Le nouveau précurseur: journal du soir

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24 February 1914
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s.n. 1914, 24 February. Le nouveau précurseur: journal du soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/j96057ds1n/
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Uîir di I< év i-leï- 3i>5 ^ CINQ CENTIMES HO° année — M0 î» î? Le Nouveau Précurseur A.B03S3TSTElVnSÏ<rrS - 1NVPRS u" an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, * 15.00 fr.; » 8.00 fr.; • 4.50 fr. HOLLANDE - 82.00 fr.; - 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, - 32.00 fr.; . 16.00 fr.; . 8.00 fr. UNION POSTALE, - 42.00 fr.; . 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR ÉLÉPH08ES { IZSàtion: { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. Aisri^oisrcE 3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. O.SO J Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 4 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 » Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonces de Vétranger et de la Belgique sont reçues aussi par t'Agence Havas, 8, place des Martyrs, à Bruxelles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, High Holhorn, à Londres. la banque nationale et la place d'anvers li Banque nationale vient de distribue. ,,apport fait par son gouverneur au non |u conseil d'administration sur les opéra- P crise "que le commerce et l'industrii Il traversée en 1913 a quelque peu raient ! tivité de la banque en même temps qui I affaires dans tout le pays. PA. n'empêche que la banque distribui L;a actionnaires un dividende de 170 franc lr action de 1,000 francs, soit 17 % et qui f L elle inscrit au crédit de chaque ac-L une somme de 21 fr. 75 à titre de par En l'accroissement de la réserve. Pnn voit donc que l'action de la Banqui Lnale de Belgique continue à méritei EiyVentout, 50,000 actions de capital iia i flflO francs chacune; de ces 50,000 actions liée, sont inscrites en nom, et 28,540 son fcs°2H®> actions nominatives sont répar-L entre 801 titulaires, dont 522 possèden rj moins 10 actions. [ j10g^ probable que les actions au porteui tout disséminées davantage. [La principale opération de la banque es escompte des effets de commerce. Elle peu I faire, à des conditions favoi ables, grâce fi droit qu'elle possède d'émettre des bil-fts de banque, ayant force libératoire sam voir cours forcé. [Pendant toute l'année 1913, le taux de Escompte a été maintenu à 5 %. II a été, en général, supérieur à celui de [ France,' de l'Angleterre et des Pays-Bas lais inférieur à celui de l'Allemagne. (Pendant toute l'année 1913, la Banque de ïance n'a perçu qu'un escompte de 4 % i Banque d'Angleterre a escompté à 5 °/< luf du 17 avril au 20 octobre, période pen-lut laquelle elle n'a demandé que 4 1/2 "/„ a Banque des Pays-Bas a escompté à 4 °a isqu'au 25 juin; à partir de cette date, ell< réclamé 5 %, comme la Banque nationale [Belgique. ffin Allemagne le taux de l'escompte a ét< Ipérieur pendant toute l'année; 6 % du lei nvier au 27 octobre; 5 1/2 % du 27 octobre f 12 décembre; alors seulement il est des-jhelu h 5.%. 'En 1913, la Banque nationale a escompte! 122,188 rfîets-sur la Belgique, ayant en-mble une valeur de 3,767 millions de francs fnous négligeons les centaines de mille ancs et les nombres accessoires. L'escompte se répartit ainsi: millions j'siège de Bruxelles . . . . fr. 814 is comptoirs ....... 1,736 [ succursale d'Anvers .... 1,217 jOn voit par ces chiffres quelle est l'énor-:e importance de la place d'Anvers dans les jérations de la Banque nationale; à elle iule elle atteint presque le tiers de l'es-impte totale. :Ce qui doit être remarqué, c'est que les iites escomptées à Anvers sont bien plus [portantes que celles du restant du pays. ■ A Anvers, on n'a escompté que 444,644 faites, soit moins du dixième du nombre )ta! qui a été de 4,622,788, et cependanl finport de ces traites est presqu'égal au 1rs de la somme totale escomptée. [Nous ne parlons dans tout ceci que des (ailes sur le pays même; la proportion se-kit encore plus grande si on avait les chiffes des traites sur l'étranger. [En somme, dans le montant total des ef-[ts sur .la Belgique, les opérations de l.i pccursale d'Anvers représentent 32.31 %, files du siège de