Le nouveau précurseur: journal du soir

1376 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 14 August. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dz02z13m7h/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Vendredi 14 Août CIMQ CENTIME» 8GM année - - 1\° »S6 Le Nouveau Précurseur AJBoasnsrEnvŒnsrTS r ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, - 15.00 fr.; • 8.00 fr.; - 4.50 fr. HOLLANDE, » SS.OO fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 82.00 fr.; ■ 16.00 fr.; » S.00 fr. UNION POSTALE, » 48.00 fr.; » 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus fbnneL ON S*ABONN]S i, Amen au bureau da joonul et dana tou» tas bureaux de* pestai «n Beiciqu*. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOIES { { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AlSTIsTOIsTGES : Oumnaiees, la petite ligne, fr. O .SO I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 • 1 à 4 lignes . - 1.00 Faits divers, la ligne . . • 2 50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers . . . . 3'oo Lu annonces de (étranger et de la Belgique sont reçues aussi pur l'Agence Bavas, S, place de» Martyrt, à BruaeUct, 8, Place de la Bourse, à Parie et nu High Solborn, * Londres. ' ' La journée d'angoisse C'est aujourd'hui la journée d'angoisse car à chaque instant on s'attend à recevoir l'avis que les troupes allemandes et françaises sont aux prises au sud de Liège, dans les Ardennes. L'Etat-major général de l'armée, qui fait ses communications à la presse au ministère de la guerre, déclare que la situation reste bonne pour nous. Il ne signale aucune rencontre importante ni dans les Ardennes, ni sur le front ou les ailes de l'armée belge sur la ligne qu'elle occupe à l'ouest de la Meuse. LES FORTS DE LIEGE Le fort de Barchon UN JOURNAL DE CE MATIN ANNONÇAIT N'AVAIT A MIDI, AUCUNE NOUVELLE SEM« LA PRISE DU FORT DE BARCHON QUI SE 8LABLE. SERAIT RENDU AUX ALLEMANDS LUNDI DU RESTE, SI BARCHON AVAIT CEDE, UES OU MARDI MATIN. AGENCES ALLEMANDES SE SERAIENT E\]< C'EST FAUX. PRESSEES DE L'APPRENDRE AU MONDE EN. L'ETAT-MAJOR GENERAL DE L'ARMEE TIER ET ELLES N'EN ONT RIEN DIT. Le fort de Loncin LE FORT DE LONCIN, QUI SE TROUVE SUR L'INFANTERIE ALLEMANDE A TENTE DE LA RIVE GAUCHE DE LA MEUSE, A L'OUEST LE PRENDRE D'ASSAUT; ELLE A ETE RE- OE LIEGE, A ETE FORTEMENT CANONNE POUSSEE. APRES DEUX HEURES DE VAINS MERCREDI, PENDANT 2 HEURES. EFFORTS, LES ALLEMANDS ONT ABAN- MAIS IL N'A PAS ETE ATTEINT. DONNE LA PARTIE. Le fort de Pontisse LE FORT DE PONTISSE SE TROUVE SUR MAASTRICHT, LES COUPS DE CANON REPELA RIVE GAUCHE DE LA MEUSE, PLUS EN TES DE CE FORT. ET CE MATIN LA CANON-AVAL DE LIEGE. C'EST CELUI QUI, IL Y NADE ETAIT TRES VIVE. A HUIT JOURS, A EMPECHE LE PASSAGE CEPENDANT, ON A ANNONCE CE MATIN, DE LA MEUSE ENTRE LIXHE ET VISE. EN ALLEMAGNE,QUE CE FORT A ETE PRIS. DEPUIS DEUX JOURS, ON ENTEND A NOUS NE LE CROYONS PAS. ENCORE DES ALLEMANDS L& bourgmestre d'Aix-la-Chapelle vient de faire placarder une affiche avertissant ses administrés que bientôt de très grandes masses de troupes allaient passer par la ville. L'Allemagne sent toute l'importance pour elle de la partie qui va se jouer et se prépare à amener des renforts en Belgique. Le généra! von Emmieh Le bruit court, et nous sommes dans l'impossibilité absolue de le contrôler, que le général von Emmich, commandant l'armée allemande à Liège, s'est suicidé . Trois aéroplanes allemands détruits par nos artilleurs Jeudi matin, vers 11 heures, une colonne de nos -soldats avec artillerie, suivait une route pi"ès de Diest. Trois aéroplanes allemands vinrent planer au-dessus de Inotre troupe. L'infanterie tira dessus sans résultat.Alors canons et mitraillesues ouvrirent le feu. Au bout de quelques minutes un des «Tatibe» atteint par un schrapnell tangm brusqaement et dans une descente qui était presque une chute s abattit sur le sol. Pies* qu'au même instant, les deux autres tombèrent. Des trois aviateurs deux sont morts. L'autre, blessé, a '*té fait prisonnier. Tel est le récit que' nous a fait un soldat témoin de cet exploit de* nos artilleurs. ENGAGEMENT A GEET-BETZ Un nouvel engagement a eu lieu jeudi, vers 5 h. 1/2, à Geet-Betz, près de Léau Une colonne de 400 Allemands s'est avancée mais l'alarme fut donnée par les sentinel les. Les troupes belges arrivèrent aussi e' le combat s'engagea. Les Allemands priren la fuite, laissant sur le terrain plusieurs morts. La circulation des trains serait rétablii jusqu'à Waremme. Des uhlans à Jodoignc Douze uhlans sont arrivés hier à la gar de Jodoigne. Ils ont mis pied à terre et, re volver au poing, ont imposé silence aii che de gare. Ils se sont emparés des cahiers d passage des cnemins de fer (en caractère abrégés) et ont coupé les fils du télégraphe ! Après s'être fait donner à boire, les douz uhlans ont fui sans ôtre aperçus. Saisie d'armes Au hangar 7 on a saisi et mis à la disposition de l'autorité militaire deux caisses contenant des cartouches pour revolver et pour armes de guerre arrivées à l'adresse d'un Allemand très connu, qui a quitté la ville. L'espionnage La police a arrêté un individu de nationalité française qui se cachait à Anvers sous un faux nom et qui se livrait à l'espionnage.Pour vêtir nos soldats Deux ateliers de couture pour la confec tion de chemises, de linge de corps et du chaussettes destinés à nos braves soldats vont s'ouvrir. La population d'Anvers voudra soutenir cette œuvre par l'envoi de linge, de flanelle, de laine, etc. Ces dons seront reçus avec reconnaissance dans les deux ouvroirs sis: 1. à, l'Institut supérieur pour demoiselles, longue rue de l'Hôpital, 29; 2. à l'école de couture, jardin d'enfants, n. 8, rue de l'Empereur, 71. Les membres du personnel enseignant de la Ville se sont mis avec empressement à la disposition de l'œuvre. Un Allemand se suicide Un Allemand, demeurant rue de l'Escaut, qui avait reçu l'ordre de quitter la ville sur-le-champ, n'a pu se résoudre à retourner en Allemagne. Il s'est suicidé. Le paiement des bons de réquisition Le ministre des Finances nous passe l'avis que voici: En principe les bons n. 32 (pour chevaux ou véhicules de toute espèce) doivent être revêtus de la signature du président ou d'un membre de la commission de remonte et porter l'empreinte du sceau du corps. A la demande du département de la guerre, le paiement des bons de réquisition n.32, délivrés au profit de personnes domiciliées dans les parties du pays occupées par l'ennemi pourra avoir lieu par les soins des agents du trésor des localités non envahies, si ces bons sont revêtus de la signature et du sceau ou tout au moins de l'un des deux. Les bons ne réunissant pas les conditions ci-dessus devront être certifiés véritables }ar l'administration communale. Le sceau s»ra apposé à côté de la signature. Des reçus n. 11 ou llbis ont été remis à dei prestataires à, défaut de bons n. 32. Les reçcs de l'espèce pourront être visés dès l'instant où ils réunissent les conditions menionnées ci-dessus. Poir les bons n. 32 dont ils tiennent lieu les re<us n. 11 ou llbis ne remplissant pas ces conditions devront être certifiés véritables, so't par les autorités de la gendarmerie, soit par l'administration communale (voir plu-, haut troisième alinéa). Il en sera référé au département de la guerre quant aux reçus n. 11 ou 11 bis, dont la liquidation ne poirrait avoir lieu