Le soir

1337 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 07 August. Le soir. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/m61bk17h23/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

28° ANNÉE l VENDREDI 7 ,OOT 1914. EDÏTIQN Jj —g—B——BMnKgEMEMM—WUllWlim1! Williü ——— Nü 219 .,urt/'jiaB Laitw 3«je A«nnn j——. ABONNEMENTS LE SOIR est distribuó dans toute l'agglc-tnóration bruxellois© (rez-de-chaussóe) contro fr. 0.30 par mols. Abonnement d'étage : fr. 0.60 par mols POUR TOUTE LA BELGIQUE : 3 mois, fr. 2.25, 6 mols, fr. 4.25 , 1 an, 8 fr, On s'abonne a tous les bureaux de poste et r.jx facteurs en tournée QRAND-DUCHE : 3 mols, fr. 4.50 *, 6 mois, fr. 8.50; 1 an, 16 fr. HOLLANDE : 3 mols, fr. 3.00; 6 mois, fr. 11.50? 1 an, 22 fr UNION POSTALE : 3 mols, fr. 7.50; 6 mois. fr. 14.50; 1 an, 28 fr. TIRAGE: 180,000 EXEMPLAIRES LE SOIR I2ÏSE3STI02ÏS AQENCE ROSSEL, 29, place do Louvain (Treurenborfl) Suooursale : 68, Barohé-aux-Herbo» Petites annonces (1 è 3 lignes). • ( ,fr. f.00 La petite ligne . . • • 0.40 Faits divers(lro partie), la ligne. • • . 6.80 (2™ partie), 4.00 ; (3m* partie) • • • 3.00 Sport et Rêparations Judiciaires. • S • 3.00 Nécrologies, la ligne 2.00 Réclames après les Nécrologies . . . . 1.50 . . ( Annonces : A 591 TELEPHONES { Admiiiistratlon : A 4738 l Rédaction : A 198 et A 3648 Pour la France, 1'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont repues excluslvement ó la Sooiété Européenno do Publlolté, 10, rue de la Victoire, Paris, et 1, Snovv Hill, Londres, E.C. ui"» \m\JLmmummmMirm Chaque jour de 8 a 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAII, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB a 3 h, et B a 6 h. L'ATTAQUE DE LIÉGE DE VIVE FORCE Voir plus loin nos Dernières nouvelles LesFrannais el lesloglais sool a k cab Les troupes francaises et anglaises sont en Belgique oü elles doivent être. II est superflu d'ajouter qua nous ne pouvons en dire plus. Ues vaillants soldats de la République et de la Grande-Bretagne vont com-battre aux cötés de nos admirables soldats, sous les ordres du roi des Beiges. Soyons calmes et résolus! Les Francais en Belgique Trois divisions franpaises se trouvent en ce moment en Belgique. Toutes les dispositions sont prises pour les recevoir. L'Hommage de l'opinion frangaise a la Belgique Paris, 6 aoüt, 6 h. 5 (matin). Les journaux sont imammes a rendre hommage a Ia merveilleuse résistance de I'armée beige, résistance qui semble avoir surpris les Allemands, et qui répond pleinement en tous cas a 1'attente de ceux qui connaissaient I'armée beige. Excelsior dit que la Belgique aura dans ou de mourir. Ce sera un éternel honneur 1'histoire 1'lmpérissable honneur d'avoir fait pour la Belgique que Ie Destin, 1'ait choisie face aux pandours assassins, aux menteurs pour répandre la première son sang dans la allemands qui ont menti pour avoir un pré- lutte que le droit et la justice vont entre- texte d'envahir le sol beige. Avec un magni- prendre contre des déments furieux. flque courage, le peuple beige s'est levé tout Le Matin dit que les écrivains militaires entier. Justiflant sa devise : « L'union fait ia allemands avaient assez souri de I'armée force. » Nous n'oublierons jamais son noble beige. Ils ignoraient que depuis trois ans elle héroïsme et 1'admirable courage de son Roi. s'était reconstituée, et ils sont étonnés aujour- Le Pelil Parisien dit que la Belgique par sa d'hui de la résistance qu'ils rencontrent. défense intrépide, èi laquelle les Allemands ne La lanterne dit que les Beiges ne sont peut- s'attendaient pas, a rendu un service énorme être pas de force k lutter par le nombre, mais k la cause de la liberté européenne. Nul ne qu'ils se sentent de taille k vaincre par Ie cou- 1'oubllera. rage. Ils ont dit froidement k 1'envahisseur : Le Figaro dit que I'armée beige a supporté On ne passé pas. Cela est beau et cr&ne. Les le premier choc des -barbares avec une fermeté Beiges feront devant 1'histoire flgure de grand ïarouche, avec la suprème décision de vaincre peuple. L'opinion hollandaise Amsterdam, 5 aoür. II en résulte que les Allemande trouveronc devant eux des hommes dans le vrai sens du Le Handelsblad salue le noble enthousiasme mot. Toute la Belgique a été spontanément qui anime les Wallons et les Flamands, torcés, «lectiW». et Bruxelles a arboré le drapeau par un voisin puissant, k sortir du fourreau tricolore. Tous les Beiges, sans différence de le glaive pour la défense de leur sang et de partis ou de langue, s'étant unis dans la même leurs biens. pensée et pour le même culte, c'est-è-dire la Partout s'exprime le dévouement pour ce patrie. Cette union fait du petit peuple beige Jeune Roi, qui a donné une fiére réponse aux un puissant adversaire qui se battra avec un propnsitions de 1'Allemagne, qui outragent un effort surhumain, une tenacité et une persévé- peuple Iibre. rance indomptables pour la liberté. L'opinion anglaise " Le plus noir attentat qui ait souillié les pages de 1'histoire... „ Commentant 1'attitude de 1'Angleterre vis-èt-vis de 1'Allemagne, le « Times » dit: « Nous avons refusé de faire ce qu'eu 1870 posée comme défenseurs des- faibles et comme Gladstone déclara que notre honneur et notre ehampions de la liberté en Europe. Nous ti- conscience nous interdisaient de faire. Nous rons I'épée dans des circonstances analogues avons refusé » d'être les témoins impassibles k celles oü nous dümes le faire contre Philip- de la perpét.ration du plus noir attentat qui ait pe II, contre Louis XIV et contre Napoléon, jamais souillé les pages de 1'histoire et dont Nous la tirons pour la cause du droit et de nous serions devenus ainsi les complices... » 1'honneur et aussi dans un intérêt vital pour Nous acceptons cette guerre qui nous est im- nous-mêmes... » La duplicité allemande. - Le Kaiser voulait la guerre Le « Times » annonce que des documents diplomatiques importants seront distribués incessamment aux membres du Parlement britannique. Ces documents contiendraient la preuve de la duplicité du cabinet de Berlin, lequel, d'une part, durant des semaines, protestait de son amour de la paix, et, d'autre part, provo-quait la guerre pour s'emparer des colonies francaises. Pour prix de sa neutra-lité, la Grande-Bretagne avait regu 1'assurance que la France européenne n'aurait pas été mutilée. Si la nouvelle est exacte, elle éclaire en même temps 1'action de 1'AIlemagne contre la Belgique, détentrice du Congo. iAAAAAAAAAAAAAMAAAAMMMAAMMAAAAAMMAA/tMAAM W.MAMAAMMMAAAAAVAAAMAAAAMMAMAAMAAAAAAAAMAAAAAAA>AAAAAIUUUJU>*AAM un aveu Le ehaïaceüer ie SsEmpia8 reooimait qne Sa vioïatioia de la neutralité beige étaït une atteinte ats eüroat des gesas Voicl un pensge sïgnificatif du discours prononcé par le chancelier de l'Empire a la séance du 4 aoüt au Reisnstag : «Nos troupes s'étaient d'abord tenues exclusivement sur la défensive. C'est la vérité. Mais nous nous trouvom. par nécessité, en état de légitime défense. La nécessiïé fait loi. Nos troupes ont occupé !e Luxembourg, peut-être la Belgique. » C'EST UNE ATTEINT1^ AU DROIT DES GENS, mais nous savions que la France était prête a une attaque, et une attaque des Francais, sur notre flanc, vers la rive gauche du Rhin, aurait pu nous être fatale. C'est pour cette raison que nous avons été forcés de passer outre aux LEGITlMEjS protestations du Luxembourg et de la Belgique, avec l'intention de rëparer, dès que notre but militaire sera atteint. Quand on est menacé comme nous le sommes, quand on lutte pour son existence, il ne faut penser qu'aux moyens de vaincre,.» I lilas sMH a !1É SERAIT-CE VRAI ? Londres, 6 aoüt. Les journaux pubiient une dépêche de Paris disant que 1'Allemagne envoya un ultimatum & i'ltalie declarant que si elle n'appuie pas l'Autriche et 1'Allemagne, ses alliées, la guerre sera déclarée contre elle. Si c'est vrai, c'est le cas de répéter le proverbe latin : «Quos vult perdere Jupiter dementat», Jupiter rend fous ceux qu'il veut perdre. Nous nous sommes rendu k la légation d'Italie a RruveJles nu l'a" qous a déolaré ne pouvoir ni conflrmer ai démentir «gftttfl nouvelto» " La batallie de meroredi devant Liége Les/y Sematigis repoussés - L'heroïsmi des troupes feeSggs, RÉCIT DÉTAILLÉ DE L'ATTAQUE De rensemble des renseignements donnés sur la nuit de mardi è, mercredi et la journée de mercredi, 11 résulte que les Allemands font depuis deux jours une tentative désespérée pour emporter de vive force la position forti-flée de Liége. ' La raison en est évidemment qu'ils comp-taient que Liége allaiit les accueillir. Recus a coups de fusil et de canon, et voyant leur plan déjoué, ils essayent de le réaliser quand même èL coups d'hommes, en attaquant Liége d'une fagon répétée. Mais ils ont trouvé qui parler. Nos troupes ont été admirables d'héroïsme, splendides de valeur militaire. Voici les détails de ces com-bats historiques d'oü i'armée beige et la patrie sortent gtrandies tt la face du monde'. L'attaque de nuit dis 4 ais 5 aoüt Dans la journée de lundi, les Allemands étaient donc arrivés au nord, è. 1'est et au sud de Liége. lis ont entouré la position suir toute la rive droite de la Meuse, oü se trouvent les forts de Barchon, au nord d'Evegnée, de Flé-ron et de Chaudfontaine & 1'est, d'Embourg et de 3oncelles au sud. C'est tout ce front qui a été attaqué sur différents points pendant la nuit de mardi è, mercredi. La position est défendue par les forts et par des ouvrages de campagne établis dans les intervalles, ouvrages composés de tranchées dans des dispositions diverses, avec ftls barbe-lés, fougasses, mines, etc., munies d'artillerie et dé fondues par des troupes mobiles de toutes armes. Ce sont les intervalles qui ont été attac^ par let. Alleuiands aont I. plan os'u u- 9/9.1 des intervalles pour entourer ensuite les forts et tenter 1'assaut. Ces intervalles ont été magnifiquement dé-fendus. Les ouvrages qui s'y trouvent sont pla-cés en arrière de la ligne des forts, de manière que .Tassaillant ne peut connaïtre exactement leur position pour les canonner et doit s'enga-ger entre les forts mêmes pour tirer sur les défenseurs. Cette heureuse disposition a été fatale è 1'en-nemi. Les troupes de celui-ci engagées dans la ligne des forts ont été exterminées è, la fois par le feu des forts et par celui des intervalles. L'action a été vive surtout autour des forts de Barchon, d'Evegnée, Fléron et Chaudfontaine. Les dé?ragements opérés autour des forts assuraient un tir d'une grande efflcacité. Les troupes mobiles occupaient le terrain en avant, d'abord, puis se. retiraient lentement dans les intervalles, attirant Tennemi. Ajoutons que la région d'attaque est favora-ble au défilé des assaillants. Le pays de Herve est coupé de ravins, de taillis et de chemins creux qui favorisent la marche de l'assaillant vers les forts. Malgré ces conditions favora-bles, les Allemands ont été battus. Combat dans Sa nuit A la faveur de la nuit les Allemands se sont avancés vers nos troupes. Les projecteurs des forts décelaient leur marche, tandis que la ca-nonnade et la fusillade se faisaient entendre. Le 7e corps allemand tout entier participait h l'attaque. Le feu fut terrible de part et d'autre. Xos soldats restaient héroïquement au poste. Toute la nuit, la lutte dura dans les ténèbres ou sous la lueur fulgurante des projecteurs. Quand le jour se leva, il éclaira des cen-taines de cadavres allemands. L'offensive beige.-Une partie du Tcorps détruit Ce fut alors que se placa la plus glorieuse partie de la journée. Les troupes allemandes pressaient particu-lièrement le secteur nord de la position, autour du fort de Barchon. Des renforts beiges y sont envoyés. Les troupes beiges Torment une brigade mixte de deux régiments, sous le com-mandement d'un de nos plus brillants et éner-giques généraux qu'il est inutile de nommer actuellement, pas plus que ses régiments. Leur gloire «era connue bientót. Et 1'on voit soudain cette belle brigade se mettre en mouvement et commencer une offensive è. fond contre les Allemands qui étaient alors en progrès. Les hommes ont juré de réussir, de rejeter 1'ennemi ou de se faire hacher jusqu'au dernier. Et alors, sur les hauteurs de Wandre, les Beiges marchent k 1'ennemi. toutes armes réu-nies et liées. C'est. une offensive foudroyante. Les Allemands essay ent de résister ó. notre feu et a notre avancée. Mais ils plient. Leurs pertes sont énormes. Bientöt, c'est la débandade et la fuite de cette infanterie allemande qui trouve devant elle des cceurs de héros et d'admirables soldats. Le 7C corps a été rompu. Et voici ce que voient quelques heures anrès les Hollandais de Maestricht, car c'est sur Maestricht que fuient, éperdus, les fnntnssins allemands. Lespectacledeladéroute Voici ce qu'on mande de Maestricht : K Cinq mille AHemands en fuite éperdus sont passés par Maestricht. » Ils étaient dans un état épouvantable, a faire pitié. » Leur arrivée a vivetnent ému la popu-lation.» Ils ont été réconfortés, munis de vivres et dirigés sur Aix-la ChapelIe par atrain seéciaJj W^vwWWWWVWWvyvvvvyvm»mmvmmmtmTrirrrrrn ïL'ambulance d'Eyden, en Hollande, au jord de Visé, est comble. » Nüs passons sur certains détails de cette dé-pé« 'e Ce qu'il faut en retenir avant tout, c'est rimression causée par la déroute des Alle-mads, après une nuit et une matinée de combat & Des faits A sud, 1'intervalle d'Embourg subissait aus| des attaques violentes. II s'y trouvait entps autres des gardes civiques. Certains ont tft-Vs Allemands è, 300 mètres. A ce moment, une compagnie d'infanterie contourna le fort et ji-nrvint, après un feu nourri, & repousser les Allc aands en leur tuant un colonel au moment oü ilmarchait ó, la tête de ses hommes. L'élan des- jr'pupes était admirable. Le shateau de Langres, miné, Sfiirte, ensevelissant de nom-breux tués allemands. Les f artilleurs du fort d'Embourg, comme d'aiii^urs ceux de tous les forts, tiraient avec une précision terrible. Les gardes civiques volant leur tir dirigé sur le ch&teau de Lan-gres, en face du fort, ch&teau qui était miné et quefles obus beiges flrent sauter au moment oü il $tait entouré d'Allemands. Ceux-ci eurent un grand nombre de tués. La manoeuvre des Beiges kitfensive beige se produisit sur un front étenc-u. 11 faut remarquer que ce mouvement fut,; pour nos troupes, un combat en campagne et non un combat de position. Nos troupes ma-nosuvrèrent sur le terrain et firent preuve d'us'.LTemarquable habileté de tactique. ElJeT montrèrent un courage et une endu-ranc'j entraordinaires. On vit des régiments donne^ deux et trois fois de suite, suppléant par Ui capacité manceuvrière et la complexité de 1'r-fjort ó. 1'infériorité du nombre. Nos soldats et nes officiers donnèrent tout ce qu'ils purent. La ratrie leur doit une' éternelle reconnais-sanceLes .Allemands se massent au Sifc de Liége. - Au fort de Boncelles.Teute la journée de mercredi a été marquée par chaudes alertes aux Biens-Communaux. Le fort de Boncelles n'a cêssé de tonner contre les troupes allemandes, dont la présence était^ignalée aux environs d'Esneux et Plaine-vau^Mort du commandant Camille de Msnten de Home L? Journée de mercredi a été marquée par un tns^&jrénement. J j l.e, üc^.T.a'idant Camille de Mer ten de Horne, ' Ir. la.iciers. une«^oonnaissa'nce entre Plainevaux et Es-neu^T li se trouva tout a. coup en présence de la cavalerie allemande comptant 500 uhlans avec des mitrailleuses. Les lanciers, leur commandant en tête, flrent face è. 1'ennemi. Une véritable pluie de balles s'abattit sur eux. Le commandant tomba mortellement blessé. Une trentaine des nötres furent frappés è ses cótés. Le reste de 1'escadron décimé se replia dans la direction de Boncelles, pour chercher du rerifort. Les uhlans ne les y suivirent pas et se reti-rèrent sur Esneux. La mort au champ d'honneur du capitaine de Mëftten a causé une vive et profonde émotion è. Liége. Mort d'un éclaireur allemand è Boncelles Un acte de courage accompli par un de nos troupiers est a signaler. Une patrouille d'infanterie battait le bois de la Vecquée, dans la matinée de mercredi. La petite troupe alla'it passer quand elle aper-gut un cavalier allemand qui s'enfuyait. Nos fantassins se mirent è. ses trousses et perdirent sa tracé. Le sergent continua seul sa poursuite, s'écar-tant assez sérieusement de sa troupe. II allait rejoindre ses camarades quand un coup de feu partit d'un amas de broussailles. La balie lui érafla la joue. II se précipita vers le Öuisson et y découvrit un uhlan qui s'effor- i gait de se dégager. Le sergent se précipita sur son agresseur et lui déchargea trois coups de fusil. L'uhlan était griövement atteint, mais respirait encore. -Le sergent le somma sous peine de mort de lui fournir les renseignements qu'il avait. L'autre lui répondit : « Je me rends, mais . j'ai toujours un cceur allemand. « II mourait peu après quand on le transporta ; au fort de Boncelles. Sur la poitrine de l'AlIemand, on a trouvé un rapport donnant. une description détaillée des lieux et des positions autour de Boncelles. Le shrapnel libérateur Vers 10 heures du matrn, vers Fléron, un incident qui mérite d'être conté se produisit. Le garde-champêtre s'était transporté è, bicy- TyWTTYTWTTTTTT VT7TT TTTTT tTTf TTTTTT?? VTTTTTTTTI clette vers « Mon Bureau », endroit situé è deux kilomètres et demi de Fléron. II était en uniforme et porteur d'un browning. Deux cents mètres avant Mon Bureau, il se trouva soudain en présence de quatre Allemands qui le couohèrent en joue. Le garde leva le bras en 1'air, puis continua sa route pous-sant sa machine de l'autre main. Les Allemands le fouillérent alors, puis ils 1'emmenèrent jusqu'è. Ayeneux, oü le brave garde-champêtre fut mis en présence d'un lieu-tenant de cavalerie. Une centaine d'hommes entourèrent bientöt le groupe qu«i se trouvait au milieu du village, en face de ]a propriété de 1'avocat Delheid. Le garde fut fouillé h nouveau, puis inter-rogé. On lui enleva sa bicyclette et son browning qui furent confisqués et en attendant qu'il füt statué sur son sort on le fit asseoir sur Le bord de la route, sous la garde de quatre Prus-siens. baïonnette au canon. Entre-temps le fort de Fléron cont.inuait k tirer. Souchiin un obus éclata au milieu du groupe de soldats. Une pluie de balles s'abattit sur les hommes et une cinquantaine d'entre eux furent jetés par terre, les uns tués, les autres grièvement. blessés. Le gairde était libre. Les blessés allemands furent transportés chez M. Delheid et dans les maisons voisines. Un officier dont le bras droit était brisé dit en souriant : « Cette blessure est 1'ceuvre d'un obus beige d.e fabrication allemande. » Les députés Journez et Bologne creusent des tranchées Mardi, vers 5 heures du soir, on put voir les députés Journez et Bologne circuler ten auto dans les rues de 1'ardente et vaillante cité lié-geoise.De temps è. au-tre ils s'arrêtaient et haran-guaient la foule qui ne tarda pas è. s'amasser autour d'eux. « Vous n'avez pas de fusils, mes amis, disai^nt-ils; mais quanrï*jmême vous pou-vez coopérer è. la défense de la ville. Venez avec nous è. la Populaire. Vous y trouverez des pelles et des pioches. Tous ensemble nous irons en avant des forts et nous y creuserons des tranchées. » Ainsi dit, ainsi fait, et plusieurs centaines de Liégeois s'en furent en avant de Fléron creuser des tranchées avec Journez et Bologne qui ma-niaient la pioche avec ardeur. Nouvelie attaque dans la nuit de mercredi a jeudi Les Allemands ont recommencé cette nuit l'attaque des intervalles, Cette attaque se produit è 1'est et au sud-est.. Elle est faite par le 10e corps. Les Allemands tentent un effort désespéré contre Liége. Ils se maintiennent dans un in-tervalle menacant la ville. / Furieux efforts des Alllemands Résistance héroïque des nötres Liöse, jpudi matin. Depuis hier «oir 11 h 1/2, le canon n'a cessé de tonner autour de Liége. Aucune panique te-pendant durant la nuit, mais les Allemands ayant réussi è. entrer dans 1'enceinte du fort de Fléron, dirigèrent le feu sur Bressoux, dont maintes maisons furent abimées ou incendiées. Exode général des habitants de Bressoux sur Liége y annongant 1'arrivée des Allemands en ville, d'oü panique générale, vers 4 h. 1/2 du matin. Autre cause de panique : un détachement de uhlans a réussi avec une audace inouïe k se faufiler dans Liége, jusqu'è. la rue Sainte-Foi, oü se trouve établi 1'état-major et avec l'intention de s'emparer de celui-ci. Ils ont heureusement été surpris par nos troupes et tués. Le service de 1'intendance a fait rentrer eri ville par la place Saint-Lambert les innombrables têtes de bétail cantonnées k Bressoux afin, d'une part, de les soustraire au feu du fort de Fléron et aux mains de 1'ennemi et, d'autre part, de ravitailler la ville au cas oü 1'on devrait faire sauter les ponts pour empêcher 1'intrusion de 1'ennemi. Un seul obus a éclaté è. Liége. Dans toute la ville le bruit courait que la ville s'était rendue, que le général Leman était fait pri-sonnier, que la garde civique était licenciée. Des gens couraieüt affolés conseillant è. tout le monde de se tapir dans les caves paree que le bombardement avait commencé, que les Allemands entraient de tous cötés, etc., mais k 7 heures la panique se dissipa, des cris de « Vive la Belgique! » éclatèrent. La garde civique envoyait des estaffettes partout accompagnées d'un clairon annongant que la ville n'était nullement prise et que 1'on résis-tait vaillamment. On apprenait peu après que 1'intervalle du fort de Fleron avait été vaillamment repris par nos troupes et les Allemands de nouveau repoussés en dehors de 1'enceinte des forts. A 8 heures du matin le canon a cessé de tonner. II est probable cependant que les Allemands préparent une nouvelle attaque. On s'attend d'une minute k l'autre k 1'arrivée des troupes frangaises. Bruxelles, 6 aoüt. On demande au gouvernement de mettre le public en garde contre les bruits tendan-cieux.Les Allemands et surtout leurs espions eherchent manifestement a alarmer la popu-lation afin de peser sur l'opinion publique et MWAWAAMAAMWAMWMMAMAAAAAAAAAAMAAAAAAAAAAAMMAAI La situation de Liége Liége n'est pas investi. - Pas un de nos forts n'est atteintl - Les Prus-siens tentent de tuer le général Leman I Un bruit a couru, ce matin, a 10 h.: Liége était pris. Liége tient toujours. Voici le dernier télégramme regu a 11 h. 1/4, et dont la fiublication est autorisée par le ministère de Ia guerre: « I! n'y a, pour le moment, pas un Allemand en armes a Liége. » Une patrouille de cavalerie prussienne qui avait réussi a passer par un interstice des intervalles des forts a provoqué un moment de panique parmi la population civile. » Nos soldats les ont désarmés et faits prisonniers. » Une patrouille de uhlans a réussi a s'introduire a 1'état-major et, accom-plissant un coup d'audace inouï, a voulu tue.- le général Leman, 1'héroïque gou- y?ge, Us n'y ont Ras réusgj. » de 1'amener k consentir au passage des troupes allemandes. La marche des Allemands vers les forces frangaises Les torces allemandes crui ne participent point è l'attaque de Liége marchent k travers le Condroz, au sud de la -Meuse, vers Namiir et Dinant. Les forces allemandes Liége, 5 aoüt Un combat trés violent est engagé dans les environs de Barchon. Les lorces allerhandes continuent k se masser sur la plateau de Herve. On signale la présence du cóté de Herve df plusieurs obusiers allemands de 21, destlnés 4 attaciuer les forts. On dit que des forces allemandes formidables se tiennent de l'autre cötS de la frontière. Une attaque e eu Hen la nuit dernière contre le village de Ronisse. Les Allemands ont été repoussés. Le prix du pain et de la viande k Liége Le bourgmestre de Liége vient de flxer ainsi les prix des denrées : La farine sera cédée aux boulangers au prix de 28 francs les 100 kilogrammes. Le pain devra être vendu par les boulangers au prix maximum de 30 centimes le kilogrammeLes différentes têtes de bétail seront cédées sur pied aux bouchers aux prix ci-après : Veaux, fr. 1.20 par kilogramme. Bosufs et gé-nisses, 1.10 par kilogramme. Taureaux, 1.05 par kilogramme. Vaches, 1.00 par kilogramme. Moutons, 1.00 par kilogramme. Porcs, fr. 1.10 par kilogramme. Les bouchers vendront les différentes vian-des aux prix maxima ci-après : Veau, fr. 3.00 par kilogramme; bceuf et gé-nisse, 2.60 par kilogramme; taureau, 2.40 par kilogramme; vache, 2.50 par kilogramme; porc, 2.60 par kilogramme. Le Roi Le Roi est rentré ce matin k Bruxelles, pour repartir bientöt è. la tête de notre armée. L'état-major anglais en Belgique Le général French, commandant des arrnées anglaises en Belgique. est arrivé chez nous. II a été 1'objet de vives acclamations de la part de la foule k son passage par nos rues. Attention! Nous devons mettre le public en garde contre les agents provocateurs qui lancent de faussses nouvelles. Le ministère de la guerre lui-même reooit de fausses dépêches, sous la signature de nos officiers! C'est la même fagon d'agir qu'en 1870. Les Allemands veulent alarmer la population afin d'énerver les soldats et provoquer ce qu'ils ont réussi & provoquer en 1870 autour de Paris: la Révolution. Les Beiges ne s'y laisseront pas prendre,mais que chacun prenne garde ƒ On appel ; -du bourgmestre de Bruxelles Nous adressons un nouvel appel au calira. et au sang-frold de la pcpulation. Toute atteinte portee a la propriété da su-jets allemands, toute violence contre ceux-ci pourraient être le prétexte de graves repré* sailles. Les citoyens beiges qui commettraient de pareils actes se rendraient donc coupabtes d'un véritable orime contre la patrie. II convient de s'abstenir de tous sévices a l'égard des sujets allemands qui seraieni soupponnés ou convaincus d'espionnage et qui devraient être arrêtés de ce chet. II est du plus haut intérêt de laisser a ('autorité militaire seule le pouvoir d'exercer les ch&ii-ments que comportent de semblables faits. La soirée de mercredi L'appel du bourgmestre et de la presse, exhortant la population au calme, a été enten-du et, 4 part la chasse aux espions, les quelques incidents qui se sont produits, hier soir, ont été provoqués par de Jeunes vauriens qui sont poussés uniquement par des instincts de vandalisme et de pillage. La garde civique et le public lui-même ont vigoureusement enrayé les excès de ces mauvais gamins. Ceux-ci ne se sont pas attaqués, du reste, k d'autres éta-blissements que ceux qui avaient été saccagés la veille. A ceux dont les propriétaires n'avaient pas fait clOturer les brèches, ils ont voulu livrer un nouvel assaut, mais partout la garde civique est arrivée k temps pour mettre les pillards en fuite. Rue du Pont-Neuf, un jeune pillard avait caché sous ses vêtements un grand timbre argenté qu'il venait de volei' sur le comptoir d'un café allemand. II s'éloi-gnait quand le timbre tomba sur le pavé. Un garde civique, entendant ce coup de timbre inattendu, empoigna le fllou et le mena au commissariat voisin. On a arrêté également rue du Pont-Neuf, un individu qui voulait mettre le feu aux débris du matériel d'un café allemand, situé au coin du boulevard du Nord. Ce sont les protestations de la foule indignée qui ont attiré l'attention des gardes civiques qui ont immédiatement conduit l'incendiaire au poste. Le calme a Brioceües Le calme est revenu absoiu § Bruxelles, nous déclare M. Max L'état d'esprit du public bruxellois est parfait, nous a dit ce matin le bourgmestre de Bruxelles que nous avons vu dans son cabinet. II a été mis fin aux excursions de la bande de sinistres galopins qui avaient parcouru Bruxelles ces derniers jours. En un clin d'oail, les deux ou trois bandes qui avaient voulu se former ont été dispersées. Tous les magasins qui avaient fermé sont rouverts, et il n'est plus question de la panique que la question des vivres avait soulevée. — Je le constate avec une vive satisfaction, nous a dit M. Max. Les eaux de Bruxelles L'administration communale de Bruxelles fait savoir que les bruits aiarmants qui ont été répandus au sujet de l'eau de la distribu-tion sont absolument faux. Les eaux de Ia distribution sont régulière-ment analysées au poir.t de vue chimiquc et bactériologique. Les i-ésultats de ces examens donnent tous les apaisements, et notre eau peut être con-sidérée comme .pure et sans danger aucun pour la coiisommation, ün avis au public Service du nettoyage de la voirie et de Vincini ration des immondices de la ville de Bruxelles. En raison du rappel sous les drapeaux d'un» tüSmte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods