Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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14 January 1917
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s.n. 1917, 14 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/7s7hq3sx15/
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*3* ANNÉE. — Série nouvelle — NJ T&> LieNuméro 1€> Centime» (5 C^ntîmee au F'ronf^ te XX' SIECLE ait Vi ià^r'ign RÉDACTION & ADMINISTRATION 93 «/• Jean-Jacques-Roussaau. 33 PARIS Tél4ph*n* : Gutcnberg 139.SS P«S£AUX AU HAVRE: J|Mr, ru il la Bsirsi— LE HAWI TÉLÉPHONE :n'64BELOE LONDON OFFICE! 2J, CANTON STJ8BBT Lûfcastûr Square, S. W. Sirsstâup : FEF.NAND SSSRAÎ LEXXeSIÈCLE (ABONNEMENT3 Franc* 2 fp. 60 p«<> mois • 7 60 par irimaaU* Afi|UMrr«.. 2 en. « a. par mois • .. 7 «h. 6 d. p«r trlmsttr» paye. 3 »r. — par malt • . 9 fp. — par trltnMtft I PUBLICITÉ S'aérsssef à I'ideisistratio! da Jauni on à l'Office de Londre* Lu petites annoTici* stnt *égnlcm4*M reçues a la Société BurepAenov 4* Pebllcltô, tQ. rué da la Vlcfire, Parti, iw « le mem9T9l9 peur Paris Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris UN MAUVAIS ÉTAT D'ESPRIT le XX' Siècle a plusieurs fois mis en iévidence combien là 'neutralité avait démuni les Belges. Et, quand il a annoncé, voici plus d'un an déjà, qu'en recherchant les moyens d'assurer l'existence et le développement de la nation, l'on n'en apercevait pas d'autre que la conclusion d'alliances économiques et militaires avec nos alliés d'aujourd'hui et la piise en valeur vigoureuse et méthodique de toutes nos ressources, chacun des patriotes belges s'est senti profondément soulagé. _ Or, voici qu'on méditerait, parait-il, des manœuvres obliques pour nous impo; ser encore un statut international qui nous condamnerait à la neutralité. On assure que la neutralité nous permettrait de réduire au minimum les dépenses que cause une année, qu'elle nous replacerait par conséquent dans une situation analogue à celle que nous avions avant la guerre : des impots relativement peu considérables, la vie à bon marché, des salaires modestes, le prix de revient de nos produits inférieur à celui de nos concurrents, l'exportation de nos fabri-cats assurée et, ainsi, la certitude de rétablir rapidetaent nos fortunes. » a * ' Ceux qui parlent ainsi paraissent croire que les Allemands nous font la guerre et veulent annexer notre pays parce qu'ils tiennent à faire plaisir" au kaiser, ou parce qu'ils ont cédé à quelque accès momentané de folie collective. L'empereur, les militaires, les libéraux, les conservateurs, les démocrates et les socialistes, les Bavarois et les Prussiens, les catholiques, les protestants et les gueux, ont pourtant assez souvent et assez clairement déclaré qu'ils veulent conquérir et garder la Belgique parce qu'ils la jugent absolument nécessaire à lu sauvegarde et au développement de leur' natipn. Ils savent — et diantre ! ce n'est pas «difficile à savoir ! — qu'en possédant notre pays, ils compteraient autant d'habitants que l'Angleterre et la France réunies : que nos mines de charbon, les mines de fer du Luxembourg et du bassin de Briev, ajoutées aux leurs, les rendraient 'maîtres dè presque toutes les industries chimiques et physiques de l'Univers ; que nos lleuves et nos ports faciliteraient d'une façon inappréciable leurs échanges avec les peuples qui se trouvent au sud-ouest de l'Europe et au delà des mers; qu'une frontière aussi longue et aussi nue que celle qui s'étend de Ounkerque à I.ongwy, et aussi proche do Paris, assurerait le succès à chacune de leurs tentatives de chantage économique contre la France, si dangereuses qu'elles fussent, tandis que leur établissement sur nos côtes leur donnerait