Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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17 November 1914
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s.n. 1914, 17 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wm13n21q39/
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(|||^ANNÉE. — Série nouvelle. — N° 6. Le numéro : 10 Centimes. (Mardi !7 Novembre 1914. PRIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois Envoyer les demandes à L'ADMINISTRATEUR do JOURNAL 28 ut, rue de la Bourse — IE HA7RE Directeur : FERNAND NEURAY LE XXe SIÉCLE Quotidien beïge paraissent au Havre PUBLICITÉ Les 3 lignes 0.50 Ligne supplémentaire.... O.îSïr. Annonces ù forfait» Adresser les annonces à L'ADMINISTRATEUR ouJOURNAL\ 28 «!, rue 4813 Bourse — LE BAVAS Téléphone La Saint-Albert h Me-Same de Paris La Belgique glorifiée par !e père Janvier. — La Sœur du Roi fait la quête pour les Bruxellois. (De noire correspondant particulier) Paris, le 15 novembre 1914. En cmel temple la France pouvait-ell exalte!' plus dignement l'héroïsme de 1 Belgique que dans cette cathédrale d Paris, témoin et confidente séculaire d nos joies et de nos tristesses, de no triomphés et de nos défaites' ? Et quell voix pouvait mieux que celle du Pèr Janvier trouver les àccents qui conve naienl à la grandeur tragique des évène ments. à la'gloire sacrée de Notre-Dame à l'élite qui se pressait dans l'immens . vaisseau, à la princesse enfin qui devai présenter au Roi, son frère, l'offrand des Parisiens pour les Bruxellois ? C'es ce qu'a pensé le cardinal archevêque d Paris qui présidait la Cérémonie de ce après-midi, et qui l'avait ordonnée, je n dirai pas pour faire appel à la charil française on faveur des Belges, mai pour la surexciter, si j'ose m'exprime ainsi. L'illustre prédicateur nous m'ontr d'abord la Belgique confiante dans 1 parole de l'Europe. A l'ombre de ses antiques beffrois, d ses palais, de ses temples, de ses uni versilés, de ses halles, on voit fleurir 1 religion, les arts, les lettres, les scien ces, la philosophie, le commerce. D monde entier on vient pour écouter le hymnes de pieuse adoration que les clc ches de Bruxelles, d'Anvers, de Ganc de Liège, de Namur, de Bruges, d'Ypre< de Tournai, chantent le soir dans le tours dorées par les feux du soleil coi; chant. Sur ce sol privilégié, des gouvei nemenls sages concilient l'amour d progrès et de la liberté avec le respec des traditions et de l'autorité. Plein d'habitants, sillonnée de chemins de fei cette, jeune nation entend sonner l'heur où son bonheur débordera ses frontii 'res et se communiquera à l'univers. Soudain, cet ordre a été troublé, ce élan a été brisé. Soudain, une guerr donl nos annales parleront avec époi vante, a rompu l'équilibre général ( choisi pour première victime le royai me qui devait être le plus èi l'abri de se fureurs : la Belgique. Mais dans cet! extrémité, la Belgique .s'est montrée si périeure à son intorlune et a plus étonn le genre humain par sa constance qu par ses malheurs. Son attitude a méril les hommages de tous les peuples ; ell mérite spécialement ceux de la Franc dont elle a si fidèlement servi la jusl cause. ' La Belgique a été admirable, parc qu'elle a été héroïque : L'héroïsme; avec son auréole de force cl <j . spioii'ueai', eoi Un pueuioiiieno prodigieux, l'élu iiKHJiiipuÙJiu U line \Criu qui, \uui.ixn be £>cu ver eile-meme cl se garder d'une souillure, irai oini toutés lès limité»; re^isie u tuuies les pu.; sauces, supporte toutes les tortures et s èieve i haut que, u après les anciens, nul nu iexerc sinon en buvant, à la. coupe ou s abreuve l'invn: cible Uivitnté. aux spumiels emnrusus par le feux de liiéroïsme, la vie atteint sou niaxiiiiui d'intensité ; la natuj'e, couikuc oubi:Lusc ues loi *pu d ordinaire la régissait, munie au-dessu d'ell€iinèino et prend ueo pruportio-ns qui 11 sefrnMàiëïit' pas compatibles a\ec sa laibiesst Heureux les individus et les peuples qui, m< piisant leur corps et leurs interdis iumiédiut: se sont abandonnés aux entrainements de l'nt roïrn,', ils ont cuo:si la meilleure part, une pai incorruptible que Dieu même ne pourrait pi leur enlever. La Belgique a connu le surcroît d grandeur, celle sûrabondahee ci energu celle tvresse de vie morale que l liérui: me apporte avec lui ; Héroïque, eiie.ia été, lorsque sommée donei à 1 ultimatum du prince le