montré hier que le port autonome n'avait pas de ressources suffisantes nour remplir la mission que M. Corty voudrait donner à son comité directeur. Il lui faudrait de larges subsides de l'Etat et de la Ville; dès lors, son indépendance, son autonomie sont, en fait, réduites à néant. Mais si, dans la conception du président rte la Chambre de commerce, le port automne manque de ressources, par contre son comité obtient beaucoup trop de pouvoirs. Ies 29 membres de ce comité, qui ne seraient pas même désignés par des électeurs, constitueront un rouage administratif non vulement indépendant, mais supérieur à tout ce qui existe dans le pays, supérieur à l'administration communale, supérieur à I la province, supérieur à l'Etat, supérieur I au Parlement, supérieur à toute la nation. Ce serait un pouvoir vraiment despotique. Ce n'est pas nous qui le disons: c'est l'avant-projet lui-même, tel que le Matin le I reproduit. Cet avant-projet porte: "les pouvoirs du consevl sont illimités quant à la gestion du port, ses décisions prises dans l'intérêt du port, sont sans ap- '°Sur son domaine, le comité est donc omnipotent, et personne ne peut reformer ou [ suspendre ses décisions. E11 Belgique, il n'y a pas une seule auto-I rité, administrative ou autre, qui ait un pareil pouvoir. Les décisions de la Chambre 11e sont obligatoires que si le Sénat les approuve et si le Roi les contresigne. Le comité du port autonome serait donc : un pouvoir hiérarchiquement supérieur à [ tous les autres sur le terrain qui lui a été concédé. Et notez que ce terrain n'est pas limité; I loin de là, les pouvoirs que le projet concède au comité sont des plus importants et sont de telle nature que, depuis des siècles, les Belges n'ont jamais voulu les reconnaître i qui que ce soit, pas même à leurs princes. Nous ne voulons prendre que trois exemples; chacun suffit largement pour faire re-I jeter le projet. « * 6 Le conseil dirige et gère l'Escaut mari-i time depuis la frontière néerlandaise jusqu'à la limite amont de l'agglomération an-I versoise, y compris les quais, hangars, etc., [etc. Cette simple disposition, qui paraît bien anodine, supprime tout simplement le pouvoir de l'Etat sur une partie importante de sa grande voirie et réduit à néant le pouvoir de police communale sur, tous les emplacements confiés au comité; et cependant l tout ce qui est d'intérêt communal, est ré-I servé par l'article 108 de la Constitution aux I seuls Conseils communaux. De son côté l'Etat ne peut pas abandonner I ses droits de gérance du domaine public gé-I néral, y compris la grande voirie. C'est lui I et lui seul qui est responsable de ce domaine, non seulement envers ses nationaux, mais encore envers les étrangers. L'Escaut est un fleuve international qui est soumis f non seulement aux règles du droit public, mais aussi à des stipulations spéciales par des traités avec d'autres puissances; n'en I citons qu'un seul: le traité de l'affranchis-! sement de l'Escaut. Et d'un trait de plume on supprimerait tout cela; on bouleverseraifnotre situation internationale et notre législation administrative.Cela est tellement impossible que les plus ardents protagonistes du port autonome, ont dù reconnaître que le projet devait être modifié quant à cela, témoins des arti-| cles de notre confrère Anvers-Bourse. Mais abandonner cela n'est pas possible; supprimez le pouvoir absolu du comité sur l'Escaut et celui-ci se trouvera devant l'Etat aux mêmes conditions que celles qui sont faites au Conseil communal. Il n'y aurait plus aucune utilité à ce changement, à moins d'avouer que c'est exclusivement l'administration communale que l'on vise et que c'est elle seule que l'on veuu décapiter. • • Le second point que nous voulons signaler a passé jusqu'à présent assez inaperçu; il est du reste rejeté tout à la fin d'une énumération comme un accessoire sans importance. Or, son importance est énorme. Parmi les moyens financiers dont disposerait le comité, on