Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 08 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fn10p0xv2b/
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UN HIDALGO i'JK ftLUCmHIHIf | ET LH « CORREO ESPANOL 2 , ^Corresponàwnee particulière du XX" Siècle) , Madrid, 1" août. 1 !■ « Azotainas a « El Correo Espaiwl », J -(1 Coups de fouet au Correo Espanol », tel ] ie3t le "titre de la brochure qu'un « Catho-lictue espagnol » vient de publier contre ( l'organe"le plus bêtement et le plus odieu- . sèment germanophile en ce pays. Elle ren- ( ifea-ine quelques documents écrasants pour ] ce journal et qui devraient ouvrir les yeux , ià ceux aui l'ont suivi dans sa campagne id'injuros et de diffamation contre les alliés et contre la Belgique. Ce travail est une ( bonne œuvre et une œuvre de courage dont , ■tous les amis de la justice doivent être re- : connaissants à l'auteur. ! « El Correo Esoanol » est an Espagne la ( feuille officielle du combisme, dit maintenant jaimisme. Il a en province des suc- , cédanoés qui lui ont emboîté le pas, exa- j gérant même souvent son germanophilis-me ou-trancier. Est-il d'accord en cela avec ( son prétendant ? Tout le monde s'accorde ( à dire que don Jaime blâme cette attitude, ( mais étant chef ne faut-il pas qu'il suive ? j Plus encore que l'organe officiel du parti, et El Correo Espanol » est l'organe de la colonie et de l'ambassade d'Allemagne. Un malin l'a baptisé « El Correo Aleman », plus allemand que les Allemands eux-mê- 1 mes. Je le sais, ceux-ci ont été souvent hon- , tcux de sa stupids germanophilie. Mais stnpido ou non elle leur a servi à gagner à leur cause la masse du clergé et j des catholiques espagnols. Je dirai un autre jour comment les services se paient et ^ les Germains ne sont pas gens à ménager leurs marks reconnaissants à qui prouve chaque jour» même bêtement, que l'AIlema- J pue est au-dessus de. tout. Dès le début de la guerre ils ont ouvert le robinet, cajr il faut reconnaître que si « El Correo Espanol » n a pas luujuyia e*© et bien s'en faut il l'était un an au noms , - nt l'ouverture-des hostilités. l'auteur îles « Coups de fouets » déclare avoir appris d'une personne très au courant de 'a cuis'ne intérieure et extérieure du journal carliste,que l'Allemagne lui avait demande JO.OOO abonnements. C'est ainsi d'ordinaire <;ue se paient les bassesses et les flagorne--ries de la presse esclave. _ Il est évidemment difficile de vérifier , l'exactitude de ces chiffres. Les intéressés peuvent expliquer que l'argent des ^O.uuu souscripteurs fut donné par un inconnu pour répandre « la bonne presse ». Un fait pourtant est certain et « Azotainas » le . ir-otr avec raison en évidence. « El Correo Espanol » avait un tirage si réduit avant la guerre Cfue deux employés suffisaient pour norter tous les jours.sous les bras les exemplaires vendus en province, à la gare du Nord et à celle du Midi. Or, depuis la guerre ce ne sont plus deux employés qui sortent les journaux, mais deux voitures attelées de superbes mules Cela suppose un accroissement de tirage qu'on ne peut exagérer. Je sais d'ailleurs que les abon-( nements gratis sont devenus extrêmement ■faciles. *. îfc & Sans avoir mis le .nez dans la cuisine secrète du « Correo Espanol » il suffit de prendre n'importe quel numéro pour le trouver asservi à l'or allemand. Les « Pil-duces (pilules alemanas », les « maquinas Mema-n-as », les médecines allemandes de toute sorte, s'étalent en de provoquantes e; kolossales annonces à toutes les pages, il est devenu illustré. Les clichés représentant des mortiewj de 420, des cuirassés, des princes, des généraux germains, y occupent la première page et l'explication castillane est souvent en contradiction avec l'explication allemande qu'on lit sur 'a figuire. Les journalistes du « Correo » n'ont pas eu le temps de se rendre maîtres de la langue teutonne. Cela viendra. Rien ne ;-,-tiste à l'amour. Et. puis « El Correo Espanol » a avoue lui-même qu'il recevait de l'or allemand. 