Le patriote

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s.n. 1914, 17 August. Le patriote. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p26pz52f60/
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LE PATRIOTE Administration (tél. H 82) - Réfection (té!, 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbcs-Potagères, 12 Les Kjfintiscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS SELGX&UE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» , 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : S mois fr. 6.50; (5 mois fr. 1^.50; 1 an lr. ^o.UU. A l'étranger. 13 plupart des bureaux posteaux délivrent des abonnements atec réduction sur ces prix. ANNONCES (téléphone 1182) ! Elles sont reçues exclusivement au bureau dqfj PATRIOTE, 12, rue Montagne-aux-Herbes-\ Potagères et à l'Agence H a va s, S, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75' DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 — ; de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémeuWre) OAQ RÉCLAMES , ' " (avlles Bourses)la ligne 1.25; FAITS DIVERS (cornmS milieuoufln): 5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligno 2.00 On ne garantit gas les dates d'insertion. A partir (lé ce jour, pal- décision de l'au-ifcrité militaire, tout journal ne pourra paraître qu'une lois par jour. Donc, tous les abonnés du « Patriote » receTront chaque jour la même édition. Il en résulte *fue les abonnés à la 3e édition retrouveront dans le numéro de ce jour des articles ayant déjà paru dans le numéro qu'ils ont reçu dimanche. LA SITUATION SAMEDI, 20 HEURES. La situation de notre armée est toujours fort bonne. Les combats qu'elle a menés victorieusement contre l'ennemi ont encore relevé eon moral. Dans leur ensemble, les dispositions stratégiques sont telles que nous pouvons nous attendre au pis, à faire face à une attaque 'de l'adversaire et cela dans des conditions avantageuses pour nous. Toutefois,il n'est pas impossible que nous ne devions résister qu'à très peu de monde. Il n'est pas possible encore de préciser ce qui arrivera. Ge qu'on peut dire, c'est que notre état-major a pris les dispositions nécessaires pour parer aux diverses éventualités.Ne pas s'alarmer si l'on entend par-ci par-là des détonations : on fait partout des destructions à l'aide de la poudre et l'on prend facilement le bruit de ces détonatiins pour des coups de canon. Il y a eu aujourd'hui, en divers endroits, contact entre Français et Allemands : l'avantage est resté aux premiers. Nos alliés ne sont plus loin de nous. Nos forts tiennent toujours et font le plus de mal possible aux Allemands. On cite qu'un de leurs commandants, qui a eu les cuisses traversées par des balles, continue son service en fauteuil roulant. Les récits des combats sont pleins de traits d'héroïsme de la part des nôtres dans lesquels on peut avoir pleine confiance. {Communiqué à la presse par le département jde la Guerre). UN ESCADRON ALLEMAND i MIS EN PIECES SAMEDI, 21 HEURES 1/2. "Un parti de hussards allemands comprenant un escadron est revenu samedi aux en-yirons de Diest. Tombé dans une embuscade que nos troupes lui ont tendue, il a été complètement haché. Quelques hommes seulement ont réussi à prendre la fuite. SAMEDI, 22 HEURES. 'Au grand quartier général, on ne fait ce «oir aucun communiqué à la presse. Tout •«st calme. Les adversaires s'observent et se retranchent dans leurs positions respectives.Les patrouilles de uhlans continuent à parcourir la ligne Beverloo-Huy (gauche de la Meuse). On en signale partout, mais ©lies ne dépassent guère le front de nos troupes qui les arrêtent ou les canardent. f "Un confrère, qui vient de parcourir cette région, conclut : Moins que jamais, une trouée des Allemands, soit vers Bruxelles, soit vers Angers, n'est à craindre en ce moment... Ce que nous pouvons dire, parce que nous l'avons vu, parce que nous avons parcouru Joute la région, c'est que les Allemands n'y sont pas encore établis, qu'ils sont mê-mc moins prêts de l'être qu'il y a cinq ou six Jours, et que ce temps gagné est si précieux qu'il équivaut, à lui seul, à la plus belle des