Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1837 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1917, 04 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/rr1pg1jz4k/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

23* ANNEE. —i Série nouvelle. — N°954 Ije Numéro : il) centimes (u centimes an Front/ LUNDI é JUIN 1917. REDACTION El ADMI.MSTRAT10.N 3, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE : 88'°', Rue de la Bourse, 28"' LE HAVRE Téléphone : 64 Beigs DIRECTEUR pcrnand NEDRAY LE XXe SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois i) 7 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 ci. par mois. » ... 7 sli. G d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration du Journal les petites annonces sont également reçues à La Société Européenne do Publicité, 10, rue de la Victoire, paris, qui en a le monopole pour Paris. Toujours i'œiHpie Éilalfouiwttf {Correspondance particulière du XX0 Siècle) Florence, 1er juin. Nous voilà- donc à quelque quinze kil< ïnètres de THes-te 1 Est-ce cette approche de la ville irréd mée ? Est-ce te contre-coup des événement russes ? Est-ce le rappel de nos raisons d combattre par les cérémonies anniversa res de notre déclarat-ion de guerre ? Est-c le sens politique de certains guides d l'opinion ? Toutes les causes agissent san doute, toutes à la fois, et le public tend v. siblebmen-t ses énergies. A l'exception de quelques primaires nous n'admettons pas ici que l'on ider tiifie la révolution russe de 1917 avec la ri vdlutiOTi française de 1780. Nous discei nons — et il ne se pourrait pas que yeu aussi vous ne "discerniez pas — autant d différences entre les deux nations : 1 France, pénétrée, pendant dix siècle: d'esprit um'laire, civilisateur, hégémon; que, guerrier ; la Russie, amorphe agglc niératioh de peuples contraires par la racc le langage, Je travail, la culture, les besoin et l'es aspirations. La révolution française malgré ses graves erreurs, donne miLl preuves, elle, d'une intelligence politiqu et d'une vigueur militaire incomparables Les rhéteurs ont vite fais de comparer lu rensky à Danton ! Pense-t-on que Danto: eût déclaré facultatif le salut des soldat ■à leurs ofAciers ? Comment des homme capables d'établir entre les choses une grn dation conforme à leurs nature, peuvent ils nous pousser à nous soumettre, nous les vieille.- mations occidentales, tètes e cœurs véritables de l'univers civilisé, es senticls facteurs du progrès, à des sugg.es tions, il des pressions de Russes pleins d passions enfantines et d'idéologies mysti qiïës, trop accessibles à l'international! s me, au'léniniismc et au germanisme ? Com ment peuVent-ils davantage soumettre le revendications, pour lesquelles leurs com patriotes souffrent et meurent, à quelqu vague juridiction holl-asndo-scandimave ? *. * Notre roi vient de prouver haut ©m en qu'il refuse, lui, de subordonner les but de notre activité nationale à des alliés qu défaillant ou à des neutres qui s'éngrais sent. 11 vient de déclarêr au président Wil son que l'Italie "se bat pour sauvegarde, les droits de la civilisation, pour délivre les Italiens opprimés et pour posséder « le. conditions nécessaires d'une existence sûr< et complète », c'est-à-dire Tri este, le Tren tin, l'I strie, l'I Uy rie et la Daimatie. Eï même temps qu'il réconforte l'Opinion ' pu blique, le roi consolide ainsi Son pouvoir Certes, il vit aux armées ; certes, il enduri leurs privations ; certes, il court leur: dangers. Mais un roi n'est-il pas un gui de ? Et le devoir d'un guide n'est-il pa: plutôt de guider . que de s'exposer ? E comment mieux guider que de dire pour quoi nous prodiguons notre or, nos tra .vaux et notre sang ? 11 y a tendance, depuis quelques se ynainôs, à reprocher beaucoup plus vive ment aux ministres de ne pas parler ra renient le langage clair, substantiel e -hardi du roi. Il y & tendance même à lëm reprocher sans ménagements ce qu'on ap •pelle leurs faiibleisse. Eux aussi doivent être facteurs d'éner gie, de rénovation intellectuelle et morale protagonistes éclairés, ambitieux et teha ces des destinées nationales. Hélas ! ils semblent se jalouser les un: les autres et même se combattre et si craindre. Ils calculent quelle faveur leur: actions leur vaudront dans les différent partis. Ils bornent, dirait-on, leurs souci >aux mesquins intérêts du parlement. Et pourtant, ils jouissent de la plu: [grande liberté possible vis-à-vis des par itis ! Et pourtant, ils doivent voir qm liés sentiments, les idées et les intérêts vé •ritables du peuple et de l'armée ne s'expri iment pas aux assemblées des députés. *** Les personnalités lés plus influentes d( Milan se sont réunies et ont rédigé un mé moire qui fait sensation. Elles y expri ment 'leur mécontentement de constate.] que le gouvernemnet semble neutre entrt «la propagande nationaliste et l'autre. Elles y refusent d'admettre que là composition .du cabinet suffit aux exigence^ de la situa lion. Elles y demandent un conseil nou xveau, résolu, animé de l'esprit de guerre capable aussi de résoudre vite et biben les blic, vers les hautes destinées italiennes capable aussi de résoudre vite et bien, .les •problèmes agricoles, financiers, coramer ci-aux, industriels, maritimes, diplomatî qu'es,'militaires et politiques d'après guerre. Cela suppose U sacrifice de quelques avo cassiers en faveur de quelques techniciens de quelques compétences ouvrières et pa tronales ? La nation qui se bat comme i faut se battre dans les batailles moder nés, y a droit. Elle le Sait. Si on n'y con sent, elle l'imposera sans doute et avec quelque rudesse. L'un des chefs de la jeune Italie, M. Etn Iiico Corradini, le déclarait, cês jourS-Ci. è La foule qui l'aeclamait : « Quand urn gouvernement, quand l'Etat quand la Nation ne sont, pas à même de faire leur guerre, ils commettent une faute immen se. Le sang répandu crie vengeance, parce qu'il est répandu en Vain. Ét nous ne voulon: pas que le sang de nos fils soie répandu er vain. Nous ne voulons p-as qu'il crie ven gv.an.ee... Sur les routes solitaires, lâtCr lés très ihautes montagnes, sur les fleuves, sur le do^ dénudé des collines, sut les l'oches boulevér 5.ées, sur les autels où se verse le sang, h' se lait l'épreuve de Dieu- avec le fer au avec le feu, là se trouvent nos champions décidé; à. inourir ou à vaincre. L'Italie les pousse er avant, en avant, en avant., presqu'au terme de la victoire. Niais pour que cela soit, i faut, ô citoyens, « imposer » une politique de volonté, une politique de victoire. Si j'étais en pl-ace, je méditerais là-des-#us... Mais, pour agir, et s-ans retard ! XX, flJaMislactaoïwÉfiMii itiiraitMiatapoiffl ! dg se mettre en relations avec îles Allemands» : écriî le député socialiste belge Georges Kubir s L'Humanité a publié dans Son numére e de dimanche une lettre extrêmement inté ' ressamte adressée au j,otirnail socialiste pa risien par .M. Gçarges .Mubln, déiputé so cialiste de.HUy J'ai la certitude morale que JAMAIS ,, LA CLASSE OUVRIERE BELGE, à la - quelle j'appartiens et que je crois con - naître aussi bien que quiconque, Nt - DONNERAIT MANDAT A PEHSONNI: s VE SE METTRE EN RELA TION AVEC e DKS ALLEMANDS, FUSSENT-ILS SO 1 CIALISTES, FISSENT-ILS MINOHI " TAIRES. _ Cette classe ouvrière se souvient, er. ■ effet, que pendant la première année s de la guerre PAS UNE VOIX N'A PRO--, TESTE AU REICHSTAG