citfj; "Les bénéfices pouvant résulter de toutes les entreprises ou exploitations quelconques que le conseil jugera utile do gérer ou de faire gérer, ou dans lesquelles il déciderait d'intervenir." Eh bien, quoi? dira-t-on, n'est-ce pas la situation de la ville d'Anvers, n'oxploite-t-elle pas plusieurs régies de son port: il remorquage, les élévateurs, le transport des passagers par bateaux? Ne donne-t-elle pas de concessions pour l'exploitation des trams? L'activité de la ville peut s'étendre bien au delà; pourquoi le comité du port, autonome ne pourrait-il décider ce que le Conseil communal pourrait ordonner? Pourquoi? Parce que le Conseil communal est une autorité subordonnée dont les décisions doivent être approuvées par des autorités supérieures; tantôt la Députation permanente, tantôt le gouvernement. Si le Conseil communal voulait absorber toute l'activité commerciale d'Anvers, on y mettrait le holà. Tandis que d'après le projet, le conseil du port autonome est maître absolu; ses décisions sont sans appel. Alors, en se maintenant toujours dans les limites de son ressort territorial, le comité pourrait entreprendre directement, ou s'intéresser dans des exploitations diverses; il pourrait étendre l'entreprise des transports des personnes à celle des transports des marchandises; il pourrait s'allouer le monopole du chargement et du déchargement de toutes les cargaisons; s'accorder, dans les limites territoriales le transport, soit par voitures-automobiles ou autres, soit par allèges. Bref, sans qu'on ait à y redire et sans qu'il y ait appel contre sa décision, ce comité pourrait décréter son propre monopole pour tout ce qui concerne la manipulation, le transport, et l'emmagasinage des marchandises. Ce serait impossible, dit-on. Ce ' serait ruiner lé commerce, dont le comité émanerait. Impossible, et pourquoi? Ce comité comprendrait une majorité de fonctionnaires bien indifférents au commerce anversois. On sait, n'est-ce pas? qu'en Belgique comme ailleurs, la tendance de tous les groupes de fonctionnaires est d'augmenter leurs rayons d'action et leurs pouvoirs. Pourquoi en serait-il autrement du comité du port autonome, acculé souvent à la création de monopoles, pour se procurer les ressources qui lui feront toujours défaut.* m Les ressources financières, voilà la troisième impossibilité invincible que nous signalons dans l avant-projet. Celui-ci mentionno parmi les moyens financiers:„Les impôts à voter éventuellement par le conseil." Entendons-nous bien, il s'agit du conseil du Port autonome et non pas du Conseil communal. Nous connaissons un article 113 de là Constitution que les auteurs de l'avant-pro-jet semblent avoir ignoré complètement. Cet article porte: „Hors les cas formellement exceptés par la loi, aucune rétribution ne peut être exigée des citoyens qu'à titre d'impôt au profit de l'Etat, de la province ou de la commune. Il n'est rien innové au régime actuellement existant des polders et des wateringues, lequel reste soumis à la législation ordinaire." Donc, sauf les polders ou wateringen,personne en Belgique ne peut prélever des impôts, en dehors de l'Etat, de la province et de la commune. Et l'on donnerait à un comité de 29 personnes, qui ne seraient pas même choisies par des électeurs le droit de lever des impôts, peut-être môme celui d'imposer les habitants des communes limitrophes du fleuve. C'est tellement contraire à toute la mentalité belge depuis des siècles que nous ne comprenons pas que quelqu'un connaissant notre pays et quelque peu notre histoire, ait songé à inscrire cela, même dans un avant-projet.Et puisqu'il est matériellement et consti-tutionnellement impossible que le comité du port -autonome puisse lever des impôts, qu'il ne peut même maintenir les taxes actuelles, tout le projet s'écroule, car, sans recettes fiscales ou autres, le comité est impuissant a gérer le port. Il ne pourrait même payer les bougies pour éclairer ses délibérations. Paul NADDY. Au Deliors FRANCE Groupements politiques De la réunion des radicaux tenue hier, on peut inférer que 168 radicaux de la gauche se sont groupés autour de Caillaux et ont décidé, en tant que groupe, de soutenir la politique du gouvernement actuel. Il est surtout à remarquer que plusieurs anciens collaborateurs de Briand ont demandé leur inscription au groupe. Par suite de cette concentration, il apparaît clairement que Briand devra demander l'appui de la gauche modérée et môme de la droite lorsqu'il voudra avoir une majorité contre le Cabinet. ANGLETERRE Accord de tous les ministres On assure que le cabinet est d'accord au sujet du budget de la marine qui sera déposé cette année et que le programme exposé par M. Winston Churchill au cours de la dernière session ne sera pas modifié. Le chiffre du budget sera de beaucoup supérieur à celui des budgets présentés par celui-ci. Le projet à reçu l'approbation de tout le ministère, ALLEMAGNE Les conséquences des Incidents de Saverne Le centre a déposé au reichstag une motion invitant le chancelier à agir sur les gouvernements confédérés pour arriver à un règlement uniforme de l'emploi de la force armée pour les opérations de police d'une manière assurant l'indépendance des pouvoirs civils. Une autre motion a été déposée par les députés socialistes invitant le chancelier à faire connaître au plus tôt les résultats de la révision de l'ordre de cabinet de 1899 sur l'emploi des armes par ies militaires. Dans les couloirs du Reichstag, on prétend que le gouvernement adopterait le point de vue suivant : Les instructions particulières aux officiers ne contiennent pas le texte de l'ordonnance de 1820; eles traitent seulement de l'usage des armes en cas de légitime défense ou de détresse „notwher und notstand". ? Cette expression étant peu claire, les instructions de 1899 contiennent un renvoi à l'ordonnance de 1820 sans en citer le texte. Le colonel de Reuter a cru pouvoir interpréter ce renvoi comme une autorisation d'agir con-formément à l'ordonnance'de 1820. Les débats ayant établi qu'il avait agi ,,bona fide", g on acquittement s'imposait. Le fait pourtant est , que l'ordonnance de 1820 ne se trouve pas dans les instructions aux officiers. Cette attitude du gouvernement parait indiquer que sans décider la suppression de l'ordonnance de 1820, on aviserait à ce qu'elle ne pût à l'avenir être invoquée par un commandant de place pour fairre intervenir la force armée sans réquisition préalable des autorités civiles. On ménagerait de cette manière la susceptibilité du haut commandement militaire et on accorderait une satisfaction relative aux partis de gauche du Reichstag. Un gouverneur militaire en Alsace-Lorraine La „Neue Zeitung" de Strasbourg croit pouvoir annoncer que le nouveau gouvernement d'Alsace-Lorrdine sera composé de3 personnalités suivantes : Le général von Heiningen, dit von Huens, commandant le 14e corps, comme statthal.ter; le général Puttkamer, secrétaire d'Etat"; M. Paul Gemmingen, président actuel de la Lorraine, sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur; M. Mo-litor, sénateur et président de la cour d'appel, sous-s.ecrétaire d'Etat à la justice. La ,„Strasburger Post", dans une note d'allure officieuse, afirme qu'aucune décision au sujet d'un changement du gouvernement ou de différents membres du gouvernement actuel n'a encore été prise. On croit généralement que le sta&thalter actuel, le comte de Wedel et ses secrétaires d'Etat resteront en fonctions jusqu'à ce que l'émotion causée par les incidents de Saverne soit calmée. PORTUGAL Parlement et Ministres La chambre a discuté hier, au milieu de l'agitation une proposition tendant à convoquer le congrès pour l'ajournement du parlement. La proposition a été adoptée. La minorité a quitté la salle des séances en signe -de protestation. Le congrès se réunira le 26 janvier. ALBANIE Ismaïl Kemal se retire. La commission du contrôle avait reçu il y a quelques jours