dans les conditions indiquées ou pour lesquelles il y aurait désaccord quant au prix entre les prestataires et les autorités requérantes, à moins que les premuVs ne déclarent par écrit accepter la 'Somrrjs fixée par les autorités dont il s'agit. La signature les prestations serait dans ce cas légalisée par l'administration communale. Les prescriptions du deuxième alinéa sont aussi applicables aux reçus n. 11 et 11 bis. Quant a t)US autres reçus les titulaires auront à s'adosser pour en obtenir le paiement à 1 administration communale de leur domicile. Aux négociaits en grains MM. Louis Stuyck, président, et Fon-teyne, secrétaire du coiûté de réassurance des froments, nous remuent le communiqué suivant: L arrêté royal du 7 ao-t 1914 et l'arrêté ministériel du 10 du mêmLmois nous char-ge.it de vérifier la réal^L contrats d'achats de froments américains et d'autoriser 1 assurance contre les isques de guerre de ces marchandises auxtaux réduit de 1/4 % de la valeur mentiomée, à la condition que les acheteurs mitent ces froments à la disposition du ;ouvernement belge. Notre comité vient d'obtenir -^ue ces facilités, primitivement consentiez pour les froments déposés dans les port; d'embarquement, soient étendues aux -argaisons flottantes, c'est-à-dire en cours le transport. Nous avons également désigié à l'autorité supérieure un grand nombrv de firmes étrangères de la place avec pière de les .admettre à la faveur de l'assimnce et nous sommes heureux de vous annoncer que notre demande sur ce point a également été accueillie. Notre comité a installé ses bureaux ca-; nal St-Pierre, 16, en Cette ville. Le public y sera admis de 10 à 12 et de 15 à 17 heures. ' Les pièces justificatives à fournir sont les suivantes: contrats d'achats et factures ; originales; contrats ou arrêtés de ^ntes; éventuellement 'déclaration énonçant eue le froment n'a pas été revendu et, lorsqu'il a été revendu, la destination de la manhan-j dise. Il va de sej que le comité se réterve le droit,1 conformément à ses pouvoir' et dans le luit de prévenir les abus, de se fiire produire toute autre justification qu'il ju-3 gérait utile. La valeur aisurée sera celle figurant à la f police originale. Les dollars seront comptés s à 5.25 franc/. 3 Nous inviorjs instamment les intéressé?, en vue de Uur éviter des Gourses inutiles, ï 3 se présent r en personne ou à chaiger leurs foiyés de pouvoirs ou porteurs dt procuration de les remplacer. Les Autrichiens Encore une fois, le ministre de la Guerre prie la presse de rappeler à la population civile que la Belgique n'est pas en guerre avec l'Autriehe-Hongrie. Nous avons dit pourquoi nous ne sommes pas de l'avis du gouvernement belge et les faits nous ont donné raison. L'Autriche-Hongrie n'était pas non plus en guerre avec la France ni avec l'Angleterre, et cependant, ses corps d'armées marchaient à la rescousse des Allemands vers l'Alsace-Lorraine. L'Angleterre et la France ont été obligée? de déclarer elles-mêmes la guerre à l'Autriche pour éviter ce double jeu. La Belgique, état neutre, ne peut suivre cet exemple, et ne peut- substituer l'état légal à l'état latent de guerre. La Gazette de Hollande affirmait hier que des régiments autrichiens * ont renforcé l'armée allemande d'invasion de notre pays, notamment celle qui envahit la région au nord de Liège. Pour les femmes et parents des soldats Aujourd'hui, la rémunération est payée pour la deuxième fois aux épouses et aux parents de tous les miliciens qui se trouvent sous les armes. Les ayants-droit peuvent se présenter durant toute la semaine. Demain le bureau restera ouvert jusqu'à 8 heures. Les ouvriers réquisitionnés Les terrassiers qui ont travaillé