Bruxelles, 21.62 % et celle; u restant du pays 46.07 %. | Il est à constater de plus que le papier fésenté ii l'escompte à Anvers est de qua-!té supérieure à celui offert à Bruxelles el Hleurs. [A Anvers, la Banque n'a refusé d'escompte pe 65 effets d'un import de 72,391 fr. 16 [Bruxelles elle en a refusé 1,649, valant E52.677 fr. 16, et dans le reste du pays J3, d'un import de 975,441,000 francs. » La même situation dominante d'Anvers se • produit dans les avances sur fonds publics, i quoique Bruxelles soit le principal centre du pays. Pendant 1913, la Banque Nationale a prêté î sur nantissements en fonds publics: i A Bruxelles 11,243,500 fr. i A Anvers 9,047,100 fr. Dans le pays 22,103,500 fr. i Le mouvement d'e caisse est aussi bien . plus important à Anvers que dans les autres bureaux ou comptoirs de la Banque Na-t, tionale. Les recettes ont été en millions de francs: > A Bruxelles 10,053 millions A Anvers 5,844 millions Dans les comptoirs 12,747 millions Les paiements: | A Bruxelles 10,064 millions ' A Anvers 6,425 millions Dans les comptoirs 12,667 millions Dans un mouvement général de 57,803 ■ millions de francs, Anvers intervient pour 12,270 millions de francs. * * * Si nous passons aux intérêts généraux do la Banque, nous constatons qu'elle avait en circulation, au 31 décembre 1913, des billets de banque pour une valeur totale de 1 milliard 67,407,000 francs. Le plus grand nombre de ces billets sont des coupures de 20 francs; il y en a eu en moyenne en circulation en 1913, un nombre de 11,425,967, alors qu'il n'y a eu que 211,151 billets de 1,000 francs; 103,929 billets de 500 francs; 3,990,757 billets de 100 francs et 2,268,217 billets de 50 francs. En compensation, l'encaisse métallique de la Banejue, au 31 décembre 1913, y compris les traites et disponibilités or sur l'étranger, s'élèvent à 472,018,243 fr. 26. L'augmentation de l'encaisse or, sur 1912, a été de 34,589,035 fr. 51, contre une augmentation de 32,790,880 francs de la valeur des billets de banque en circulation » ; On sait que l'Etat belge perçoit une partie . des bénéfices de la Banque. ; Le Trésor a perçu, en 1913, la somme de 16,664,228 fr. 47, la plus élevée depuis la : convention-loi du 26 mars 1900. Dans la somme prélevée par le Trésor, le produit de l'escompte et des prêts excédant 3 t/2 % figure pour 9,429,319 fr. 73, en augmentation de près de quatre millions sur 1912. Le Trésor avait perçu, en cette année, I 12,468,996 fr. 08; en 1911, 10,213,300 fr. 60, et en 1910, 9,564,408 francs. Et le Trésor public est toujours à sec. uci i*g» e ig_» — Au Dehors ANGLETERRE Contre le parti libéral La chambre des Lords a adopté hier un ordre du jour, proposé par Lord Selborne et dirigé directement contre le parti libéral en la personne de son ancien Whipperin, lord Neur- ; ray. | Cet ordre du jour est ainsi libellé. ,,Les ministres ne doivent pas considérer les i versements d'argent à >la caisses de leur parti j cojnme un titre pour des propositions d'ano- i blissement ou de distinctions honorifiques et j la chambre des lords demande à la chambre des 1 communes de décider que des mesures devront être prises pour assurer la nation que ce principe sera respecté par tous les gouvernements à quelque parti qu'ils appartiennent." FRANCE Echec évité Le cabinet Doumergue a fait bonne figure contre mauvais jeu. Craignant un échec s'il s'opposait à la demande d'enquête sur l'état sanitaire, il a accepté cette enquête, mais avec une majorité exprimant la confiance de la Chambre | •dans le gouvernement et disant que l'enquête se- ; rait poursuivie d'accord avec lui. Telle est la portée de l'amendement Abel Fer- j ry voté hier par la Chambre. La détente parlementaire qui a abouti au vote I de l'enquête fut provoquée par une conférence j importante, tenue ce matin, au ministère des fi- j i i gagsraeantt lui, ,iur.nw«^mii^ nancfe, entre MM. Caillaux, Doumergue.Viviani, Renoult, Malvi et plusieurs députés de gauche.La réunion a considéré qu'une crise ministérielle aurait, à la veille des élections, des conséquences déplorables, et que la majorité républicaine devait l'éviter. On reconnut que le débat pourrait se terminer par l'acceptation de l'enquête, à condition que celle-ci ne mit pas en cause le principe même de la loi de trois ans. Le parti clérical Décidément l'idée de créer en France un grand parti catholique n'obtient pas de succès.Les promoteurs de l'idée s'étaient adressés à tous les évêques de France. „Nous tiendrons, écrivaient-ils, à associer à nos travaux des hommes qui, déjà honorés de la confiance de Votre Grandeur, nous donneraient toutes les garanties d'un accord indispensable. Nous sollicitons de votre part à ce sujet une indication qui nous serait tout à fait précieuse". Combien de prélats ont consenti à donner cette ,,indication"? Exactement quarante, dont une dizaine avec des réserves formelles; ce qui fait un peu moins de la moitié de l'episcopat français. Ce serait l'échec de l'entreprise si une congrégation importante n'avait assuré M. Keller de son appui. On raconte dans les millieux ecclésiastiques que l'archevêque de Paris, après avoir essayé vainement de détourner M. Keller d'un projet qu'il jugeait dangereux, l'aurait du moins engaré, puisque celui-ci persistait à vouloir .organiser ce comité, à s'adresser aux élus catholiques, députés et sénateurs. Mais l'archevêque de Paris se heurta à une résistance formelle. ALLEMAGNE Graves Incidents à Brunswick Une collision entre la police et la foule s'est produite dimanche, à Brunswick. La chaussée était occupée par une masse compacte de personnes, des jeunes gens pour la plupart. La police à cheval, après avoir à plusieurs reprises dégagé la chaussée se retirait. Tout à coup une pluie d'objets les plus divers, bouteilles, assiettes et autres projectiles de même nature, vint s'abattre sur elle. Bientôt des seaux d'eau chaude et d'eau froide furent jetés des fenêtres sur la police. Un cheval se cabra et désarçonna son chevalier. La police a procédé lundi à des perquisitions pour découvrir les personnes qui ont pris part à cette attaque. Après les incidents de Saverne La campagne pangermaniste contre l'Alsace-L orrai ne après l'affaire de Saverne commence îi porter ses premiers fruits en enrayant la marche normale des affaires entre commerçants alsaciens et commerçants d''outra-Rhin. On signale des cas nombreux où des offres de "servi ce< venant d'Alsace ont été purement et simplement repoussées. en Allemagne. RUSSIE Les partis à la Douma Un recensement officiel des partis de la Douma auquel on vient de procéder donne îles chiffres suivants. La droite compte 59 députés, les natonalistes 86, le 'groupe du centre 33, les octobristes- de droite 23, les octobristes du centre 64, les octobristes de gauche 20, le groupe lithuanien-polonais 5, le kolo polonais 9, le groupe indépendant 9, la fraction musulmane 6, les progressistes 44, les constitutionnels démocrates (cadets) 55, les travaillistes 11, îles social-démocrates 7, le parti social-démocrate • ouvrier 6. PORTUGAL L'amnistie Le congrès, après avoir rejeté les amendements introduits par le sénat, a définitivement adopté la proposition (J'amnistie. Le président de la république promulguera la loi mardi. Les prisons sont vides Il n'y a plus dans les prisons du Portugal de détenus politiques condamnés ou en prévention. Toutes les personnes bannies du territoire et qui sont au nombre de douze avaient antérieurement émigré. Six détenues sont sorties de la prison des femmes. GRECE La mission anglaise On mande d'Athènes au même journal qu'un décret royal fixe les attributions du chef de la mission navale anglaise. Il aura le droit d'ordonner aux autorités placées sous ses ordres tout mouvement de navires qu'il jugera opportun, d'entamer toutes négociations relatives à des acquisitions de fournitures militaires et de procéder en cas de besoin à des achats définitifs. AU MEXIQUE La situation au Mexique devient grave, non pas à cause du président général Huer-ta, mais par suite des actes du général Villa, un des chefs des constitutionnaiistes qui ont toutes les sympathies du présieient des Etats-Unis d'Amérique. Voilà que M. Wilson, pour empêcher une intervention anglaise est forcé de prendre des mesures contre ceux qu'il considère comme sçs amis. L'exécùtion du millionnaire écossais Ben-ton commandée par le général Villa et la disparition simultanée .de deux des amis de Benton qui sont eux aussi des citoyens anglais, a provoqué dans toute l'Angleterre une émotion d'autant plus forte que l'on croit que Benton n'a pas été jugé au tribunal régulier, mais a été fusillé après un jugement