Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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17 November 1915
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s.n. 1915, 17 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/4m91835173/
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2VANNÉE.—Série nouvelle. — N* 571 Le numéro ? 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Mercredi 17 Novembre 1915 XlÉDACTION & ADMINISTRATION jjtor rat 1« Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre n* 15t.05 t -Directeur : FERNAND NEURA7 7'ovtes /« communications concerr.an In rédaction doivent être adressé» »S~,rue de la Bourse, Le Havre. LONDOIM OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square) s.w. LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre ABONNEMENTS Frano® 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trfmostr* Angleterre.... 2 sn. 8 d. par mais. - 7 3h. 3 J oar tri n33tr« Hollande.. 1 .25 florin par mois. » .. 3. 75 flor. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par moi3. » 9 fr. » par trlmestPtf PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journat aj Havre ou h Londres Annonces 4' piiei 0 fr. 43 la ligne Petltesannonces4* paga: 0fr.30laligns Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publia oité, lo, rue le ia Victoire, Paris, qui en a le . ioùupocc pour i~arls. iïl. Rooseuelt et la démocratie d Le régime démocratique s'effondrerait fatalement si, pour une seule fois, il apparaissait comme incompatible avec la tranquillité nationale. » C'est bien un monde nouveau que la guerre enfante. Elle bouleverse si profondément notre planèle, que les peu-pies mêmes qutelle n'atteint pas directement sont atten-tifs à n'en pas laisser perdre les leçons. L'autre jour, nous reproduisions ici l'article si fortement pensé <le H Gazette de Lausanne où notre confrère Maurice Muret, Suisse et démocrate, démontrait que « le système parlementaire tel qu'il fonctionne on Grande-Br-etagne et en France comme oaaséquenoe de l'esprit démocratique de ces deux pays, les met en infériorité marquée sur l'Autro-ÀHemagne, militariste et abso-fcjUiste ». Aujourd'hui, c'est l'ancien président de la république la plus démocratique du Nouveau-Monde quô déclare « qu'il faut que la démocratie américaine s'organise militairement, de la même façon que les autocraties européennes se sont organisées ». Toile est, en effet, la conclusion de l'interview de M. Roosevelt dont nous citions trier un passage. Nos 'Jecteurs ont vu comment M. Roosevelt a déclaré h un collaborateur du Petit Journal que « les Etats-Unis, représentés par leur gouvernement de l'année passée., ont coupablement manqué à la promesse, qu'ils avaient faite en signant la Convention dte La Haye, de se dresser pour la défense du droit, to stand {or the right ! »'. M. Roosevelt n'a pas hésité à avouer la raison» profonde de cette faute. C'est, en réalité, une critique serrée du régime américain que l'ancien président a faite dans cette page qui mérite d'être versée au dossier du parlementarisme démocratique : « Comme je vais l'écrire dans mon prochain article du « Métropolitan Magazine »>, malheureusement le manquement aux devoirs envers les autres s'aggrave, chez nous, de la faillite des devoirs envers nous-mêmes: il faut toujours se rappeler qu'en ces matières le faible ne peut pas aider le ïaible, que la brutalité des mauvaises actions ne peut pas trouver un frein dans la couardise; elle ne peut être balancée par qui ne se doilne pas la peine de soutenir ses paroles par des actes. Préparation signifie prévoyance, effort, travail, tracas. Or, pendant cinquante ans, mes concitoyens ont considéré notre pays comme un immense paradis. Chacun, joyeusement, n'a pensé qu'à son travail, à ses propres affaires, il a passé sa vie a gagner de l'argent et à accumuler des'fortunes. On pensait que l'Océan était une défense et line barricade suffisantes pour protéger cotte immense richesse. Ï1 faut se réveiller de ce rêve doré et depuis que la guerre mondiale a éclaté, il y a plus d'un an. notre pays est absolument inexcusable'de ne s'être pas mis de suite t\ l'œuvre de prénaration. Celte œuvre, à mon avis, est retardée, d'un cflté, par ces professionnels du pacifisme mie in viens d*' mentionner, et par ces n hvpnennfed Americans », ces professionnels germano-américains, qui règlent leur conrmrfp au* élections d'après l'attitude que l'administration .américaine gardera vis-a-vis de l'Allemagne. Pour un citoyen »< américain », voter comme » germano-américain », comme « Irislr-amertcan », on « italo-american ». c'est trahir les « institutions » américaines, et ces « hvphenated Amertcans » qui terro risent les'hommes politiques américains par les menaces .du vote * étranger », sont coupables de trahison envers ia république américaine. J'ai crié ces vérités l'autre jour a g Car-negit Hall et i étuis ravi de constater que la foule immense qui m'entourait les acceptait sans protestation. D'ailleurs le peuple sait très bien que chaque pacifiste professionnel en Amérique chaqim représentant, chaque apôtre de 'a timidité, toute créature sinistre qui trah:' son pays en s'associant aux sentiment f « anti-américains » qui se cachent sous la forme d'" américanisme hvphenated ». tous pes hommes, et toutes ces femmes et leurs représentants dans la vie publique, travaillent en réalité contre la démocratie. Si l'tdéai démocratique fait faillite, si 'm démocratie s'effondre, ce sont eux les premiers responsables. Or. le régime démocratique s'effondrerait fatalement, si, pour une cpii]p fois, il anpara'^ait pomme incom patible avec la tranquillité nationale. La loi de la « self-preservation », de sa propre conservation, c'est une loi fondamentale pour les nations comme pour le^ individus. Je crois nue notre peuple assurera le succès du régime démocratique, et rru'il comprendra ses resnonsab?l:tés.dont la première et In nlus grande est précisément l;« respor» sabilifé de là défensp nationale. Lo problème militaire doit être résolu conformément aux rond'Hons particulières de notre pavs, A Ga situation commerciale è sa forée dp production pt d'evnansion éeo-nomioueç par rannort aux conditions du tra va il et de la richesse nationale. T1 nous fant 1p serviee militaire universel, sur lo » modMo ^p l'organisation suisse ». dévolonné et adapté a nos habitudes et a nos exigences. T1 nnne fant une marine de premier ordre, en nombre et qualité, au deuxième rang rkt marines du monde. T1 fant. en un nuit, que la (t démocratie » américaine s'organise militairement de la même façon que 'les « autocraties » européennes se «ont organisées. » « lj> cœur se serre à penser que 7;i. guerre en cours pourrait discréditer tous les « progrès » accompli depuis un siècle dans le sens démocratique cl libéral », écrivait l'autre jour M. .Maurice Muret. « Jx rrninie démocratique s'effondrerait fatalement si, pour un/> seule fois, il apparaissait comme incoirff.Yitiblé avec la tranquillité natio nale ». déclare M. Roosevelt. VoiM la vraie formule. La tranqun'LMté nationale, rcl est le but de tous les bons citoyens. Si. pour l'aiteindire, i' leur faut re-norww ti qtie^u'.un de lêur^ rêves, les hom-ttes qui ont vramvnrl le sms national n'hériteront pas un instar t Tls feront plus vn. AûS- sirs leur deuil de leurs illusions au.e rl l'existence de leur patrie et si, d'aventure, quelqu'un leur reproche de blasphémer la démocratie ils le renverront à M. RooseveU et à M. Maurice Murel, aux démocrates républicains des Etats-Unds et de l'Helvétie. LECARDINALMERGIEftAROME Une dépêche de Rome, 15 novembre, aux journaux français : « Le Giornale d'italia apprend que le Pape, désirant régler quelques questions de caractère purement religieux, a invité le cardinal Mercier à venir à Rome. Le oar-dinaL, qui sera probablement en Ilalie à la fin du mois, assistera au consistoire. » LA SITUATION MILITAIRE Mardi 16 novembre, midi. A moins de supposer que les armées en présence sur le front de Flandre et de France, sur le front de Russie et sur le front d Ilalie continueront, jusqu'à la lassitude totale, à se neutraliser, — et cette supposition n'est qu'un artilice de raisonnement, — li est bien certain que la grande entreprise allemande dans les Balkans n'est qu'une diversion stratégique ou une suprême manœuvre morale destinée à préparer une « paix germanique honorable ». C'est toute une armée équvnée à neuf et dotée d'un important matériel que l'état-major allemand jette dans le creuset ardent de la Serbie ou elle fond comme cire au feu. Or, qui donc résiste jusqu'ici à cette nouvelle armée? L'armée serbe, c'est-à-dire une armée n1'!, jusqu'en octobre dernier, ne jouail plus de rAle sur l'échiquier stratégique et qui, enveloppée de gloire et de trophées, paraissait devoir attendre la nnix sans plus jouer de rôle actif. Sans dout<i, l'armée bulgare esl entrée en ligne: mais, san« compter que se« effectifs ne font que balancer, ou peu s'e-faut, les effectifs serbes, ce n'est cependant pas avec les armées de Bojadef el do Torin-rof que l'état-major allemand compte terminer la guerre et ce ne sont jamais des bataillons et des batteries bulgares qui compenseront la mort et la destruction de bataillons el de batteries allemands. Or, ce ne sont, que ces bataillons el ces bailenes allemands qui parviendront à vaincre Français Anglais et Russes ou à résister à l»nr rvoussée. Tout en reconnaissant donc mie le-Mii^s ont en tort de délaisser naguère U* front serbe du Danube et de n'v point mener une puissante offensive, tout en avouan' les fautes commises dans les Balkans et Ih d'v jeter maintenant des secours abondants, il n'en est pas moins certain nu» !p0 Mlemands v vont nerdre. sons le feu e dans la boue, plusieurs corps d armiV dont l'absence nu front rlo France el de Russie, au printemps nrochain, décidera de la victoire On nous nous trompons fort, ou les Allemands renouvellent aujonrd tnu en Serbie la faute irréparable on ils commirent en envahissant la RMsimie. A mini Von neut ainuter rnie nas plu s nu'ils ne nar-vinreV fi détruire l'armée heltfe. ils ne parvinrent fi mettre hors cause l'arm^ s^he Sans doute, l'armée serbe, notablement inférieure en nombre et "restée au nord et 1V«» ne cesse de rompre: mai» »on énpe «st bien en main et son escrime ardente à la riposte L'armée austro-allemande, rtont ''aile droite 'orrnn't insrm'ici l'échelon avan. paraît avoir arrêté cet échelon A la hau-leur d'fvaniWa. tandis ou'elle pousse en avant son aile-gauche laissée tusrruici un non pn arnér» et nue l'on d't a.voir couronné les monts .Tastrehatz nui forment créle •if> versant entre les deuv Morava an ne" leur eonfuent. En Mficédnme. les corps ^nnco-brilannimies consolident leurs positions et on représente l'aile sn> cbe frnncave comme n'étant nlus nu'a une douzaine de Momètre"! de VélAs 01^ elle serait en hai=on le« tron.npfl ?prhes nui pouvrent la chaussée de »nnstir. Cependant les Rul-«ares renforcés, paraissent amourd hui-trés menacaots à la nasse de Baboupa. An front de Rus=ie. les troupes mosco-- ■ ;n... dont tous les soldats ont maintenant 1,1V fusils el ton" les capopç de« muP't'ons. «ontinuept l\ décaler les approf-h^s de B'"a Files sont à Kemmern. c'est-,Vd-'r» fi ^ kilomètres ?1 l'nuest de ce nort. et elle» dM^n-d<mt avec succès, sur la nwma. an sud de n;«a la téte-de-pont d'TTvMll. N" pop=édnpl m 'ni«a ni la côte, les trniine» allewpdps -ont evno»ées S devoir chercher à 1 nrrèr» des fiuartier» d'Wvr. Onant h Pwnsi il paraît aussi b:»n défepdu nue B'.f*a i"1 Ihvnie. sur le Stvr. la lutte fait tnuic.nrs ra^ ^V^e des fortunes diverses, f ennemi n e-t parvenu h progresser mi'à l'est d» Bnr ™ jr r>a,'tont aillStirs. il est cnntePU on i-pfniilé Onnl renversernept d»s choses demn= mie in „ nhalanse Mart-™wn hetnvait devanl :,rm6C rUSSe Or0,«ert. L'Union sacrée on Angleterre pour le recrutement l N I.OKJ> PRESENTE UN l'.EADEÏl TO'V V\III TPTE. — LE CARDINAL BOUlî.s». IYmîVNGUE LES IRLANDAIS. D'-manche. Je duc de Roftind, l'un des plus nristocratiqji«3 pairs d'Ang^e-OT-e, a nrôsidé mn;e co-nlcrence de Ben liLet, le 'da,:ii.r du parti ouvrier, au théâtre de Hay- ""SteTOnférenœ avait pour but d'activer 'V'.f même'moment, le cardinal Bourne escorlé du général Parsons et de son état-maior poss^il la revue de la bmgade irlandaise à Aldershot. F.n s adressant aux h immes le cardinal dit qu en rejoignant l'armée de la 1 berlé pour comb dire au nom de l'Iran de, de l'emuire el du roi, ils montreraient te même esprit sublime que leurs compatriotes au front el qu i.s de r,liront d'espoir de l'Alleima'inie ,die voir II1 ande, par la guerre, devenir un foyer de dissensions polit:qiui°s. . A la fin du discours, toute la bncrade, of-ficiers cl hommes, s'agenouil'a pour recevoir la Mnédletion du cardinal. — M. Poincaré est allé, dimanche, visiter une partie du front français, en Woévre. Au chamip d'aviation de Ponl-fi-.Mousson, il a remis des drapeaux à l'aérostation et à «l'aviation. 1 Encore un certificat aux traîtres de îa "Vlaaiîische Sie n' »0«- UN ANCIEN MINISTRE HOLLANDAIS GERMANOPHILE PREND LKUIt I)E FENSE CONTRE LE GOUVERNEMENl Ul'l.GIi! Nos lecteurs connaissent depuis long temps les sentiments germanophiles du D Kuyper, l'ancien premier ministre hoflan dais. Sa germanophilie est si passionnée qui son journal » Standard » qui avait généreu sement absous la violation de la neutralité belge n'a pas hésilé ft accuser les allié- d'à voir violé... la neutralité grecque. On reconnaîtra nue «••• passé donne an D Kuyper une autorité toute particulière non décerner des certificats de patriotisme belge Oans le <c Standard » du f> novembre !' cien ministre prend la défense des gens d' la « Vlaamsehe Stem « : a II n'est pas tranquillisant que le mouve ment flamand soit partagé en tant dp cou rapts contradictoires. On le considère d' points de vues très différents ci toutes sor tes de feuilles discutent ces opinions diver genles. Ce qu'on aperçoit en tout cas. c'es que le gouvernement holtjp, quoi fjn'jj fasR, pour se mettre au courant de ces opinions n agit pas avec le tact nécessaire " Nous avions l'espoir qu'un mot de ré eon^-'linfion si nécessaire serait prononcé au Havre. » Nous avons été déçus dans cette attente An contraire, nous roenmes avis du Havn d'une mesure avant evaefement ivr< ■ posé, à savoir, la démission de deux zéla teurs. Cette attitude ne nous parait pas la nlu-désirable. » Évidemment, on aurait le droi; de de mander à M. Kuyper de quoi i) se mêle « Nous demandons h nos nombreux ami! de Hollande, écrit très justement la •• ' ' noie " è ce propos, ce mi'ils penseraient d< semblables interventions des Belles |ipn< les affaires de leur p.nvs si |„ Hollande étai "nvnhie et s'il nous prenait la resre" fantaisie de discuter les décisions de la Cou ronne. » Point n'est besoin d'aller si loin. 11 nous suffira de relever la grande discrétion ri" la nresse belge donne l'eyemnlp auand il s'a git des agissements de la Hollande. » , Continuons à être discret même quand i s'acrit du Dp Kuvner. mais retenons que ce ardent germanophile est enchanté de In i ■ sogne 011' pomiplissent les gens de It « Vlaamsclie Stem ». Si l'attitude du gouvernement belge avai encore hesoin d'étr" instifiée, il suffirait di plaidoyer du « Standard n... Les Ailemands et Sa pai L'ECHEC DES MANCEUVRES DE U PRESSE D'OUTRE RHJN. — UNE DE CEPTION DES SOCIALISTES. Ainsi que nous l'avons dit, les bruits d< paix, si fréquents en Allemagne durant U dernière quinzaine, décroissent et s'é'.'i gnent. A la Wilhelmstrasse, on estime qui le coup de sonde a été suffisamment instrui-ti1' : on comprend une pour le moment toute tentative de démobilisation onti'eprise nui l'opinion des pays alliés '6'choue.ruit. La presse allemande permet de se rend.-, compte qu'on a donné en haut lieu l'ordre d. (tsser le feu ot de battre en retraite. Iletrai t.- accompagnée de retours offensifs d\n. leurs, afin d'être mieux couverte : de 1;\ le; articles de la « Gazette de Francfort », dt Il Berliner lugeblatt », de la « Deutsche Tri gfszeitnng », sur les discours prononcés U X novembre à la Chambre des lords, par lo* I.oreburn el lord Courtney. Pour ne pas soupçonnée d'awir songé ù la paix, l'Ail-magne assure que l'Angleterre y son^e en c< moment. f.a « Gazette de Francfort » est chareée ds liquida- la situation. « Il est vraiment curieux,écrit-elle, de tw comment les journaux français recueillJiv tout ce qu'on peut dire ou écrire en Atlema gne sur la paix et commentant les voyages de nos. personnalités politiques connue-- ■ non connues — voyages qui ont eu lieu sans doute, mais qui ont tous des raisons d'fitrt 'ort naturelles. La vérité est que l'Ai].ema une ne négocie pas et n'a pas essayé de né gocier. La situation militaire et l'attitud' des gouvernements ennemis ne permetten même pns de dire qiuand on pourra commen ce r à négocier. » Cette déclaration, qui s'adresse pour !( moins autant au public allemand qu'aux d liés, voudr iit faire croire nue l'.Mlemaime ne rêve pas de paix. Il faudrait d'abord, poui qu'on le crût, qae le « Vorwn rls d. p-:' e xemple, ne lût pas l'organe d'une ela'ss' populaire qui se chiffre par millions Or, 1( . Vorwfrrts » n'a pas dissimulé le désir (i( la masse n n n.; vme. T /t déclaration des socialiâtes français if firmant « qu'une paix durable no peut êtr: oblenn ; que par la victoire des alliés et lr nrne de l'impérialisme militaire allemand • parait même avoir causé une profonde déception dans les rangs de la sozia.ldemocr.i lie allemande. Le « Vorwferts ». la commente on effet en ces termes : « La dépêche renfermant la déclaratior des socialistes français fait 6'évanouir le-espérances que nous avions conçues à k fuite du discours de Hen'audol, lorsque celui ci avait su s'affranchir de In formule fati'li que sur l'écrasement du militarisme p.'i.s sien. » Une fois de plus, la psychologie des Aile mands s'est trouvée en défaut. Ils n'ont pas compris le disoours de M. Renaudel, pas plus qu'ils n'ont saisrla signification de cet te séance où Ja Chambre française s'.-> trouvée unanime pour approuver les décla rations de M. Briand. La « paix par la vh toire», qui a réuiii l'unanimité du Parlement esl ratifiée par l'unanimité du peuple fran çais. CO M UN ! QU Ê BELGE »>0" 15. novembre. — Lutte d'arlillerie inter mittente smr tout le front notamment de vmiii la ferme Union,à Roedeskerke,Schoor becke, Stiyyvekenskerke, Lettenhuirg, Gaes kieu^ke, Noordechoote et M<erckem. Les Anglais et le siège d'Anvers UN DISCOURS DE m. WINSTON CH JBGE-SILL M. Winston Churciiill, qui vient de donner sa démission dans les conuitions que nos iauieui'a connjaissent, a tenu, avant le rejomare su^' ie Iront le rôgmieiit des iius-s-u.i'as qiu ii coiiiiiia-ucie, a présenter aevajit la Cliaiiiiiu-e des Communes une justiiica-uon Uo sa politique. ueteaoïLs ati son uiscours un passage qui i-ous particulièrement puisque i un-cien ministre de la maime déîeaid i at iKurab un gouvei-nement anglais lors du siège d Anvers •. « wiiauit a 1 envoi d'une expédition do se-aro a Aavors, ce n esi pas moi, mais loru 1 i-atcheiier et .0 gouvernement français qui oii o-uent i idée lt>s premiers. Jo rie lus con--Un sur los arrangements élaborés que qeiand ils étalait dejà très avancé^. » i, -', a minuiit, le 2 octobre, au cours d une c Tif.Tence tenue chez lord Kitchener, que je fus mis au courant des plans préparés de concert par ce dernier 1 et le gouvernement français. Le gouvernement belge, qui n avait pas encore reçu la promesse dune assistance définie, avait télégraphié, durant l'après-midi, s>a décision d'évacuer la place. Une dép:v. sion profonde régnait parmi les ministres ; on avait conscience que, faute ' de résider trois ou quatre jours de plus, les pkins ôiahlis s'écroulaient et que les secours devenaient inutiles. C'est alors que je pioi ch je suis loin de le regretter, da 1 J internent pour Anvers, afin de p • . j .. le gouvernement belge des préparatifs faits, de me rendre compte de la situation sur place et de voir si la défense i pourrait être prolongée jusqu'à l'arrivée des forces de recours. » Mes collègues acceptèrent et je partis aussitôt : c e^t une erreur de considérer l'échec do nos efforts pour secourir Anvers comme un insuccès militaire complet. L his-■ toire, l'en ai la conviction, montrera que si la snvvnde bataille qui a marqué la fin de i 10' ,y,il lieu sur l'Yser et non plus au sud4 c'est à cette entreprise qu'on le doit. » Après s'être expliqué aussi sur l'expédi-tion dos Dardanelles, M- Winston Churchill 1 c\ terminé en déclarant qu'il n'y a aucune /aison d'ôtre découragé par la situation générale : « Nous traversons, dit-il, une inauvaiso période ; il est possible qu'elle empire encore avant-de s'améliorer, mais elle s'améliorera sûrement si nous persévérons dan,-nos efforts : même si nous ne remportons p.as de victoire sensat:onnd!e, il n'y a aucun doute pour moi que nous vaincrons. » Tandis que la puispiance de l'Allemagne s'effrite nous devenons continuellement plus forts grâce aux sacrifices du peuple français et du peuple russe qui, jusqu'ici, ont supporté la pression entière de l'ennemi sur le front. » Nous sommes la réserve des illiés et le temps est «arrivé où elle doit être jetée dans ' le plateau de la balance. (Applaudissements. ) »> T1 est nor conséquent es^ntiel c'est une ' question d'honneur, un clévoîr sncré, d'augmenter nos effectifs en carnnacrne. » Cette péroraison a été chaleureusement applaudie. A ki mAvne sémee. sir ftdward Ginson a , 1 éclaré qu'il ava.it quitté le cabinèt pnrc'e que celui-ci estimait qu'il étail trop tard pour envoyer des troupes en Serbie. Ui10 héroïne Une jeune fille française vient d'être citée à l'ordre du jour de l'armée, dans des circonstances vraiment extraordinaire. Mlle Emilienne Moreau est ô.géé de 17 ans et demi, et demeurait à Lo is nvwr son père, un porinn qui y mourut pendant la guerre, et ses frères el sœurs. « Le 25 septembre 1915, — dit la citation — dès la prise par les troupes anglaises du village de Loos, s'est empressée d'organiser dans sa maison un poste de sroours, s'employa pendant toute la jouirnée el la nu:t qui suivit à y transporter les blessés, h leur prodiguer ses goïns et à nrellre toutes ses ressources à leur disposition sans ac cepler la moindre rétribution. » Visita nno >, sortir de chez elle, armée d'un revolver, et réussit, avec l'aide de quelques infirmiers angîais, ?i ~vl!re liors d'état de nuire deux soldats aillemands qui, emhusqués dans une maison voisine, 1 ira i em-t sur le posle. » Attendons-mous à voir la pres.v. allemande exploiter ce fait d'un." j fille défendant nas amibula.nce el des blessés anglais contre des soldats, allemands, pour prouver l'exislejice do la guerre des francs-tireur3..Ct srasl Bmsré en Ssisss ))0(( UN DïSCOL'r.S DU PRESIDI' .M DE LA co \ fi :de i i vrio.\ Le 600° anniversaire de la bataille de Morga-rU'ii, on les confédérés des trois can-tcyna de la puisse primitive s'affranchirent (lv la Suzeraineté autrichienne, a été célébré dimanche dans tou-le la Suisse, el no ta .m-men-î dans les écoles et dans les .associations patriotiques. Les autorités ("les Schwytz avaient convié i les rçîvrésentanfs du Conseil fédéral el de i l'a.rmée fédérale. En leur présence, M. Mnt-ta, présideui de la Confédération, a pro-nion-cé un discours très remarquté dans lequel a proclamé la ferme volonté de tous, depuis le cijoven le plus humble jusqu'au magistrat le plus élevé, que la politique de la Surisse fiVt celle d'une neutralité bienveillante eowors tous, mais en même temps armée contre lous. « Une seule nalion suasse existe, a conclu le président, une nation ennemie de l'uniformité et pleine de sympathies pour les civilisations maternel 1-os dont elle se nourrit, • mais l'bre polif'Vpiemept et éeonominue-ment, autonome et fondée moins encore sur 1-a variété féconde el salutaire des racos et des lainigues, qnne sur l'unité fondamentale de la volonté dlémocratique. »» " Doiez-iois le leis el nous Taillerons " dit le général Rousski »0;t Un collaborateur de la « Gazette de la Bourse », au cours d'une visite au général Rousski qui commande les troupes russes en Courlande, a recueilli les très intéressantes déclarations qui suivent du chef russe, si justement estimé : « Je suis certain, dit tout d'abord le général Rousski, que nous sommes garantis maintenant contre toute surprise désagréable de la part de notre ennemi. II ne peut plus y en avoir désonnais, son temps est passé. Je ne veux pas dire par là que notre adversaire soit complètement épuisé et entre déjà en agonie, car ce serait faire montre d'une impardonnable légèreté. Tout au contraire, notre ennemi est encore fort, seulement il ne l'est plus suffisamment pour nous réserver des surprises. Ces dernières sont impossibles, u tant contre nous que contre nos alliés sur le front occidental. Je le répète : impossibles »• L'armée anglo-française est à ce point nombreuse, admirablement pourvue et merveilleusement retranchée, que si des surprises se produisent, ce sera seulement dans le sens désiré par nos coeurs d'alliés. Et ces surprises-lù viendront, elles viendront, je vous le garantis. Donnez-nous le temps, ce dernier est notre cinquième allié. » Il ne faut point oublier que les Allemands se sont préparés, dès 1872, à une nouvelle guerre. Quarante ans d'armements ininterrompus, jour par jour; est-il difficile dans ces conditions, qu'ils aient pu se cuirasser des pieds à la tète? Mais il n'y a pas d'Achille sans talon faible. En définitive, c'est celui qui aura su économiser ses forces vives qui l'emportera. Sur ce point, ce sont les alliés qui ont l'avantage. L'Angleterre peut mettre sur pied une armée considérable par ses colonies; la France formera de nouveaux corps de troupes noires; quant à nous, notre réserve est inépuisable. » Je répète encore une fois : les surprises venant d'en face ne sont plus à attendre. N'avançant plus, notre ennemi, par cela même, "perd du terrain et même il recuit effectivement, ces derniers temps, au sens propre de ce mot. » Je suis ennemi des illusions et ne veux pas m'en faire sur la question de savoir comment les choses se passent en Allemagne. Peut-être cela va-t-il mal, ou ni bien ni mal, ou peut-être encore pas mal du tout. C'est là ùn domaine de suppositions et il n'y a que les faits qui soient importants. Et précisément les faits se déroulent comme nous e souhaitons : les Allemands se rendent maintenant volontiers: ils se rendent par compagnies, par bataillons. C'est pour eux une indication de mauvais augure. Ils sont brisés par les privations, le froid, le spectre de l'hiver. Il ne reste plus chez eux même ,a tra.ee de leur ancienne assurance; elle a fail place aujourd'hui à l'accablement. Ce sont là des faits et non des illusions, des certitudes basées sur des documents humains. » Interroaé sur les événements des Balkans, le général Rousski a répondu : ,, T e événements survenus dans les Balkans ne sont point une surprise, mais un simple épisode. Le théâtre balkanique est un théâtre secondaire, un théâtre provincial: ce n'est pas sur ce front que doit se décider 'e sort des peimles. L'Allemagne opérant, même avec suoff&s, dans les Balkans, ne se sauve pas. » On a parlé dans les journaux d une descente russe sur la rive bulgare: c'est inexae. .Te crois, cependant, que. redoutant la possibilité de celte descente, les Allemands enverront leurs troupes défendre Bourgas et Varna, afin d'empêcher la rencontre des Bidfares avec ceux mii les ont libérés au prix" de leur sang. Eh oui! toute surprise nsveholnfdquc est à redouter, y compris une révolte des soldats bulgares. Rappelez-vous la rencontre de Napoléon avec Nev. Les Allemand1! s'assurent contre de semblables éventualités. » f e général Rousski a vu juste : on apprend effectivement que les Allemands ont envové leurs troupes remplacer les garnisons bulgares à Bourgas et Varna. il inondent regrettable inju— Le Havre-Eclair, le Journal du Havre, le Petit llarre ont publié à l'occasion de la fête du Roi Albert des articles pleins de sympathie pour la Belgioue. Nous les en remercions bien sincèrement. Nos exce -lents confrères havrais-ont d'autant n.us droit à. notre gratitude qu'ils ont été victimes de procédés to\it à fait fâcheux. Invités au Te Dcum de Sainte-Adresse et priés d'en rendre compte dans leurs journaux, ils se sont vu interdire laceès de l'église par nos gendarmes, observateurs servîtes d'une consigne implacable. Les fonctionnaires qui jouent chez nous « maîtres des cérémonies » ou « chefs du protocole » devraient bien prendre des mesures pour éviter des incidents aussi déplorables.Songeant à la cordialité de l'accueil que la presse havraise n'a cessé de faire aux Belges, depuis un an, nous sommes .confus de ia voir aussi mal reconnue. Nous prions nos confrères de croire que la colonie belge sera unanime à regretter aveî nous le traitement dont ils ont été victimes. Des excuses s'imposent : en en attendant d'autres plus autorisées, qu'ils veuillent bien agréer les nôtres. NOUVELLES BRÈVES — Dimanche, le docteur Doyen, chargé de faire une comféirenoe à la Sorbonne. el débutant par une appréciation fort sévère des savants français par rapport aux savants allemands, a été hué par l'auditoire et n'a pu achever. — Le correspondant à New-York du Daili/ Mail signale que l'Allemagne reçoit d'abondants ravitaillement en vivres au nioven de colis postaux expédiés des Etats-■ppis par voie newlre. DERNIÉRE HEURE ■•■ »QU Communiqué officiel français Paris, 16 novembre 15 heures. Rien à afouter au précédent communiqué — *-1)0.1 VIOLENTES ATTAQUES BULGARES ^ Athènes, 16 novembre. — On mande Salon-ique à YUestia que cinq divisions bulgares essayent d'arrêter l'avance française devant la Cerna et qu'elles essayent également de forcer le col de Babouna défendant la route de Prilcp à Monastir. Sur le front de la Cerna, les Bulgares, deux fois repoussés, renoiwe-Htent infructueusement leurs attaques. Les Serbes tiennent toujours solidement col de Raifc/una. De fortes colonnes bulgares avancent paf Uskub vers Tetovo, que les Serbes occupent depuis le 14 et où une bataille décisive seni* ble imminente». DENYS COCIIIN A ATHENES Athènes, 16 novembre. — De nombreux commerçants ont décidé de pavoisier Leurs magasins aux couleurs françaises le jour de l'arrivée de M. Denvs Cochin. Les journaux attribuent une grande im? portance i ce voyage. »o«-— — LE DESARMEMENT DES SOLDATS REFOULES EN GRECE Londres, 16 novembre. — On mandt d'Athènes au Times que le prince Demidoff, ambassadeur russe, a déclaré que ni les Anglais, ni les Français. n<i les Serbes ne consentiront à être désarmés, pour le cas où une victoire bulgare les obligerait à -battre en retraite en territoire grec. »>o« LE BLOCUS ANGLAIS Washington, 16 novembre — .Un syndfr cat a proposé au Déparlement d'Etat d'affréter des navires américains, montés par des équipages de même nationalité, pour amener de Rotterdam, les marchandises oui y sont détenues par ordre de l'Angleterre. La Perse n'a pas remplacé les Belges par des Allemands ——HOU — La légation de Perse à Paris dément la nouvelle d'-après laquelle la Perse aurait congédié ses fonctionnaires belges des douanes el des postes et les aurait remplacés par des Allemands. « Le gouvernement de S. M. le Shah, qui déploie touis ses efforts pour maintenir loyalement sa neutralité, n'a point songé, dit la note de la légation, à oe changement et les fdncliioinnaires belges continuent, comme avant la guerre, leur service dans les administrations persanes. » lia Saint-Albert LA REPONSE DU ROI AUX MINISTRES L'e Roi a adiressé à M. de Broqueville, en réponse au télégramme des membres du Gouvernement, la dépiêche suivante : n Je vous remercie très chaleureusement, ainsi que vos collègues, des vœux patriotiques que vous m'adressez el auxquels l'attache un grand prix. d ALBERT. d LES FELICITATIONS DE LA CHAMBRE M. Schollaert dont l'état de santé s'est heureusemenl fort amélioré, avait envoyé au Roi le télégramme suivant : <t La {été patronale du Hoi fournit aux Représentants de la Nation, l'orrasion heureuse d'adresser, au nom du Paus, à Votre Majesté, avec l'Iiomma^e de leurs vœux respectueux l'expression de leur profond attachement el celle de leur pulrioli-qve fierté pour l'énergie admirable el indomptable du Roi à défendre les droits de la Belgique el les derniers lambeaux du sol national. » Ils renouvellent entre les mains (le Voire Majesté, leur serment de fidélité à la Patrie aujourd'hui souffrante, mais grande el embellie par la vertu des sacrifices de ses enfants, ceux du drdanjt comme ceux iln dehors pour la sauvegarde de l'Honneur, du Droit el de la Justice, dont le triomphe prochain assurera la libération de noire cher Pays. » Le Président de la Chambre des Représentants, » Franz SCHOLLAERT. » En réponse à ces vœux, le Roi a répondu au président de la Chambre : « Très touché des vœux patriotiques que vous m'exprimez en termes si cliuleureux au nom de la Chambre des Représentants, je vous remercie sincèrement ainsi que vos collègues el je forme bien des souhaits pour le rétablissement de votre sanlé que j'apprends à grand regret laisser à désirer. » ALBERT. » UN TELEGRAMME DU PAPE Une dépêche de Rome dit qnie le Pape a envoyé au roi Albert, à l'occasion de sa fêle, unie dépêche affectueuse exprimant ses vœux pour qu'arrivent vite des jours meilleurs pour sa noble e tmalheureuse patrie. i ^

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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