pour le compte de l'autorité militaire (génie), dans la semaine du 1er au 8 août dernier, peuvent se présenter également demain entre 9 et 4 heures à la salle de milice (1er étage) de l'hôtel de ville. Des fantassins français à Anvers Hier, un groupe de 25 soldats français de l'infanterie sont arrivés à Anvers et se sont rendus ensuite à Beveren, où ils ont été ca-sernés. Quelques-uns d'entre eux ont fait, hier soir, une promenade à Anvers et ont ; été l'objet de manifestations de sympathie. Commission des navires et marchandises saisis Il est porté à la connaissance des intéressés que le bureau de la commission des navires et marchandises saisis, situé canal des Brasseurs, n. 26, est ouvert au public tous les jours ouvrables, dé 9 à 10 heures du matin et de 5 à 7 heures de l'après-midi. Des félicitations Le Bourgmestre vient de recevoir le télégramme suivant: Le descendant du général gouverneur d'Anvers adresse aux descendants des officiers et soldats de la garde civique de 1814 son salut fraternel et ses vœux les plus confiants de succès contre l'ennemi commun. (signé) Carnot. Commandant 290e infanterie française à Châteauroux. Le bourgmestre a èz soyé immédiatement la réponse suivante: Je communique à la population votre aimable et cordial télégramme constatant, si à propos, le centenaire du siège d'Anvers en 1814 et invoquant le souvenir du glorieux général Carnot, gouverneur de la Place, dont le nom est demeuré si vénéré parmi nous. Les descendants des héros de cette époque s'appliqueront de toutes leurs forces à se rendre dignes de leurs alliés. Vive la 'Belgique! Vive ses alliés! Le bourgmestre, J. De Vos. Le grand Carnot, qui était gouverneur d'Anvers en 1814, reçut, pendant le siège de la ville, une députation des habitants du quartier vers Borgerhout, profondément émus par la nouvelle que, pour les besoins de la défense, leurs maisons devaient être incendiées. Carnot leur dit: «Jurez-moi que si, pour la nécessité de la défense, vous devez sacrifier vos biens et vos habitations, vous y consentirez et serez fidèles à votre serment. Moi, je vous jure que je ne sacrifierai aucune habitation si je n'y suis pas forcé par des nécessités de salut public.» Carnot fut fidèle à son serment et, à la fin du siège, aucune maison de ce quartier n'avait été sacrifiée. Aussi les habitants de cette agglomération importante vouèrent-ils à Carnot des sentiments de la plus profonde reconnaissance, dont témoignent le monument élevé à Borgerhout à la mémoire du général Carnot, et son nom donné à une des principales artères d'Anvers. Sur la ligne Anvers-Bruxelles Cette nuit la garde civique de Malines surveillait le viaduc du chemin de fer Malines-An-vers piès du cimetière communal. Vers l heures, le garde Degreef vit 2 hommes venir à lui. L'un portait un volumineux paquet. Le gard* cria: Qui vive? Mais au moment même un coup de feu retept.it et le gqrde eut son shako troué. Au bruit de la détonation çes camarades accoururent mais on ne vit plus personne. C'est ui\e balle qui a troué le shako, Réquisition de jumelles Les personnes qui ont écrit à M. le lieutenant général, gouverneur de la position fortifiée pour remettre des paires de jumelles à sa disposition, sont priées de venir les déposer le 15 courant, rempart Kipdorp, 22, aux heures suivantes: fi 15 heures les personnes dont le nom de famille commence par la lettre de A à E inclus; à 16 heures, celles dont le nom de famille commence par la lettre de F à N inclus; à 17 heures, les autres. DANS LE PAYS Les Anglais à Ostende La malle anglaise « Empress », qui fait régulièrement le service entre Calais et Douvres, vient d'entrer dans notre port ayant a bord de nombreux officiers, quarante-deux aviateurs, , plusieurs aéroplanes et tout le matériel nécessaire pour établir à l'est du port une station d'aviation. A son arrivée dans le port, le public a poussé des hourrahs frénétiques. Le ministre de Belgique expulsé du Luxembourg Le pomte Fritz van den Steen de Jehay, ministre de Belgique à Luxembourg, a été invité par les autorités allemandes à quitter la ville. Cet ordre lui a été notifié le 8 août, en même temps qu'on mettait un wagon à sa disposition pour lui permettre de quitter le territoire.A l'heure qu'il est, notre compatriote n'est pas encore arrivé .à Bruxelles. On l'a fait voyager par Goblence et Cologne, d'où il a dû gagner la frontière néerlandaise. M. le comte van den Steen de Jehay est attendu incessamment dans la capitale. Un attentat Nous avons reproduit hier un renseignement de l'«Etoile Belge» concernant un attentat commis contre le Roi. La note de notre confrère bruxellois avait toutes les apparences d'un communiqué officieux.Cependant le fait est dénié dans l'entourage du Roi et démenti officiellement. Quoiqu'il en soit on continue à rechercher l'automobile rouge portant le faux numéro 3721. Les abonnements au chemin de fer résiliables En exécution d'une décision de l'autorité supérieure, les stations sont autorisées à résilier d'office, au prorata du nombre de jours d'utilisation, les abonnements ordinaires (à longue durée et de 15 jours) dont étaient munis les militaires et les gardes civiques appelés sous les armes. La période de non utilisation sera comptée à partir du jour du rappel sous les armes. Les abonnements ordinaires à longue durée (3 mois et plus) contractés par des particuliers non militaires, mais qui par suite des événements spnt dans l'impossibilité d'en faire usage, peuvent également être résiliés d'office, au prorata du nombre de jours d'utilisation, la période de non utilisation comptée, pour cette catégorie d'abonnés, à partir du four où la carte a été restituée à l'administration.Cette date sera constatée par l'apposition du timbre à date de la station. Traîtrise et félonie Le «Soir» auquel nous laissons toute la responsabilité de ses accusations, publie sous ce titre l'articulet que voici: «Le comité constitué au département de la justice en vue de recueillir les preuves des atteintes au Droit des gens dont les Prussiens se rendent coupables en Belgique possède déjà un énorme dossier. Chaque jour, des faits nouveaux viennent établir l'incroyable mépris des Allemands pour les règles les plus strictes du Droit, de la Convention de Genève, de la Conférence de La Haye. La plupart des officiers supérieurs qui figuraient dans les rangs des 7e et 10e corps allemands sont des officiers ayant séjourné en Belgique, y étant venus récemment en mission ou en ambassade. Ainsi, le général von Emmich, commandant : l'armée d'invasion, est celui qui, l'an dernier, i vint à Liège même, saluer le roi Albert au nom du Kaiser lors de la joyeuse entrée dans la j cité des princes-évêques. Il parada là dans un banquet officiel, à côté de nos ministres, prodiguant les amabilités de l'Allemagne pour la Belgique. Mais il y a mieux. Il n'y a pas trois semaines, un officier prussien était reçu ici dans les milieux officiels, dans toute la haute société: c'étét le major d'état-major de Klu-ber, attaché militaire d'Allemagne à Bruxelles. Or, l'officier qui, vendredi dernier, arrivait dans Liège en parlementaire pour réclamer de M. Delvaux, gouverneur de la province, la reddition de la ville et des forts n'était autre que le major de Kîuber, qui, quittant Bruxelles, avait été prendre rang dans l'armée d'envahissement de la Belgique! C'était déjà une