plus, puissaimnei arme de l'univers uu d'ailionki les liôrreui d'une guerre sans merci, "elle s est prunoïiet, dans la mémorable séance qui n'a pus duré u .quart d neure, pour le droit cou lie lu 10m Héroïque, elle l a été, lorsque, reiouiée de Lie^j à i\amur, de Naiiiur a bruxolleb, de bruxeiit a Anvers, d'Anvers à Ustende, d'Ustende a ui> mude, elle a refuse l'humiliante paix qu'on n rougissait pas de lui propuser. Héroïque, eil i!a été dans ce jeune et grand roi qui, sans sou< de sa personne, partage toutes les épreuves d ses sujets, vit avec ses soldats dans les Irai chces, s'endort sous les canons, commande su les lignes de leu et, au lendemain des piie catastrophes, s'écrie iièrenient : « La lielgiqu est brisée, elle n'est pas soumise. » Héroïque, elle a été dans cette « petite reine .qui, toujours aux abords du champ de natanli panse ics blessés et charme, par sa grâce, pu sa foi, par l'expression de son espérance, le dernières heures des mourants... Héroïque, eli l'a été dans ces ministres à jamais illustres qi secondant leur souvrain, travaillent' sans rel che pour leur patrie et la servent avec un di vouement, avec un désintéressement, avec un intelligence dont peut-être jamais l'histoire n été le témoin. Héroïque, elle l'a été dans ec troupes qui ont arrêté, harcelé, déconcerté, di cime un adversaire dont la force n'a d'égale qu l'insolence. Héroïque, elle l'a été dans son pei pie, qui a vu le sang rougir les eaux de I Meuse, de la Sambre, de l'Escaut, de la Lyj tomber les citadelles de Liège et d'Anvers, k monuments de Louvain et de Malines sans ri noncer ù son indépendance. Le philosophe d | sait qu'un jour, qu'une heure, qu'une iriinul d'héroïsme valent plus qu'un siècle de prudenc ! îïanale ou de vulgaire vertu. Depuis trois mo; et demi, la Belgique vit d'un inépuisable hi I1 roïsnie. Aujourd'hui. elle est l'orgueil de l'hi manilé. Elle a un droit rigoureux à l'admira tin qui soutiendra son courage, aux applaudis» ments qui souligneront sa magnanimité, au '< acclamations qui, d'un bout à l'autre de IV" l paee, rendront témoignage ù ses vertus et à se prouesses. I ' U y a d'autant plus droit sur le sol français que son intrépide effort nous a sauvés. Cette satisfaction 11e lui manquera pas. O fiers hab. tanls de la Flandre et de la Wallonie, il n'est pas un être généreux qui ne s'émeuve en pensant à vous, qui ne fixe les yeux sur vous. De la Taimise à la Vistule, des pays civilisés jusqu'aux déserts lointains, votre éloge est dans toutes les bouches, et, j'en suis sûr, en vous contemplant, Dieu et sa cour tressaillent d'enthousiasme. De l'âme française la louange s-élc-i ve vers vous, animée, vibrante. Cette louange 11e [ se taira pas • nos anges, nos saints, nos apô-[ très, nos docteurs, nos artistes, nos poètes, nos historiens en prolongeront les sonores échos jusqu'à la fin des temps et au delà des temps, l^es générations successives entendront éternellement répéter au ciel et sur la terre : « Honneur au roi des Belges, Albert I"! Honneur à la reine des Belges, Elisabeth ! Honneur à de Bro-5 queville, chef du ministère belge et à ses colrn-l torateurs ! Honneur à l'armée de Liège, de Namur, d'Anvers, d'Ostende, de Dixmude ! A toute 3 la race belge, hoi'ieur et bénédiction dans les 3 siècles des siècles ! » 3 Le Père Janvier trace ensuite de la dé-3 tresse de la Belgique un tableau si sai-3 sissant, qu'il fait couler des larmes de - tous les yeux. Mais il ne suffit pas cTad- - mirer l'héroïsme, de compatir à la souf-, franc,e ; il faut soulager la misère. Il 3 faut penser, non seulement aux Belges t qui nous ont demandé asile, mais aussi 3 à ceux qui sont restés dans leur pays, t C'est e.11 faveur des Bruxellois surtout 3 que le prédicateur fait appel à la charité t des Parisiens. Voici son admirable pé-3 roraison : - Tout à l'heure, une noble princesse, belge par « son sang, française par son mariage et sœur' r d'Albert I", vous tiendra- la main, et votre; 1 générosité, j'en suis sur, remplira sa bourse.