Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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08 December 1917
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s.n. 1917, 08 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5t3fx7511t/
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QTUTRÏEME ANNEE. — K° 204Ï ZJe NïïffiéFo : iO oetltimeg? SAMECT 8 DECEMBRE 1017- ? ' PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-05 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, aui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28l® Téléphone t 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre ., 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur ; Fernand NEURAY ■i i ■■■■■■ i .■ ■ l y.ufe'A1, Il réforme Moralel ©ix ïTusse Comment le Kaiser entend la démocratie Agissant comme président du Conseil des ministres prussiens, le comte Hertling a présenté mercredi, à la Chambre des députés de Prusse, les projets de réforme électorale et constitutionnelle. On connaît le statut vétusté qui régit les élections prussiennes. Les électeurs sont partagés en classes, dont chacune paye à l'Etat une partie déterminée des contributions totales de la circonscription. Le scrutin est public. Il arrive ainsi, comme pour Krupp à Essen par exemple, qu'un contribuable, payant à lui seul ,1e quart des impositions, soit le seul électeur de sa classe, et nomme à lui seul un député au Landtag. Le peuple de Berlin, aigri par les privations et les souffrances de la guerre, a manifesté bruyamment à plusieurs reprises « Unter den Linden » contre ee système archaïque. Fidèle aux traditions des Hohenzollern, qui depuis un siècle permettent toujours aux heures dé crise, la réforme réclamée, Guillaume II a annoncé le 13 janvier 1916, dans son discours du trône au Landtag de Prusse, une prochaine révision de la Constitution. La guerre se prolongeant et, avec elle, l'effervescence populaire, le Kaiser dut céder à la pression démocratique et dans son rescrit de Pâques 1917, promit solennellement sur les conseils d© l'ondoyant Bethminn Hollweg, la démocratisation du droit électoral prussien. Seulement, la réforme était renvoyée jusqu'après la fin de la guerre. On comptait bien à Berlin que dans l'ivresse de la victoire et de la curée, le peuple oublierait ces promesses fallacieuses. Avec la Révolution russe, un vent démocratique s'est levé sur l'Allemagne. M. Bethmann Hollweg a dû passer la main au piétiste M. Michaelis. Celui-ci, pressé par les événements, prépara un projet de réforme, sous l'inspiration de ses parrains Hindenburg et Ludenclorf. «.Test ce projet que le comte Hertling se trouve amené à présenter et à défendre au Landtag, * * * A vrai dire, le « vieux renard » bavarois et catholique, n'est pas à son aise pour imposer à ces hobereaux prussiens et luthériens un demi-suicide politique. Il s'est humilié devant eux jusqu'à s'excuser d'un ton larmoyant, de lie pas être « né Prussien ». Les vieux conservateurs, par l'organe de leur leader M. von Heydebrandt, se sont plaints amèrement de « la pression exercée sur 1© Kaiser par certains partis pour amener la nomination du comte Hertling ». Le projet déposé fait des mécontents dans tous les partis et ne satisfait personne.Au Landtag de Prusse, le parti politique le plus réactionnaire est celui des conservateurs, propriétaires terriens imbus des privilèges séculaires de la hautaine aristocratie prussienne. Les conservateurs et les nationaux libéraux, partis die la haute bourgeoisie, détiennent la majorité. L'opposition comprend le parti du Centre et les social-démocrates ; ceux-ci, peu nombreux dans l'assemblée, ont derrière eux les grandes masses populaires des villes. Le comte Hertling a déposé trois projets de loi différents. On ne sait encore si la réforme est présentée comme un tout et si le rejet d'un des projets entraînerait le retrait des deux autres. La première loi demandée règle l'élection de la Chambre basse, le Landtag. Celle-ci sera nommée désormais au suffrage universel, direct et secret. C'est la concession démocratique, fortement balancée d'ailleurs par d'autres clauses : l'âge minimum des électeurs est élevé de 21 à 25 ans ; il n'y a pour ainsi dire pas de modification à la répartition savante des circonscriptions ; enfin les électeurs devront avoir douze mois de résidence dans la circonscription — pas seulement dans la commune, lorsque cellie-ci, comme c'est le cas à Berlin et dans tous les grands centres, comprend plusieurs arrondissements électoraux — ; enfin la loi exige trois ans d'indigénat prussien. Les militaires étant exclus des listes électorales, il semble que les conditions de résidence^ aient été établies pour écarter l'armée des premières élections gui suivront la paix. * ; * * La concession bruyante du suffrage universel est presque annihilée par les deux autres lois. Le second projet enlève en effet au Landtag une partie df4 ses attributions financières. Jusqu'ici, seul, il discutait le budget, la Chambre des seigneurs n'ayant d'autre droit que de le voter ou le rejeter en bloc. Désormais, la Chambre Haute pourrait discuter les postes du budget amendés, malgré le gouvernement, par le Landtag. En cas de désaccord entre le& deux' Chambrçs, le litige serait soumis à une commission recrutée au sein des deux Chambres. Le Landtag est privé du droit de voter des dépenses additionnera sans le consentement du mims- L1S SUITES DE LA TRAHISON RUSSE La Hennis est etiritte dans l'armistice Si nous >en croyons une dépêche de Vienne, une trêve de dix jours, du 7 au 17 décembre aurait été conclue sur toute l'étendue dui front austro-allemand, prélude d'un armistice définitif. Cependant les dépêches de PétrogTade donnent une autre note. Les illusions mystiques des maximalistes russes et la morgue pratique des officiers allemands auraient été en conflit brutal dès la première entrevue. Les Russes s'imaginaient obtenir des Allemands l'armistice sur tous les fronts; ils stipulaient l'interdiction d'envoyer en Occident des troupes détachées dui Iront oriental, et l'évacuation des îles Moon Sund. Les Allemands ont déclaré ces clauses inacceptables. On s'en doutait bien. Les officiers allemands ne veulent pas considérer l'armistice comme la base de la paix, au contraire des Russes. La paix est l'affaire des politiciens, disent les militaires boches Les Allemands ont vouîu sonder l'opinion russe avant la réunion de la Constituante. lier un peu les mainis de cette assemblée. La chose semble évidente. Les Russes ne tarderont pas sans doute, si idéologues qu'ils soient, à constater qu'il est bien difficile à une démocratie de s'entendre avec l'impérialisme, surtout lorsque celui-ci est vainqueur. Le sabre allemand pèsera lourd dans la balance. Pétrograde le saura sous peu. La trahison est parfois bien difficile, doit se dire Lénine. La Roumanie, hélas, est entraînée dans la défection russe I ________ . P. ' UN COMMUNIQUE OFFICIEL Jassy, 7 décembre. Le commandement russe a proposé un armistice à Vennemi et, les troupes roumaines faisant partie de ce front, il a été décidé qu'elles seront associées à cette proposition. En conséquence, à huit heures, les hostilités ont été suspendues sur tout le front. Les troupes ennemies ont manifesté bruyamment leur satisfaction et ont tenté d'approcher des réseaux roumains. Les troupes roumaines ont conservé une attitude réservée et digne et ont repoussé toute tentative de fraternisation,[La légation de Roumanie, qui n'avait pas ?ncore reçu vendredi matin de nouvelles de fsssy, nous prie maintenant die dire que le -gouvernement roumain ne fera rien qu'en plein accord avec'les Alliés.l LES ARMISTICES LOCAUX Pétrograde, 7 décembre. On mande de Pétrograde à l'agence Router en date du 5 : Le généralissime Krylenko, dans une proclamation adressée 'à l'armée et à la inarine, déclare qu'il est désirable que les armistices soient conclus sur le plus grand nombre de points possible sur le front russe, à conciUion Qu'aucune troupe ne soit transportée d'un front à un autre et particulièrement du front russe aux fronts alliés (!) Krylenko ajoute que de pareils armistices ont déjà été conclus sur le front ocei-s dental russe et oue des armistices partiels ont été conclus sur le front septentrional. L'AUTRICHE RELACHE DES PRISONNIERS RUSSES Le correspondant de Y Associated Press sur le front italien écrit à la date du 6 : « Les prisonniers autrichiens pris durant les derniers jours disent, que l'Autriche relâche depuis dix jours les prisonniers russes. L'Autriche a pris cette initiative sans attendre que la Russie relâche les prisonniers autrichiens » Ces prisonniers russes ont appris comme une leçon que l'Autriche désire la fin de la guerre et le rétablissement de la paix et tous ces pirisoniîiers sont envoyés en Russie comme pour une espèce de propagande » (New-York Herald.) LE LIVRE ORANCE DE LA TRAHISON Frontière suisse, 7 décembre. Le correspondant à Stockholm de la Gazette de Voss écrit : « Les documents publiés jusqu'ici à Pétrograde me sont désignés comme n'ayant qu'un importance relative et accessoire. Les traités, note et documents de l'Entente et de la Russie seront publiés sous forme dun nouyeau livre orange officiel,, après, que la commission dtairgée de les déchiffrer aura terminé ses travaux. » LE NOUVEAU GENERALISSIME RUSSE (?) Pétrograde, G décembre. Le général Bouchbrouevich a définitivement accepté les fonctions de chef d'état-major général. On pense dans les milieux militaires qu'il sera prochainement nommé généralissime en remplacement de Krylenko, que les comités militaires persistent à ne pas vouloir reconnaître. (Radio.) t-re compétent. Enfin, le gouvernement a le droit d'engager des dépenses lorsque le budget n'est pas voté au début de l'année. Le troisième projet est, de tous, le plus conservateur. Il cherche à renforcer le pouvoir central. Et ici, c'est au détriment des hobereaux seuls membres actuellement de la Chambre des seigneurs. A l'avenir, cette assemblée comprendrait en plus des princes de la famille des Hohenzollern, membres de droit, 510 membres dont 150 seraient choisis par le roi de Prusse à son gré. Les 360 autres se partagent en 60 membres à vie, princes médiatisés et représentants de l'aristocratie ; 108 membres de droit du chef de leur situation et maintenus au Sénat aussi longtemps que cette situation durera. (Ce sont : 36 bourgmestres, 36 grands propriétaires fonciers dont le domaine a appartenu pendant 50 'ans à la même famille et 36 chefs des principales industries ou maisons de commerce). Enfin 192 membres seraient élus pour douze ans par diverses classes sociales, administrations publiques ou cultes religieux ; aucun sénateur ne sera élu par les ouvriers. En fait, ce projet fait passer dans la Chambre haute la prépondérance des hobereaux à une aristocratie plus large dans laquelle les magnats de l'industrie et les fonctionnaires voisineront avec les Junkers. Ceci suffit à expliquer l'opposition des arrogants aristocrates prussiens.Elle s'est dessinée déjà à la Chambre basse, où elle a pris dès le premier contact la forme d'une opposition personnelle contre lê comte Hertling. Les socialistes se tiennent plus tranquilles. On sait que depuis le congrès de Wurz-bourg la social-démocratie majoritaire est domestiquée complètement. Mais les minoritaires protestent violemment contre la duperie de la réforme. Le Centre catholique, de son côté, critique amèrement la répartition des circonscriptions, conçue tout entière à son détriment. Les nationaux-libéraux se déclarent adversaires irréductibles du suffrage universel. Dans la séance de jeudi, leur leader M. Lohman a ajouté « que son « parti surveillera l'attitude du comte « Hertling avec une grande vigilance » parce que le chancelier a « appartenu toute sa vie au parti du centre contre lequel le parti national-libéral a toujours lutté ». Aussi, à Berlin, le mot « échec » est-il déjà prononcé. La tâche 1 qui incombe au chancelier sera certai-■ nement très rude. rERCY. Une grosse menace pour l'Allemagne Le président Wilson et la guerre économique La menace de boycottage économique ■ adressée à l'Allemagne et à des alliés par le président Wilson a fait sur 1 opinion une impression considérable. Ainsi que le A'X° Siècle le rappelait hier, le président Wilson avait répudié, on s'en souvient, dans son message du 28 août 1917 en réponse aux propositions du Vatican, toute idée de boycotter économiquement l'Allemagne après là guerre. On le disait même hostile à toute espèce de ligue économique organisée, après la guerre, contre l'Allemagne et ses alliés. La nouvelle étape de sa pensée est d'autant plus digne de fixer l'attention. Si le peuple allemand n'est pas en état d'imposer à son gouvernement une politique nouvelle, pacifique et humaine, si le peuple allemand*est incapable d'obliger-son gouvernement à respecter la liberté des nations, les Etats-Unis sont prêts à coopérer, avec leur énorme puissance industrielle, commerciale et financière, au blocus économique, après la guerre, de l'Allemagne et de ses alliés. Voilà donc ce qu'on peut appeler la carte économique jetée sur Je tapisî L'Allemagne crie sur tous les toits que la carte guerrière est excellente pour elle, surtout depuis la défection de la Russie. Même si elle ne se faisait pas d'illusion à ce sujet, il n'en resterait pas rnoiiîs que la victoire par les armes ne lui servirait de rien pour la restauration de son commerce et de son industrie si les puissances de l'Entente voulaient lui fermer leurs marchés. Dans son numéro du 27 octobre 1017, le XXe Siècle a résumé à ce propos un intéressant article où M. André Lebon exposait avec autant de clarté que de vigueur des idées analogues. C'est pour imposer à l'Europe et au monde sa dictature économique que l'Allemagne a fait la guerre. Non seulement cette dictature économique lui échappe mais la voilà menacée d'être bloquée chez elle, si elle ne se soumet pas aux justes volontés des Alliés. De quoi lui servirait d'avoir mis la Russie hors de combat, ; d'occuper la Belgique, le Nord de la France, la Roumanie et plusieurs provinces italiennes si ses usines, faute de débouchés, sont réduites au chômage et si ses navires 1 de commerce sont bloqués dans ses ports? C'et cependant de la sorte que le prési-' dent Wilson vient de poser le problème. Il 1 est grave pour i'Allemagne ruinée, ré- ■ duite à la disette, et qui aura toujours plus besoin de débouchés oue territoires uou- -.veaux. Devant les crimes du Soviet Comment le bolchevisme, quantité négligeable en mars dernier, facilement maîtrisé en juillet, est-il devenu en quelques mois la puissance capable de disloquer la Russie et de provoquer l'effondrement auquel nous assistons ? Il a fallu pour cela, remarque M. Laskine clans le « Matin » du 7 décembre, une série de fautes . fautes des gouvernements alliés, fautes des socialistes des pays alliés, fautes du gouvernement révolutionnaire russe. Il est malheureusement certain que, sans la faiblesse de certains gouvernements de l'Entente, les principaux complices de Lénine n'auraient pu le rejoindre en Russie. Trotsky, par exemple, n'était-il pas depuis longtemps connu par la propagande à laquelle il s'était livré en France a.u profit de l'Allemagne ? On le laissa s'échapper et le gouvernement provisoire russe lui .ju-vrit la porte'toute large en même temps qu'à Lénine, à Stckloff, à la Balabanoff, à-la Kollontaï, et au Danois Borgjerg, qui ne se cachait pas d'être chargé d'une mission de Berlin, au zimmerwaldien germa-no-sui'sse Grimm, et à toute une collection de juifs qui brûlaient dp montrer à Petro-grade ce qu'ils pourraient faire un jour si on leur laissait réaliser leur rêve sioniste. Les fautes des socialistes alliés ne furent pas moindres, remarque M. Laskina en rendant aux socialistes belges un hommage que nous sommes heureux de souligner : Héritiers d'une vieille et glorieuse tradition socialiste, citoyens de pays libres, ayant l'expérience de la vie politicpue, ils avaient envers la Russie « et envers la socialisme », dit le rédacteur du « Matin ». le devoir de guider leurs camarades. Ce devoir, seuls les socialistes « belges « l'ont accompli, notamment quand leur lettre au « soviet », Vandervelde et de Brouckère dénonçaient « les embûches de ceux qui. grimés en socialistes », cachaient leur véritable visage sous de beaux masques et. consciemment on inconsciemment, « ne l'eut, sous couleur de socialisme, que le jeu de l'impérialisme allemand. » I.es fla'tteries prodiguées « aux démocrates avertis du Soviet », la capitulation des socialistes français et anglais à propos de Stockholm convainquirent les « bolcheviks » que l'Entente finirait nar accent?-*-leur paix comme elle avait failli subir leur l'o;i|érenpe... Sur le frasa de l'âme de ces misérables, M. Paul-Hyacinthe Loyson jette une lumière édifiante dans une lettre qu'il adresse à la « Victoire » (n° du 7 décembrî) pour répondre à un triste plaidoyer du député français Jean Longuet : J'ai vu, écrit M. Loyson, — instruit déjà par Kornilof dans un entretien particulier de l'ampleur du mal aux armées, — j'ai vu à la Conférence de Moscou, J'AI VU CES SOVIETS RICANER AUX NOMS DE LA SERBIE, DE LA BELGIQUE, de tous les petits peuples égorgés par le tsarisme du Kaiser... Le chef de ces Soviets était, le zimmerwaldien Tchernoff, ministre des plus influents. C'est dire que le gouvernement russe ne fit rien de ce qu'il aurait fall.i pour conjurer la catastrophe. Un socialiste ru^se constatait ces jours-ci dans l'a Humanité » (n° du 6 décembre) que les maximalistes avaient pu préparer leur coup à ciel ouvert, réquisitionner les fusils de l'Etal, armer leurs bandes sans que jamais le gouvernement fît rien pour s'y opposer. « LE GOUVERNEMENT LAISSAIT FAIRE », écrit ce témoin peu suspect, qui ajoute que tout le monde savait que l'insurrection armée se produirait à coup sûr et qu'on ne s'intéressait plus qu'à la date. Qu'on s'étonne après cela de voir tout s'effondrer. M. .Iules Destrée. dans une interview accordée au « Petit Parisien ».iuge avec raison « extraordinaire la.façon dont la démocratie russe comprend la solidarité internationale ». Il faut être myope, ajoute noire ministre à. Pétrograde. pour ne pas voir que le conflit mondial n'admet pas d'arrangement; particu*-lier.Trotsky oublie les engagements de la Russie envers la Belgique, l'entente faite non pour la. guerre, mais pour arrêter les visées impérialistes des voisins. La Russie démo-Tatique sera-t-elle pour nous d'un niveau morai inférieur à celui de la Russie réac-ticimaire ? Hélas !... STYLO. ——__— r. , „ , . -VVVVW • ■' 1 '■» le iiité d'artillerie au frentbelr Au cours des G et 7 décembre, actions habituelles d'artillerie, plus accentuées dans les régions de Pervyse et de Merckern. Une pièce à longue' portée a lancé quelques projectiles aux environs d'Adinkerke. • ** Deux attaques allemandes repeussies au nord de la Masse \ COMMUNIQUES FRANÇAIS 14 heures. Sur la rive droite de la Meit.se, après un dolent bombardement, l'ennemi a tenté par deux fois d'aborder nos lignes dans la région de Bezonvaux et de Beaumont. Nos feux ont brisé ces attaques et contraint les assaillants à regagner leurs tranchées.Vers la Tranchée de Calonne, nos patrouilles ont fait des prisonniers. 23 heures. Assez grande activité des deux artilleries dans la région de Maisons-de-Champagne et sur la rive droite de la Meuse. Pas d'action d'infanterie Dans la nuit du 5 au G décembre, notre aviation a bombardé les gares de Fribourg, de Thionville et divers dépôts et cantonnements de l'ennemi en arr:!'re du front. LES OPERATIONS AU FRONT BRITANNIQUE Ihe trisaie ptar preo te les traiclées viles 5 (De notre envoyé spécial) I Les Britanniques ont exécuté leur mouvement de repli à l'insu de l'ennemi. C'est le 3 décembre que le commandement — qui, après la victorieuse attaque par les ! tanks, hésita beaucoup avant de pousser ^ plus loin que la ligne sur laquelle il s'est arrêté aujourd'hui — décida d'abandonner „ une position du saillant. Dans les qua-' rante-huit heures, les troupes et le matériel qui se trouvaient en avant de la position abandonnée étaient ramenés en arrière. L'ennemi s'en aperçut si peu, que le a, ' entre onze heures et une heure, après une j. violente préparation d'artillerie, il passa a f l'attaque, au Nord et à l'Est du bois de " Rourlon. Des troupes en lignes de tirait-" leurs très denses, donnèrent l'assaut aux tranchées abandonnées depuis douze hieu- • res. Elles y entrèrent naturellement, mais au prix dé quelles pertes ! Car nos alliés, s'attendant à cette attaque avaient mis de ^ nombreuses pièces lourdes en batterie et bourré de mitrailleurs, spécialistes des tirs 1 indirects, la ligne suir laquelle ils s'étaient retirés. Dès que le barrage allemand, "*ré- j cédant les vagues d'assaut,se déclencha,les ! obus des canons lourds et les balles des 2 mitrailleuses se mirent à pleuvoir sur l'ennemi. Les aviateurs anglais qui réglaient les tirs revinrent enchantés des splendidos r résultats obtenus. Une brigade allemande - au moins resta sur le carreau, pour s'em-; parer d'une position que quelques patrouil- r leurs eussent occupée sans coup férir. * * m ■' t • « s Tous les ouvrages d'art et tous les abris t de la région évacuée furent détruits dans s la journée du 5. On fit sauter quelques ca- 3 nons allemands pris le 20 novembre et qu'il 1 n'était pas possible d'évacuer. Il en fut de même de plusieurs tanks avariés. « 3 * * 3 Le repli anglais n'est pas dû aux contre- " attaques. Celles-ci, et j'insiste sur ce point, r ont coûté des pertes énormes à l'ennemi. L" La facilité et l'a tranquillité avec lesquelles s'opéra le repli anglais en est la meilleure • preuve. Même dans la journée du .'50 — con-! trairement à ce que j'ai dit précédemment ' — les pertes allemandes furent de beau-) coup supérieures à celles des Anglais. En- - tre Mœuvres et le boas de Bourlon, les cadavres ennemis se comptaient par milliers. j Des photographies stéréoscopiques aérien-r nés prises pendant les claires journées de L cette dernière semaine permirent de s'en ,< rendre compte. 1 s c t Nos alliés n'abandonnent pas la position Hindenburg.» Bien au contraire. Ils s'y installent sur une douzaine do kilomètres. - Ceci est d'ailleurs facile à comprendre. 1 a . fameuse position est composée d'unie dou-t ble ligne de tranchées précédée d'une ligne î avancée et suivie d'une ligne de soutien. Quànt aux abris boches de la position prio- - cipale — soigneusement désinfectés — ils ) sont si confortables et si profondément en-r foncés dans le sol, que leur orientation n'a ? guère d'importance. Les Britanniques n'au ront qu'à créer une sortie supplémentaire. Les réseaux barbelés boches viennent aussi admirablement à point. Les Boches avaient si bien fait les choses que les fils de fer garnissaient à peu près tous les intervalles laissés entre la ligne avancée et la ligne de soutien. Dans la plupart des cas les Anglais n'ont pas dû y toucher. Aussi n'est-il pas exagérer de dire que jamais les Tom-mies n'ont été retranchés et abrités comme ils le sont maintenant. La moindre perte de terrain est certes regrettable sur le front occidental. Mais un repli ne pouvait s'opérer dans de meilleures conditions puisque, en fin de compte, il se traduit par l'occu-i pation d'une importante partie des poslt tions ennemies. Le cancer qui rongera tout l'organisme Hindenburg subsiste toujours. Les Boches vont-ils essayer de rétablir leur ancienne situation ? C'est bien probable, bien qu'il leur faille au moins employer douze divisions pour tenter l'entreprise. A. MATACNE Miens de détail et opérations aériennes au front britannique Après-midi* '■ Les ■actions d'infanterie, au cours de la nuit, se sont réduites à des rencontres de patrouilles au. 'cours desquelles nous avons fait des prisonniers. L'artillerie ennemie a été plus active suit les deux rives de la Scarpe. Soir. Nous avons exécuté avec succès, ce matin, une opération de détail au Nord de La Vacquerie. Des troupes de l'Ulster ont enlevé les tranchées qui constituaient nos objectifs, apportant ainsi une amélioration d nos lignes. Nos patrouilles ont attaqué avec succès, la nuit dernière, au Sud-Est d'Ypres, des groupements de travailleurs ennemis. Un coup de main allemand a été repoussé au Nord-Est d'Ypres. L'ennemi a eu, sur ces deux points, un certain nombre de filés et de blessés.et a laissé deu mïspjunei - p/i#? nos 'mains, Aviation Le temps, qui est demeuré favorable danl la journée d'hier, a permis à nos pilotes de poursuivre leurs opérations de reconnaissances etde photographies sur les positions, lignes de communications et champs d'aviation ennemis. Des bombes ont été jetées, au cours de la journée, sur les cantonnements allemands et un raid très réussi a été effectué sur la gare et les[ voies de garage de Valenciennes, où des incendies ont été provoqués. L'infanterie eiu nemie a été, en outre, à plusieurs reprises, attaquée dans ses tranchées à la mitrailleuse.Au cours des nombreux combats aériens de la journée, cinq appareils ennémis ont été abattus et trois autres contraints d'atterrir désemparés. Un des nôtres n'est pas. rentré. VWVVV r Lire en quatrième page : LA VIE MILITAIRE UNE HEUREUSE NOUVELLE XaKS Femmes i Enfants Mp PRISONNIERS EN ALLEMAGNE vont être libérés Grâoa à la bienveillante intervention du roi d'Espagne, le conflit relatif aux civils allemands ramenés d'Afrique orientale et aux prisonniers civils belges retenus en Allemagne, vient de recevoir une solution satisfaisante. Le compromis qui a été conclu reproduit à peu près exactement l'es termes de la proposition faite à l'Allemagne par le gouvernement belge dès le début du mois d'août dernier. Il avait été entendu que le gouvernement rapatrierait aussitôt que possible tous leg civils-allemands évacués de l'Est-Africain et internés en France. De son côté, le gouvernement allemand libérera toutes les femmes et les enfants internés dans les camps allemands qui n'ont subi aucune condamnation individuelle pour délits de droit commun ou qui, ayant été condamnés, ont achevé de purger leur peine. Les Belges, ainsi libérés, auront le choix de rentrer en Belgique occupée ou bien d'aller en Suisse d'où ils pourront gagner la France. Le gouvernement allemand libérera en mime temps les notabilités coloniales belges arrêtées à titre de « représailles » et détenues en Otages à Holzminden. Dès que cet échange 'aura eu lieu, les deux gouvernements discuteront un arrangement général sur la libération réciproque de certaines autres catégories d'internés civils. En exécution d'un compromis qui vient de se conclure, un premier convoi comprenant environ 60 Allemands doit arriver aujourd'hui à Genève. Ces prisonniers étaient jusqu'à présent internés à Vire, dans le département du Calvados. NOTES DE L'YSER VOYAGE autour de ma cagna PAR Fernand-Mubert GRIMAUTY Eh ! Frôleur de bitume, talonneur d<3 macadam, laisse-moi tes escarpins ou tes savates, et chausse-moi des hottes jusqu'au; ventre : nous allons traverser là plaine visqueuse où ma cagna s'érige. Visite pour visité : j'irai te voir un jour dans tes monstrueuses usines rouges et noires, et un jour je me triturerai les méninges à comprendre tes administrations. Je ne prétends point t'impoçar mon architecture particulière : ma cagna, où cent autres ont séjourné, est sœur des mille et mille cagnas de notre front ; et ohaqua objet que je t'y ferai voir ne sera guère qu'un exemplaire d'énormes éditions de gens et'de choses. Puissé-je, comme le bon Xavier de Maistre dans un voyage autour de sa chambre, en tirer des enseignements généraux... Vois-tu, parmi les boues, ces,cinq ou %ix boules trapues, ce troupeau de tortues géantes, à carapaces de fer et de béton : c'est la ferme des M... Que cette initiale, qu'une juste censure m'impose, ne te désillusionne : comme ma casna est la cagna de 1 Yser, la ferme des M... est la ferme de l'Yser. dans la zone étroite où les obus, quotidiennement, bondissent et piaffent I Remarque d'abord qu'ici les cagnas nei sont point souterraines et profondes, et que de dresser au dessus du soi ces plafonds de tôle et de ciment, nos abris sons photographiables et repérabic-s à merci ; et comprends bien quelle insécurité latente pèse toujours sur la vie de nos sodats : ils vivent pour ainsi dire à fleur de sol dans un pays de simouns terribles.., — Mais, me dis-tu, pourquoi affubler du nom de ferme ces tas informes qui n'ont rien de la chose paisible, féconde et fleurie que le terme indiqua ? — La ferme, la vraie ferme n'existe plus. Il n'y a plus que ce mur .noir que la flamme a tordu, et celte haute cheminée ou verte comme une gorge. Ses charpente* bien agencées, les tuiles bien ordonnées, les larges fenêtres confiantes où pétillaient les yeux, des petits carreaux clairs, et

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