CONTRE e LES HORREURS ET LES MASSA-e C.RES DE L'INVASION DE LA BELGl- QUE. Elle aime. La paix, elle veut la " paix, mais il est quelque chose qu'elle s aime et qu'elle veut par-dessus tout, s c'est LA JUSTICE. Si l'Allemagne pouvait obtenir une - paix à la Scheidemann, et si les partis : socialistes des pays alliés ne se sentaient. ni le courage ni la ténacité né- _ cessaires pour lui infliger le châtiment 3 de ses crimes, cette proclamation so- - lennelle, par la classe ouvrière elle- - même, du triomphe de la violence bru- - taie et de la déloyauté sur le bon droit s et la justice serait la mort de tout idéal l chez le peuple. J'ai la conviction qu'il en a trop besoin pour l'abandonner ainsi. J'estime, quant à moi, que l'action * des partis ouvriers doit se manifester, [ non en palabres internationaux, mais . au sein même de leurs pays respectifs, - pour les orienter vers des buts de : guerre et une conduite de la guerre ' QUI CONCILIENT A LA FOIS LES ■ LEGITIMES ASPIRATIONS NATIO-' NALE.S AVEC LES NECESSITES ; FONDAMENTALES DE LA DEMO-. CRATIE. C'est à celle action interne . pendant la guerre que nous pourrons 1 nous reconnaître après la guerre, pour constituer enfin une véritable interha-' lionale ouvrière. QUAND J^ES SOCIA-'• LISTES ALLEMANDS ET AUTRICHIENS AURONT VERSE POUR LA . CONQUETE DES LIBERTES I.ES PLUS ELEMENTAIRES LA DIXIEME ■ PARTIE DU SANG QU'ILS VERSENT ■ MAINTENANT POUR LE ROI DE ■ PRUSSE SUR LES CHAMPS DE BATAILLE, PEUT-ETRE A LORS, MEME S'ILS N'ONT PAS REUSSI, POURRONS-NOUS CAUSER AVEC EUX. Que la classe ouvrière, dans la lutte , actuelle, ne se laisse pas démoraliser ■ par la dureté des sacrifices qui lui sont demandés. Elle a, sans aucun doute, \ de légitimes et nombreux motifs de ; ;plainte. Mais quand l'avenir et la vie ■ même de ses droits les plus sacrés sont i en jeu, quand son idéal le plus nécessaire est menacé, ■qu'elle ait toujours > présente à l'esprit celle admirable pa-\ rôle du grand Taciturne : « Je n'ai pas besoin d'espérer pour entreprendre, ni \ rie réussir pour persévérer. » Georges I1UBIN, Député de Huy [Belgique). AlieUn Belge, à quelque parti qu'il ail | appartenu avant la guerre, ne lira sans émotion cette éloquente profession de 'a! \ patriotique et nationale. Un tel langage est digne de la classe ouvrière belge martyri-; sée, décimée, mais - indomptable, et cela est assez dire. Oui, la conciliation entre les intérêts des ouvriers et les légitimes . aspirations nationales est possible : M. Hubin a cent fois raison de le croire. La | Belgique le prouvera, après la libération, ' avec éclat. Et M. Hubin au ra. l'honneur d'avoir, en voyant juste et en parlant clair, . frayé le chemin..à la réconciliation de tous les Belges. . —WWtA L'abondance des matières nous obïige à remettre à demain la suite de notre intéressant feuilleton LE ft'A'JGRË. ■ , —— ——«... Après la Polope, la lilisank Lausanne, 3 juin. — Suivant le Bureau d'informations lithuanien de Lausanne, le prince Isenburg von Binnstein, chef du gouvernement civil de Lithuanie, a été appelé à Berlin pour participer à une con-férence que présidera M. de Bethmann-Holhveg.Cette conférence doit arrêter les termes ! de la proclamation érigeant la Lithuanie en. royaume indépendant et déterminer les : grandes lignes de l'organisation de ce futur Etat. »■' ■ , ■ . | ■■ 1 ■ WWW' ' ■ - ■ — Des manifestations ont eu lieu à Budapest en faveur dai suffrage universel et de la liberté de la pressa ligote luîtes ûitiilrie AU FRONT BELGE (Officiel) Au cours de la nuîî l'artillerie allemande a bomàardé notre front au nord de Dïx-rnude. Nos avions ont jeté des bombes sur la gare de Vijîwege ; un hangar et un train en marohe ont été