une déclaration d'Ismaïl Kemal, disant .qu'il était disposé à donner sa démission. Invité par les commissaires" à illettré son projet à exécution, Ismaïl Kemal a remis ses pouvoirs jeudi îi la commission du contrôle, afin de délivrer l'Albanie des désordres et obtenir pour elle un gouvernement unique. Procès-verbal a été établi puis signé par les ministres et lés membres de la commission du contrôle. Le prince de Wied Selon le ,.Journal de Berlin de midi" le prince de Wied quittera Potsdam le 28 janvier se rendant à Trieste, d'où il s'embarquera pour Durazzo, probablement à bord d'un navire do guerre allemand. Izzet pacha candidat au Trône On télégraphie de Constantinople au «Temps" : Jusqu'à aujourd'hui, Izzet pacha avait refusé de dire les raisons pour lesquelles il avait donné sa démission. Il ne disait pas davantage s'il accepterait de gouverner l'Albanie. Aujourd'hui il a bien "\oulu me recevoir à son ko-nak de Nichantache, et m'a fait, pour le „Temps", les déclarations suivantes: . "La principale raison de ma démission de ministre de la guerre est que je n'étais pas <mtjèroment d'accord avec le gouvernement sur les dernières mesures de rajeunissement des cadres. J'étais d'accord sur le principe, mais je jugeais bon de l'appliquer sur une plus petite échelle et progressivement, non tout d'un coup. "Une autre raison de mon départ du ministère est que le gouvernement et le comité désiraient favoriser ainsi les offres que me faisaient les Albanais." J'ai demandé à Izzet s'il accepterait éventuellement de gouverner l'Albanie. Il m'a répondu : "Je n'ai absolument rien fait pour provoquer ces offresL Je n'ai aucune espèce de relations avec Ismaïl Kemal; j'ai eu'des relations avec Essad, mais pas sur cette question. Un grand nombre d'Albanais me faisait l'offre du pouvoir, j'accepterais éventuellement sous les conditions suivantes: 1- Si tous les partis albanais m'acceptaient ; 2. Si toutes les puissances étaient d'accord sur mon nom. "J'accepterais pour pacifier le pays, car je ne suis pas un aventurier et ne veux pas d'effusion de sang. "Je n'ai encouragé aucun Albanais, je ne suis pour rien dans les événements déplorables actuels de Valona et de Durazzo, car j'aime l'Albanie mon pays où, depuis cinq siècles, ma famille possède à Nassilitch un fief donné par le sultan Mohammed le Conquérant. "Je suis persuadé que l'Albanie peut former un Etat indépendant, si un chef raisonnable est accepté par la grande majorité du pays." Interrogé sur la candidature du prince de Wied, Izzet pacha m'a répondu: "Le prince de Wied risque peut-être beaucoup s'il débarque, vu l'excitation de l'élément musulman albanais." TURQUIE Remaniement ministériel On parle d'un nouveau remaniement ministériel. Djemal pacha passerait des travaux publics à la marine et serait remplacé par Fethi bey, ministre plénipotentiaire à Sofia. Oskai bey; ministre des postes, serait remplacé pa Haladjian. Les ministres de l'instruction publi-que et de la Justice démissionneraient. Leur: successeurs ne sont pas encore désignés. Pour faire de l'argent Un iradé a été promulgué autorisant la Por te a signer avçc un groupe français une con vention accordant à ce groupe la concessioi d'une ligne de chemin de fer à voie étroite par tant des Dardanelles et allant à Edrmeid et ; Smyrne. La longueur de cette ligne sera de 501 kilomètres. Le Trésor turc a reçu 35 millions de franc; sur l'emprunt de 100 millions garanti par de: bons du Trésor, qui lui a été consenti par uni maison française de crédit. Pour renforcer la flotte Les journaux allemands annoncent qu la Porte négocie avec l'Italie en vue de cède: à celle-ci l'île de Stampalia en échange de quatre destroyers et de trois avisos. Les milieu: diplomatiques berlinois ne confirment ni n'infirment cette information. On assure d'ailleurs que, la question des îles devant être résolut par les puissances, un tel accord ne pourrai être conclu par une négociation isolée entr< l'Italie et la