Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 28 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xd0qr4px53/
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2ï6 ANNEE. — Série nouvelle. — N°289 _ Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES M STOlTp Samedi -2"8 Août 1915 (IÉD ACTION & ADMINISTRATION rSiar nie de la Bourse — LE HATRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Directeur : FERMD NS8RÀ7 fontes les communications concernait la rédaction doivent être adressée$ a8UT,rue de la Bourse, Le Havre• LONDON OFFICE: 21 ,Panton Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE ■ — n ABONNEMENTS Fiança ....... 2 fp. 50 par rwote. » 7 fr. SO par trimoâfr* Angleterre.... 2 sti. 6 d. par mois. » .... 7sh.6d. par trimestre HoHanda.. 11/2 florin par mois. » .. 4 1/2floi» .parttrimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. # .. 9 fr. » par trimestfo PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londres Annonces 4° page: Ofr. 40 la Jigne Petitesannoncas4* page : 0fr.30!a ligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publi-cité, fo, ruede la Victoire, Paris, qui en n lr. nuyyioDoie oour Paris. Ot^oilcSlesi Ibelse paraésegaat,. &*s Les Etats-Unis, la OeS§ipe et la guerre Herr Dernburg et le faux Barnardîston n d) Lorsque tous les ressorts de la puissant* {machine eurent déclaitché, Dernburg s'ec prit parii-cujli èrement à la Belgique. Sa cani pagne a cormiu deux phases : avant et après ia découverte des fameuses « oon-ventionî ôiuglo-tbelges ». Avant cette découverte, il était a.ssez <d$f vfidle de trouver quelque ai-gumeant pour dé tourner la sympathie américaine de la oaust •ieffge. Il est à remarquer ici que Dernburg m parla presque jamais de- la question de* atrocités : peut-être savait-il que c'était 12 (Uffie discussion qîue le publie américair s'aime pas, ou bien le « dossier » qu.ii devait servir de réplique aux charges de la Com émission foefige d'enquête n'était-il pas prêt Dernburg se limite à engager la lutte ai ,point de vue de l'aspect diplomatique. Dan< ■tes brochures qu'âil publia, comme par exempl< Germony and England, il soutint avec un* effronterie que l'on ne peut s'empêcher fT ad im-irer, que l'Allemagne, au mois d'août 1914 (n'était point obligée--de respecter la neutra Sité belge. Il reprit et développa la versdor cynique de Betbinann-HoUweg : « Nécessité ne connaît pas de loi ». Voici ce que je copie dans l'une dès bro «hures de D'ernlburg : « L'on dit que nous avons brutalement déchiré les traités les juins solennels... La question de droit, — pour autant que les obligations imposées (par traité lient — a été tranchée par presque ioutes les nations dans le' même sens, notamment, : aucune nation ne peut se lier elle même au point de provoquer sa propre destruction^ pas plus qu'un individu ne peut s* lier par un contrat de ce genre ; "l'intérêt national/ prime l'intérêt international : ces traités sont conclus- sur la base de circonstances qui n'existent quen> ce moment et Us-ces-sent de lier la partie contractante lorsque tes circonstances changent ». On le voit «c'est la théorie du « chiffon de papier », ex primée 'avec plus d'élégance. .Mais cela a le mérite de la franchise, et c'est de nature à imprAssjomierj.'e gros public d'Amérique qui iw&onriie peîi et ne comprend pu- 'grand cliose àuix sdltipês diplomatiques. Uit « businessman » se laisse assez vite gagner par des arguments de ce genre. 'Dernburg voulut cependant, forcer le cas et n'hésiHa pas à commettre des faux, ou di: moins à supprimer certaSes paragraphes qu aairaient pu Je .csêner dans le texte des trai-<té.s. D'ans une au tre brochure il affirma ains que (c lorsque la guerre éclata, il n'existai! tfucun traité qui aurait pu lier l'Allemagne vis-à-vis de la Belgique ». En effet, dit-âi, en 1870, l'Angleterre obtint par im traité spécial rengagement simul-tané de la France et de la Confédération de l'Allemagne <lu Nord de ne j>as violer la neutralité belge pendant! la durée de -ta guerre, et jusqu'à. la fin de Tannée suivant La cessation des hostilités. Donc, conclut. Dernburg, -depuis 1871, les obligations du traité spéciaiï ne liaient plus tes contractants et, comme le traité de Londres avait été abrogé par celui? de 1870, il n'existant .pour l'Allemagne aucun engagement, en 1914 !... , Le point faible de tout oe raisonnement, c'est