victoires. DIMANCHE, 17 HEURES. La pénétration de la cavalerie allemande j en Belgique a subi un échec; y a-t-ilencore des cavaliers allemands entre Hassclt et Hainillies? Le 14, il n'y en avait plus. Sauf la colonne mobile qui s'est repliée de Liège, l'armcc belge n'est pas encore entrée dans l'action. Elle n'est pas isolée. Les troupes françaises, d'après le Département de la Guerre à Paris, sont entrées en Belgique par Charlcroi, dans la direction de Gcmhloux. Suivant une proclamation du bourgmestre d'Aix-la-Chapelle, « de grandes masses de troupes allemandes devaient passer le 13 août par cette ville ». Se défier de cette proclamation. L'Etat-Major allemand n'a pas coutume d'annoncer à son de trompe ses décisions stratégiques. Si la proclamation est vraie, elle tendrait à prouver que l'effort allemand se portera au sud de Luxembourg, le long de la ligne de Longwy, mais, croit-on, cette détermination serait hasardeuse. La difficulté de mettre en mouvement de telles masses, de les commander, de les coordonner, de les nourrir, est énorme; elle n'a guère été éprouvée jusqu'ici. La mobilisation générale russe a commencé le 31 juillet. On n'en sait pas grandiose, et de ce silence on tire bon augure. La «eonccnlration a lieu derrière la Vistule. Dans une quinzaine de Jours, peut-être moins, les masses russes pourront se mettre en mouvement. Leur premier objectif sera la Prusse orientale plutôt que la Ga-iicic. La population polonaise à Posen les attend avec sympathie. Six corps d'armée allemands leur feront obstacle: ils demanderont, du côté du Rhin, de l'aide. Que, sans compter, les dirigeants allemands accumulent leurs forces pour les premières rencontres avec les alliés,cela se comprend. L'issue de ces rencontres, sans être décisi- 1 ve, sera d'une très graude importance. Les forces en présence sont dès à présent, dit le « Daily Mail », sensiblement égales, mais les réserves que la France a pu mettre en œuvre depuis quinze jours sont puissantes. Tout s'anuonco favorablement pour les alliés. voir suite aux Dernières Nouvelles.) Unanimité dans la défense de la liberté. Un député socialiste écrit dans un journa] du Hainaut : Tous ces événements inattendus se sont précipités en trombe et nous avons vécu si vite et si intensément que des souvenirs d'une semaine sont déjà confus et lointains. Heures d'indignation et d'angoisse, vous avez pourtant eu votre charme et il faut le noter avant qu'il disparaisse. Oui, quelque paradoxal que cela puisse être, je pense que lorsque le calme sera revenu, fors-qute le train-train habituel des choses aura ramené les préoccupations' égoïstes, les compétitions et les querelles, on regrettera parfois l'exaltation héroïque de ces jours derniers. Ce fut. en effet, un grand, un réconfortant spectacle de voir la nation toute entière, unanime, dans la défense ardente de sa liberté. Toutes4$s divisions cessèrent; il n'y eut plus de querelles politiques, de cléricaux et d'anticléricaux, il n'y eut plus de conflits de races, de Flamands ou de Wallons ; il n'y eut plus que des citoyens d'une terre libre, frémissants sous l'outrage d'un marché honteux et décidés à tout braver pour garder leur indépendance. Et quel élan de fraternité générale! Que de réconciliations entre frères ennemis, que de pardons des offenses, que de susceptibilités oubliées sous#l'influence de ce sentiment unique ennoblissant toutes les âmes ! Les familles se sont trouvées plus étroitement unies, les amitiés se sont affirmées plus intenses et chez des inconnus, chez les adversaires, nous avons trouvé de la bienveillance 'et de la sympathie. Yous l'avez éprouvée, comme moi, cette force qui r ous rapprochait tous. Conservons-la pieusement; si nous devons souiffrir encore, souffrons ensemble dans l'union indéfectible d'un vouloir unanime. Pour défenire ncti e liberté, c'est là ce que nous avons de meilleur.Nous approuvons de tout cœur 'ces considérations. Puissent-elles, quoi qu'il arrive, influer toujours sur le sentiment public 1 Lettres de soldats. L'ATTAQUE DE IÏONCELLES. On nous communique une lettre d'un soldat, î blessé lors de l'attaque du fort do Boncelles. . Nous en détachons les passages suivants : i Les Allemands nous ont attaqués le mer-credi 5; ils étaient environ 40.000; il était alors, exactement, 8 h. 15 du soir. Immédiatement, nous avons riposté en tirant le i canon et cela jusque 10 h. 30.L'ennemi sem-} blant alors se retirer, la canonnade a cessé. Soudain, le commandant du fort nous donne l'ordre de quitter les coupoles et d'aller î faire le coup de feu avec les unités d'infanterie. Faut-il dire avec quel joyeux empressement cet ordre fut exécute i A peine éti*ns-nous dehors qu'un obus allemand vint tuer près de moi deux de • mes camarades, dont le fils du bourgmestre de Boncelles; trois autres furent blessés aux jambes et aux bras. Pour ma part, je reçus 11 blessures sur diverses parties du " corps. Les troupes belges continuèrent à canar-3 der l'ennemi jusqu'au jeudi à 6 heures du l ma.tin. Les cadavres allemands couvraient tout 3 le terrain situé immédiatement autour du - fort; ils étaient couchés en tas ; en certains é endroits, les monceaux de cadavres étaient , si épais que les morts restaient debout. ^ Pendant la nuit, le commandant du fort eut les deux jambes transpercées par des balles, ce qui ne l'empêcha pas de continuer a diriger les opérations, aveo le concours du lieutenant. B « t Témoignage d'un médecin. 1% médecin anglais écrit de Bruxelles à Londres:e J'ai eu l'occasion au cours de ces d'er-b nieFs jours de visiter plusieurs hôpitaux . et ambulances de Bruxelles et de voir quelques blessés revenus du front. Deux faits m'ont frappé. Le premier, c'est qu'un grand nombre de soldats bel- £es sont blessés aux jambes exclusivement. ie second, c'est que de nombreux soldats ■ sont tombés de fatigue. En temps de paix, on n'atteint guère ce degré d'épuisement de forces parce que l'on .ne va pas au delà de certaines limites dans l'épreuve de la résistance physique. Mais il i- en va autrement à la guerre. Quelques-uns s de ces soldats belges marchèrent mardi et e mercredi presque sans une minute de répit. Ils marchèrent, littéralement, jusqu'à e ce qu'ils tombèrent. a Quelle^ force do volonté cela révèle, et c quel désir de lutter jusqu'au dernier souf-.. fiel 0 Au premier abord'. les victimes paraissent se trouver dans une situation trèB alar-l" niante. On les croirait mortes. Elles sont '■> épuisées, pâles et froides. Mais les forces it reviennent rapidement et, dans la plupart [m des cas, la guérison ne souffre pas de dif-" ficultés. Et tous les^ hommes qui sont tom-" bés de fatigue expriment l'ardent désir de > rentrer sur l'heure dans ld rang. Plusieurs sont déjà repartis. Les Allemands ont reçu l'ordre de tirei bas, ce qui explique que la plupart des i- blessés belges sont atteints aux jambes e1 )o aux cuisses. Ces blessures-là se guérissent vite. Les médecins belges travaillent ma a gnifiquement. J'ai vu une salle d'école qui î# en quelques heures, avait été transfDrmée e en salle d'opération irréprochable. I. A Liège le travail chirurgical eut, dit-on .« quelque peu à souffrir de l'insuffisance d< chloroforme. Mais le corps médical n'y es' l" pour rien,. Î9 LA GUERRE FRANCO - ALLEMANDE !" Succès français dans les Hautes-Voges et la Haute-Alsace. — Les Français reprennent Thann. — Des avions survo-■- lent Metz et jettent des obus sur les hangars des " Zeppe-lu" lin „ ; les aviateurs essuient 200 coups de canon! —( ,t L'infanterie bavaroise en action dans le Bassin de Briey. , n — Le ravitaillement de Varmée et de la population civile, ; _ _ l ! Le ministère de la guerre de France publie le communiqué que voici : Parie, 15. — Une affaire importante a été engagée dans la région Blamont-Cirey-Avri-court : les Français ont combattu un corps d'armée bavarois. Les villages de Blamont 1 et de Cirey et les hauteurs situées au-delà ont été brillamment enlevés. Actuellement i 1 les colonnes allemandes se replient, abandonnant leurs morts et leurs blessés et de ' t nombreux prisonniers. 