le moyen de menacer l'Angleterre à coup sûr et.de lui ravir l'un après l'autre, les avantages de son immense et riche domaine colonial. Oonc, pour que nos ennemis renoncent Jamais à nous attaquer et à nous exproprier, il faudra ou qu'ils ne voient plus [eur intérêt ou qu'ils le trahissent ou que la Belgique cesse d'être ce que la nature l'a faite. On conviendra qu'aucune de ces hypothèses ne peut entrer dans les calculs d'un homme sensé. Si donc, notre neutralité nous mettait après la guerre dans des conditions particulièrement favorables pour produire, pour vendre, pour redevenir riches, elle exciterait, en même temps,et dans la proportion même de notre prospérité, la convoitise, le désir d'agression, l'effort inili-.taire de nos voisins. L'Europe, injustement et stupidement défiante à notre égard, en 1831, nous a amenés à laisser notre patrimoine exposé sans défense devant un Etat qui pouvait mobiliser onze millions d'hommes. Tout l'univers nous plaint de vivre aujourd'hui dans le vagabondage et la captivité. Mais, si nous manquions une nouvelle fois de monter une garde vigilante autour des trésors gue nous aurions péniblement reconstitués, si nous ne prévoyions pas, cetle fois, toutes les possibilités du péril, nous ^'inspirerions désormais d'autres sentiments que l'homme riche qui prétend laisser sa porte ouverte et ne point acheter d'arme et que les voleurs battent au tang et dépouillent jusques et y compris (a chemise... * * =s Mais exporterions-nous et rc-constitue-Hons-nous nos capitaux aussi facilement que quelques-uns le prétendent '? Nous assistons présentement à l'organisation de quelques grands systèmes politiques pour l'exploitation des richesses du globe : la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Europe centrale, l'Empire sino-ja-ponais. Chacun d'eux s'efforce d'être une entité économique, qui importera peu ou {irou et qui exportera, peut-on dire, à 'infini. M. Victor Boret vient encore d'en faire la remarque dans la A'ouvellf Revue du 1" janvier 1!I17. « L'Angleterre possède la suprématie industrielle parmi les pays de l'Entente ; elle est en même temps en situation de se nourrir à l'aide de ses colonies et de ses dominions, sans recourir aux ressources des alliés. Elle a les blés de l'Inde, de l'Australie et du Canada ; la très grande majorité de sa population ne recherche guère les vins de France et d'Italie, etc. Elle n'(i donc, si elle le veut, pour ainsi dire, rien à demander à ses alliés, tandis que ceux-ci ne peuvent se dispenser d'avoir recours à ses ressources industrielles et jninières... » Nous devons constituer, avec des puissances qui ne peuvent former seules des isvstèmes aussi vastes que ceux dont il vient d'être question, avec la France, l'Italie, l'Espagne, par exemple, des groupements d'une force à peu près équivalente, Mais, au sein même de ceux-ci, I nous n'obtiendrons une situation avantageuse que si nous leur faisons valoir l'importance de notre concours pour le progrès de leur économie et la défense de leurs richesses. * $ $ Or, la neutralité nous mettrait dans ' l'impossibilité de nous protéger nous-mêmes. Elle ne nous laisserait d'autre , , armée qu'une sorte de gendarmerie con-tre l'intérieur. Plutôt, que de signifier que | nous occupons le sol le plus stratégique de l'Europe et que nous sommes les arbitres de la sécurité des nations occidentales, et plutôt que de retirer tous les bénéfices industriels, commerciaux et financiers, de négociations faites avec de telles données, nous redeviendrions le j peuple qui sollicite humblement de hauts protecteurs. Nous tomberions au rang des .nations vassales. Et, dans notre infortune, nous n'aurions même pas la maigre .consolation de