que le traité de Londres ne fut jamais abrogé et que le -texte de celui de 1870 stipule même expressément dans son dernier paragraphe « que l'mdiépendance et la neutralité de la. Belgique continueront d'être fondées comme auparavant » sur le traité die 1839. Dprnbiirg supprima donc purement et sim-,plo.rnent ce para.gra.phie gênant. Il connaissait son _ public. L'Américain, ordinaire lit peu : le journal et quelques magazines forment son seul aliiment in-tellectuel1. Il n'était pas craindre qu'un tel publie pût se donner fe. peine d'aller contrôler le texte des traités dans quelque recuei'l, dont d'existence n'est d'aiillleurs coninue que des- universitaires. Il y a plus. J'ai constaté mtoi-méme, en parlant avec plusieurs professeurs d'université, sympathti'ques aux ASiés, qu'ils n'avaient pas eu l'idée de vérifier texte en main, les. assertions de D'ej-nlburg. S'il en était ainsi de l'élite, jugez de la masse diu peuple ! * * * Les brochures de «Derniburg ont donc fait 3eur effet : elles ont ébranlé les convictions die pas mal de gens et c'était toujours cela <Ie gagné pour le Vaterland. 'Mais les intellectuels ne s'émurent pas trop de ces <c révélations » et ils observaient avec raison que 'puisque îe représentant officieux du Kaiser se donnait tant de peine pour démontrer qu'un traité n'a pas de valeur du moment que Je s circonstances' changent,! a conscience •de l'Allemagne ne devait pas être si tranquille à ce sujet Vint. la découverte des documents, appelés « les conventions anglo-belges ». Les lec-ieiuis diu XX0 Siècle en connaissent -le contenu et la portée. Dernburg s'empressa d'en publier le fac-simiilé, accomipagné d'une tra-cuction en anglais, où la seule falsification consiste à traduire le mot « fini » par le terme plius compromettant de « concluded » {convention, conctoe...), et d'une introduction Babflement rédigée. -Cette brochure portait le titre The Case of Belgium (5e cas de la Belgique) et prétendait révéler au public eonéricain comment la Belgique avait vendu sa neutralité à l'Angleterre, et .probablement aussi-à la France, depuis 1906. Dans 1 introduction aux documente, « Son ExceMence •» avait l'audace d'éorâre : « & on avait raconté au peuple belge au commencement de la guerre que VAllemagne demandait que Varmée belge combattrait avec les Allemands et contre les Français et les Anglais, et la vérité ne fut connue des Belges que trois longs mois après, lorsque 'le Livre "Gris belge fut publié. ». Mais, d'ira-t-on, le public américain av-t-il avalé ces couleuvres ? La majorité du gros public, oui ; les grands journaux, non. Les journaux de New-York, qui ont épluché soigneusement les soi-disant « conventions », k (1) te XXe Siècle 4es 2 ek*21 août 1326. coiiciluaerut à l'unanimité qne l'honneur de ' la Belgique sortait sans tàcJie de cet examen. Le gros public, au contraire, se fiant aux 1 é'iucuibrationis de certains journaux germa-noplûles ou contrôlés par des financiei's allemands, se laissa impressionner. Dernburg, une fois de plus, avait compté sur la mentalité américaine : il savait bien que tenait le monde lirait l'introduction de la brochure, mais que beaucoup ne se donneraient pas la peine de lire le texte des documents eux-mêmes. C'est ce qui arriva : le gros public ne vit pas la contradiction flagrante entre l'introduction- et ies documents publiés et le tour était joué. * A V: C'est pour obvier à ce résultat que le ministre de Belgique a Washington, M. Ha-venâth, fit putbbier une brocliure, très bien composée çt intitulée The innocence o{ ' Belgium, où il était mis en évidence que les soi-disant « conventions » ne montraient ' qu'une chose : l'honnêteté et la loyauté de la Belgique. Il est <à. présumer que cette bro-dhure eut son effet : j'en fis circuler moi-> même un grand no-mbre 'cTeiemplaires «una - lia forteresse allemande qui s'appelle Qn- ■ cago. Un (point-, cependant, troubla' lies A-mén- ■ cains. En admettantqnie les «conventions» n'étaient que de simples conversations entrée mitUtaares, la neutralité n'im.posait-elLe pas à la Belgique de ■communiquer le fait i aie ces conversations à l'Allemagne, puis-! sance gainante de cette neutralité ? L'on sur-prend ici la naïveté qui est la caractéristique • die ,1a mentalité américaine ordinaire. Pour prouver que cette question naïve fut posée • en toute sincérité, il suffit de