atteints. Dans ia journée l'ennemi a exécuté de violents bombardements sur notre front à Dixmude ei au sud de i'Yser. Motra artiilerie a riposté énergiquemenl et exécuté dos tirs de destruction sur les batteries allemandes dans la région de Byxsohoote, — \\ 1A11—— » ECHO S Nous apprevoijs la, mort du maréchal des logis baron Alfred ùTIuart, du 4e chasseurs à cheval, engagé^ volontaire du début de la guerre et décoré de la croix de guerre. Il était le fils du baron Albert d'Huarfc et le nç/.eu du baron Ch. de Broqueville, ministre de la guerre. x\ \xv% L'exemple Les trois fils aînés du président Roose-velt, Théodore, Kermit et Archibâld, ainsi que son gendre, le docteur Richard Derby, e{ui est resté fort longtemps attaché à l'ambulance américaine de Neuill.y,. sont actuellement au camp d'instruction des officiers à Plattsburgh. Le plus jeune de ses fils s'est engagé comme aviateur. JAV.V* Uj] prel généreux En présence de la disette de vivres en Belgique et dans le nord de la France, le gouvernement hollandais a remis douze mille tonnes de grains au Comité de Secours en Belgique, lequel les rendra à la Hollande quand arriveront ses cargaisons.» WX-V-W ■ U Lattes d'artillerie ET ACTIONS DE DÉTAIL SDR LE CÂRS0 Officiel. Rome, 3 juin. Sur tout le front, las opérations les plus importantes ont été celles de l'artillerie. Elles se sont martifesses avec une vivacité particulière contre nos positions à l'est de Plava, dans ia zone du Vodicé et dans le secteur septentrional du Garso. Des petites rencontres or,4 eu lieu entre des détachements en reconnaissance dans la Vailarsa, à la source du Rio Pontebba-nij, au nord de Tolmino et sur le Carso. Au sud de Vertic, nos petits contingents se sont emparés, par surprise, d'une position avancée dont ils ont consolidé l'occupation.Le beau temps a favorisé hier l'activité des opérations aériennes. Bes avions ennemis qui tentaient d'ef£ectuer des reconnaissances sur nos lignes du Trentin, ont été repoussés par nos batteries et nos avions de chasse. Certaines loâifioaîions Se la frontière lelp zsuTBiT iï&E Ëmmm 8ï miîIMS! MM. Yamlervelde et de Broflckèrc le reconnaissent dans un mémorandum aux socialistes russes I.e Temps, n° du i juin, a reçu par té légraphe de son correspondant à PéXrogra de l'intéressante information qu'on V£ lire : Les socialistes belges Vandervelde e' de Brouckère ont remis au conseil des ouvriers et soldats un mémoranduir pour préciser leurs idées et solutions Go document déclaré tout .d'abord qu< les socialistes belges s'associent sans ré serve aux sentiments do démocratie e de justice qui ont-inspiré le manifest; des socialistes russes aux socialistes d( tous les pays avec la formule de pair-sans annexions ni Contributions, sur h base du droit de tous les peuples«à dis poser d'eux-mêmes. Toutefois les délé gués insistent sur la nécessité d'expli quer cette formule. Le.retour de l'Ai sace-Lorraine à la France est une désan nexion et non une annexion. E-e m£mi la constitution de l'unité polonaise e l'achèvement de l'unité italienne 01 serbe désirées par les populations inté nsaécs serviraient à la réalisation d< fins nationales légitimes conformes auj traditions de la démocratie. Le mémorandum belge indique deuj modifications de frontière belge- confor mes aux mêmes principes, si les popu Unions dont il est question adhèrent li. brement à l'unité belge. De même la formule « sans contribu tions. » ne s'applique pas à la rôparatior des dommages, aux restitutions des in demnités levées par l'ennemi, à la com pensatiôh des confiscations die vivres matières premières et machines... Le principe du droit de« peuples i disposer de leur sort signifie que le: peuples ne doivent pas être maintenu: contre leur gré sous une domination étrangère et aussi qu'ils ne soient poin soumis contre leur gré à un maître inté rieur. Tout, incomplète qu'elle est. à nos yeux la déclaration attribuée ci-dessus ù. MM Vandervelde et de Brouckère réjouiri tous les . bons patriotes. Ces messieurs ad mettent, on vient de le voir, le principe d'une modification de la frontière belge C'est un grand pas d-e fait. Loin de nous I; pensée de les chicaner sur le reste. I.e joli! viendra où le principe auquel ils se son ralliés produira de lui-même toutes ses con séquences. Ouant à la libre adhésion des popvla t ons à l'unité belge sans doute MM Vandervelde et de Brouckère feront-il leur ia fermeté de M. Jules Destrée, qu s'est prononcé, en ce qui concerne les terre: italiennes irrédantos pfrar la consulta tien des habitants après leur réunion à 1: patrie enfin unifiée. Violents liiiii n fut Itltiiiip ■ <•—-— Les Français repoussent plusieurs attaques au pSateau de Craonrse COMMUNIQUES FRANÇAIS j 14 fleuras. Le bombardement ensietni signalé hier dans la région ds craenne s'est étendu et a continué pendant ia nuit avec une extrême violence sur tout le front dos plateaux de Vauciero et de Galifornie. Les Allemands ont, finalement, déclenché cinq attaques successives à gros effectifs, dont trois sur ia partie est du plateau de Californie et deux sur la partie ouest et sur le plateau de' Vaucierc. L'ennemi a été partout repoussé ; ses pertes ont été importantes, notamment dans la région est de Californie où les détachements d'assaut de l'adversaire, disloqués par nos feux, ont laissé un grand nombre ce cadavres en avant de nos tranchées. 23 hecres. D'après des renseignements complémentaires les attaques allemandes dirigées pendant la nuit ei ce matin sur ies plateaux de Vaucierc et de Californie, ont été e,\éo-uîées par des unités appartenant à deu.x divisions. Sur le plateau de Vaucierc les Allemands ont mené l'assaut en vagues très denses. En certains points ies fantassins ennemis se tenaient coude à coude, lin»? première attaque a reflué en désordre sous nos fsux. Une deuxième plus violente accompagnée de jets de flammes a pu lirer; dre pied quelques instants dans not éléments avancés mais en a été immédiatement rejetée par une contre-aitacjue énergique de nos troupes. Tout» les tentatives dirigées sur ia partie oi est et ia partie centrale du plateau do Caiifornie ont complètement échoué. Les mêmes régiments qui 8'âta:ent couverts de gioiré en enlevant Jcs 4 et 5 mai Craonne et ies plateaux de Vaucierc et de Calofrnie ont fait de nouveau preuve d'une admirabie vaillance dans la défense des positions qu'ils avaient conquises. Enfin à la Corne nord-est du plateau l'ennemi qui avait renouvelé ses / tentatives ce matin et avait réussi à pren dre pied dans notre tranchée de premier îigno en a été rejeté par un criliant ratou offensif de nos troupes. Au cours de cette lutte qui a été d'un1 extrême violence l'ennemi a subi des porte très lourdes. Mous avons intégralement maintenu toutes nos positions et fait d nouveaux prisonniers. COMMUNIQUES BRITANNIQUES 13 heures. Nous avons attaqué, la nuit dernière, le positions ennemies au sud de Souciiez. NOS TROUPES ONT QEJÂ EFEEGTU1 UNE AVANCE SATISFAISANTE SUR LI FRONT D'ATTAQUE. UN CERTAIN NOP/! BRE DE PRISONNIERS SONT TOMBÉ! ENTRE NOS MAINS. L'ennemi a attaqué, au cours de la nui! notre ligne de postes avancés au sud-oues de Cherisy. Il a d aoord effectué une avance. Notr contre-attaque a reconquis la totalité di terrain perdu, sauf un poste qui demeuri encore entre les mains de l'ennemi. 