Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 05 June. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/br8mc8s88z/
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Vendredi î> Juin 1914 CI.\y CEi\TIMEfe SO108 année ]\« 1ÎÎG Le Nouveau Précurseur ABOITISTEMENTS t ANVERS, un an 12.00 fr.; six mois G.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, * 15.00 fr.; - 8.00 fr.: „ 4.50 fr HOLLANDE, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des fiostes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { ^Œation: *«-* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AnxnsroosroE 3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 I Faits divers, la ligne. . - 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sont reçues aussi par VAgence Havas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, S, Place d» la Bourse, à Paris, et HO, Kigh Holborn, à Londres. il fâju. Dehors FRANCE Le bureau de la Chambre Hier, M. Deschanel a été élu président défi nitif de la Chambre par 411 voix sur 435 vc tants. Sont élus vice-présidents définitifs de 1 Chambre: MM. Clémentel, radical, 375 voix;Mé nestier, radical-unifié, 333 voix; Godard, radi ca'.-unifié, 310 voix; Augagneur, républicain 60cialiste, 267 voix. Les démarches de M. Viviani Hier, M. Viviani a conféré avec MM. Briand Caillaux, Peytral et Doumergue. Le soir, à 8 heures, M. Viviani s'est rendi à l'Elysée. Il a fait part de ses pourparler au président de la République, et lui a an noncé qu'ayant eneore diverses démarches < faire, il ne serait pas en demeure de lu faire connaître une réponse définitive avan demain midi. Avant la visite de M. Viviani le président de la République avait reçu M Léon Bourgeois, avec lequel il s'était très Ion guement entretenu. M. Léon Bourgeois De bonne source on assure que M. Viviani î réservé sa réponse jusqu'à vendredi midi, noi parce qu'il s'est heurté à de graves difficul tés, mais parce qu'il tient beaucoup à s'as surer la collaboration de M. Léon Bourgeois Or, celui-ci hésite en raison de son état d< santé. Les instances de MM. Poincaré et Vivia ni n'ont encore pu le décider et il a remis sï réponse à vendredi matin. M. Viviani, de soi ] côté, a décidé d'attendre cette décision poui rendre officielle son acceptation de former 1< ] cabinet. L'impôt sur le revenu Dans son rapport sur le budget de 1914, M Aimond demande au Sénat de disjoindre de la loi de finances les articles 7 à 28, c'est-à dire le projet d'impôt sur le revenu incorpord par la Chambre et de les renvoyer à la commission de l'impôt sur le revenu. Comme suite à ce désir, cette dernière commission, réunie hier sous la présidence de M, BPoirrier, a adopté l'ordre du jour suivant: «La commission se déclare prête à.examiner dans le plus bref délai les articles- 7 à 28 de la loi de finances, si l'examen lui en est demandé par le Sénat. Elle charge son président de se concerter à ce sujet avec le président de la commission des finances.» Un nouveau groupe Un certain nombre de députés qui appartenaient dans l'ancienne Chambre au groupe de l'union républicaine et au groupe des répu blicains progressistes se sont réunis et ont dé .cidé de fonder ensemble un groupe dont les membres seront recrutés exclusivement parm Iles adhérents de la fédération républicaine. Ils ont adopté le titre de groupe de la «fé Aération républicaine». Le bureau a été ainsi constitué: membres di comité directeur: MM. Paul Beauregard, Gourd Bonnevay; secrétaire, M. Louis Marin; ques teur, M. Duclaux-Montei1. Les réactionnaires Le groupe de l'action libérale s'est recon I stitué et a élu son bureau qui est ainsi compo — M. Jacques Piou, président; M. Plichon, vi ce-président; M. de l'Estourbeillon, questeur, 1 La groupe a décidé d'adjoindre à son bu reau une commission exécutive composée d( MM. Joseph Denais, Driant, de Gailhard-Ban cel, Ernest Lamby, Jean Lerolle. ALLEMAGNE i Les anarchistes Le Congrès des anarchistes allemands s'es réuni, selon la tradition, le jour de la Pente côte. Il a siég.