Turquie. Musulmans et chrétiens Suivant des informations sûres, la Porte au rait accepté la représentation paritaire des mu sulmans et des chrétiens dans les conseils gé néraux des vilayets de Van et de Bitlis. La Rus sic a déolaré renoncer au système égalitair pour le vilayet de Trébizonde, mais elle insisl pour les quatre autre vilayets. GRECE De nouveaux torpilleurs Six torpilleurs, construits èur chantiers allemands, sont partis ce matin pour la Grèce. Incident greco-bulgare On dément formellement à Athènes qu'ur incident se soit produit à Oxilar entre les membres de la commission militaire greco-bulgare. L'incident dont question se serait produi' à Oxilar sur la frontière gréco-uulgare entre les membres de la commission-militaire mixte relativement au. placement des bornes-frontière.Le colonel grec, aurait donné l'ordre à ses soldats de mettre baïonnette au canon. L'incident, selon le ,,Patris", a été causé par une phrase de l'officier bulgare qui aurait critique la conduite de l'armée grecque au sujet de l'emplacement des bornes et aurait déclaré que le placement des bornes serait changé dans trois mois. L'officier grec aurait répondu. „Nous avons pu vous connaître il y a quelques mois, mais nous pouvons encore vous donnei une leçon". Cet incident a provoqué de l'effervescence dans la garnison grecque, qui, renforcée, a pris une attitude offensive. Cette effervescence a duré jusqu'à ce que, tard daus la soirée, un inspecteur supérieur bulgare se soit rendu au poste grec pour donner des explications suffisantes et exprimer des regrets Le lendemain,, une nouvelle et vive diseussior s'est produite, les Bulgares ayant refusé de signer le protocole qyi avait été arrêté la veille Les officiers grecs se sont retirés sans l'espoii d'arriver à une entente. La commission a été dissoute et les membres vont rentrer à Athènes EGYPTE Le nouveau régime L'ère politique nouvelle, s'est ouverte hier en Egypte avec l'ouverture du parlement, œuvre de Lord Ivitchener. L'assemblée législative se compose de 85 membres, presque tous .son des élus du peuple. Les pouvoirs dont elle dispose sont très larges pour une assemblée ei pays d'Orient. HAIT! La révolution Les insurgés se sont emparés du Cap Haïtier où ils ont organisé un comité qui assure 1< maintien de l'ordre. Le doyen du corps diplomatique a reçu di président de la république l'assurance que toutes les mesures seront prises pour sauvegarder la sécurité publique à Port-au-Prince La nouvelle chambre doit se réunir le 2î janvier en session extraordinaire. MEXIQUE Victoire fédérale Une dépêche ed Mexico' au ministère de 1 guerre des Etats-Uni*, annonce que les consti tutionnalistes, qui essayaient de s'emparer d Cuernavaca, ont été battus par les fédéraus Ils auraient perdu 7,000 hommes; d'autre dépêches disent que leurs pertes ont été de mille hommes seulement. Les deux chiffre nous paraissent fortement exagérés. : j BILLET PARLEMENTAIRE Le 23 janvier 191 i. Séance à surprises hier jeudi. Il avait été - convenu que l'on voterait sur les divers " amendements présentés à la loi scolaire pour 1 régler l'enseignement des langues. j Les amendements flamingants purs ont i pour but d'abord d'imposer comme langue véhiculaire exclusivement le flamand dans ! toutes les communes administrativement, ' flamandes1; elles comprennent des faubourgs ! de Bruxelles, la ville de Louvain, Gand, etc. J)ans ces communes, en vertu des mêmes amendements, le français ne pourrait être enseigné qu'à partir du 3me degré, c'est-à-dire aux élèves âgés d'une dizaine d'années. Un amendement pour ainsi dire transactionnel est présenté par M. Nobels, de Saint-Nicolas; il est appuyé par M. Woeste, qui veut l'imposer à la droite; il est accepté par le gouvernement. Il porte que ce sont les chefs d'école qui déterminent quelle est la langue maternelle de l'enfant. Ces amendements étaient en cause jeudi. Dès le débat de la séance, on sent un vent de révolte qui souffle sur les