Le soir

1817 0
07 December 1918
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ABONNEMENTS Provisoirement 2 tv. par mois pour Bruxelles et la province, soit 8 fr. pour la période lw décembre 1918-S1 mars 1919. Nous espérons que la baisse des matières premières nous permettra d'appliquer bientôt de nouveaux tarifs mieux eu concordance avec le passé. \.es Allemands nous ont spécialement pillés ; ils ne noua ont laissé qu'une vieille machine. Nous paraissons actuellement dans des conditions de fortune, et en format réduit. Nous avons commandé un matériel complet en Amérique. 9 —,rr ' ' ' LE SOIR demandes d'emplois (uru réduit) . . 3 petites lignes, i.oa Toute ligne en plus. 0.44 Toutes autres rubriques ou annonces commerciales. . la ligne, 0.60 Faits Divers (ir* partie) — 6.00 — (21U* partie) — 6.00 — (3«* partie) — 4.00 Sport et Réparations judiciaire» • • • « — 9.09 Nécrologies , , , , — a.5* Réclames avant les annonces. • . • ♦ — 2.W Théâtres et Spectacles . — 3,00 Télôph. : Annonces : A 501 — Àdmlnist. : A 4738 — Réd, ; A 186 et A3S4t Rédaction et Administration : 23, Place de Louvain, Bruxelles. Deux éditions t A28 à 2 h, et O à 6 h. NOS SOUVERAINS A PARIS Accueil enthousiaste t>.. „ ^ mm rnkft^f npacî^anf ti Paris, 5 décembre. Paris a fait un accueil enthousiaste aux souverains belges accompagnés du prince Léopold.Toute 1a ville est pavoisée aux couleurs belges. Dès midi «me foule innombrable sa pressait sur le parcours que-le cortège devait suivre, acclamant les troupes venues du front pour rendre les honneurs. Les souverains sont arrivés à 2 heures à la gare du bois de Boulogne. La réception A la gare, les souverains sont reçus par le président de la République et Mme Poincaré, av3c les secrétaires généraux ; par le président du Sénat, le président de la Chambre des députés, le président du Conseil, le ministre des Affaires étrangères et les membres du cabinet, le préfet de la Seine, le préfet de police, les présidents du Conseil municipal de Paris et du Conseil général de la Seine. Etaient en outre présents : le ministre de Belgique à Paris, baron de Gaiffier d'Hestroy; M, Bas-tin, consul général de Belgique; les présidents des groupements belges de Paris; la Chambre de commerce belge, l'«Union belge», i'«Association,générale beige-», la «Wallonne», 1'«Œuvre des Fla-.mands».Une enceinte était réservée aux officiers belges, sur le frottoir du boulevard Lannes, près la gare du bois de Boulogne Le canon tonnait, et la musique a joué la Bra-bcuiçowte.Sur le parcours du cortège Lorsque le cortège parut, une formidable acclamation retentit. Sur le parcours de la gare du bois deBoulogn* au ministèredesASaires étrangères,par lesChamps-Elysées ,1a place et le pont de la Concorde, une foule enthousiaste n'a cessé d'acclamer les Souverains. Lo cortège est arrivé à 2 h. 50 au ministère des Affaires étrangères,où le pavillon royal est aussitôt hissé. MM. Poincaré et Clemenceau prennent ensuite congé de leurs hôtes. Après avoir pris quelques instants de repos, les Souverains sont allés à l'Elysée, pour rendre visite à M. Poincaré. L'entrevue a duré trois quarts d'heure, pu:» les Souverains ont regagné 1e palais du ministère des Affaires étrangères. A l'aller comme au retour, une foule innombrable a acclamé le Roi et la Reine, agitant chapeaux et mouchoirs. La colonie belge De 4 h. 15 à 5 h. 15, les Souverains ont reçu les délégués des sociétés belges et quelques personnalités de la colonie. Le corps diplomatique_ La réception du corps diplomatique a eu lieu ensuite et a pris fin vers 6 heures. A 6 h. 15, les Souverains ont reçu ie prince de Monaco. Le dîner à l'Elysée Le diner offert le soir en l'honneur des Souverains belges et du prince Léopold a réuni 200 : convives. MM. Dubost, président du Sénat, Deschanel, président de la Chambre, les membres du corps diplomatique, M. Clemenceau, les ministres, les maréchaux, les anciens présidents du Conseil, les anciens ministres des Affaires étrangères, etc étaient présents. Le roi Albert et M. Poincaré avaient pris place au centre de la partie supérieure de la table. La reine Elisabeth était assise à droite du président Poincaré, à la gauche de, qui se tenait le Roi. Le prince Léopold était assis à gauche de Mme Poincaré.La musique de la Garde Républicaine a joué pendant le repas. La Journée de Vendredi Visite aux OEuvres belges Paris, 6 décembre. Ce matin, à 10 heures, le Roi s'est rendu à l'hospice de Çourbevoie; il a visité ensuite le Foyer du soldat belge; à 10 h. 15, la Reine s'est rendue à l'hôpital belge (Hôtel-Dieu) ; à 10 h. 30, la Souveraine est allée au Secours de guerre (ancien séminaire de Saint-Sulpice), et, à 11 heures, elle a fait visite aux œuvres de la mairie du sixième. Le déjeuner au quai d'Orsay A midi et demi, les Souverains ont déjeuné au ministère des Affaires étrangères. La Presse Le Matin : Ah ! gardons-nous jamaii d'oublier tout ce qui nous attache à