1: histoire mérite d'être connue. On me l'a contée à Madrid dans les cercles les mieux informés: L'ambassade germaine pour récompenser les services carlistes avait décidé de faire pour la Noël une abondante distribution^ de pi.tée trébuchante.Le grand manitou du parti devait recevoir 6,000 pe-t-etas. Il les refusa. Il n'en a d'ailleurs pas besoin. Au directeur du journal, un cer: iain Fernandez, on offrit 4,000 pesetas. Lui ne -refusa Das mais garda sur l'aubaine une réserve et un silence prudents. Fureur naturelle 'des employés et des rédacteurs du «Correpsi qui ne voulaient pas avoir encensé pour rien le Kaiser « allié de Di'eu » et qui désiraient leur part du morceau. Comment l'avoir ? Ils firent pression du dehors! sur "le dos du directeur qui se croyait en sûreté dans son mutisme. Les mauvaises langues allèrent leur train ot tout Madrid sut bientôt que Fernandez ■ avait touché 4,000 pesetas pour prix des services du journal. Il ne daignait pas en faire part à qui v avait droit autant que lui ! Ces murmures arrivèrent aux oreilles du coupable. On voulut l'obliger à démissionner. Le marquis de Cenalbo, représea-tant de don Jaime, le sauva en l'obligeant rà i-ondre les'4,000 pesetas. Pour imposer silence à la calomnie méchante, le directeur du « El Correo Espanol » publia l'entrefilet suivant, confession éclatante du ■ délit ; « Il est arrivé à ma connaissance qu'on fait une campagne anonyme contre moi | , basée s<ur des supposes faux et calomnieux (pas si faux que cela comme lui-même va } l'avouer). Je me permets de faire les déclarations précises suivantes que je puis prouver, si c'est nécessaire, par documents ■>r par témoins : « I» I.e 24 décembre dernier, j'ai reçu do quelques messieurs de la ewo^e^lffimiandie (les calons allemands de Madrid ne sont ■pas assez riches pour faire de ces dons; il s'agit de l'ambassade n'en doutez pas), j'ai repu comme cadeau du premier de l'an, à titre de don, et pour que l'en dispose librement, LA SOMME DE 4,000 PESETAS. (Vous vous doutez bien que ce ca-I deau, à titre de don n'était pas fait seuie-I ment pour les beaux yeux du Fernandez, mais il nous laisse le soin de le sous-en-tendre).» 2° Conformément à la permission qui me fut accordée par les donateurs, je disposais sur le moment d'une partie de >1 somme, réservant la plus importante à des fins ultérieures. L'un© de ces fins était le contribuer, le printemps arrivé, aux dépenses de voyage au théâtre de la guerre d'un correspondant qui l'est déjà d'un autre journal. » (Cette explication est um peu nuageuse. Si la guerre finissait avant, à I quoi bon envoyer un correspondant ? Jus-tement fin décembre « El Correo Espanol » annonçait que les armées françaises étaient | démoralisées et vaincues; que le rouleau _ russe, roulait en arrière; que les Anglais s n'avaient pour toute armée qu'unie poignée de sauvages. D'ailleurs l'organe carliste _ n a-t-il pas assez gagné d'argent depuis 'e , déibut de la guerre pour se payer un cor-. respondant « qui l'est déjà d'un autre jiour-} nal ». Je vous répète que la deuxième ex-plieation du Fernandez n'est pas claire). » 3" Pour éviter la tempête autour de t ces 4,000 pesetas, qu'il pressentait, il son-gea un instant à les renvoyer aux dona-neurs. » (Mieux eut valu qu'il obéit à cette bonne inspiration. Il aurait fait par vertu _ ce quon l'obligea à faire par nécessité.) « 4» Il se décida à renvoyer les 4,000 pe-setas » (sous la menace de ses subordon-_ nés et sous la pression du marquis de Cer-. ralbo. Vous pensez, sans doute avec moi, s 31*1 d*\va?t en ven-ir là> H eut mieux fait d abord de ne pas les recevoir et mieux , encore de ne pas les mériter par son servi-lisme),« 1 i i Le Fernandez ajoutait pour se donner une auréole de martyre n'ayant pas pu avoir celle de financier : n Qui lutte comme moi depuis trente ans : avec désintéressement dans la presse et ia tribune a la conscience tranquille. » Sur quoi, l'auteur des « Coups de fouets » . fait ces réflexions à l'emporte-pièce : « Non, ce n'est pas à la tribune que vous avez lutté; personne ne vous a vu en d'au-tJe trjbune qu'à celle qui est à la Chambre ■des dépuitjîs pour' les journalistes -Oui, vous ayez lutté, c'est dans le bureau de quand if était ministre de l'intérieur ot ! vous rédacteur an chef ou simple rédacteur du « Correo Espanol ». Vous écriviez vos articles d'opposition contre le ministère et contre le régime dans le cabinet même du ministre qui vous faisait vivre... Voilà la bonne presse. » ; Et moi j'ajoute : voilà la presse que les Allemands ont prise à leur gage pour couvrir de misérables injures'toutes les na-tions alliées l'une après Fautre. Les eirt-[ ployés sont dignes des employeurs ! Luis Lopez y Garriga. LSRE EN 2" PAGE : « Avons-nous das munitions en ; suffisance ? », de notre correspon dant au front. c AU JOUR LE JOUR »0« LA LEÇON DE L'IRLANDE Ce n'est um secrest pour personne que l'Altaniagne avait escompté, en cas d'intervention de l'Angleterre dans le conflit européen, une révolte générale de l'Irlande. Ses agents avaient travaillé l'opinion de l'Ir, lande, comme il» avaient tenté de fomen^ tei' dieis révoltes dians l'Union Sud-Africaine, dans l'Inde, ù Singapour, en Egypte, on Perse, dans l'Afghanistan, etc. Partout dans Iles colonies ou pays d'influence anglaise, l'Allemagne avait mis en pratique ta dtavise fameuse : Uivide et impera. En Irlajudé, elle n'abamclionina môme pas sa manœuvre après l'échec avéïré de sdn pion de révolte générale.. Jusqu'en ces derniers temps, il a paru, dans la presse allemande, des notes où l'on, .sentait percer l'espoir tenace que les Irlandais profiteraient des circonstances actuelles pour arracher aiu gouvernement anglais des réformes qu'ils n'auraient pu obtenir de lui au temps de paix, par ltes voies légales, qu'au prix de très grandis efforts. La loyauté des Irlandais a déjoraé celte tactique. Il y a quelques joums, M. John Redmond, le Icsiider principal du parti ir!iar«da.is aux Communes, répondant ù um vote die cxm-ftanee dlame lia députa-lion parlementaire irlanldlaliee émis par la corporation die Dublin, a déetané : -I C'est ehlez moi une conviction mûrement rélléchic^ qiue toute tentative d'exercer une pression sur le gouvernement en vue die faire mettre IVicte dm Home RuJe en application pendant que la g-uenre est dans la présente période critique, serait de notre part un acte de mauvaise foi. Elite ne pourrait pas réussir, mais infligerait, am contraire, un coup mortel à la cause nationale et ferait directement le jeu de ses ennemis,.» [Times, 21 juillet 1915). Paroles d'honnête homme et d'homme W'Etat. ' Quanid te pays est en danger, toute auitrc cause particulière doit s'effacer dlevant cette cause suprême. L'aidlage : Salus republiese suprema lex n'est pas seulement une règle die gouvernement ; c'est aussi unie règle de conduite pour les citoyens, les groupes, les sectes êt les partis. La patrie, qui a le droit de réclamer dfes individus, pour sa diéfenise, leur coopération jusqu'à l'effusion du sang et au sacrifice de lia vie, a le même dirait ■d'exiger die tous et de chacun, la renonciation au moins momentanée à tonte contention politique et la résignation provisoire die toute poursuite d'intérêts particuliers. Celiuii qui agirait autrement commettrait, comme lie dit M. John Redmond, non seulement un crime de lèse-patrie et un acte de mauvaise foi, mais eue ■;-. une souveraine maladresse .politique. r.Fj.ov. ; œtusmEsrmpwGE : Il MWAffl f Quelques épisodes racontés par un témelfl neutre LE LACHE ASSASSINAT D'UN PROFESSEUR DE L'UNIVERSITÉ j M. Albert Fuglister pubHe en ce moment, i dans le Petit Journal, le récit de ce qu'il a ( tut cl entewlu à Lpuvain pendant les ter- ( ribles journées du'mois d'août diernier. Le témoignage de M. Fugii-sler est parti- t entièrement digne d'attention. Citoyen j suisse, il n'a aucun intérêt dans le procès î /ait par la Belgique à la cruauté allemande ; c'est au péril de, sa vie qu'il a lait l'en-qvéte ( émU il apporte aujourd'hui les résultats ; | pour étov4ter son témoignage les Allemands i ont essayé de l'acheter, et comme ils n'y réussissaient pas, ils ont voulu le faire r bâillonner, en Suisse, par des autorités corn e plaisantes. c Aujourd'hui, M. Fuglister parle librement / cl on peut croire ce qu'il raconte. Reproduisons, d'après le Petit Journal liu 7 août, le r récit jait par M. Fuglister de l'assassinat f de M. Leenerlz, professeur de dessin indus- r triel à l'Université catholique de Louvain t et originaire du grand-duché de Luxem- c: bourg. On y trouvera ensuite quelques 1 traits de la destruction et du pillage rie la f malheureuse cité louvaniste par les soldais d du kaiser : j Nous arrivons devant une jolie maison j, cpii, par miracle, avec la villa d'un Hollan- ^ dais, est restée debout. — Tiens, dis-je, la maison de M. Leenertz (un Luxembourgeois que je connaissais) est intacte. Allons, tant mieux pour lui. Derrière nous, une voix tremblante pro- (, nonce : g — Oui, sa maison est debout mais lui o n ils » l'ont fusillé ! Nous nous retournons en sursaut. ,j Une enfant d'une quinzaine d'années, une fi petite Flamande, est plantée au pied d'un arbre, tremblante, hâve, ses mains tordant n machinalement un coin de son tablier. g — Comment, interrogeons-nous, « ils » n l'ont fusillé ? Pourquoi ? — Oui, tenez, ditrolle en éclatant en gros i. sanglots, il est là... Elle nous montre un tas de terre fraîche- j ment remuée, d'où émerge un jjied hu-moin...Et daiiiS l'air calme fle cette matinée de jl septembre, au milieu du silence énorme de |1 ce boulevard, où les ruines semblent enveloppées d'une ehaipe de plomb, cette blonde petite Flamande, au regard de chien fidèle, ' nous fait le récit de ce qu'elle vécut dans la . nuit du 25 août : n La fusillade commença à huit heures. » Le boulevard était désert, plongé dans r » l'obscurité. Aux premiers coups de feu, . » M. Leenertz ordonna à sa feanme et à ses | » enfants de se cacher dans la cave. Des » soldats arrivent, se mettent à tirer à tra-» vers les soupiraux, dans la cave obscure, » mais où ils devinaient qu'il y avait quel-ii qu'un. M. Leenertz court à la porte d'en-» fiée, l'ouvre toute grande et crie en aile- f » mand! : 2 n — Ne tirez pas, mes enfants sont là. Je » vous on supplie, ne les tuez pas ! Des soldats l'empoignent et l'entraînent ' dans les arbres du boulevard. Pendant les , quelques pas, il a la présence d'esprit de > leur crier : > » — Je suis Luxembourgeois, je vous en » supplie, ne me faites rien, ne tuez pas ma » famille... Ceux qui l'arrêtèrent font sem- ' » blont de. se rendre à ses raisons, et, le ■ » lâchant, lui disent de rentrer immédiate-' » ment chez lui. M. Leenertz fait demi-tour 1 " » pour rentrer dans sa maison. Il n'a pas 1 " » fait trois pas qu'il tombe, « lâchement as- 1 ' » sassiné à coups de fusil dans le do3 ! » ; - ~ LE PILLAGE • A la chaussée de Tirlemont, la dévastation } est totale. Il y a une fabrique de cigares, ' que le feu n'a pîos détruite : des camions " stationnent devant l'entrée principale. Dans ' la maison, c'est un va-et-vient de grosses bottes, un cliquetis de baïonnettes, de sa- 3 bres. Dans le vestibule, des fusils sont ap- 1 puyés au mur. Sur les sièges des camions, ( - tes' .chauffeurs attendent, en fumant des ci- , - gares chers. Puis, sortant de la maison, , r voici une procession de ces.bandits, portant - des piles plus hautes qu'eux, de caisses de oigares, de ballots de tabac. Les bras char- - gés, ils dé-posent leur butin, avec beaucoup , i «Je soin, dlains les oaimioris. Méthodiquement ils rangent les caisses tde cigares d'un côté ; , ils font un triage des diverses qualités : ils e placent et calent les ballots de tabac d'un autre côté. Tout'cela se fait tranquillement, I, avec un calme, un naturel inconcevables, x C'est ce qu'en bon français nous appelons i- le cambriolage, le vol, le pillage. 6 En allemand cela s'appelle : « Requirie-i- ren » « réquisitionner »... Les euphémismes sont faite pour s'en servir !... Et celui-là i- vaut son pesant de cynisme. Ce mot- n'est pas de moi, c'est un de ces voleurs qui me n l'adressa : il avait l'air de vouloir s'excu-n ser !... Et je ne lui demandais rien, cepen-s dant... ^ Au bout d'une demi-heure, 1a. fabrique r_ était vidée. C'est par millions que les cigares !_ furent emportés vers des corps de garde, ie qui attendaient impatiemment leur arrivée ; je précise : un de ces camions partit à destination de Tirlemont. Juste en face de celte fabrique, un de mes bons camarades avait, une droguerie. Il fut „ fait prisonnier avec des centaines d'autres , civils. Collectionneur émérite, il avait dans son coffre-fort une collection de timbres esti-P mée à 20,000 francs. Lorsque rendu à la , liberté, il fit faire des fouilles dans les rui-e nés de sa maison dévastée, il retrouva sous les décombres son coffre-fort intact... Mais " lorsque l'ayant ouvert, il voulut y prendre e' sa collection, l'album et les timbres s'effri->% tèrent entre ses doigts. Ils avaient u cuit » ,il dans l'incendie... a- n- LEURS PROMESSES re A la rue des Joyeuses-Entrées, la maison i't, qui l'ait l'angle de cette rue et de la rue Vé-e- sale, por.tait à la craie une longue inscrip-je tion on flamand dont voici exactement la telle neur : ... In De Vrouwen tliuis blijven. De mannen » naar het -stadhuis om te lielpen blusschen » trad : « Les femmes à la maison. Les » hommes à l'hôtel de ville pour aider à » éteindre l'incendie. » Puis en dessous, en allemand : « In dieser Strasse sole nichts gemacht » werden trad : « Dans cette rue, il ne sera » rien fait. » Cette inscription fut faite le matin du mercredi 26 août. A ce props, je veux encore noter ici un cas typique de la félonie allemande : Ce même mercredi, alors que le feu dévorait Louvain, des patrouilles circulèrent, [J tambour en tête, et proclamèrent que les J gardes civiques devraient se rendre à l'hô- « ici de ville pour composer les équipes char- Ç gées d'enrayer le désastre, d'éteindre l'in- ° cendie. La plupart des garnies civiques obéi- ff l'ent à cet ordre, et lorsque les Allemands ' estimèrent avoir devant eux les effectifs au s; complet, — ils n'avaient pu trouver la liste, K — ils les expédièrent prisonnière de guerre à on Allemagne, à Munsterlager et à Soltau... P Les gardes civiques furent rendus à la li- P berté le 27 janvier 1915. !'• Ils durent signer une déclaration par la- si quelle ils s'engageaient « à ne plus prendre d les armes contre la garnison allemande de u Louvain... » l£ Soyez certain qu'après la guerre, l'AIlema- a gne, faisant état de cette déclaration extor- ti quée, prétendra par ce document que les d gardes civiques avouent avoir tiré le soir d du 25 août 1914... e Partout, sur nresque toutes les portes, je C relevai des inscriptions à la craie, par exem- tt pie : 3/53. 10 mann. C'est ainsi que je pus ri noter que le soir du 25 août, quatre régi- n ments étaient représentés à Louvain par ci des effectifs formant un total d'au moins fc 15,000 hommes : les 35, 53, 163 et 165' d'in- h fanterie, plus le 7* hussards (de Bonn). Et p dans leurs communiqués, les Allemands ont le l'audace de prétendre que ce soir-là, la gar- n nison de Louvain ne se composait que « d'un el bataillon de landsturm ». C'est faux, c'est ai un mensonge éhonté. le P' LEUR PRUDENCE r< ir Plus tard, vers-le 15 septembre, je fus in- rt trigué par certain brassard Wanc que les di soldats de la garnison allemande portaient fi'i au bras gauche. rr J'en demandais un jour la raison à l'un vi d'eux, et voici la réponse typique qu'il me le fit : « — Nous portons ce brassard blanc afin v< que si une panique comme celle du 27 août vi se renouvelait, nous puissions immédiate- ni ment, nous reconnaître, même la nuit, et ne Iv pas nous entre tuer, comme cela est arrivé cette fois-là. » N Je reviens maintenant «aux inscriptions d' à la craie écrites sur les portes ; il y en jo ''v~ 'au\, i te » (bonnes gen»i; « d.,w- j'( non » (prière de protéger) « Deutsch freund- m lich » (amis des Allemands) « Nicht plun- e dern » (ne pas piller). te Je relevai beaucoup de ces inscriptions sur les murs encore debout de maisons inCeri- g( diées, sur les volets de magasins carnbrio- â) ■lés, pillés. g) Lorsque le calme revint en ville, la kom- ^ mamdiaintiir délivra aux habitants Qui en fi- fj rent la demande des pancartes nu'ellë fit imprimer par centaines ; ces pancartes por- tfiient l'inscription : q Dieses Hq.us ist zu schiitzeni Es ist streng varboten, ohne Genehmi- j gung der Kommandantur, Ilauser in Brand 1 zu setzen. Me Etappea Kommandantur. Traduction : „ n Cette maison doit être protégée. Il est » sévèrement interdit de mettre des maisons a » en feu, n sans l'assentiment de la Kom- " » maradanlur. » (C'est moi qui souligne). » 1 Vous avez bien lu. 11 Si donc il p'aisait à la « Kommandantur » que tel ou tel immeuble fût incendié, il n'y avait pas de recours contre cette fantaisie. i On croit rêver, et l'on trouve dans les I quelques mots de cette pancarte, dont je donne une reproduction dans mon ouvrage « Louvain, ville martyre », l'aveu implicite et formel que le sac et l'incendie de Louvain furent organisés. s Voici maiiiïtcriant une autre inscription que t j'ai relevée sur le mur d'une maison située g au coin de la me Léopold et de la place du 'P Peuple. 'I « Aus diesiean I-Iaus wiel geschossem — Zur Lohnung », ce qui se traduit comme suit : » On a tiré de cette maison : à récompenser. J Comtme la!î> autres, cette- maison fut dé- c truite. On jour, peu die temps après la fin de l'imcemldie, je fi» um. tour par la ruie dies { Che-valiers, et je descendis vers les Entre- s ; pôts, au oariêiil A te. ruie de l'Ecluse, je res- * 1 tai pétrifié devant une énorme taché de sang dont 'e rnitir était éclaboussé à la hau-' -leur dPun homme agenouillé. Un civil fut -i ; J«, et. son cadavre resta exposé • pendan t plus de cinlq jours. « ' Derrière l'Entrepôt, il y à quelques 1 tombes, que des mains pieuses avaient i 1 fleuries : encore des civils fusillés. < Ai.bert Fuglister. j ; Pour Ses soldats belges au front î i non ' 1 L'Œuvre du Vêtement du soldat, belge, ! 1 établie depuis dix mois au Ministère de la . ' guerre belge, à Sainte-Adresse (Le H&vre) j " fait un appel pressant à la générosité des dames françaises en vue d'obtenir d'elles ! des chemises, des chaussettes, du tahac, 3 des cigarettes et des friandises, etc... i Les dons en espèces et en argent sont re- ■ ' çus avec reconnaissance à l'adresse sui-■ vante : Mlle Christiane Lauwers, Ministère de la guerre belge, Sainte Adresse (La ® Hâvre). _____ I NOUVELLES BRÈVES 1- non [i — Dans un meeting enthousiaste, qui a " eu lieu à Sanghaï, 3.000 sujets alliés ont ? adopté la résolution inflexible de faire tous e les sacrifices nécessaires pour remporter !a : victoire. „ Les consuls anglais, français, belge et ■russe ont prononcé des discours. — L'opération du duc de Norfolk, exécuté par un chirurgien renommé pour les i-terventiofls abdominales,a pleinement réus-n si. i- — Le gouvernement anglais, dans le but i- de reconnaître la loyauté des habitants de ;- l'Ile de Malte, a donné des ordres selon lesquels. après la fin de 3a guerre, la langue n italienne sera la séule langue officielle de n ' l'Ile. LA SITUATION MILITAIRE —doli— i Samedi, 7 août, midi Autant il est inexact de comparer simplement, comme nous l'avons entendu faire, | l'évacuation de Varsovie à celle de Bruxol-. les, autant il y a de bonnes raisons pour la . comparer à " celle d'Anvers. Varsovie a . 800,000 habitants, tout comme Bruxelles, . mais cela ne suffit point pour apprécier i l'étendue de sa perte. Par contre, il est aussi , sage, de la part des Russes, dans les conjonctures actuelles, d'abandonner Varsovie | à son sort, douloureux qu'il fut sage, de la part des Belges, de délaisser Anvers. Une place forte n'est qu'un point d'appui dans l'offensive ou de résistance dans la défen-. sive : jamais son action ne décide de l'issue ; d'une guerre, et c'est folie de lui sacrifier i une armée. Quelle infortune suprême eût été la nôtre si nous avions laissé toute notre . armée de campagne s'engluer dan® les in-. tervalles des forts d'Anvers et se faire pren-; dre au piège comme un renard qu'on enfume • dans un terrier ! Nous ne pouvons même exprimer qu'un seul regret rétrospectif : c'est çpie certaines circonstances, dont l'histoire quelque jour sera écrite, nous aient retenus à Anvers cinq jours de plus qu'il ■ n'eût été absolument nécessaire. On ne sa- ■ crifie jamais une armée au salut d'une place forte, mais on sacrifie une place forte au sa- - lut. d'une armée. Que les Russes maintenant : poursuivent leur retraite avec autant d'habi-, leté et de vigueur qu'en déploya notre ar-. mée lorsqu'elle quitta Anvers pour l'Yser, — et qui pourrait douter qu'il en sera bien ainsi î — et tout se rachètera avant qu'il soit longtemps. A la vérité, si on y réfléchit un peu, qu'est-ce donc que cet n incident » au regard de l'immense conflit qui étreint le monde ? Que pèsent Vareovie et lep forteresses déclassées de la Vistule au regard des 80 milliards de francs que les nations belligérantes ont déjà dépensés, dos quatre millions et demi d'hommes sacrifiés, des vingt-cinq millions de soldats encore sous les armes ? La retraite russe est méthodique. Son pivot de manœuvres est au sudrest sur les rives du Bug, vers Kowel, et sa pointe ma-nœuvrière, qui était hier, au sud-ouest, à ■ Ivangorod, puis à Varsovie, est aujourd'hui • au nord-ouest vers Nowo-Georgiews* et la Narew Que ce reploiement en « feuilles d'éventail » continue à s'exécuter quelques jours encore sans brisure et l'armée russe • âeau^iV"iWliypi5B^Çl^rale.â.9.QQ.-Mlagiètres rruiine. Si, aur ce nouvorvu front, les Russes exercent, comme c'est probable, une certaine activité, ils retiendront devant eux les quatre millions d'Austro-Allemands qui leur sont aujourd'hui opposés. Cela nous permet 1 de bannir la crainte, dont d'a^puns sont possédés, de voir bientôt accourir des confins ' de la Pologne et se ruer sur notre front, ; de la mer aux ,Vosges, une avalanche d'en-' nomis nouveaux. , Au front italien, on attend la chute de Goritz. Paul Crokaert. > I LE CONCERT FRANCO-BELGE Pour rappel, aujourd'hui dimanche, à ( 3 heures au suuare Saint-Roch (boulevard , de Strasbourg)," concert organisé par le co-. rr lté franco-belge au bénéfice des blessés militaires français et belges. Programme très brillant. i) . 1 LES FAITS DU JOUR I » ». n ^ i» ^ i (i La Gazzetta del Popolo annonce qu'à la L suite d'une décision du conseil des minis-i très italiens, une nouvelle note très énergique a été envoyée d la Porte contre les persécutions des citoyens italiens en Tur- ■ quie. s .mumi ! La première Chambre hollandaise a voté d plusieurs projets importants relatifs à la défense nationale : réforme du Landsturm, <j " crédits militaires el constructions navales. „ 1 La revue hebdomadaire De Nieuwc Ams- q ' tenlammer publie un article dans lequel elle ' souligne la nécessité pour les Hollandais v " d'être prêts û se. défendre contre les Allemands « qui se sont montrés dans cette ^ ï guerre pires qu'on ne s'u attendait et ont ■' agi comme des barbares ». c Mwvnvi ? Encore un petit fait qui montre comment t nos ennemis pratiquent le rcfjtct des lan- s /fixes et des nationalités. Suivant des dépê- 1 clies de Berlin, te chef de la police de - Prague, M. Kri.ka.UM, qui est Tchèque, a ' tété remplacé par un Allemand. La chance!- , lerie du gouvernement a récemment congé- 3 die d'autres hauts fonctionnaires, et dorénavant ce sont des Allemands qui seront i nothmés seuls aux postes importants. La * population tchèque en est très émue et mé-1 contente, ' www-wvn s ' M. Bernardiao Machado a été élu prisi- i dent de la République du Portugal, au troi-■- sième tour de scrutin,-par 134 voix. i i- LWWWVl'V f La conférence des sept républiques amé- ■ '" caines, réunie, d Washington, s'est mise La. conférence, des sept républiques améri-, le général Carranza et pour lui envouer un > ultimatum. On prévoit «ne action militaire. LEURS INVENTIONS Dau-s .son numéro du 28 juillet, la u Gazette générale de l'Allemagne du Nord », reproduisant- un journal germanophile de Bucarest, parle de n l'appel connu des ministres belges auprès des pays neutres en vue d'obtenir assistance pour les Belges nécessiteux ». Il serait intéressant de savoir quand et comment cet appel a été lancé ? S'il est « connu » à Berlin et à Bucarest, il est ahso-lixvi -nt ignoré au Havre, o j on devrait cependant en savoir quelque chose . m- in/a—. Gommuaiqui sffseiel français Paris. 7 ao<ût, 2 h. V). Nuit calme sur la partie occidentale du front. On ne signale que quelques combats A coups de grenades AVTOUR DE SOÛ- CHEZ et des actions d'artillerie cla.rn la R". et celle m EN ARGONNÉ OCCIDENTALE, lutte ton-iours très vive à coups de pétards cl de bombes. Une attaque ennemie a été repoussée dans la région de la cote 215. EN LORRAINE, une forte reconnaissant allemande a été dispersée par notre feu- près de Lemtrey. grutier VOSGES, aucun incident à. si non LA PRISE DE VARSOVIE ET L'OPINION AMERICAINE New-York, 6 août. — L'occupation de Va* sovie est accueillie aujourd'hui par la pressi avec une froideur marquée . Sans nier l'effet moral que cet événemeni peut prodiuine en Allemagne, et même à la rigueur dans lia presqu'île balkanique, lea journaux, qui comparent l'occupation de la capitale polonaise à la prise d'\Aiwers, discal qu'elle n'affaiblit pas la puissance militaire de la Russie et quils ne lu.i oroient. pas d'autre conséquence que de xietairder la fin de la guerre. Dans les milieux bien placés pour traduira l'opinion américaine, on déclare netiemenl d'une part que le pacifisme américain, ne sa laisse aucunement influencer dans ses sety timents profonds par des alternatives stra tég'iques de guerre, et d'autre part qu'on a, aux Etats-Unis, un> tempérament tel que ce ne sont pas des succès de pure force quj sont de naturie à exercer une action sui ■l'opinion générale cta pays. D'autant moins, ajoute-t-oni, que l'occupation de Varsovie na changera aen rien la situation qui était, il y a quelques jours, aussi sérieuse qu'elle l'csl aujourd'hui. ^ _i'Cii~— Le Cap, 7 août. — A la suite de l appel invitant la colonie à fourni^- des mitra.il leuses au contingent sud-africain qui s< rend en Europe, une première contributioi( de cent quarante mitrailleuses a été eni-o gistrée jusqu'à présent. LA BATAILLE EM FLANDRE AU FRONT BRITANNIQUE Londres, 5 août. — Les Allemands onl fait exploser aujourd'hui une mine contrt nos tranchées, en face de Wytschaete, oc casionnant peu de dégâts. D'autre part, une mine qu'ils firent ex> ploser dans la région de Saint-Eloi ne caus» non seulement aucun dommage dans noe lignes, mais semble avoir déterminé dea désastres dans celle des Allemands. Le vêtement d'un Allemand fut projeW dans nos tranchées. Le numéro Y>lacé sui la patte d'épaulette fit voir qu'il appartenai( à un soldat du 242* régiment de réserva (n Daily Mail ».) i LES EFFORTS ENNEMIS VERS YPRE1 ET SUR L'YSER . On mande de la frontière belge au « Dai ly Express » : ' « Depuis la contre-attaque menée aval succès à Hooghe par les Anglais, l'eramamn a redoublé d'efforts contre le saillant î d'Ypres. 1 » Les nouvelles qui arrivent de G and in • diquent une activité insolite dans cette réi gion; des officiers d'état-major visitent chaB " que jour les lignes du sud-ouest de Rom 3 1ers. où de nouvelles réserves ont été en) s voyées de Gand. »> D'a-utre part, on télégraphie d'Ams te» ' dam au « Moroing- Post » : ' n Les Allemands continuent leurs cfforU opiniâtres pour tenter de percer, quelque jour. le front de l'Yser. t » L'ennemi est soutenu par un. feu ôcra» - sant d'artillerie, mais les alliés t.iennemi l bon et ne cèdent pas un pouce de terrain:* e a » - . H nos te ton» âfigîikm En raison des grandes difficultés qu'en ' traînent la vente et la distribution régulièrei d'un journal de langue étrangère dans la librairies anglaises et particulièrement dans pelles de. Londres, nous avisons noi ■ lecteurs en Angleterre que nous sommes en ■ mesure de les servir rapidement et réquliè' rement PAR VOIE D'ABONNEMENT. Nos numéros sont expédiés aux ahonnéi par les soins de i\olre London Office. Ili ] sont déposés en temps utile d la poste dt ' Lsmdres pour parvenir le jour même, pal i la dernière distribution, aux abonnés dé. Londres et de Vagglomération, le lendemain malin aux abonnés cle la country. Les abonnements pour l'Angleterre soiK remis à notre London Office, (Broadmead House, 21, Panton Strefet, 21, S. W., au plrtl de 2 sh. 6 pour un mois ; 5 sli. pour de m 3 mois ; 7 sh. 6 pour trois mois, payables 4 - la. souscription par postal-order, le scrvici - des quittances postales n'existant pas ei ® Angleterre, Ceux de nos lecteurs qui préfèrent achelet le XX' SIECLE au numéro et qui auraient t quelque difficulté à l'obtenir dans tes booh 1 stalls de MM. Smith & Son ou ailleurs, son( !. priés de bien vouloir avertir par écrit nottf ^oimIoti Office. « 21f INNÉE. — Série nouvelle. N*3 269 e<27i Le numéro • 10 Centimes (5 CBMTIBfiES AU FSiONT) Dimanche 8 et Lundi 9 Août 1915 i

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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