- N ous répondiez en même temps à la démarche; de la v^illante femme venue ici de Bruxelles à " travers mn'lle dangers pour implorer votre as-1 sistance. Cette femme, en 1870, a soigné pendant neuf mois nos blessés avec un tel dévouement que notre gouvernement a voulu lui dé- 3 . cerner une magnifique décoration : sa belle - attitude vis-à-vis des nôtres lui donne un droit -, à notre charité vis-à-vis des siens. Aujourd'hui même, l'Eglise célèbre le nom du - nienteureux Albert le Grand, patron du roi des I Pxîlges. Je ne crains pas de l'dfcîrmer, Mme la .duchesse de Vendôme et Mme Quillery pour-s ront, grâce à nous, offrir à leur souverain, pour - i" soir de sa fête, un vrai trésor, un trésor destiné à nourrir et à vêtir ses sujets les plus 1 nécessiteux. Ainsi notre admiration, notre svm-, natliie se montreront fécondes, et ceux ù qui, s rVour une grande part, nous devons le salut, pour une grande part, nous devrons la vie. Madame, lorsque vous aurez la joie de ren- - -"entrer votre auguste-frère, dites-lui que tous 'es Français., sans exception, s inclinent -ïivoc un profond resntvt. devant sa rovale ténacité, de- I vnnt la majesté de ses hautes vertus. Vous tous, p oui représentez ici la Belgique; dites à vos cités. 1 i (os à vos provinces flUie la France sera ja-'• 'n'use de leur erndre au centunle et sous to>utes (\ '-y; formes ce rm'elle en a reçu. Puis dites-leur *v)ur le^ ivconfdrter et les consoler, que le mo->r>.nt nnproehe où. dans les tours illuminées -Tin^-rrudM1^ ot do \*Ah'^-Dame, les cloc.Iv c • -hanteront de concert les hymnes de la paix, de '•i v'Afoirp o-t. nrbçlamer^oi que la Begiane et r nie laFra-nee ai'^ées Ho Dkmi ne meurrent DaR. Est-il nécessaire d'ajouter que la géné- :t rosité des auditeurs a été digne de ln " princesse et de la vaillante femme qui s tendaient les mains, et de l'éloquence 0 'lu Père Janvier, honneur, comme Al- •; berl-le-firand, de l'Ordre de Saint Do- '' minique ? (1). A. VIREY. o -m-— é Le ROI A1 BCRT et NI. POINCARE ECHANGE DE TELEGRAMMES Le président de la République a adressé c à notre souverain le télégramme que voici : n S. M. Albert Ier, roi des Belges, Faines, e « En exprimant à Votre Majesté, à l'occasion de sa fêle patronale, mes vœux les plus cordiiaux, ie tions à lui redire quel sou-^ venir ému je garde de notre dernière ren-. contra dans la libre et immortelle Belgique, i- « Je lui renouvelle en même tomp® 1 assurance que ta France est, coimme ses ailiés, 4 fermement résolue à né pas déposer les ar- - mes avant d'avoir obtenu, pour le droit violé, des réparations définitives, et pour la J paix des garanties inébranlables. j ti Je prie Votre Majesté de croire à mon s inaltérable amitié. « Raymond Poincaré. » ;• Le roi des Belges a répondu en ces ter-mes : S. E. monsieur Raymond Poincaré, président de la HépuOlique, Bordeaux. s ii Je vous exprime ma profonde et vive gratitude des paroles' cordiales que vous ! e m'adressez. Le souvenir que j'ai conservé, I comme vous, de notre' récente rencontre, me restera cher. Votre nottvel'te assurance >- de syinpatliie pour mon pays et ma vaillante | armée me tondu; sincèrénierat. n ii AriiKTÎT. n i r ; l Rgccmaaadatigs impartants ? A 2¥OS Amis o s Beaucoup de nos lecteurs cl amis — et ' Dieu sait si te XXe Siècle, qui compte aidant d'amis que de lecteurs, en a beaucoup ! — j viennent nous faire visite en nos bureaux e pour nous exprimer le plaisir qu'ils ont - éprouvé à voir reparaître leur journal. r 'Nous sommes très sensibles ù celte atten-» lion de leur part. c Nous permettront-ils, pourtant, d'attirer leur attention sur .le {ail que, pour pouvoir ,M paraître réfiulièrefnent, le personnel de la Rédaction du journal doit être laissé libre s de travailler. Lartâche du journaliste est ar-e due et toujours urgente. Elle doit se [aire en ii un nombre d'heures strictement limité et i- i dans une partie fixe de la journée. Elle re-; quiert de l'isolement, de la tranquillité et £ | du silence. Jr Force nous est donc — ù- urand rcrjrcl — de consigner notre porte à tous ceux de c nos compatriotes qui, fouissant de plus de i- loisir que nos rédacteurs, cèdent parfois a trop facilement à la tentation de venir « tailler une bavette n et cueillir la nouvelle s fraîche au bord de notre écritoire. i. L'ordre de service suivant a été remis à c l'huissier : 0 Sauf nécessité urgente d'information ou :s d'affaires, la rédaction du « XX° Siècle » ne ^ reçoit "ue de 5 à 6 heures du soir, après n l'impression du journal. (1) Le discours du Père Janvier sera mis en ;- rente à la « Ligue Patriotique des"Françaises s 3f>8, rue Saint-llonoré, au profit'des Bruxellois. Prix : 0 fr. 50. Dernier communiqué officiel Nouveaux échecs alSerrarsds sup l'Yser Un régiment allemand anéanti COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 16 novembre, 15 heures Le long du canal de l'Yser, de Nieuporl jusqu'en amont de Dixmude, il n'y eût dans la journée d'hier qu'une sinnKe canonnade. De nouvelles inondations ayant été tendues, le terrain immergé se pr ^'^var art roulement de Dixmude jusqu'à 5 kilomètres au nord de Birschoolr. Des forces emtn franchir le canal entre les régions de Dix-mude et iHxschoote furent luuies refoulees au-delà des ponts. Lin régiment allemand [ut entièrement détruit au sud de Bixs-choote.Au sud-est d'Ypres, deux autres attaques Un télégramme de M. ISchollaert au Roi M. Schollaert, président de la Chambre des Représentants, a adressé le télégramme suivant au Roi : « A Sa Majesté le Roi des Beiges. » Sire, » Gomme président de la Chambre des Représentants, élus de la Nation, je viens respectueusement, au nom de tous les Belges, offrir à Votre Majesté l'hommage de notre profond attachement, de notre inébranlable fidélité et de notre patriotique admiration. . » Nous confondons dans ces sentiments la personne du Roi et celle de notre Reine bien-aimée. „ . n La noble et loyale attitude de Votre Majesté, Sa chevaleresque bravoure, nos communes souffrances, ont resserré encore, si possible,tés liens étroits qui unissent le Roi et son peuple. » Après les dures épreuves vaillamment supportées, sonnera l'heure de la délivrance du territoire et de la joyeuse rentrée de nos souverains dans la ca.pi-trde de leur Boya.ume, aux acclamations enthousiastes de toute la Nation. » Vive la Belgique ! » Vive le Roi ! » Le président de la Chambre : » Franz Schollaert. » k Fête du mi AS.UÏÏE-Â_DJ«M11\VRE Partout dans Ve monde — sauf peut-être ■T1 Allemagne ,en Autriche et en Turquie — la saint AJb'ert fut fêlée, dimanche, awee. allégresse: ; partout les strophes du Te Deum s'élevèrent vers 1e ciel. Dans des milliers d'églises, le sublime ploin-cbainit éleva 'es ames et les moins croyants se surprirent répétant avec l'officiant : Domine salvum lac reijem nostrum Albertum. Lês Havrais s'étaient — faut-il le dire ? — fait un devoir de s'associer à la 'été si Chère' à leurs hôtes belges, et ce n était pas Saint-Adresse seulement, muis îe Havre tout entier qui s'était pavoisé aux couleurs belges en l'honnenir du Roi Albert. Lo.dirar-eau tricolore flottait triomphalement é 1" Hôtel de Ville et fi la plupart des maisons du centre de la Ville ; il n'était pas une rue où il n'y en eût au moins quel.pies-uns. A Sainte-Adresse, séjour du Gouvernement belge. il n'y avait pas une maison qui ne fût pavoisée aux couleurs nationales. La boutonnière de nombre de Havrais s'ornait d'iijri ruba.n h nos couleurs. Tout nous donna, pour quelques heures, l'illusion de la Belgique : le ciel lui-même s'y associa ; la bonne pluie nationale fut de la fête : il n dracha n toutTe jour, comme chez nous. UN SERMON DE M. VAN BÂTTEL A SAINTE-ADRESSE Dès ie début de la journée, en cette délicieuse église de Sainte-Adresse, les Belges assistant à la messe qu''- célèbre M. le chanoine van Battel, eurent, à l'Evangile, l'émotion d'un prêche vibrant de patriotisme de la part de ce prêtre éminent, revenu des cfeumps de bataille, que nous dénommons, farnitlièrement,' « notre grand Aumônier ». Il trouva îles aceents émus pour- célébrer l'admirable courage moral de notre Roi de-pmiS'.lc jouir où il parut devant les Chambres assemblées pour enflammer le patriotisme de .la Nation jusqu'au lendemain de cette bataille de l'Yser, où les armes belges gagnèrent une renommée immortelle! \u nom (tu Roi, le chanoine van Battel associa celui de la Reine et des princes et il augura comme prochain le jour de la rentrée triorn-, iphale de nos bien-aimés souverains dans leur capitale reconquise. 11 termina par-le nri : « Vive;notre Roi bieh-aimé t Vive notre ; chère Belgique t » Nous rogrelions -vivement que l'abondance des informations du jour nous empVhel de publier une analyse plus complète de cette belle allocution. LE II TE DEUM » A SAINTE-ADRESSE Jamais la cérémonie du Te Deum ne fut aussi impressionnante que celle à laquelle nous assistâmes, à onze heures, à Sa.tnle-Adresse. Etail-ce l'émotion de nos cœurs au spectacle de Iqus les Belges réunis là, suite sol français, pour affirmer l'union étroite, qui fait aujourd'hui notre force et justifie si bien 'notre devise nationale '? Toujours ; est-il que tous, unanimement, partagèrent celte émotion. M. le curé de Sainte-Adresse, auquel M. van Battel a rendu un hommage mérité, avn.it. donné ù sa coquette église une décoration élégante d." bon goût, et de simplicité. Au haut de l'hôtel, resplendissant de lumière et relevé de-flcurs naturelles d'une tonalité exquise, se détachait un \aste cartouche aux couleurs belges, tandis que des faisceaux de drapeaux, où se menaient les couleurs belges cl françaises, ornaient les allemandes lurent également repoussée! Nous avons pris l'ojjensive el avons n conquis quelques points d'appui dont l'enru mi avait pu se rendre maître pour quelque jours. Entre la Lys et l'Oise, on ne signale qu des opérations de petites unités et des pre grès partiels de nos travaux d'approche. . Daîii la région de l'Aisne et en Champ.: g ne, des canonnades sans résultat. Dans l'Argonne, les Allemands altaqueri sans succès Saint-Hubert. Dans la région de Saint-Mihiel, un cou de main ennemi sur les bois d'Apremont échoué. Dans tes Vosges, peu d'activité. côtés du ehœur et chaque colonne de 1 grande nef. Comment placer dans cette église, relali veniemt petite, la foule des personnalités' ol ficie-Hes belges et étrangères, des fonction naines, des Belges, des Français noniinreu: désireux d'y assister ? .Sous la haute direction de M. Costermans directeur aux affaires étrangères, MM. F i al loir, Michel Huism.am., Sergysels et Lu pelle s'en chargèrent, très heureusement. \ l'ertrée de l'église, un peloton de no superbes gendarmes faisait le service d'hon neiir et une sonnerie de clairons, remnla e,an(t l'habituelle batterie de tambours de grenad'ers, saluait à leur arrivée les pea sonnai;'#' officielles. Dans Te chœur, immédiatement à côté d l'autel, le lieutenant général Jungblulli aide de camp général du Roi, en petite te nue. avait pris place' : Puis l'on notait : A droite du chœur, MM. Schoil.lae.rt, mi n.îslre d'Etal et'président de la Chambre Henry Carton de Wiart, ministre de 1 justice ; Davignon, ministre des affaire étrangères ; Bêrryer, minisitré de l'i'nitiérjeyu \ "m .. Vvvere, ministre des finances Paul .s&gers, rniiuoire des chemins de fer < de ta marine ; P. Poullet, ministre de sic: Ciee.s et arts ; A. Huibert, ministre d l'ind'iiisilrie et du travail ; Jules Rerikin, m. ■> ; /••'>!nn;os. ' MM. les ministres d'Etat Cooremfin ■ l'àul Ilymans, Lieba'ei et. \ anden lleuvel. M. le sénateur François Bmipain. MM. les députés Bôval, baron Gilles d Pélichy et Paul-Emile J an. son. LL. ER Mgr Taeci PorCelli, nonce d: Pnipe ; MM. KWbowski. m»nistre de France sir Francis Hyde Villters, ministre d'Angle terre ; le prince Koudacheff, ministre d Russie ; Djuvara, ministre de Roumanie le prince Carignani .rninistre d'Italie : 1 jorkher de Weede .ministre des Pays-Bas Barns Moreira, ministre du Brésil ; Yima naka, ministre du Japon : de Fon.ta.rce ' in,s"iil!er de la légation de France ; le tiaio Beyens. ministre de Belgique ù Berlin a moment où éclata la guerre. MM. Hennion, préfet de police • Ie.soue '".Tel Ben.oi.st, le conjfe-ânitràl Chfi'i'ltèï, 1 général Lailemenl du Marais, le lieutenan etc vaisseau de Penfeutenys, le comte d Querhouient, maire ele ' Sa.'oite-Adi-esse le,s adjoints Caridon et Pliehon, ; le se noteor Brindeau. 1e député Aneel : 1 maire du Havre, M. Morgand ; M. Hoël t<ens. consul de Belgique au Havre ; MM e| de la guen-e ; Lambin, secrétaire généra affaires 'étrangères ; Buisseret frères, res peetw.'vme.nt secrétaire général des finance et de la guerre ,* Lambin, secrétaire généra des Ira Vaux publies : 1" bnrrvn de Griffer M. Canipioni et M. Vital Pauwels greffier élu Sénat et d/e la Chambre ; M.' de Paeuw ctief du ea.binet civil et le comniûnidian.tlilais ot M. Biarrot, du cabinet militaire du minis tre de la ' r (erre. Messieurs les lieu tenants géDéraïux Bertrand et de Conne le colonel comte ele Grunne, les majors di Lo.i)iguj'\iil!e, Marlier et Djsière ; les com mandants de Sctiryve:. Coureur ,de Broux Ernst, chef de cabinet, du ministre de la jus lice ; Denyn, chef de cabinet du ministn des colames ; F. Gattoir, chef de eabiuét (li ministre de l'intérieur : Liebaert, chef d. cabinet du ministre-de l'industrie et du tra va.il • M. van Brabamit, chef de cabinet, di ministre eles chemins de fer : les directeur; généraux DuMae.rt, Piérurct : MM. les direc leurs Coslermans, Bairffe, Va.nder Donek Moiisset,. Van dur Cniysse, GMet, VincoU et MM. les chefs de division de Loelit, i la Montagne, A anden Daelen, les coloneli T onglet et Gonné : le major- van den Coa'put MM. Van, Parys, Wcymans, Remaclé, La neau, Bisqueret, Haibran, etc., etc. Parmi les dames belges très nombreuses nous notâmes : Mines Segers, Helleputlte .lu,les tienkin, C.ooreman, Louis Huysrntai et Mille Huysma.UK ; Mmes Paul H y ma n s Liebaert ; les princesses Charles et" Henr; de Ligne ; Bertrand, de Longueville, di Paeuw, et". M. le chanoine van "Battel,.qu'assistait M le cuiré Mars, ontonua le Te Deum qu'exé eutèreni, en.plain-chanl.-Ios membres de l< lAalt'rise (le l'inslitut Saint-Joseph. A l'issue du Te Deum, les orgues exécu tèrent une émouvante Brabançonne, et L chanoine van Battel reconduisit, procession nellement, jusqu'au porche, tandis que «..n noient les clairons, le général Jungblut e les autorités. A la sortie, par une attention charmante un garçonnet offrit des fleurs au Gouverne ment, dans la ixirsonne de M. Carton di \Mart, et une fillette remettait une gerbe , Mme Heillepulte. 'Tous les Belges présents s'en furent trè: impressionnés, poursuivis par les écho; d'une nouvelle Brabançonne, de la Marseil taise et du Gode save the Kihg, exécuté; par la petite harmonie du Patronage Saint ThotiMi«-d'Aqu.iai du Havre, fondée depuis quelques mois à peine, composée d'.enfanit; de sept à trrfee ans. et- qui avaient tenu i honneur el'aiMer à Sainte - Adresse saluer en la personne de ses ministres, rhérpïqin Belgique et son noble Roi. et leur offrir uni gerbe de fleurs, modeste témoignage de leui admiration. DANS LES EGLISES DU HAVRE Dimanche, au prône, dans les églises c Havre, les prêtres ont invité les fidèles prier pour le Roi Albert et la Belgique. Notre-Dame, particulièrement, le véné curé, M. rarebiprêtre Julien, a fait éloquei ment l'éloge de notre souverain et, a d combien 1a France était reconnaissante notre armée d'avoir héroïejuemenl défeme la cause du droit et de l'honneur. Pui avec toute l'assemblée agenouillée, il a a pelé la bénédiction du Ciel sur notre famil royale. : Au Cercle des Réfugiés du Havre S ' "" Une Assemblée importante Dimanche soir a eu lieu, au Café Gui laume Tell, boulevard de Strasbourg, t cal du Cercle des Réfugiés belges au Hi vrc|, u;ne assemblée t}ès nombreu«| ; 1 monde se pressait presque dans les esci ' liers. M. Meuris présidait, ayant à ses côt( ' M. le baron dé Gaiffier, directeur au m ï nistère des Affaires étrangères, vice-prés dent d'honneur du Cercle ; M. Paul H' mans, ministre d'Etat ; M. Paul-Emi , Js.nson, député ; M. Hoefkens, consul é ■ Tielgique au Havre ; M. Orts, secrétaire c légation ; puis MM. Levs et Rodigas, s< crétaires eîu Cercle ; Mowinekel, Grégoi Marissael, Couard, Ghende, Boksheel e ~ Van den Bosch, membres du Comité. • En ouvrant la séance, M. Meuris donr j lecture du texte d'un télégramme qui été envoyé à notre souverain : 1 « Au Roi, ♦ » Les membres du Cercle des Réfugié belges au Havre, réunis en assemblée gi s nérale, à l'occasion de la fête onomast - que du Roi, expriment à Sa Majesté leu - profond et respectueux attachement. Il 5 acclament leur vaillant Roi et sa cour; geuse compagne, la Reine des Belges, < , forment des vœux pour le succès des as mées alliées et la prospérité de la Belg que reconquise. » La lecture de cette dépèche est salué par des cris de : « Vive le Roi ! Vive 1 - Heine ! Vive là Famille royale ! Vive 1 : Belgique I » 3 UN RAPPORT INTERESSANT M. Leys, secrétaire, lit ensuite le raj j port sur les opérations du Cercle des Ri 1 fugiés depuis sa fondation. S- Le Cercle fut fondé le 16 octobre dei nier, par MM. Vincent (dont l'absence e: regrettée à cette assemblée), Meuris et M( rineUel D'autres dévouements furent ai j quis aussitôt. Il fallait s'entr'aider et aj pliquer, en les terribles circonstances qu nous traversions, notre belle devise , l'Union fait la force. Sans attendre, nous allâmes au devar , de nos compatriotes, afin de leur tendi : une main amicale. Nous trouvâmes un appui réconfortai e à la Sous-Préfecture du Havre, à la Mi ; nicipalité et au Comité d'initiative de 1 e ville. ; Le consul de Belgique nous aida av« - un Rrand dévouement. Enfin des particuliers mirent gracieusi 1 ment des villas à notre disposition. Nous pouvons dire aujourd'hui avec joi que le fover est reconstitué pour plu - d'une famille : s 250 personnes ont obtenu le logemen 1 gratuit : L' 60 employés, 170 ouvriers ont obtenu d ; l'ouvraçïe à raison de 5, 6, 7 et 9 franc ' fiar jour ; e 15 femmes ont été occupées au lavag " de bouteilles ; • 25 femmes ont eu l'occasion de faire de travauix de coulure au prix de i fr. 25 pa jour. » Des femmes de soldats ont été installée à Mirville et k Nointot. Elles sont logée „ et chauffées gratuitement et y obtienner ' le ravitaillement à des conditions fort mt ^ destes. Une villa, située avenue Alphonse-XII! deux maisons à Bréauté seront aménagée . prochainementi. ; Quelques dons ont été reçus avec recor naissance par les membres du Comité. Il nous ont. permis de distribuer des secour 1 urgents et de vêtements. , Et M. Levs conclut : j " Notre tâche n'est pas finie. Le Comit ; siège tous les jours. Aucun Belge ne s' ' adressera vainement. » i Le rapport de M. Levs est salué par d'u , nanimes applaudissements. ALLOCUTION DE M. LE BARON DE GAIFF1 El ■ L'hpnpra.ble vice - présielent d'honrieu i prend ensuite la par-oie : ; « Vows m'avez appelé, dit-il, h la vice - préisideriixe du Comité des Réfugiés belge dlu Havre. Je vous en remercie. « C'c"st étreinit par i'angoilsse, au momen , où notre patrie esit meurtrie [>a4- mil enneir i implascatole, où notre Roi défend avec un , énergie sauva,:')} 1a dernière parcelle du tel • ritoire national, que nous célébrons la S! ; Albert. « Ei cependant jamais un tel courant d . voeux ardents ne s'est élevé vers le trône - jamais le Roi ne fut l'objet de témoignage i d'un, aussi profond attachement. C'est qu depuis bientôt quatre mois, le Roi incam - l'âme de la nation. Exemple éclatant de 1-; fidélité à la parole donnée, il a préféré es - poser sou trône, sa dynastie, son pays au • spires danigers' que de' forfaire à l'honneui t jçàiipt.) « Dams la nuit tragique du 2 au 3 août , mis soueiain,rusent en présence do l'ultime - tiirn le plus brutal qu'un monarque ait en s vtové à un autre monarqué, il n'a pas hésité i « ('.'est facile, a-t-il dit, de feiire son- d'evoi quand on le veut.. » l.a haute conscience d-s Ki, mission lui montre la. voie à suivre, i ; -n'en i;sô\ ie -jasmais. (Appt.) « Vous vous ra ppelez tous. les parole ; qu'il a prononcées dans la mémorable séan - ce dm 1 août où, devant les représentants de ; la nation qui vibraient à l'unisson avec lue ; si a fièrement relevé l'insulte d'un voisin s orgueilleux de sa force, pour qui les traités te droit, la justice, sont des mots vides d • sens., propres à amuser des rêveurs et de ■ idéologues. « Depuis quatre mo^s, le Roi a écrit dan le livre d'or de la nation, la page la plus glo rieuse de son-histoire. Sa bravoure snr le® IU chamips. de batadsile a fait revivre la gloire à de ses ancêtres. La Patrie lui; sera à ja-/\ inasis reconnaissarite ele l'exemple qu'il a ,é donné et en ce jour tous les Belges sentait 1_ qjuie leur devoir est de se serrer autour de jt son trône, (Longs appl.) à lf Aui ,Roi mous assooionjs sa valeureuse u œmipag'me, qui n'a pas redouté d'affrontea" 3 au milieu de son armée les fatigues et lies 3_ danigers d'nm siiiège et d'um bombardement, le f°n ",«>m est synonyme de charité et maintenant encore on la voit se pencher sur nos blessés, leur prodiguant les encouragemen/ta et les consoJations. (Longues acclamatiionis.) « Le Roi et la Reine trouveront dans l'affection de leijrs fidèles sujets non sseîu,lemenl) 'Uine cfinsolàtion à leur douleur, mais encore la force d'accomplir leur lourde ntissilop-. (Appl.) _ 1- -i ■" A'ujouiPd'.htiî e?it un jouir d'alléffliesse. niusi darne un ciel brouillé et lourd d'orage, un nu'age déchiré laisse aspep&evoir un coins die cieil bleu, gage des espérances prochiai-, nés. De l'épreuve qui- l'accaible, notre Roi et notre Pati-ie sortiront pl'ua grands et jpjù» forts parce qu'ils ont combattiis pour l'hon-? nseur. Bientôt nous acedamerons avec tout un peuple, la rentrée du Roi dajis sa caspi-taie, à la tête de son armée victorieuse.» sCette remsairquaible allocution fut saluée e par usne. triple salve d'applasusdiissemenits et e par des acclamations, chasleureuses au Roi, e à la Reinie et à la Famille Royale. DISCOURS DE M. PAUL HYMANS 1 M. Paud Hyiriiis, ministre d'Etat, sa lève : ® « Nous vivons, dsit-il, dans l'exil et c'est Mil exdit plein d'angoisse, car notre pensée n'est pias ici, elle est à quelques centainesi de kilomètres du Haivine, sur le champ de bataille où tous ceux .que noms aimens ver-s sent leur sang pour la plus noble des cau-ses : la défense de la Patrie. Et malgré cela, i- on t.rousve ici la consolation dians la géne-r ïeuse he>sspitaili-té de la Finance, de ce vaillant s peuple qui lut,le à côté des nôtres pour rc-conquéri r- le sol natsails. C'est l'amour de ce soj , qui nous réunit, qui fait que nous n'avons ; qu'uin seuil cœur, qu'un seiuf initérét. C'est' là la plus grande consola,tioh. '■ « Urne antre consolation, d'ordre moral, c'est, de sentir qu'à l'étranger tous les cœurs e vont à notre armée qui luttera jusqu'à,'n a bout. Quelques soient les sacrifices et nos a souffrances; nous avons obéi au sentiment' de l'honneur et si noms avons perdu le res,te, notre honneur, au moins, est sauf. (Acclamatiionis.)« Le meilleur exemple à donner à la na-r lioil. c'esit- l'exeniple du calme, die la ténacité du Roi qr.ii n'esntcind; diéjposiar les armes que quand il aura reconquis tout son terri toàre. ,t (Appl. jïrot) | n Nous ayons refusé de nouts vendre, nions avons; refusé l'argent, nous avonss voulu :* la liberté.. Nous ne canoevoms pas l'exis-~ tance d'une Belgique autre qu'une Belgique ® indépendante et fière ; et nous avons fait. : la guerre plutôt que de nous vendre. (Appl.) « N-ouss avions composé une petite armée, ' peut-être un peu tard, mais nous avons-e (montré sa force et son enidittrance. Notre armée a été vaillante. Je l'ai trouvée fatiguée ;t aux environs d'Ostende à mm retour des-i- EUt.ts-Uinsàsi, matis elle s'est bien vite recons-a diluée cinq jours après, elle luttait de façon remarquable devant l'Yser. résistant c pendant -12 jours et. laissant recvi'er le plus formidsable enraiemii. Un peuple qui a donné ele paipeiislJies- preuves de son énergie ne peut distparaitre. (Longs appl.) e «-Nous ne disparaîtrons pas1. Nous.re.guir-g dons Favenir avec oansfiance. C'est une Belgique fraîche et jeune, c'est une Belgique t régénérée damss le êSttg que lisons voyons apparaître, sans les. tares des dissentiments die partis-, .â\? dissienitaniewls de langues, avec le Roi personaifiant le pays, porta ni notre dinaipe,au niational, emblème de notre urJion t » Ce discours enthousiaste est salué par dis viitorantes acclamations et clôt de la moil-leure façon l'assemblée dos réif'Ugiès belles r au Havre. s ■ l Gomment les Allemands font . ia guerre en Afrique ^ PILLAGES ET MASSACRES s Comme en Europe, les Allemands pillent et saccagent au Congo el abusent du drapeau blanc. é Un rapport de M. le vice-gouverneur gé-Y néral Tombeur vient de parvenir au département des Colonies au sujet des com- - bats qui se sont livrés, nu début du mois de septembre, aux contins de notre frontière du Katanga. ils sont particulièrement' . suggestifs. Qu'on en juge par cet extrait ;• « Pendant l'attaque, l'ennemi s'est avan-r cé de différents côtés, jusqu'à une distance de 180 à 200 mètres du fort. A un moment, - les Allemands arborèrent le drapeau blanc,' s el le tir de la garnison anglaise cessa àus-i sitôt. L'ennemi en profila pour s'avancer h l 75 mètres du fort, où il incendia un villago i indigène. 3 ii Les troupes allemandes étaient accom-i - pagnêes d'une bande de Ruga-Ruga, bri- - gands indigènes, armés de fusils à piston, qui mirent à leu et à sang toute la région e comprise en Abercorn et la frontière. , ii Partout où les Allemands ont passé, j s ils ont brûlé des villages, tué des indigènes e et des enfants, enlevé dés femmes et com-. s mis d'innombrables atrocités. Ln maison' i du magistrat d'Abercorn, située à environ' - 800 mètres du fort et près des positions al-< lemandes, fut complètement pillée. » On le voit, les procédés allemands sont.? les mêmes partout. S'ils ne causent pas les s , mêmes ruines en Afrique eiu'en Belgique, - ils n'en sont pas moins odieux et- soulè-f - vent partout les protestations légitimes, n' r " " — i A nos JLbonnés 3 AVIS IMPORTANT s Ceux de nos lecteurs qui désirent pren- , dre un abonnement doivent envoyer le prix , (3 francs par mois) par mandat ou timbres- . poste, à l'administration du « XX» Siècle », S 28 ter, rue de la Bourse, au Havre, en lui 3 adressant leur demande. Cette mesure s'impose, dans leur intérêt, 5 pour épargner les frais de recouvrement, - assez considérable.

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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