ce Roi et à ce peuple, qui ont transformé l'aspect de la lutte et, qn quelques instants, y ont engagé la civilisation entière. Que serait-il advenu si, pliant devant la force eu s'associant à elle, la Belgique n'avait pas jeté son année à travers ses campagnes et à trarers le monde son grand cri de prôtestation ? L'Allemand gagnait du temps et au lieu d'être arrêté sur la Marne n'eût été refoulé que bien plus loin ; la France et l'Angleterre privées', pour se ressaisir, des quelques jours de la résistance belge, c'était Calais pris et Paris enlevé. Paris ne l'ignore pas et il s'apprête à accueillir l'homme qui, en somme, est le premier de ses sauveteurs. Le Journal ; Nous comprenons mieux, aujourd'hui, la valeur inappréciable du soulèvement de la Belgique. Nous savons, en effet, par quelle somme de souffrances et d'efforis a dû s'acquitter la traite signée sans hésitation pour soutenir l'honneur de la nation. Nous mesurons exactement la dette de gratitude contractée parles Etats qui auraient dû être les protecteurs du faible, et qui, en réalité, ont été sauvés par lui. Cette dette na sera jamais oubliée par le monde civilisé, préservé tout entier de la barbarie. Le Petit Journal : Ainsi, par la résistance belge, inattendue des Allemands, s'est trouvé compensé, dans la mesure du possible, le désavantage que nous causait le manque de toute entente militaire, antérieure à la guerre, avec les Belges. Le passé doit nous être un garant de l'avenir. La France et la Belgique ont désormais fortune liée. Les ancêtres du roi Albert La Société royale d'Archéologie vient de tenir une assemblée générale, la première depuis la libération du territoire. A cette occasion, le «président, M. Albert Joly, a, en termes éloquents, retracé l'activité de la Sqçiétê pendant ,1a guerre; il a rendu un hommage ému à M. E. Hucq, tué d'une manière barbare à 'famines, aux membres tombés au champ d'honneur, ainsi qu'à ceux qui ont été emprisonnée ou emmenés en captivité. Parmi les orateurs, M. Charles Terlinden a étubli un parallèle entre les diverses époques qui ont préparé l'unité de la Nation. Il a montré comment, avant 1830 déjà, à plusieurs reprises, cette unité était près d'être réalisée, mais a été chaque fois entravée par la désunion, le 'manque d'esprit de suite, les querelles religieuses. Dégageant une impressionnante leçon de ces événements hitoriques, il termine en faisant appel à toutes les forces vives du pays, qui, dans un esprit d'union et de concorde, ^doivent concourir à la consolidation de l'édifice social. MM. Schweisthal avait, dans une précédente étudo, montré comment Marie Vander Eycken, la fille d'un modeste gentilhomme, Seigneur do Ganshoren, morte en 1631, est devenue une des aïeules, de la Maison d'Orléans et de notre Roi qui, par cette filiation, est allié aux Maisons patriciennes les plus célèbres de notre ville. Continuant ces études, M. Sohweisthal nous montre aujourd'hui le Roi, lui-même libérateur du pays, descendant d'Everard t'Serclaes, surnommé le Libérateur, dont le pathétique monument se dresse sous la maison de l'Etoile; le Roi a également dans ses veines le san^fa-!meux du chancelier de Brabant, Jérôme Van der Noot, qui refusa éneiniquement de violer •la Charte, cette Joyeuse-Entrée sur laquelle il avait prêté serment. On sait que Marguerite d'Autriche arracha un jour le sceau au Chance-. lier et beciia elle-même la lettre concernant une aide que les Etats du Erabant n'avaient pas votée et que Jérôme considérait comme illégale. Le conférencier montre aussi parmi les aïeux du Roi le plus fameux des bou-rgmestres de Bruxelles des temps anciens, Jean de Loc-quenghien. Le jour où l'on inaugurera donc le monument si longtemps réclamé du constructeur du canalù de Bruxelles, le Roi pourra y assister, non seulement en qualité de souverain, mais aussi de descendant de l'illustre magistrat. La lignée continue ensuite par Thomas Bruce, lord Ailesbury. On sait que, pour témoigner sa reconnaissance et son affection à la ville de Bruxelles, où il avait passé les années les plus heureuses de sa vie, il fit ériger la fontaine du ,Sablon. Sur ce monument, ses armoiries sent accompagnées de la devise : « Fuimus »„ « nous avons été », qui rappelle que les Bruce, au XIV* siècle, furent rois d'Eco6se, La fille de Thomas, lady Charlotte Bruce, baronne de Melsbroeck (cette terre venait de Jean de Locquengihien), épousa le prince Maximi-lien de Homes d'Overyssche, trisaïeul de Maldame la comtesse de Flandre, lui-même allié aux familles de Mérode, de Lalaing-Hoogs-.traeten, de Croy, de Ligne, de la Bierre du Fay, d'Egmont-Buren, et à grand nombre d'autres familles belges connues, qu'il serait trop long id'énumérer ; mais il était curieux de signaler tant d'illustrations bruxelloises dans cette seule 'branche des ancêtres belges du Roi, véritable 'patricien de Bruxelles, car il n'est pas un seul de nos anciens lignages dans lequel iL ne I compte de nombreux aïeux.