Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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21 February 1914
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SAMEDI 21 FEVRIER 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANIMEE — N° 52 S» 3 abonnements Pour toute la Belgique Un an. « ■ • • » »&• 9.00 Six mois ....... 4.S0 Trois mois . . • * « • 2.29 Gr.-Duché de Luiemb. 20.00 Union ■ » • - ' » 80.00 — t*-'•a*/ Directeur : Fernand NEURAY Editicn (6 h. soir) Edition JjUf. (10 h. »oir) Edition Jf (minuit) LE XXe SIÈCLE annonces Annonces ordin., petite ligne . 0,49 Réclames (3* page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • • » 4.00 Faits divers fin. • • » 3.00 Réparations judiciaire! » 3.00 Nécrologies . . . , » 2.00 Les annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3B46 et 3680 Instant-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITION * | La nouvelle loi sur les ' Habitations ouvrières a besoin d'être corrigée j^Olfta Un de nos amis du pays de Namur, qui s'occupe depuis plus de vingt ans d'habitations « ouvrières, nous écrit la lettre ci-dessous, sur ; laquelle nous attirons l'attention de M. le ministre des finances : L'enthousiasme de certains de nos amis ^ pour la loi sur les habitations ouvrières que le Parlement va voter me paraît excessif : permettez-moi de dire pourquoi dans les <• colonnes du « XX0 Siècle ». s A mon avis, la loi devrait distinguer entre ,> les divers milieux et- tenir compte, plus qu'elle ne le fait, de l'expérience de la loi de 1889. Celle-ci n'a pas prçduit grand'chose dans les grandes villes, et il était urgent de t, combler cette lacune; c'est pourquoi tout le 7j monde doit applaudir à la création d'une Société Nationale. Mais le but de la loi nou- j velle sera manqué, à mon avis, si cette r société nationale, au lieu de borner son ac; c tivité, pendant les cinq ou six années qui r, suivront sa naissance, à lutter contre les taudis des grandes villes, se mêle de faire ' concurrence en province aux sociétés créées en vertu de la loi de 18S9. £ Distinguant entre les milieux différents, i et où il est impossible dès lors que réus- c sisse une méthode identique, la loi devrait distinguer du même coup entre le crédit et 1 la construction. s En province, la loi de 1889, en mettant le c crédit à la disposition des sociétés locales d'habitations ouvrières, a produit des ré- j sultats magnifiques. Dans les grands centres, où l'initiative pri- cs vée s'est montrée impuissante à construire à les logements ouvriers nécessaires, il était a temps qu'un organisme national intervînt / pour parer à cette lacune. Les terrains ne sont pas identiques, puisque la même semence n'y pousse pas. . . . s Faute d'avoir fait cette distinction né- c cessaire, la loi nouvelle va créer en pro- -t vince des sociétés locales qui feront concur- . rence aux sociétés d'habitations ouvrières . existantes. _ a Croyez-vous que ce sera la partie la plus ~ intéressante de la classe ouvrière qui béné- 8 ficiera de cette concurrence? Je suis, quant § à moi, persuadé du contraire ; cette concurrence s'exercera au profit des éléments les moins recommandables. On verra notamment des carottiers, associés avec des entrepreneurs peu scrupuleux, tromper des ad-ministrateurs novices, et inexpérimentés. Le mal, toutefois, n'est pas irrémédiable. . Il ne tient qu'au gouvernement de rédiger J9 les statuts de la 'Société Nationale de façon ti à empêcher, au moins dans une certaine me-sure, ces abus. Nous espérons, plusieurs de di mes amis et moi, qu'il ce faillira pas à ce devoir. ei la « , —>— — Rassurons les automobilistes... 2<X La « Gazette » s'efforce d'effrayer ceux qu'elle appelle elle-même les « naïfs ». On voit qu'elle connaît son monde ! Nous dirions qu'elle agite devant leurs yeux le spectre de la pieuvre fiscale, si nous ne considérions comme superstitieuse la croyance aux spectres des pieuvres. Expliquant l'application... future de la taxe sur les automobiles, notre- confrère s'écrie, avec un désespoir sombre : « Il était, croyait-on, convenu que cette taxation n'atteindrait que le possesseur d'automobiles de pur luxe, que tous ceux qui, pour leur profession, pouvaient utiliser l'automobile, bénéficieraient de la réduction de moitié prévue. Or. les receveurs viennent de recevoir des INSTRUCTIONS MINISTERIELLES aux termes desquelles ne peuvent bénéficier de cette réduction que ceux pour lesquels l'usage de l'automobile est indispensable, c'est-à-dire personne. On devine ce que deviendra l'application de l'impôt après les élections. » Notre confrère feint de se méprendre sur la signification de la loi et des instructions ministérielles. Le texte de l'article 4 de la loi stipule que : « La taxe fixée par le § 1" de l'ariticle 3 est réduite de moitié : 1° pour les véhicules qui, affectés PRINCIPALEMENT soit à un service public de l'Etat, de la province ou de la commune, SOIT A L'EXERCICE D'UNE PROFESSION, SONT EMPLOYÉS ACCESSOIREMENT A DES USAGES DE LUXE, DE COMMODITÉ OU D'AGREMENT. > Accorder le régime de la demi-taxe à tous ceux qui « peuvent » utiliser une automobile pour leur profession reviendrait en réalité à accorder la demi-taxe à tout le monde. Le sens de la loi a été clairement précisé : 1° par l'exposé des motifs (documents parlementaires n° 292); 2° par le rapport de la section centrale; 3° par différentes déclarations du ministre des finances au cours de la discussion. Il a été entendu, de la sorte, qu'on s'en rapporterait à la jurisprudence relative aux chevaux mixtes. Or, en vertu de cette jurisprudence — administrative et contentieuse —, le véritable critérium du caractère mixte des chevaux est que ceux-ci soient réellement indispensables à l'exercice des professions de leurs détenteurs et c'est sans doute parce que^ des instructions ministérielles ont rappelé que cette condition est également exigible en ce qui concerne les automobiles que la « Gazette» écrit : «... ne peuvent béné-» ficier de cette réduction que ceux pour •lesquels l'usage de l'automobile est indis-» pensable, c'est-à-dire personne »> ( ! ! !). Nous attendons que l'on nous prouve que plus personne n'est admis à déclarer un cheval mixte. Quant à l'électoralisme, vraiment trop ■ Pressé, de la «Gazette», qui laisse entrevoir ; Une perception injuste de l'impôt après les ; élections, il est passablement désinvolte.Les ' contribuables ne sont point à la merci du "se. Si la «Gazette» l'ignore, apprenons-lui ] Que l'article 70 de la loi permet aux con- ■ tnbuables de se pourvoir devant les cours j* appel et dc^ cassation contre toute percep- ( "on injustifiée. Après les élections comme < avant, il y aura des juges en Belgique. BULLETIN POLITIQUE La question de la limitation des arme ments s'est trouvée soulevée jeudi, ai. Reichstag d'Allemagne au cours de la C discussion du budget de la marine. L'a-mirai von Tirpitz, ministre de la ma-rine, a déclaré que l'Allemagne n'était ■pas hostile, en principe, à une limitation. Il lui était assez difficile de ne pas - tenir un autre langage. Mais un député 3S autorisé du Centre, M. Erzberger, qui 4r n'était pas astreint à la même réserve, a déclaré tout net qu'il était inutile de songer à une réduction du pro gramme na-ls val, pareil projet ne pouvant servir qu'à e. alimenter les discordes. Le même député s a ajouté que l'Angleterre étant responsable de la fièvre des armements, c'était e à elle à prendre l'initiative d'une prtpo-| si t ion officielle. e — Une. note officieuse vient de parai-e tre à Berlin qui est v.ne sorte d'avertisse-e ment au Reichstag. Il y est dit que le B gouvernement, bien qu'il ait donné des 3 renseignements et des explications à la commission parlementaire chargée d'exa-ù miner les incidents de Saverne, n'est pas :S disposé à laisser examiner par le Reichs-| ta g le point de savoir comment et dans quels cas le pouvoir militaire peut inter-!, venir dans les troubles intérieurs sur ré-quisition du pouvoir civil. La note ajoute l que le gouvernement n'est pas prêt à laisser mettre en discussion le pouvoir et le e commandement. s — Au sujet des droits de péage au Panama, le président Wilson s'est décidé fort sagement à donner satisfaction e à. certaines réclamations européennes. Il t a déclaré qu'il comptait faire abroger t Vexemption des droits de péage accordée ® aux caboteurs américains au cours de la session parlementaire, parce que, dès cet automne, les vaisseaux commenceront à passer par le canal de Panama sans attendre Vouverture officielle du canal fixée à janvier IÇI5. , ÎLES NOUVELLES La santé du Roi Une note officielle concernant la santé du Roi dit : «Contrairement à ce que disent certains • journaux, lé souverain a repris ses occupa-, tions habituelles. II signe le courrier, donne . des audiences et se promène dans les jar-s dins du Palais. . Vendredi après-midi le Roi, ayant le bras en écharpé, a fait une promenade au Bois de la Cambre. Nos consuls Le gouvernement créera sous peu un poste nouveau de chargé d'affaires aux Antilles, un poste de consul général et de consul dans les Balkans. A l'administration communale M. D^velshauwers, secrétaire communal de Bruxelles, en congé pour cause de maladie, vient de demander son admission à la retraite. Il sera remplacé par M. Maurice Vautbier, déjà nommé secrétaire intérimaire.Le cercle « Rerum Novarum » aura ce samedi à sa tribune le R. P. Yalère Claes, le vaillant directeur des Œuvres sociales de Louvain. Le sympathique religieux a choisi pour sujet de sa conférence •' ' « L'Eglise et l'Etat ». La réunion aura lieu à 8 h. 1/2 à la Cen- ' traie 'Sociale, rue du Boulet, 7. Le grand air pour les petits < Pour éviter le retour des méprises causées par l'apparente similitude des titres, l'Œuvre du Grand-Air tient à faire savoir au public qu'elle n'a rien de commun avec l'Œuvre des Stations d'Education au grand ^ air et qu'elle fera collecter au profit de ses < colonies avec l'autorisation de l'administra- -, tion communale, dimanche prochain, 22 coir rant exclusivement. La Jeune Garde catholique de Laeken s a procédé jeudi au renouvellement de son comité. Ont été élus : MM. Gryson, prési- ' dent; Tonnet et Osselaer, vice-présidents; ' Van der Vorst, secrétaire; Stiennon, secré- r taire adjoint ; Goossens, trésorier; Desmet, s Draps, Peeterman, Van T^ygem et Ver- c brugge, commissaires c I Les cercles ouvriers 1 Tel est le titre d'une excellente brochure de^ 40 pages en papier de luxe que vient v d'éditer la Fédération démocratique-chré- £ tienne de l'arrondissement de Bruxelles. t Ce petit ouvrage contient les rapports, les conclusions et les discussions de la « Journée d d'Etudes » que la F. D. G. avait organisée r le 25 janvier dernier. h Tous les hommes d'œuvres ont le plus b grand intérêt à se le procurer. C'est pour- s quoi la F. {D. 0. la met en vente au prix de c 1 franc. 1< Adresser les demandes, accompagnées du c montant du prix et de l'expédition (soit fr. 1.05), à M. Dejaeghere,secrétaire permanent de la F. D. O., 26a, rue Locquenghien, Bruxelles. n Les collectes du Carnaval e Les jeunes gardes catholiques d'Etterbeek a feront des collectes, dimanche prochain, sur e le territoire de cette commune, au profit de l'assistance scolaire etterbeekoise. Nous les n recommandons chaudement à la générosité n detous les catholiques. t, < L'OBSERVATOIRE t (La pression est faible sur presque toute l'Eu- ^ rope. n Elle n'atteint 760 mm. qu'en France, au sud s de l'Auvergne, et elle est inférieure à 745 mm. 1< au nord-ouest et au nord des Iles Britanniques, sur le nord de la mer du Nord et sur le nord-est de la Baltique. Le baromètre descend sur l'Irlande, l'ouest d de la Grande-Bretagne, l'ouest de la France, p la péninsule hispanique, la Méditerranée et la f< Russie; il monte partout ailleurs. t Un vent faible ou modéré souffle de la région ouest sur la Belgique où la température est comprise entre 2°5 et 6°. f; Prévisions : Vent S.-W., modéré; pluie.) n VISITEURS ROYAUX Le roi Christian X et la reine Àlexandrine de Danemark qui rendront visite ' tu • en ma> prochain aux Souverains belges ; Chronique du Jour er 4 êe — la RIONS... et La « Dernière Heure » prononce, au iende-^ main du vote de la loi scolaire, l'oraison funèbre de celle-ci, en seconde lecture. Cette ! ~ fois-ci, c'est définitif. L'article est orné de ; cinq titres „ et sous-titres, ainsi que d'un | amour de petite plume d'oie signifiant qu'il j — s'agit d'un éditorial. ^ La plume d'oie symbolique dit son fait ^ au « troupeau de jésuites et d'illuminés » que n'a pas ému la protestation des gauches parlementaires. Que voulez-vous 1 Est-ce la faute du troupeau de jésuites et d'illuminés si cette protestation l'a laissé aussi *u indifférent que le reste du pays '1 Après avoir si bien commencé son article, is la- feuille radicale devait à sa gloire de lo a- bien finir. Oyez : « Mais îa loi n'est pas encore a^liquée, écrit-elle. Le Sénat saura, comme la Chambre, faire son devoir. Et puis, ne peut-on point se is demander si tous les gardiens de la Constitu-le tion baisseront la tête aux injonctions cléricales ? Il en est qui, tout autant que les partis d'opposition, ont intérêt av maintien intégrad des principes constitutionnels. Ceux-ci protète gent tous les citoyens indistinctement et le in plus puissant n'en a pas moins besoin que le 1S plus modeste ». « Le Sénat saura comme la Chambre Çaire son devoir »... Merci pour cet aveu! Donc |e la Chambre a fait son devoir ? Nous n'au-e rions jamais osé espérer vous le faire re-a' connaître. Mais comme le confrère exprime "e sur ce point une pensée parfaitement juste; •_ comme il formule une espérance qui nous est chère, il ne nous reste qu'à le féliciter de sa précoce sagesse. Nous n'en ferons pas autant pour le reste e de sa conclusion. Abusant d'un procédé qui >- a cessé d'être drôle, notre confrère adresse x une sommation au plus élevé des gardiens ; de la Constitution. Chapeau sur la tête, sans se faire annon-cQr eu sans essuyer ses pieds au paillasson, il pénètre chez le Roi, lui indique son devoir et le somme de s'opposer à la volonté de la nation. Rions ! i, »o« r POUR LA COURONNE i Décidément le député Folle-Avoine est en train de devenir pour le libéralisme belge une façon de péril jaune. Il est très ambitieux. ; Et comme, dans ce parti-là, tout le monde est très ambitieux, Folle-Avoine doit rudement jouer des coudes pour ne point se laisser devancer. ^ Il a compris que le poste de chef du parti _ radical était à prendre. En effet, les Lorand, . Lemonnier et autres Fléchet ne sont point ! nés pour pareil emploi. Mais Folle-Avoin» se dépêche, car, de l'autre bout de l'horizon, de la direction de Tournai, arrive un homme qui pourrait bien, si Folle-Avoine n'y prend garde, s'emparer de la couronne. Aussi Folle-Avoine y prend garde. ; Il a installé sa jeune vaillance sur le pau< : vre vieux trône radical. Il l'a occupé d'of- - fice. Il y a des précédents dans l'histoire : Napoléon, par exemple. Depuis deux jours, c'est Folle-Avoine gui définit, représente et symbolise la doctrine j radicale dans la discussion de la loi sur les j habitations ouvrières. Cest lui le chef. Ses ! bons radicaux, trop ignorants des questions > ■ sociales pour lui faire la concurrence dans i ! cette affaire, le laissent provisoirement sur I le trône. Mais M. Hymans a frémi. Il a ] i craint l'appétit de Folle-Avoine. Il a craint ! i que ce jeune éminent sociologue ne parût ! ■ diriger non seulement le radicalisme, mais : , tout le parti libéral. Et le pauvre M. Hy- i mans comprit qu'il devait défendre son scep- j tre, montrer qu'il n'était pas encore mort et que sa succession briguée par Folle- j : Avoine avec une hâte indécente n'était pas ! encore ouverte. j Aussi voyons-nous maintenant M. ïïy- • ' mans surveiller jalousement Folle-Avoine, j mesurer les discours d'icelui et sortir, à sob ; tour, des discours isochrones. Mais il doit se donner bien du mal. Car il est livré aux hasards de l'improvisation, tandis que Folle-Avoine a potassé un énorme . dossier. D'où vient ce dossier? Certainement Folle-Avoine ne l'a point puisé dans | son propre fonds. Et puis, il parle trop de la Caisse d'Epargne. iOc BONNE RÉPONSE du « Bien Public » à un des principaux reproches faits au ministre des chemins de l fer par le réquisitoire des associations industrielles : t C'est « du haut en bas de i'échelle », s'il \ faut l'en croire, que l'électoralisme sévit, re-maraue notre confrère. En d'autres îermfv l des postes les plus opîmes jusqu'aux plus | modestes, la bureaucratie serait bondée de ( créatures cléricales, nommées au détriment du I vrai mérite. Est-ce que, par hasard, les Ramaekers, les ' Garnir, les De Ru-dder, qui ont durant de si longues années exercé la dictature dans le département étaient des « caJotins » ? Est-ce que M. Tondelier, l'administrateur-président actuel, doit ses hautes fonctions à l'appui de quelque vicaire influent? Et les trois administrateurs qui président aux Voies et Travaux, à la Traction, à l'Exploitation, MM. Motte, De-graux et Harirez, sont ils les bénéficiaires de la brigue cléricale?... Si, des sommets du personnel, nous descendons aux régions mitoyennes où trônent les satrapes des trois directions, la tentation nous prend de copier leurs noms dans l'aAnnuaire» du personne!, en notant à côté de chacun de ces noms l'opinion politique du titulaire. Travail aisé, nomenclature qui serait édifiante, car l'énorme majorité des chefs de service dans le Mouvement des trains, dans les groupes et services spéciaux des Voies et travaux, dans les districts de la Traction, dans les groupes de l'Exploitation, — l'énorme majorité, disons-nous, — appartient à l'anticléricalisme le plus accentué. Et par là s'explique tout naturellement que la presse de gauche gaspille tout l'encens de ses cassolettes devant les hauts fonctionnaires, et s'eiïorce d'ameuter l'opinion contre « l'électoralisme des décisions gouvernementales », c'est-à-dire contre le ministre lui-même. Tout irait bien mieux, apparemment, si îe ministre abdiquait tout pouvoir, et le Parlement tout contrôle, aux mains des grands pachas. Les grands pachas ne se font pas faute de l'insinuer dans les feuilles que certains d'entre eux documentent ». ——»o« UN SUPÉRIEUR OE COMMUNAUTÉ RELIGIEUSE nous adresse le billet suivant que nous publions volontiers : « Dans un article de votre numéro du 15 fé- ' vrier, intitulé a Chaises réservées », une allusion aux messes de minuit met en cause les églises des religieux de Bruxelles, non sans dommage pour leur réputation. Supérieur d'une église de religieux, me permettez-vous, en mon nom particulier, quelques remarques à i ce sujet? Les messes de minuit occasionnent des frais que les collectes pendant ces messes ne cou- ! vrent pas. Dès lors, n'est-il pas naturel de demander un supplément d'indemnité aux per- ; sonnes qui peuvent le payer? Car, veuillez le : remarquer, les pauvres ne paient rien; chaque ; année nous donnons gratis, au minimum, 150 > cartes. Or, l'indemnité que nous réclamons est vraiment minime : 50 centimes par carte, quand on en demande au moins quatre. Les fidèles qui veulent s'entendre ont facilement une carte à ce prix. Dans ces conditions nou? arrivons à 1 réaliser un bénéfice qui n'atteint pas cinquante j francs; bénéfice dont notre église n'a que trop I ' besoin. » < > Tour d'Europer ue prince de Wied qui était à Berlin mardi, a passé la journée de mercredi à Londres et celle de jeudi à Paris d'où il est parti le soir même pour se rendre à Neuwied. LES RÉFLEXIONS DE M. GRAINDORGE Pour le roi de Prusse ?... Le XXe Siècle a bien fait de mettre au point les articles « alarmistes » publiés ces jours-ci par plusieiirs journaux français sur les entreprises allemandes dans l Afrique Centrale. Toutes les raisons de ces alarmes, pour moi, ne sont pas piires. Sans compter que les Français ont intérêt à ameuter les Belges contre « Vennemi héréditaire », j'entrevois des dessous financiers à certains de ces articles. Une odeur d'argent répandu ou promis par certains « concessionnaires » flotte, ou je me trompe fort, dans quelques papiers parisiens. Quoi qu'il en soit, le public belge aurait tort de croire sur -parole les journaux français qui veulent lui faire voir, dans le rapide achèvement de la ligne allemande du TanganiJca et dans la participation des capitaux allemands au chemin de fer de Benguela, les signes avant-coureur s de l'imminente expropriation de notre Congo. Voisins des Belges en Afrique depuis plus d'un quart de siècle, les Allemands ont déployé dans leurs colonies l'énergie, la ténacité, la discipline, toutes les qualités qui caractérisent leur race et leur nation. Loin d'en prendre ombrage, nous n'avons pas même sujet de nous en étonner. Ils seront tout à l'heure, pour nous, au point de vue' économique et au point de vue des transports, des concurrents sérieux. Et après? C'est leur droit, comme c'est notre droit à nous de profiter, le cas échéant, de leurs leçons. Serions-nous gens à voir dans une concurrence, si redoutable soit-elle, autre chose te qu'un stimulant et un aiguillon? Etant\ J donné qu'il ne tient pas à nous de n'avoir I en Afrique que de petits voisins, pourquoi Allemands seraient-ils plus dangereux | que les Anglais ou les Français ? Ceux-ci n'ont pas toujours été commodes. Quant à master d^{J°hn Bull!... j'aime autant ne pas insister. i Dans les temps difficiles, loin de faire chorus [€s ! avec nos détracteurs,Berlin nous a oAdés,plus si, d'une fois, à repousser leurs assauts. Ce n'est lé- pas une raison, sans doute, pour considérer ses progrès d'un œil indifférent. Ce n'est pas une raison non plus pour lui prêter à notre endroit, sur la foi de quelques jour-naux français, tantes sortes de desseins malfaisants. # Et puisqu'il ne dépend pas de nous de n'être avoisinés que par les Portugais,)'aime autant, j'aime mieux même que nous ayons en Afrique deux grands voisins au lieu d'un seul. Quand un petit poisson navigue dans le sillage d'un brochet, d'un seul, son affaire est claire. Mais qu'il survienne un autre chasseur,et ses chances de salut se trouvent multipliées par la possibilité d'un cotir flit entre ces deux convoitises. Vous me direz qu'il est à craindre qu'ils net s'entendent pour se partager le morceau. Soit. Ce ne serait pas la première fois que John Bull — Dieu le bénisse! — songerait à apaiser un rival en lui offrant le bien d'autrui. Mais les succès allemands de Dar-el-Salam et du Benguela ne font rien à l'affaire; loin de là. Si les Allemands ne réussissaient pas dans leur Afrique ou. dans VAfrique portugaise, la tentation leur viendrait plus vite et serait cent fois plus forte. Et puis, « petit poisson deviendra grand ». Maintenant que nous allons avoir une armée, on y regardera à deux fois avant de nous molester, au Congo ou ailleurs.Tâchons de réussir au Congo : le succès engendre l'estime, puis le respect. Paper as-sons moins, agissons plus. Envoyons un peu moins de fonctionnaires, un peu plus d'hommes en Afrique. Tranchons toutes les lisières, et persuadons-nous bien que notre colonie sera en route pour la prospérité dès lô jour où elle sera menée comme une de ces grandes « cochonneries », — passez-moi le mot — qui font le légitime orgueil de Chicago et de toute l'Amérique. En attendant, méfions-nous des fièvres 'émo-tionnaires qui troublent la vue et bouchent l'entendement. Pojir le moment, il n'y a vraiment pas de quoi. Le chemin de fer de Benguela. n'est pas si allemand que les Français le disent. Croyez-moi : nos précautions, \ de ce côté, sont bien prises. Et les gens bien informés ont sujet de rire des gazetiers qui essaient de persuader les Belges qu'ils travaillent, au Congo, pour Sa Majesté le Roi de Prusse. Graï ndarge. Autour d'un fait-divers... L'affaire Cad son menace de tourner au scandale politique »>J(oïî<« ï Un député en saurait lontj et is (De noire correspondant) 2S s- Paris, 19 février 1914. iS C'est un drame, étrange, mystérieux, que celui de la Grande-Palud. Il est passionnant comme un roman qui aurait été écrit en col-s laboration par Léon Daudet, Balzac et Pon-c! son du Terrail. Dans l'ombre, l'on entrevoit 0j d'inquiétantes silhouettes d'étrangers. Des personnages politiques y côtoient des le espions, des fournisseurs de la guerre et des e- somnambules. La politique s'y mêle aux s malfaçons et à l'assassinat. Avec la victime disparaissent des valises remplies de papiers L"~ secrets. A quelle date cette victime est-elle passée violemment de vie à trépas? On l'ignore, on ne connaît que la date de sa disparition. Les magistrats qui enquêtent sont j. les hommes les moins curieux et les plus cré-; dules du monde. Les autopsies se suivent et j donnent des résultats aussi stupéfiants que contradictoires. L'accusé fait montre d'une i- belle assurance. Son sourire semble provo-:S quer les accusateurs et leur dire : « Vous sa-s vez bien que vous ne pouvez rien contre moi, |,r que j'en sais trop long pour que vous persis-x , tiez à m'accabler, que je sois innocent ou eoupa.ble. » Et la justice s'obstine à ne pas s interroger l'homme politique, le député blo-i_ card que l'opinion publique, d'accord avec e les rapports des policiers, désigne comme -- particulièrement bien informé, comme dépo-e sitaire de secrets qui pourraient mettre le e juge d'instruction sur la bonne piste. lt Tout est étrange dans l'usine Cadiou: d intrigues, fraudes, etc. ^ C'était, en vérité, une singulière maison ^ que cette usine de la Grande-Palud ; une de e ' ces maisons étranges qui rendent vraisem-p blables les plus extraordinaires révélations de l't Avant-Guerre » de Léon Daudet. Elle a une histoire qui vaut d'être résumée en quelques lignes. D y a quelques^ années, s'ouvrait, à la Grande-Palud, près de Landerneau, une usine de coton destinée surtout à fabriquer des fournitures pour le ministère de la guerre. Cette usine est montée avec des capitaux allemands ; les ingénieurs qui la dirigent sont des Allemands. Seul, le directeur, M. Legrand, ex-maire blocard de Landerneau, est Français; il est aussi l'ami intime du député de la circonscription, non moins blocard que lui, M. Oloarec. Survient le scandale des poudres. L'opi- , nion publique s'émeut de voir une maison allemande parmi les fournisseurs de la 'guerre. M.Goude, député socialiste de Brest, i dénonce à la tribune de la Chambre son collègue, M. Oloarec, qu'il accuse d'avoir été l'intermédiaire entre Legrand et un groupe d'Allemands ; d'avoir, par son influence politique, favorisé l'usine allemande. M. Oloarec proteste. Il reconnaît qu'il est bien allé à Colmar où il s'est rencontré avec des capitalistes d'outre-Rhin, mais déclare que c'est comme avoué, comme homme d'affaires qu'il a agi, et non comme député. Peu après ces incidents, l'usine de la Grande-Palud, menacée d'être exclue des adjudications, se transforme ou, plus exactement, se maquille. Les Allemands disparaissent, au moins en apparence ; Legrand se retire également. Il est remplacé par M. Cadiou, autre ami intime de M. Oloarec, et comme lui ancien avoué à Morlaix. Cadiou forme, avec ses seuls parents, frères et beaux-frères, la société qui continue l'exploi- ( tation de l'usine. D'après notre confrère « l'Ouest-Eclair », M. Cloarec reste l'avocat-conseil de l'affaire et émarge à son budget. , M. Pierre, ingénieur, prend la direction tech ^ nique. , On raconte dans le pays que ce M. Pierre — l'accusé d'aujourd'hui — avait un dômes- j tique, à l'accent tudesque, qui paraissait | plus maître que lui. Il quitta le pays peu de temps avant la disparition de M. Cadiçu. On 0 ne l'a point revu depuis, et la justice ne semble point curieuse de le retrouver. \ Ainsi transformée, l'usine continue à n: « fournir des cotons à la guerre. Nouvelles protestations de l'opinion publique, auxquelles le ministre refuse de faire droit en déclarant que, quels que soient ses soupçons, il ne peut refuser d'admettre aux adjudications une maison qui a toutes les appa* pences d'une affaire française. Mais bientôt survient un incident. Cadiou, iénoncé par Pierre, son ingénieur, est convaincu de fraudes. En outre, il aurait réussi i se faire payer plusieurs wagons de coton :ournis à la Poudrerie d'Angoulême, alors ïu'il n'en avait livré que deux. Le ministre, en présence de ces faits, l'exclut des marchés de la guerre. Ceci se passe peu de temps avant la disparition de Cadiou. Dès que cette décision ministérielle est cou-îue, une autre usine, semblable à celle de la Grande-Palud, se monte à Daoulas, près de Landerneau. Détail étrange : le directeur de jette nouvelle usine est M. Legrand, le même :jui avait déjà été à la tête de l'usine de La Palud, Legrand devenu l'ennemi féroce de Jacliou. En outre, l'ingénieur Pierre, qui ïtait lié à Cadiou par un contrat de quinze ins, accepte de prendre la direction tech-lique de l'usine ae Daoulas. Cadiou disparaît au moment où il devient menaçant... C'est à ce moment que Cadiou commence - dire qu'il a des ennemis, mais qu'il détient les documents contre eux et qu'il saura se téfendre. Lè 30 décembre, il devait se ren-Ire à Paris, où il avait rendez-vous avec de âystérïeux personnages, et emporter avec ui une valise contenant ses papiers et docu-. aents. Le 31 décembre, il n'arrive pas à Paris. Aussitôt, sa femme va chez M. Cloarec qui, ans hésiter, déclare que Cadiou a dû être -ssassiné par ses ennemis. Le député blo-ard court à la Sûreté générale. Il télégra-•hie à la mairie de Landerneau pour deman-!er si l'on a trouvé dans l'appartement de îadiou la fameuse valise : — « Si la valise est préparée, dit-il dans on télégramme, c'est un crime. Dans le as contraire, c'est un suicide. » Comme certaines personnes croient à une ague, et que les journaux se font l'écho de e bruit, M. Oloarec affirme en se fâchant ue ce sont là des racontars inspirés par les nnemis de Cadiou. Il va au parquet de ►rest et, avec Mme Cadiou, dépose une lainte en assassinat. Cependant, malgré se» émarches en apparence très pressantes, instruction chôme. On ne découvre rien. Entre-temps, le maire de Brest reçoit dos îttres et des cartes de l'écriture de Cadiou b expédiées de Boulogne-sur-Mcr. Dans ces lissives, celui qui signa Cadiou déclare qu'il e comprend pas le bruit fait autour de son om et qu'il est simplement en voyage. Pendant qu'on fouille la rivière de Lander-eau pour voir si le disparu ne s'est pas noyé, [. Cloarec déclare qu'il faudrait plutôt cher-iér dans la rivière de Morlaix. Pourquoi? Pourquoi, le 31 décembre, s'empresse-t-il 'affirmer que Cadiou a été assassiné, alors u'il ne sait pas encore s'il nia pas simple-ent manque le .train? Pourquoi demande-il si l'on a trouvé 1a valise? Pourquoi •oit-il que Cadiou a des ennemis et ne Dmme-t-il pas ces ennemis? Pourquoi n'est-il pas interrogé par le Par-net auquel il aurait pu expliquer les raisons ni lui faisaient croire à un crime? (ui se cachait derrière îa somnambule ? Le juge d'instruction piétine ; l'affaire va ;re classée, quand, le 4 février, un coup de léât-re se produit. Jean-Marie Cadiou, sur s indications d'une somnambule de Nancy, ^couvre, près du moulin de la Grande-Pa-d, le cadavre de son frère. Au sujet de l'in-rvention de l'extralucide nancéenne, le Nouvelliste de Bretagne » écrit : « Ceux qui savent la vérité et qui auraient )ulu le silence, l'oubli, l'ombre... n'ont com-s qu'une seule gaffe, une seule, mais elle

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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