Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 21 March. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/gh9b56fh4f/
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i» ANNÉE. — N* 13. 10 eentlmss le numéro 21 MARS 1918. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI «... Car elle est mûre, car elSe s'impose pour le salut de la paix, de l'unité, de la prospérité publique. » (disait encore de la séparation M. le député Buisset, le 23 Juin 1912.) Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de Belle-Yue, BRUXELLES ABONNEMENTS-! On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Un an, 10 fr — Six mois, 6 Ir. — Trois mois, fr. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. Secrétariat du journal a Charleroi : J LHUSIER, 40, Rue Léon Bernus QUI A REPOSÉ LA QUESTIONS? La question était posée. Incessamment on allait la résoudre. Les Flamands eux-mêmes, qui l'avaient redoutée, la reprenaient. En juillet 191/1, paraissait un journal De Bestuurlijke Scheiding (La Séparation Administrative), dirigé par les frères Van Roy, dont l'un est actuellement professeur de droit commercial à l'Université de Gand. Ils sont tous deux directeurs du Nieuwe. Gentsche Courant. Allait-elle se résoudre de commun accord? Probablement. Aujourd'hui, nous en avons la certitude. Les événements ont décidé, imposé. Ce gui ■ faisait peur aux uns est devenu l'objet de leur sollicitude et de leur souci attentif. L'idée wallonne de la séparation ne périra plus. Elle vaincra. Elle triomphe... les Flamands l'ont reprise. —o— Les ntauvaises raisons des patriotes belges qui s'en vont partout clamant que la séparation est d'invention « allemande » ont eu leur réplique.Les noms que nous avons cités, les discours, les articles que nous avons reproduits — nous nous sommes pourtant expressément limités — sont trop caractéristiques pour être discutés. Tant pis pour ceux qui se repentent ,aujourd'huiLa séparation est bien une idée wallonne, et ce sont les Wallons qui l'ont soulevée. C'était une menace, disaient les modérés. Les menaces sont manières d'enfant : le sénateur octogénaire et ministre d'Etat Dupont n'était pas un gamin, jxis plus que ne le sont Destrée, Buisset, André, Delaite, Troclet, Branquart et d'autres. Non, la séparation était ta concession minima que l'on devait donner à une démocratie vaillante, bouillante, impatiente qui exigeait : Au moins cela. La séparation est wallonne, comme Bos-quetia, comme Defrêcheux étaient Wallons ; comme la Sambre est wallonne, comme est ivallon tout ce qui veui être libre et indépendant.« Charbonnier en sa maison roi est », disait-on à Liège, dès le VIIIe siècle. Or nous n'étions plus que des valets chez nous. Nous avions des ambitions. Voilà pourquoi la séparation. —o— Nous y avons donc repensé. Qui nous y a amenés? Qui nous y a forcés? —o— Il existe au Havre un gouvernement. C'est un gouvernement de Belges. Mais ne vous y trompez pas. Il y a les Belges, fils de Neirviens, d'Eburons, d'Aduatiques, de Trévires, soldats vaillants dont César nous conta les mirifiques exploits de l'an 57 avant Christ. Leur lignée a descendu par Sainte-Walburge, sur les côteaux ensanglantés de Fléron, de Barchon et de Loncin. Elle est encore au devoir aujourd'hui. Elle se tait, souffre et meurt. Les autres Belges sont les inventeurs d'une « âme»; ils sont partis avec leur smala de mlets, de courtisans, de fonctionnaires... Ils ont emporté quelques cartons, oubliant d'ailleurs dans la hâte du départ, des papiers. Ils ont aussi emporté la caisse. Ils s'attribuent /|2,ooo fr. Van chacun, et c'est à ce tarif qu'ils nuisent, menacent, cassent, révoquent. C'est l'ère joyeuse du XXe Siècle et de J'Office Belge. Broqueville, sire de Postel, est prophète. Neuray, du XXe Siècle, et le chanoine Heynssens, de /'Echo Belge tiennent les trompettes. —o— Dans le pays qu'ils avaient lâché, ceux sur qui ils comptaient le plus, les gâtés, les avantagés d'hier, les Flamands, se soulèvent, réclament. D'abord, c'est le silence. Puis les avances. Enfin les foudres. On aurait pu attendre, pourtant, un encouragement, une promesse, un appel à l'union... Un gouvernement de crédit pouvait, sous la garantie d'une honnêteté' réelle et reconnue, éteindre par une déclaration loyale, toutes ces velléités de révolte. Au lieu de cela, des fautes, des maladresses 1 qui sans satisfaire les Flamands, arrêtent la :, réflexion des Wallons. ^ On vante le courage flamand, ihéro'isme fla-e mand. Le régime de demain pour les Flamands !- sera l'équité de droit et de fait. t Quant-à la séparation, elle est évidemment 1 à « allemande ». Et c'est ainsi que ces pauvres Flamands qui 1 ne nous voulaient plus aucun mal, ont donné 1 ? le prétexte de l'entreprise de discrédit la mieux organisée contre l'idée sacrée de tous ces grands , Wallons que nous citions hier. ii On se défend donc de nous en nous atta-r quant. Aux Flamands, on 'donnera tout : nous n'aurons rien. C'est le Flamand impatient qui' a bouge. C'est le Wallon tranquille qui écope. -o- Le mal serait petit, aussi petit que le gou-vernement lui-même, si ces jyetites gens ne paraissaient grands dans le monde. Ils sont grands parce qu'ils se sont enflés du courage et de la vaillance des autres. Car qu'en sait-il, qu'en connaît-il le : monde :> de tous nos petits grands hommes ? La presse est leur presse. Les orateurs, les missionnaires, sont leurs orateurs, leurs missionnaires. Ils ont même conquis les nôtres. Destrée, tout comme saint Pierre, s'est renié trois fois. Lorand, membre de l'Assemblée Wallonne, où il était d'ailleurs égaré, vient de conférencier à Home, à la ligue italo-belge, présidée par te prince Giovanni Borghèse, sur la question des races en Belgique. « M. Lorand, dit le .^ XX0 Siècle, fil remarquer que jamais dans l'histoire, il n'y eut de querelles entre Fla-' mands et Wallons. L'Allemagne exploite une simple question intérieure ; elle prétend la représenter comme une question de nationalité.» ^ M. Lorand eut, parait-il, beaucoup de succès auprès du grand monde de Rome el de la fleur du cléricalisme belge accourus pour l'entendre au théâtre Argentina. L'abbé Potier, de- « demblonesque » mé-' moire, s'apprête, lui aussi, à y discourir. Le sujet sera : Wallons et Flamands. Et c'est donc devant l'univers attendri, com-^ palissant à nos misères, exploitées par ces gens-là, \que, se pommel Je 'plus [monstrueux ffôus de confiance : user de la bonne foi de tous pour escroquer le nom et la volonté d'un peuple ! C'est notre nom à nous, Wallons, c'est notre idée à nous, que le gouvernement bruxellois étouffe. I^es Flamands sont sortis du silence, des P ténèbres. Le monde entier en résonne. Ne nous libérerons-nous jkis ? Ne nous évaderons-nous pas ? si A nous de surgir. A nous de nous dresser y de toute notre grandeur vaillante, courageuse, héroïque, et à les forcer, tous, à nous con-s, naître. A nous de faire taire ces Paillasse, à il nous de les affaiblir, de les discréditer comme le disait Destrée dans le Journal de Charleroi, en fu juin 1912. 1- Il faut que l'on sache qu'ils mentent lors-i. qu'ils dénoncent comme « allemande » l'idée se des Congressistes de Liège de 1913, de l'Assemblée Wallonne, des Conseils provinciaux de \e Liège et du llainaut. s, Il faut que l'on sache qu'ils mentent, lors-i- qu'ils dénoncent la séparation comme attends tatoire à la sécurité de l'Etal. C'est eux les si inventeurs de la politique « Niemand gedwon-r. gen soldaal » (personne soldat forcé), « An-t, vers réduit national », l'abandon de la rive se droite de la Meuse, etc. C'est nous les éternels e, avertisseurs, protestataires, aujourd'hui les vieil times. 