„ Libérer la Beljipe, jamais ! On sait qu'à diverses reprises l'Allemagne a tenté de conclure une paix séparée aveo la France.Parmi les agents employés par l'Allemagne dans ses manœuvres secrètes se trouvait un nommé D'Adda, un aventurier italien, aujourd'hui poursuivi en Italie pour trahison. D'Adda était reçu par le prince Henri de Prusse, Hindenburg et Jagow. C'est de ce dernier qu'il relevait avant de quitter Berlin. D'Adda se rendit chez le leader du centre catholique, qui lui dit sans autre : Je vous parle en mon nom et au nom de mes amii. Vous savez que nou3 travaillons activement à faciliter la paix avec la France. Jagow suit nos efforts avec sympathie, mais il doit rester dans l'ombre. Vous comprendre! pourquoi. Voici co dont il s'agit : Vous allez à Paris ; vous avez là beaucoup de connaissances dans les milieux politiques : ministres, anciens ministres, etc. Eh bien! demandez-leur s'ils sont disposés à entamer des négociations secrètes*pour chercher et préparer un terrain propice sur lequel on puisse plus tard discuter olhcieileaieut les premières conditions de paix. Vous ne pouvez pas nous refuser votre coopération; il s'agit d'un but noble et saint. D'Adda déclara accepter avec grand plaisir,mais vouloir connaître auparavant les bases sur lesquelles l'Allemagne serait d'accord pour traiter. Vous pouvez dire,en lignes généralos, répondit Erzber-ger, que nous sommes disposés à donner à la Franco l'Alsace-Lorraine, et que nous ne demandons aucune indemnité d*j guerre. Par contre, la Franco doit reconnaître notre souveraineté sur la Belgique. D'Adda faisant remarquer que la domination de la Belgique constituait un formidable obstacle à la conclusion de la paix, Erzberger répliqua : « Ecoutez, nous pourrions donner Berlin à nos ennemis mais libérer le territoire belge, jamais ! 11 nous faut la Belgique contre l'Angleterre. INous pensons à l'avenir. « Et c'est l'homme qui a prononcé ces paroles qui continue à jouer les premiers rôles au ministère dos Affaires de Berlin. DANS L'ARMÉE Le Cabinet âe M. Massait L3 nouveau chef du cabinet du ministre de la guerre, en sa qualité de commissionné aucommandemont d'une brigade, porte les insignes de général. Cette mesure a été appliqués depuis 1915 à tous les colonels commisionnés comme brigadiers. L'appel des classes Les départements do l'intérieur et de la guerro vont élaborer en commun, en vue de l'appel des classes, un projet'de loi qui conbtUuera un système transactionnel entre le système de 1915 et 1e régime nouveau que les Chambres seront appelées à discuter par Ja suite. Etendant l'appel aux classes de 1914 ii 1918 îuclus, le projet permettra d'appeler les hommes sans passer par toutes les formalités d'inscription, notamment, exigées par lc^lois en temps do paix. Ctt appel ne pourra évidemment s'effectuer en une fois ; il y a pour cela dos raisons de cantonnement, de case: n ment, d'équipement assez difficilement solubles pour le quart d'heure. La dato des appels sera pour le surplus fixée par arrêté royal. Ils se suooidc»'ont dans le plut bref délai de manière a pouvoir non moins rapidement licencier le* anctctznes classes actuellement sous les armes. La date de l'appel Nous croyons savoir que l'appel des elaises de 1914 t de 1915 se fera à très bref délai : dès que pourront onctionser lee commissions de recrutement,c'est-à-dire, lu plus tard, vers le début de janvier prochain. Les engagements volontaires Tout Belge âgé de 16 à 35 ans peut contracter, dès à >résent, un engagement en qualité de volontaire de car* ■1ère, avec le choix de l'arme. L'instruction des recrues Où s'opérera l'instruction des recrues ? Suivant le système adopté pendant la guerre, elle i'opèrora dans des camps, jusqu'au jour où,souhaitons-e, eile pourra se taire dans les régiments. Entre-temps, si elle doit s'opérer dans des camps, îous émettons l'espoir formel que l'autorité— et nous îomptons sur la diligenea de M. Masson pour cela — •aura imposer une organisation différente de celle dont e général de Selliers, pendant près de quatre ans, toléra 'existence en France. Les jeunes gens y étaient répartis dans des galetas nvraisemblables dénommés « baraquements », couchés tur de vulgaires sacs à paille, exposés îl l'eau qui filtrait tans discontinuer sur eux les jours de pluie ! A Auvours, cela dura jusqu'aux derniers jours. Il y ivait là à certains moments cinq, six milla hommes, et k'est dans les derniers mois seulement qu'un lazaret y ut établi. On devait transporter au Mans en chomin de er, dans des carrioles, voire à piei, de pauvres diables Lyant 39, 39 1/2 degrés de fièvre !,.. Le Ministre de la Guerre, qui est un homme de aœur, laura, en attendant que l'instruction puisse se faire par 'égiment, déiéguer se3 pouvoirs à un homme soucieax le la santé physique et moral de nos jeunes gens. A la Malsen liu Peuple Deux Ministres socialistes parlent Le meeting des