1 Les Français continuent à progresser 1 3 dans la région des Hautes Vosges où les Allemands reculent. ^ Dans la Haute Alsace, les Français ont repris Thann. Des prisonniers affirment : que le général von Demling, commandant le quinzième corps, et dont le quartier gé-~ néral est Thann, a été blessé à St-Blaise, " dans la vallée de la Bruche. Un drapeau allemand a été pris. 3 Deux avions français, partis de Verdun, 1 ont survolé Metz et ont jeté deux obus sur 3 les hangars de Frascati, abritant les a Zep- I pelins ». Les aviateurs, qui ont essuyé 200 II coups de canon, sont rentrés à Verdun sans dommages. Un nouvel aéroplane allemand a été pris près de Bouillon avec deux officiers. Le pi-lote était blessé,, s * 1 * * e Paris, 16. — Le deuxième détachement - d'infanterie bavaroise s'est livré, dans le r bassin de Briey, à des actes de pillage et e à des violences contre les Français et les s Italiens habitant la région. s Des habitations >ont été pillées, les den rées alimentaires enlevées, l'argenterie dérobée.Le maire de Jamy a été emmené avec plusieurs Italiens, dont un a été blessé mortellement.Belfort, 15. — Un convoi de blessés, la plupart allemands, est arrivé hier. Les derniers combats en Haute-Alsace ont d» montré l'infériorité de l'artillerie allemande, dont le pointage est défectueux et doi t de nombreux obus n'ont pas éclaté. Par contre, l'artillerie française a causé des ravages terribles dans les rangs allemands. Un seul obus de 75 a tué seize Allemands dans une tranchée. *** Paris, 16. — La sous-commission du ravitaillement qui se réunit quotidiennement au ministère de la guerre a constaté que « le stock de blé existant actuellement en -France indépendamment de la récolte dont '■ la rentrée et le battage se poursuivent, suf- 1 fira à la consommation de l'armée et de la j i population civile pendant de longs mois. Les t : arrivages de blé iront aussi en augmentant et la récolte des Etats-Unis permettra de » maintenir un stock abondant. Les autorités militaires ont pris des mesures pour rendre à la consommation civile i les stocks immobilisés par les nécessités de la mobilisation. Les stocks de charbon, de J sucre, de riz, de café, de sel, sont également considérables. Le pétrole et l'essence ne manqueront pas. ; Les arrivages de lait sont normaux. La distribution seule présente quelques difficultés. ■ La flotte anglaise : a « nettoyé » les mers, e S. ! Ls dcepBaa commeroial de l'inunami p> , bb flotte plus omis pari, s . Du colloborateur naval du « Times »: cj li Les mers sont ouvertes au commerce bri- la tannique. Le drapeau commercial de l'Aile- ni magne ne flotte plus nulle part. La nation F,1 anglaise se rendra compte de la significa- ^ t, tion de ces deux faits. ti Ils prouvent l'efficacté des mesures que tr l'Amirauté britannique a prises pour entra-t ver l'œuvre des corsaires du commerce. a Us attestent la vigilance des croiseurs d 6 anglais qui ont balayé des mers tous les ** ;t navires marchands de l'ennemi, les ont £ i- capturés ou enfermés dans des ports neu- rî ■r très. « Ils montrent l'excellence de cette près- s sion silencieuse dont nous parlions l'autre ^ a jour, de cette « force statique » invisible ^ e exercée par nos navires de guerre. C e Que les mers sont libres au commerce c( 3 anglais, cela ne résulte pas seulement du ^ u rapport officiel visant Ils routes maritimes ^ commerciales, cela résulte de rapports qui ■- arrivent chaque jour à Londres de tous d; u points du globe. Les neutres aussi bien que t notre pays ressentiront les bienfaits de ce j* u contrôle naval. g s II n'y a que dans la Baltique et dans la ri ^ Mer Noire que notre contrôle ne s'exerce P pas, cela par suite de circonstances géogra- ^ •s phiques particulières- i- Si la Russie avait pu mobiliser sa flotte I 1_ aussi rapidement que nous avons mobilisé à la nôtre, la Baltique elle-même n'échappe- £ rait pas à la règle générale. e Même dans la Mer du Nord, dans v 1 l'« Océan allemand » comme on l'appelle L n_ sur certaines cartes, les bateaux de pêche I anglais s'aventurent librement, les paque- a ,r_ bots vont et viennent d'Angleterre en Nor- ^ îx vège; une barque norvégi3nne, l'« Ingrid » '1- est arrivée mercredi de la Baltique à Dou- c vres, sans avoir remarqué aucun siffle de ^ ,[! guerre.. _ _ a ^ Rien de semblable ne s'est jamais prêts duit dans l'histoire du monde. Voici à peine une semaine que la guerre est déclarée; cô certains indices prouvent que l'Allemagne ^ avait fait des préparatifs en vue d'une a guerre de course >; or ces préparatifs ns n'ont servi à rien car une guerre de course et ne peut donner des résultats que si elle est entreprise sur l'heure et énergiquement. a A remarquer qu'outre le « Goeben » et le et e Breslau », qui circulaient dans la Médi-îf- terranée, une douzaine de grands croiseurs allemands se trouvaient çà et là, dans les IS" océans, pour veiller sur le commerce mari-time allemand. es ,rt ' * ' " if- J" Aux populations civiles. irs Communication de la légation do France: er Le gouvernement français, comme le gou-vernenicnt belge, a expressément rccom-int inandé aux populations civiles de ne pas .a- prendre part aux hostilités, de peur de cau-;i, scr d'irréparables et incalculables désas-l-e tres. Tous les cas de participation de la popu-dè lation civile aux hostilités signalés par les K;t Allemands, sont faux. 1 (to La Turquie entraînée dans £ l'orbite austro- allemande ea par Enver Pacha. ^ * es L'ancien ministre des affaires étrangères, M. le S. Pichon, écrit; ch su Voilà dono l'empire ottoman qui entre à ple::..v voiles, si j'ose ainsi dire pour un cr, pays "dépourvu de flotte, dans le mouve- te ment de vertigineuse folie dont l'Autriche lai et 1 Allemagne ont donné le signal. m( C'est le ministre de la Guerre Enver Pacha qui a pris cette écrasante responsabilité. Il a passé dictatorialement par-dessus r la tête de ses collègues. Il a commencé par ^ mettre le grand-vizir dans sa poche et a pris d'autorité la direction^ du pouvoir. A 'heure où la Porto prescrivait à son ambassadeur à Paris une déclaration de neutralité, il conspirait avec l'Allemagne con- 1 tre les puissances de la Triple-Entente. Il plaçait les troupes ottomanes mobilisées le] sous le commandement suprême du maréchal an allemand Liman de Sanders. Il pourvoyait de commandements dans l'armée turque 001 tous les officiers allemands présents en Tur- oe quie. Il correspondait télégraphiquement la: aveo les navires allemands dans la Méditerranée. Il fournissait au « Goeben » et au « Breslau » les indications nécessaires pour fa s'enfuir dans les Dardanelles. Il leur far- ils sait ouvrir les Détroits. Il se prêtait à la 1'] sinistre comédie d'un simulacre d'achat de m ces deux bateaux par le gouvernement de ur Constantinople. En même temps, il les re- se • cevait sous pavillon allemand dans les eaux turques, et laissait leurs équipages procéder à de véritables mesures de guerre con- _ I tre les bateaux français, anglais et grecs. l La complicité du gouvernement ottoman Ll 5 dans ces actes de violence et de piraterie^qui , l'exposent aux pires calamités,_ s'explique [ par la terreur qu'exercée sur lui son minis-! tre de la Guerre, par l'absurdité mensongère des informations de source allemande t répandues en Turquie sur la marche triom-. phale des forces germaniques contre la J. < France, et par l'incroyable faiblesse du *a Sultan, du grand-vizir et de ses collègues. ?Jj Quant à la conduite personnelle d'Enver î Pacha, elle est conforme à son éducation, ^ à ses sentiments et à son attitude pasée.Cet apprenti de la dictature n'a cessé ae travail- ^ 1er dans l'ombre avec les Allemands. Il est, en Turquie, leur principale créature, l'in- J,6 5 variable serviteur de leurs desseins contre 3 la Russie et de leurs campagnes contre la 3 France et l'Angleterre. 11 Il a su naguère, je l'affirme, le sachant v avec une indiscutable précision, se servir P " d'eux contre l'Italie. » Oui, pendant la guerre de Tripolitaine au m . cours de laquelle il a joué le rôle qu'on con- * naît et auquel il doit la meilleure part de " sa fortune, c'est avec les Allemands qu'il a travaillé contre les Italiens. On lui avait a - envoyé de Berlin à Benghazi un officier qui 11 - n'a cessé d'être jusqu'au bout l'inspirateur ? . de sa lutte contre l'Italie. ' Et cela se passait au moment où; d'Aile- , e magne, on nous dénonçait stupidement, f1 e comme hostiles à l'Italie, à l'occasion des s malheureux incidents du t