sommaire. Le général Villa refuse de ren-elre le cadavre, afin de rendre impossible l'enquête du consul américain, enquête ordonnée par le gouvernement de Washington. Le général Villa a télégraphié aujourd'hui lui même au Daily Mail, le sujet anglais Benton a été exécuté parce qu'il est entré dans ma chambre le revolver au poing et qu'il menaçait de me tuer. Le Times dit que même un tribunal institué par le général Villa n'avait pas le droit de condamner Benton, vu qu'aucun gouvernement européen n'a reconnu aux rebelles le droit de ■ belligérants. Un témoin oculaire américain télégraphie au Daily Mail que la femme de Benton avait supplié le général Villa d'épargner son mari. Cet incident peut amener de grandes conséquences diplomatiques puisque les Etats-Unis s'étaient portés garants de la vie de citoyens anglais et que seuls ils avaient reconnu aux rebelles le droit de belligérants. L'EXECUTION DE L'ANGLAIS BENTON "Je vous condamne, William Benton, à être fusillé pour avoir attenté contre les jours du général Francisco Villa. Que Dieu accorde le repos à votre âme." Telle a été la sentence prononcée par le général Sidel Avila, président de la cour martiale, réunie le 17 février dernier, à Ciu-dad-Juarez.i On annonce de plus, £ntre autres incidents, que cinq hommes, qui se trouvaient, dit-on, dans l'antichambre conduisant au bureau du général Villa, Iorsqu'eut lieu la soi-disant altercation entre le général et M. Benton, ont disparu mystérieusement, sans qu'il soit possible de retrouver leur trace. Villa a dû, dit-on, les emmener avec lui sur le champ de bataille, où il les a fait mettre à mort. II a voulu ainsi éviter qu'on reconstitue la trace des événements au cours desquels Benton a trouvé la mort. Deux de ces hommes sont Anglais: MM. Curtis et Lawrence, Bauch, employé de chemins de fer, Américain, a également disparu. Sa famille et ses amis assurent qu'il a été fusillé. Go n'est qu'hier que le public a connu tous les détails se rapportant à l'exécution de Benton. A peine l'inculpé eut-il été introduit devant le tribunal, que le capitaine Mariano Tamez, délégué à cet effet, lui signifia la procédure adoptée en temps de guerre et prit l'engagement de le défendre du mieux qu'il pourrait. Peu après, on appela les témoins, le commandant Banud et l'ingénieur Earias. Invité à s'expliquer sur l'affaire, Benton paria comme suit: ,,J'étais venu au petit matin trouver le général Villa, pour lui dire que les révolutionnaires ou des partis de brigands avaient causé de grands dégâts à mon ranch Los-Remedios — sabotant tout ce qu'ib trouvaient et enlevant le bétail. Le général Villa me reprocha d'avoir donné la main aux fédéraux; il me fit part de son désir de me voir quitter le pays, quitte à m'indemniser en conséquence. Je répondis au général que cela n'était pas juste. " Je lui dis d'autres choses qui lui déplurent, mais je n'avais nullement l'intention de faire du mal au général; je le lui fis du reste observer à plusieurs reprises. Je n'ai jamais eu aucune arme. " Je déclarai enfin qu'indifférent à la politique du pays, je n'avais jamais rien eu à faire avec Huerta ou avec les rouges." Suivit la déposition du commandant Ben-da:„Benton vint dans la matinée trouver le général Villa. Il formula des plaintes, dit que les rebelles avaient pillé sa ferme. " Il a répondu qu'il n'aurait pas dû franchir a frontière pour apporter son aide à l'ennemi, fournissant à celui-ci des renseignements sur le mouvement des troupes, entretenant des rapports très étroits avec les chefs rouges, qualifiant les constitutionnels de rebelles et de bandits. " Comme vous êtes étranger, termina le général Villa, vos biens n'ont pas été confisqués, mais nous vous interdirons de revenir en territoire mexicain, où vous embarrassez la République comme perturbateur de l'ordre et de la paix. " Là-dessus, Benton usa d'un langage très violent, disant qu'on ne pouvait l'obli- ! ger à rester en dehors du Mexique, aban- ! donnant ses biens au pillage et aux dépré- ! dations. Il ajouta qu'il était aussi brave ; que le général et sortit aussi un revolver j qui se trouvait dans l'arrière poche de son ! pantalon. Le général était sur ses gardes. Il se porta vers lui d'un bond, le frappa d'une main, tandis que les personnes présentes ! se rapprochaient de Benton pour l'empêcher i de recourir à des moyens violents. " L'arrestation ordonnée aussitôt, eut lieu I sans retard. Les enquêtes ouvertes presque immédiatement prouvèrent que Benton était non seulement l'ennemi des constitutionnels,mais encore qu'il soutenait les fédéraux moralement et matériellement. " J'étais auprès du général lorsej.ue l'agression eut lieu. HeureuSeilient, qu'une garde et un certain nombre d'amis étaient là, autrement un étranger eut pu assassiner notre chef." Ces explications étant jugées suffisantes, Benton, accusé: 1. d'avoir insulté le général Villa; 2. d'avoir attenté à ses jours; 3. d'avoir fourni des renseignement à l'ennemi; 4. d'avoir prêté à la sédition aide pécunaire et j autre; 5. d'avoir enfin, grâce à ce concours si marqué, troublé la tranquillité publique, a été condamné à mort. Dans la défense, le capitaine Tamez avait demandé un emprisonnement de dix ans, mais on ne tint aucun compte de ses réclamations.LES TEMOINS DISPARUS On annonce que l'ambassadeur d'Angleterre aurait demandé qu'on procède à une enquête au sujet da la disparition des citoyens anglais Lawrence et Curtiss, qui sont allés à Juarez pour chercher leur ami M. Benton. Le président Wilson et M. Bryan, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, ont eu hier une conférence au sujet de l'affaire Benton. Ces hommes d'Etat n'ont fait aucune déclaration sur leur entretien. Les amis de M^ Benton ont commencé des démarches en vue d'obtenir qu'on leur remette le corpis, afin que l'on puisse procéder à un examen du cadavre de façon à constater la manière dont M. Benton est mort. M. Edwards, consul américain à Juarez, a reçu une dépêche du général Villa annonçant que les quinze Américains manquants pour lesquels on a fait des recherches, sont probablement des recrues américaines dont le général Villa a refusé le concours et que l'on a renvoyées à Juarez. Le consul américain ajoute que l'on n'a aucune nouvelle de MM. Lawrence et Curtiss. A LA CHAMBRE DES COMMUNES Un député a demandé lundi, à la Chambre des communes, si le gouvernement a adressé dernièrement des représentations aux gouvernements des Etats-Unis et du Mexique relativement au préjudice causé aux intérêts anglais au Mexique par suite des désordres qui régnent dans ce pays. M. Acland a répondu que le gouvernement a de fréquentes communications avec les gouvernements américain et mexicain, afin de protéger la vie et les biens des sujets anglais au Mexique, mais il a ajouté que les combats continuent au Mexique et causent naturellement un très grand préjudice aux intérêts commerciaux anglais. Cet état de choses fait l'objet de la plus grande préoccupation du gouvernement. „Nous désirons sincèrement voir s'accomplir la pacification du Mexique, poursuit M. Acland mais il est impossible de réaliser cette pacification par une intervention anglaise et nous n'avons pas l'intention de faire une tentative qui serait inutile et impolitique. D'autre part, parmi les documents détenus par le minisère des affaires étrangères, il en est qui sont de nature confidentielle et je ne puis m'engager à les publier sans demander le consentement du gouvernement américain. Enfin, il ne serait pas désirable de publier quoi que ce soit qui pourrait tendre à augmenter les risques de dangers que courent les biens anglais dans les régions du Mexique où l'on se bat toujours." Sir Edward Grey fait une longue déclaration au sujet de la mort de. M. Benton dont la femme a télégraphié dimanche à M. Spring Rice, ambassadeur d'Angleterre à Washington, que son mari, après une violente discussion avec le général Villa, avait été jeté en prison. Un ami a visité le général, qui lui a déclaré:,,11 n'est pas en prison je l'ai vu ce matin." Le général a refusé de rien ajouter. D'autre part, M. Bryan, secrétaire d'Etat aux Etats-Unis, a informé M: Spring Rice que le consul américain a rendu visite au général Villa, qui lui dit que M. Benton était mort et qu'il fallait que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis le sussent. Il a déclaré que M. Benton lui avait rendu visite en armes et qu'il avait exprimé l'intention de le tuer. Le général Villa a montré alors au consul le pistolet. M. Spring Rice a informé M. Bryan que l'opinion publique en Europe pourrait être sérieusement affectée par l'attitude du général Villa. B. Bryan, tout en rejetant toute responsabilité pour les actes du général Villa, a déclaré que le consul américain prenait tous les renseignements possibles. Ensuite M. Bryan a informé l'ambassadeur ejue M. Benton avait été jugé par un conseij de guerre et fusillé pour avoir tenté d'assassiner le général Villa. M. Bryan a exprimé ses profonds regrets. Sir Edward Grey explique que le fait qu'il communique avec les Etats-Unis ne signifie pas que les Etats-Unis aient quelque responsabilité, mais que la diplomatie américaine seule peut découvrir la vérité et obtenir justice. Sir Edward Grey est toujours en communications avec M. Spring Riee au sujet de? démarches à faire, des futures'demandes de renseignements et au sujet des Anglais Lawrence et Curtiss. Nouvelles de l'Étranger La grève minière en France Comme nous l'avons dit hier, la grève s'est déclarée dans le bassin de la Loire et dans le Midi de la France; dans le Nord et dans le Pas-de-Calais elle parait devoir échouer. Le comité régional des syndicats de mineurs et similaires du Nord et du Pas-de-Calais à adressé aux mineurs un manifeste dans lequel il proteste avec énergie contre le vote du sénat concernant les retraites. Ce manifeste demande aux mineurs de ne pas abandonner les- ardoi-siers et les miniers métalliques qui n'obtiennent pas tous les avantages de la loi. Le conseil national des mineurs de houille de France, réuni à Douai, a lancé un manifeste dans lequel il déclare accepter la loi de huit heures et la loi de retraite, malgré leurs imperfections, et maintenir ses revendications pour l'avenir. Le conseil estime que les mineurs du centre et du midi ont été grossièrement trompés. Il conseille de résister aux tentatives de grève et-vote une résolution déclarant accepter comme pis-aller la loi de retraite et invitant les élus socialistes k ratifier le texte du sénat sur les retraites ouvrières. La commission des mines de la Chambre a examiné la proposition de loi, retour du Sénat, tendant 4 créer une caisse autonome de re^ traites des ouvriers mineurs. Elle n'a apporté aucune modification à ce texte ayant obtenu du ministre du travail des éclaircissements suffisants sur tous les points, ainsi que des garanties morales absolue en ce qui concerne l'extenion par une loi spéciale de ces retraites aux ouvriers ardoisiers. La discussion sera demandée à la Chambre pour un jour très prochain. L'exposition de Lyon Nous avons dit hier la destruction de parties importantes de l'exposition de Lyon. Cette ville est fortement frappée par suite de jeuiileton du «Nouveau Précurseur» 6 LA VIERGE DE RAPHAËL PAR Adrienne CAMBRY f jt remontai dans ma chambre. |Le souper et la soirée ont été agités.Mnie Jelroche a renoncé, décidément, à me ma-piester son mépris d'une façon muette, Pme elle avait essayé si dignement de eiaire, lors de mon refus d'épouser M. PauJ fymard. [Elle a repris son verbe haut et sonore, ses pases roulantes tout émaillées de mots jWs, comme elle, de Béziers. i~0nc»t au souper, à propos de rien, un Riveau choc se produisit. Zulmé avait, jWnus une toute petite maladresse, et la ■uvre fille en était grondée comrno | Pie faute grave. Je pris sa défense et je fumai l'orage de sa tête pour le faire é-Eepisur 'a mienne ; je préfère cela. Brrt k Quelques ripostes assez vives, Mme u ™e> sa lèvre inférieure avancée dans I ®°ue méprisante, s'écria : . Je te conseille de faire tant d'embarras 1 si peu de chose "1 il, ? lavoir Q"'611 lerme du Midi, être L f® cl'ose " signifie n'être ni grand ni L tanière avec cette expression, j'en pris tout le sens. Imn0tl ■ me récriai-je, je n'ai pas votre Ik ï n?a.ls celit m'ést égal ! Même, je self reliée d'être grande comme vous ! f" WU ! Pourquoi donc ? ij7 "Arce que c'est laid ! InTi Ç^'i'Oehc, qui pose pour le torse, j ul très froissée : — Depuis quand est-ce laid d'être grand? Tu dis cela parce que tu es vexée de n'avoir pas poussé beaucoup ! Elle1 avait un air absolument méprisant pour ma personne. Je répondis vivement : — Vexée d'être petite, moi !... Vous vous trompez bien ! C'est vous qui vous imaginez cela,' comme tous les gens de haute taille qui croient que les autres les envient ! Vous vous êtes, sans doute mis en tête que je suis dégénérée et que j'appartiens à une moinsbelle race que vous ? Eli bien ! c'est une erreur ! Les gens de petits, quand jls sont bien faits et bien portants, ne sont pas plus malvenus que d'autres. Il y a des races petitfes et des races grandes ; l'essentiel est d'être de belle et bonne race I Je m'animais, désireuse de dire des choses désagréables, parce que je sentais une malveillance peu déguisée dans les paroles tie ma belle-mère. — Ah bah ! fit-elle, en essayant da rire, tu as bonne opinion de toi I Tu te trouves si bien que cela ! Sans lui répondre, je continuai : — Vous^croyez donc que c'est si beau que des jambes ! Regardez-nous assises : je suis îiussi haute que vous ! Mettez-vous debout: votre corsage est perché et votre ji pe est d'une longueur disproportionnée I C est le défaut des gens de haute taille ; chez un homme, ce n'est pas vilain, à cause du coati me,,. Elle m'Interrompit à nouveau : i- Tiens ! tu es une sotte ! Toute mets en colère parce que tu enrageis d'êj,re petite -! Je réfléchis une seconde et je lui {angai posément cette réplique dont je fus très contente : — U y a des êtres petits et des êtres grands, dans toutes les espèces vivantes; et jamais la hauteur n'a été un brevet de beauté, ni de charme, ni d'intelligence, ni m&lïig de çouraçe. La fauvette est bien me nue puisqu'elle tiendrait dans ma main, qui n'est pas grande ; pourtant, elle a une voix délicieuse et tout le monde l'aime. Le din-c'on est un oiseau, aussi, et bien plus gros que la fauvette... Son seul mérite est d'être bon à manger... Et, encore, n'est-ce pas un mets très délicat... J'avais dit tout cela avec un ton pinee-sans-rire, m'amusant moi-même, agaçant visiblement ma belle-mère. Le souper étant fini,, elle se leva de table en me disant : — Tu deviens tout à fait sotte, de plus eft plus ! Restée seule,je rapassais,dans ma mémoire, les événements de cette journée si remplie. Le regard lumineux et profond de M. Dorival me poursuivit jusque dans mon sommeil. Et la physionomie si ouverte,si attirante de son fils n'était pas non plus pour me laisser un mauvais souvenir. Ces messieurs reviendraient-ils jamais à Rivemont? l.es reverrais-je ? Puis, je pensai à la „ Vierge de Raphaël ", celte œuvre qui avait, fait vibrer ces deux natures d'élite. Quel enchanteur que l'art, je me suis mis à regretter de n'avoir pas pouvoir do séduction aussi absolu ! AIoia pour conserver après tant d'années un près de moi, quelqu'un qui-put m'appren-dre tant deî belles choses que j'ignore, mais dont je pressens le charme qu'elles auraient pour moi. En vérité, qui me dira jamais tout cela 9 Mon mari ?... Mais qui sera-t-11 7 De moins en moins, je puis 1 imaginer. Ce n'est pas que je tombe dans ce travers commun à tant de mes pareilles : se croire presque déshonorée pour ne pas être mariée ! D'ailleurs j'ai, déjà été recherchée, s'il vous pla}{,, cl tout. Rivemont connaît l'histoire. Mais je 'me demande eu que sera iqa viQ.plus tard. Vieillir auprès de ma bello-mère ne me lente pas : c'est trop, de(jà d'avoir grandi i ses cêlés. Enfin, la mélancolie n'est pas ma spécialité. J'attends bravement ma destinée el j'irai, sans façon, au-devani ej'elle, pour la rencontrer plus tôt, si elle marche trop lentement à mon gré. Pour le moment, le printemps vient, et c'est toujours une jolie distraction de solitaire de voir bourgeonner les arbustes et s'ouvrir les premières fleurs. Notre jardin s'étend fraternellement entre deux autres: celui de l'instituteur, M. Andoche, et celui du père Torcy, et c'est, entre ces trois jardins, comme un échange do bons procédés. Chez nous, un prunier de l'instituteur envoie, sans se gêner, une belle grosse branche qui laisse tomber, en été, quelques livres de prunes bleues. Un de nos pommiers répond à cette politesse en entrant chez M. Andoche une bonne moitié de sa tête ronde qui, à l'automne, laisse choir ses pommes rouges... Aussi loin que je remonte dans mes souvenirs d'enfance, je me vois effrayée par la vue de M. Torcy, le père Torcy, comme on l'appelle ici. Autrefois percepteur, maintenant rentier, il n'a jamais été avenant le moins du monde. Quand j'étais toute petite et que je voyais à travers la haie, passer la silhouette de cet homme taciturne, je me sauvais en courant. 11 marchait teste basse, un vieux béret enfoncé sur sijn crâne et. rabattu sur ses yeux, comme pour les cacher aux autres. Je n'ai plus peur de lui, maintenant; pourtant, quand il longe la haie d'un côté et moi de l'autre, je change de direction, comme au hasard. Je note; ces impressions parce que ce matin, précisément, j'ai été quelque pou effrayée par le père Torcy, cet ancien croque-mitaine de nies jeunes années. Comme il méprisCj s;pis eloute, pr-qfondéjnent le» humains, il dédaigne de les regarder passer, ainsi que-font les autres rentiers derrière leurs fenêtres. Il vil dans son jardin, 'il s'y occupe beaucoup d'une rangée de ruches d'abeilles qui n'entraient pas pour une mince part dans ma frayeur d'autrefois. 1 En ces jours de printemps, le père Torcy se montre plus fréquemment au jardin. Il contemple ses arbres fruitiers, prêts à fleurir en blanc et en rose. L'année sera-t-elle „aux poires", „aux prunes", ou „aux pommes"? Les fleurs, berceaux des fruits, tiendront-elles les promesses qu'elles enferment dans leurs légers pétales? Tout fleurit, c'est vrai; mais les arbres sont de gracieux menteurs, qui promettent beaucoup et donnent souvent peu. Attirée au jardin par l'irrésistible invitation des pâquerettes, des violettes et de toutes les fleurettes hâtives qui s'empressent d'étrenner leur nouvelle parure, j'allais lentement par les allées. De hautes jonquilles épanouissent leurs petits soleils dorés au bout d'une tige droite et lisse; on dirait qu elles veulent attirer sur elles seules les regards. Je respirais avec plaisir; j'admirais avec joie; mais je pensais à autre chose en même temps et je me redisais la phrase murmurée par M. Dorival à son fils, en me regardant:— Une jolie tête pour mon Printemps d'amourI Ces mots étaient une caresse délicieuse et, en môme, temps, comme un cordial rjui | me donnait des forces. Je ne sais rien de moi; comment me jugerais-je? Et qui peut, dans ce pays, m'éclairer sur ce point? Ma belle-mère est aveuglée par une malveillance qui tourne à l'averaion; quant aux autres, ils ne s'y connaissent point, Je no f^ig pas un cas exagéré des avantages physiques; pourtant, personne ne me croirait si je soutenais que je suis restée insensible à l'appréciation de M. Dorival. Il doit s'y connaître, lui! Et il n'y a pas à dire: son regard ne s'est détaché de la Vicrqe ((f, ti i-phaël que pour se fixer un insfsmi sur" moi, Tout le reste: la piaispii, les meubles et mu belle-mère par-dessus marché, l'a laissé indifférent. Mais il est passé devant moi; j'étais éclairée en plein par la fenêtre; son œil, exercé et curieux, a saisi subtilement ce qu'il peut y avoir de bien dans mon visage. Et l'artiste a tout de suite vu, par la pensée, le cas qu'il pourrait en faire. Evidemment, c'est flatteur. Etre distinguée si subitement, si sincèrement par un grand peintre... Si ma belle-mère savait cela, elle en sécherait de dépit sur sa haute tige. D'ailleurs, pensais-je encore en regardant au loin,, dans les prairies que- nos jardins dominent, les longues traînées d'or semées par les pissenlits on fleurs, d'aileurs, j'ai toujours eu plaisir à voir mes cheveux. Ils sont amusants, sous un rayon de soleil. Leur finesse est extraordinaire et ils ont plus de brillant que la soie. Leur teinte, qui semble indécise, s'illumine alors, et l'on croirait qu'ils donnent eux-mêmes de la lumière. Ceci est une innocente coquetterie, car je n'y attache pas d'importance. Ce qui me charmerait bien aiirdolà, ce serait d'être connue de M. Dorival, de causer avec lui et de l'entendre me dire: — Vous êtes intelligente. Cela me flatterait jusqu'au oins profond de moi-même; le reste n'est agréable quo de suriace, si je puis dire. Je songeais à tout cela, en cueillant quelques fleurettes pour on faire un bouquet. Au pied de la haie, les "violettes, qu'on ne dérange jamais, s'étalent en jolis petits tapis. Rien de charmant comme tontes ces mignonnes fleurs, bien dressées sur leur fine tige. Elles se tournent du côté du soleil; on dirait des mouches bleues, avec d-petites taches jaunes qui semblent leurs yeux deire's. Baissée au pied de la haie, je cueillais.des .vie.eues, et je fus si surprise, de voir, tout

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This item is a publication of the title Le nouveau précurseur: journal du soir belonging to the category Liberale pers, published in Anvers from 1902 to 1914.

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