nous en prendre à des j causes lointaines et invincibles. Nous de-vrions reconnaître que nous avons fixé t nous-mêmes notre destinée par notre | .inintelligence, notre peur et notre ex-'trême docilité , N. W'ALLEZ. J ECHOS C'est bon signe La Kommandantur de Bruxelles qui reçoit chaque jour le XX' Siècle et le lit avec une paire de larges lunettes boohe» a déaliainé contre nous les aboyeurs aont elle tient la laisse. Le 1G décembre, c'était le Bruxellois qui 1 exhumait un article paru en 19111 dans l£> XX" Siècle pour démontrer qu'en ce temps là nous- voyions en Guillaume 11 un des garants de la" paix européenne. Le Bruxellois se demande comment le XX' Siècle expliquera :1a, volte-face qui le range par-' mi lss accusateurs les plus véhéments du Kaiser... Comme s'il devait en coûter à un Belge de reconnaître que la guerre lui a ouvert les yeux sur la po-litique de_l'hom-me qui jusqu'au 2 août 1914 a prodigué. à la Belgique les assurances de sa sympathie et de sa loyaxtté. La. feuille de Mark n'aurait pu mieux démontrer qu'elle .fnent lorsqu'elle prétemd que dès avant la. guerre, la presse belge en général et. le XX' Siècle en particulier étaient vendus à la France et à l'Angleterre. La Belgique ne se montre ni moins obéissante, ni moins maladroite. Xe s avise-t-•elle pas de, déienidre contre le XXe Siècle, M. Heinfi Lambert à. qui nous avons reproché de préconiser la paix immédiate •et la cession «la-Congo teJge à ^Allemagne ? Nous avons écrit que de pareilles suggestions ne pouvaient servir que l'intérêt. allemand. L'ardeur mise à les défendre sous le visa de la. censure boclie par da feuille bruexlloise suffirait à nous donner raison. 'Le puiblic belge ne s'y sera pas trompé et une fols 'de plus 1a. Kommandantur aura été volée pour ses trente déni erra. La Belgique s'efforce aussi de faire croire à nos compatriotes opprimés, que les Belges du dehors sont divisés et que .le XA> Siècle ne casse d'attaquer les autres journaux beilges. Cela fera bien rire nos confrères die France, d,'Angleterre et de Hollande avec qui nous avons la joie de nous sentir en si complet accord au service de la patrie. Quant à nous, rien .ne peut davantage nous réjouir que l'ire des Boches et de leurs domestiquas Elle prouve que le A'A'° Siècle fait de bonne besogne. Remercions ces imbéciles de si bien marquer les coup3. Equipement Tous les officiers belges, s'habillent et s'équipent, à des prix raisonnables chez Lévy, ti, boulevard Saint-Martin, à Paris, fournisseur du Ministère des Colonies de BeUgique. (Visiter ctr -écrire.) SL Adrien Mithouard président du Conseil municipal de Paris est, annonce-t-on, candidat au fauteuil de l'Académie française vacant par suite Se la mort du regretté marquis de Ség-ur. Cette nouvelle réjouira également les lettrés et les amis de Paris et de la France. Le XX* Siècle trouve dans l'accueil si aimable que lui a toujours fait M. Mithouard un motif de .plus.de se réjouir du succès qui attend sous la coupole l'auteur du Tourment de l'Occident. L'ouvroir chirurgical anglo-franco-belg8 fondé à Paris, il y a six mois a pour but la fabrication de pansements et vêtements destinés aux hôpitaux nécessiteux alliés. Cette œuvre si intéressante "dont les fournitures sont gratuites, organise un sermon i de charité qui sera prêché à Saint-Philippe du Roule, le vendredi 19 janvier, à . 5 heures, par le Révérend Père Henusse, : aumônier de l'année belge. Il n'y aura pas de cartes d'entrée payan-i tes : on compte sur la générosité des auditeurs pour la quête qui sera faite à l'issue du sermon. ! Les daines qui veulent coopérer par leur ■ travail à cette œuvre sont les bienvenues. 1 95, avenue des Champs-Elysées, les lun-' dis, mercredis et vendredis de 9 à 12 heu ■ res ou de 2 à 5 heures. i '—■*" - La firme Em Van Reer 1 Importation.) de gants, II Greshain Srcét Londres, E. C. ne fournissant qu'aux rnai-' sons de gros, regrette de ne .pouvoir donner suite aux commandes qui lui ont été adressées par des maisons de détail, LIRE EN 2= PACE : UNE LOI FRANÇAISE OU! PEUT SERVIR D'EXEMPLE . LES SIENS DES DESERTEURS ET DES INSOUMIS SE- RONT CONFISQUÉS | ^ x "VJLXUSTIES CALiOMITIES +■ — Les nouvelles accusations flu gomeipeit allemand coolie la Me se imwM peme Elles constituent, dit la presse anglaise le comble de l'hypocrisie La presse anglaise écrit justement que ' le gouvernement allemand vient d'atteindre le comble de l'hvpocrisle en calom-\ niant de nouveau la Belgique qu'il a martyrisée.Nos lecteurs s'étonneraient sans doute de nous voir perdre notre temps à discuter longuement les accusations mensongères que le gouvernement allemand vient d'élever une fois de plus contre la loyauté de la Belgique dans sa nouvelle note aux neutres. Le 3 août 1914, M. von Jagow, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères de l'Empire allemand, déclarait au baron , Beyens, ministre de Belgique à Berlin : ' « L'ALLE M A GXE XE PEUT R!E\' RE-, PROCHER ,1 LA BELGIQUE ET L'ATTITUDE DE LA BELGIQUE A TOUJOURS l ETE D'UXE CORRECTION PARFAITE. « Le lendemain 4 août, M. von Betlimann-i Hollweg, chancelier de l'Empire, déclarait i à la tribune du Reichstag : « A'os troupes ont occupé le Luxem- • bonra et ont peut-être déjà pénétré en ■ Belgique. CELA EST EX CONTRADIC-'. TJON AVEC LES REGLES DU DROIT. ... Xous avons été forcés de passer i 'outre aux PROTESTATIOXS JUSTIFIEES des gouvernements luxembourgeois et i belge. L'INJUSTICE, je le dis ouvertement, l'injustice qiie nous commettons de cette façon, nous la réparerons dès que notre biît militaire sera atteint. A. celui qui est menacé au point oh nous le sommes et qui lutte pour son bien suprême, il n'èst permis que de songer au moyen de se dégaqer... Xous sommes en état de légitime défense et LA NECESSITE XE CONNAIT POINT DE LOIS : « Nott Ivennt Klein Gebot l » L'aprèr-niidi du même jour, sir Edward Goschen, ambassadeur d'Angleterre à Ber-; lin, allait annoncer au chancelier que si ! 'l'Allemagne ne rappelait pas ses troupes de Belgique, la Grande-Bretagne se verrait obligée de lui déclarer la guerre : « J'ai trouvé le chancelier très agité, écrivait sir Edward Goschen au sortir de , cet entretien. Son Excellence a commencé . tout de suite une harangue gui a duré environ vingt minutes. Il a dit que la mesure prise par le gouvernement de Sa Ma-. jesté britannique était terrible nu plus . haut point ; juste pour un mot — « neutralité » — un mot dont en temps de guerre on n'a si souvent tenu aucun ] compte — juste pour un chiffon de pa-' pier, la Grande-Bretagne allait faire la 1 guerre à une nation à elle apparentée qui 1 [ne désirait rien tant que d'être amie. » Toute la question belge est là. Le chàn- * celier a avoué le crime de l'Allemagne. M. von Jagow a reconnu que rien dans l'attitude de la Belgique ne justifiait ce ! .crime. M. von Bethmann-Hollweg s'est ' chargé de démontrer que la morale alle-' mande ne se préoccupait d'ailleurs nulle-5 ment de trouver la moindre excuse à une violation qu'elle juge toute naturelle dès que l'intérêt la commande. t -Il ne sert de rien, pour faire oublier ces aveux et ce cynisme, de rééditer au sujet de la prétendue complicité de la z Belgique avec l'Angleterre et la France ' des mensonges qui ont fait dire au poète e ' suisse Cari Spitteler que c'est trop de J>ré-'tendre déshonorer sa victime après l'avoir égorgée. i L'opinion des peuples neutres est depuis longtemps fixée définitivement sur la 3 loyauté parfaite de la Belgique vis-à-vis - de tous ses voisins. On a peine à croire que le gouvernement allemand ait espéré la modifier. Il faut plutôt voir dans son - impudente accusation la preuve de l'em-. barras où le place l'évocation du rnar- ■ lyre de la Belgique et le désir de donner 1 line apparence de légitimité aux projets ; de brigandage que continuent de nourrir i les chefs de l'Allemagne pour le cas où la victoire se déciderait à leur sourire. Quelques aveux édifiants sur les véritables desseins de l'Allemagne sur la Belgique Rien de plus édifiant à cet égard que les articles qui paraissent ces jours-ci dans les grands journaux officieux du gouvernement allemand. Après plusieurs autres journaux, la Deutsche Tageszeitung répète que « la proposition minirna de l'Allemagne doit comporter l'annexion de la Belgique, l'occupation des côtes de Flandre, la restitution des colonies allemandes, la possession d'un grand empire colonial allemand en Afrique ; l'annexion de la Li-thuanie, de la" Coùrlande. et une grosse indemnité de guerre gui dédommage l'Allemagne de ses <; sacrifices ». Aucun Allemand, — écrivait la Kreu:-zeitung dans un article que nous avons signalé dans notre Revue de presse du 12 janvier, — ne renoncera à la Belgique Et le journal boche exposait sa pensée en des termes qui méritent de retenir l'attention des Belges, parce qu'ils montrent une fois de plus qui a intérêt à séparer les flamands.des Wallons : « Pour les populations flamandes maltraitées par leur propre gouvernement, nous sommes le grand frère qui prend la défense de son cadet. Maintenant que nous leur avons donné l'Université de Garid.nàus ne pouvons plus les abandonner. 1" * De plus, nous avons besoin de la Belgique - dans notre guerre contre la Grande-Brc- - tagne. Plus la lutte entre elle et nous j - resterait indécise, plus nous serions obligés de renforcer nos garanties contre elle. Saturellementy nous conserverons Anvers et toute la côte flamande. Pendant au - moins vingt ans la Belgique versera à \ l'Allemagne les sommes qu'elle dépensait a pour son armée et sa marine et elle jouira e de la protection militaire de VAllemagne. La scission entre les Flamands et les Wallons doit être complète. La Flandre d'une [e part, l'Etat de Namur d'autre part, consti-n jueront deux grands duchés placés sous l'autorité de princes allemands, de la fa-? mille de Hohenlohe par exemple. Xous y éviterions ainsi l'annexion pure et simple ' et toutes les complications de la représen-talion au Reichstag. L'Etat de Namur }> serait diminué le pius possible au profit i- de la Flandre et du Luxembourg. On it t'agrandirait par des territoires français Qui s'enfonceraient comme un coin, dans 2_ le nord de la France. La possession des n mines françaises est pour nous une ques-tion vitale, "la démonstration en a été faite par la guerre. ,r Mais *la Belgique tn'est pas seulement 5 pour nous la vache à lait qui embellira la ,f paix de tout ce qu'elle nous donnera ; elle / est pour nous tous, jusqu'au dernier homme dans les tranchées, le symbole de c nos victoires. Ançun Allemand, n'y renoncera. 5) n « « La presse neutre se trompe quand elle s'imagine que l'Ai" t lemagne est prête à restaurer « la Belgique » DIT UN DÉPUTÉ RADICAL BAVAROIS 6 (, Et ce que disent ces journaux, les dé-■(, pûtes allemands, qu'ils appartiennent aux partis de gauche ou aux partis de droite, . le répètent avec non moins d'énergie. ,s A preuve, cet extrait d'un discours i_ prononcé à Munich, à l'association libé-e raie bavaroise par le • député radical | n Muller Meiningen : « La constitution d'un royaume de Po- j 'a logne autonome n'est pas une garantie suffisante, pas plus d'ailleurs que la restauration de la Belgique dans son état antérieur. ~ « La Belgique doit être placée sous l'in-' fluence politique, économique et militaire de l'Allemagne. « La presse neutre se trompe quand ^ ilïe s'imagine que l'Allemagne est prête à restaurer la Belgique et à lui accorder "e îne indemnité. Cela serait en effet en con-,s tradiction avec Les déclarations faites par le chancelier le 2 août 1914. Nous n'au-T rions agi de la sorte que si la Belgique u n'avait opposé aucune résistance au pas-I sage des troupes allemandes. Comme c'est .c le contraire qui s'est passé, l'Allemagne ; n'a pris aucun engagement et a abandonné L le règlement de la question à la décision • r des armes, conformément aux paroles prononcées oar le chancelier le 9 novembre 1915.. la « Nous devons nous assurer des garan-js ies militaires et économiques pour que -e semblables faits ne se reproduisent plus, ■é Toiit ce qui est nécessaire dans ce but in evra être obtenu. » î- Que pèse à côté de tout cela le conseil r- du prolesseur Hans Delbruck qui écrit t lans la Deutsche Korrespondenz » que le ts gouvernement allemand devrait se déclair rer prêt à restaurer la Belgique... dans >ù 'espoir de fortifier le mouvement pacifiste en Angleterre. Après tout, écrit le professeur Delbruck, !n domination allemande sur la Belgique n'est pas indispensable à la sécurité allemande. Lisons qu'il y a des moyens tnoins brutaux que l'annexion, mais ne I nous faisons pas d'ilhision sur le fond de pensée de ce Boche qui comprend simplement mieux que d'autres les difficultés de l'entreprise. —; . - Le prochain Congrès du « Labour Party » Le Labcnir Parti) de Grande-Bretagne doit tenir, à la fin de ce mois, son Congrès annuel à Manchester. On annonce, dit l'Humanité, que l'Indépendant Labour Party combattra la décision prise par la majorité du groupe parlementaire travailliste . et par le Comité exécutif du Labour Party, en ce qui concerne là participation . dans, le gouvernement'. . . •Le Comité sera présidé par -M. Wàndle. M. Arthur.Henderson, membre du Comité de guerre, dont M. Lloyd George est le président, sera à, son poste de secrétaire. Les' autres ministres travaillistes Barnes et Hadges, ainsi que G.-H. Roberts, sous-se-crétaire d'Etat au ministère du Commerce,- assisteront au Congrès r.omme dé-, légués de leurs Syndicats respectifs. 1" l I -L i jJUJi-U-iBSgBI A PROPOS DES DÉPORTATIONS I j L'Allemagne HE M filEI i L'IlDlGHin | des Américains I-e journal américain Bwocklyn Eagle publie ce quit suit .: « L'Allemagne; a offert de permettre aux représentants diplomatiques des Etats-Unis de visiter les camps où sont internés les Belges déportés et de se rendre I compte qu'ils sont bien traités. uOela prouve qu'elle ne comprend rien à l'indignation du public américain. La façon dont les ouvriers belges sont traités après avoir été déportés en Allemagne est absolument étrangère à l'aspect moral ou légal du problème. u C'est précisément ce manque d'appréciation des valeurs morales, non seulement dans le cas de la Belgique, mais dans toute la guerre, qui rend l'Allemagne incapable de comprendre le point de vue de ses ennemis ou des neutres. En saurait-il être une meilleure preuve que le discours du chancelier et la note aux neu- ! très, dans le même temps mip de nouveaux j crimes sont commis en Belgique. ?'»• < , Le roi de Grèce s'exécutera-t-il ? Malgré un cdmmeQcement d'exécution le hlocns conlinae Les informations venues d'Athènes signalent que le gouvernement aurait commencé la. mise à exécution des mesures demandées par les Alliés. C'est ainsi- que de nombreux trains transporteraient en Pé-loponèse des'troupes et. du matériel et que six batteries de. montagne, auraient, été.re-riiises aux Alliés. Le général Callaris, com-' mandant le premier corps d'armée, dont l'Entente- a. exigé l'éloignement, aurait lui même réclamé sa .mise en congé. Il' s'en faut cependant de beaucoup que ces mesurés, si elles sont réelles, suffisent 5- à satisfaire les Alliés." Il est des points de l'ultimatum sur lesquels la Grèce n'a pas fourni de'suffisantes précisions. La 'mise en lbprté des venizedisles incarcérés a bien ét.é promise, mais le gouvernement grec n'a pas dit quand-cette libération aurait lieu. . Toutes ces restrictions sont de natur e à imposer une constante vigilance, et l'on ! ' prête aux. puissances alliées l'Intention de ! maintenir le blocus tant que toutes les pro-■ i messes n'auront pas été complètement te-; nues. En attendant, le gouvernement grec a adressé déjà aux ministres de l'Entente, à Athènes, une requête demandant le relâchement des navires grecs retenus dans ! les ports alliés. ... . , — I fPPEL SÉfÉËL an ssiïiee le la Patrie — | Nous croyons rendre service à nos compa* ; triptes ed pufeilànt à" nouveau'le'tcxté de l'arrêté royal, paru dans ?e MonU&ièr Belqr' d. ■) 10-16 décembre 1916, et qui est. orte en application de l'aTrêt-ioi du 21 juillet 1910. aè. peilaint les Bflliges aa servies de patrie. : Article premier. — Les hommes rai;a-chés par le3 Commissions de' rccruîejnent ou les Commissions d'appel auxg roupei l'I, III (célibataires nés après le 30 juin 1876 et. avant le 1"' juillet 1886), et l'V (mariés nés après le 30 juin 1886 et avam itf. 1er janvier 1895) entreront au Service effectif le 1er février 1917. Art. 2. — Chacun des intéressés recevra : a) l",n ordre' de rejoindre indiquant, la dieu où il devra se présenter : ii) Un bon de transport gratuit. Art. 3. — Ceux qui ont changé dé 'résidence depuis leur comparution devant le» Commissions de recrutement, ou les Commissions d'appel, scvnt. ^enus, ou eps où ils n'auraient pas encore satisfait à cette obligation, do notifier immédiatement leur nouvelle adresse : a) Au commandant du camp d'instruction n° 4. au camp d'Auvours, département de la Sartihe (France); s'ils résident en France, ou dans la partie de la Flandre occidentale non occupée par l'ennemi. b) Au directeur du service de la mobilisation, 86, Highgate, Loridres X., s'ills résident, dans le Roj'aume-Llni. Art'. 4. — Cetis qui, lé 15 janvier 1917, n'auront pas reçu leur ordre de rejoindre, devront, a ladite date, en aviser par écrit les autorités militaires mentionnées à l'article précédent. Art. ">. — Les Infractions aux articles 3 et 4 seront punies de peines disciplinaires. L'arfUïens Mge a été aoiiva pendant nmm Hèie Communiqué hebdomadaire du 7 an 13 Janvier Malgré le tempe particulièrement défavorable, l'activité de l'artillerie est restée intense sur l'ensemble du front belge. | Dans le secteur de Dixmitde, :wotr ■ vi ; goimeuse riposte a donné lieu, d de frê-; quents duels d'artillerie. Dans la partie occidentale du front, bom. bardemeni réciproque assez violent. Dans, la région de StSèenstraete, vives actions d'artillerie et xl'engins de tran chées. Dans la région de Hel Sds, des luttes intenses d coup de bombes se sont dérou lées. L'efficacité de nos tirs d'artillerie a été grande, ai/arU pour résultat notamment le 7 janvier, de faire exploser «n important dépôt de munitions ennemi. En de nombreux points, nos batteries ont pris à partie des groupes d'Allemands au travail. Les conditions atmosphériqu.es ont rendu impossible toute autre action. Les Grimes de l'Allemagne A BUCAREST Deux documents édifiants à propos de la découverte des explosifs et des bouillons de culture Le XX* Siècle de vendredi a publié le rapport du ministère des Affaires étrangères de Roumanie sur les agissements incroyables, mais authentiques de la légation allemande de Bucarest. Des annexes qui accompagnaient ce document, nous voulons en mettre deux Sous les yeux de nos lecteurs. Ce sont les procès-verbaux dressés par M. Georges Corbesco, préfet de police de Bucarest, à la suite de la découverte des explosifs et des bouillons de culture dans les jardins de la légation. Ces documents s^nt authentiqués par M. Andrews, premier secrétaire de la légation des Etats-Unis, lequel a assisté à toutes les opérations de police. Voici d'abord le récit des fouilles et la description des engins de mort : Ce vingt-deux septembre (5 octobre) 1916, à Bucarest. Nous, Georges Corbesco, préfet de police de Bucarest, eu qualité de chef clé la police et de la sûreté, assisté de M. I. Rafaël, inspecteur eu chef clé Ja. sûreté; t . Et nous W. Andrews, premier secrétaire de la Légation des Etats-Unis d'Amérique, délégué par S. Ex. M. Ch. Vopicka, ministre des Etats-Unis, à l'effet d'assister aux recherches à faire dans l'intérêt de la sécurité publique par M. le préfet de police dans le jardin de la Légation d'Allemagne, Xous nous sommes rendus ensemble à onze heures du matin au siège de la Légation d'Allemagne à Bucarest, Calea Victoriei No. 188, où nous avons, trouvé présents les nommés Miçhael Markus, gardien, èt André Maftei, domestique, tous deux autorisés à demeurer en ville et loger dans l'immeuble de la Légation d'Allemagne à titre de gardes, sur la demande formulée par le Chef de mission partant et transmise au gouvernement Royal par la Légation des Etats-Unis d'Amérique. ■ Nous, préfet de police, ayant exposé nu ( sieur Michael Markus l'objet de notre visite et. le désir de faire des recherches dans le \ jardin de l'immeuble de \a .Légation, le sus- s j nommé ne nia pas qu'on avait enfoui dans ' j le- iordin de la Légation une boîte et des cais ses dont il déclara ignorer le contenu. A notre demande, il apporta une bêche e» ayant creusé dans la plate-bande du- jardm ' longeant le mur de l'immeuble du côté dî la rue Cosma, entre le 8' et le 9' arbre en partant du coin de l'immeuble, à une profon-1 deur d'environ 50 centimètres, ont été mis au jour d'abord cinquante cordons bickford armés, puis cinquante boites métalliques de forme rectangulaire allongée, le tout ayant les dimensions, formes, couleurs, etc., du cordon et de la boîte ci-joints, sur lesquels nous avons apposé notre visa et notre signature. Dans un autre endroit du jardin, le long du mur de clôture qui sépare le jardin de la Légation de l'immeuble voisin sis rue Cosma, sous des fagots de bois coupé que M. Markus lit déplacer, une nouvelle fouille a mis au. jour une boîte de forme- rectangulaire, enveloppée de papier blanc et portant le sceau du Consulat impérial d'Allemagne à Kronstadt en cire rouge ainsi que les mentions suivantes : Dnrch FelJjaeger! Ganz Gelieim! v Nicht! werfenia Bucarest Fur llerrn Kostoff !$. Hochwohlgeb. Dem Oberst u Militarattachê• an der Kaiserl-Bnlgarischen (Jesandtsclia/. xu Bucarest. Herrn Samqrgieff Sous cette première enveloppe se trouvait une autre enveloppe en papier blanc portan! au crayon rouge les mentions : Ganz Gçhclm Durch Tela An den Koeniglichen Oberst und Militarattachê llerrn von » fiocliwohlgeboren Le nom a été effacé à la gomme; un examen attentif permet toutefois de reconnaître les traces des lettres H ci m . » t , i i j. (Hammerstein ?) A l'intérieur de la boite, an-dessus d'une coçche de ouate, se trouvait une note écrite à ia machine et rédigée en allemand, de la teneur suivante : v .4 n.V-î 1 WiAtficbeïi fur Pferde und l fur

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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