21 heures. Un violent combat s'est déroulé avec de: alternatives diverses toute la journée ai sud de ia Souciiez. Notre première attaqui a coûté de lourdes portes à l'ennemi. !i ; toutefois réussi à lancer un certain nombri de vïo!e::îes contre-ataques en forces consi déi-ables qui ont oblige nos troupes à aban donner le terrain conciuis dans ia matinée Quatre-vîngMouzo prisonniers sont resté: C3nîre nos tnr.ins au cours cie ces attaques tins rencontre de patrouilles nous a vaii au déirjt de la matinée un certain nombn de prisonniers à l'est de Laventie. Nous avons fait, en outre, treize prison niers ceSte après-midi au cours d'un coui de main exécuté avec succès au sud d: Wytschaete. lÉL ÉilMlE Le sénateur Machado souligne le rôle glorieux de notre pays dans la lutte contre ies Barbares Nous avons dit que le sénateur brésilien Irineu Machado avait été reçu officiellement à Sainte-Adresse'par les 'membres du gouvernement belge. Réception très cordiale, très enthousiaste, telle qu'on devait la faire a celui qui le premier protesta dans un Parlement neutre contre la violation de la neutralité belge, .et qui depuis le début de la guerre n'a cessé de dénoncer a.vec énergie les crimes allemands.En l'honneur de son éminent compatriote, le ministre du Brésil M. de Barros .Moreida offrit à la Légation du Brésil un déjeuner auquel assistaient les membres du gouvernement ^belgie, le corps diplomatique et plusieurs députés belges. A rissutô'du déjeuner, Son Exc. M. Barros Moireiim porta un toast, éloquent en l'honneur d)u. roi des Belges, de la reine et de la famille royale; puis M. le sénateur Machado prononça un vibrant et chaleureux éloge de l'infortunée et héroïque Belgique ; enfin, M. le bâton Beyens, ministre des Affaires étrangères reihercia le sénateuir Machado, au nom du gouvernement belge, de tout ce qu'il a l'ait pour 3:a caïuGe de la Belgique et cel.!/e des Alliés ; il eut aussi un mot aimable pour le ministre du Brésil M. de Barros Mo»reira, et po.rta la santé de la nation brésilienne. Dans l'-après-midi. les équipages et les officiers des neuf vapeurs brésiliens qui se trouvaient au Havre ont pavoisé leurs bâtiments et ont offert, ù, bord de 1' « Ara-guary », un lunch et une fête en l'honneur du sénateur Machado. Le soir du même jour, les membres du gouvernement belge offrirent à l'Hôtellerie de Sainte Adresse, un dîner en l'honneur de M, le sénateur Machado. Dans un admirable discours qu'il prononça à l'issue du dîner, M. de Broqueville. président du conseil des ministres, salua en M. le sénateur Machado, le premier homme politique qui se soit levé sur le continent américain, pour contenir la cause belbge et française et pour défendre la civilisation ; puis il salua le Brésil, ami sincère .et fidèle de la Belgique. - M. le-sénateur Machado prit ensuite la parole et rappela tout d'abord comment la Cliambre des Députés du Brésil, sur sa proposition avait-voté, dès le 3 août 1914. une motion « réprouvant le crime allemand et, la violation de l'intégrité territoriale de l'indépendance et des "droits des peuples neutres étrangers au conflit. » Les traités signés par l'Allemagne elle-même garantissaient pourtant l'indépendance et la neutralité perpétuelle de la Belgique... Après avoir rappelé l'invasion et le martyre de la Belgique, il conclut en ces termes : U/iis à la nation belge, aux - courageux descendants du roi de Jérusalem et de remvereur de Con st. antinomie, par la plus complète identité d'idées cTpar la plus par-faîte solidarité moyale, f espère, Messieurs-nue les brésiliens seront, dans quelques jours, rangés aux côtés de vos glorieux 'jars ; j'espère, que sous nos fiers drapeaux, nos lég'ons viendront bientôt Ivl-ler aux côtés des héroïques soldats de la France éternelle que vo>u avez sauvée. Et voilà voire plus grande, gloire, et la plus belle couronne de lauriers qu'un pays vourra.it vosséder, vous Vavez, ô Belgique ■ libre et immortelle ! En sauvant la France, voire roi, voire Parlement,. votre général Léman, votre armée, votre peuple ont sauvé la civilisation et Vhumanitè, car tes quatre semaines tragiques cle martyre de la. Belgique sont les quatre semaines gui assurent la victoire de la Marne et sauvent la liberté du monde ! Enfin, dans une superbe envolée lyrique, M. le sénateur Machado glorifia le roi, ie gouvernement et le peuple belges. LA RÉCEPTION A S-A PANNE Le lendemain, M. le sénateur lirineu Machado fut reçu en audience spéciale par le roi. à la Panne. Dans sa demeure privée, le roi accueillit M. Machado accompagné de M. Barros Moreina, ministre du Brésil, avec la plus charmante affabilité. L'audience commencée à 5 heures se prolongea plus d'une heure. Le roi remercia tout particulièrement M. Machado et le Brésil du précieux appui qu'ils ont donné à la cause-de la Belgique et de la Civilisation. UN ARTSGLE DE M. MACHADO M. de Mello Machado vient de traduire éloqueniment les sentiments des pa.trio-^ tes brésiliens dans un article intitulé « Fi-' nissoris-en ! » que publie 1' « Information ». Après avoir rappelé les outrages commis par l'Allemagne contre la nation brésilienne, il s'étonne qu'il y ait encore des oexis pour parler d'arrangements et suggérer l'acceptation d'un état virtuel de guerre, formule bizarre qui cache sans doute ie désir de ne rien faire de net contre l'Allemagne. Voici la fin de son exposé : « Il est nécessaire que notre Parlement, sans perdre de temps, vohge notre honneur en volant expressément une déclaration « de guerre complète et. décislvë. « plus de formules incomplètes ou. indécises ! Je suis convaincu que le Scnat et la Chambre du. Brésil voteront bientôt, notre déclaration. de guerre, qui sera, certainement la même guerre défensive que celle à laquelle ont été contraints ls Etats-Unis et, avant eux, tous les autres alliés, pour la défense commune de la justice, du droit et de l'humanité. jr lit, je ne puis croire que les hommes d'Etat brésiliens aiment mieux passer à côté de la décision qui leur est. imposée par i'honheur du. pays que de suivre la ligne droite et la feule voie large où le nom du Brésil pourra être glorifié. « Les Brésiliens qui è'opo serai eut aux solutions décisives, loyales, nettes, couleraient, le nom du Brésil aussi, tristement, aussi cruellement que les pirates boches ont coulé nos navires. Finissons-en I » Nouvelles IMtés en Bussie Le Comité des ouvriers et soldais île Groiistadt ne reconnaît plus l'autorité du gouvernement La démission du ministre/de l'Intérieur. M. Konovaloff; ouvre pour Je gouvernement russe urie nouvelle période de dii'fi cultés antérieures ? Pas du tout, s'il faut •cultés. D'ailleurs, était-on sorti eies diffi-en croire le ministre démissionnaire lui-même, qui a déclaré au cotirs d'une interview : « Par ma démission, j'ai voulu montrer tout le sérieux de la situation. Le moment actuel demande un travail créateur et non une discussion théorique ; mais dans Us conditions présenter, il n'y a pas grand chose de possible au point de vue pratique ; » Le départ tlC'M. Konovaloff a été l'occasion d'un mouvement très grave à Crons-tadt. Le. comité des ouvriers et soldats de cette ville a décidé de gouverner désomais sans prendre l'avis du gouvernement provisoire et de ne reconnaître que le conseil des délégués ouvriers et soldats de Pétro-grad comme organe de liiaison avec le reste du pays. Le commissaire du gouvernement a dû quitter ia ville, et le gouvernement a décidé d'entrer en relations avec les nouveaux