10 II faut qu'on sache qu'ils mentent, lorsqu'ils dénoncent la séparation comme attentatoire à /'unité de l'Etat. L'unité, l'entente, l'accord étaient rompus. Ils l'avaient disloqués. Nous y donnions remède. lr » -ii ^ Nous nous serions tus toujours et maigre tout, s'ils n'avaient lâché d'associer l'univers S- s d leur politique de mensonges et a s'en faire un complice innocent. i Nous avons, avant 1914, posé la question à nos gouvernants. I Par leurs provocations, par leurs insultes, e par leurs calomnies, ceux-ci l'ont reposée départi l'univers. 3s Suivons-les. À nous de nous soutenir ! es D. De Peron. L' Éveil de la Wallonie II continue " Au moment de mettre sous presse nous recevons de Oscar Colson, Biree teur des Beaux-Arts, à, îîamur, le texti 's suivant que nous sommes heureux di l( publier. Nous ne pouvons aujourd'hui y joindri ii d'autre commentaire que l'expressio] •è de nos félicitations, et constater le mou x vement de réveil qui grandit en notri 's chère Wallonie, et pour lequel la Ligu Wallonne du Brabant et son « Peupl Wallon » auront été les premiers annon 's ciateurs. Il Vive la Wallonie ! Lk Peuple Wallon. line Comité m: Défense de l.v Wallonie. I AU PEUPLE DE WALLONIE ,ts. Salus Populi suprema lex 1 les Les soussignés, Wallons probes et libres, js_ pleinement conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités, ?s- 1 0Î'S Considérant : qe i. Que les Wallons, dont les ancêtres ont pris . ' une part prépondérante à la formation et à 1 1 l'organisation de la Belgique, ont toujours K"' affirmé leur ferme volonté de maintenir cet on Etat; le 2. Que les belligérants de l'une et de l'autre ms parties sont unanimement d'accord pour re-j ( connaître à la Belgique le droit à la vie dans la grande famille des nations; ine re_ Considérant en outre : . i. Que les belligérants sont également d'ac cord pour proclamer le droit des nationalités ~es de disposer d'elles-mêmes; <a 2. Qu'avant la guerre, la question des langues m- et des races dominait la vie politique intérieure de la Belgique et avait compromis la "bonne entente entre ses deux peuples; 3. Que, pendant l'occupation, des événements importants se" sont produits en Flandre, prouvant que le régime unitaire avait fait son temps m- et qu'il serait désastreux de vouloir le rétablir; ■es If. Que l'unification des Belges en une seule ■)US race serait une entreprise peu souhaitable" et )JJS du reste irréalisable, tandis que leur unification politique fut un leurre; 5. Que, par contre, l'entente loyale et corîliale des deux races nationales, sous le régime de tre leur égalité politique, reste dans les vœux de 0is la Wallonie et "He la Flandre, également convaincues que « l'Union fait la Force ». les Considérant enfin ; i. Que l'opinion mondiale réclame l'internationalisation do la question des races et des nationalités, el que les Flamands déjà ont com-va~ pris la nécessité de tenir compte, à leur profit, de celte position de la question; ser 2. Que du reste la séparation administrative :se, actuelle crée une situation de fait, dont les m_ Wallons ont le droit el le devoir d'évaluer la capitale importance; 3. Que l'attitude prise pendant la guerre par me le peuple flamand impose à la Wallonie une en tâche de défense contre la prédominance flamande ; rs- Qu'en outre, la Wallonie doit s'opposer à toute prétention éventuelle de l'un ou l'autre belligérant à régler à son avantage les desti-s~ nées de la Pairie; de Proclament • rs- en 1 eur nom et au nom de tous ceux qui 'vou-3(1_ dront se joindre à eux : I) La Wallonie, en gardant obstinément le silence durant cette période troublée, risque de perdre la force morale qui lui sera ïndispensa-ble pour faire entendre sa volonté par la grandje ive voix de tout son peuple, à l'heure suprême où els son avenir se décidera; ,J(. II) Les Wallons doivent, 'dès .à présent, se préparer à défendre les intérêts de leur race et prendre toutes mesures utiles à la sauvegarde des caractéristiques de leur civilisation; à 111) Il y a lieu de créer, dans ce but, un ml « Comité de défense de la Wallonie » dont Hls les Soussignés sont les premiers adhérents; IV) Ce Comité, comme premier acte, rappelle solennellement à la Wallonie toute entière l'ar-5"!f licle IX des statuts île 1' « Assemblée Wal-e''s lonne » volés à l'unanimité par cet organisme tire dans sa séance constitutive du 20 octobre 1912: « L'Assemblée Wallonne déclare sa ferme ( » volonté de maintenir la nationalité belge. » Persuadée que l'unité belge, basée sur la » domination d'une race sur l'autre, serait ,£s- impossible à conserver et à défendre, elle 3n[t » affirme que la Belgique ne peut poursuivre ses destinées que par l'union des deux peu-» pies qui la composent, union basée sur une » indépendance réciproque, el faite d'une en-» tente loyal et cordiale-, » Vive la Wallonie libre J dans une Belgique indépendante ! Arille Carlier, avocat, iiieçibre de l'Assamblée Wallonne pour l'arrondissement de Charleroi.Oscar Colson, membre de l'Assemblée Wal-, lonne pour l'arrondissement de Liège. Albert Delvaux, chef de division aux Ministères wallons, Namur. e Fr. Foulon, membre de l'Assemblée Wal-e lonne pour l'arrondissement de Tournai-Ath Pierre Fraikin, inspecteur de l'enseignement Arlon. 8 Henri Henquine2!, docteur de l'Université de n Liège. t_ - Georges Moulinas, avocat à la Cour d'appe de Bruxelles. 0 Paul Buscart, homme de lettres, e Pierre Van Ongeval, ancien instituteur, e Le i5r mars iqi8. le Le 1" mars 191». 1- Huysmans et la Question belge De l'Opinion Wallonne : Les congrès socialistes de Nottingham et de Paris ont remis plus que jamais en vedette la personnalité fort discutée et fort curieuse en vérité de Camille Huysmans. Nous avons suivi C attentivement les déclarations et les actes de Huysmans sur la question belge depuis la , | guerre. Nous y avons constaté une évolution vers notre politique. Découpons, à titre docu-;Sj mentaire, hors du plus récent article de Huys-de mans dans le Droit des Peuples (26 janvier 1918) un paragraphe sur la déclaration administrative contre laquelle Huysmans s'élève pour des raisons politiques et économiques. ns « Il y a — dit-il — une telle interprétation ;l politique et économique en Belgique que la lrs création de deux cantons autonomes à la ma-:e' nière helvétique est mauvaise à tous jioints 'de vue. » ire Nous ne nous sommes jamais placés au point e" de vue catholique, libéral ou socialiste pour ns établir notre raison sur la question des nationalités belges. Mais si nous nous y placions, nous serions obligé de confirmer par un mofif lc_ nouveau (deux lignes censurées) Quant au point de vue économique, nous l'avons étudié. Nous renvoyons nos lecteurs aux tableaux statistiques que nous avons publiés (1) qui démontrent la puissance écono-^ mique insoupçonnée de notre région wallonne et la variété de sa production qui se complète d'une façon que trop peu de Wallons con-Ps naissent. Il est de mise en effet de déclarer ^ que la Wallonie est la région industrielle à ^ laquelle la Flandre agricole est indispensable. Cette audacieuse affirmation est réduite à néant par les chiffres mêmes de l'Annuaire Statistique île °//,c,e' du gouvernement. Mais ceci importe peu. Jamais les Wallons ^ ni les Flamands n'ont eu l'idée saugrenue de séparer économiquement la Flandre de la Wallonie. Les plus irréductibles partisans de la séparation administrative n'ont même jamais prévu dans leur projet une modification aux ia- libertés actuelles de l'heureux et progressif les trafic commercial flamand-wallon. L'opposi-m- tion de Huysmans ne tient pas, mais elle révèle ?it, des inquiétudes qui sont encore partagées par certains flamingants (trois lignes censurées) la Or la Wallonie était avant la guerre la grande pourvoyeuse de la Flandre. Les ressources w-al-rar lonnes servaient davantage aux 'Flamands ;ne qu'aux Wallons. C'est pour cela que nos con-la- grès réclamèrent aux pouvoirs publics plus d'équité dans la répartition 'budgétaire, plus ■ à d'impartialité dans les travaux publics qui em-tre bellissaient la Flandre au détriment de la ti- Wallonie. Camille Huysmans exhibe le bout de l'oreille flamingante avec trop de vivacité : Continuons l'examen de ses déclarations : iu- ■ « L'unique division administrative qui soit nécessaire c'est la division administrative "dès le départements intellectuels, les Sciences et les de Arts. Chaque nationalité doit être maîtresse sa- de sa propre civilisation. Si au point de vue idp politique la majorité doit dominer, au point où de vue de la civilisation, au point de vue national, l'administration doit être autonome, 6e c'est-à-dire qu'elle doit être circonscrite par ice la nationalité elle-même. » ■de Malheureusement, en Belgique, la majorité sera toujours flamande en raison de la popu-un lalioii plus nombreuse dans la Flandre que dans >nt la Wallonie, population qui s'accroit sans cesse grâce à la prolificité des Flamands tandis que ille la nôtre demeure quasiment stationnaire. ar- D'après la thèse de Huysmans la majorité fla-al- mandes imposera toujours à la minorité wal-me lonne ses directions en matière politique et 2: économique. C'est ce qu'il faudrait éviter en me élargissant les pouvoirs des régions dans les -e, matières généralement administratives comme la en Suisse, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, ait en Allemagne el actuellement en Autriche-Hon-lle grie, qui sont des pays très forts économique-i-re ment, très unis politiquement, redoutables mili->11- tairement malgré l'autonomie des départements ine administratifs et militaires. ;n~ Baymond Coi.lisye. Les fonctionnaires publics et la séparation Alea jacta est I C'en est fait : la sépara-lion administrative est consommée et les services publics sont assufés envers et contre tout, I au grand dam des patriotards. Que de discussions, de potins el de discoure n'a pas provo-qués celte mesure, depuis près d'un an, dans ' les milieux administratifs! D'abord, on ne prit 1 pas la chose au sérieux; on crut même à une de ces bonnes et traditionnelles zwanzes bru-fI xel-loises; mais il fallut bientôt se rendre à l'évidence. Alors on se consulta, on se tâta le pouls; les gros ronds-de-cuir supputèrent immédiatement in petto le bénéfice qui pouvait résulter pour eux du nouveau régime; les autres attendirent patiemment, voulant your la plupart conformer leur décision à celle de leurs supérieurs. g On peut affirmer que la séparation fut pratiquement acceptée dans tous les ministères; le flamand devint langue officielle au même titre que le français; la loi de 1878 qui, jusqu'ici, était restée lettre morte, était enfin mise à 1 exécution, sans secousse, sans heurt, sans frois- ■ semenl; tous les Flamands étaient dans la jubi-;i! lation; pour eux, c'était une réelle victoire, J1 la réalisation d'une de leurs principales reven-e dications. Tout était donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, d'autant plus que l'Au-)n torité occupante s'intéressait vivement au sort L1~ des agents des administrations publiques; après s" l'octroi d'indemnités pour cherté de la vie aux employés subalternes, elle priait les chefs des divers ministères d'accorder à tous les meta-UI bres du personnel les augmentations et promotions réglementaires. L'accord était parfait 311 entre les fonctionnai/es allemands et belges et nul de ceux-ci ns songeait à démisionner. Mais lorsqu'il fut question de transférer réel-'c lement à Namur le siège de l'Administration wallonne, il en alla tout autrement. Dès ce moment, des politiciens et des membres du 111 clergé intervinrent; croyant voir dans cette sé-°~ paration un danger non seulement pour leur parti, mais encore pour leurs intérêts person-1 nels, ils conçurent l'espoir d'étouffer le mouvement et partirent en guerre au nom du... patriotisme I Dès ce jour, ce fut une propa-us gande sourde autant, qu'effrénée, par tous les rs moyens, pour décider le; fonctionnaires à aban-u_ donner leurs emplois. o- Chez d'aucuns, la chose fut facile : les proue lecteurs et les dispensateurs de sinécures n'eurent qu'un signe à faire à leurs protégés; n_ ceux-ci devant tout à ceux-là (situations, trai-■er tements, indemnités de toutes sortes), il était ^ clair que les valets dussent obéir aux maîtres. [6_ lit les domestiques déposèrent leur plume par ,„t amour de la... Patrie 1 ue D'autres craignant de devoir prendre des responsabilités ou se sentant incapables d'assumer ns la direction d'un service, consultèrent commo de par hasard le calendrier et s'aperçurent soudain il- qu'ils avaient dépassé déjà l'âge de la mise à la la retraite. Immédiatement, ils sollicitèrent leur lis pension afin de rester... de bons patriotes! ux Enfin, beaucoup ne pouvaient se faire à sif l'idée de quitter la grande ville. Ils y ont leurs si- habitudes, leurs relations, leurs cercles, cercle tains y exercent même un commerce lucratif, iar et la perspective d'un transfert à Namur 11e leur souriait guère. Que vouliez-vous donc qu'ils fissent? Ils démissionnèrent, toujours par... patriotisme! de Quant à la masse des petits, on agita devant al- eux l'épouvantail des révocations futures, voire :ds des condamnations; ils s'en allèrent à contre-m- cœur, mais le patriotisme était sauf ! us Seuls, quelques bons fonctionnaires, dans us chacun des départements, n'écoutant que leur 11- devoir, demeurèrent sourds aux pressantes sol-la licilations d'abord, aux menaces ensuite des meneurs anti-séparatistes et ils restèrent coura-11e geusement à leur poste, sauvegardant ainsi les intérêts du pays tout en permettant aux milliers ■ : d'employés des services en province de con-oit linuer à gagner leur vie. honnêtement. les Un fait était acquis : sous la fausse affectâtes tion d'un patriotisme outragé, le personnel des se administrations centrales avait, en grande parue tie, démissionné, alors que réellement .cette int grave décision ne lui avait été dictée que parue frousse, intérêt, convenance personnelle ou le, incapacité. 'ar (4 suivre). M. Les procédés gouvernementaux L'Union Sacrée L'autre jour, nous avons parlé d'un certain v. Quabeke, propagandiste des syndicats jaunes 1 et en Angleterre par un abbé, qui est très bien i connu des ouvriers anve'rsois. > Cet abbé édite un hebdomadaire, sous lo litre De Stem uit België et de ce chef il a élé gratifié d'un subside de 5o,ooo francs par notre gouvernement. Mais quand! nous prions, flous supplions nptre ; gouvernement de faire quelque chose en faveur des internés, 011 fait la sourde oreille à Sainte-Adresse.Augmenter le nombre des ministres — nous

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