Le patriote

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s.n. 1914, 06 August. Le patriote. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vx05x26d07/
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Administration (tél. 1182) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbes-Potagéres, Ut manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIGlUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, S f» ; 3 mois, fr. 2.50. Étranger : Un an, 30 fr.; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duchi de Luxembourg : S mois fr. 6.&0 ; 0 mois fr. 12.SU; 1 an fr. ito.WU A l'étranger, U plupart des bureaux posteaux givrent des abonnements avec réduction sur ces prix. LE PATRI 0TE •: ANNONCES (téléphone 1182) j Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 12, rue Montagne-aux-Berbes' Potagères et à l'Agence H a va s, S, place des Martyrs, à Bruxelles, Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.78 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 —: da 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 ■RÉCLAMES, . ./;"(avlles Bourses) la ligne 1.25 FAITS DIVERS(comm\milieuoufln):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligue. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 3.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. A l'armée de la Nation Soldais, Sans la moindre provocation de notre part, un voisin orgueilleux de sa force {["déchiré les traités qui portent sa signature et violé le territoire de nos pères. Parce que nous avons été dignes de nous-mêmes, parce que nous avons refusé de forfaire à l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est émerveillé de notre altitude loyale ; que son respect et son estime vous réconfortent en ces moments suprêmes. Voyant sont indépendance manacée la nalion a frémi et ses enfants ont Aondi à la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en votre bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique. Vos concitoyens sont fiers de vous. Vous triompherez, car vous êtes la force mise au service du droit. César a dit de vos ancêtres : De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. Gloire à vous, armée du peuple belge. Souvenez-vous, devant l'ennemi, que vous combattez pour la liberté et pour *os loyers menacés. Souvenez-vous, Flamands, de la Bataille des Éperons-d'Or, et vous, Wallons de Liège, qui êtes en ce moment à l'honneur, des 600 Franchimontois. Soldats ! Je pars de Bruxelles pour me mettre à votre tête. Fait au Palais de Bruxelles, ce 5 août 1914. ALBERT. Les débuts de la guerre. La guerre a débuté par des menaces con-1 1 t u la. sécvuâfcô jifi= netilvaD oaiâansL ' !" che, l'Allemagne viola le Urana-Duché de [ I Luxembourg. Lundi, oe fut le tour de la ■Belgique; on parle maintenant de la Hollande et de la Suisse. , Le prétexte invoque par 1 Allemagne ! pour traverser la Belgique, à savoir que J les Français massent des troupes à Givet, n'est pas sérieux. « Givet, dit un confrère anglais, est une localité française : il n'y a aucune raison pour que la France n'y place pas des trou-pas de même que l'Allemagne en masse ou ' elle veut, chez elle. Au surplus, Givet est, une vieille forteresse de Vauban, sans grande valeur. Toutes les Ardenues sepa-j rent oe point de l'Allemagne. Une menace! autrement sérieuse c'est le camp perma-, lient d'Elsenborn que l'Allemagne a établi il y a quelques années contre la Belgique et la France. » , ^ Les renseignements envoyes pa,r le (gouvernement belge à 'Londres ne laissent plus aucun doute sur les intentions allemandes; sir Grey a nettement indiqué aux Communes les obligations qui, de oe chef, s'imposent à l'Angleterre. Les collisions qui se sont produites en France avant la déclaration de guerre sont Se minime importance ; ce sont cependant le signe que l'agression vient de l'Allemagne. Les troupes françaises étaient restées bien à 8 