Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique

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s.n. 1914, 01 April. Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/707wm14d60/
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LeTravailleur de Fabrique Organe du Syndicat Belge des Ouvriers de Fabrique RÉDACTION ET ADMINISTRATION : RUE BASSE, 152, ANVERS TROISIÈME ANNÉE NUMÉRO 3 AVRIL 1914 En vue de notre prochain Congrès Il y a deux ans les meilleurs propagandistes de notre centrale étaient réunis en Congrès à la « Maison du Peuple » de Bruxelles. Tous ceux qui ont eu le bonheur d'y assister ont encore toujours à la mémoire les débats réconfortants, l'esprit de bonne entente, le désir ardent de travailler au relèvement des esclaves des fabriques, qui ont caractérisé le congrès. Depuis lors deux années se sont écoulées, deux années de lutte acharnée, de travail opiniâtre, d'agitation continuelle. Ce qu'ont été ces deux années, avec leur propagande grandiose, leur grève générale, cette merveilleuse épopée du mouvement ouvrier belge, le rapport, sous presse en ce moment et qui sera distribué à tous nos membres, vous le dira. Lisez attentivement ce rapport, camarades ! Il est entièrement consacré à votre lutte ! Puisez-y tes leçons nécessaires pour l'avenir ! Le 30 mai prochain nous nous réunirons à nouveau, pour prendre de nouvelles mesures pour les luttes à venir, pour mener notre organisation dans la voie du progrès. Nous publions dans ce numéro les rapports sur les points qui seront discutés par le congrès. Nous y attirons l'attention toute spéciale de nos membres. Lisez-les attentivement, camarades, discutez les dans vos groupes et vous aurez ainsi préparé un congrès fécond en résultats heureux ! En avant, camarades ! L'avenir nous appartient II ENCORE UN!.. « On est passé ce matin avec la civière. II y aura eu de nouveau un accident. Un mort peut-être ».... Lorsqu'on habite comme moi une commune industrielle il n'est pas rare d'entendre les voisins se chuchoter des choses de ce genre. On ne parvient cependant jamais à se raidir contre des nouvelles de l'espèce. Involontairement l'esprit va vers le foyer misérable où la misère et la tristesse vont régner, où des enfants pleuront un père, la femme un époux.... Dans tous les journaux on lit des articles dans lesquels on dénonce les horreurs de la guerre, partout l'on entend maudire les luttes fraticides entre les hommes, tout le monde gémit sur les cadavres et les blessés qu'on pourra relever sur les champs de bataille... si la guerre éclate. Mais on ne pense pas assez à ces estropiés; à ces mutilés et à ces morts qu'on ramasse tous les jours sur le champ de bataille du travail... Oui, c'est par centaines, par milliers qu'ils tombent dans les usines, au fin fond de la mine ou du haut des échaffaudages ces héros obscurs dont personne ne connaîtra les noms et qu'aucun monument ne glorifiera jamais ! Les statistiques des accidents du travail font frémir ! La classe ouvrière, et celte des ouvriers de fabrique, se doit à elle même, a le devoir impérieux de faire cesser le conflit social permanent dont elle est la malheureuse et innocente victime ! La classe ouvrière se doit à elle même d'arracher à nos gouvernants une bonne loi sur les accidents du travail. C'est une partie des plus importante de la lutte contre le régime d'aujourd'hui, c'est-à-dire le régime capitaliste de boue, de larmes et de sang ! De gros mots ? Oh, non, camarades. Consultez les statistiques des dernières années et vous verrez que nous ne nous livrons pas à une littérature vulgaire. Pour l'ensemble des établissements d'assurances agréés, le nombre d'accidents déclarés était en 1909 de 153,116; en 1910 170,649; en 1911 187,354; soit en 3 ans une augmentation de plus de 22 o/0. En 1909 il y eut 499 cas de morts déclarés ; en 1910, 581 ; en 1911, 613, soit en 3 ans, une augmentation de près de 23 °/0. Les accidents ayant entraîné une incapacité du travail ont subi la progression suivante : 1905 . 952 accidents 1906 2.154 » 1907 2.500 » 1908 2.360 1909 2.309 1910 2.629 » 191 1 3.027 Ici, l'augmentation depuis 1909 a été de plus de 31 °/0. En résumé le nombre d'accidents augmente en même temps que leur grièveté et cette dernière augmente plus rapidement encore. Cela provient de ce que le travail moderne augmente sans cesse en intensité et parce-que les employeurs ne prennent pas les mesures indispensables de sécurité. Comment la société vient-elle en aide de ces malheureuses victimes ? Par la loi incomplète et insuffisante du 24 décembre 1903. Nous en reparlerons dans un numéro suivant. JAN. CAMARADES ! Sous peu vous recevrez le rapport de notre centrale pour l'exercice 1912-1913. Lisez le attentivement! Une victoire Syndicale à Andenne L'affaire Degée qui a occupé le Conseil des Prud'hommes d'Andenne pendant cinq audiences vient d'être close à l'avantage de l'ouvrier. C'est un brillante victoire dont peut s'enorgueillir notre section syndicale des Ouvriers de Fabrique. Quest-ce que cette affaire Degée ? C'est un de ces cas fréquents dont les ouvriers sont victimes la plupart du temps quand ils ne sont pas syndiqués. C'est le droit ouvrier mutilé, les lois sur les règlements d'atelier et payement des salaires foulés aux pieds. C'est la volonté manifeste, le désir secret, du patron de disposer des ouvriers comme on dispose d'un jouet, d'un objet selon son bon plaisir. C'est la dignité ouvrière bafouée, vinculée, si l'ouvrier en question était resté, comme bon nombre de ses frères de travail, en dehors de l'organisation syndicale. Mais Degée était syndiqué ! Rappelons d'abord brièvement les faits qui tinrent en haleine pendant plusieurs semaines, la sympathique institution nouvelle du Conseil des Prud'hommes. C'était un lundi matin. L'ouvrier Degée arrivé comme d'habitude pour prendre sa besogne de détournement ne put continuer celle-ci à cause d'un manquant à l'équipe composée de trois hommes. Cette besogne de détournement, doit, en vertu des usages de l'usine, avoir la priorité sur toute autre besogne. Il aurait donc fallu détacher un maneuvre de ses occupations et l'adjoindre à l'équipe incomplète pour qu'elle put continuer à travailler. Mais agir ainsi, c'était assurer la marche normale des travaux et c'était aussi l'impossibilité pour le chef de service de satisfaire son tempérament irrascible. Il n'aurait pas pu donner libre cours à son accès perpétuel de mauvaise humeur et il lui fallait provoquer un conflit. Il envoya donc les deux ouvriers à un sous-ordre, qui leur assigna une besogne incompatible avec celle qu'effectuent d'habitude les ouvriers des fours. Disons pour être plus clair que cette nouvelle occupation entraînait pour les défour-neurs 1° l'inconvénient du ramolissement des mains et l'impossibilité pour eux de reprendre la brouette le lendemain matin. 2° Un danger très grave d'accident pour quelqu'un qui n'est pas habitué au pétrin où se prépare la pâte nécessaire aux mouleurs. Ce danger est d'autant plus grave que ces pétrins ne sont munis d'aucune garantie. 3° Une réduction de salaire d'au moins un fr. par jour. Pour toutes ces raisons, l'ouvrier Degée refusa d'accomplir cette besogne et le chef de service triomphant le congédia en douceur, accompagnant son geste d'aménités susceptible de faire rougir un marollien. De plus cet accomodant petit bonhomme, agrémenta le renvoi d'une retenue de trois journées de salaire. Degée refusa son argent dans de telles conditions tout en acceptant son congé. Nous assignâgnes l'usine, en payement du salaire intégral, devant le Conseil des Prud'hommes. Disons le tout de suite, celui-ci, s'est honoré hautement par le jugement impartial qu'il a rendu. L'usine est condamnée à payer à l'ouvrier le salaire intégral et les dépens. Nous n'en attendions pas moins de nos magistrats démocratiques. Seulement en eut-il été ainsi, si l'ouvrier n'avait pas fait partie de son syndicat? L'usine était défendue par un grand avocat et chacun de nous sait quelle influence ces maîtres ont sur les décisions des différentes cours de justice. L'ouvrier timide, peureux, isolé, se serait mal défendu. Ou bien il aurait bredouillé faiblement des excuses, ou bien il se serait fâché en voyant s'accumuler sur sa tête, des semblants de preuves très souvent inventées de toutes pièces. C'était alors la condamnation inévitable!Mais le syndicat était là! Plus que jamais, comme le défenseur, non seulement des intérêts ouvriers, mais aussi de leurs droits les plus saisis. Le syndicat ne se borne plus à organiser la résistance contre l'oppression capitaliste, à venir en aide aux chômeurs involontaires, à soutenir les malades et les vaincus de la vie. Il s'affirme de plus en plus le gardien vigilant des lois ouvrières et il s'applique surtout à faire sortir de ces lois tout ce qu'elles contiennent d'utile à notre classe. N'est-ce pas réconfortant de constater les magnifiques résultats obtenus, en matières d'accident du travail, par les offices syndicaux et intersyndicaux? Ce sont des centaines de milliers de francs que ces offices ont fait entrer dans la poche des victimes d'accident, qui seraient restées dans celles des financiers qui monopolisent l'assurance dans ce domaine. Les parias des fabriques, ces malheureux d'entre les malheureux, comprendront-ils enfin qu'is ne peuvent plus hésiter? Que ce serait une lâcheté de se soustraire à l'accomplissement de leur devoir d'homme? Et quel est cet impérieux devoir? C'est d'entrer en masse dans le syndicat! Dans notre commune, particulièrement, les ouvriers doivent se serrer les coudes, s'ils veulent sincèrement voir aboutir notre effort vers une amélioration de leur sort. Une première victoire vient d'être emportée de haute lutte. Il appartient à la classe ouvrière d'Andenne de faire en sorte que d'autres victoires plus importantes encore viennent s'ajouter à celle-là. Il dépend de vous, camarades ouvriers, qu'il en soit ainsi, mais il faut que vous le vouliez. Le Syndicat vient de vous démontrer ce qu'il peut faire, quoique faible. Que ne pourrait-il pas s'il était fort et puissant! A vous de le rendre tel! Tous au syndicat!! G. Rongy. * * * Nous avons également reçu un rapport sur quelques modifications à apporter aux statuts, de la section d'Andenne, contresigné des camarades Cornet, Dehan et Rongy. Nous l'avons reçu malheureusement trop tard pour encore le publier dans le présent numéro. Il paraîtra dans notre numéro suivant. Nos camarades proposent, comme le fait le secrétaire national, la suppression de la 4me classe de cotisation, de délivrer un timbre de dispense aux membres malades ou blessés durant la durée de la maladie, de donner une plus large autonomie aux sections en ce qui concerne les grèves, sans cependant appuyer cette dernière proposition d'arguments pouvant donner matière à discussion préalable. La publication de ce rapport peut donc, sans nuire à la préparation du congrès, être différée au prochain numéro.

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This item is a publication of the title Le travailleur de fabrique: organe du Syndicat belge des ouvriers de fabrique belonging to the category Socialistische pers, published in Anvers from 1911 to 1914.

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