dire que pendant plusieurs semaines' la revue Te Nation i. ouvrit ses colonnes à une controverse sur ce point et que plusieurs professeurs d'uni- ■ versité allèrent jusqu'à écrire que le jeu de i ra Belgique n'avait pas été très honnête en laissant ignorer à l'AlLemagine l'existence de ce.i pourparlers. Cette impression serait probablement encore dominante aujourd'hui, malgré toutes les brochures et les conférences défendant -Je oa« de la Beligique — tant la mentalité américaine est particulière — si une interview avec le roi Albert n'était venue apporter la solution définitive. Un- correspondant de guerre du New-York World fut reçu en Flandre par S. M. le roi des Belges, l'interviewa et publia dans son journal un récit de cette entrevue. Il raconta que le roi Albert lui avait affirmé que les ministres allemands h BruxeRes n'avaient pas ignoré les conversations des attachés militaires anglais. Cette interview fut reproduite dans la plupart des journaux d'Amérique et depuis lors' la question des a conventions anglO-betories )> cessa^ d'être exploitée. Sans doute, il reste encore des sceiptiiquies, mais ceux-là, 021 ne pourra jamais les convaincre : ne prétendent-ils pas qu'il n'y a jamais eu une bataille de la Marne ?... Voilà quelques aspects de la campagne que Dernbu.ng et ses acolytes menèrent contre la Belgique. Il y eut encore d'autres accusations ; nous en parferons dans un antre article, lia question étant trop intéressante pour ne la toucher que rapidement. Léon VAN DER ESSEN, professeur à l'Université de Lo-uvain. LE CARDINAL GIBBONS ET LA GUEKRE HOH DEUX INTERVIEWS QUI SE CONCILIENT PEU Les agents de l'Allemagne exploitent en ce moment en faveur de leur propagande une interview où le cardinal Gibbons dé-iionee les horreurs de 1a. guerre et répudie l'idée que les Etats-Unis puissent se joindre à cette guerre. « L'« Arabie », dit-il, était un vaisseau ang-lais. Il est déplorable crue les Américains acceptent de risqoier des voyages sur des vaisseaux soumis à de tels dangers^ Ceux gui aiment vraiment l'Amérique devraient sacrifier leurs inclinations personnelles quand ils mettent en balance l'honneur et la paix de la nation. Il parait certes excessif de demander que le pays se lève et combatte pour couvrir la témérité de quelques-uns. » La personnalité du cardinal donne à ces déclarations une sérieuse importance. Bien que nous ne possédions pas le texte de cette interview, il nous sera permis de constater qu'elle se concilie mal avec des paroles do l'archevêque de Baltimore prononcées il y a un mois à l'occasion de son 81" anniversaire._ <( Si la Belgique avait cédé à la sommation de l'Allemagne, disait le 23 juillet le cardinal Gibbons à M. Seabrook, un de nos confrères de Baltimore, les armées impériales seraient allées tout droit jusque Ca^ lais et auraient de là dicté leur volonté au monde. Si les alliés obtiennent la victoire, la Belgique devra être récompensée largement de ses sacrifices. L'invasion de la Belgique ne doit pas seulement être dénlorée mais condamnée. » Nous avons peine à croire que le primat qui a condamné en ces termes le crime de l'AHemasfiie coiïfcre la Belgique ait pu faire preuve d'ind-uJ^erace pour la guerre de pirates que la marine allemande mène dans l'Atlantiaue. II» a?ii allais csnlo m ffls-Mrà alluma )»01< Londres. 27 août. — L'amirauté anglaise annonce que le commandant. aviateur Bi#G-Wil' a détruit seul un sous-marin allemand. le £6, au large d'Ostende. Après 1' ■-voir survolé, il lui lança des bombes et le cétrunsit complètement. L'amirauté ajoute qu'elle n'a pas ,l'habitude d annoncer la destruction des sous-ma-rins aUemends -bien que ces destructions soient, fréquentes ; mais, dans l'espèce, ell* a tenu à communiquer la perte de ce sous-mai-in, un destroyer- allemand ayant été témoin du combat (fui entraîna k pei'te du su-m»or.3il>ie ailsmand. On tient partout Oni vort autour de soi des gens confiants, que rien ne décourage. On s'est soi-même armé de patience et de calme. Parfois, on se demande : « En es t-il de même partout ? » On peut faire, à coup sûr, urne réponse affirmative. Il m'a été donné, en quelques jours, de parcourir une partie de la France : parti du Iront, j'ai vécu quelques heures dans l'enchantement ensoleillé de l'Ile-de-Fraince ; puis j'ai gagné le Havre. Partout, la volonté unanime se résume en ces trois mois : n Patienter, Travailler, Vaincre ». Une affirmation ne suffit pas, non plus que l'optimisme béat qui supprime toutes les ombres au tableau et ne considère çpie les lumières, ci Tout va bien », c'est très vite et trop vite dit. Notre force réside précisément dans ceci, qu'au point où nous -sommes arrivés, on -peut tout voir, tout dire,' et que cet examen impartial, loin de l'étoramler, renforce notre confiance. Sur le front, d'abord. Le moral a-t-il ton-jours tenu ? l'élan n'a-t.-il jamais faibli ? Questions nettes, auxquelles il est aisé de répondre. L'élan, l'élan guerrier, est demeuré intact depuis le premier jour. Il s'est même, accru Les soldats des trois armées savent, aujourd'hui, avec certitude, que tout» attaque bien pi-éparée les conduit à des succès. Il n'existe pas d'exemple, de~ puis des mois, d'une attaque locale » amenée » awee !a. précision et Ï3" force voulues qui n'ait, pas abouti. Au- point de vue moral ? personne n'a jamais flanché. Mais au printemps, après le printemps, on a trouvé le temps un peu long. On espérait la grosse, la définitive offensive, et lss succès obtenus, si sérieux fussent-ils, n'avaient pas réalisé cet espoir. Surtout, on se demandait : « Mais qu'attend-on? ». La réponse vint alors, répétée chaque jour, s'enfonçant peu à peu dans les cerveaux : « Des canons, des munitions! ». On réfléchit, on comprit. Avant qu'un seu-l journal eût parlé d'une campagne d'hiver, tous en concevaient la nécessité': A présent, cette campagne, ils la veulent, ils l'espèrent. Jaidïs, ils disaient : <( Patience, patience ! >. Alors ils _ étaient bien près, d'être impatients- Aujourd'hui, ils se taisent ils attendent; ils savent attendre. Les civils, eux aussi, méritent en général des éloges. Certes, on en entend qui n'ont ■pas été éprouvés par la giue.re, et quj ne plaignent: on eu voit même .fnrtSERirot, abominsbl-ern ? n i, de profiter de la .guterre. Mais, parmi les plus éprouvés, combien se dévouent! Ils offrent a-ux soldais leur maison, leurs granges, leur lit même, prêts à coueheir dans la paille pour permettre à un « poilu » de mieux se reposer, .le me rappellerai toujours une pauvre femme m'in-ierpellant alors que je cherchais un logement. "Sa maison était, au seul aspect, trop pauvre et trop exiguë pour que j'eusse osé lui demander a' ri. Elle me dit : « Deux de mes fils sont morts à l'ennemi. L"e troisième est prisonnier. Je n'ai plus rien. Mais je vous supplie d'entrer, Monsieur, un soldat doit être logé» Je l'aurais blessée au cœur en refusant. Me voici roulant à travers les plaines, admirant les récoltes. Ce spectacle aussi est réconforta n i . Quand je suis parti, tout près des tranchées, 011 faisait la moisson. Je vais vers l'arrière, et pas un coin de terre inculte ne frappe mes regards. Partout on a semé, partout on récoli/e. 'voici ies pâturages où, il y a un an, les Boches attachaient leurs chevaux; voici le clair ruisseau où ils ies ont fait boire ; la victoire de la Marne est survenue, la retraite folle des Teutons en péril : et le blé de France a poussé là où passèrent les indignes fils d'Attila. L'Oise... la Seine... le délice. La nature est calme et sourit. Et les champs, ignoreraient la guerre, — si d'autres que des femmes et des enfants venaient y travailler. Mais les honnnes sont au combat. Et le travail se tait, quand même. N'est-ce pas beau? Paris... Ici. par moments, vous entendrez le ton changer, — en apparence. Oui, en apparence : en surface. Vous entendrez Paris « rouspéter », — pour la raison bien simple que Paris 11 rouspétera 01 toujours : c'est sa nature, sa vie, sa joie. Il n'en travaille pas moins : au contraire. Et c'est une façon particulière, chez lui, d'exprimer que tout est dans l'état noimaï. Je quitte le Métro au Louvre, en même temps qu'un brave homme qui souidain m'in- . terpelle : k Voyez ces autos, Monsieur, 'voyez si c'est pas dégoûtant. Des autos neuves, conduites par des n ci-wlots », avec des n ciVlots » dedans. Quand ifl en faudrait tous les jours plus, pour les blessés, poulies transports de troupes. Il faut voir ' ça, le dimanche, au Bois, il y en a, il y en à ! Mais le Parisien en a'assez, Monsieur. Le Parisien ne se laissera pas faire. Assez d'injustices! Auj début, nous y avons tous été, bon jeu, bon argent. Maintenant, je ne iais plus rien pour la guerre. » Son ton décidé m'avait frappé. Comme il me quittait, brusquement, au coin de la rue CrtMx'-diagKPetiitis-ChaHïps, ije lui demandai où il allait. Il me réïiondit, fièrement : « Porter mon or à la Banque de France ! » 1 Ça, c'est Paris. Fin d-e voyage. Des camps, des camjips,. 1 des camps, des uniformes kaki, des tentes lca-ki, à perte de vue. . Par moments, on > s'étonne que le cie! n© soit pas bleu-kaki. Les wajgons sont bondés de permissionnaires français ou belges. ; J'ai quitté l'avant, où se trouve une ar-mêe formidable, combattants et réserves immédiates. Les dépôts ont défilé sous mes 1 yeux, bourrés d'hommes. Me voici maintenant tout à fait à l'arrière, où je me heurte : à une armée aussi formidable que l'autre. 1 Là-bas, c'est le mur. Il iie crouiera pas. 1 S'il croulait, il y a ici de quoi le remplacer instantanément. On ne peut dire l'impres- 1 sion d'e sécurité et de fierté que vous don- 1 ne ce double spectacle. J'ai retrouvé des camarades. Le mondfe de -la presse du barreau, du Parlement. Tous agissent, d'ans leur sphère, utilement, sans 1 beaucoup parler. Dams les bureaucx des mi- j ] oiiôfcèses, on seot une atmosphère do travail. | i Eût-on écrit ou ta cela, il v a deux ans, sari sourire? C'est vrai, pourtant. On a causé ,1e soir, entre copains. Je n descends vers mon hôtel. Le long die 1 .i-ampe de Sainte-Adresse, la mer étale sert ble un lac sans borde. Au-dessus d'elle, ju: qu'au plus profond du ciel, les réflecteur fouillent le brouillard argenté. Des autc glissent, rapides, éclaboussent de clarté 1 pénombre, — puis tout retombe au silène à la nuit tamisée de lune. Des soldats beige passent, l'un d'eux me dit : « Molenbeek.. Ce n'est rien, mais dans ce décor, c'est u monde. Un, "groupe anglais chante à m voix : « Tipperary »... Un antre monde. I tout cela si ferme, si uni pour la granc Victoire ! Tout cela mû par une seule pei sée : Patienter, Travailler, Vaincre. Camille GUTTENSTEINl DANS L'ARMÉE FRANÇAISE Les propos d'un jeune officier fraraçai gravement blessé à Quennevières, et qui e restera borgne, feront une suite toute nati relie à cet excellent article de M. Guittei stem. Grandi, élancé, plein de flamme, il se pr« mmâît sur les hauteurs de Sainite-Adiresi en compagnie d'un ami, qui nous a fa l'honneur cle nous présenter à lui. Comniei oublier cette assurance tranquille, cet ci fihousiasme ardent et contenu, ? — Nous nous battrons jusqu'à la vi toire, «ou® disait-il, même si la guerre d vait durai- trois ans. Dans toute Tarmi française, vous ne trouveriez pas un of. citer, pas un soldat qui pense et qu-i sen autrement II y va du sort de la France , de la liberté de l'Europe. Cette pensée noi possède et nous embrase tous. Nous vo-lons la victoire, la victoire décisive, con plète, définitive. Et si quelqu'un préten-di se mettre à la traverse !... (La ibadfae du, capitaine, à cet instant, i dans l'air un geste aussi éloquent que d cidé. Quel trésor, pour une nation, que d< hommes ainsi trempés. Et quel témoignag que cette indomptable énergie pour 1< chefs capables d'inspirer, après pius d'u an de guerre, une telle confiance. Car il 1 faut pas s'y tromper : la foi et la gaité de officiers et des soldats sont le fruit natur, de la valeur des chefs, de leur science, c leur prestige» de leui connaissance d< hommes. Tandis que le pessimisme et mécontement sont l'indice certain de l'ii capacité des chefs, tout au moins de 1er médiocrité. Es Fraise ai aa Alita® »OI« Une fois de plus, les journaux alternant se sont grossièrement trompés sur la ps-chologie française. La séan-ce tenue jeu! par la Chambre des députés aura, fait év, nqu.il les espérances fondées par nos enw mi-s sur des divisions plus apparentes qx réelles. Avant la séance, trois groupes pai iementaires : radicaux et radicaux-socii listes, fauche démocratique, fédération 1-, publieaine, avaient décidé, le premier pc 39 voix contre 21, de refuser leur appuii la demande d'une séance secrète souteni par le groupe socialiste. Cette décision r pouvait signifier qu'une chose : c'est que gouvernement et la très grandie majoril de la Chambre étaient d'acçord sur l'i .j portunilé d'une séance secrète. La séance c jeudi a confirmé cette impression,. O11 'i plus loin le discours pronoix» par le prés deait du Conseil. M. Vivian! a été rarenier plus éloquent, plus heureux, plus applaud 11 a rallié toute la Chambre en faisant a; pel aux sentiments lœ. plus élevés : a patriotisme, à la justice^ à la nécessité d reconquérir lés provinces perdues el d. restaurer la Belgique. Les crédits ont ét votés à l'unanimité moins une voix et 1 Chambre s'est ajournée au 16 septembre. ^ Evénement non moins heureux pour 1 France, et diont se félicitent tous ses amis M. Ri.'bot a déposé jeudi un projet de l< portant abolition du privilège des bouilleur de cru et augmentation considérable de l'in pût. sur l'alcool. En revanche, les taxe d/'octroi supportées par les alcools sont su-] primées. Le cinquième du produit de l'in pût sur l'alcool alimentera un fonds spéck qui sera réparti entre les communes, aim uédommagées de la suppression de l'octro On ne nous en voudra pas de faire observe que la Belgjque a donné l'exemple, il do y aivoir à peu près un demi-sièole, quan Frère-Orban supprima les octrois et inst tuia le fonids communal. Voici qui consolera bien des Belges et u certain nombre de Français ; il y a des en busqués en Allemagne ; le Reiohstag ton a fait l'honneur d'une discussion publique et le gouvernement a dû entrer dans 1, voie des aveux. Un aéputé a reproché à la société corust: tuée pour l'approvisionnement des popule lions d'être un repaire d'embusqués. Tau en défendant cet organisme-, le sous-seert taire d'Etat compétent a reconnu qu'il s' était glissé beaucoup de gens « qui préférer 1e bureau à la tranchée » et il a promis qu l'abus serait coupé dans la racine. Un dt puté du Centre a déclaré ensuite qiuie 42 sur les 600 employés dans les bureaux d îeitte société avaient été reconnus aptes combattre. IL'" embusqiuage » est dtrnc une maladi nitsanationale. C'est probablement la seul internationale qui survivra à la guerre ! Corr&iien de députés socialistes on juitté la salle du, Reichstagi pendant le vot tes crédite pour la guerre ? On 11e le saur Deuil-être jamais. Les exégétee du parti dis îutent avec animation. Le Vorwserts dit 29 nais l'organe des socialistes dé Souabe pré arwl qu'il n'y en a eu que 18. Qu'on s'éionn îprès cela que l'histoire soit une scienc MficBe ! Fait plus intéressant encore, l'organe di >a.rti socialiste autrichien l'ArbeUer Zeituiu one vis-àvis du chanceffier de l'empire aile nawd le rôle que jouait l'esclave minai] sur le chemin du, triomphateur. Pendan pe la plupart des journaux allemands cou «n-wit de fleurs M von Bethmarm-Hollweg Arbeiter Zeitung lui reproche amèremen l'avoir gardé le silence sur les questions qu intéressent le plus le peuple allemand : sa ?oir la paix et. les conditions de la paix. La paix, une prompte paix, une paix ho rora'ble !... vous verrez que ce sera bien-tô e refrain àe tout te peuple alteroand au: SSKMS !..., LA SITUATION a 0>O« Vendredi, 27 août, midi, s C'e6t par le communiqué français, que l'on ,s a appris, ce matin, que des aviateurs belgi-s à avaient fait .partie de la puissante escadre > de 60 avions qui s'en est allée bombarder, a dans le pays d'Ypres, la forêt d'Houthulst, „ dont les taiMis fu-rent, en octobre dernier, le n théâ/tre de si 111 des combats entre l'ennemi i_ et les fout rageurs de la cavalerie française ;t et britannique. A ce propos, il est peut-être e permis d'exprimer -le regret qu'il ne soit plus 1- publié de communiqué belge. L'armée et l'opinion en éprouvent quelque déceptioi Assurément, la monotonie de cette guerre a; tranchées, rend malaisée la rédaction quo!i- Ci dienne d'un communiqué, mais une comrnu v ni-cation périodique serait accueillie avec 1- G veuir. L'opiniâtre vaillance de nos soldats £ mérite d'être mise publiquement en honneur n et il 11e faut point qu'on puisse où que oe soit S 1- oublier que notre garde veille toujours sur n 1- 1 Yser. Le sort s'accomplit,au front de Russie.Les c >- armées moscovites buttent en retraite sers s, ;e consentir à livrer la bataille tant espérée par it l'ennemi. La retraite s'accomplit suivant n it l'ordonnance, par échelons. Tandis qu au t, 1- nord, sur la Dwina, 0(1 l'ennemi a repris l'of- ,S fensive, l'afle droite, qui sert de pivot, résis- d > te vigoumisement, le centre se retire vers p, î- ViJna et l'aile gaucl>e abandonnant le Bobr ■e et le Bug, se replie à travers les maréoa-ges 1- du Pripet, Brest-Litiowsk, qui était menacé, e tant au nord qu'au sud. par l'arrivée de l'en-;t n-emi à Pruis'hani et à Malosyto, paraît aban-iis donné. Nous ne savons si Grodno, sur le J 1- Niémen, sera également délaissé : il parai- ' 1- trait cependant que les Russes y laisseraient 9 it une garnison pour faire jouer à cette place dans la, retraite wrs la Russie un rôle ana- s' it logue à celui que joua Nowo-Georgiewsk ■' î- rlans la retraite de Pologne. Ce rôle de sacri- " fice consiste à retenir aussi longtemps que n s possible l'ennemi et à diminuer sa pression e au centre, de manière à permettre au gras « »s de l'armée de ronijpre le combat et de main- * n tenir la liaison entre tous les corps, sans ja- . te mais .pourtant donner prise à l'ennemi aux ® :s points vulnérables des éclielons. La nom-;1 breuse et très manœuvriore cavalerie russe e doit remplir dans ces opérations si difficiles » de la retraite la plus heureuse mission en . :e servant de « charnières » fortement articu- 1 r- lées entre les diverses sections des troupes ,r en retraite. De quoi demain sera-t-il fait ? Les Russes r - feront-ils tête sur un nouveau front au-delà j de Vilnà, de Sionim el de Pinsk, ou s'enfon- ; ceront-i-ls plus avant dans les p'rolonideurs de leur pnvs ? Les Austro-Allemands les y -suivront-ils ou organiseront-ils un front dé- . ;s finitif sur l'.Va, le Niémen et le Bug ? Nous I r- croyons plutôt que l'ennemi cherchera coûte 1 ii crue coûte à obtenir une décision. 1- " On,peut rijgéetter que les derniers débar. ;- qoemento aux Dardunelles n'aient pu réali-e ser l'espoir un instant, entrevu de placer un- > niédiaitement sous le feu direct de l'artillerie !.. alliée toute la largeur de la presqu'île, grâce >- à l'occupatirn sans coup férir, clés crêtes de k r Kuchuk et de Saribcaïr. Mais ce qui est diffé- s à ré n'est point perdu. 4 e Paul CKOKAERT. ^ ! LES FAITSDU JOUR " a Il semble bien que les événements vont Se I précipiter dons tes Balkans. Des troupes austro-allemandes sont eoncentrées sut la , rive gavrlm du Danube et le transport des t e marchandises entre l'Autriche et la Jlcu- 4 ; manie er.l suspendu tandis que le trrmp/Kt | ^ des voyageurs est limité à un seul train par a jour. On attribue ce fait au transport de trempes destinées à une grande offensive a centre la Serbie au nord-est, offensive qui ; serait continuée à travers la Bulgarie pour ,j porter secours aux Turcs, Tout'l'effort de la s diplomatie austro-allemande ten/l à blenir L. de la Bulgarie qu'elle consente d cette opé- s ration moyennant laquelle on lui permettrait i- d'agir contre la Serbie. d [- La. Roumanie est oiïposée à l'idée d'un P II nouveau conflit balkanique el désapprouve 11 ii en conséquence toute attaque contre la Ser- J] i bie; mais, jusqu'à présent, on n'a pas d'indi- r cation sur l'attitude qu'adoptera la Rouma- .. t nie dans le cas où les puissances centrales ! d mettraient à exécution leur menace d'inva- • - sion de la Serbie. .. Cette invasion serait rendue à peu, près ^ n im.possfble si les deux Etals danubiens com- ? - binaient leurs forces. Ils pourraient mettre ~ r ensemble un million d'hommes en ligne. ,. !, A Rome, on croit qu'ils s'y décideront et g r on fait remarquer que la Roumanie ravpelle ses officiers de Suisse et que tous les Rov.- j. :- mains habitant l'Autriche et l'Allemagne re- - (fagnent précipitamment leur pays. ' ~ l /•- —* - *- u . . ~~i . ,y. 1... p t Enfin, à Vienne, ta Nêue F.-e'ïe Press «n- q 8 nonce qu'en approuvant les propositions du g, ; cabinet Pachitch. la Skonnt,china lui a donné d 5 carte blanche en ce qui TT~,ZSfne lé problème « 3 macédonien. e, ^ IVWWWVM ri , Le gouvernement américain a accédé à la s ^ demande du gouvernement allemand, ten- % dant à accorder à ce dernier un délai pour a. fournir des explications dans l'affaire de a t l'Arabie. n 3 Le gouvernement de Washington croit que el 1 le pays ne désire pas la guerre, si elle peut • être évitée avec honneur, et fait dire qu'à ; acceptera toute explication « satisfaisante » - de la part de l'Allemagne, pourvu que cette n - explication soit accompagnée des assuran- ' ; ces nécessaires. Dans le cas contraire, le président Wilson n-1 rompra les relations diplomatiques avec l'Ai- n-' lemaç/ne. .0 j C( t L'anarchie continue à croître en Perse dl . Une dépèche de Téhéran dit que le vice-con-, sul d'Allemagne, à Kenghevar, a attaqué t avec une bande de brigands les consuls rus- P' i se et britamiiques, dont les escortes avancées . ont engagé la fusillade. "î Une autre dévêche de Téhéran à Pelro- a . grad signale que les consuls russe et britan-t, nique, avec leurs escortes se sont repliés ; dans la direction de Khamadan. Leurs es- p. cartes auraient subi des pertes. DERNIÈRE HEURE »OK Gommimiqué of&eisl français —o— Paris, 27 août', 16 heures. DANS LE SECTEUR NORD D'ARRAS> fa monnade a été, au cours de l<i nuit, moins( iolente. Elle a été très vive dans la RE-10N DE ROYE ET SUR T.ES PLATEAUX* NTRE L'OISE ET VAISNE. EN CHAMPAGNE, devant Aubenue-sm'-uippe, une reconnaissance o pensive aUe* lande a; été repoussée. EN ARGONNE, on né signale que des in* idehts de lutte de mines où nous avons com :rvé Vavantage. DANS LES VOSGES, au sud de So-nder-, ach, nous a,vous rectifié- noire front et acA vé notre installation sur lu crête, entre, ondernach et Landersach, nous emparant), e plusieurs tranchées allemandes. Une con-*e-attaque ennemie a été complètem,ent re-t •iée. LES OPÉRATIONS AÉRIENNES Au cO'U.rs de la journée du 26. nos avions nt bombardé, En WŒVRE, SA1NT-'AUSSANT ET ESSEY. EN ARGONNE, les. arçs dlixdry et de Cierges ont été égale-lent bombardées par nos appareils à lu hite d'une tentative des avions allemand,s w.r Clermont en Argonne, où des bombes, vncées par dss avialiks, n'avaient causé 1 pertes ni dégâts. Dans la: nuit du 26 au 27, un d° nos avions lancé une dizaine d'obus sur l'usine à gaz uffocants de DORNACH. 'Dans la matinée du 27, une escadrille « otnbardé la gare et le. transformateur de WLHEIM, dans le grand-duché de Rade. Tous les avions sont rentrés indemnes. A TENSION GERMANO-AMERICAINE Washington, 27 août. — M. Lansing a eçu une dépècho de l'ambavssadeur des Itats-Unis à Berlin, mais il a refusé d'en iire connaître le contenu. .es opérations contre l'Mnp orientale allemande <iCb » Londres, 27 août. — On télégiraphie cfè aiixDibi que 2.000 ennemis ont été ^©poussés, : 14 juillei, à !V(ibugini, par une l'econnais-i a-noe partie de Matta.ii et qu'ils ont éprouvé es perl.es consâidéra.Mes. Lai sit/uation est -stal.ionrLaà'Pe <tos la ré-t ion du lac Vicrtoda. 25-26 AOUT 1915 »0« II y a un an, à cette date, s'écroulaient ans les flammes et s'envolaient en cendres, ar-dessus la ville saccagée, les livres, ma-uscrits, tableaux et collections de souve-irs conservés dans la Bibliothèque de Université de Louvain. Cet incendie restera la honte éternelle de Allemagne et le sUgmate indélébile de soa r'pe de culture. Admit-on la thèse allemande de la culpabt-té des habitants, l'incendie du quartier es Halles Universitaires ne présentait pour; ffi troupes cantonnées à Louvain aucune spèce de nécessité militaire, pas plus d'ail-lurs que l'incendie de la Collégiale de aint-Pierre, autre monument vénérable en ui se résumaient les annales religieuses de i. viile, comme les Halles de l'Université >rmaient le symbole de ses gloires el le ;ntre de son activité intellectuelle. Les Allemands n'alléguèrent iamais qu'ob tt tiré de la Collégiale Saint-Pierre ni des ailes Universitaires. Incendiant méthoU*-uement des maisons, ils pouvaient épais ner tout quartier qu'ils voulaient. Ils n'ont^ 2 fait, pas incendié toute la ville ; ils oni choisi » les quartiers à incendier. Dès lors, , inén>e dams leur tiypofebràe du droit dâ ;présailles, le « devoir « s'imposait à eux, ils voulaient se conformer anx lots de la jerre entre nations civilisées, d'épargneflf i moins le pédrimoine sacré qrie le monde vilisé possédait à Louvain : et. les sanctuai^ >s de la religion, et les foyers de lasciencej . les monuments des arts et de l'histoire. Rien de tout cela n'a troové grâce deivaat ix. Pourquoi ? Uniquement, parce que dans l'intention de « modernes vandales, l'incendie de Lou-iin ne s'inspirait pas d'un principe de dén nse, ni de vengeance, ni même "de châtia ent, mais uniquement d'une volonté d'inti-idation de la population belge. Ils ont vainement essoré d'ergoter aprôsk mp sur la genèse du drame et de le ré-îire aux mesquines proportions d'un ac,<*^ ;nt d'occupation militaire. Certes, le « man haï geschossen !» a pu, •ovoquer et peut servir à expliouer bien >s horreurs : il ne salirait, rendre raison ' ''incendie systématique des monuments vils, religieux et scientifiques de Louvain. * & 'Je La vérité est ailleurs. La cause est plus ■otonde. Le fait qui domine et éclaire Ja trag&tiei

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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