Carthage » et e du « Manouba ». Et non seulement l'Allemagne fournissait alors à la Turquie des officiers pour diriger la guerre contre les Italiens, mais encore e elle lui fournissait, comme l'Autriche^ des n [_ mines sous-marines pour couler, si possible, c les bâtiments de guerre partis de la pénin-suie. , t 8 Telle fut dans le passé l'œuvre de 1 hom- fa i- me qui lance aujourd'hui son pays dans une j aventure au bout de laquelle on entrevoit, > s'il y persévère, sa disparition de l'Europe. c • ^ l La fixation du prix des denrées alimentaires. \ M. de Broquevilie prie les journaux d'an-[1» noncer aux populations qu'une commission interministérielle vient d'être nommée dans 1 io but exclusif de défendre !a nourriture !iS du peuple contre la spéculation et l'acca-11- parement. • t S' Le Gouvernement est décidé à agir dé sormais avec une extrême rigueur contre les sans-patrie qui tenteraient à s'enrichir ll" aux dépens du sang de nos héroïques pe es H.ts soldats et des larmes que versent en si-encc leurs mères, leurs femmes et leurs moeurs. La 10ml taclip allnaMe contra lai fans la Lit®, Elle n'aboutit pas. De Bruxelles, li à J'« li!i*cliange Célébraph Company » : Les Allemands ont cessé le bombardement des fortîï de Liège établis sur la rive droite de la Meuse. Ils consacrent toute leur énergie à s'emparer de ceux de la rive gauche. Le fort de Pontisse a subi le plus terrible assaut parce que sa situation le met tout particulièrement à même d'empêcher le passage du fleuve. L'ennemi tâche d'emporter ce fort de vive force sans se confier plus longtemps à l'action de son artillerie de siège. L'attaque, sous cette _ forme nouvelle, commença doucement, mais au milieu de la nuit elle fut conduite avec la plus grande vigueur. Mais les Allemands ne purent avancer sur le glacis du fort : ils y furent moissonnés par le feu des défenseurs. Le fort do Liers a apporté une aide très efficace au fort de Pontisse durant cette attaque. L'objectif des Allemands est évidemment de s'emparer des forts de la rive gauche qui, aux mains des Belges seraient une arme terrible contre les envahisseurs si< les armées alliées s'avançaient vers Liège. D'autre part si les forts étaient en possession des Allemands, ils constitueraient une base d'opération contre le centre belge et de défense contre les attaques bel-ges..Tous les forts résistent extrêmement bien. s La Hotte auMnpise ; ipée sans uriatipe. La situation de l'Adriatique sera vraisemblablement bientôt pareille à celle de la Mer Baltique. On dit en effet que la ■ flotte austro-hongroise s'est retirée à Pola (tout au nord de l'Adriatique, à la pointe de ristrie) et qu'elle s'y trouve à l'abri derrière une ligne de mines sous-marines et d'une flotille de destroyers. 2 Les journaux italiens signalent que les eaux territoriales des îles côtières de la Dalmatie sont abondamment minées et cela est, dans une certaine mesure, confirmé par I. le naufrage d'un steamer du Lloyd autrichien, qui s'est perdu dans ces régions par suite de l'explosion d'une mine, a Si tout cela se confirme, il y# a lieu de u croire que la flotte franco-an glaise se 00 n-tentera d'exercer là^bas une étroite surveil-e lance et de veiller à la sécurité du commerce dans la Méditerranée* » P' vi Le Tsar promet la liberté de conscience et l'autonomie ™ politique aux Polonais. ° St-Pétersbourg, 15. — Le Tsar a adressé ^ lux populations polonaises de Russie,d'Allemagne et d'Autriche, une proclamation e. annonçant son intention de restituer à la n Pologne son intégrité territoriale avec une ri complète autonomie et des garanties^ con- ci îernant l'exercice du cuite et l'emploi de la langue polonaise. * & • • a Tous les journaux de Paris commentent q favorablement le geste magnifique du Tsar; f ils s'accordent à dire que la décision de t: l'Empereur, en même temps qu'elle est une mesure faisant honneur à sa générosité, est d un acte de haute politique dont la portée v sera considérable.: —•—- 1 Lois et contins de ta guerre d. L'enquête quotidienne a n: Bruxelles, 15. — Le Comité d'enquête sur re l'observation des lois de la guerre signale les ^ faits suivants commis'par les troupes allemandes opérant en Belgique et qui sont aèa à présent r( établis par des enquêtes: 1Q Une troupe de uhlans occupant Lins-meau fut attaquée par quelques fantassins p( et par deux gendarmes déployés en tirail- ^ leurs. Un officier allemand fut tué. Les soldats allemands crurent que l'officier avait çj été attaqué par des civils. Le fait est abso- r. lument inexact; _ les officiers belges savaient que l'officier allemand avait été tué par leurs hommes et ils avaient donné au „ Dourgmestre de Linsmeau l'ordre d'inhu- ^ mer l'officier allemand. L'enquête a porté ri spécialement sur ce point. Elle a établi, de „ la manière la plus formelle, que les habi- ^ tants de Linsmeau se sont scrupuleusement n, abstenus de tout acte d'hostilité. Le bourgmestre de la localité s'en est à plusieurs re- n prises porté garant vis-à-vis du comman- ^ dant des troupes allemandes. Ce fut en vain. Le village dans la soirée du lundi 10 août fut envahi par une troupe très nombreuse de uhlans suivis par de l'artillerie et des mitrailleuses.^ Us détruisirent et incendièrent à coups de canon deux fermes et six ou sept maisons, n Us forcèrent tous les habitants mâles du d village à sortir de leurs habitations et à re- c mettre leurs armes. Us n'en trouvèrent au- f cune qui eut été récemment déchargée. 1 Néanmoins, ils partagèrent les hommes en trois groupes. Les hommes d'ug de ces groupes furent liés au moyen de cordes. 4 Onze de ces paysans Eurent placés dans une fosse où on les a trouvés le crâne fracassé à coups de crosse. Tous ont succombé. Les autres furent placés entre les chevaux et emmenés à la campagne, menacés à tous moments d'être fusillés. Ils furent finalement relâchés, sous menace de destruction complète du village si l'un d'eux ( • sortait la nuit de sa maison. # t 2° Dans la nuit du lundi 10 août au mardi s 3 11 août, les uhlans sont entrés très nom-s breux à Velm. Les habitants dormaient. < e Les allemands sans provocation aucune ti- ■ rèrent dans la maison de M. Deglimme-Ge- . vers, y pénétrèrent ensuite brisant les meubles, volant l'argent. e Us incendièrent la grange, la récolte, les r instruments agricoles, six bœufs et la basse-cour v furent brûlés. Us emmenèrent la i- femme, mi-nue à une demi-lieue de sa mai-s son. la lâchèrent, puis tirèrent sur elle sans l'atteindre. Ils emmenèrent le mari dans une autre direction, tirèrent sur lui et le transpercèrent de trois balles. Il est nrou-rant. j Les mêmes uhlans ont également saccagé et brûlé la maison du garde-barrière. 3° Les troupes allemandes ont saisi à l'agence de la Banque Nationale à Liège peur 400,000 francs de billets de cinq francs non' griffés et qui ne devaient l'être que sur les ordres de la Direction de la Banque de Bruxelles. La griffe était chez l'imprimeur.; L'autorité allemande a donné^ l'ordre dt griffer les billets et elle emploie ceux-ci* i Le général French à Paris e- ae Le commandant en chef de l'armée an-# se glaise d'opérations sur le continent s'est ir- rendu hier à Paris, avant de prendre définitivement son commandement. e, Il est allé à l'Elysée où il a salué le Pré-la sident de la République. Il réside, pendant ie son court séjour, à l'ambassade d'Angle-^ nt terre. nt John Deuton Pinkstone French est le descendant "d'une race de soldats. Il est né à ès Hippie Vale, dans le comté de Kent, le 23 te septembre 1852. Très jeune, il céda à cetta force nationale qui pousse tout bon An-glais vers l'empire des mers et à dix-huib 16 ans il sortait, ses études faites, # du vais-T" seaurécole « Britannia ». Il servit quatre es ans dans la marine, mais ce n'était pas là1 e- sa vraie voie et, à vingt-deux ans, quittant s" l'armée de mer pour l'armée de terre, il1 y* devint officier de hussards. ■*.' Sa carrière, dès lors, se déroule _ avec îl_ éclat. La campagne du Soudan égyptien,en 1884-85, mit en valeur ses qualités excep-[lt) tionnelles. U retourna en ÀntrJetvre cc-m-me colonel de cavalerie. En 1899, il fut en** voyé au Natal pour commander une division. Nommé major général, il gagna la baj taille d'Elandslaagte et prît part avec le reste de l'armée de sir George White aux. journées de Reitfontein et de Lombard's' BKop. II s'illustra à Colesberg. à Kimber-# ley et à Cronje. A la tête de la cavalerie,., il coopéra aux opérations de lord Roberts-qui aboutirent à la prise de Bloemfontein cle et de Prétoria. Il conjmanda ensuite les. ja troupes dans le Transvaal oriental et lutta' ,]a contre les rebelles du Cap. En octobre rte 1901, il devint le successeur de sir Redwers >ri Buller au commandement du 1er corps et, et au mois d'août 1907, il succéda au duc de Connaught^ comme inspecteur général de [es l'armée britannique. la Telle est, brièvement résumée, la carri£-;la re du chef que l'Angleterre place à la têto iar des forces qu'elle a envoyées sur le conti-1 ri- nent. ; ar ' ■ ■ -Q — t L'appel suivant a été adressé de Berlin' par nombre de socialistes allemands en' vue, à la Ligue humanitaire anglaise : < Ohers oamarades. — Finalement les nuages ont crevé. A cette heure nous ne pouvons nous abstenir de vous envoyer un message de fraternel salut à vous qui avez prévu lè carnage qui précédera l'inévitable débâcle du militarisme despotique, trop longtemps toléré par des millions do travailleurs . Se révélant, comme Hyndman; Vanderveldô et Blatchford l'ont prédit depuis longtemps, nous voyons le tyran indompté, entouré de parasites, diriger maintenant contre l'humanité la campagne la plus désespérée, la plus diabolique.^ Nous n'avons pas de querelle avec les travailleurs des autres pays. Nous tendons les mains,' en toute amitié, a la démocratie belge; française,-anglaise. Nous savons que la révolution interna qui couve parmi nous, déposera le despote dont rinsatiable vanité inonde l'Europe du sang des travailleurs. Cette lettre vous est envoyée par l'intermédiaire d'un camarade hollandais qui risque 6a vie pour la cause du peuple. Ravitaillement de la population. U vient d'être constitué au département; de l'Intérieur une commission de#fonction-^ naires des ministères de l'Intérieur, des-, Affaires étrangères, de la Guerre, des Finances et de l'Agriculture, pour assurer le ravitaillement de la population dans les meilleures conditions de bon marché. < Cette commission aura pour mission de rechercher : io — Quel est l'approvisionnement du pays en vivres de toute nature.. 2° — Quels vivres nécessaires au pays pendant la période d'occupation, sont dis-, ponibles sur les marchés étrangers. ! 2P — Dans quelles conditions, dans quelj délai et à quel prix ces marchandises pour-y; raient être importées en Belgique. Elle fournira aux autorités publiques, qui; lui en font la demande, et spécialement aux ( gouverneurs de provinces et aux bourgmestres, les renseignements qu'elle aura puj recueillir; elle fera au gouvernement les. propositions que lui suggéreront les résultats de ses recherches et qui lui paraîtront nécessaires à l'alimentation du pays. En cas d'achat de vivres par le gouvernement la commission en organisera la vente et la répartition dans le pays. Contre les accapareurs. Indépendamment de la confiscation de la marchandise, les accapareurs et les autres délinquants sont passibles de un à huit jours de prison ou d'une amende de 50 à 500 francs, sans préjudice de l'application de l'article 311 du Code pénal. Coup d'oeil d'ensemble sur les opérations. — Tout va bien pour les alliés franco-belges.Paris, 15: — Un communiqué officiel pré-* cise ainsi les résultats acquis jusqu'à présent : 1) Echec du plan allemand primitif d'une double attaque brusquée de notre couver-* ture tant du côté de Nancy où elle a avor-" té à peine dessinée que du côté de la frontière belge où les forces allemandes sont accrochées depuis 8 jours sur la ligne de la Meuse par la résistance des forts de Liège, la vaillanco de l'armée belge et l'intervention de la cavalerie française ; 2) La régularité parfaite de la mobilisa- Lundi 17 août 1914. centimes le numéro pour toute la Belgique. Trente-unième année. — N. 229 )

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This item is a publication of the title Le patriote belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1884 to 1914.

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