chose inouïe et sans précédent dans l'histoire des guerres et de la di-i plomatie. Il y eut plus fort encore! i Mis en présence de M. Delvaux, le major de Kliiber exposa les prétentions allemandes. Le gouverneur pria le parlementaire de l'at-! tendre quelques minutes. | M. Delvaux à peine sorti, le major appela ! le domestique qui l'avait introduit. i — Voici un louis pour vous, „ dit-il; allez me chercher vite tous les journaux qui ont paru, Le brave garçon ne fit qu'un bond, alla prévenir le gouverneur et revint, naturellement, sans journaux. M. Delvaux apporta bientôt la réponse négative de la ville de Liège; quant aux forts, la réponse était de la compétence du général i Léman. Et, tandis qu'on allait remettre au j parlementaire le bandeau de rigueur pour ] I le reconduire parmi les Prussiens. M. Delvaux tendit à l'ex-attaché militaire à Bruxelles une enveloppe contenant 'e louis donné au domestique.— Voici, monsieur, dit-il, mon valet m'a prié de vous remettre ceci avant que vous partiez!...»Le départ des troupes de Malines Les volontaires et les miliciens rappelés pour la mobilisation ont quitté Malines hier soir au nombre de dix mille, ils étaient d'un entrain merveilleux, la population dont ils étalent les chérubins, se trouvait sur les trottoirs les saluant de la main et leur criant i «Courage, bon retour» tandis qu'ils clian-! taient à l'unisson, «Vive Malines, vive les Ma-! linois», pour témoigner leur reconnaissance j pour les bons soins donnés par les riches bour-. geois et les pauvres ménagères. 1 En une heure et quart cette masse de mi-; litaires était expédiée pour leur destination i sans aucun incident et, mainte femme, ma\n|e i jeune fille s'essuyaient la joue fcUV laquelle { coulait des larmeo de tendresse chez l'une, , d'amour chez l'autre. On les a vu rôder sur les boulevards, ces jeunes troupiers une co-cari> malinoise au bras, ils ne paraissaient pas si farouches qu'un uhlan allemand! les guerres L'ANGLETERRE ET LA FRANCE DECLARENT LA GUERRE A L'AUTRICHE Le gouvernement français a fait hier au gouvernement austro-hongrois la déclaration suivante:«Après avoir déclaré la guerre à la Serbie et pris amsi la première initiative des hostilités en Europe, le gouvernement austro-hongrois s'est mis sans aucune provocation du gouvernement de la République française en état de guerre avec la France: 1. après que l'Allemagne eût succesivement déclaré la guerre a la Russie et à la France, l'Autriehe-Hongrie est intervenue dans ce conflit en déclarant la guerre à la Russie qui combattait déià aux côtés de la France. 2. D'après de nombreuses informations dignes de foi, l'AutricheHongrie a envoyé des troupes sur la frontière allemande dans des conditions qui constituent une menace directe à l'égard de la France. En présence de cet ensemble de faits, le gouvernement français se voit obligé de déclarer au gouvernement austro-hongrois qu'il va prendre toutes les mesures qui lui permettront de répondre à ces actes et à ces . menaces. » L'ambassadeur de France n'étant plus Vienne et l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie ayant quitté Paris, cette déclaration a été remise liiér 12 août par Sir Edw. Urey à l'am! bassadeur d'Autriche-Hongrie à Londres. En le lui remettant, Sir Edward Grey lui a dit que la Grande-Bretagne s'y associait, et qu'en conséquence l'état de guerre entre l'Angleterre et l'Autriehe-Hongrie existerait à partir de minuit. Toutes ces mesures ont été prises dans le plus parfait accord entre la France et l'An-g'eterre.DANS LES VOSGES Depuis cinq jours des combats sont engagés dans les Vosges, dont les Français occupent les crêtes. Les Allemands les attaquent chaque