bancs de la droite, côté ultraflamingant. Ces messieurs ' prétendent que l'amendement Nobels, ap-1 puyé par M. Woeste, les roule puisqu'il n'impose pas le flamand à tous les élèves : des écoles en pays flamand. : M. Vandeperre déclare qu'il ne le votera pas cet amendement; il est encouragé, naturellement, par M. C. Huysmans. Jl. Vandeperre reproche à son collègue clérical d'Anvers, M. de Meester, d'avoir signé l'amendement Nobels; il taxe l'amendement de duperie qu'il se refuse à voter. Intervention de M. Woeste qui, d'un ton assez arrogant,_somme la droite de le suivre et d'abandonner la proposition flamingante. Mais M. Van Cauwelaert se lance à son tour dans la mêlée et déclare tout net qu'il reluso de se soumettre à la tutelle et à l'injonction ! de M. Woeste. Alors on se met à voter. Par assis et levé, la Chambre rejette l'amendement de M. Lemonnier, qui laisse aux parents le choix de la langue véhicu-laire pour l'instruction de leurs enfants. On àccepte à l'unanimité la première partie de l'amendement Nobels," qui dit que la langue véhiculaire do l'enseignement primaire doit être la langue maternelle des enfants.Maintenant, il s'agit de déterminer quelle est cette langue maternelle. MM. Van Cauwelaert et Franck proposent de dire que c'est le flamand dans les communes flamandes, le français dans les communes wallonnes. En d'autres ternies, c'est la classification dos élèves suivant les communes où ils habitent.L'amendement obtient peu de succès; il est rejeté par 114 voix contre 54 et G abstentions.On passe ensuite à l'enseignement de la seconde langue. Une proposition de MM. Van Cauwelaert et Franck dit que cet enseignement pourra commencer au 3me degré; c'est indirectement son exclusion des classes du 1er et du ; 2me degré. La proposition est rejetée par 114 voix j contre 47 et 2 abstentions. ' C'est donc à peu près le même résultat que celui de la proposition imposant le flamand dans les écoles des communes flamandes et le français dans les autres. Ce vote fait tomber le surplus de l'amendement Franck-Van Cauwelaert. Alors on en revient à la proposition Nobels, amendée par M. Woeste, pour fixer la \ langue maternelle do l'élève, langue qui sera la langue véhiculaire de l'enseignement; M. i Vandeperre, traite cet amendement de simple leurre; il est rejeté par assis et levé après'une épreuve douteuse. 1 Enfin, la Chambre se trouve devant la proposition Nobels, laissant an chef de l'école, d'accord avec le père de famille, le soin . .de désigner la langue dans laquelle l'enfant sera enseigné. C'est une liberté relative. La proposition est rejetée par 73 voix t contre 72 et 4 abstentions. C'est un échec pour M. Woeste et pour le 3 gouvernement qui appuyent cette proposition.s A noter que le banc clérical d'Anvers s'est l divisé. MM. Van Reeth, de Kerckove et de 3 Meester, ainsi que M. Segers, naturellement ont voté le texte admis nar le gouverne- SANG DE TRAITRE Grand lionina inédit PAR Félicien TVfACLA TROISIEME PARTIE Vers l'inconnu — Parfaitement, et' son grand chagrin actuels, sa grande émotion, qui ralentit, même d'une façon inquiétante toute la tonne marche de sa convalescence, c'est d avoir appris par les journaux qu'une riche société étrangère allait faire breveter un aéroplane dont le plan lui paraît absi-lument semblable au sien qui s'est brisé lci> à quelques centaines ffe mètres. — Cependant, tant qu'il n'y a pas eu d essais, je ne vois pas pourquoi il se tourmenterait...— Susceptibilité d'inventeur,vous savez... Je lui ai bien dit qu'il devait attendre la Première sortie de l'appareil avant de faire 91101-que ce soit, mais... — Il ne veut pas? — J'en ai peur, r- Ce serait pourtant plus prudent, reprit do Villeray très ému. [ — Il ne veut rien entendre... Son inten-ww actuelle est de faire contrôler lés ren-'Ognements relatifs au lancement prochain ® cet aéroplane. ~ Et s'ils sont exacts? I ' — Il se démasquera! Le cœur de Jean s'ouvrit à un désespoir subit. En une seconde il pesa les conséquences terribles que pouvait avoir pour Edmonne l'obstination de Folissier, bien légitime d ailleurs, à vouloir se renseigner. Si jamais la justice apprenait la version exacte de l'accident de l'aéroplane, à la suite duquel la rumeur publique, habilement créée et entretenue, voulait que Folissier se fût tué, ç'en était fait du bonheur d'Ed-monne et du sien, surtout à cette heure-ci car l'état de la jeune fille était si chancelant la dernière fois que de Villeray l'avait entrevue, au fond de l'ombre des grands arbres de son cottage, il y avait tant do pâleur et de tristesse sur ses traits, qu'un nouveau coup provoqué par les révélations do Folissier pouvait avoir une conséquence fatale sur un tempérament aussi éprouvé que l'était celui d'Edmonne. Aussi ce fut avec un accent de désespoii dont l'intensité n'échappa point à Mme Fré-mault qu'il balbutia plutôt eju'il ne dit: — Mais qui le croira? Personnel — Notre pauvre convalescent n'a pas de témoins, c'est vrai; mais il a refait tout sor plan... puis ne lui reste-t-il pas, comme i dit parfois en souriant, „ses pièces à conviction"?— Quelles pièces? — Ses blessures 1 ses côtes défoncées, s: jambe brisée... sans compter les triste: marques qui le défigurent... De plus, mon mari et moi certifieronj l'nvoir recueilli, soigné jusqu'au jour où di son plein gré il aura voulu rétablir la vérité — Et nous aurions même déjà parié, s'i l'eût permis. —- Il eût mieux valu, fit Jean avec ani mation, parler de suite après l'accident e ne pas attendre qu'une légende se créât tandis qu'à présent la conviction du peupl est établie... Pour lui Folissier est mort ac cidentellement et les flots l'ont enseveli. En même temps qu'il soutenait cette tliéo rie devant Mmo Frémault, de Villeray peu sait: „Ahl s'il n'y avait que la conviction d peuple à craindrol Ce serait un jeu d'enfar que do passer outre... Mais Berckson es là, avec ses dossiers! Le meurtrier lui es connu et il n'ignore rien des secrets de fa mille. En lui est le danger le plus immédis pour Edmonne... Et dire qu'elle le coudoi tous les jours, qu'il suffit d'une petite étm celle pour mettre le feu aux poudres!... J m'étonne presque, en somme, que le cou n'ait pas encore éclaté! Seul, l'esprit d méthode de notre Anglais est la cause de c retard... Il doit rester encore quelque points obscurs dans son enquête... Mais df que les derniers éclaircissements auront sa tisfait a curiosité insatiable, il parlera, ca pour lui les personnalités n'existent pas. Il n'a qu'un culte, celui de la vérité, chère ment arrachée, d'ailleurs, aux coquins, au scélérats, et quand il la connaîtra, il no mé nagera personne, pas même Mlle Ridley, doi il pourrait faire le bonheur aveo un peu o silence." j Un instant, une certaine gêne avait ré gné sur les dernières paroles de Jean; es ■ Mme Frémault s'étonnait de la chaleur ave i laquelle de Villeray présentait les argu ments en faveur du statu quo de l'existenc do Folissier. : Do Villeray comprit vite que son empre; : sement l'avait trahi, et il cherchait à répa rer sa maladresse lorsque M. Frémau entra. ! — Je vous apporte de bonnes nouvelle de la santé de M. Folissier. Jean sursauta malgré lui; cette phrase 1 simple de M. Frémault lui montrait pli. , éloquomment que tous les discours l'attori ——j—"——k—b— 0 tion scrupuleuse avec laquelle la convalescence de l'aviateur était suivie par ses hôtes. Mme Frémault répondit sur-le-champ: •— Comme ce que tu dis me rend heureuse ! — Oui, sans doute, repartit M. Frémault; ■J car il se soigne si méthodiquement, depuis t un an, en vue... t De Villeray lui coupa la parole par ces ' mots: ~ —■ A-t-il donc perdu déjà la mémoire de •t son terrible accident? '' ■— Peut-être; mais il mérite bien pourtant de réussir à se remettre complètement. e — Oh le pauvre, garçon, fit Mme Fré-P mault, certainement! Mais si encore c'était ô pour se repqser, pour vivre dans l'état d'un G homme auquel un événement tragique a 8 donné une leçon de prudence. 3 — Dis plutôt, ma chère amie, un ensei- - gnement instructif... r — De quoi s'agit-il? questionna do Ville-• ray, feignant l'ignorance. De construire un nouvel aéroplane sur x le même plan que celui de l'an dernier. — Quel obstiné! fit Jean. — Plus qu'obstiné, intervint Mme Fré-e mault, presque vindicatif! — Et il a raison! s'écria M. Frémault, en tapant sur la table avec violence. Il n'a que r ce moyen do prouver l'authenticité de son c plan, qu'il a constitué avec^tant de patience. — Je no comprends pas bien... observa o Jean... — Eli oui, une fois que son aéroplane sera reconstruit, il se dirigera vers Cologne, dc- - mandera dos expériences officielles et con-It fondra le voleur, le traître qui lui a dérobé son secret dans un ignoble guet-apens. !S . ,^a vo^x M* Frémault avait une note d'émotion dont la sincérité frappa vivement ii de Villeray. .s Mme Frémault répondit, s'adressant à son - mari: — Sans doute, mon ami, mais je préférerais de beaucoup voir des sentiments plus pacifiques chez notre cher Folissier; car s'il part pour Cologne cueillir avec ses lauriers les fruits de la vengeance, reviendra-t-il jamais? M. Frémault eut un haussement d'épaules qui indiquait nettement qu'il n'avait pas de réponse à faire. Un nuage d'inquiétude avait subitement passé sur les visages des habitants de la tour de Bresles, qui tout à l'heure montraient une joie calme, presque recueillie, comme seules en ont les âmes honnêtes, résignées sous les coups du malheur. Ce tableau de tristesse sincère affecta vivement de Villeray, qui connaissait la douloureuse histoire élu chagrin inguérissable dont souffraient les Frémault, — Nous l'aimons comme un fils! s'écria simplement Mme Frémault sur un ton d'affection profonde. — Ne l'est-il pas un peu? Nous l'avons rappelé à la vie quand on nous l'eut ramené ici, évanoui, inanimé; depuis près el'un an h'avons-nous pas pour lui des soins comme n'auraient pu lui en donner ni père, ni mère? Ne sommes-nous pas ses seconds _parents? , — C'est vrai, mon ami, la providence nous l'a envoyé pour remplacer dans nos cœurs et dans notre foyer la grande place qu'y tenait notre fils disparu. Mme Frémault parlait très bas; on eût dit qu'elle avait peur de réveiller le mort dont elle parlait. Les deux hommes, l'un ému plus qu'il n'aurait voulu le laisser paraître, et l'autre subissant la contagion do cette émotion, ne répondaient pas. Mais la malheureuse mère continuai • — Oui, et c'est avec une peine très grande, avec un nouvel éclatement de douleur I B33—I II llill II !■■¥' Il I|| IIIIII ll| T*1TTi rrr.-m-.rr-i que j'envisage le départ prochain de M. Folissier. , — Pourquoi ne l'empêchez-vous pas, ce départ? suggéra de Villeray. — Ce n'est pas -facile, répondit M. Frémault, sa résolution est inébranlable; et les ai^s ont désormais trop émoussé mon énergie pour que j'ose entreprendre d'aller à Cologne surveiller les préparatifs dont l'annonce dans lés journaux a mis la rage désespérée au cœur ele Folissier, et puis ces aéroplanes .sont des choses trop nouvelles et en même temps trop compliquées pour moi, la science a marché si vite. Mmo Frémault parla avec elouceur: — Mais, mon ami, pourquoi n'y enverrions-nous pas une personne, consciencieuse, au courant de la question du plus lourd que l'air, jeune en un mot, capable de voir, de se rendre compte, et de nous apporter ensuite des renseignements détaillés'sur les expériences? — Et surtout ele les entraver! jeta vivement le vieillard. — Mission bien délicate, observa de.V.!-Ieray, qui demande un homme de tact. — N'êtes-vous pas tout cela? s'écria Mme Frémault... De Villeray ne répondit pas, désarçonné qu'il était par l'invite imprévue de'Mme Frémault. C'est que cet appel direct, sans détours, à leur rendre l'immense service d'aller à Cologne, le plongeait dans un embarras pénible.(A continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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