trois ministres socialistes annoncé a îu lieu, hier soir, à lf Maison du Peuple, devant une 'ouïe qui peut être évaluée de 2,500 à 3,000 person-îes. M. Auseele était absent. Seuls ont parlé MM. Wau-;ers, Vanierve'.de — et Camille Huysmans. M. Vaudervelde est accueilli par un couplet de l'Internationale.M. Piadet, qui préside, dit que ce meeting marque 'ouverture de la campagne électorale pour lo S. U. Il îonstàte que tant le discours du Trône que la déclara-iion ministérielle sont d'ailleurs d'accord sur nombre de réformes démocratiques, et notamment l'octroi du S. U. h 21 ans. M. Piadet donne ensuite la parole à M. Wauters. L'orateur rappelle tout d'abord les origines de la £ erre et fait u:» sombre tableau de l'invasion. Il dit ce |ue nous a valu l'occupation allemande : pillage, destruction d'usines, saccage, morts, maladies, chômeurs sans nombre. Tout est à restaurer, à reconstituer, à réorganiser.Esprit lucide, courageux, M. Wauters met ses auditeurs en face des dures réalités à surmonter.On sent que cet homme aime le peuple car il ne chercho pas à le bercer aveo des phrases creuses. Le premier problème dont la solution s'impose, dit M. Wauters, c'est celui de l'alimentation. Pour 1e moment on ne peut compter que sur le Comité National. La quantité de vivres ira en augmentant. Le mois prochain ou pourra suigruwxtor la ran^n ue pain la ration de graissa. On pourra donner aussi un pfeu, très peu, de viande. L'orateur demande à ses auditeurs de ne pas se montrer trop impatients. On ne verra plus les affameurs s'enrichir ouvertement. On demandera des vivres aux pays neutres, mais il ne faut pas oublier que ces pays manquent eux-mêmes de ressources. v M. Wauters fait l'éloge des œuvres de l'enfance, qui pendant la guerre ont sauvé tant de vies, et ajoute qu'il faudra les maintenir. Le ministre annonce ensuite le prochain dépôt à la Chambre dos projets de lois relatifs à la question sociale. Il y a déjàla loi sur les loyers ; on aura bientôt une loi sur les indemnités de guerre au profit des orphelins, des invalides, de tous ceux qui souffrent encore de3 maux déchaînés par l'ennemi. Il s'agira aussi de fournir un. logement sain et hygiénique à la classe ouvrière, de donner des pensions suffisantes aux vieux travailleurs. L'enseignement technique dr.ra être recréé. Pour réaliser ce progrès, dit l'orateur, il faudra du temps, des efforts, de la bonne volonté et il termine par es mots connus : « L'émancipation du peuple sera l'œu-rre du peuple lui-même ». Ls discours de M. Wauters 3St longuement applaudi, M. Vandtrveldc prend ensuite la parole : Moniteur, de ce matin,dit.le ministre de la justice, *nuonçait la nomination de deux nouveaux ministres l'Etat : nos amis Colleaux et Bertrand. .. En Colleaux, on a voulu reconnaître cet héroïsme obscur de certains citoyens auxquels le premier ministre rendait hommage l'autre jour, héroïsme mis au service je la cause sacrée de la défense nationale. n En nommant notre vieil ami Bertrand, on a voulu saluer la vie probe d'un homme de la classe ouvrière, qui est un vieil ouvrier de la démocratie. Je l'envie : au soir même de sa vie, il voit réaliser les rêves de sa jeunesse. • Au temps de la Révolution française, on disait ; t Les ministres jacobins ne restent pas jacobins». Il y en a qui disent aussi : « Les socialistes ministres ne sont pas toujours d-îs ministres socialistes ». Nous sommes prêts à faire mentir ce dicton. Nous sommes des mandataires, des délégués, des commissaires du peuple. » Il y en a qui s'en étonnent. Je m'étonne de leur étonnement. Depuis quatre ans, ils ne devraient s'étonner de lien. Il y a quatre ans seuls les catholiques allaient à la messe, pendant la guerre» 011 a vu dos libre-penseurs aller à la messe pour entendre la Bra-banr;ovne sanctifii'e par la lutte. La guerre est finie. «Mais cela veut-il dire que l'Union nationale n'est plus nécessaire ? Elle doit subsister. Il faut reconstituer la Belgique. Wauters vous a fait un tableau saisissant des dévastations allemandes. » Cette Union doit avoir en vue non seulement la re-coitstituti n matérielle, mais encore ia reconstitution morale et politique du pays. La classe ouvrière a dit dans quelles conditions elle était prête à travailler à cette reconstitution. Elle a réclamé comme deux choses essentielles, comme deux droits élémentaires : la liberté syndicale et l'égalité politique. Ces deux droits sont virtuellement acquis ; j'ose le dire. «Les ouvriers de l'Etat qui étaient à Oissel en France ont voulu se syndiquer. On a voulu les en empêcher. Ils se sont mis en grève. » Autrefois, on les eût révoqués. Maintenant, on leur a fait droit. Si je puis prochainement, comme ministre de la Justice, déposer un projet de loi abrogeant l'article 310 du Code Pénal, je n'aurai pas perdu mon année. » L'égalité, politique est conquise. Nous avons tenu le serment proclamé au parc da Saint-Gilles en 1890. Ce qni était hier dans