jour et ont fait venir des renforts pour emporter ces positions. Mais ils sont régulièrement repoussés et subissent de fortes pertes. LES GUERRES DANS LES MERS Un avion français, faisant une reconnaissance en Lorraine, a été poursuivi par deux forts avions allemands, montés par trois personnes munies d'armes à répétition. L'aviateur français put échapper à la poursuite en rentrant dans les lignes françaises sans blessures.Un î-vion allemand portant le drapeau français, a survolé hier, Vesoul et Lure et lança trois bombes sur la gare de Vesoul et deux sur la gare de Lure. Les dégâts sont insignifiants.La fusillade des troupes françaises a déterminé la fuite de l'avion. LES ALLEMANDS CONTRE LES RUSSES D'après plusieurs journaux de St-Péters-bourg l'Allemagne a constitué 25 divisions de réserve, chacune de 20,000 hommes et six batteries d'artillerie, avec 31 réserves de cavalerie. Ces divisions seront commandées par des officiers appartenant à l'armée de campagne. Ces troupes, constituées en partie de la réserve des corps d'armée, formeront la partie essentielle des troupes allemandes qui aborderont le front russe. Au lieu de se livrer, comme «l'habitude, au service de garnison dans les villes fortifiées, elles serviront comme troupes de campagne. UNE DEMONSTRATION ALLEMANDE Des troupes allemandes ont occupé Sieradz et Konetzpol, en Pologne (gouvernement de Kali'ch). Elles se sont fortifées et ont amené des canons dans le but de couvrir leur retraite éventuelle, au cas où leur mouvement offensif serait refoulé. SUCCES AUTRICHIENS On signale divers petits engagements à ln frontière austro-russe. Dans le gouvernement de Kielce, les Autrichiens ont occupé sans opposition quelques villages. EN HAUTE MER SUR LES COTES DU PACIFIQUE Le croiseur allemand «Leipzig» qui recherche dans le Pacifique trois canonnières nu-glaises a du entrer à San Francisco. Il a demandé du charbon en quantité suffisante pour se rendre à l'île de Samoa, colonie allemande. Les lois de la guerre maritime autorise pareil ravitaillement. LE «GOEBEN» ET LE «BRESLAU» Les deux navires allemands qui bombardèrent la côte algérienne durent, on le sait, pour éviter des bâtiments anglais, se réfugier dans le port de Messine. Mais, en raison de la neutralité italienne, ils devaient quitter le port dans les vingt-quatre heures ou être désarmés Ils préférèrent quitter le port et s'exposer à une nouvelle poursuite de la marine anglaise. A la faveur de la nuit, ils parvinrent à s'échapper et allèrent jusqu'aux Dardanelles.Au grand étonnement de tous, ces deux croiseurs arborèrent les couleurs ottomanes et reçurent un équipage prétendflment turc. La Turquie prétend les avoir achetés à l'Allemagne.Les_ journaux parisiens font observer que les intérêts de la Triple-Entente ne lui permettent pas de tolérer ce tour de paase-pase, contraire au Droit International, et qui bouleverserait l'équilibre dans la Méditerranée orientale au détriment de la Grèce, et l'équilibre dans la mer Noire au détriment de la Russie. LA MAITRISE DE LA MER Un communiqué de l'amirauté déclare que nv^Tin étra!'«els taisant le commerce wiwlK 8 tl01VW1' continuer à mettre en ioute leurs vaisseaux et expédier leurs cargaisons a bord des vaisseaux neutres ou anglais, les navires britanniques traversant 1 .Uhmtique avec une sécurité presque égale a celle du temps de paix. _ Le contrôle de la Grando-Iiretagne sur les Woies commerciales maritimes s'étend chaque jour. L amirauté s'efforce de faciliter le commerce sur tftus les points du globe, notam-j rriGiV entre l'Angleterre, la République Arfivu-{ Une, le Brésil, 'e Chili et l'Uruguay.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods