Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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27 February 1915
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s.n. 1915, 27 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/js9h41kp6h/
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Quotidien fceioe paraissent au Havre RÉDACTION & administration 3 tu rai de la Boarss — LE HATRE Téléphone: Le Havre n* 14.05 Birsctsur : FEKOD NESBAT Pontes les communications concernant la rédaction doivent être adressées ûffs", rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: I 215 Panton Street t (Broadmead House) ABONNEMENTS Franoo 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trlmastPd Hors Franco.. 3 fr. » par mois. »> .. 9 fr- » par trimo3tro Angleterre.... 2 sh. 8 d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés et communications personndlles : Sur le Continent: Les 3 lignes 0 fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre : la ligne 3 d. US ACCORD DEFINITIF entre l'iiMerre ot la Russie ïariilerliwslliïOrffli Pendant que l'attention générale dm inonde Se utain.t«ftt concentrée sur les' événements de guerre des deux fronts principaux de la gigantesque ÎUtte des nations, des événements importants se développent, on silence au point de rencontre des continents européen et asiatique. Les bijltetina quotidiens ' des belligérants n'en font, naturellement pas mention et le puttte no les aperçoit pas. Combien de fois I l'avenir politique du monde n'est-il pas ainsi I repassé à la fonte, au laminoir et à l'en-I durée dans las forges sojiterroihcs du destin sacs que ta multitude, inattentive ou oc-; eu.pi:.' aiiil&uns? se dioute du travail secret des fcfgcrvtis ou perçoive le bruit des mar-jtcniix ! Kn réalité, pendant, .que, sur les champs' rie kiWiii'e (le Belgique, de l-ranoe, de Po-Jognio 11 de QaVt- ie se décide à coups de twt)-.!: le sort ùfi riîf^i.'i-ialisiiie ot de l'Empire aïlwianôs, la. question d'Orient., la fa-1110;iso question qui a fait coûter tant d'en-ic,re. et but de sans, est en train de se résoudre, soéciafemenit. sur l'un de ses points Ses contestés et apparemment les plus to«?hiWcs, le régime ries Détroits turcs, nar 1 '•■! rd d-je - f entre I'An.iiolorrc et la I J'uaïie. .r c-.:nprendre comment la guerre a pu ' doux Etals roeeas-iun inespérée '. ' fe;i par;- le-jtcs ce très vieux di! 1, il faut se rapp'.W'i 1 -, millions ■ ■ ; ■ '■ nrnhit.i• ■ poi-ail j.our I c •' e:éC pour l'autre. ïit « * U j.1 iLlque extérieure ."d'o 'a Russie, de-I l'.iâs qu'elle. est.sortiè constituée en Etat eu-I ïc-j'cl-js mains de for de Pierrc-le-Grand, I &~i entière dominée par la nécessité | tfavoir ticcôsià une mer libre de places toute v. il'i. ' . La Russie-est, en effet-, l'empire [ continental le plus vaste du inonde, et il est I îù r.L'.û nui n'a.t pas de débouché maritime j c"* kmnnent praticable. Un tel débouché I es!, c-ii r-ïvnoltp-a,. indispensable h tout Etat I KXjiii. la souveraineté veut être entière. 11 I 1\ l d-jublemeni a un Etat dont l'exporta-I tien se compose essentiel Leiroent de produits I lois que, minerais, huiles, blés, marbres, I hA:\ (te., cyue leur poids et leur voJ;um<e ne I . !... i-t.iiît pas d'a-meivr s.u.r 'es graaMs , | marchés eu-rapki'..•s sans un système éçono-nV: d transp»- 11, c'est-à-dire le transport I> ■' !!.?■ près de deux 'siècles, la Russie I c-iu icho vainement à acquérir ce débouché. I ly>! l'a cherché successivement dans la 13aI- | l:<0! ■. dîa Mé^iteiTanje, puis en Extrô- I n-M ïr .-••ni dan? Ja mer Jaune; elle a rêvé I a:tl'-un .établissement dans le Golfe Per- I sir: . la mer des Indes cl dans la mer, I du .v-.'d-, à:, travers les régions , septentric- I -no!; ••• î<iSuède.et de îa N<irvè#<\ Tous c<es•- | efforts om.t éôîiçnA Ils- n'ont réussi ù faire' f-: i la Russie, qui veillait la mer, que, I .dos millions de déciafin<q§ de terres et qu'à I fo.'