maîtres de Cronstadt par Vintermédiaire du Conseil de Tauride, dans l'espoir d'arranger les choses. Il espère y parvenir, dit-oh. L'incident en lui-même* peut être de minime importance, mais il est révélateur d'un état d'esprit extrêmement dangereux. A côté du gouvernement, où l'accord est précaire, le comité du conseil des délégués des ouvriers et soldats continue à développer son action. L'affaire de Cronstadt montre l'autorité que les conseils locaux lui reconnaissent. La Pravda considère déjà que la dualité du pouvoir est redevenue ce qu'elle était auparavant. Sans que cette dualité soit aussi effective que le dit le journal maximaliste, il est bien évident que le conseil des délégués des ouvriers et soldats ne témoigne pas une confiance illimitée au gouvernement. Les éléments extrêmes n'ont pas désarmé. Leur opposition de principe est la même, et sera sans doute ,1a même à l'égard de n'importe quel cabinet bourgeois. La situation du gouvernement, eh face d'une tâche extrêmement lourde et urgente ne laissera donc pas d'être encore une fois difficile, si les partis de gauche continuent à ne lui prêter qu'imiparfaitement l'a.ppui unanime dont il a besoin pour combattre utilement la désorganisation du pays. * * * Quelques chiffres intéressants, "ceux da l'élection des membres du Comité' exéoutit du Congrès des paysans. M. Tchernof, ministre de l'agriculture, est en tête de la lis* te des élus avoc 810 voix ; la grand'mcre de la révolution, Mme Breschkowkaïa vient la seconde avec 809 voix ; M. Kerens-ky, ministre de la guerre, occupe le 'troii sième rang avec 804 voix. Parmi lès non élus, se trouvent le ministre des approvisionnements : M. Pi-eshe* khonief et le prince Kropotkine. Lenine obtient vingt voix, le ministre Skohelef onze, Gorky huit. ■K * Le conseil des délégués soldats et officiers sur le front russe a voté, le GO mai, après avoir entendu M. Albert Thomas, l'ordre du jour suivant : « Les buts démocratiques français et russes sont analogues : « Paix sans annexions ni contributions, sur la base du droit des peuples de disposer d'eux-mêmes ; « Devoir de l'armée révolutionnaire de donner la liberté au monde entier ; « Elle reconnaît que l'héroïque offensive anglo-française a aidé au succès de la révolution ; « Devoir de l'armée révolutionnaire de secourir," sans tarder, les armées qui versent leur sang pour les idéals communs de liberté, d'égalité et de fraternité de tous les- peuples ; « La réunion de l'Alsace-Lorraine à lai France n'est pas une annexion, mais uni acte de justice. » r » t * * Tous les membres travaillistes du Comité militaire et industriel de Moscou, que préside M. Goutc.iikoff, ont donné leur démis^ sion après une discussion orageuse. ■ — \ WW\ * L;s aéroplanes français bombardent aussi la côte helge LES DERNIERS RA3D3 ONT CAUSÉ DE GRANDS OEC.ATS Le ministère français de m marine communique la note suivante : Cans la soirée du 31 mai, cinq appareils de notre centre d'aviation maritime de Dunkerque ont bombardé une station do sous-marins près de Zee'orugge et un groupe de cinq avions ennemis devant Ostende ainsi que l'aérodrome de Ghîsteiles. Quatre-vingt-quatre projectiles ont été lancés. Tous nos appareils sont rentrés indemnes après avoir été violemment canon» nés. Londres, 3 ujin. L'Echo belge apprend de la frontière que, au cours des attaques aériennes_ effectuées par des escadrilJcs alliées jeudi efc vendredi, l'usine à gaz et une scierie du Rabot et l'aérodrome de Saint-Denis ont été atteints par l?s bombes. Soixante-cinq bombes sont tombées sur l'aérodrome et. v ont causé de grands dégâts. Le grand ro« servoir à gaz a sauté.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods