Le soir

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s.n. 1914, 28 July. Le soir. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vh5cc0vs5r/
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ABONNEMENTS LE SOIR est distribué dans toute l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contra fr. 0.30 par mois. Abonnement d'étage : fr. 0.00 par mois POUR TOUTE LA BEL0IQUE : 3 mois, fr. 2.25 6 mois, fr. 4.25, 1 an, 8 fr. On s'abonne à tous les bureaux de poste et eux fadeurs en tournée GRAND-DUCHÉ : 3 moi», fr- 4.50 ; 6 mois, fr. 8.50 ; 1 an, 16 fr. HOLLANDE ? 3 mois, fr. 3.00 , 6 mois, fr. 11.50, 1 an, 22 fr. UNION POSTALE : 3 mois, fr. 7.50, 6 mois. fr. 14.50 ; 1 an, 28 fr. TIRAGE: 180,000 EXEMPLAIRES LE SOIR Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB à 3 h. et B à 6 h. INSERTIONS AGENCE ROSSEL, 29, plaoa de Louvaln (Treurenberfl) Suocursale : 68, iarohè-aux-Herbe* Petites annonces (1 à 3 lignes). . . .fr. 1.00 La petite ligne 0.40 Faits divers (lre partie), la ligne. • • . 6.00 (2"»« partie), 4.00 ; (3"* partie) . . » 3.00 Sport et Réparations judiciaires. . ; . 3.00 Nécrologies, la ligne % 2.00 Réclames après les Nécrologies .... 1.50 . , [ Annonces : A 501 TELEPHONES { Administration : A 4738 l Rédaction: A 196 et A 3549 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont reçues exclusivement à la SooIfttA Européenne de Publloltè, 10, rue de le Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C. Le Divorce Une foule angoissée se presse aux portes de la quatrième chambre, défendues par le huis-clos; et la voix glaciale d'un huissier s'élève, d'instant en instant, dans le silence consterné. A l'appel de leur nom, des hommes, des femmes se détachent de la cohue et s'avancent, sous la fusillade muette des regards inquisiteurs. Dans la salle qu'anime la multitude noire des avocats, c'est un défilé ininterrompu de visages effrayés et pâlis. Mais, en ces jours d'introduction, ils n'ont guère le temps de contempler l'appareil de la justice, les pauvres gens que les vicissitudes de la vie conjugale conduisent en ce refuge. Les conclusions sont expédiées, les signatures jetées fébrilement, et puis : «Par ici, madame; hàtez-vous donc ! » Car d'autres couples apparaissent, et l'audience sera trop courte pour épuiser le rôle surchargé. C'est qu'elle fonctionne, cette chambre des divorces ! Malgré le zèle très digne d'éloges des magistrats, l'abondance des causes oblige parfois la procédure à prendre des aliures un peu expéditi-ves. C'est l'usine à procès, avec son roulement puissant de machine, son organisation minutieuse, l'éner-vement de son travail forcené; il n'y manque que cette trépidation du sol qui vibre, dans )es grandes manufactures, aux rythmes précipités des bielles. Les affaires, par centaines, sont brassées par l'organisme énorme, et c'est dans ce tumulte que viennent aboutir, misérables, tant de romans ignorés, tant d'idylles déçues, tant de rancœurs accumulées'!L'observateur attentif qui, aux jours d'af-fluence. se promène dans le couloir de première instance de notre Palais de Justice, rêvera douloureusement à cette pensée. Le cliquetis du mécanisme procédurier s'arrê-rêtera pour lui, tandis que lui apparaîtra, éparpillé autour de la sombre chambre des divorces, le sinistre cortège des misères qui viennent s'y résoudre. Ce sera la vision brusque d'une femme torturée par les brutalités a'un mari ivrogne; calvaire obscur dont une mansarde, peut-être, a été le théâtre. Ou bien, par une nuit d'hiver, une infortunée attend, au seuil de la porte verrouillée, dans la rue noire, alors que l'ami jadis si empressé s'attarde dans l'orgie. Plus rarement, c'est l'épouse qui déserte le foyer,emportant le bonheur avec elle et ne laissant rrn'amertume et désordre dans la famille désorganisée. Les enfants, pauvres petites victimes blondes, esseulées dans le silence des chambres désertées, pleurent le duel de ceux qui, jusque-là, avaient entouré leur vie. Ils sont souvent des juges sévères et justes, ces chérubins sur lesquels s'abat soudain un sort si pitoyable. II faut bien le dire à la honte du sexe masculin : c'est l'homme qui, le plus souvent, se rend coupable des causes du divorce. L'ivrognerie, jointe aux mauvais traitements, constituent les motifs les plus fréquents de la désunion. Le mari rentre tard, «s'amuse», tet, à l'occasion, exprime à celle qu'il a aimée naguère qu'elle n'est plus pour lui qu'une compagne gênante. « Comme il est changé ! » disent-elles alors, avec des larmes d'amertume à l'évocation d'un' passé si charmant, mais déjà si lointain ! Jeunes filles enamourées qui, bientôt, vous /Couvrirez du voile nuptial, faites votre v&r\ - «r-Vïtr' M* «*l. ->7r 1 y if: en est temps encore, si votre flanelle vous éblouit pas par de vaines apparences, par des avantages tout superficiels, plutôt que posséder ces qualités de cœur et cette richesse intérieure qui, seules, attireront sur votre avenir le sourire du bonheur. ★ * * Mais s'il en est autrement, si le ménage, iau bout de peu de temps, sombre dans la querelle, ne serait-il pas préférable d'y mettre fin promptement, d'annuler le contrat matrimonial pour cause d'erreur, et de rompre, par une procédure facilitée, un lien de-yenu intolérable? Les législations sur le divorce ont oscillé, depuis plusieurs siècles, entre deux extrêmes. Les unes, considérant que le mariage est la base de la société, estiment qu'il doit rester indissoluble; c'est le cas pour l'Italie, l'Espagne et, en général, pour les pays catholiques. Les autres, au Contraire, voulant mettre la légalité en corrélation avec les faits, firent de la rupture du lien marital une formalité presque insignifiante, que l'on pouvait obtenir par une simple démarche. Tel fut le système en vigueur sous la Révolution française. Le régime prohibitif fut surtout inspiré par la religion. Les derniers empereurs romains, déjà, avaient restreint considérablement le droit de répudier. Jusqu'en 1789, l'Eglise se refusa à admettre que le lien noué par elle pût être tranché; le mariage, consacré par Dieu, devait durer jusqu'à la consommation des siècles. Elle ne reconnaissait qu'une séparation de corps, un divorce «quant au lit et à la table », solution hybride consacrant une regrettable transaction entre l'application et le principe. Cette loi autoritaire peut amener de bien funestes conséquences. En unissant les époux dans une société indissoluble, elle oublie que l'homme est faillible, qu'aucun de ses actes ne participe de l'absolu, qu'il peut se laisser abuser par un caprice, un emportement passager; elle perd de vue qu'il est cruel et illogique d'enserrer deux vies dans l'étau d'une union détestée. La Réforme porta les premières atteintes à ce principe, et, depuis le seizième siècle, les pr:ys protestants connaissent, le divorce. Par réaction contre l'ancien régime, la Révolution française, en 1792, facilita le divorce, qui ne fut plus soumis qu'au consentement mutuel des époux, homologué par un conseil de famille. • Après une rigueur exagérée, la législation nouvelle inaugurait une période de licence excessive. En douze ans, les tribunaux français eurent à prononcer vingt mille divorces. La famille, cette cellule du corps social, se désagrégeait, rongée par une contagion mortelle, et l'état menaçait de chanceler sur sa-basse millénaire. Force fut donc de revenir à un système plus sévère, et c'est dans cet esprit que fut promulgué le titre du divorce de notre code civil. + * * Presque tous les Etats ont donc élaboré nn régime mixte, coordonnant et tempérant l'une par l'autre les solutions extrêmes qui viennent d'être indiquées. En France et en Belgique, le législateur admet le divorce, mais le réglemente d'une façon telle que sa prononciation est souvent malaisée — ou du moins théoriquement. On exige, en effet, une cause légale prouvée avec toute la. précision désirable et démontrant aux magistrats qu'il eerait inhumain de maintenir une union manifestement ravagée par la discorde. Ces causes sont l'adultère de la femme, les violences et voies de fait, et, en général, tout te qui peut être considéré comme une injure grave. On range souvent dans cette dernière catégorie l'adultère du mari, en faisant à cet égard, entre les délits des deux conjoints, une distinction injuste, surannée et d'ailleurs pratiquement abrogée. Il existe aussi un divorce par consentement mutuel; mais la loi l'a subordonné à tant de conditions, l'a entouré de tant d'obstacles, que son application est souvent impossible.Telle est, dans ses grandes lignes, notre législation en matière de divorce. On peut dire qu'elle répond à son but, en autorisant ia rupture du lien matrimonial, mais en restreignant cette rupture au cas où son urgence est démontrée. De plus, elle accumule les délais, les comparutions, les frais, de façon à faire longuement réfléchir l'époux qui, dans un mouvement de colère ou un geste de désespoir, fait appel à la justice pour le tirer d'une situation inextricable. Ce système n'est pas idéal, certes; comme toute solution transactionnelle, il renferme des incohérences, des étrangetés. C'est dans ce domaine surtout que la loi paraît rigide, forfaitaire et simpliste devant la plasticité des faits et les complexités de la vie. Mais qui proposera une législation meilleure? On pourrait, il est vrai, adresser de graves reproches de principe au système restrictif, qui, dans une certaine mesure, a inspiré les auteurs du code. Ce régime, en effet, a pour but, en empêchant autant que possible le divorce, de consolider la famille, base de notre ordre social. C'est parfait. Mais est-ce affermir cet ordre social que d'imposer par la force aux, époux une vie commune qui leur est devenue insupportable? Il faut être bien peu psychologue pour ignorer que les sentiments qui font le tendre lien des époux échappent à toute contrainte, et que, nuoi qu'en dise Pascal, «on n'ordonne pas d'aimer». L'union matrimoniale, maintenue bon gré mal gré par la loi. ne sera une union qu'en apparence. Il peut arriver, certes, que la blessure se guérisse, que le bonheur sourie à nouveau au ménage après l'oubli d'une faute grave, mais combien cet espoir sera souvent chimérique! La mésintelligence, le plus fréquemment, sera définitive; l'idéal s'est obscurci; la défiance et la répulsion ont succédé à l'amour; le ménage paraît vivre dans la paix, mais cette paix rst trompeuse et cache l'indifférence ou la haine. Le foyer perd tout attrait: l'homme et la femme placent ailleurs leurs affections et ne rentrent au même seuil que nour satisfaire à l'obligation d'une contrainte extérieure. Les enfants cessent de chérir un intérieur où ils sentent l'obscure présence de l'inimitié. Ainsi, les lois restrictives entraînent la désorganisation latente de la famille qu'elles voulaient protéger.L'intention est excellente, mais il faudrait la réaliser par des movens plus efficaces. Les jurisconsultes chargés de reviser le code devront étudier ce grave et intéressant problème à la faveur d'un esprit objectif; leur devoir sera de ne pas se borner aux théoriés livresques, mais, au contraire, d'adapter celles-ci aux réalités multiples et parfois décevantes de la vie sociale. PASQUALIS. lE TEf^PS Lundi 27 juillet UCOLE. ~ Institut royal météorologique Température, 11.5; (normale, 17.2); maximum 16.7 ;(nm. absolu, 32.8); minimum 8.2; (minimum abs.. 8.7); baisse, 0.3; pression, 751.6;baisse, 0.3; baromètre, station.; vent S.W.; ciel, couvert; eau tombée. 2.1. Soleil.— Lever : 4 b. 2. Lune. — Lever : 10 h. SA. m — Coucher: 19 b. 37. — Coucher . 21 h. 29. . .OSTENDE i , . .WrrrrRîrr'v .îïnK. ^■*9; pression, 751.5; sans var.; baromètre, station.; veut W.; ciel, pluie ; eau tombée, 4.2; mer, agilée. SPA Température, 11.0; maximum. 15.2; minimum. 8.2; baisse, 1.0; pression. 751.9; baisse, 0.7; baromètre, station.; vent. W.; ciel, pluie; eau tombée. M.O. ARLON Température, 8.9; maximum. 15.4; minimum, 7.3; baisse. 1.0;^ pression,753.2; baisse 0.9; baromètre, station. ; vent, W.S.W.; ciel, pluie; eau tombée. 10.8. PARIS Température 13.0; maximum, 18.0; minimum. 10.0; baisse, 1.0; pression, 754.8; baisse. 2.0; baromètre, descend; rem, S.W.; ciel, couvert; eau tombée, 9.0. NICE Température, 20.6; maximum,30.0; minimum. 18.3; hausse 0.5; pression, 753.6; hausse 0.5; baromètre, monte ; yent, calme; ciel, serein; eau tombée. 0.0. BIARRITZ Température. 15.4; maximum.20.0; minimum, 14.4; baisse, 2.0; pression, 762.4; baisse, 2.6; baromètre,descend; vent W.N.W.; ciel, couvert; e&u tombée. 0.0. Situation atmosphérique La majeure partie de l'Europe reste couverte par des dépressions dont les centres se trouvent sur le centre de la mer du Nord (745 mm.), près de Memel (744 mm.) et sur le golfe de Gênes (753 mm.). Les plus fortes pressions s'observent toujours sur le sud-ouest du continent (Biarritz 762 mm.). Le baromètre descend rapidement sur le nord-est de l'Allemagne, l'est de la Baltique et les provinces russes avoisi-nantes. Il descend aussi faiblement sur le sud de l'Angleterre, la Manche et la plus grande partie de la France, et monte partout ailleurs. Le vent est faible ou modéré d'entfe sud-sud-ouest et ouest sur nos contrées, où la température est comprise entre 9°5 et 15°. Prévisions : Vent nord-ouest, modéré ; pluie ; refroidissement. 99 juillet : Ste Marthe et S. Loup. » cr ■ PETITE GAZETTE Un anniversaire Il y a cinquante-huit ans, à pareille date, eut lieu le mariage de la princesse Charlotte de Belgique et de l'archiduc Maximilien d'Autriche. La cérémonie du mariage civil fut célébrée le 27 juillet 1857, au palais de Bruxelles, en présence de la reine Marie-Amélie, veuve du roi Louis-Philippe, de Léopold Ier, du duc et de la duchesse de Brabant, feu Léopold II et Marie-Henriette, du prince Albert d'Angleterre. du comte de Flandre et de nombreux princes étrangers. La cérémonie fut précédée d'une courte allocution du bourgmestre de Bruxelles, feu Ch. de Brouckére. Le mariage religieux suivit immédiatement. La bénédiction nuptiale fut donnée par le cardinal Englebert Sterckx, archevêque de Malines, dans la chapelle qui existait au-dessus du péristyle central du Palais, du vivant de la reine Louise-Marie. Dans l'après-midi, le roi et les nouveaux mariés se promenèrent en calèche ouverte, au milieu de l'enthousiasme général. Un grand enthousiasme régnait en ville. * * Un beau yacht Hier soir est arrivé au port d'Ostende le magnifique yacht à vapeur espagnol «Goi-zeko Isarra», appartenant au chevalier Ra-mon de la Sota. Son port d'attache est Bilbao, il a un tonnage de 303 tonnes et a 27 hommes d'équipage. * * Bureau socialiste international Le Bureau socialiste international a été convoqué, par télégrammes spéciaux, dimanche matin. Il se réunira à Bruxelles, à la Maison du Peuple, mercredi, 29 courant. Le congrès international qui devait se réunir à yienne du 23 au 29 août sera ja£9J)a-blement cçnyoqué à Bfirn% —^ : ■! * *1 M * * L'orga ilsation syndicale en Belgicju: D'après les tableaux publiés par le département du travail les syndicats belges essentiellement divisés en deux groupements, affiliés l'un à la commission syVnd/.* cale du parti socialiste, l'autre à la confèul-, ration nationale des syndicats chrétiens. $ • Au 31 décembre 1913, les syndicats socia-' listes comptaient 123,419 affiliés; au 30 juin 1913, les syndicalistes chrétiens étaient» 70,466. Il y avait 8,861 ouvriers affiliés a d'autres groupements. Comme ls total des travailleurs industrie!.' était de 1,264,881. le nombre de syndiqué pour cent est de 16,2. Le mouvement syndical féminin a pris, .Vo/ cours de l'année écoulée, une grande ext*:' " sion. Il est à remarquer que c'est principrJrf-ment du côté chrétien que l'on s'est occupé de l'organisation des femmes, en s'inspirent des principes suivants, arrêtés à la réurJou' des propagandistes du 26 décembre 1912 çt, complétés par les conclusions du congrès, syndical chrétien des 27-28 juillet 1913 : Des syndicats pour ouvrières doivent être constitués aussi rapidement que possible, tau* pour ouvrières à domicile que pour ouvris^ res en atelier. Des propagandistes Xémin^h-j seront formés à cette fin. Dans les industlffftij où l'on n'emploie que des femmes, il- s pool formé des syndicats exclusivëment fémin àV dirigés par des femmes. Dans les induety,^ à personnel mixte, les syndicats seront nv;j< tes et les femmes seront représentées dans le comité. Il y aura pour elles des assemblé;-spéciales, il pourra également, dans les industries mixtes, être constitué des syndicats séparés pour les femmes, mais ces syndicat® seront affiliés aux fédérations de la profë --sion et, en cas de conflits du travail, il sei;.a organisé des réunions mixtes. ** <L 1 Notre cavalerie! Conformément au programme arrêté pouï la réorganisation de l'armée, notre division de cavalerie, actuellement forte de six, régiments, doit recevoir deux régiments supplémentaires. Le premier de ces régiments set jr complet en octobre prochain; le 8esera fon ., au début de 1915. Il restera encore à former un régiment do cavalerie divisionnaire, destiné à la 2° division. Ce régiment sera formé, conformément au programme, à la fin de 1917. * * * /' La fête militaire du Cinquantenaire La fête organisée hier après-midi au Cinquantenaire par la Fédération bruxelloibe des anciens militaires avait attiré une foule énorme. Tout le hall était plein. Après les mouvements <Tescrime à*'ia baïonnette par des grenadiers et les expr-cices de boxe par des carabiniers, on a assisté au spectacle pittoresque et mouvementé de l'attaque d'un bivouac, exécutée par des détacheipents du 9® de ligne et du 2° . ciers. Les troupes arrivent, font leur bivouac, allument leurs feux, se couchent; l'ennemi arrive, alarme. Les mitrailleuses sont mises en position; leur tir fauche rout devant elles. Le public applaudit longuement les mitrailleuses et les chiens du îioÏÏI* tenant Majoie ainsi <jue lrenson:bîe dit .i i' r * , t- . T , démonstration de l'emploi des mitrailleuse^ et des chiens ambulanciers, qui viennent chercher les blessés pour rire dissimulés derrière des bottes de paille. L'école normale de gymnastique fait une superbe démonstration de gymnastique éducative.Le 2e lanciers, sous la direction du lieutenant Baesens, fait de la voltige au galop et une hardie «batoude américaine», et, enfin, des artilleurs de la 0e division terminent le spectacle par le traditionnel et brillant carrousel, sous la direction du lieutenant Rolin.' Le défilé final de toutes les troupes participantes fut chaudement applaudi. M. de Broqueville. accompagné du colonel Wielemans, assista à une partie de la fête. ❖ * * Le grand concours fie tir L'ouverture du grand concours de tir a été présidée par le général YVouters, président de la commission, qu'entouraient le colonel Dhauw, directeur-général de la garde-civi-que, représentant le ministre de l'intérieur; !e colonel Van der Elst, les majors Moenaert, Beer et Willems; le's capitaines Stockmans et Claes; le lieutenant Simon; le docteur Lee-naerts, etc. Les membres de la commission ont visité les diverses installations du tir, qui, en attendant le transfert à Woluwe, ont été améliorées de manière à éviter, notamment, que des balles aillent se perdre dans les propriétés voisines. * * A la Bibliothèque royale Des confrères assurent que Dom Berlière conservateur en chef de la Bibliothèque royale, aurait envoyé sa démission au ministre.Les choses n'en sont pas là. A la vérité, Dom Berlière, dans une audience récente, a déclaré à M. Poullet que si l'état de choses actuel devait perdurer il donnerait sa démission. * ' * A l'école Couvreur Mme Demanet, la directrice de l'école Couvreur, rue Terre-Neuve, nous avait invité à assister à la très intéressante exposition des travaux exécutés par les élèves au cours de la présente année scolaire. L'impression qui se dégage de cette visite est que le but poursuivi par l'école est pleinement atteint; les brillants résultats obtenus aux examens de fin d'études témoignent d'ailleurs de la valeur de l'enseignement .donné. Dans le préau de l'école, coquettement aménagé pour la circonstance, sont réunis les travaux des élèves diplômées pour la confection et les modes : des toilettes de fort bon goût, d'une exécution irréprochable; des tailleur impeccables; des robes d'enfants, des accessoires de toilette de tout genre dénotent d'un grand souci de rendre ce cours aussi pratique que possible. Aux murs, d'excellents croquis de toilettes montrent les soins apportés à l'enseignement du dessin, base de la confection et des modes. Bien intéressante aussi la visite des autres salles des cours de confection, de commerce et des cours généraux, où un coup d'ceil permet d'apprécier le rapport existant entre ces derniers et les cours professionnels. La partie ménagère de l'enseignement a aussi son exposition; elle complète heureusement les connaissances des futures ouvrières et employées. Des progrès vraiment remarquables ont été réalisés au cours d'art appliqué. Dans une salle spéciale sont harmonieusement disposés les nombreux travaux exécutés par les élèves : pochoirs, pyrogravure sur velours, sur cuir, cuivres, étâins repoussés, peintures (ur porcelaine . — " En résumé, expositiop très intéressante et très complète, dont la visite, autorisée encore aujourd'hui lundi et demain mardi, se recommande très vivement. ■t V * * SS? Le scandale des briqueteries — Vous signalez avec raison l'incroyable sans-gêne de la députation permanente du ' Brabant qui, sans souci -de la santé des habitants de l'agglomération bruxelloise, sans se > préoccuper des cultures, autorise pour six, neuf et même douze années l'installation de briqueteries en plein air, à quelques mètres des habitations, nous dit un médecin. Mais ; que direz-vou3 lorsque vous saurez que la-dite députation permanente a autorisé l'in-[ stallation d'une briqueterie.,, à côté de l'hô-pital d'Anderlecht ! Impossible à un malade , de mettre le nez à la fenêtre sans être saisi à la gorge par les pestilences de la brique-terie, impossible d'aérer les salles de l'hôpi-lal ! « C'est un scandale, et nous, médecins, : gommes heureux que la grande voix du [ «Soir» se fasse entendre à cet égard. Elle sera, sans conteste, entendue des pouvoirs ■ publics, et des mesures seront prises, espé-fcl rons-le. » • fV, Nous l'espérons, avec notre correspondant. p'La situation présente constitue un intoléra-ifi ble scandale dans notre pays qui se pique " " de défendre l'hygiène et la santé des gens. * ' * Goethe et le merveilleux dans l'exécution Une jeune Vaudoise, M"' Louise Martin, institutrice dans une petite cour d'Allema-£ gne, et dont la « Bibliothèque universelle » | de Lausanne publie le Journal secret, rapporte une curieuse opinion pédagogique de : Uœthe. ciGœthe et moi, nous avons causé. Je lui i' ai demandé s'il voyait de l'inconvénient à F racontçrdés contes et allégories aux enfants. {• 11 m'a dit que non, bien au contraire; que S . l'imagination qui faft partie de nous-même j et existe aussi chez eux avait besoin d'être |i nourrie; que si on ne leur faisait pas des J-contes, ils s'en faisaient à eux-mêmes, et i qu'on pouvait utiliser le goût des enfants .j pour le merveilleux en donnant un but moral aux contes, après les avoir avertis que -, telles ou telles choses sont fabuleuses et in- • ventées pour leur amusement. Car, il ne veut pas qu'on trompe les enfants; mais ceux-ci ^ distinguent fort bien ce qui est réel de ce qui „. ne l'est pas et ils ne s'imagineront pas que les animaux parlent ou autre chose de ce ^ genre. Je sais bien, ajouta-t-il, que Rousseau •: s'est fort élevé contre cette idée, mais je prends la liberté de n'être pas de son avis. |t Nous n'éteindrons pas l'imagination, et à ït Dieu ne plaise, car, sans elle, nous ne sommes rien. Mais nous la laissons aller à tra-. vers champs, tandis que nous aurions pu la , régler en lui fournissant des aliments bien préparés *'* Une nouvelle valse i ' Une nouvelle valse nous est née. Elle porte - un nom charmant ; la vals.e-hésitation. La «Revue de la Danse»,'qui nous la présente, affirme que cette valse-hésitatiôn est ', d>ine théorie simple, et elle explique : VU),\j:5 aveir fait le pas de valse-boston en gauche en arnè e (une mesure) et au lieu de repartir en arrière en tournant à gauche, il repart en avant par son pas de valse-boston en enveloppant sa danseuse par son pas et en la faisant pivoter vers la droite. C'est évidemment très facile. 4e * Doux pays! Le prince de Wied est maintenant prisonnier dans la ville de Durazzo. Les insurgés la cernent, excepté du côté de la mer, de manière à lui laisser une large porte de sortie.M. Dillon, dans la « Contemporary Re-view», raconte quelques particularités qui indiquent l'état de civilisation de ce pays. Dans un voyage en Albanie, il vit deux cents membres d'un clan armés jusqu'aux dents. Il fit compliment à leur seigneur de leur bonne mine. Il répondit : — Ah ! oui, ce sont de splendides compagnons. Ils sont capables de prendre une forteresse inaccessible et de voler la chemise que vous avez sur le dos. Tous mes hommes sont passés maîtres dans l'art de voler. Prenk Bib Doda, chef des Mirdites, les Albanais"*catholiques, après avoir passé une partie de sa vie en exil, fut autorisé à revenir parmi les siens. Il fut accueilli comme un messie. Puis le bruit se répandit peu à peu qu'il était devenu musulman. Pourquoi ? — Il se lavait les pieds. Le COEUR de GILLETTE Un roman passionnant que vient de publier M. Paul de Garros, paraît en feuilleton dans le SOIR, à partir d'aujourd'hui. PLAT DU JOUR Le procès de Fancytown On se rappelle l'émotion soulevée l'an dernier par la grande explosion qui, à Fancytown, détruisit le monument élevé en l'honneur du premier roi de Fancyland. Les auteurs de cet attentat furent — on s'en souvient — arrêtés sitôt après leur crime. Leur procès soulève dans la population de ce pacifique Etat une grande curiosité. Notre correspondant spécial "nous onvoie le compte rendu de la cent quatrième audience. M. le président. — Introduisez le sept cent quatorzième témoin. Le 714® témoin prête le serment d'usage. M. le président. — Veuillez dire ce que vous savez. Le 7ih* témoin. — Messieurs, je ne sais qu'une chose : la vie est pleine de surprises ert il n'est pas un homme qui puisse faire fi de la prévoyance. Songez, messieurs, qu'à cette heure peut-être le feu détruit votre maison. Songez qu'en sortant de^cettr- enceinte vous pourriez être victime d'un de ces accidents qui tuent ou qui estropient pour la vie entière. Songez aussi que tout homme actif représente un capital qu'il faut assurer: moyennant une prime annuelle minime, vous aurez la certitude d'être, en cas d'accident, à l'abri du besoin. A cet effet, messieurs, je vais me permettre de distribuer à MM. les accusés, jurés et magistrats quelque-» propositions-types que je soumets à leurs réflexions et que je recommande à leur bienveillante attention. Inutile d'insister, messieurs, sur les garanties offertes par la société que j'ai l'honneur de représenter. Depuis vingt ans, elle sème sur toute la nation -•«tog£tëndi.e,nne, des bienfaits inouIst Je passer rai demain relever les propositions signée^ ; le versement de la première prime pourra se faire directement entre mes mains ou aux bureaux de la société. M. le président. — Appelez le sept oent quinzième témoin. Le 715e témoin prête serment. M. le président. — Veuillez déposer. Le 715• témoin. — Messieurs de la cour, messieurs les jurés, je dépose devant M. le président des assises un petit objet dont, à première vue, les personnes qui sont placées à quelque distance ne comprendront pas immédiatement toute l'utilité. Cependant, messieurs, c'est un objet dont vous avez tous besoin : c'est un superbe couteau de poche, avec trois lames en acier; le manche peut servir d'ouvre-boîte et renferme une petite boussole ; en regardant par le petit trou placé à l'extrémité du tire-bouton, on aperçoit une superbe vue de la tour Eiffel ; aux personnes qui me comprennent, j'offre, gratuitement, une superbe chaîne de montre en métal doré. Ce n'est pas tout, messieurs. Pour lancer l'article, je donne encore à chaque acheteur une boîte de pâte miraculeuse : employée à froid, elle donne aux chaussures un brillant incomparable. En la chauffant un peu, on peut s'en servir pour coller La porcelaine. Je dis, messieurs, le canif, la chaîne de montre et La boîte de pâte, le tout pour combien ? Pas trois francs, pas deux francs, pas même un franc; tout le paquet pour cinquante centimes, dix sous. A qui le tour ? Un paquet vendu à M. le président du jury. Merci ! Attendez un instant, M. l'avocat, de la partie civile, je vais vous rendre la monnaie ; à qui encore un paquet, à dix sous, merci M. le substitut. A qui encore ? M. le président. — Vous pouvez vous retirer. Qu'on introduise le sept cent seizième témoin. Le 716e témoin prête serment. L'avocat de la défense. — Je désire déposer des conclusions. • M. le président (au 716° témoin). — Veuillez exposer ce que vous avez à dire. te 716e témbin. — A dire ? Rien, monsieur le président. Etant chansonnier de mon métier, je vais prier oes messieurs et dames de l'assemblée de me donner des rimes. Alternativement, s'il vous plaît, deux Times masculines et deux rimes féminines. Bien, messieurs. Maintenant, un sujet... Mesdames, messieurs, veuillez patienter un instant. Pendant que M. l'avocat de la défense dépose ses conclusions, je m'en vais composer une chanson express sur le sujet : l'Affaire... ^ L'audience continue. A. MARCEL. La Crise NOTRE ENQUETE XIV A ANVERS La hausse des denrées alimentaires: • Les statistiques du Bureau des Œuvres sociales. - Le Mont - de - Piété. L'alcool.- La colombophilie. (De notre correspondant particulier.') Anvers, le grand port mondial, est une des villes où la hausse des denrées alimentaires s'est fait 1$ !>lus <yueilement sentir en ces dernières annéÀfc, dans la population ouvrière et • ' v ; ") J . Au Buréau des Œuvres socifiie£ cvèé par la} Ville et dirigé par M. Willem Schepmans, qui publie depuis 1910 un excellent bulletin mensuel de statistique, on nous a fourni à cet égard des chiffres significatifs. Voici, par exemple, l'augmentation précise, en pour cent, de quelques-unes des denrées alimentaires les plus indispensables, «pour la période 1905-1912 : Pain blanc, 30 à 40% Café. 22 à 72% Œufs frais, 10 à 18 % Beurre, 48 à 55 % Lard. 20 à 31% Riz. 66 à 75% Pour la viande, des calculs effectués à la demande de son gouvernement par le consulat général d'Allemagne, d'après des statistiques officielles, donnent, pour la même période : Viande de bœuf, 40% Viande de porc, 27 % Pour le poisson, les statistiques antérieures a 1900 font défaut, mais il ressort de chiffre*» approximatifs, fournis par les grands poissonniers d'Anvers, que le prix du poisson était supérieur en 1912 de 10 % aux prix de 1905. Tous les autres articles alimentaires ont subi une hausse proportionnelle, à l'exception seulement du sucre, qui a bénéficié de la réduction du droit d'accise de 50 à 20 francs. Quant aux loyers ouvriers et bourgeois, Ils ont augmenté en moyenne de 30 à 40 %. Comme il n'est guère possible d'évaluer l'importance des dons faits aux indigents par les . innombrables institutions officielles et privées de la bienfaisance, il faut choisir un critérium, qui nous est fourni par le Mont-de-Piété. Or, d'une façon générale, le nombre des gages déposés a une tendance très nette à croître, tandis que celui des dégagements diminue au contraire, d'année en aanée, depuis 1903. D'un autre côté, les dirigeants d'institutions de bienfaisance, tant publiques que privées, sont unanimes à déclarer que, pendant les deux derniers lusties, à Anvers, le nombre des pauvres non professionnels, c'est-à-dire de ceux qui ne sollicitent de secours que contraints et forcés, a augmenté considérablement. Et, chose curieuse, le "nombre des pauvres professionnels diminue. Effet de la concurrence, sans doute, assez singulier à constater dans un pareil sujet. Du côté de la petite bourgeoisie, la situation n'est guère meilleure à Anvers. Le Moniteur des Protêts en témoigne tous les jours. Les faillites atteignant quelques milliers de francs, les déconfitures de petits patrons industriels et de négociants détaillants. sont presque quotidiennes.Il faut tenir compte cependant aussi d'autres facteurs, dont l'influence n'a pas cessé de grandir: l'alcoolisme, la passion du jeu, le besoin de divertissements. Malgté toutes les propagandes, l'alcoolisme sévit toujours, particulièrement au port. Le service de l'inspection du travail ne se montre pas assez sévère pour les petits arnmeurs qui continuent à faire la paye au cabaret. Le nombre des débits de boisson augmente. Plus que jamais les débardeurs sont tributaires du petit verre. On cite de nombreux ouvriers, les dockers employés au déchargement des minerais par exemple, qui dépensent régulièrement 2 à 3 francs par jour à leur ration d'alcool de basse qualité. Or, il résulte d'une statistique officielle dressée par les services du port, en 1911, d'après des chiffres fournis par les patrons, que cette catégorie d'ouvriers gagne en moyenne de 5 à 8 francs par jour, pour une durée de travail qui ne dépasse pas neuf heures et demie. La passion du jeu grève aussi considérablement le budget des ouvriers, et, si ce sont particulièrement les employés et les ouvriers des industries de luxe qui font vivre les bookmakers Clandestins dont Anvers fourmille, sous l'œil indifférent de la police, les ouvriers du port sont en majeure partie colombophiles, ainsi qu'en témoigne la prospérité des quelque deux cent-cinquante sociétés anversoises qui se consacrent au noble sport du pigeon voyageur.Quelqu'un qui pratique la oolomfrophilte de,- , puis une vingtaine d'années, et qui l'a fait avec méthode, nous a dit que ses observations l'avaient amené à conclure qu'en faisant leurs comptes au bout de l'année, 80 % des joueurs doivent constater qu'ils ont perdu. 12 % qu'ils rentrent dans leurs fonds, et 8 % seulement qu'ils gagnent. Or, le nombre des colombo-fihiles ne cesse d'augmenter, et cela est tout naturel, puisque le nombre de personnes qui voient leurs ressources diminuer par l'effet de la crise, et leurs besoins augmenter par l'effet du renchérissement de la vie, ne cesse de croître. Ils cherchent alors à grossir leurs ressources en élevant des pigeons, et le [résultat le plus clair de leurs efforts est qu'ils... y perdent. Enfin, la soif de distractions s'est accrue à Anvers plus fortement peut-être que partout ailleurs, en ces dernières années. J1 y a dix ans. la métropole commerciale ne comptait ni un cinéma, ni même un seul café-concert. Aujourd'hui, elle possède une cinquantaine d'établissements où l'on fait fonctionner la passionnante «lanterne magique», et une douzaine de beuglants plus ou moins luxueusement montés, et qui sont déjà tous trop petits. n s'est produit sous ce rapport une véritable révolution dans la mentalité des Anver-sois, encore orientés exclusivement vers l'âpre gain et la patiente épargne, au temps où Georges Eekhoud écrivait sa Nouvelle Cartha-oe, et qui aujourd'hui veulent jouir bruyamment et inconsidérément du fruit de leur dur labeur. Il n'y a pas de doute qu'à Anvers cette modification dans la mentalité générale accentue les effets de la orise générale. La protection de l'enfance en Belgique Les rapports judiciaires relatifs à l'exécution de la loi sur la protection de l'enfance sont unanimes à reconnaître que la loi nouvelle affirme déjà avec éclat son influence salutaire. Certes, quelques difficultés d'interprétation se sont produites pendant la période de début, et il appartiendra à l'expérience et à la jurisprudence de donner aux organismes nouveaux créés par la loi toute la souplesse et la sûreté désirables. Mais, dès maintenant, il est acquis que les trois chapitres de la loi ont rendu les plus précieux services. Le premier chapitre relatif à la déchéance paternelle a permis, dans des cas déjà nombreux et intéressants, de destituer de la puissance paternelle des êtres indignes qui n'usaient de cette puissance que pour contraindre leurs enfants à une vie de désordre ou de crime. Quant à l'institution de la juridiction spéciale pour enfants, elle a eu et a tous les jours ce grand avantage de donner à l'autorité judiciaire et aux teuvres de patronage une action sur les enfants moralement abandonnés qui, sous l'ancien régime, seraient demeurés livrés à eux-mêmes et qui auraient été grossir, fatalement, les contingents de la criminalité. C'est parmi ces enfants que se recrutent les pires chenapans. Aujourd'hui, ces enfants sont placés sous le régime de la liberté surveillée, à moins qu'ils ne soient confiés par le juge à des institutions de bienfaisance ou d'enseignement, ou même mis à la disposition de l'Etat pour être placés dans des écoles de bienfaisance. Il a été officiellement constaté que, dans plusieurs villes du pays, notamment à Namur, les petits m \ --»nts qui pullulaient dans cer-tains quartve>, ,(L pour riinsi dire, complète f ro-: fa»Ki? dé)in(£iante! aat déjà' se.Sbibli.-Ai. ni îùi duite. A Charleroi, où les enfants abandonnés allaient souvent grossir les rangs des « longues pennes », il est acquis dès à présent que, par suite de l'action vigilante des délégués à la Protection de l'Enfance et de la confiance que cette action inspire aux populations, le nombre des infractions du droit commun a diminué considérablement. Un effet très heureux de la loi est auss! d'avoir diminué les délits ruraux; la loi de 1891, introduite par M. Le Jeune, avait ce grand défaut d'assurer l'impunité absolue aux petits maraudeurs qui sont, dans certaines campagnes, un véritable fléau. La loi nouvelle permet non seulement d'infliger à ces enfants des sanctions efficaces (réprimande, liberté surveillée, etc.), mais aussi de condamner les parents à des dommages-intérêts. Grâce à cette réforme, les parquets constatent une notable décroissance de délits ruraux. Bref, de tous les points du pays viennent des constatations rassurantes, et qui démontrent l'opportunité de la législation nouvelle. Quant au troisième chapitre de la loi, qui punit de peines sévères les crimes et les délits contre la moralité et la faiblesse des enfants, les tribunaux correctionnels et les cours d'assises en font constamment l'application. Une récente affaire en a fourni un exemple retentissant. On sait que les peines comminées dans ce chapitre sont, dans certains cas, très élevées, et c'est à cette circonstance que d'aucuns attribuent des acquittements prononcés à plusieurs reprises par l'un ou l'autre jury d'assises. Il n'en demeure pas moins acquis que cette sévérité agit comme un excellent préventif, et que dans le monde où l'on est tenté d'abuser de l'enfance, la crainte de la prison est un commencement de la sagesse. La police des mœurs constate que dans cette matière délicate et si grave, il y a aujourd'hui beaucoup plus de prudence qu'avant l'application de la loi. Si fondé que soit le Vieux brocard Nihil leges sine moribus — les lois ne peuvent rien sans les mœurs — il n'est pas douteux cependant que la répression pénale exerce un retentissement utile sur les habitudes sociales. Les constatations provoquées par la loi sur la protection de l'enfance en sont une nouvelle preuve. La Météorologie Qu'est-ce que la météorologie? Répondre à cette question n'est pas aussi facile qu'il le paraîtrait au premier abord, une définition exacte et complète étant toujours peu aisée à trouver. Aussi, au lieu d'une définition de la météoro-gie. nous exposerons d'une manière générale l'étendue de son domaine et le genre de phénomènes qu'elle étudie. La terre, considérée comme corps céleste, étudiée dans ses mouvements d'ensemble et dan» ses relations avec'les autres astres, est du domaine de l'astronomie. Mais si, cessant de regarder au dehors, on observe ce qui se passe à la surface du globe ; si. par exemple, on étudie les effets réels résultant de la rotation et de la translation de la terre, les alternatives de lumière et d'obscurité, les variations de température, conséquences de la succession des jours et des nuits et de celle des saisons, non Plus seulement dans leur régularité et leur périodicité, mais dans l'infinie variété qu'elles présentent dans les diverses régions de la terre, les phénomènes cessent d'être des phénomènes astronomi<?ties : ils dépendent de la physique proprement dite, c'est la météorologie qui les retient comme l'objet propre de ses investigations.La partie solide du globe terrestre, celle-là. même dont, avec les poètes, nous faisons volontiers le symbole de l'immuable, n'est jamais en repos. Ses oscillations extrêmement lentes, il est vrai, finissent cependant à la longue par modifier la forme ou le relief de la surface générale, aussi bien dans les parties qui sont au-dessus que dans celles qui sont au-dessous des eaux. Mais que dire des parties fluides qui r» posent sur elle, des eaux de l'océan et de> mers et surtout de l'atmosphère? Là . 23 ANNÉE MAKU1 2» »/[ LI.ET 1914. EDITtOfl B I i ^.N° 209

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