.ro rem.f-le {dus v;:- te du. mc.nide. K Pi-:'-. iM'.ment, en dié»-?»t de cet acm'HSScmemt I tciti'ii' la-!, et du c.hiffre élevé de sa. popula- f t'.ca fâvs pioMfèîv. J'emp.ire russe est -ton- ; | joui--- :u.s la s;ii:.:Ul-on paradoxale d'un co- ; ! los>;« : ma;''p'.-: rait. fciiU'^ d'acfeës à la I aviov. h> Cube d'air nécessaire à sa resnira- I tir,.u C ioiioiïiiirîue normale.. s: :?■ Si I t'.'esl l'Angl^cr-re qui fut !o pirnc'pal aru-I s'.".: it-lte loaiigul défaite de la Russie dans I g-a ii - : la mer. I I.e luit de sa politique s'est surtout révélé | daàa - la question des l>itroits. T.'Angleterre I in |. ■ s team n garder la niaitrise dans la I -.vf( :. ; , cet axiome dio sa iK iitique ïia-I va'... est devenu un dogme depuis que le I P'-i-.cirvr:t de l'ii-thmo de" Suez a ravci-t uine I •»»%• -Me voie vers les In-i.is, dont clie s'est, I cen:>!ic- on le sait-,, aussi tôt emparée. I Dupttis'taw, H était pour l'Angleterre plus I jœpc-i-tant que jamais d'écarter- de la Médi-I tM-ranôe .towt rival dont là présence pût I l'i irpiiéicr, soit seul, soit par alliance avec I «l'aairvs riverains de lu infinie mer. A ! ■;■('c n'habilolé, elle étail paivenue-, en I lx 10, ii faire accepter par la Russie l'inter- ■ diction à ta- mmenc de guerre russe de fran-I cfttr les Détroits, les autres marines de. I f'U.-r:.' ocnilinuanl d'ailleurs à avoir accès I dans la mer Noire, au gré de-la Turquie. I (loi: -,'quonce : ta marine riiss.s est « embou-I (cillée ■! dans la mer Noire et le commprcc ■ '.russe est à la urérci de toute fermeture des I l)^: ■. qui-serait déorélée ; y Turquie I K'!! ai :'r! raircmèdit soit par 'légitime souci I de soft iretérét ou de sa défende. . -1 l'opposition de l'An^li.terre la Rîis-I sie fût c. ii i rtensent parvenir:: à faire corri-I îicr ou même supprimer ce î t'aime. Mais I Î'Aiî.çj le ferre, résolue à rester ma dresse in- ■ con-iest'ée "de sa voie médiierrarné-mùxè vers I les Indes, resta et paraissait devoir toujours I les 1er i rréduc i rble. Il appartenait à la maladresse de la polir tique allemaiide^on précipitant la Turquie dans la mêlée actuelle des nations, de four-i aiir à la Russie et à l'Anglehure rue occasion iiiespêrèe de mettre fin à leur différend eéciimire on accordant leurs i>ntéréis i'csp-ec.-tiis aux dépens de l'empire turc. . *. ■U -.H D.'jii is quelques armées, il d . v-. i;. \i-bloque l'ARe-magne visait A rncttr»: lu m.-vM, : « suu profit, sur les destinées de l'empire • Iprc. Qu'on ae rappelle les voyages rci.c m- : tis-saiits die Guillaume il en Pa.'-;-stine et à i Constant-inople, l'activité des courtiers allé- î wiart s on Turquie d'Asie, surtout l'entre- ! ; prise.de Ja voie ferrée du Bagdad, qui devait i ! fcûrvir a une exploitation rationnel!.1 de I VAs'c vneure, mais dont le but était bii- n ipius d'ouvrir il l'impérialisme oijemand urne V'-J'io économique et stratégique u:ii'ecle Bei-'iieStnifiboul-Bagdad-Golie pe-rsique vers les iBd'.-i. C'est-à-dire qu'à la faveur de la riva-atig-to-russe au sujet de l'accès à ia Mé-«jlsmmée, l'Attemagne était sur te point d 1 s'éUiljJir eUe-même sur les tiéti :ts et ainsi 'ie transforniei- elle-même en puissance •favato méditecranéenne de premier ordre. itiaDoetivra devint surtout sensible lors "to ki mission Liman von Sanders qui révéla M inonde que ta Turquie remettait à discrète: m> destinées militaires entre les mains ®-> i Atreinaglie. AW» t'Artgteterre n'hésita plus : mieux '•il on care pour elle avoir le Russe qfiie l'Al'tenïaad à Gonstantsniople. Dès 1012, des pourparlers commencôront à se nouer eai-Ire Londres ,et Petrograd. Ils trouvèrent eu cette dernière capitate un terrain tout préparé : les vieilles ambitions moscovites sur liyzance, un instant assoupies pendant l'époque dé l'expansion russe en Mandcliou-rie, s'étaient réveillées depuis les désastres do ia guerre russo-japonaise. Les négocia-lions aur-atett toutefois été difficiles et longues.Mais voità que, soudain, l'avidité alle-mamdie ne se contient plus; la guerre éclate; le Ivaiser y entraîne sottement le Sultan. Cela a mis singulièrement à l'aise les deux partenaires : la Turquie courait d'elle-même au-devant de sa dcstinée-L'Aitemagne, dont les politiques comme les généraux ne connaissent d'au-tre tactique que d!e tantir toujours et en toutes circonstances!, aveuglément, la gageure do la force brutale, j'Al-liemagme ne sut pas prévoir cette conséquence. A présent, le j«u est Hé; et les cartes tombent l'urne après l'autre implacablement.11 os,t. devenu, à présent, indubitable quie l'Angleterre et la Russie ont réglé par un accord définitif leur différend au sujet des Détroits. On ne sait pas encore exactement ce qiue la Russie a aipporté pouir sa part dans cet accord : on dit qu'elle a reconnu la souveraineté de l'Angleterre sur l'Afghanistan et renoncé à toute prétention sur le Tbibet. Quant a l'Angleterre, elle a renoncé à s'opposer à l'ouverture des Détroits à la Hotte do guerre russe; en d'autres termes, elle abandonne Constan.tinop.lie, sinon à la possession, du moins au contrôle de la Russie; elle lui ouvre l'accès à la* Méditerranée. Sir Edward Gre-- a fait à ce snijet, le 25 février, à ia Chambre des Cornmuines, une déclaration absolument catégorique et qui nin.rq.uie, comme l'on dit, un des tournants de- l'histoi® du monde occidental. « * On aveu écrasant ■ I mieux dire la vérité, parce qu'il ' d illicite de se retrouver dans ses menées, disait l'autre jour un profond psychologue.La presse allemande est en train d'en faire l'expérience. L'aiis le compte rendu d'une conférence d nnée par le D'' Karl Sonnenschein, prêtre eaJhoi'xiue, correspondant de guerre de la !\ohusclte Volkszeitunji, organe catholique de Cologne, sous le titre : « En auto à travers la Belgique conquise », compte rendu qui fut reproduit par le Reichspost du 10 dé eembre 1914, nous lisons le passase suivant ; « Dans la contrée flamande, il u pu se i réduire des cas où les prêtres aidèrent les ivils dans l'opposition armée. Tout antre cependant est la situation du clergé dans l" partie uMllonne du pays. On peut- dire qu'à pou d'exceptions près, l'attitude du e> rgié. helge a été telle que, sans accueillir i-:--: Iroupes avec un hosanoali de bon'ac-eo il, il 's'est, abstenu d'hostilités. Le rc-r,roche qu'il aurait participé à des hostilités, «<• peut plus être pris au sérieux par personne actuellement. « Alors, comment expliquer que dans les diocèses wallons (le Naniur, de Liège et de Tournai, plus de trente prêtres, ara témoignage formel du. cardinal Mercier, ont été iids à mort par les Allemands? Comment expliquer la déclaration officielle de l'évè-elié v.a'ton de Namur, rapportée dans le livre de M. Auguste Mélot » Le Martyre du Clergé belge » (page 52), « quatre-vingt-neuf piiVres ont. été malmenés et persécutes. » Quoi qu'il en soit, l'a veu du D» Sonnenschein n'est «pas suspect, car son journal s'est particulièrement distingué depuis le début de la guerre par son acharnement . or;lire les catholiques belges et lui-même y a. produit des assertions injurieuses pour io ctengé belge. CesacÔètouvain Une abominable manœuvre allemande. Ils contraignent les prisonniers à signer de prétendus aveux. —0— Do source absolument sûre, on nous affirme ceci. : Environ 2,000 civils de Lo.uvain et des environs ont été libérés récemment, après d'indicibles souffrances physiques et morales. Or, sait-on à quel prix ces malheureux ont dû acheter leur libération 1 On les a obligés à signer des déclarations par lesquelles ils reconnaissent que lo sac île Louvain a été provoqué par des habitants (jui auraient tiré sur la garnison. Cédant à l'odieuse contrainte, dans le désarroi do leur misère et (Fans le désir fou de la liberté et du retour au pays, les infortunés prisonniers ont signé ces « aveux » de complaisance et do mensonge. Leurs bourreaux, dit-on, vont maintenant s-en servir et les brandir sous les yeux de ceux qui, — même dans les nations ger-inanophites, — protestent contre le crime de Louvain. Ah ! les misérables 1.. Mais la tactique abominable est déjouée. Ou saura maintenant, ce que valent les « attestations » des prisonniers louvanistes dont les geôliers allemands ont tenu la main et guidé la n'unie. La Belgique devant l'Histoire Quelques pièces du procès —0— Deux publications officielles du gouvernement français viennent de paraître à Paris à la librairie militaire Berger-Lcvrault (rue des Beaux-Arts, 5-7). La permière est intitulée « La neutralité de la Belgique » (1) et contient divers documents essentiels à l'histoire de l'action belge dans la guerre actuelle. On y trouve, outre le compte rendu de la séance tenue le 4 août par les Chambres belges et la proclamation au roi Albert à l'armée, le texte du « Livre Gris Belge n, une réponse à des accusations allemairi'des touchant la neutralité belg'e, etc. Ces documents sont présentés au public pan- M. Paul Hymans dans une préface où notre nouveau ministre à Londres établit d© façon irréfutable <nie la Belgique n'a cessé d'agir à l'égard do l'Allemagne avec une entière bonne foi. Voici la conclusion do ces pages à la fois émues, solides et brillantes : « L'Allemagne a méconnu ses engagements; la Belgique est restée fidèle à sa parole.» Dams le drame qui se dérouie, la Belgique représente le Droit. » S'il pouvait être impunément permis, ■i u vingtième siècle, de déchirer les traités, do piétiner les faibles, d'écraser un petit jieu pie pour satisfaire l'ambition des grands, i! faudrait désespérer du monde moderne. L'édifice de la civilisation s'écroulerait. Le droit international, le resipect des nationalités, la liberté des peuples, l'observation des -pactes les plus solennels, tout serait sacrifié aux caprices, à l'arbitraire de la force. » La Belgique, fière et confiante, s'offre au jugement do l'univers. » Co sont aussi des pièces du procès qu'un autre brochure publiée par le gouvernemen luelgo offre à l'opinion publique. Cette brochure intitulée : u Rapports sur la violatior du droit des gens en Belgique » (2) réunit le douze rapports de la Commission d'enquête ■onsfcituée pour établir les attentais coimn par l'armée allemande au coure de lïnva--ion.M. Jules Van den Ileuvel y a mis une préface éloquente démontrant que l'Alleihagine a violé délibérément toutes les règles de la g"erre laborieusement formulées par la Conférence de La Haye. Quelle leçon terrible pour les rêveurs de chimères d'hier ou de demain que ce réquisitoire d'un juriste autorisé ! u Au jour le plus prochain possible, dit en terminant l'éminent ministre d'Etat, une triée -sentence devra être prononcée contre les lutours des maux et des ouitragcs qui oni té commis : n Sentence de condamnation contre les dirigeante de la guerre qui, au mépris de ton droit, et de toute justice, ont. violé la neutralité de la Belgique et ont livré ensuite c< pauvre pays à'toutes les horreurs d'une sau vagerie sans précédent. n Sentence de châtiment. Il ne suffit pa; de mettre au pilori de l'histoire les auteur, des atrocités qui ont été perpétrées, il fan constater oontradictoirenient leur identité, les traduire devant une justice régulière e' leur faire subir la peine que méritent leurs ictes, « Sentanoo die réparation. Lorsqu'il s'agira de régler les comptes, la Belgique devra être largement indemnisée. Les puissa-ces garantes ont inscrit, cette indemnité en' tète ae leurs revendications. Mais, liéias! quel que soit, son chiffre, la réparation sera '< toujours très insuffisante et incomplète. Qui de pertes matérielles irréparables, pou.r les uns parce qu'ils ne retrouveront plus ce qu' leur a fait, perdre l'arrêt die la vie économique, pour les autres parce qu'il leur sera im-, vs-iblë (le fournir les preuves précises de ce qu'ils ont perdu dans le pillage, dans l'incendie,dans la fuite.Que de pertes humâmes irréparables.'. On ne ressuscite pas les morts. Et qui convoiera les blessés de la vie, ceux ■que "les inquiétudes, les. angoisses, les tortures ont vieillis ou ruinés dans la force et la fleur de l'âge. » Quand cette longue et terrible guerre aura pris fin, la. Belgique pourra fièrement regarder le passé et envisager l'avenir. Elle aura droit à tous les respects. A la couronne de l'héroïsme conquise par sa petite année (1) Un volume in-R° 108 pages, l fr. 25. j (2) Un volume in-12 do 108 pages, 1 franc. Oepnières ^oavelles CâsmusiquÉ cfBciel français ; du 20 février 1915 Paris1, 20 février, 15 heures. L'armée belge a repris un petit élément de tranchée qu'elle avait un moment perdu. L'armée anglaise a, EN BELGIQUE, repoussé une attaque oitoniando et, d'autre t part, a gagné une centaine de mètres sur ta route de La Bassée. L'artillerie allemande s'est montrée assez ! active DANS LA VALLEE DE L'AISNE. Nos batteries l'ont réduite un silence, dans l'après-midi. EN CHAMPAGNE, nos progrès se sont - 'poursuivis. Nous avons gagné du terrain | dans les bois au nord-ouest de Perthes et au , nord' de Mesnil-lez-Hurlus. L'action continue DANS LA VALLEE DE i LA MEUSE. Aux Jumelles d'Ornes, nous ' avons détruit de» abris de mitrailleuses et . bouleversé les tranchées ennemies. Nous avons réalisé de nouveaux progrès à Bois • Brûlé. ' Dans la forêt d'Apremont, les Allemands j ont été chassés do plusieurs des boyaux da communication entre leurs tranchées. Ils - ont subi des pertes sérieuses et ont abandonné sur le terrain de nombreux boucliers et des outils. Le BOMBARDEMENT des DARDANELLES | A REPRIS AVEC SUCCÈS —o— Londres, 26 février (Officielle). — La tempête diminuant, le bombardement des forts extérieurs des Dardanelles a repris le 25 février, à 8 heures du matin. Après un tir à longue distance, l'escadre 3. des cuirassés a attaqué A une distancé sres-} treinte. Tous les forts, à l'entrée du détroit, ont été 5 battus avec succès. Les opérations continuent. î Une dépêche précédemment reçue à I.on-: dres déclare que tous les forts de l'entrée du t détroit ont été détruite. i - MutM.iaTna-CTTr-fTM,m~BmwJip.hmi-l'uir 1 - Nouveaux succès russes sur tous les fronts —0— Petrograd, 20 février. (Officielle). — Dans le secteur du Niémen, nos avant-gardes ont progressé loin du fleuve. Les combats continuent sur la rive gauche du Niémen. Sur la rive droite de la Nareff, nous avons repoussé, dans plusieurs secteurs, les attaques allemandes avec de grosses pertes pour l'ennemi. Près de Krasmoseltz, nous avons enlevé, le 24, une métairie. Tous les Allemands survivants de la garnison se sont rendus. Sur la rive gauche de la Vistule, près de la métairie de Moghelly, nous avons forcé les Allemands à se replier. Nous avons envahi leurs positions de première ej. de deuxième ligne. Nous avons capturé 7 officiers, 400 soldats et des mitrailleuses. Les combats continuent dans les Carpa-thes.Dans la Galicic orientale, nous avons délogé les Autrichiens de Loukliaet, des rivières Zolatai'a, Bystritsa et Voronia. Les Autrichiens fuient en désordre, près de Voltehinels et de Podlujo, laissant de nombreux cadlavres. Nous avons défait également les Autrichiens près de Podipetcliary. UN ECHEC TURC DANS LE CAUCASE Petrograd, 20 février (Officielle). — An Caucase, le 23 février, les tentatives turques pour s'emparer des hauteurs de la rive gau che de Htchalson ont. été repoussées avec d( grosses pertes pour l'ennemi. REMERCIEMENTS DU CARDINAL HIER CIER AU COMITE DE SECOURS AN GLAIS. —o— Londres, 25 février. —-Du correspondant du XX" Siècle : Le président, de la Commission