Le patriote

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s.n. 1914, 14 August. Le patriote. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/br8mc8s57t/
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Administration (tél. H82) - Rédaction (tél. 382) ' BBUXELLES 12, Montaanc-aux-Herbea-Potaflères, 12 Lut manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIQ.UE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, S f» 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 15.CS0; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand-Duché de Luxembourg: 3 tuui« tr e.aî) ; ti mois rt t an ir. «-J-UU. A l'étranirer. la plupart îles oureaiu posteau» <14-llrrent de» abonnements *ïee réduction sur ces prix. LE PATRIOTE ANNONCES (téléphone H82) , Elles sont reçues exclusivement au bureau da PATRIOTE, ii, rue Montagne-aux-Herbes--Potagères et à l'Agence Havas, S, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 — : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 BÉCLAMES, , ■ " (av'les Bourses) la ligne 1.25 FAITS DIVERS (comm1,milieuoufln):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. IES SUCCES BELGES D'HtELEH ET D'ÉGKEZÉE LA SITUATION Notre première action en rase campagne UN SUCCES MERCREDI, 22 HEURES. Lô ministère de la guerre nous communique ce bulletin : Après avoir passé la nuit dans les positions atteintes après la retraite d'hier, les Allemands se sont reportés en avant en force vers un point de notre dispositif qu'ils croyaient dégarni. Notre état-major veillait : parfaitement Tenseigné par une reconnaissance de cava lerie, il sut donner les ordres nécessaires et les ennemis trouvèrent à qui parler. Un combat a eu lieu, dont les suites ont <été favorables à nos armes. Une dizaine de mille hommes y ont participé. C'est la première action de rase campagne que nos troupes mènent : elles l'ont fait avec brio et ont prouvé qu'elles possè dent tout ce qu'il faut pour lutter avec avantage partout. En dehors de ce fait d'armes, plus important par sa portée qu'en lui-même, la situation ne s'est pas modifiée, du moins en ap parence. Mais on peut être persuadé que, pour nos alliés, les choses se passent en suivant point par point le plan concerté à l'avance. La bataille de Haelen. Un de nos collaborateurs revient du théâtre du combat. Voici son récit : MERCREDI, 23 HEURES. Le combat dont parle le bulletin ci-dessus n'est déroulé mercredi aux environs de Die st. Des troupes allemandes comprenant de la cavalerie, de l'infanterie et de l'artillerie paraissant descendre du nord-est sont arrivées au début de la matinée devant les villages environnant Diest. Nos troupes les ont reçues par une fusil lade nourrie. Des combats acharnés se sont produits toute la journée ; vers 7 heures et demie, au moment où nous nous trouvions à Diest, des obus tombaient encore sur les routes aboutissant à la ville. A 7 h. 3/4, arrive à Diest une auto occu pé par des soldats. Ceux-ci venaient d'échapper miraculeusement à la mort. Une bombe a éclaté sur la route, à quelques mètres de l'auto. Un éclat a cassé leur pare-brise. Les combats ont eu lieu principalement à Herck-la-Ville,à Haelen et Zeelhem.Les centre de la bataille semble avoir été Haelen où des engagements très chauds ont eu lieu Nos troupes massées derrière les maisons et derrière des abris improvisés tiraient sans discontinuer sur la cavalerie allemande qui entrait dans le village au galop Les hommes roulaient par terre tandis que les chevaux s'enfuyaient de tous côtés sans leurs cavaliers. A 7 heures du soir, tout le terrain compris entre Diest, Haelen et Zellick était déblayé de tout ennemi; le champ 'e bataille était couvert de morts et de blessés. On cite des faits héroïques en grand nombre. Le maréchal des logis Rousseau, du 4e chasseurs à cheval, s'est élancé avec un homme sur un groupe d'ennemis et en a tué dix, mettant les autres en fuite. U est revenu vers nos lignes, ramenant avec lui les chevaux des dix tués. Il porte à la main une blessure légère, résultant d'un coup de feu. La patrouille du maréchal des logis Rous seau s'est couverte de gloire. Avec 8 hommes il a tenu en échec cent vingt cavaliers allemands Beaucoup ont été tués et le restant a dû s'enfuir. A certain moment, le sort d'un de nos régiments paraissait incertain. Sur l'aile gauche, notre armée faiblis sait, faute d'hommes. Des renforts furent demandés à Diest. Le lieutenant Van Doren, du 4e chasseurs à cheval, chargé de la défense de cette ville, ne disposait plus d'un seul soldat. Il fit appel aux pompiers volontaires de la ville de Diest, rassemblés pour le service d'ordre. Ceux-ci, comme un seul homme, demandèrent à marcher au feu. Les pères de famille étaient nombreux parmi eux. Le lieutenant Van Doren partit en auto avec eux et amena tous les soldats qu'il rencontra en chemin, A leur tête, il se rendit à l'endroit où les secours étaient demandés; il arriva quand l'engagement battait son plein. Une grêle de balles s'abattit- autour de lui. Il se coucha dans un fossé et rampa sur une distance de 300 mètres jusqu'à l'endroit ou une pièce d'artillerie allemande faisait rage. Puis il se releva brusquement et abattit l'offoier qui en commandait les ser- : vants. A ce moment le lieutenant Van Doren se trouvait à £00 mètres au delà du i front de nos troupes . S'emparant du che ' val de l'officier qu'il venait de tuer, il revint vers le front II essuya une nouvelle grêle de balles: son cheval s'abattit sous r lui. j Trois pompiers ont été légèrement blessés : ce sont MM. Kneuts Emile, Van At- r tenhoven Louis et §çgers Léandre. î Au cours de l'action, le génie militaire belge a fait sauter deux ponts sur le Dé-mer.A Haelen, l'église, la brasserie, et quelques maisons ont été incendiées Le nombre des morts et des blessés est considérable du côté allemand. Le lieutenant Van Doren a compté plus de 200 morts sur une distance de cinquante mètres. Une compagnie de carabiniers cyclistes a infligé des pertes très sérieuses à l'ennemi, avec son feu très précis. Elle est sortie quasi indemne du combat. L'ennemi comptait environ 5000 hommes. D'après l'état-major belge, nos troupes étaient sensiblement inférieures en nombre. Elles se composaient de détachements de lanciers, de chasseurs à cheval, de carabiniers appuyés par de l'artillerie. Le maréchal des logis Rousseau est re venu avec sa lanoe percée en trois endroits, de part en part, par les balles ennemies. Nous avons rencontré, à l'hôtel de ville, dix allemands prisonniers. Ils avaient été restaurés par les soins de l'administration communale. Ils n'avaient plus mangé, disaient-ils, depuis lundi. Ils redoutaient d'être fusillés. On les rassure et ils manifestèrent une joie exubérante. Des cigarettes leurs furent offertes par des habitants. Quelques-uns s'imaginaient avoir eu affaire aux Bulgares I — « C'est, disaient-ils, parce que vous vous êtes si bien battus contre les Serbîi il y a quelques mois que vous êtes si a^aer ris aujourd'hui et que vous nous combattez si bien 11 Seul leur sous-officier savait ju'il était en Belgique 1 Ceux r*ui sont mariés parlaieat avec joie de leurs femmes et eufants. Us se montraient plus heureux d'être faits prisonniers que d'être obligés de combattre encore. M. le D1 Robyns, bourgmestre ae Diest .*t M. Alenus, échevin, se sont tenus en permanence à l'hôtel de ville, secondant activement et intelligemment l'autorité militaire.Un immense butin est accumulé deva.it ia maison communale : des selles, des lances, des cartouches, des fusils, aes sacs.^-tc. Des chevaux en grand nombre ont Cfcé capturés aux environs du champ de bataille.A la gloire du lieutenant Van Doren, signalons ce fait : Une personne venant de Diest, en erto, avait croisé une autorité supérieure fie l'état-major et lui avait fait part de l'acti'-ade héroïque du lieutenant Van Doren au cours de l'action. Cet officier supérieur avait dit : — « Retournez à Diest et dites de ma part au lieutenant Van Doren qu'il ménage ses troupes et s'il se sent en état d'infériorité, qu'il se retire. » Ayant reçu le message, le lieutenant Van Doren répondit : — t J'ai reçu mission de défendre Diest. Sauf instructions formelles, je résisterai jusqu'à la dernière goutte de mon sang et de celui de mes hommes. » *% Le combat commença à 11 heures du matin. Les Belges laissèrent s'avancer l'adversaire. Un feu violent s'ouvrit. On constata immédiatement que le tir de l'artillerie belge était plus précis que celui de l'artillerie allemande. -Les Allemands s'avançaient sur Haelen et Cortenaeken. A 2 heures, le duel des mitrailleuses allemandes et des mausere belges faisait rage. A ce moment la cavalerie belge chargea la cavalerie allemande.Celle-ci essuyait des pertes sensibles. Elle voulut enlever nos positions de vive force. Ce fut en vain. Les ponts de la Gette et de la Velpe ayant, sauf deux, été détruits, l'ennemi dut se constituer en longue colonne pour passer. Les officiers allemands jetaient leurs hommes à l'assaut sous le feu de nos mitrailleuses. Vers la soirée, ils reçurent l'ordre de se retirer. Les mêmes rencontres se sont produites à Cortenaeken. *** Nous recevons les détails suivants sur le combat qui a eu lieu mercredi dans les environs de Diest : Vers 10 heures du matin des estafettes du régiment des carabiniers patrouillant dans les environs de Haelen à 5 kilomètres au sud de Diest aperçurent de la cavalerie allemande s'avançant Les estafettes vinrent prévenir les troupes belges qui prirent place dans les tranchées. Les troupes ennemies étaient composées de cavalerie et d'infanterie Elles avaient également des canons et des mitrailleuses. Lorsque "'ennemi arriva près des tranchées il fut reçu par une vive fusillade. L'artillerie allemande tira alors sur les tranchées et la troupe belge se replia derrière le village de Haelen.L'état-major qui avait été aussitôt prévenu de l'arrivée des Allemands envoya de la cavalerie qui vint prendre une part trèsl active à la bataille Pendant toute la journée le combat continua mais malgré que l'ennemi fût supérieur en nombre aux troupes belges, il a été repoussé. L'ennemi a- subi de fortes pertes. Les nôtres ne sont pas importantes. Le village de Haelen a beaucoup souffert. De nombreuses maisons ont été atteintes par les obus allemands. Nous avons fait des prisonniers qui tous meurent de faim. Nos troupes ont saisi à l'ennemi des selles, des fusils, des lances. Le3 Belges se sont battus comme des lions. La nuit sur le front des troupes belges a été calme. Aucune escarmouche ne s'est produite. Après leur défaite de Diest, les Allemands se sont repliés. La circulation des trains est rétablie iusqu'à Landen. La violation des droits de la guerre. Le comité d'enquête sur l'observation des loi? de la guerro signale les faits suivants comm; par les troupes allemandes opérant en Belgique : 1°— Le dimanche 9 août 191, une troup > du neuvième bataillon des chasseurs do Lauenbourg s'est présentée à l'hôtel de vi le de Tongres et a exigé la remise de 1 caisse communale. Le collège échevinal " protesté et a répondu qu'il ne céderait qu'. la force. L'officier allemand, sans teni compte de cette protestation, a emporté 1 montant de la caisse communale s'élevun' à 7,620 francs. Il en a donné reçu. Cet acte constitue une violation évident' de l'article 5 du règlement concernant le lois et coutumes de la guerre sur terre. Ce' article est ainsi conçu : « L'armée qui occu-, pe un territoire ne pourra saisir que le nu- ' méraire, les fonds et les valeurs exigible:^ appartenant en propre à l'Etat. Toute sai sie de fonds et numéraires appartenant aux particuliers, aux sociétés privées, aux provinces et aux communes est donc interdite. » * * * 2° — Le mercredi 12 août 1914, au matin. 1 les troupes allemandes se sont emparées d-f l'encaisse de l'Agence de la Banque nationale à Hasselt, encaisse dépassant deux millions de franc». La Banque Nationale de Belgique étant un établissement privé, cet acte constitue une violation plus flagrante encore de l'article 53 du règlement concernant les lois e' coutumes de la guerre. L'infraction commise par les forces allemandes est d'autant plus regrettable que déjà en 1870-1871 le gouvernement allemand avait reconnu l'inviolabilité de l'encaisse de la Banque de France. Lors de i'entrée des forces allemandes à Reims, le 4 septembre 1870, un officier de l'intendance se présenta à la succursale de la Banque de France et déclara au directeur gue l'encaisse de la Banque étant la propriété de l'Etat français il était dans la nécessité de le saisir. Le directeur de l'Agence protesta immédiatement et le prince royal de Prusse depuis Frédéric III rendit aussitôt un ordre déclarant que « les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt tant qu'ils ne sont pas destinés à soutenir l'armée française. » La même solution intervint à Strasbourg où les fonds de la Banque de France après avoir été séquestrés furent finalement respectés par le vainqueur comme propriété i privée. < « . . 3° — De multiples violations de divers ' articles du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre ont été portés à la connaissance du comité notamment : des saisies de bicyclettes et de chevaux enlevés : par des soldats agissant individuellement | sans qu'aucun reçu ait été délivré au pro- i priétaire; des exécutions de militaires pri-j sonniers ; des tirs contre les ambulanciers, ramassant des blessés et contre des ambu- ' lances couvertes par le drapeau de la Croix Rouge ; des incendies de maisons et de fermes, représailles exécutées après la cessation des enlacements, pour la seule raison que ces bâtiments ont été employés par des i troupes régulières belges comme abri contre l'ennemi ; des tirs contre des particuliers paisibles et contre des cyclistes en promenade. *** Le Comité proteste également contre les prises d'otages exécutées par les autorités allemandes tant à Liège que dans le Luxembourg belge; cette pratique étant aujourd'hui condamnée par le Droit des Gens. En 1913, l'Institut de Droit International dans sa session d'Oxford a voté par 43 voix contre 8 un article portant: « Il est interdit i de prendre des otages ». * » On a annonce que M. Davignon, ministre des affaires étrangères, songerait à réunir les diplomates accrédités auprès du gouvernement belge et appartenant aux nations, qui ne sont pas entraînées dans la guerre actuelle. M. Davignon donnerait connaissance de toutes les violations du droit des gens, de toutes les infractions à la convention de Genève et à l'acte général de la Conférence de La Haye, commises par les Allemands. 1 Cette réunion de diplomates, assurément i nécessaire après les actes de barbarie dont des troupes du kaiser se sont rendues coupables, n'est paa encore décidée, nous dit-on en haut lieu. Il est probable que les représentants des ! nations non-belligérantes seront convoqués < après que la Commission du ministère de la justice, chargée de rechercher les violations du droit des gens, aura réuni un faisceau de preuves, qui édifieront les nations étrangères. *** Le « Nederlandsche Financier » écrit en date du 10 août: 1 Partout l'on avait une sincère affection pour l'Allemagne; cette affection s est transformée en horreur et en haine.Le fait de piétiner le droit des gens <s. parce qu'on ne pouvait pas z faire autrement », nous nommons cela manque de foi. Ce que jamais personne n'avait pu s'imaginer de 1'« honneur allemand » et de la « foi allemande » est arrivé: l'Allemagne a violé toutes les stipulations du droit des gens. Cela restera à travers les siècles une tache pour le pays, pour le peuple et pour le nom de son empereui. Le même pays qui considère le droit des gens comme inexistant exige des Belges assaillis de ne pas se défendre parce que cela ne concorde pas avec le droit de guerre. Les chefs du peuple de l'intelligence agissent comme des chefs de Peaux-Rouges : sur leurs ordres, des femmes et des enfants sont assassinés, des villages sont incendiés». Un de ces barbares de l'empereur Guillaume se vantait de ce que ses soldats avaient fusillé 1,800 habitants d'une commune suir 2,000. Plus tard, ces hordes sauvages firent encore pis: elles pendirent les Belges qu'elles purent, prendre. Les cosaques ou les Peaux-Rouges auraient-ils pu agir plus mal ? Nous, dans les Pays-Bas, nous sommes neutres, quoique nous ayons le cœur soule-ivté d'entendre à tout instant des officiers 1-Jlemands à la frontière assurer qu'ils doivent nous épargner, et que plus tard ils ré-i."7>uip«suaéïîfht notre neutralité; La RoUan-! de est neutre parce qu'elle ne recherche pas la guerre comme l'empereur Guillaume. Elle restera neutre aussi loncrtemips qu'elle ne sera pas lâchement attaquée comme' , l'ont été nos voisins du sud. j Mais neutralité ne veut pas dire que : nous ne sympathisons nas avec les Belges : Non, cela nous ne voulons pas le cacher: | notre svmpathie est entièrement acquise | aux Belges. Ils émoussent le tranchant du i sabre allemand, ce que toute l'Europe reconnaîtra bientôt, sauf peut-être l'« Allemagne civilisée ». » Les nouvelles de Liège sont bonnes. Celles des environs aussi, — d'après un bulletin adressé hier soir au Département de la Guerre, à Paris. Les forts soutiennent toujours la lutte. Les troupes belges qui défendent la place se reforment à l'ouest et ont repris l'of-1 fensive. Les Belges auraient détruit les ponts des j railways derrière les Allemands entravant i leur ravitaillement. JEUDI MIDI. Defaite allemande à Eghezee Nous avons eu un combat ce matin, au sud, entre des troupes allemandes signalées hier et qui se dirigeaient vers Eghezée. Nos troupes les ont attaquées et les ont repoussées avec de très fortes pertes. Nous avons capturé des mitrailleuses sur auto. Bruxelles et le raid allemand Un raid de cavalerie allemande sur Bruxelles par le sud et le nord, n'est plus à craindre. Toutes les avenues sont gardées par l'armée et la garde civique. »% Le vol de deux millions à Hasselt est confirmé.La victoire de Haelen confirmée. Communiqué du ministère de la Guerre : La victoire remportée par nos troupes hier dans la journée a été confirmée officiellement : nous n'avons engagé qu'une division de cavalerie et une brigade mixte. Les pertes des Allemands sont très grandes : ils auraient eu environ les 3/5 de l'ef-. fectif engagé hors de combat. De notre côté, au contraire, elles sont relativement faibles : quelques tués à la division de cavalerie.Ce matin on a signalé une pointe offensive des troupes battues hier, vraisemblablement dans le but de ramener les blessés, les morts et le matériel abandonnés. Aucune surprise n'est à craindre pour nous: une nouvelle attaque serait repoussée victorieusement, si elle se produit. JEUDI 16 H. 1/2. Les Allemands repoussés une deuxième foi? ce matin, près de Diest. On nous annonce que jeudi matin les allemands repoussés les jours précédents au nord de Liégè et dans les environs de Diest sont revenus à la charge à Diest, au début de la matinée de jeudi et ont été vigoureusement repoussés par nos troupes. La guerre déclarée entre l'Angleterre et l'Autriche, JEUDI, 17 HEURES. Londres, 18. Un communiqué du bureau de la presse dit: La guerre entre l'Angleterre et l'Autriche existe depuis minuit (heure autrichienne). L'amirauté a envoyé l'ordre de commencer les hostilités. Dans toutes nos églises, dans tous les sanctuaires, la foule se presse, la prière monte vers Dieu, l'expiation accompagne l'imploration. Dieu donne la force aux humbles. Aux humbles que la force bafoue. Aux humbles confiants dans leur bon droit, résolus à le défendre. Depuis dix jours, le cœur belge est gros d'émotion. Il est rempli de joie devant la bravoure des Belges. Il se hausse à la hauteur de tous les devoirs. L'exemple vient de très haut. Le Roi et le Chef du cabinet l'incarnent. Nos officiers, nos soldats provoquent l'admiration attendrie du monde entier. La chanté belge se déploie dans tous les domaines. L'armée envoyée pour détruire notre pays en recueille elle-même les bienfaits. La grande parole du Chef de l'Eglise de Belgique a éclairé et échauffé les âmes. Dieu de nos pères ! Prends la Belgique sous la protection ! Dans la guerre, qu'elle n'a pas voulue, comme dans la paix qu'elle réclame avec l'honneur, Dieu de nos pères , prends la Belgique sous la protection ! Le> otag es de Liège sont relâchés. Un Liégeois arrivé jeudi matin à Bruxelles, annonce que les otages ont été relâ'-•hés il v a deux jours. Les Allemands ont i :>orté cette nouvelle à la connaissance de ; la population par des affiches apposées en ville. Tout est tranquille à Liège et on circule librement dans les rues. Le commandant de cavalerie Léon Knapen. | On sait comment vient de mourir, au cours' du combat d'Orsmael, l'héroïque commandant da cavalerie Léon Knapen, des lanciers. Oerné dans une maison, où il faisait le coup de feu avec trois de ses hommes, il résista jusqu'au bout à des forces ennemies infiniment su-I périeures. Il préféra se faire massacrer que do se rendre, et les Allemands ne s'emparèrent que d'un cadavre couvert de multiples blessures. 1 Un de ses plus anciens amis nous écrit au su-1 i jet de la fin glorieuse de ce brave-. i C'était uin soldat dans l'âme. Je le con-' ' naissais depuis une trentaine d'années. En-i gagé volontaire, il était venu de Malines,( ■ sa ville natale, aux chasseurs à cheval en' garnison à Tournai. Grand, de carrure herculéenne, intelligent, rigoureux observa- f'teur de la discipline, Léon Knapen s'était ' bien vite imposé à l'attention de ses chefs. Rapidement, il conquit ses premiers galons et passa son examen en vue de la sous-lieu-1 tenante. Sévère pouir les autres, et plus encore ■ pour lui-même, le jeune sous-officier cachait un cœur d'or sous des apparences un peu rudes. C'était un instructeur de premier plan, et ceux de ses hommes qui « marchaient bien » pouvaient apprécier, à l'occasion, tout ce qu'il - avait de bonté et de charité chez le « marchef ». Chrétien convaincu, il pratiquait, sans ostentation comme sans faiblesse La nomination de sous-lieutenant tardait, les postes étant rares, et le bon Knapen, malgré son flegme, s'énervait. Un matin d'hiver, il y a environ 25 ans, aux environs de la Noël, un télégramme da Bruxelles m'annonça, de la source la plus certaine, que la nomination était chose faite. Je ne fis qu'un bond jusqu'à la caserne • de cavalerie, à la Galterie Saint-Jean. Sitôt la porte d'entrée franchie, le premier uniforme que j'aperçus dans la vaste cour, toute blanche sous son tapis de neige, ce fut- celui de Knapen Le long manteau d'ordonnance sur les épaules, il donnait l'instruction à une dizaine de jeunes soldats — t Léon, m'empressai-je. j'ai une excellente nouvelle à t'annoncer: tu es... » Mais il m'interrompit, l'air encore un peu plus nerveux que les jours précédents, et, d'un ton raide: — « S'agit-il d'une communication qui se rapporte au service? Non''... Alors, je vous prie de ne pas me la fa-ire avant 10 heures, quand l'instruction sera terminée. » Douché par cet accueil, je me repliai dis-» crètement sur le corps de garde. &ù fap-, pris la nouvelle à quelques camarades du ' î marchof ». : personne d'entre "eui* nt{ songea à aller l'aborder: — « Impossible, disaient-ils. II est terri-. ble quand il s'agit- de la discipline... » j Mais voici qu'arrive.trois minutes apiès, , le colonel Van Eeckhaute, qui commandait le régiment, et qui devait être promu, un t peu plus tard, au généralat. A son tour, il . fonce droit sur le jeune sous-officier: — « Maréchal-des-logis Knapen, s'écrie-t-il en lui tendant la main, j'ai une excellente nouvelle à vous annoncer: vous êtes... » | _— ...« nommé sous-lieutenant, interroin-I pit Knapen. qui se permettait pareil rccro» pour la première fois. — t Comment le savez-vous? » • — « Voilà, mon colonel ; il y a là,au corps de garde, un brave pékin de camarade, informateur de son métier.11 ne serait pas accouru à 8 h 1/2 du matin à la caserne, s'il n'avait pas eu une nouvelle, bonne parmi . les meilleures, à m'apprendre. Seulement, je ne pouvais pas la connaître, officielle- " ment, avant 10 heures... Le service avant . tout... Mais j'avais deviné, mon i-olonel; j j'avais deviné... , Le colonel Van Eeckhaute rit de bon cœur, et. tapant familièrement sur l'épaule du nouveau sous-lieutenant, il lui dit: 1 — « Je vous reconnais bien là ! vous avez * été un sous-officier modèle, Knapen; vous , serez un excellent officier. Cessez l'ins-3 truction ! Et allez célébrer, à la cantine, } avec vos amis, votre nomination ! » On ne se le fit pas dire deux fois. Cinq ï minutes après le colonel lui-même faisait { honneur à la meilleure « consommation » que le oantinier put découvrir dans sa cam-- buse... Léon Knapen fut envoyé à Bruges, aux " lanciers. Il se maria à Bruges. Il ne quitta plus son régiment. Tous les Brugeois ont connu ce grand officier blgnd, aux longues t moustaches, aux veux bleus, qui eut l'insigne honneur d'être, de longues années durant, le porte-drapeau du régiment. 3 II y a quelque temps, la confiance du gouvernement l'avait appelé dans la com-" mission de remonte qui se rendit en Irlan-f de. Ce fut le dernier voyage d'officiers de cavalerie belge dans ce pays, et le c-om-5 mandant Knapen y fit preuve d'une remarquable compétence. Ses chefs, unanimement, lui prédisaient le plus brillant ave-3 nir... Il est tombé, à 50 ans, pour la Patrie, son " sang jaillissant de vingt blessures, au cours j d'un combat dont on parlera, plus tard à la yeillée. dans la région, et qui rappelle, par certains côtés, l'épopée de la légendai-j re « Maison des Dernières Cartouches » d«t ' Bazeilles. j » Ce que disent les ullians. Des officiers de uhlans et des uhlans blessés ont été conduits lundi soir à l'hôpital militaire de Namur. Leur première pensée a été de demander de la nourriture. Us 3 n'avaient pas mangé depuis deux jours. Ceux qui se trouvent à la prison déclarent j qu'ils sont beaucoup mieux soignés que I dans l'armée allemande. C'est ce que dit auesi un blessé soigné à I l'hôpital de Dinant. C'est un jeune homme originaire de la Westphalie, maréchal des logis, âgé de 22 ans; il a cinq sœurs plus jeunes que lui; sa blessure n'est paa bien grave, et il se dit heureux d'en être quitte à si bon compte. Il y a huit mois, • assure-t^il, que, dans son régiment, l'on . avait tiré au sort pour désigner les cava- liers-éclaireurs. On leur avait dit qu'il s'a-gissait de grandes manœuvres. * Questionné sur l'audace dont ses cama-e rades font preuve, il a répondu : « Nous n sommes commandés, il faut marcher; noua savons que nous allons à la mort. Des dix, e un seul s'échappe ; c'est le taux fixé et l'état-major est content. Vendredi 14 août 1914. o centimes le numéro pour toute la Belgique. Trente-unième anuée. — N. 226

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This item is a publication of the title Le patriote belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1884 to 1914.

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