kilomètres de leurs frontières ; de petits détachements des troupes allemandes sont entrés en France, — tout comme \ chea nous, sur divers points, détachements avant-coureurs de grandes armées. A la frontière russe les troupes allemandes ont occupé trois villes. D'autres actes d'invasion sont attribués à la Russie. D'après des dépêches de Berlin, une colonne de cavalerie russe, avec des canons, a passé durant la nuit de samedi à dimanche, de Pologne en Allemagne orientale. Cette colonne aurait atteint le jour suivant Johan-nisburg et aurait attaqué cette ville.S'agit-il tout simplement d'un raid de cavalerie? La rencontre d'Allemands et de Russes, dans la direction de Posen semble n'avoir été qu'une rencontre de patrouilles. « On ne doit s'attendre à aucun fait de guerre important à la frontière russo-alle-mande avant deux ou trois semaines », dit le « Times » : la mobilisation rmse est lente et les Russes n'ont que peu de voies ferrées à leur disposition. Il suffit, pour s'en assurer, de comparer les chemins df fer aux deux côtés de la frontière : du côté allemand la frontière est couverte d'un réseau de lignes stratégiques. Les lignes russes sont beaucoup moins nombreuses. A l'heure où sa mobilisation sera complète la Russie aura à affronter non seulement des armées allemandes aux frontières de Prusse et de Silésie, mai3 aussi avec des forces austro-hongroises. L'Autriche, semble t-il, a abandonné provisoirement les opérations contre la Serbie. Les troupes austro-hongrobes quittent, pour la plus grande part, la ligne du Danube et remontent vers la Galicie pour faire face à une avance russe. Les Autrichiens ont bombardé Belgrade, mais ne s'en sont pas emp .rés : ils auraient, disent-ils, simplement voulu bombarder le port naval, non la cité. Dès lors, l'Autriche-Hongrie prête aux accusations les plus désobligeantes.« La cause première alléguée au début des hostilités semble, dit le « Times », n'avoir été qu'un prétexte et l'on est enclin à croire que la menace b la Serbie fut, exclusivement, une provocation destinée à produire d'autres événements » Les Serbes prennent autrement les choses. Ils se préparent, d'accord avec les Monténégrins à envahir la Bosnie où ls espèrent déchaîner une insurrection. L'Autriche convoite le Mont Lovtchen, qui commande le golfe de Oattaro, mais ce œont est tenu par 20.000 Monténégrins qui ne sont pas disposés à s'en laisser déloger. « Pour le moment, conclut le r Times », toute l'attention est concentrée du côté occidental des frontières allemandes. C'est là que les premières grandes rencontres se produiront longtemps avant que la Russie Eourra faire diversion dans le nord. 'Angleterre est résolue à tenir tête à l'Al-■ lemagne; et la résolution avec laquelle les i le 7àci"îeTu"augure cûl succès! » LA JOURNÉE DU 4 AOUT A LIÈGE. Elle a marqué la date où les Allemands L violèrent la neutralité de la Belgique et pé- ** nétrèrent sur notre territoire, par Maes- e> tricht, par Bleyberg, >ar Velkenraedt et se par Stavelot. a> « Derrière la tranquillité apparente de la frontière, dit l'« Express », l'invasion se d" préparait et on sait aujourd'hui pourquoi le le kronprinz était à Aix-la-Chapelle. _ n La première nouvelle qui parvient, est l'annonce que les ponts de la Basse-Meuse s< avaient sauté. Le 3, les Prussiens étaient à li Visé avant midi. , A peine disait-on que l'ennemi s achemi- s nait le long de la Meuse, que l'on annonçait n des reconnaissaces de uhlans à Stavelot, et presque en même temps on les disait à Trois- n Ponts. Y Nous avons vu les uniforxes avançant l< précautionneusement, mais avançant tout d de même, puisque ordre avait :té donné à v nos courageux petits soldats d'avant-garde g de se replier rapidement sous le feu des p forts. Mais devant eux des barrières succès, e sives avaient été dressées. Ici, les rocs détachés des montagnes surplombantes. Là des a arbres abattus en travers de la route. Les a uhlans précèdent évidemment des troupes t qui viennent prendre position devant le sec- r teur Chaudfontaine-Embourg-Boncelles. v Deux exodes bien différents se sont pro- t duits. Le premier est celui des réservistes [ de 1900 et de 1901, rappelés sous les dra- s peaux. Une bataille le long des routes pour t gagner la gare la plus proche, pour pren_ are place dans les derniers trains, ceux qui t partaient de Méry, pas plus loin, puisque t des wagons et des locomotives furent pn- I voyés l'un sur l'autre pour s'enchevêtrer 1 par le choc et boucher le passage. Et l'au- v tre caravane était celle des Allemands expulsés de toutes les localités situées dans e l'enceinte des forts. _ i On leur avait donné deux heures pour se c rendre hors de la position fortifiée, et par r groupes, ils cheminaient d'un air morne,un f petit baluchon à la main. Quelques-uns,très c rares,, avaient pu se procurer une voiture, 1 et avec une valise gonflée, s'en allaient rapidement. Ces deux cortèges se croisaien j et ne se saluaient point. J Au pied du fort d'Embourg, nous avon3 ] rencontré une partie du bataillon des < chasseurs à pied, que commande le major i Noirf alise. _ _ 1 Ces braves gens, depuis six jours, n'ont i pas eu un instant de repos. Us sont allé3 ] d'abord garder les ponts de la Haute-Meuse, puis on les a envoyés pour servir de réserve on arrière du fort d'Embuorg. Us nous content la nuit terrible qu'ils i viennent de passer, en plein^ champs, en avant du dit fort; et ce, après de longues heures consacrées à creuser des retranchements. Aussi, y a-t-il des malades. La route est barrée à Embourg et nul ne passe plus. Liège est menacé d'une attaque sur divers points, dit un confrère. Les Allemands se sont avancés simultanément vers Tongres, Visé, Herve, Wel-kenraedt et Stavelot. Ce ne sont encore que des troupes de cavalerie sur les deux rives de la Meuse et sur les bords de i'Ourthe, mais un corps d'&rmée s'est déjà installé à Verviers. Des rencontres se sont produites de divers côtés, qui ne sont que des contacts d'avant-garde, mais il est certain qu'il y a eu déjà des morts et des blessés.. la Frnce I'hngleterre a Belgique unies s appliquent, dès aujourd'hui (mercredi),, à refouler en commun le torrent germanique. La France, à qui nous devons l'aliérmissement de notre indépendance à ses débuts, la France reprend l'épér' pour défendre la neutralité belge. L'Angleterre considère l'existence indépendante de la Belgique comme un élément essentiel de sa situation mternationale ; elle nous envoie ses légionnaires, devant qui pâlit, il y a uVt siècle, l'aigle jusque-là triomphant. Le non! les huit nillions de fois t m, que le Boi a fait entendre en réponse à l'ultimatum allemand, ont reteâtf avec un frémissement enthousiaste, dans le cœur de tous les Français et de ton les Anglais. France, Angleterre, Belgique, confondent leurs efforts dans la même direction. L'épreuve sera longue peut-être, jure probablement, mais l'Angleterre n'a été vaincue par personne; sa cause, notre cause est celle du Droit. La liberté du monde est en jeu, comme il y a un siècle ; aujoud'hui, le trouble et le despotisme viennent non de Paris, mais de Berlin. Le service de reconnaissance est bien fait chez l'ennemi et il se confirme que c'est bien un « Taube » germain qui survola Liège. Trente-sept trains sont partis de Liège, vers la frontière. On dit qu'ils doivent ramener des troupes françaises,—? arrivées hier soir à Tournai. «% Deux morts ont été ramenés à Liège et on soigne huit blessés à l'hôpital des Anglais.Ce sont les premiers héros tombés au feu pour la défense de notre Belgique, qui veut ardemment rester libre. Emouvante, inoubliable, l'ovation faite à travers la ville de Liège à la brigade marchant vers l'ennemi. Mirai colite te Belges. Le peiler contact. Un honorable confrère fait ce récit émou-, vant : Mardi vers 10 heures et demie, arrivait à ; Liège la nouvelle que les Prussiens avaient j franchi la frontière belge par _Gemmenich ; et Stavelot et qu'ils se dirigeaient sur Vi- „ sé. Le 2e bataillon du 12° régiment de ligne j ayant à sa tête le major Collyns avec les <• commandants de Burgrave, François et Go- r defroid qui occupait Visé reçut l'ordre de leur résister en première ligne avant de se ( replier. La nuit du 3 au 4 août nos soldats firent j sauter les ponts d'Argenteau et de Visé. Ce- ] lui d'Argenteau fut réellement envoyé _ à -fond de Meuse tandis que celui de Visé j s'effondrait sur une longueur d'environ 40 i mètres. _ Le 4, vers 11 heures du matin, arriva la ; nouvelle de l'approche d'une nombreuse cavalerie. Aussitôt le major Collyns répartit les 450 soldats qu'il avait ©ous ses ordres dans les emplacements abrités les plus fa- ■ vorables.Le premier peloton de uhlans s'en- ( gagea sans défiance sur la route menant au f pont. Un violent feu d'enfilade l'accueillit et l'anéantit presque entièrement. j A ce moment l'infanterie aliemande_ qui avait occupé les maisons de la rive droite en aval du pont ouvrit le feu contre les nôtres qui ripostèrent pendant près de 3 heu ■ res sans permettre à leurs adversaires d'à- ; vancer. Ceux-ci firent alors donner leur ar- \ tillerie : 3 batteries et quatre mitrailleuses, i Les schrapnels pleuvaient nombreux, mais sans faire de mal à nos hommes bien abrités.A ce moment une civière transportant un blessé et accompagnée d'un grand drapeau , blanc à croix rouge traversa une des rues. Malgré le drapeau et les cris des porteurs, les Allemands ouvrirent le feu sur la civière.Comme les ennemis apparaissaient de plus i en plus nombreux et que le feu de l'artillerie devenait dangereux, le chef du bataillon ! donna l'ordre de la retraite, conformé-: ment aux ordres qu'il avait reçus. Cette i fois les hommes, qui avaient fait preuve i d'une disoipline remarquable, hésitèrent. , Us étaient prêts à tout, sauf à reculer ! La retraite se fit dans le meilleur ordre i par Harcourt. Les Allemands se sentant menacés par le feu des forts de Pontisse, de 5 Barchon et d'Evegnée qui leur avaient lan-i cé des schrapnels et des obus pendant la p mêlée, n'osèrent poursuivre nos soldats.Au bout de quelque temps le bataillon avait re-t pris ses rangs et chantait en marchant au 3 pas. , N'étaient leurs habits déchirés par les - balles et leur visage taché de poussière et de poudre, on eût dit un retour d'exer- s cice. i De nombreux flamands de cette troupe s héroïque hurlaient le Lion de Flandre : - « Zij zullen hem niet temmen ! » Non, ils ne le dompteront pas ! 5 Un petit peloton commandé j)ar un sous-officier a infligé des pertes sérieuses à l'è i- tat major de l'avant-garde des envahisseurs. Posté à proximité du poteau indica-. teur situé devant Hermalle-sous-Argen-.- teau, le peloton découvrit un groupe de dix o-fficiers d'état-major venant de la direction! -- de Richele. Dès que ceux-ci furent arrivés t à bonne portée, un feu bien dirigé les ac-8 cueillit. Seuls, trois officiers purent descendre d'eux-mêmes de cheval pour se jeter i- à plat ventre, nos balles avaient mis les au-,s très par terre. a Les Allemands avaient en ligne à Visé une brigade (deux régiments) d'infanterie, , ure très nombreuse cavalerie, trois batte-, ries de campagne et quatre mitrailleuses. Au cours de cet engagement, nous ne perdîmes que deux hommes, avec huit ou di blessés, alors que l'ennemi a perdu ©n-■Vi^on 80 hommes dont plusieurs officiers, i N- s troupes firent montre d'un courage, d'un sang-froid absolument extraordinaire. Oi peut s'attendre à de grandes choses de : te s hommes. )e nombreux civils de Visé se distinguè-x<- it en aidant nos troupiers au milieu du sl; 'llemont des balles. 'ISfSaitingno yafufiB (jg respecter la Belgique ; l'Angleterre lui a déclaré la guerre mardi ! soir à II heures. I L'Agence Reuter apprend mardi que îft communication suivante a été faite par le Fo-reign Office à minuit 15 : Par suite du rejet sommaire de la demanda faite par le gouvernement britannique 1 pifur obtenir que des assurances soient données que la neutralité de la Belgique serait réspcctée l'ambassadeur britannique à Berlin a reçu ses passeports et le gouvernement britannique a déclaré au gouverne-nipnt allemand que l'état de guerre existe eitre l'Allemagne et la Grande-Bretagne àjpartir du 4 août 11 heures du soir. lia formule de l'entente anglo-française, Paris, 4. — Voici le texte des lettres échan-g 3s entre Sir Grey et l'ambassade de France à Londres, dont M. Viviani a donné lecture au Ofurs de sa déclaration : poreign Office, — Londres 22/11/1912 : Mon cher ambassadeur, A différentes reprises, a.u cours de ses djrnières années, les états-majors militai-iss et naval de France et de Grande-Bre-tigne, ont échangé des vues. U a toujours (té entendu que ces échanges de vues ne lOjtent pas atteinte à la liberté de l'un ou dj l'autre gouvernement de décider à n'impute quel moment dans l'avenir, s'il doit <i non soutenir l'autre Etat avec ses fores armées. Nous avons admis que les changes de vues entre no3 techniciens ne instituaient pas et ne doivent pas être re-çirdés comme constituant un engagement ai obligerait l'un ou l'autre des gouvernements à intervenir dans l'éventualité qui ne flBst pas encore présentée. Par exemple, la ^partition actuelle des flottes anglaise et rançaise ne repose pas sur un engagement e collaborer en cas de guerre. Vous nous vez cependant fait remarquer que si l'un u l'autre des gouvernements avait de gra-es raisons de redouter une attaque de la art d'une tierce puissance, sans aucune rovocation ,il pourrait être essentiel de sa-air si, dans cette circonstance, il pourrait inapte r sur l'assistance militaire de l'au-3 puissance. J'accepte que si l'un ou l'au-b gouvernement a de graves raisons de aindre une attaque sans provocation de 1 I part d'une tierce puissance ou tout autre rénement menaçant pour la paix générale, 6 gouvernement devrait examiner immédia-ement avec l'autre s'ils ne doive >t pas agir ' bus les deux ensemble pour empêcher une " igi ession et maintenir la paix et dans ce ;ias, rechercher les mesures qu'ils seraient disposés à prendre en commun. Si ces mesu-\ res comportaient une action militaire, et 5 es plans des états-majors généraux se-' aient aussitôt pris en considération et les " eux gouvernements décideraient alors de !" i suite qu'il conviendrait de leur donner. *** 3 Paris, 4. — Voici le texte de la réponse adres-, 3e par l'ambassadeur de France à Sir Ed.Grey L'Angleterre protège la Belgique. Les Mations i Gomwnt anoials. M. Grey, ministre des Affaires étrangères d'Angleterre, a dit lundi soir à la Chambre des Communes : Les obligations de l'Angleterre vis-à-vis de la Belgique découlent du traité de 1839. Lorsque, en 1870, la guerre éclata entre la France et l'Allemagne il rut question de la neutralité de la Belgique. Bismarck donna à la Belgique l'assurance que la Confédération germanique et ses alliés respecteraient la neutralité de la Belgique à la condition que cette neutralité serait respectée par les autres nations belligérantes. C'était la reconnaissance, en 1870, par 'Allemagne, d'un traité sacré. Quant au point de vue de l'Angleterre, il fut exposé le 8 août 1870, à la Chambre des Communes par Gladstone et à la Chambre des Lords par Lord Granville. Le traité de 1839 n'est pas un de ces traités conclus uniquement au profit de la Belgique ; il a été conclu aussi dans l'intérêt de ceux qui garantissent cette neutralité.L'hon-neur et les intérêts sont au moins aussi grands aujourd'hui qu'en 18'0. Nous ne pouvons pas envisager nos obligations avec moins d'ampleur que le Gouvernement de Gladstone en 1870. Lorsque, la semaine dernière, la mobilisation commença sur le continent, je télégraphiai en termes identiques à Paris et à Berlin qu'il était essentiel pour nous de savoir si la France et l'Allemagne respecteraient la neutralité de la Belgique. Voici la réponse du gouvernement français : Le Gouvernement français est résolu à respecter la neutralité de la Belgique; c'est seulement dans l'éventualité où quelque autre puissance violerait cette neutralité que la Fran ce pourrait être placée devant la nécessité d'agir de même, pour assurer sa défense et sa sécurité. Cette assurance a été donnée plusieurs fois. Le Président de la République l'a donnée au Roi des Belges et le ministre de France a spontanément renouvelé cette assurance aujourd'hui au ministre belge des Affaires étrangères. "mand : ~ Le secrétaire d'Etat des Affaires étrangères est dans l'impossibilité de répondre avant d'avoir consulté l'Empereur et le Chancelier. M. Edward Goschen, ministre d'Angleterre à Londres, à qui je fis remarquer qu'il était important pour nous d'avoir une réponse d'urgence, me dit qu'il espérait que cette réponse ne tarderait pas trop. Le ministre des affaires étrangères d'Allemagne donna alors à entendre à M. Goschen qu'il était douteux que le gouvernement allemand pût répondre par la raison qu'une réponse pourrait éventuellement contrarier dans une certaine mesure le plan de campagne de l'Allemagne. J'ai télégraphié alors au gouvernement belge et j'ai reçu de Sir Francis Villiers, notre ministre à Bruxelles, cette réponse : Le ministre des Affaires étrangères de Bel gique me remercie pour votre communication/ il me déclare que la Belgique défendra da toutes ses forces sa neutralité, qu'elle compta et désire que les autres puissances la respecteront et la soutiendront. Il me pria d'ajouter que les relations entre la Belgique et les nations voisines sont excellentes, qu'il n'y a au* cune raison de suspecter leurs intentions, mais que le Gouvernement belge est convaincu qu'en cas de violation, la Belgique est à même de défendre son territoire. (Applaudissements.)]' Un ultimatum a été adressé par l'Allemagne la Belgique, offrant à celle-ci des relations cordiales avec l'Allemagne à la condition que io | passage des troupes allemandes soit facilité à ' travers la Belgique. La semaine dernière, nous; avons été sondés sur le point de savoir si nous ne nous contenterions de la garantie qu'après. la guerre l'intégrité de la Belgique serait main-1 tenue. Nous avons répondu que nous ne pouvions accepter aucun marchandage quand il s'agit de la neutralité de la Belgique. (Vifs applaudissements.)Quelques instants avant d'entrer à la, \ Chambre, j'ai appris que le roi des Belges venait r'adresser au roi George le télégram- . me suivant : , Me souvenant des nombreuses preuves d'ami*1 tié données par Votre Majesté et par votre pré I décesseur, de l'amicale attitude de l'Angle-' terre en 1870 et de la preuve d'amitié que vous nous avez encore donnée récemment, j'adresse, un suprême appel à l'intervention diplomatique du gouvernement de Votre Majesté afin que l'intégrité de la Belgique soit sauvegardée. L'intervention diplomatique a eu lieu la semaine dernière. Mais que peut une inter-/' vention diplomatique maintenant? Nous' avons des intérêts vitaux dans le maintien de l'indépendance belge et llntégrié d'U ' territoire belge est inséparable de cette in-' dépendance. (Vifs applaudissements.) j Gladstone a dit : « Nous avons dans le maintien de l'indépendance de la Belgique un intérêt supérieur à oeâui que pourrait faire supposer une simple garantie. Il s'agit de savoir si un pays ayant l'influence et immviVtir a 1 WCTuV J jwsww plus grand crime qui aurait jamais souillé, les pages »le l'histoire et si nous consenti-' rions ainsi à devenir participants du crime. (Longs applaudissements.) Après une suspension de séance, sir E. Grey a ajouté: ' j Je désire encore dire un mot. Le minis- ' tre de Belgique à Londres me fait savoir ' qu'en réponse à un ultimatum allemamd, la Belgique a déclaré qu'une violation de sa ! neutralité constituerait une violation fia- ' grante du droit des gens et que l'accepta- ' tion des propositions allemandes équivau- j drait à sacrifier l'honneur d'une nation consciente de ses devoirs. La Belgique est fermement résolue à repousser une agression par tous les moyens en son pouvoir. j U me suffira de déclarer que le gouver-i nement a pris cette nouvelle en grave con-| sidération. (Vifs applaudissements.) les Anglais et les Francais en Belgique Par diverses voies. les troupes anglaises ont été transportées du littoral au lieu de ralliement, — au cours <lè mercredi. Les roupes françaises oint gagné le théâ tre des événements par d'autres voies, au sud du pays, la nuit dernière. Partout l'arrivée de nos alliés est saluéa d'acclamations. à Londres, le 23 novembre 1912 : Cher Sir Grey, Par votre lettre en date d'hier 22 novembre vous m'avez rappelé que dans les dernières années les autorités milit lires et navales de France et de Grande-Bretagne s'étaient oonsultéee de temps en temps et qu'il avait toujours été entendu que ce« consultations ne restreignaient pas la liberté pour chaque gouvernement de décider dans l'avenir s'ils se prêteraient l'un à l'autre le concours de leurs forces armées et que de part et d'autre ces consultations entre spécialistes n'étaient et ne devaieut pas être considérées comme des engagîments obligeant nos gouvernements à agir dans certains cas et que si l'un ou l'autre des deux gouvernements avait de graves raisons d'appréhender une attaque non provoquée de la part d'une tierce puissance il deviendrait essentiel de savoir s'il pourrait compter sur l'as-sitance armée de l'autre. Votre lettre répond à cette observation et je suis autorisé à vous déclarer ^ue dans le cas où un de nos deux gouvernements aurait un motif grave d app-.-éhender soit l'a- fression d'une tierce puissance, noit quelque vénemènt menaçant pour la paix générale ce gouvernement examinerait immédiatement avec l'autre si les deax gouvernements doivent agir de concert en vue ie prévenir une agression ou de sauvegarder la paix. Dans ce cas les deux gouvernements délibéreraient sur les mesures qu'ils _ seraient disposés à prendre en commun. Si ces mesures comportaient une action^ les deux gouvernements prendraient aussitôt en considération les plans de leurs états majors et décideraient alors de la suite qui devrait être donnée à ces plans. -• L'INVASION SÏÏH LA MEUSE Mercredi matin.- Bruxelles, 5. — L'attaque des Allemands s'est dessinée ce matin sur Barchon. La ca-\ valerie allemande évolue au nord de Lié- j ge alors que l'infanterie allemande essais] de passer la Meuse mais est gênée par I§ feu des forts.. .^*>*1*. ^ Où sont-ils? WH Mercredi, 3 heures. L'Invasion du pays par les Allemands continue méthodiquement. Jusqu'ici les troupes belges n'ont eu avec les troupes avancées de l'ennemi que des engagements et des escarmouches Dans toutes les circonstances les soldats belges ont montré les plus beaux exemples de bravoure, de discipline et de courage. Les pertes belgs sont minimes. Celles do l'ennemi sont relativement considérables. ; Tout le monde est au poste qu'il doit oc» cuper, ♦% Hier, après avoir échoué, grâce à l'artil* lerie du fort de Battice, dans leur entre« prise de passer la Meuse sur un pont reconstruit par eux, les Allemands remonté* rent vers le Limbourg hollandais, afin de franohir le fleuve au gué d'Eyaden. Ils vio-< lèrent ainsi le territoire hollandais, sans, qu'on le sache, rencontrer une opposition. Jeudi 6 août 1914. f 5 centimes le numéro pour toute la Belgique. Trente-unième année. — N. 218 !. . fc- Vi >• V* 4 \ > \ — . ù • V /

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This item is a publication of the title Le patriote belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1884 to 1914.

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