de secours à la Belgique, 3, London-wail-Ciiklings, o reçu hier une lettre du cardinal Mercier oû l'archevêque de Malines le félicite de son dévouement et de sa modestie et te remercie pour un envoi de 3,210 caisses de lait con derasé. ci Votre envoi, dit-il, nous est arrivt au cœur de l'hiver, à une époque où les priva tionu se faisaient sentir plus durcmenf (fue jamais. » La Commission a reçu 100,000 francs d'Italie et 325.000 francs du comité belge officiel de secours. La situation h la date de hier montre que des dispositions ont été prises pour l'envoi en Belgique de secours en vivres pour un total dè 89 millions do francs. Les envois anglais se chiffrent jusqu'à présent par 1-50 millions de francs. LES SACRILEGES EN RELGIQUE —o— Londres, 25 février. — Du correspondait! du « XX" Siècle » : « Le correspondant du n Morning Post n â Rome télégraphie à la date du 24 février que le Vatican est très affecté par les outrages des Allemands dans le diocèse de Namur. Ils ont saisi une lettre pastorale de l'évêque, ils ont tué 24 prêtres, ils ont incendié plusieurs églises, ils ont commis de nombreux actes de sacrilège dont le pane possède lo récit en détail. Sa Sainteté est informée aussi que l'évêque, qui est bien connu au Vatican comme le président permanent des congrès eucharistiques, fut arrêté, empri. sonné et faillit être brûlé vif dans l'hôtel d« ville de Namur, n LES SYMPATHIES ESPAGNOLES POUR LA RELGIQUE Madrid, 20 février. — Une commission a demandé au gouvernement d'intervenir, pai l'inierimédiaire de son ambassadeur ù Berlin, auprès du gouvernement, allemand, pou! appuyer la protestation de la Belgique coll. tre la détention des prisonniers civils et obtenir la promesse que les prisonniers pour, ront dorénavant recevoir leur correspond dance. UNE IMPORTANTE DECLARATION ATTRIBUEE AU GENERAL PAt —o— D'après -une dépêche de Londres, le gô itéra! Pau aurait déclaré au correspondait,' du Morning Post, à Bucarest, qu'il ne dot tait pas die la coopération éventuelle de 1| i Roumanie. 11 f sous ki direction du plus vaillant des rois ; elle aura joint la couronne du malheur, très J séo par les souffrances de ses enfants. » J I.e volume préfaeié ainsi par M. Van dei i Heuvol contient, ouitre les rapports de 1: : Commission, des photogravures éloquentes Parmi celles-ci se trouve la reproduction d s trois photographies montrant les ravage commis dans les mains de soldats belge par des balles dum-dum allemandes. Les dieux volumes qui viennent de parai ire contiennent des pièces capitales du pro cès ouvert actuellement. Tous les Belges ai tendent avec confiance le verdict de l'his taire. ! LA MISSION BELGE : DANS L'AFRIQUE QU SUI i i i Partout le Roi Albert et la Belgique sont acclamés. ' —o— Des nouvelles intéressantes viennent d parvenir au Gouvernement sur l'action di la mission belge dans 1 Afrique du Sud. " Un sait que MM. Standaeri, député de Bru ges et Vandepcrre, député d'Anvers,avaien quitté Londres le 4 décembre dernier, aprè: s'y être rencontrés avec Lord lslington, se crétaire' d'Etat aux Colonies, Lord Gladsto ne, ancien gouverneur général de l'Afriqui du Sud, M. Schreiner, haut commissaire e , plusieurs hauts fonctionnaires du Départe t ment Colonial. Le 23, nos délégués arrivaient à Capetown où, à côté d'une nuée do journalistes et di ; photographes, tes attendait une délégation - venue pour leur souhaiter le « Welkom n. Le maire de Capetown, le Town Clark M. Reitz, ancien -président de la Républiqui i d'Orange, actuellement président du Séna - de l'Union, des députés, des conseillera (ion > munaux, le curé-doyen, ot M. Jan-.