é cette année à Hanovre^ La po lice de cette ville opéra, quelques jours aupa ravant, plusieurs arrestations qui empêchèren [ 1 quelques-uns des leaders du parti d'assisté aux débats. La discussion fut dirigée par MM. Rodolph ___ Œstreich, de Berlin, et Oscar Kohi, de Dresde | L'Allemagne du sud n'était pas représenté lo dans cette assemblée où siégeaient des délé __ gués saxons et des délégués des association ] anarchistes de Berlin et des unions de Ha m r» bourg, de Brème, de Hanovre, de Cologne, d Dusseldorf et de Westphalie. Les comptes rendus du Congrès ne donnen pas le chiffre des diverses associations et de réserves de leur caisse. Ces chiffres sont ap ' paremment trop petits pour être commun; qués au public sans désavantage. ,lK Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 30 i ) Les orateurs s'étendirent longuement sur la * question de la propagande et de la tactique du parti. On ne prit aucune décision au sujet de l'attitude à observer à l'égard de la Fédération des syndicats allemands qui est depuis quelque temps en coquetterie avec le parti L anarchiste. Finalement on s'entendit pour donner aux divers groupements qui avaient envoyé des délégués au Congrès, le nom de Fédération 'des anarchistes communistes d'Allemagne et pour décider une active propagande antireligieuse. A la suite de la séance publique il y eut 1 une réunion secrète où l'on tenta d'arranger les nombreuses querelles intestines qui divisent, en Allemagne, le parti anarchist.e BULGARIE Contre les Grecs Mercredi a eu lieu -à Varna un meeting au i cours duquel les orateurs ont protesté contre s l'attitude des autorités dans les nouveaux territoires grecs. A l'issue du meeting, les as-i sistants se sont livrés à des manifestations i antihélléniques. t La foule, que la police n'est pas parvenue à maintenir, s'est emparée de deux églises grecques tjui avaient été construites par souscription aux frais de la population de Varna, au temps où cette ville relevait du patriarcat grec. Les manifestants déclarent qu'ils ont voulu, par ce geste, exprimer leur désir de voir leurs t églises faire retour à leur patrie. , Aucun acte de violence n'a été commis, grâce aux mesures prises par les autorités. Des excuses Le gouvernement bulgare a prescrit à son t chargé d'affaires à Athènes d'exprimer ses re-i gTets au gouvernement grec pour les incidents de mercredi. Nouveaux incidents grecophobes Un télégramme -de Dedeagatoli dit que hier est arrivé le vapeur grec «La Floride» battant pavillon américain et ayant à bord 300 réfugiés musulmans et plusieurs prisonniers bulgares du district de Demir Hissar déportés sous escorte à Mytilène. La nouvelle de la présence de ces derniers sur le navire a provoqué une vive excitation parmi la population. Les magasins furent fermés immédiatement et un meeting de protestation fut convoqué dans lequel la population a réclamé la mise en liberté des prisonniers bulgares ou l'expulsion de tous les Grecs de Dedeagatch. Une grande effervescence règne en ville. SERBIE La crise ministérielle Jeudi après-midi, le roi a. reçu en audience les chefs des partis jeune radical, progressiste et nationaliste. Les consultations au sujet de la crise se poursuivront vendredi au palais. ; On envisage comme vraisemblable une solution qui aboutirait à la reconstitution du cabinet Pachitch. Les catholiques romains Dans une interview, M. Pachitch, le chef du cabinet démissionnaire et probablement le président du conseil des ministres de demain, a parlé du concordat entre la Serbie et le Saint-Siège. Il a déclaré que le cabinet de Belgrade voulait s'entendre directement avec le Vatican, sans l'intermédiaire de Vienne ou d'une autre puissance. Du reste, que le concordat se fasse- ou ne se fasse pas, la Serbie est fermement décidée à -créer un certain nombre d'évêchés catholiques romains dans le pays. Les chemins do fer orientaux Depuis quelques jours on prévoyait la solution définitive de la question des chemins de fer orientaux. Les pourparlers qui étaient engagés entre l le directeur Miller et le délégué du gouvernement serbe ont abouti. [ On s'est mis d'accord sur toutes les ques-" tions pendantes et le rachat par la Serbie a , été décidé. Le prix est fixé à 40 millions. Après de longues discussions, cette question si importante pour l'avenir économique a de la Serbie est donc résolue dans l'intérêt du royaume, et d'après les vues exposées dès le ; début par le gouvernement. serbe. " _ Cependant la «Nouvelle Presse libre», de I Vienne, croit savoir que de petites difficultés de détail subsistent encore. Lorsqu'elles l seront résolues, les négociations définitives entre les deux gouvernements et la société . des chemins de fer orientaux commenceront. Si la Serbie se déclare prête, comme on l'es-père, à remplir certaines conditions posées par l'Autriche-Hongrie, la question pourra être considérée comme réglée. Dans ce cas j les lignes seront rendues à la société qui '—==== elle-même transmettra ses droits au gouvei nement serbe. ALBANIE L'intervention de l'Europe L'Angleterre, l'Allemagne, la Russie, et pre bablement aussi la France, sont d'accord pou envoyer des navires de guerre dans les eau: albanaises. Des troupes seraient débarquée mais elles auraient pour unique mission d protéger le prince de Wied si celui-ci étai en danger. Le roi de Roumanie aurait beaucoup insis té pour l'envoi de ces forces. Le succès des insurgés Les insurgés avancent toujours; ils ont com plètement cerné El Bassam. Les exigences des insurgés Mercredi, les membres de la commission di contrôle européèn ont eu, à Siak, une entre vue avec les insurgés. Ceux-ci ont maintenu leur prétention d'à voir un prince musulman, si le pays ne peu faire retour à la Turquie. L'Italie et l'Autriche On sait ejiie M. Barzilaï, député de Rome est, en Italie, un des spécialistes de la politi que étrangère. La «Gazette de Voss», de Ber lin, lui ayant demandé d'exposer pour le pu blic allemand ses vues sur les rapports de deux pays et les questions étrangères actuel les, M. Barzilaï a envoyé au journal progrès siste un article dont voici les principaux pas sages: «Il est bien que l'opinion publique di l'Allemagne pour laquelle les démocrates ita liens nourrissent aussi de cordiales sympa thies entende, d'une bouche non suspecte, 1; vérité à pouvoir opposer ainsi au jugemen dominant à Vienne. "Je puis affirmer que personne en Italii ne peut raisonnablement penser à la conquê te de l'Albanie, et je suis sûr que, même ei Autriche, persemne ne pense à une si folli entreprise; mais il est certain que, sous 1< voile de la courtoisie diplomatique, une luth a éclaté entre les deux Etats pour la prédomi nance politique et économique, lutte qui peu conduire & une dangereuse conséquence.» Dans la suite de son article, M. Barzilaï af firme de nouveau, comme il l'a déjà fait à h chambre italienne, la nécessité d'une activi protection internationale de l'Albanie. Il traite ensuite la question des Italien: d'Autriche et dit que les Allemands de l'Au triche et de l'Allemagne sauront justemen apprécier l'attitude des Alllemands de Triesti envers les alliés italiens pour un accord dei trois Etats en un système politique commun «Les Italiens, conclut-il, espèrent unir leur: finalités à celles du peuple allemand pour le civilisation commune et l'intérêt commui contre les envahisseurs slaves, qui prives d« toute tradition et de toute civilisation, s'ap puient sur la force brutale du nombre.» MEXIQUE La médiation Un médiateur a déclaré que tandis que la participation des rebelles permettrait probablement de régler la situation intérieure en quelques jours, le refus du général Carranza de répondre par une demande de participation à la note accommodante des médiateurs plongerait la médiation dans une situation critique pouvant aboutir à la cessation des conférences en raison de leur inutilité. Si le refus des rebelles et leur victoire rendent les conférences d'où ils sont absents inefficaces, la médiation s'arrêtera, mais celle-ci aura di moins empêché la guerre entre les Etats-Unis et le Mexique entier, guerre qui eût été" iné' vilable sans la constitution de la médiation si l'on s'en rapporte à la note du général Car ranza. Succès des constitutionnallstes Les constitutionnalistes ont interrompu tou tes les communcations entre Mexico et le lit toral du Pacific. Trois colonnes ont cerrn Guadalajara. Les constitutionnalistes ont prii Columa. Le général Carranza annonce que les cons titutionnalistes ont pris Tampina et Tantoyu co dans l'Etat de Vera-Cruz. Le général Can dido occupe une grande partie de cet Etat j dont il fut nommé gouverneur. L'importation des armes Le général Blanquet, ministre du présiden Huer-ta, annonce que les canonnières ont reçi l'ordre de mettre devant Tampico le blocus el fectif pour empêcher les rebelles de recevoi des munitions. Il s'agirait d'arrêter le vapeu «Antilla», parti de New-York le 2 juin. Le vapeur «Antilla», qui apporte aux consti tutionnalistes 500 tonnes de munitions, es sous pavillon cubain. Les Etats-Unis ont décla - ré, après la prise de Tampico, que tous les ports du Mexique étaient ouverts, ce qui tene; à dire que le blocus n est pas reconnu. On se demande ce qui va se passer au cas où les ca nonnières du général Huerta attaqueront le vapeur «Antilla». D'autre part, d'après le «Berliner Tageblatt». l'amiral américain Badger fait savoir qu'ui: " vapeur japonais, du nom de «Seyomare», esl arrivé à Salina-Cruz avec une cargaison d'ar t mes, mais il n'a pas débarqué. , L'amiral Badger ne dit pas si on l'en a em ; péché par la force. Nouvelles de l'Étranger Le voleur de la KJocondeD 1 Hier, le voleur de la «Joconde,, Perrugia f passé devant le tribunal correctionnel de Florence. t II avoue avoir enlevé le célèbre tableau di Louvre, mais prétend qu'il a agit dans une in tention pure de patriotisme. Italien, il a voulu- rendre à l'Italie une des nombreuses œuvres d'art que 1* France a en levées à sa patrie. Il a été étonné d'apprendre que la «Joconde» ne se trouve pas dans ce cas Bref il plaide le désintéressement. Mais un témoin, M. Gori, à qui Perrugia r fait savoir qu'il détenait le chef-d'œuvre lu donne un démenti en affirmant que celui-ci demandait un demi-million de francs. Le docteur Amaldi, expert psychiatre décla re que le prévenu n'est eju'à moitié responsa ble de ses actes. Le ministère public réclame une condamna-i tion à 3 ans de prison. t Le premier défenseur plaide la thèse du voi patriotique. i L'affaire est remise à aujourd'hui vendredi. i La grève des trams de Marseille i La grève des employés de trams conti-; nue, pour le plus grand désagrément de la population. Les banlieues se trouvent à peu i près isolées* Les ouvriers ont de la peine à Se rendre à leur travail le matin et les grands entrepreneurs des ports, de même que l'adminis- • tration des docks ont dû adoucir la rigueur i des règlements en ce qui concerne les heures de rentrée pour leur permettre de travailler, i A l'intérieur de la ville, un service réduit de trams circule. Il est assuré par les contrô-' leurs et mis sous la protection de la gendar-! meri'e. Il n'y a pas eu le moindre incident, et > les dépôts continuent d'être gardés par des détachements de troupes et de la police. » Aucune conversation nTa encore été enga- • gée, et bien qu'il ait été saisi dans ses derniè-1 r&? séances, le conseil municipal s'est borné ! à exprimer des vœux. Un bon nombre de grévistes sont assez dépités, car les meneurs leur avaient laissé croire que la compagnie s'exposait à la déchéance si. au troisième jour de grève, tous ses services n'étaient pas assurés. Or -voilà cinq jours que cela dure Une suffragette chez le roi Le «Daily Mail» croit savoir qu'une femme qui assistait mercredi soir à la réception di; palais de Buckingham a provoqué des scènes de désordre en essayant de haranguer le roi. Vers onze heures, comme les invités défilaient devant les souverains, une femme, qui S'était évidemment procuré une invitation, se jeta à genoux devant les souverains et d'une voix perçante qui retentit jusqu'à l'extrémité de la salle du trône, s'écria: — Votre Majesté ne fera-t-elle pas mettre fir aux tortures Infligées aux femmes ? Elle fut immédiatement saisie par des fonc tionnaires et on l'emporta hors de la salle. L'impunité des suffragettes Le «Daily Citizen» explique pourquoi, les suf iragettes ne sont pas poursuivies impitova blement. J | Il ne faj}t cependant paâ prendre ses àî'fir mations pour des vérités absolues. Le «Daib Citizen» fait le procès à la société bourgeois! et son article est très tendancieux. Quoiqu'il en soit, voici ce que dit ce journal « Il est à la connaissance générale que le femmes de certains membres du cabinet on été et sont en sympathies avec les suffragettes Ce fait est la seule raison pour la façon plu que miséricordieuse de. traiter des gens qu ont recours à tous les genres de violence pou atteindre leur but; Et l'opposition est auss impliquée que le ministère. C'est uniquemen p parce que les militantes ont des liens d l, famille et d'amitié avec ceux qui sont au pou I voir qu on leur permet de continuer à brave _ t la loi avec une impunité relative. Il y a long t remps que les ouvriers auraient été pendu et écartelés s'ils en avaient fait autant pou atteindre leur but qui est autre chose qu'u; a ; misérable vote et d'un intérêt autrement vital. Et ce qui révolte,c'est de voir les travailleurs, dont l'évangile est autrement important pour la communauté, sacrifiés à une petite clique comme les suffragettes, uniquement parce Que celles-ci. ont des influences. » Dans la presse allemande M. Th. Curti, ancien conseiller national suisse, qui avait été appelé en 1901 à la direction de la «Gazette de Francfort», en remplacement de M. Sonnemann, a pris sa retraite. A l'occasion (le son départ, il a été l'objet d'une manifestation des plus flatteuses de la part de ses collaborateurs. M. Th. Curti continuera sa collaboration au journal qu'il a dirigé pendant treize ans et qu'il a maintenu au rang des organes les plus réputés de la presse euro péenne. NOS ÉCHOS Ils sont partis — Enfin! ils ont disparu. — Qui donc? — Mais les affreux mâts qui, place de la Gare, soutenaient les trois lampes à arc et qui par leur laideur détruisaient toute l'harmonie de cette belle place. Pendant quelque temps, nous serons privés d'un peu de lumière en cet endroit, mais mieux vaut cela que ces horreurs. Pourvu que les autres mâts, ceux qui doivent, à ce qu'on dit, être superbes, magnifiques, grandioses, ne tardent à prendre la place des premiers pour que bientôt on puisse enlever également la cloison, qui n'est pas très jolie non plus,mais qu'il faut subir en attendant que le travail soit achevé. * * 4r Connais-toi. toi même Le «passant», collaborateur politique de la Métropole, veut, à son tour, expliquer la défaite cléricale aux dernières élections en la présentant comme un triomphe. «En 1914-,dit-il,il y a eu l'éternel flottement des grincheux,des malcontents par caractère, des gens que toute nouveauté aigrit, des rêveurs qui placent les théories et même les utopies au-dessus des faits. Ces gens-là, que je ne voudrais pas inutilement énerver, mais que je me permets de ne pas considérer comme une élite, s'en prennent toujours au «gouvernement». Remplacer le mot «gouvernement» par «administration communale» et vous avez le portrait tout craché du «passant», signataire de l'article. Lui et ses pareils ne sont certes pas une élite de la population anversoise. * * * Un banquet libéral Le dimanche 8 novembre, probablement dans la salle de la Madeleine, l'Association des journalistes libéraux offrira un banquet aux nouveaux élus de notre parti: à MM. Van Hoegaerden, Paul-Emile Janson, Ilans-sens, Journez, Peten et Neven. Tous les libéraux qui voudront, à la veille de la rentrée parlementaire, célébrer la victoire du 24 mai, y participeront. Ce sera une excellente préface donnée à la session parlementaire appelée à être fort intéressante. Tous les députés et sénateurs libéraux assisteront certainement à cette fête de famille où notre succès électoral sera joyeusement salué! * * * Une noce de diamant Une noce de diamants! Cet événement bouleverse tout le quartier du Pothoek qui s'apprête à le fêter brillamment. Jugez-en par le programme que le comité des fêtes nous communique:- Lundi matin, à 8 heu-, res, les fêtes seront annoncées à coups de canon; à 9 heures départ du cortège, qui Stf rendra, musique en tête, à l'«Alcazar», où > se fera, à 10 h. 1/2, la réception des jubilai-t res: allocution de M. Henri Vinck, prési-; dent du comité des fêtes; remise du présent ? royal, poème de circonstance par Mlle Marie ? Vinck. Souhait, à dire par M. K. Van Rijn, j du Théâtre royal néerlandais; cantate spé-t cialemeht écrite pour la circonstance par 3 M. Candael, exécutée par un chœur de 300 enfants;le solo sera chanté par M. Génard, L' ténor de l'Opéra flamand. On se rendra ensuite, en cortège, à l'hôtel-de-ville, où, à midi, les jubilaires seront reçus par M. le 1 bourgmestre De Vos qui leur remettra le =—S—«■g»»? S: cadeau de la Ville. A 7 heures du soir, exé- • cution de la cantate sur le kiosque de la ! plaine longeant la rue Pothoek; à 7 h. 1/2 remise aux jubilaires du présent des voisins, à 8 heures, exécution de chansons populaires sous la direction de M. Candael; de 8 à 11 heures, bal public et concert-promenade par plusieurs sociétés de musique: «Grétry», «Kring van Maerlant», «Verdi», «De Koornbloem», etc. Le comité organisateur nous prie de remercier tous ceux qui ont aidé à assurer la bonne réussite des fêtes. Il fait un dernier et pressant appel à toutes les sociétés libérales pour qu'elles se fassent représenter au cortège de propagande qui aura lieu à 9 heures. * * * Un concert de carillon Le mauvais temps a quelque peu contrarié le premier concert de carillon donné hier soir par M. Brees, sur la tour de la Cathédrale; c'est vraiment? dommage, car le programme, — nos lécteurs l'ont eu sous les yeux dans notre numéro d'hier, — était choisi avec goût et le carillonneur de la Ville lui a donné une interprétation que le public, plutôt clairsemé, n'a pas manqué d'apprécier, encore que beaucoup de belles choses se soient perdues à cause de la bourrasque qui emportait au loin les notes per lées chantées par les clochettes. Espérons un temps merveilleux, une nuit plus douce pour le deuxième concert qui est fixé à jeudi, 11 juin, et pendant lequel on aura la bonne aubaine d'entendre le prince des carillonneurs, M. J. Denyn, de Malines. * * « Musique Avec ses soins habituels, la maison Gust. Faes, de notre ville, vient d'éditer un morceau de musique destiné à faire une longue carrière et à appeler l'attention de nos édiles pour le faire chanter dans les écoles communales. Ce morceau, intitulé Op moe-i dersdag, commémore la charmante et émo-j tionnante idée qu'a eue notre échevin des I" Beaux-Arts, M. Frans Van Kuyck (auquel, j du reste, l'œuvrette est dédiée), de faire annuellement fêter ce qu'il a appelé «la journée des mères». Op moedersdag est dû au travail déjà si fécond de deux de nos concitoyens, notre collaborateur Gustave De Graef pour les paroles, et Mme Mathyssens pour la musique.; Le poème est écrit dans la note de fami-t liale simplicité qu'il fallait, avec une légère i pointe de sentimentalité; la musique, très chantante, coule de source et est un pur modèle de chanson vraiment populaire, j Et voilà une jolie petite œuvre de plus à j ajouter à toutes celles que les deux susdits j collaborateurs ont déjà créées. * * * Les autobus au port — Mais au fait, nous disait ce matin un ami, où restent donc ces autobus qui devaient faire le service au port depuis le 1er juin? — Ah voilà; ils devaient rouler, mais ne le font pas encore pour la bonne raison que jusqu'à présent... ils n'existent pas. Au cours de la fabrication des voitures, un désaccord s'est produit entre l'exploitant et le service de la Ville chargé d'examiner les véhicules. Certaines modifications ont dû être apportées à des détails de construction. Actuellement ce désaccord est aplani, tout marche normalement, mais la fabrica- ! tion a subi un grand retard, j — De sorte que... ! — Nous devons attendre encore quelque temps avant que de pouvoir être «transportés en commun» au port. — Pour quand croiyez vous q,ue ce sera? | — Cela pourrait bien être septembre... — C'est bien long... * * * La Femme contemporaine • Le concours de photographie organisé ;'i l'exposition «La Femme Contemporaine» a ; été des plus ruéssis. Plusieurs prix ont été disputés, notamment 200 francs en espèces et 12 médailles j en argent; une plaquette en argent, une i plaquette en bronze et une médaille en ver- • meil. Parmi les lauréats citons: 1er prix, Mmes Cluysenaer, Wambaçh, Mandzins et I Bertrand; 2e prix, Mmes Maycr, Marsily de ! Vinck; 3e prix, Mmes de Vinck et Acrl& ; plaques autochromes: Mme Christian j Scheidt. - LA PLUS FORTE TOf Grand Roman NE! PAR Robert »^II\TVaa.a.K — A propos, dit-il avec un mauvais sou-,ii rire, donnez-moi donc des nouvelles de Mlle sue), 'Yvonne Lambert. J Sans répondre, Alain pressa le pas. L'autre, toujours trottinant, le suivit. „ . — Est-elle remise de ses couches? criait l'implacable bossu. . y[ La mère et la fille se portent-elles bien? Cette fois, Mériadek s'arrêta. ,,,v .Un sentiment d'atroce souffrance lui 'ie êtreignait la poitrine. lait. Ah! il comprenait trop, enfin! Il devinait maintenant la.cause de cette DgH îuite précipitée, les raisons de cet obstiné silence. i„,[ Yvonne, la belle et chaste Yvonne, fille- 18 Bière! î(-. D'un premier mouvement, il aurait voulu ;Yo: empoigner son insulteur, lui broyer le crâ ne contre le pavé. ,j;i!i Mais non; à quoi bon ces violences? ipCi Et soudain, devenu conciliant, presque M timide: — Vous l'avez donc vue? demanda-t-il. Alors, de grâce, donnez-moi son adresse. — Connais pas, ricana le bossu, à qui au-ii' 'un détail de cette affreuse angoisse n'avait échappé. Nous avons de quatre à cinq mille rues a Paris, sans compter les avenues et les Boulevards. Je néglige les impasses. Cherchez donc, mon bel ami. Quant à la rue Lacépède, vous y êtes. Bien du plaisir. Et, tournoyant sur ses talons, l'horrible | avorton s'échappa. 1 Et maintenant atteré, comme anéanti, I Mériadek ne pouvait plus avencer. Yvonne!... son Yvonne!... Etait-ce possible! Hélas! le doute ne pouvait exister! Ses jambes se faisaient lourdes, ses oreilles tintaient, sa tête tournait, le vertige s'emparait de lui. Il n'avançait qu'en titubant. Les passants le regardaient narquois, et les quolibets de pleuvoir. — Ah! ah! le Breton a donc sifflé son petit verre d'eau-de vie! Il revient d'un pardon! Le pauvre Mériadek sentait qu'on le raillait impitoyablement. Il fit un violent effort pour rentrer en possession de soi-même et poursuivit sa route. Maintenant il se trouvait devant une haute bâtisse, construite à moitié chemin dans la montée de la rue Lacépède. Sur la porte des écriteaux et au-dessus de la sonnette une plaque de cuivre: DOCTEUR AMEDEE BRISSAC Il était arrivé. Reprenant un peu de son assurance, l'ancien sous-officier s'engagea dans un étroit couloir et commença de gravir un sinueux escalier. Une voix l'arrêta: — Où allez-vous, le Breton? C'était la concierge, en train de balayer les poudreuses marches de cette échelle. — Le docteur Amedée Brissac, s'il vous plaît- demanda Mériadek. Seulement, il n'est pas vétérinaire. — Que voulez-vous dire avec votre vétérinaire? fit Alain en la regardant de travers. — Dame! on dit que vous autres Bretons vous ne connaissez les médecins que poui vos bestiaux. — Gardez pour vous votre caquet, la mè | re. Il manque d'esprit. I Et l'ancien sergent passa outre, tandi: • que la vieille marmonnait entre les dents. Il grimpa lestement l'escalier. Parvenu au quatrième, il sonna . Une petite bonne, proprement vêtue, coif fée d'un bonnet de linge, vint lui ouvrir 1; porte. A côté d'elle se tenait un mignon garçon net de cinq ans, joli blondin aux cheveu: frisés, ombrageant un visage à la fois es piègle et intelligent. — Le docteur Amédée Brissac? demandi Alain s'adressant à la bonne. Elle le dévisagea curieusement. Sans doute le costume du visiteur lui pro duisait un assez mauvais effet. — Le docteur est en course, répondit-ell après une courte hésitation. — Mais non, mais non, Rosalie! s'écrii le petit garçon. Papa est ici; c'est l'heur de la consultation. — Ah! monsieur Fernand, gronda la bon ne, vous êtes incorrigible! Eh bien! entrez donc, monsieur. Mais déjà le garçonnet s'était élancé dan l'appartement. Sa voix claire et un peu aigrelette se fi entendre: — Papa! papa! c'est un Breton, vien voir! criait-il. Alain Mériadek se trouvait à préser dans une modeste salle à manger, serval également d'antichambre. Un assez pauvre ameublement: une tabl de noyer, des chaises de canne, un de et prétentieux buffets Renaissance que l'o trouve au rabais dans les ventes publique: Cërtes, la clientèle du docteur Brissac d< . vait être peu nombreuse, car aucun malade n'était en visite. — Qui dois-je annoncer? demanda Rosa-: lie, toujours méfiante. : i — '>eu i'nP°rte mon nom. Dites au docteur que c'est un malade re-j connaissant qui lui doit la vie. i Rosalie passa aussitôt dans une pièce ad-: jacente. l Derrière la cloison on put entendre une ! voix bourrue s'écrier avec humeur: . : — Alors cet individu ne veut pas donner . son nom? S'il croit que je me souviens de tous ceux à qui j'ai joué le mauvais tour de sauver la L vie! Je ne le recevrai pas. — Si, papa, laisse-le entrer, insista le petit garçon. Il est très amusant à regarder avec son drôle d'uniforme. La voix de l'homme parut se radoucir. 3 — Tu le veux, Fernand?... Eh bien! faites-le entrer, Rosalie, i La petite bonne revint et, tenant la porte e ouverte: — Entrez donc, monsieur, fit-elle. — Mériadek entra. Aussi peu luxueux que la salle à manger, . le cabinet du docteur Brissac. s Des rideaux et des fauteuils de reps vert, un vieux bureau d'acajou, des rayons de t bois blanc peint en noir, sur lesquels s'éta-geaient des ouvrages techniques et des ins-s truments de chirurgie. Sur la cheminée une pendule Empire, t surmontée d'une tête d'Hippocrate. t Tel était l'ameublement. Près de la fenêtre était assis un homme e enre deux. âges. s II était courtaud, à cheveux grisonnants n surmontant un visage basané, aux trait;! heurtés dans lequel brillaient des yeux noirs, petits, mais perçants. Une antique redingote habillait le corps, un peu trapu. A la boutonnière du vêtement s'éployait le ruban de la Légion d'honneur. Debout, à côté de lui, se tenait le petit garçon, et le père affectueusement lui caressait la tète. — Monsieur Brissac me reconnaît-il? de manda Mériadek s'arrêtant sur le seuil. — Du diable, mon garçon, si je vous ai jamais vu, grogna le peu affable docteur. — Voyons, monsieur, souvenez-vous. Aux ambulances de Bakel. Cette fois, M. Brissac se leva et les mains dans les poches le regarda: — Ah! ah! un de mes braves mathurins! dit-il devenu cordial. — Tout juste. Rappelez-vous 1869... lors de l'expédition contre Mahmadou. Vous avez soigné et guéri un homme qui grelottait la fièvre et avait la dyssenterie. — Le sergent Mériadek! exclama le docteur Amédée Brissac. — Lui-même! fit l'autre en souriant, je savais bien que vous me reconnaîtriez. — Quoi, c'est vous, mon brave! poursuivit le docteur en lui tendant la main. Vous, à Paris, et déguisé en Breton bre-tonnant encore! — C'est le costume de mon pays, répliqua Mériadek impassible. — Bien, bien, je ne vous blâme pas! Dans le satané temps où nous vivons; tous les gars de nos campagnes veulent s'affubler en bourgeois et les filles en demoiselles de la ville! Vous avez raison et je vous approuve. Que faites-vous à Paris? — Je suis venu pour une grave et dou loureuse affaire, répliqua Mériadek. !Sa voix s'était altérée et la rougeur lu éfoit montée au front. Une larme brillait dans ses yeux. Le docteur Brissac le considéra eu silence.— Vous avez perdu quelque parent? demanda-t-il avec intérêt. Mériadek hocha la tête. — Alors, une personne qui vous était chère est morte? — J'aimerais mieux la savoir mortel murmura sourdement Alain. L'autre n'insista pas. —■ Bah! s'écria-t-il, un chagrin d'amour, je le devine. Ca passera,' cela passe toujours.Depuis quand êtes-vous à Paris, mon ami? — Depuis une heure. Vous êtes ma première visite, docteur. — Ah! voilà qui est gentil. Mais vous devez avoir faim. Fernand, va dire à Rosalie qu'elle mette le couvert de M. Mériadek. Nous allons déjeuner ensemble. Le bambin s'élança en courant hors de la chambre. — En attendant le déjeuner,reprit le docteur, asseyons-nous et causons. Et se jetant sur le canapé, il fit signe à Mériadek de prendre place à côté de lui. — Quel charmant enfant vous avez, dit Alain. Comme il a l'air intelligent et vif. — N'est-ce pas? s'écria M. Brissac, dont l'austère visage parut s'illuminer. Et si vous aviez quel cœur d'or, quelle nature aimable et douce! Au physique comme au moral, c'est tout le portrait de sa pauvre mère. Ah! quand, il y a environ deux ans, j'ai eu le malheur de la perdre, j'ai failli deve* ' nir fou! (4 continuer.)

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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