ÏE TRAIT D'UNION BULLETIN DE GUERRE des Anciens du Collège Notre-Dame de la Paix Adresser toutes les communications à R. VAN BENEDEN, Z. 108. IN MEMORIAM. Monsieur le notaire Hamoir, échevin de la ville de Namur et, depuis de nombreuses années, secrétaire de l'Association des Anciens élèves du Collège Notre-Dame de la Paix, est décédé presque subitement à Onoz-Spy, le 15 mars' dernier. Au nom de tous les anciens du Collège de la Paix, actuellement à l'armée, le Trait d'Union prie le lieutenant Edouard Hamoir, fils du défunt, et nos eamarades Philippe et Paul Hamoir, de recevoir l'expression de nos vives et chrétiennes condoléances. Le docteur Eugène Fiévez est décédé à Amay (province de Liege) à l'âge de 66 ans, administré des Sacrements. Le défunt était le père de notre camarade Raymond Fiévez, à qui nous tenons à exprimer notre douloureuse sympathie. NÀMUR ET LE COLLÈGE Une lettre venue de Namur nous apporte les nouvelles suivantes : « On a organisé ici des cours de littérature, de sciences, de phylosophie, d'hygiène, d'art, etc. Ils se donnent place Lilon, au syndicat des œuvres féminines. De plus, chaque semaine il y a des cours de liturgie et de plain-chant par un Père bénédictin. Une nouvelle qui te surprendra beaucoup. Les Pères ont abandonné les bâtiments de la rue de Bruxelles et ▼ont s installer au « Pied noir > àBomel, au commencement de la chaussée de Louvain. Ce sera un fameux «hangement. » Nous n'avons pas encore reçu confirmation de cette •dernière nouvelle. Marcel DOLHEN Nous terminons la publication des Notes Intimes de Marcel Dolhen, commencée dans nos numéros de mars et avril dernier: « Rien n'est plus instructif, écrit-il, que d'observer les '« fluctuations du moral livré aux influences variées et « puissantes des événements actuels : d'un côté, c'est la tr vie qui vous sourit, la vie assurée, paisible, bourgeoise; « de l'autre, l'honneur et le devoir. Jamais je n'ai si bien t senti tout l'attrait de l'une et toute l'austérité de l'autre « et devant les exemples des « malins » qui savent voiler « leur lâcheté sous le nom d'adresse, il est parfois dur de « Suivre, dans l'ombre, le petit sentier aride. Mais jamais « non plus je n'ai vu de moment aussi propice pour afïir- « mer et établir une personnalité. C'est maintenant que « l'on doit se dire: « Je suis un homme», car c'est dan» « les heures tragiques que l'on apprend à se connaître. » Et il ajoutait : « J'ai tort de m'abandonner à la mélancolie ; que ma « vie soit courte, qu'importe, pourvu qu'elle soit bien « remplie... Puis le vieux cri des guerriers me revient à » la mémoire : Dieu le veut ! » Quelques heures avant sa mort, il écrivait à sa fiancée : « Tu as devant toi un Marcel que tu ne connais pas « encore, que je ne connaissais pas non plus, mais qui » est sur le point, je pense, de nous montrer à tous « deux ce qu'il peut donner. » Ce qui n'était chez lui qu'un cri de générosité, devenait une parole prophétique •' il allait faire la preuve de la grande générosité. Il n'y a pas de plus grand amour,dit Notre-Seigneur, que de donner sa vie. Deux heures après, il était étendu sur son. brancard de souffrances. Générosité ! L'était sa grande préoccupation. Tous les jours, il s'astreignait à un exa" men particulier sur ce sujet. J'ai eu sous les yeux de nombreux petits bouts de papier sur lesquels il consignait par Deuxième année. - N« 20. - Juin 1918. 3 1 | as ï x I 4

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