Le soir

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s.n. 1914, 20 August. Le soir. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/kh0dv1dh2f/
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ABONNEMENTS LE SOIR est distribué dans toute l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contre fr. 0.30 par mois. Abonnement d'étage : fr. 0.60 par mois POUR TOUTE LA BELGIQUE : 3 mois, fr. 2.25 ; 0 mois, fr. 4.25 ; 1 an, 8 fr, On s'abonne à tous les bureaux de poste et rjx facteurs en tournée GRAND-DUCHÉ : l mois, fr- 4.50. 6 mois, fr. 8.50 ; 1 an, 16 fr. HOLLANDE : ,3 mois, !r. 3.00. 6 mois, fr. 11.50, 1 an, 22 fr- UNION POSTALE : 3 mois, fr. 7.60, 6 mois, fr. 14.50; 1 an, 28 fr, TIRAGE : 180,OÔÔEXEMPLAIRES SU Ml" .imutj* LE SOIR INSERTIONS AQENOE R0S8EL, 29, pltos d# Louvain (Trsursiibtrf) 8uooursale : 68, larohé-aux-Herbst J Petites annonces (1 à 3 ligne»). > * »fr. t.OO La petite ligne • • • 0.40 Faits divers(lr* partie), la ligne. • • • S.OO (2»« partie), 4.00 ; (3®® partie) . • • S.OO Sport et Réparations Judiciaires. . • • 3.00 Nécrologies, la ligne « • 2.00 Réclames après les Nécrologies . . • . 1.60 . , ( Annonces : A 591 TÉLÉPHONES I Administration : A 4738 [ Rédaction : A 196 et A 3540 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont reçues exclusivement à 11 Société Européenne de Publioltè, 10, rue de ta Victoire, Paris, et 1, Snow Hill. Londres, E.C« Chaque joar de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOl'VAIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AT * i h. et B à 6 L ! « — PRÉLUDES DE BATAILLES Notre édition AB paraît à 2 h. A partir de 6 heures demandez notre édition B. aujourd'hui c pantimsq le "SOIR" se vend J bulllllllOO Les communications officielles Tous les jours, l'état-major français communique à la presse un exposé précis de la Situation. En Belgique, cette dernière huitaine, il y a eu des rencontres : pas un détail précis n'est fourni à la presse. Le public est justement avide de nouvelles. Sanscompromettre en rien les dispositions stratégiques, on peut lui en donner. Nous savons que MM. les ministres d'Etat Vandervelde et Hymans ont appelé dès hier l'attention de M. de Broqueville sur la nécessité de remédier à cette situation. Le rûie des gardes civiques Circulaire du gouverneur du Brabant aux bourgmestres des communes rurales de la province : A la demande de M. le lieutenant-général, gouverneur militaire dru Braban/t, j'ai l'honneur de vous rappeler que les gardes civiques non-actives rappelées à l'activité constituent exclusivement une police pour maintenir l'ordre et la sécurité dans leur commune, pour renforcer, J par conséquent, le service des agents communaux ; ces hommes peuvent être armés de même que les gardes-champêtres, ou désarmés scion les décrions du bourgmestre au même titre que celui-ci peut armer ou désarmer le garde-champêtre. Les gardes civiques ruraux n'ont donc pas à faire le coup de feu et ne peavsct être employés à un service militaire; toutes les instructions contraires sont abrogées. Je vous prie, messieurs, de bien vouloir donner toutes les instructions nécessaires pour que personne n'ignore encore clans quelles conditions se trouvent les gardes civiques non-actives rappelées à l'activité. Vous voudrez donc bien, au reçu de la présente, non seulement, en informer tous vos administrés et particulièrement les gardes civiques de votre commune, mais, de plus, faire donner connaissance de la présente par le garde-champêtre à tous les habitants sur la place publique et aux différents endroits qui peuvent convenir pour semblable information. Le gouverneur, ~~j .pff rn Les habitants doivent remettre leurs armes Où l'on peut Ses déposer Les lois de la guerre interdisant à La population civile de prendre part, aux hostilités et toute dérogation à cette règle pouvant entraîner des représailles, beaucoup de mes concitoyens m'ont exprimé le désir de se débarrasser des armes à feu qu'ils possèdent. Ces armes peuvent être déposées dans les commissariats de police où il en sera délivré récépissé. Elles seront mises en sûreté à l'arsenal oen-tral d'Anvers et seront restituées à leurs propriétaires après la fin des hostilités. Bruxelles, le 18 août 1914. Le bourgmestre, Adolphe MAX. Comment les soldats français traitent leurs prisonniers (De notre correspondant spécial.) Des autos rapides passent, emportant des mitrailleuses braquées vers le ciel orageux, des officiers et des soldats français aux uniformes rouges et bleus qui les rendent peut-être plus visibles à l'ennemi, mais fi clairs, si ip_ye^5' si pimpants de couleur i ' ~ T ■ ■ ' Cèoendant, quatre des autos, les dernières, Bf détachent de la file et viennent se ranger devant la gare. Bientôt, la. foule s'amasse, acclamant les Français, et fouillant du regard les voitures. A l'intérieur de deux d'entre elles, on aperçoit quatre officiers allemands, en casquette ou casque à pointe, qui viennent d'être faits prisonniers. Pas un muscle de leur visage ne tressaille. Un d'eux a des lunettes d'or; il a l'air d'un jeune herr doktor qui médite sur quelque problème délicat : par exemple l'adaptation de la philosophie hégélienne (thèse, an-tithè«e, synthèse), i l'impudente diplomatie bethmannienne. Un voisin offre des cigares à nos amis français. Et savez-vous le geste que font spontanément deux officiers de dragons : ils offrent par lamment un tle leurs cigares à chacun des prisonniers qui s'inclinent avec brusquerie et allument. . Us iront dire à Berlin comment les Français et les Belges traitent leurs prisonniers, et, nous l'espérons aussi, avec quelle odieuse sauvagerie les Allemands traitèrent les prisonniers et les blessas belges et français... A quoi bon dire la localité où nous avons vn ce spectacle édifiant? Cette localité avait reçu la veille et l'avant-veille la visite des Allemands qui avaient dévalisé toutes les boutiques, toutes les fermes pour ravitailler deux ou trois cents uhlans qui campaient à l'orée d'un bois voisin. — Ah ! les c..., nous dit un paysan, sans aménité; voyez donc tout ce qu'ils ont pris et mangé. Et l'on nous montre dans les fossés, tout le long de la route, des papiers graisseux, des croûtes de pain, des boites à conserves vidés, etc. etc. Quatre d'entre eux s'avancèrent jusqu'à S.... qui est presque en Hainaut, et où ils sabotèrent partiellement la gare. Mal leur en prit. Les dragons français, avisés, les surprirent et les descendirent sans pitié. A Chaumont-Gistoux. \ on crée des légendes. - (De notre envoyé spécial.) Gistoux, 18 août. "* 5 't r fsous sommes reparti pour Gistoux et nous avons reçu au château de M. le comte du Monceau de Bergendael une hospitalité dh armante. La nuit fut paisible, et es matin, au réveil, devant le tableau plein de fraîcheur d'un parc entouré de beaux arbres, en regardant des canards s'ébattre joyeusement autour d'une pièce d'eau, nous avions peine à nous rappeler qu'à deux pas d'ici des soldats avaient dormi dans des tranchées pendant que d'autres veillaient, prêts â repousser l'ennemi à la première attaque.A 8 heures un homme du village vint nous prévenir qu'une cinquantaine de uhlans ont été aperçus entre Chaumont et Somville, et quelques minutes plus tard on nous dit qu'ils ont partons en automobile' pour la direction qui • nous a été indiquée. Sur la route, on nous montre une maison dans laquelle un cavalier blessé par un uhlan, se serait réfugié. Les habitants de cette maison se sont cachés dans la cave et nous trouvons, en effet, chez eux un dragon qui a reçu un violent coup de sabre sur la tête. Le malheureux est tout ensanglanté. Le sang a coulé jusque dans sa cartouchière I Pourtant le bravo n'a pas perdu con naissance et, il nous raconte dans quelles conditions i.l a été blessé. — Nous étions en reconnaissance à quelques kilomètres d'ici quand nous avons vu sur la route une cinquantaine de uhlans. Nous étions vingt-quatre et sachant, que les chevaux des uhlans sont moins résistants que les nôtres, nous nous sommes mis ù galoper à. travers champs. Les uhlans nous suivaient et nous tiraient, dans le dos. Je me sentais suivi de près. Soudain je me retourne et je me trouve face à face avec un officier. Je lui flanque mon sabre à travers la figure, à la hauteur des yeux, mais au même moment je recevais un coup sur la tête. Je suis tombé de mon cheval. Les uhlans ont continué à galoper. Us ont été poursuivis par d'autres dragons. Un uhlan a été tué à deux ou trois cents mètres de l'endroit où j'ai été désarçonné. Avant de conduire le blessé à Wavre, nous avons la curiosité de chercher le corps du uhlan. Peut-êftre n'était-il que hlessé ? Peut-être pourrions^rfôus lui venir en aide. Sur l'accotement une masse grise. Nous nous approchons. Oh ! l'horrible vision ! L'homme a été atteint par une balle en plein front. Un coup de lance lui a défoncé la poitrine. Il est tombé, les bras tendus, baigné dans son sang. La figure est tuméfiée, d'un gris clair qui se confond avec le gris de son uniforme. L'expression de la face est épouvantable et nous en conserverons longtemps le douloureux souvenir. Dans une pochette suspendue au cou apparaissait un petit crucifix de métal... Des carabiniers-passent en bicyclette, s'arrêtent, un instant, pour jeter un coup d'œil sur le cadavre et s'éloignent en pédalant avec plus d'entrain, semble-t-il. I Nous parvenons difficilement, à éloigner les curieux qui entourent notre voiture. Nous roulons doucement, craignant une surprise. La chaussée, par place, est marbrée de grandes taches rouisres. Plusieurs chevaux furent, sans doute, blessés dans l'escarmouche de ce matin. De retour à Gistoux à 1 heure, nous entendons le ronflement .du moteur d'un aéroplane. C'est un taube. ïl vole à huit cents mètres environ de hauteur. De nombreux coups de feu l'accueillent. Il s'élève et s'échappe dans un nuage. _ t Payons nos contributions « C'est fort bien. Nous ne demandons pas mieux, nous écrivent de nombreux lecteurs. Mais nous ne pouvons plus toucher notre argent dans les banques, les mandats-poste ne nous arrivent plus, on ne peut plus vendre un titre... » Nos lecteurs ont raison. Nous soumettons leur légitime objection à Ouidedroit, i LA SITUATION MERCREDI MIDI Veille de batailles. - Ayons confiance. Il n'y a pas eu de communication officielle à la Presse ce midi. Les combats qui ont eu lieu de ci cfe là, ces derniers jours, et hier même ne sont, en réalité, que des escarmouches, prélude des grandes batailles qui vont se livrer. Il faut en attendre l'issue avec calmcsi confiance — la plus entière confiance dans les états-majors des armées alliées tpe dirige le roi Albert. • 1. I :A k M k • A k A i * A A A A* A* A k A * A A A 4» A A k kk kkkk kk k AAA AAAAAAAAAAAAAA&1AJ ' TTTTTYÏTTTYTVTIY» ^ TVTi»*fTITTTVTYTTVTT Après quinze}» de guerre Nous avons, résumé dernièrement U situation après huit jours de guerre. Huit jours de plus se sont passés. K& sommes au quinzième jour. Quinze jours après le premier combat ! Les Allemands sont à peine plus avancés qu'au premier jour. Ils restent accrochés à Liège dont les forts résistent magnifiquement. Ils devraient être à mi-chemin de Taris. Ils n'ont point encore atteint la barrière de la Meuse sur laquelle les attendent les Français. Sur le front lorrain, aucun résultat. Au contraire, ils reculent, et l'offensive française avance avec une sûreté remarquable. Bref, ce n'est plus huit jours qui sont perdus pour leur fameuse marche en avant, c'est quinze jours. Ce retard équivaut à la perte d'unë grande bataille. Cette bataille, c'est notre honneur de pouvoir dire qu'ils l'ont perdue en Belgique, et par nos armes. *** . Vingt jdurs, maintenant, se sont passés depuis le début de la mobilisation russe. C'est dire que la concentration de l'armée russe s'achève. Deux millions de soldats russes marchent sur la Vistule, défendue seulement par six corps d'armée, par quelques forts et par le landsturm. Les clairons de l'armée russe sonnent le glas de l'Empire allemand. ★ * ★ Pour nous, enfin, quelle amélioration nous a apportée ce nouveau retard de huit jours ! Maintenant, nous ne sommes plus seuls, au centre du pays. Nos alliés français nous ont rejoints, et une armée anglaise, égale à la nôtre, complètement équipée, prête à combattre, s'avance, en colonnes de route, vers nous. En vérité, c'est un grand et beau spectacle. , Ap^lais pt-intimemept utvv vont combattre àcôtédes grandes armées Pour notre petit pays, !si fier devant l'invasion, une grande œuyre de secours et de protection a été réalisée. Cette œuvre est la contre-partie u« i neion.^ résistance de notre armée et de nos forts, qui étaient, comme le disait le roi Albert, à l'avant-garde des armées de nos alliés, et qui sont maintenant au milieu d'elles- Et avec une confiance renouvelée et une inébranlable fermeté, nous pouvons considérer l'avenir. UNE DÉPÊCHE DE LA REINE ALEXANDRA Le roi Albert ayant adressé des félicitations au prince et à la princesse Arthur de Connaught, à l'occasion de la naissance d'un fils, la reine-mère Alexan-dra d'Angleterre a adressé ce télégramme à notre souverain : « Je vous remerci de tout cœur des aimables félicitations que vous nous avez adressées à l'occasion de lt naissance d'un petit-fils. » Que Dieu bénisse votre brave et héroïque armée qui a si brillamment défendu son pays et fait l'admiration du monde entier. » (S) ALEXANDRA. » Les atrocités allemandes Le comité d'enquête sur l'observation des lois et coutumes de la guerre signale les faits suivants commis par les troupes allemandes opérant en Belgique, faits qui sont, dès à présent, établis par le témoignage précis de nombreux témoins : V Dans la nuit du 5 au 6 août, une centaine 10 août, à Haelen, le 13 août, entre Haelen et de soldats allemands, parvenus à. 150 mètres Loxbergen, le 12 août, ont, après la cessation environ des tranchées belges de Sart-Tilman, du combat, mis systématiquement le îeu à des jetèrent leurs armes, levèrent les bras, agité- fermes et à des maisons tantôt à. coups d'obus, rent un drapeau blanc pendant un temps assez tantôt au moyen de paille imbibée de pétrole, long D'aucuns poussaient le cri de: « Amis, Ces habitations n'avaient pas servi d abri à amis ! ». Le commandant Henseval fit cesser le nos troupes et aucun coup de fetr n'en avait été feu et s'avança vers l'ennemi, accompagné de tiré _ . x . quelques hommes. A peine eut-il parcouru une 3° De nombreux soldats blessés, désarmés et trentaine de mètres qu'il tomba mortellement incapables de se défendre ont été maltraités ou blessé de -plusieurs balles parties du groupe achevés par certains soldats allemands. dont il voulait accepter la reddition. * 2° Les troupes allemandes, en différents en- Les enquêtes révèlent chaque Jour ae nou- droits, notamment à Esemael et à Orsmael, le veaux faits de ce genre. Uii LA yUWWB Nous tenons à remettre sous les yeux de nos lecteurs ces sages recommandation de M. Berryer, ministre de l'intérieur: « Il convient de ne pas perdre de vue que d'après les lois de la guerre, les actes d'hostilité, c'est-à-dire la résistance et l'attaque par les armes contre les soldats ennemis isolés, l'intervention directe dans les combats ou les rencontres, ne sont jamais permis à ceux qui ne font pas partie ni de l'armée, ni de la garde civique, ni des corps de volontaires, obéissant à un chef et portant un signe dis-tinctif.» L'oubli de ces règles importantes non seulement exposerait les indiiidus ou les petits groupes isolés qui poseraient ces actes d'hostilité sans avoir le caractère de belligérant à une répression sommaire, mais il pourrait servir de prétexte à des représailles atteignant toute la population. » A l'autorité seule appartient le droit d'agir... Répétons, d'autre part, cet extrait de la proclamation du lieutenant général Clooten, gouverneur militaire du Brabant : « Dans les graves citconstances que le pays traverse, j'invite la population au calme et à la dignité : à l'autorité seule appartient le droit d'agir. Toute personne qui tenterait de se substituer à elle serait arrêtée et jugée, et le jugement serait appliqué sans délai. » Voir plus loin nos Dernières nouvelles ta garae-csvique de Turnhout fait des prisonniers aux uhlans Anvers, mardi, 7 h. du soir. Des patrouilles de cavalerie allemande se sont présentées cette après-midi devant Turnhout.Deux compagnies de la garde civique s'étaient préparées à bien les recevoir. La-milice citoyenne ouvrit le feu sur les Allemands. Plusieurs furent blessés, dont un officier, qui a été fait prisonnier et transporté à l'hôpital de Turnhout. Les gardes civiques ont fait aussi prisonniers plusieurs uhlans. Voilà qui prouve qu'il ne faut avoir aucune peur de ces batteurs d'estrade. Il suffit de montrer un peu d'énergie pour les mettre en fuite. Plusieurs autres localités de la région ont paru être l'objet, pendant la journée de mardi, de menaces de petits partis de cavalerie allemande, mais comme toutes ces localités sont sérieusement occupées, il a été impossible à ces patrouilles allemandes de pousser plus avant. Elles ont, prudemment et en toute hâte, fait demi-tour. La population civile ne doit donc pas accueillir les bruits que certaines personnes, à l'imagination fertile, font courir. Les ressources de l'Allemagne, en tant que cavalerie, sont grandes, mais non point infinies. Le front occupé par ses armées, en face de la France et de la Belgique, d'une part, en face de la Russie, d'autre part, est tellement considérable, que la densité d'occupation, par la cavalerie, de la région qui avoisine Anvers ne Deut causer aucune inauiétude. uno »nrr»^Acn;a du s° de, ligne prisonnière Il résulte des renseignements donnés par des personnes ayant été aux informations concernant des membres de leur famille, que toute une compagnie du 9e régiment de ligne a été faite prisonnière au cours du combat devant les forts de Liège, dans les circonstances suivantes : Celte compagnie avait pris position sur une colline; tout à coup, la sonnerie belge: « Cessez le feu ! » retentit, dans les lignes belges, croyaient les soldats, alors que ce furent les Allemands qui sonnèrent ce « Cessez le îeu ». Naturellement, les Belges arrêtèrent la fusillade, et cela permit aux Allemands d'envelopper de toutes parts les Belges, qui durent se rendre pour éviter d'être exterminés. Ce récit a été fait par un des hommes de la compagnie, qui parvint à s'échapper après s'être dissimulé dans une botte de foin. Il est de nature à rassurer de nombreuses familles qui, croyant leurs enfants, frères ou maris tués, peuvent conserver l'espoir de les savoir prisonniers. Le vieux pont de Huy « Vendredi, à 11 h. 1/2 du soir, notre vieux « poruta », un des quatre merveilles de la ville, a sauté, écrit-on à vmdêpendance. » La mine qui a mis en pièces la voûte centrale n'a fait que continuer la série de tribulations que notre vieux pont a eu à subir au cours des siècles. Construit en 1294, il alla d'abord jusqu'en 1676, époque à laquelle l'armée française fit sauter deux piles et deux arches. Reconstruit en 1680, il ne fut entièrement achevé qu'en 1686 ! Et en 1693 le commandant de Huy, Frédéric de Renesse, fit sauter plusieurs arches pour empêcher le passage des armées françaises. Les autres déprédations furent dues à des accidents. » Jours de cauchemar « Faisons provision d'énergie », écrit M. J. Destrée M. Jules Destrée écrit dans le « Journal de Charleroi » : Il y aura des jours noirs. Il faut en être persuadé. Je ne veux point vous assombrir en vous écrivant cela. Je vous l'ai dit: je suis intimement convaincu du succès final. Mais, tout en gardant l'optimisme le plus raisonné, il ne faut point dissimuler qu'avant la fin de l'épreuve, nous connaîtrons de cruelles alternatives. Il vaut mieux les attendre avec courage et sérénité; nous nous éviterons ainsi de cruelles déceptions. Nous venons de passer quinze jours de cauchemar. Les quinze qui vont suivre seront probablement plus insupportables encore. Et pourtant nous avons déjà conjuré trois fièvres : celle de la monnaie, celle du ravitaillement, celle de l'espion. Nous acceptons avec résignation des désagréments qui nous auraient paru intolérables il y a un mois, incertitudes des nouvelles générales et du sort, de nos proches et de nos amis, difficultés des communications, suppression de la correspondance, corvées et patrouilles, injonctions de l'autorité, nous en avons pris notre parti et nous a^ons retrouvé notre bonne humeur. Mais nous allons connaître d'autres fièvres et d'autres angoisses. Sur un front de 4Ô0 kilomètres, depuis Hasselt, au nord, jusque Mulhouse, au sud, les deux armées sont en chocs terribles ; vont-elles se précipiter l'une sur l'autre en la plus formidable ruée sanguinaire qu'ait enregistrée l'histoire ? Nous ne le savons pas, et, quoi qu'il arrive, nous le saurons mal. Ce n'est pas une bataille, c'est dix, vingt batailles qui sont imminentes, et nous serons comme si nous étions dans leur fumée, n'aper cevant qu'un faible rayon autour de nous. Vie toires çà, défaites là, sans que nous puissions apprécier l'importance de la victoire ou de la délaite» no.ua en aurons des éc|io8 partiels, dé figurés, alors que ce sera notre sort même, non tre avenir, peut-être notre existence qui se Joué* ra. Faisons donc des provisions d'énergie pour subir la tourmente. Peut-être n'est-il pas inutil# de rappeler que même en temps de paix normale, nul n'est jamais sûr du lendemain. Et cette pensée qui n'a rien d'effrayant pour qui ose la regarder en face et s'y accoutumer, contribue souvent à donner de la saveur, de la grandeur, de l'intensité à la vie. Fuir, alors ? Vous me demandez s'il ne faut pas chercher ailleurs un abri ? N'y pensez pas. Il n'y a' pas d'abri. Il n'y a pas un endroit au monde où ne vous suivront la menace, l'incertitude ou l'angoisse; il n'y a de sécurité complète pour personne et pour aucun lieu; éloigné des vôtres, vous trouverez la misère par l'impossibilité de vous employer, et le soupçon en raison de votre qualité d'étranger. Non. Restons ici, serrés les uns contre les autres et décidés à nous aider et à nous encourager les uns les autres. Et notre Livre Blanc? Le gouvernement belge ferait chose sa^ge en imitant la politique, claire et précise, du gouvernement anglais. Pourquoi n'a-t-on pas déjà publié chez nous un Livre Blanc contenant le récit de toutes les démarches, suggestions, offres si. séduisantes faites par l'Allemagne avant l'ultimatum et des détails précis sur les notes qui ont précédé et suivi l'ultimatum f prussien ? Tous les journaux du monde ont dénoncé les dernières menaces du Kaiser. Lorsque, la semaine dernière, nous avions reçu de notre correspondant italien avis de l'envoi de cette note, le département des affaires étrangères, auquel nous allâmes soumettre cette dépêche, nous déclara qu'elle était inexacte. Ledit -département affirmait ignorer le premier mot de cette histoire. Pourquoi cette politique de cache-cache? Disons franchement, hautement, nettement les choses — le moment est venu. Télégrammes d'alliés Le.maire de Rogliari (Algérie) a adressé le télégramme suivant à S. M. le Roi : « A l'unanimité, le Conseil municipal de Bo~ qharl adresse à. Votre Majesté ses plus chaleureuses félicitations pour les brillants succès remportés par votre héroïque armée, et lève la séance au cri de : « Vive la Belgique ! » Du maire de Villefranche-sur-Mer. 16 août: « Le maire, la municipalité et la population de Villefranche-sur-Mer, que S. M. Léopold H avait choisie comme séjour favori, séjour qu'il avait, suronmmé «?;n coin du paradis terrestre», envoie à S. M. Albert. roi des Bclqes, Vexpression de son enthousiaste admiration pour la vaillance, Vabnéoation, l'héroïsme dont l'armée et le peuple belqes donnent <ï l'humanité civilisée l'exempte éclatant,sublime,incomparable.* Un appel aux Flamands Le Vlaarr.sche Volksraad publie l'appel suivant : Flamands ! Le 10 mai 1897, le Vlaamsche Volksraad, or- gâflfo du peuple flamand, repoussant énergique-meflit ;es p*ewrmo™, ^.^y- -- manifeste contenant cette déclaraliôh formelle:' « Nous décl-avons que les Flamands veulent à tout prix maintenir la pleine autonomie et l'indépendance de la Relgique ; qu'ils sont bien des Germains, mais non des Allemands; qu'ils reconnaissaient bien les Allemands comme apparentés avec eux par l'origine, mais nullement comme des compatriotes; que leur langue est le néerlandais, non le haut, allemand, et qu'Us considèrent bien l'empire d'Allemagne comme une puissance amie, mais néanmoins étrangère. > Aujourd'hui, l'empire allemand, piétinant ses solennels engagements, méconnaît notre neutralité, envahit notre territoire et menace ce que nous avons de plus précieux, notre autonomie et notre indépendance, que nous défendrons au prix de notre sang et de notre vie même. Actuellement, l'empire allemand est pour "tous, Flamands et Wallons, l'ennemi que tous combattront opiniâtrement de toutes leurs forces et par tous les moyens. Que chacun remplisse son devoir, tout son devoir, pour la défense de la patrie brutalement attaquée. L'histoire de la Flandre témoigne du courage héroïque de nos ancêtres et de leur indomptable attachement à la liberté. Elle aura sans doute à porter sur nous, leurs descendants, ce jugement: Les vaincre était parfois possible; leur faire courber la tête sous le despotisme de l'étranger, JAMAIS ! 7AJ ZULLEN HEM NIET TEMMEN, DE.V FIEREN VLAAMSCIiEN LEEUW !!! Nos soldats flamands et wallons Un soldat, un « piotte >, qui fut blessé légèrement et qui, remis sur pied, retourne au front, termine une narration en s'exclamant: — Ah ! ces Flamins, nom di Dio ! qué-z-en- , radgis ! pas moyen d'ies faire rev'nir en ar- I rière. D'j'em demande qu'est-ce qu'il faudrait pour leur faire peur. Quelques minutes plus tard, nous entendons : un lancier finir un récit de combat en disant sur un ton d'admiration enthousiaste : — Die Woole ! wa kerels ! Van veur goo, zoe veul as ge wilt; mo ze doen achteruit goon, das en ander affaire. Z'hebben van niks schrik. (Ces Wallons 1 quels gaillards 1 Les faire marcher en avant, tant qu'on veut; mais les faire reculer, ça c'est une autre affaire. Rien ne les effraye.) Et ainsi a-t-il fallu des heures tragiques pour que nos deux variétés de Relges se rendent enfin justice et s'estiment à leur valeur. Mais, cette fois, c'est fait. Nos frères néerlandais M. F. Grisard, échevin de Grivegnée, qui a pu se réfugier à Eysden (Hollande), écrit à V« Algemeen Handelsblad » d'Amsterdam : Je peux assurer mes amis et connaissances de Liège que pas un soldat allemand n'a envahi • le territoire hollandais. Je suis venu en Hollande, lundi, pour mettre mes enfants en sécurité : je ne peux rentrer en Belgique, tout le chemin, jusqu'à Liège, étant envahi. Je demande à ceux qui liront, la présente de réserver bon accueil au journaliste hollandais, porteur de la présente. Les nombreux Belges, retenus à la frontière, n'ont qu'à se féliciter de l'hospita lité hollandaise. Nos douaniers La Fédération nationale des commis de douane et accises vient d'adresser au ministre de la guerre la lettre suivante : « Au nom de la Fédération nationale C.D.A.. je tiens à vous remercier de la marque d'estime et de confiance que vous avez donnée à la douane belge en l'incorporant dans notre vaillante et glorieuse armée. û' 28= ANNÉE _ , JEUDI 20 AOU 1914. ÉDITION A B ...N° 232 BB—wnnmT—M—————————————————— ■■■ —— h ' ■■■ ■ ^—■■—■—Il mm iwibu—ibirm—TTIl II i ' ~1—i i i> il Tin 1 I l'i'flll

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