notre programme est aujourd'hui dans le discours du Trône et 1a déclaration du premier j ministre. Ceux qui ont souffert dans les tranchées ou dans le pays occupé seront des égaux et de libres citoyens dans la patrie reconquise. » Ah ! je sais que tout n'est pas fini. Moi, qui avals promis de ne m'étonner de rien^ je m'étonne qu'il y ait encore dan3 certaines salles de rédaction des gens qui semblent ne rien avoir appris, ni rien oublié. Les choses ont bien changé depuis quatre ans. Tant pis pour les conservateurs qui ne le comprennent pas. Et puis la Belgique n'est pas isolée. Elle est entourée de pays comme la France (appl.)t comme l'Angleterre, qui va faire sa première élection sous le régime du S. U. pur et simple (appl.); l'Allemagne, hier impérialiste, aujourd'hui grande république; la Russie qui, dans un accouchemcnt laborieux, engendre la Liberté. {Appl., quelques hue'es.) • La démocratie, faisant le tour du mondo, finira bien par passer par chez nous. Nous n'oublierons pas de payer un tribut d'hommage à ceux qui ont lutté pour le S. U., à nos vieux compagnons, à nos soldats, h nos alliés. » Il 7 a un demi-siècle, celui que des ignorants accusent de pangermanisme, Karl Marx, disait : » Au chant du ooq gaulois naîtra la république démocratique allemande. » » Le coq a chanté et la république allemande est née. La paix de demain sera non pas la paix des gouvernements, mais celle de* peuples. » Le président veut lever la séance,mais un brouhaha se produit aux galeries. Un auditeur demande en flamand que, M. Anseele étant absent, M. Camille Huysmans, présent, prenne la parole en flamand. M. G. Iluysmctns, d'une voix tremblante, remercie l'assemblée pour l'invitation qui vient de lui être faite par un auditeur. « J'ai été frappé, dit-il, du fait que Wauters et Van-dervelde ont développé un point de vue national,mais . qu'ils sont restés fidèles aussi à la véritable politique internationale des travailleurs, et cela malgré la boue et la calomnia dont on s'est servi contre moi. » Je viens d'Angleterre où j'ai vu comment les ouvriers y sont traités t comme des hommes. Ici on les traite comme des esclaves. • On doit travailler non seulement sur le terrain national, mais encore sur le terrain international. La guerre est arrivée, parce que les travailleurs n'ont pas su agir internationalement. Il ne faut plus que cela se présente. » Une voix : Pas de collaboration avec des socialistes impérialistes, hein ? M. C. Huysmans. — « Il y a eu parmi nous, socialistes belges, des nuances, des divergences d'opinions. Mais nous avons tous agi de bonne foi. » Depuis 1917, il n'y avait plus de divergences entre nous. Nous somme» tombés d'accord à la conférence de Londres, sur la nécessité de convoquer une conférence internationale. « J'espère que dans quelques jours, dans quelques semaines, l'Internationale pourra se réunir à nouveau. Une voix : Pas avec Scheidemann présent, j'espère ? M. C. Huysmans. — « Je répondrai à cela plus tard. » En terminant, l'orateur parle de la question des langues. Il espère que la cause flamande ne souffrira pas de la trahison aktiyiste. PETITE GAZETTE Mort du général Michel L'ancien ministre de la guerre, que l'on dénommait « le Tigre », est décédé avant-hier. Mort de M. Wybanw L'ancien ingénieur en chef du service d'électricité, M. Wybauw, vient de mourir à Bruxelles, dans sa 80° année. Il collabora d'abord aveo Brialmont à la construction des forts d'Anvers. Depuis 47 ans, il appartenait à l'administration communale de Bruxelles C'était un vhommo sympathique et aimable qui laissera de vifs regrets. Au ministère do l'industrie el du travail M. Hubert, ancien ministre, est allé, jeudi, faire oGs adioux aux fonctionnaires du département. M. Dubois, secrétaire général, a salué le ministre, qui a convié ses anciens collaborateurs à accorder leur concours actif et diligent à son distingué successeur, M. Wauters. ELes traitements des fonctionnaires et employés Le conseil des ministres, envisageant la question de la vie chère, a décidé d'allouer pour décembre un double mois de traitement aux fonctionnaires et employés de l'Etat. Pour l'année prochaine, des mesures seront prises,et l'on peut avoir l'assurance qu'il sera tenu compte des nécessités de la vie. Souhaitons que le gouvernement ne néglige pas de tenir compte aussi du traitement différent qu'il y a lieu d'accorder aux célibataires, aux hommes mariés, aux pères de famille. Si l'on a le désir d'encourager les familles nombreuses,comme on en a si souvent manifesté l'intention, il faut bien cependant songer qu'un homme marié, père de quatre ou cinq enfants, a plus de besoins qu'un célibataire ou un homme marié sans enfants ! SDaas nos banques C'est M. Iïenry Urban, un de nos anciens officiers d'artillerie, le fils et le neveu des frères Urban, les grands industriels et financiers connus, qui vient d'être appelé aux fonctions de directeur de la succursale de Bruxelles de la Banque de Paris et des Pays-Bas, en remplacement de feu le chevalier R. de Baûer. ELe gouvernement du Congo Quelques détails à ce sujet que nous réclament des lecteurs. Le gouvernement général à Borna est exercé par le général Henry. Pvécemment, le Roi, sur la proposition du ministre des colonies, a appelé M. Rutten, depuis de longues années procureur général du Katanga, au poste de vice-gouverneur général adjoint au gouverneur général a Boma. D'autre part, les vice-gouverneurs des autres provinces sont le général Bonheur, les colonels Moulaert, de Meulemeester et le major Bureau. iLa reconstitution industrielle de Bu Belgique L'importante corporation des Marchands de for de Belgique, qui a particulièrment soufïert de la guerro, s'est, pour la protection de ses intérêts professionnels, groupée en Chambre Syndicale. Dans uno réunion qui s'est tenue, mercredi, au siège de la Chambre de Commerce de Bruxelles, les Marchands de fer ont arrêté les statuts do la Chambre et nommé leur bureau. Celui-ci est composé de MM. Paul Devis, à Bruxelles, Henri Van Droogenbroeck, à Bruxelles, Maurice Dulait, de Ch^telineau, Gabriel Hertseos, de I-Ialines, Frans Derenne, de Namur, Paul Cassart, de Gembloux, Ch. Noirfalise, de Liège. sue s Allemands employés aux chemins de fer Dans un ordre du jour daté du 5 écoulé, le général Biebuyck, commandant la 6° division d'armée, invite la population à «faire confiance au personnel aile mand des voies de communication,resté à son poste, et a faciliter le retour de celui qui, par crainte de l'hostilité de la population et des troupes alliées, s'était replié ». Ces agents restent en service en vertu des règles prévues par l'armistice; ils auront un brassard on étoffe blanche portant les lettres V. C. (Voies et communications.) \ (^"occupation belge en Allemagne Les avocats et docteurs en droit connaissant l'allemand, désireux d'aller occuper un poste dans l'administration civile belge en Allemagne, doivent adresser leur demande au ministère de la guerre. L'épuration de nos athénées L'athénée de Bruxelles est fermé. Treize membres de son personnel avaient accordé leur collaboration à la « Bocherie ». Avant que l'on puisse ^rouvrir, il faudra faire fonctionner — et ferme — le « vacuum cleaner ». Les prébendes des traîtres aktivistes Les «Boches», dans leur fuite précipitée, ont oublié beaucoup de choses ici, et c'est fort heureux. On vient, en effet, de découvrir des documents précis — les listes d'émargement signées par eux — indiquant les sommes touchées par les aktivistes.Rien qu'une liste donne un total de six cent mille francs touchés par ces messieurs. Le gaz On a le ferme espoir que les charbons du Hai-naut pourront arriver à Bruxelles bientôt, la semaine prochaine peut-être, et aussitôt la direction du gaz pourra desservir ses abonnés jour et nuit. A. la Chambre de Commerce La Chambre syndicale des inventeurs et artistes industriels a constitué son bureau pour 1919, eomme suit : 9 MM. Désiré Marits, président; Adbémar de la Hault et Omer Veraghem, vice-présidents; W. De-croué, secrétaire, J;-M. Arnold, secrétaire technique; A.-H. Dessent, secrétaire-adjoint technique; Alph. Ayguespaerce, trésorier. Une éloquente manifestation A Liège, le jour de l'entrée de nos Souverains, le prince Léopold, en simple troupier, marchait dans les rangs die son ré<gime<nt le 12* de ligne. Il fut, comme le Roi, la Reine, et les soldats, l'objet de chaleureuses ovations. A la fin du défilé, trois dames s'avancèrent vers la Reine, à qui elles offrirent des lieîurs.Ces dames étaient venues de Hollande. C'étaient Mme Mlchiels de Kessenich, MUo Bauduln, de Sittard et Mm0 Re-gout, dç Maestricht.Leurs gerbes portaient cette simple insciption : « Le Limbourg acclame les Souverains belges. » Ces dames étaient, venues en train spécial de Maestricht, avec 500 autres Llmbtmrgeois. Mot de la fin — Savez-vous quel est l'air préféré du Kaiser en Hollande ? — Le Gotter d'Amerongen, le crépuscule des Gott mit Uns. . t. A la gare du Nord Àhl le bon temps où, une minute avant le départ du train, on se précipitait au guichet pour prendre son coupon,.., le bon temps où I on pestait pour un retard de dix minutes, et où l'on pouvait réclamer,rechigher,ronchonner tout à l'aise à propos de tout et même de rien... Maintenant ?... Les trams n'ont de fixe que le départ. Les heures d'arrivée indéterminées. Des retards de dix, quinze heures, quelquefois davantage. ■ A la guerre comme à la guerre ! On ne prend plus sa place. On doit la conquérir. On s'entasse dans les compartiments. On s'y écrase, on s'y encaque. Et pour avoir quelque chance de s'embarquer, il faut arriver trois ou quatre heures avant le départ du train et prendre son coupon la veille. En effet, depuis hier les billets pour Bruges et au-delà sont distribués de 13 à 15 heures la veille du départ du train,et jusqu'à concurrence des places disponibles seulement. Une fois ce nombre atteint, la distribution cesse. Ce service se fait au guichet donnant sur la salle des bagages, rue du Progrès, car la salle des pas-perdus doit être complètement remise en état avant d'être accessible au public. D'autre part, le chef militaire de la gare, le commandant O. Borremans, du 1® régiment de carabiniers, a pris les dispositions que nécessite le passage, dans la station, de milliers et de milliers d hommes par jour. En dépit de ia hâte avec laquelle il a fallu les établir, les divers services ont été organisés par le commandant Borremans aveo un ordre et un esprit de méthode remarquables. Plusieurs salles ont été aménagées en ambulance que dessert le personnel du Comité de la Croix-Rouge de Saint-Josse-ten-Noode,sous la direction de M. le docteur Lust. On y donne les premiers soins aux nombreux prisonniers civils et militaires qui reviennent d'Allemagne, malades et dans un état pitoyable. La semaine dernière, dans un train de prisonniers, cinq malheureax araient succombé en cours de route. La salle d'attente de lro classe a été transformée en cantine militaire. Le service de cette cantine est assuré aussi par les ambulancières de la Croix-Rouge de St-Josse, ayant à leur tète Mm* Van den Branden, Mlle Cahen et Mlle Boulenger. Tout soldat de passage dans la gare reçoit gratuitement du café, un magnifique « sandwiche militaire », c'est-à-dire une miche de pain de 400 grammes fourrée de 125 grammes de viande. Ces vivres sont fournis par le Comité National. Dans la nuit de dimanche à lundi, alors que l'ambulance n'avait encore que des installations rudimentaires, on a distribué plus de 6,000 rations. ^ On peut se faire une idée ainsi de l'activité et du dévouement do ces dames. Elles trouvent cependant que ce n'est pas assez. Elles ont voulu procurer, eu outre, à nos braves un bol de soupe chaude et réconfortante. Elles ont mis à contribution les hôteliers et restaurateurs des environs, qui s'y prêtent de la meilleure grâce du monde. Et nos soldats sont enchantés de leur salle d'attente. Dame ! Un sandwiche, un bol de soupe, une tasse de café, le tout avec un gracieux sourire et un mot gentil. Que faut-il de plus... pour se mettre en train ?... Contre l'Université flamande à Gaiid Sur proposition de M. Braun, bourgmestre, le conseil communal de Gand, par 23 voix contre 2 (MM. Vercoulie, libéral, et De Vynck, radical) et 8 abstentions (MM. Anseele et De Bruyne, socialistes, et les six conseillers catholiques), a voté Tordre du jour suivant : . Le Conseil communal de Gand émet un vœu en faveur de : 1° Suppression immédiate et radicale de l'Université germa*)o-aetivictc ; 2° Restauration solennelle immédiate de l'Université française de Gand, telle qu'elle était avant l'occupation; 3° Voir renvoyer tout entière à la législation issue de la prochaine consultation nationale la question de l'Université flamande. Comité Central Industriel de Belgique (Servioe spécial de la restauration) Ciroulairo n° 3. A la suite de la circulaire n' 2, de nombreux industriels et commerçants se sont réunis dans les bureaux du Comité central pour y poser quantité do questions qui no sont pas de pon ressort. il cat donc signalé aux intéressés, pour leur éviter des démarches et. des pertes de temps inutiles, quo tous ceux qui font partie d'une Association, d'une Chambre do Commerce, ou d'un organisme corporatif ou professionnel, doivent s'adresser pour être renseignée but lee points qui les concernent, aux or- 1 ganiBations dont ils sont membres. Seuls, les Industriels non groupés doivent donc en référer au Comité oentral industriel (bureaux du ser-ice spécial de la restauration), 1, ruo du Gentilhomme, ù. Bruxelles, où ils seront reçus tous les jours non fériés, de 11 heures da matin à midi. CONTRE L'UNITÉ NATIONALE Les " Passivistes „ à l'oeuvre Tandis au'en Belgique les alliés de MM. ls* Boches, férus d'honneurs et de prébendea, trahissant leurs compatriotes pour se raxo*, plir les poches bien plus que pour la caus* flamande, se faisaient dénommer « aktivia» tes »; en dehors de Belgique, en Hollande spécialement et en France, certaines personnalités, s'attachant à défendre à peu près les mêmes revendications, prenaient l'appelle tion de « passivistes ». Evidemment, ces messieurs n'avaient rien de commun avec les Boches; très loyalement ils répudiaient leur action; mais, entre* temps, ils s'attachaient, en pleine guerre, à revendiquer la substitution d'une universiVi flamande à l'Université française de Gand,—fi alors que les Boches avaient réalisé ce pro«s jet, alors que des traîtres avaient accordé, leur concours professoral, alors que dans le§ camps il se livrait en sa faveur une propa* gande écœurante auprès de nos soldats, il*. voulaient, en pleine guerre, la création régiments flamands et de régiments wallon* i. Ils réclamaient, en pleine guerre, la division administrative 1 Ils réclamaient la libération de la Belgique? Non pas 1 Jamais 1 La iibfc, ration de la Flandre. Leur chant n'était pa# la « Brabançonne », mais le « Vlaamsch# Leeuw ». En pleine guerre, ils introduisaient clan* destinement au front des journaux ou dôfc papiers propageant ces thèses antinationa]©^ auprès des soldats. Et ils eurent, on le sait| ce triste résultat d'annoncer un jour la d4» sertion d'une soixantaine de pauvres égaré* que l'on vit, par la suite, promener, de viii* en ville, par les meetings aktivistes. Ainsi, qu'ils l'aient voulu ou non, çe* MM. (( passivistes », qui, en Hollande, avaient collaboré au «Vlaamsche Post» du sien* René Declerck, faisaient et ont fait lea affaires des « aktivistes ». Au lendemain du jour où la nation, enfla débarrassée du joug allemand, s'est prononcée avec une vigueur et une communauté qui avaient frappé les patriotes flamingants, — il y a encore des flamingants parmi les triotes, — on aurait pu croire que, honteu* et confus, les «passivistes» allaient se retirer sous leur tente. C'est mal les connaîtra Déjà les revoici à l'ouvrage. Une réunion de « passivistes » vient d'avoir lieu. Un programme d'action ou d'«aktion» y a été *jn. rêté. Voici la liste des revendications qa*fl comporte : a.) Flamandisation de renseignement pouf 1* peuple flamand dans toutes les branches ei à tous les degrés. bj Flamandisation en Flandre de la Jtfstiot flt de toutes les administations publiques. c) Division de l'armée en unités flamande* *1 wallonnes, a\ec respectivement, le Néerlandal* et le Français comme langue pour l'exercice et le ccmmardement. d) Instauration d'administrations centrale* de façon que les affaires qui intéressent la paille flamande du pays soient traitées directement en flamand et que celles qui intéressent la pais tie wallonne soient traitées directement en frsuk çais. Eh bien ! non, non ! Sept millions et demi de fois non 1 au nom des sept millions et demi de Belges qui ont, enfin, reconquis leur liberté.11 ne s'agit pas d'espérer que, dans l'ai** nir, le père de famille ne puisse choisir 1* langue dans laquelle il entendra <jue son enfant soit instruit. Le Belge établi en Flandr* a le droit de ne pas se servir du flamand *H 1 entend. Pas un Belge ne voudra le déchirement de notre unité comme le veulent 1** «passivistes». , Les Flamands ont autant de droits que le* Wallons. Nous entendons-qu'on les leur *0* corde aussi complets qu'il est possible <i* le concevoir. Ils ont droit à leur université, il* l'auront. Mais le père de famille belge, même s'il mt Flamand, aura enfin, dans une Belgique libre, conquis sa liberté. Les «passivistes» auront beau faire. Il en sera ainsi désormais. Et tous les Flamand*, comme tous les Wallons, seront d'accoïvL unanimement et patriotiquement d'accotdL sur ce point. Edm, P» ■ m 1 m p ^ ^ A DINANT Une protestation contre les atrocitéi Les Dinantais, invités par l'édilité, se sont réunis dimanche place de Meuse. Au millwi, de la foule se tenait le conseil communal. î M. Bribosia, ff. de bourgmestre, annonça que le conseil communal avait décidé de p«K tester publiquement coaitre les accusatiott|! contenues dans le Livre Blanc édité par ief Allemands en 1915. M. E. Gérard, conseiller communal, lut ensuite la protestation «0$* vante : - .5 Le Conseil communal de la ville der Dinaed^ revu ses délibérations des 14 juin et 15 septem* bre 1915 : Veut qu'avec la libération définitive du terrt» toir-e belge coïncide la protestation solennell* d* toute la population contre les accusation* mensongères et calomnieuses dont les habitants de Dinant ont été l'objet de la part de re* présentants autorisés de l'ancien empire allemand.Les membres du Conseil réitèrent qu'û, l«ur connaissance il n'a pas été posé par les habi* tants de DLnant aucun acte illicite qui pût vir de prétexte à la destuction de la ville, 4 l'exécution sommaire de près de 650 habitants, hommes, femmes et enfants et à la captivité douloureuse de plus de 400 Dinantais. Le Livre Blanc, publié en 1915, par le chancelier de l'ancien empire allemand, ne contient, en ce qui concerne Dinant, qu'un grossier Uj»u d'imputations calomnieuses. Les membres du Conseil communal défleal qui que ce soit de citeir un fait précis de violence commis par un Dinantais à l'occasion événements d'août 1914. Ils rappellent qu'un arrêté du bourgmestre avait prescrit, à la (UXe du 6 août, la remise de toutes les armes à M; maison communale et que la garde civique avait dû démobiliser le surlendemain de 1* b*o taille du 15 août. 1 Ils demandent que les auteurs respon&aJblei des massacres et les officiers qui ont assuré leur exécution soient déférés à une Cour ta**», tiale. j Ils décident de porter le présent ordJe du 3on|( 1 à la connaissance de Sa Majesté le Roi, di MM. le président^ du Conseil <ies mipi&trejfe r«*o« awiwwma SÂ •n'ESiMf V 1018. ÉDITION A Fi Lo numéro provisoirement : E© centimes. tv® SA

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