-en, re ! irésentanl ,1e consulat de Belgiquo en fai - aient partie. MM. Standaert et Vande perre, qui, pen fiant iiuit jours lurent les hôtes de la ville - donnèrent six meetings, tous très suivis l'un d'entre eux se tint, la nuit do l'An, ci plein air, dans un bois d'eucalyptus, au bon de l'Océan Indien ; plus do mille 'personne: y assistaient ! Le meeting de Capetown se tint devant plu: 1 de trois mille auditeurs,au .milieu d'un énor ■ me enthousiasme ; le nom du Roi Alber souleva des acclamations délirantes. L< lendemain de cette réunion, des habitants d< la localité adressaient au consul plus de db .mille francs pour les viclimes de la guerre - en Belgique. Depuis Capetown,nos délégués ont couver: ; plus de trois mille kilomètres, en chemin ds fer ? Et partout, dans la province du Cap, 1 dans l'Etat Libre d'Oronge, au Transvaal. e résultat a élé le même ; partout l'Allemagne fut conspuée et la Belgique et son Ro: .icclamés là même où les Allemands étaient parvenus à gagner une partie de l'opinion. » A Johanisburg, plus de 4.000 personnes ! r s.dstaient au meeting, tandis que plus d( i J.000 autres avaient été obligées de reste! ' au dehors faute de place. Lord Buxton avait, pour faire honneur aux délégués belges, voulu lo présider en personne, ce doni M Standaert le remercia vivement au non dj la Belgique. Le spectacle de cet océar humain agité comme une houle, défeiianl en do rugissantes vagues d'acclamations en l'honneur du Roi Albert, du peuple belge, o élé pour nos envoyés une des choses inoubliables de leur tournée par l'Afrique du Sud. A Pretoria, t8us les .ministres assistaient au meeting, et la réunion dépassa en enthousiasme tout ce qui se peut imaginer.Nos délégués en étaient vers la fin de janvier à leur vingtième meeting et, de toutes parts ' on les sollicitait pour qu'ils allassent, parler de la Belgique. Ils devaient donner au cour du mois courant une vingtaine de réunions encore avant de réembarquer pour l'Europe. Un petit détail qui ne manque pas de pittoresque : nos délégués voyagent, par un climat variant de 100 à 107 degrés Earen-lieit. Et un autre détail qui fera plaisir à bien des Belges ; M. Vande perre, le flamingant anversois, est devenu plus anti-allemand que M. Standaert lui-même !... k bataille dans le nord de la Pologne La situation actuelle D'après le correspondant, du Times à Petrograd-, les effectifs austro-allemands en Prusse orientale sont les suivants : sur le front du Niémen, neuf corps d'année ; sur le front Lyck-Mlawa, cinq corps au moins. D'am'ès la Novoié VremUi, il y aurait en tout 22 corps en Galioie et Hongrie. 12 en Pologne occidentale, 15 en Prusse orientale. Au total, il doit y avoir aiu moins unie cinquantaine de corps d'armée en'.p- i.r le théâtre oriental, soit au total 2 millions d'hommes. De nouveaux corps allemands, de formation récente, auraient élé dirigé© sur les Car. pa tires, pour repousser les Russes dos cols d'Usjok et WyskO'ff. Par cette énorme pression simultanée sur les deux ailes (Bukovine ot Prusse orientale), les Austro-Allemands espèrent forcer indirectement les Russes à abandonner leurs fortes défenses de la Vistule. Mais les Russes tiennent toujours bon sur la ligne du Niémen et d'Oskow'ecz. En Bukovine, les Austro-Allemands ont "ei'du le contact, semble-t-il, et leur offensive parait arrivée à son point limite. Comme d'Autre part, les Russes ne cessent d'obtenir des avantages tactiques dans le secteur des passes de Doukla et Wyskoff des Carpathes, et dans lo secteur polonais de la nive gauche de la Vistule, on peut espérer que le plan général des Allemands échouera comble toutes les tentatives antérieures.On ne peut d'ailleurs encore déterminer suivant quel axe de marche ou d'attaque Se développera la manœuvre du maréchal von TIindt<nburg, au débouché de la Prusse orientale. LES FÂITSDÏJJÔÛR lAVWWVV^ /.«. légation de Russie à Berne dément qu'iï existe en Russie un courant en laveur de la paix. Ce démenti répond à une des nombreuses inventions répandues dans les pays neutres par les agents de l'Allemagne pour faire croire à la possibilité d'un désaccord entre les alliés. Rapprochons de ce démenti l'importante déclaration faite à la Chambre des Communes, déclaration d'où il ressort gîte les opérations sur Constanti nople sont çplreprises de commun accord par les alliés. Peut-être les Allemands veu-lenl-iis par leur campagne actuelle distraire l'attention des neutres des polémiques auxquelles se livrent les journaux allemands s Si' la libre discussion des conditions de paix lutine. Ces polémiques prouvent, en cf jet, que les Allemands dont les relations avec leurs ailiés austro-hongrois sont tort refroidies, différent eux-mêmes notablement d'avis sur des questions essentielles. unimi Du côté de l'Italie, rien de neuf, mais d'après des informations de Vérone que pu< blie le Resto de] Cariino, l'Autriche intensifie ses préparatifs militaires dans le Treil lin, partout les soldats construisent dit tranchées, des réseaux de fils de fer, le> redoutes sont munies de canons. La populo-thn de certains villages a déjà reçu l'ordre de tes abandonner. Le même correspondant annonce que, les désertions dans l'armée autrichienne sont toujours des plus nombreuses non seule, ment dans le Trentin, mais encore duns la G or in t'aie et ailleurs. l\l\A1 V'.l Dans les Balkans, la situation est ton. fours confuse. Les dépêches de Bucarest disent que la visite du général Pau a donna lieu à des manifestations qui ne laissent aucun doute sur les sentiments francophiles de nombivux hommes politiques et de ta plus grande partie de la population. Les milieux gouvernementaux tout en accueillant fort aimablement le général Pau continuent à observer — publiquement au moins — une réserve complète. WiWV.V Nous notions, il y a quelques fours, qui les efforts ds la diplomatie allemande aux Etats-Unis semblaient bien avoir échoué. Aujourd'hui, le correspondant du Daily Mai! à New-York dit que, selon des informations de source bien informée,le baron von Treut-1er, ancien ministre de Prusse à Munich, va probablement succéder au comte de Bcrns. torff, ambassadeur d'Allemagne à Washington, à l'instigation, dit-on, de M. Dernburg, LA BELGIQUE ET LA GUERRE Ce fut l'objet de la conférence donnée dimanche dernier à Laigle, dans l'Orme, par M. Vauthier, conseiller communal d'IxoHjjs, actuellement installé à Chartres. La parole chaude et. vibrante de l'orateur a réconforté nos malheureux compatriotes exilés, auxquels M. Vauthier a prêché en même lemps que la résignation momentanée et la reconnaissance pour l'hospitalité 'e la France, l'espoir d'un prompt retour dans la patrie délivrée. On avait, en effet, signalé la. présence dans la ville d'une femme des environs de Chûtelet, envoyée sans dkiule par les Allemands, qui avait essayé de faire croire que tout espoir en la délivrance de la Belgique était perdu et qu'il valait mieux, pour las réfugiés, de rentrer chez eux. D'autres tentatives du même genre ont, paratt-ii, été faites dans, d'autres agglomérations de réfugiés belges.. Quand on chercha, à Laigle, b. procéder à l'arrestation de cette femme, celle-ci avait disparu. On voit que les Allemands ne reculent devant aucun moven i>our démoraliser les Belges séjournant en Franco. A Laigle tout au moins les déclarations très rassurantes de M. Vauthier ont effacé jusqu'aux moindres 1,races de découragement. lanlîestatiflDS iielpiiles en Italie M. Dcstrée, député belge, a fait, à Gênes, une conférence sur la Belgique telle qu'ello était hier et telle qu'elle, se trouve aujourd'hui.A ia sortie, plus de 3,000 personnes sonli allées manifester leurs sentiments de sympathie devant le consulat de Belgique. Sur plusieurs points de la ville, des collisions lint ou lieu entre les inaniiestants et lo police. 20» ANNfiE. — Série nouvelle. — N° 108 Le numéro : lO Centîmes Samedi 27 février 1915

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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