Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 30 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zw18k76697/
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22e ANNEE. — Série nouvelle -N* Sft7 Le numéro 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Jeudi 50 Mars 1916 RÉDACTION &ADMINISTRATION JSte! rus ils la Bouîsb — LE HAVRE Téléphone: Le Havren' 14,05 Directeur : FEP&SD KEURÂT Tontes tes communications concernait la rédaction douent être adressé,, sSu',rue de la lioursetLe Havre» LONDON OFFICE: 21, Panton Street LE XXe SIÈCLE Hamtirliickn £*i» Havr^ ABONNEMENTS Francs 2 fr. sa par mola. » 7 fr. 50 par trimestre Angleterre.... 2sh.6d. par mois. » 7 3h.6d. par trimestre Autres pays.. 3 fr. » par mois, » . 9 fr. » par trimestre PUBLICITÉ S'acfrasser à l'Administration du Journêl au Havre ou h Londres Annono®8 4* pagoî Ofr. 40 la ligne Petitesannonces4* page: Ofr.30laligne Les petites annonces sont également reçues à La Société Euçopéene c/a Publi• /*ltA rn fna tJol.fi. Vitit.ni.rc. Paris, fini />,, les imprécations ïc M. Camille «UYsmans »0«- M Camille' Huysmans, député socialisé de Bruxelles, est arrivé en France il y < truelques jours. Reçu avec une certaine ko knnité par le groupe parlementaire du par. socialiste français, il a fait des déclaration, que le journal l' « Humanité », organe offl ciel de ce parti, a résumées dans les terme; ci-dessous (n° du 23 mars) : « Camille Huysmans remercie le président e q-. tteri&re tort touché p-ir l'affectueuse récep tion des camarades français. 11 profitera de 1 oc casion pour mettre au point les mte.-préta.ion ►Semées fausses et parfois calomnieuses de 1; Se en ce qui concerne l'attitude du Bure» socWiste international II entretient ensuit, l'assemblée des propositions dont le Bureau été saisi par les sections balkaniques cl d<-3 n nonses faites. Il parle ensuite avec fierté di peuple belge, de l'admirable effort improvisé d; Comité d'alimentation pour le ravitaillement d 7 millions oe Belges et de 2 millions de F-an çaif. des restons envahies. Il parle de l'attitud des socialistes taises, qui veulent que leur pay redevienne ce <ju il était avant le 4 août, qu leur nation ne soit ni amoindrie, ni agrandi terntorialement, qu'elle ne soit pas une autr nation mais une nation libre et maîtresse a res destinées, la Gergique, comme les autre nations, étvit une nécessité européenne, uni nécessité historique. » Nous ne .pouvons ni ne vouions laisse passer sans 'protestation les gros mot adressés par M. Camille Huysmans au: journaux qui ont pris la liberté de trouve déplorable le discours qu'il a prononcé Arnhem. En rompant une lance pour la re; fauration, même avant la fin de la guerre de l'Internationale, où les socialistes belge se rencontreraient avec les socialistes ail' rnands, le député de Bruxelles s'est attir de cruels désagréments. Plusieurs de amis politiques, et non des moindres, ne H ont pas ménagé le blâme. Si nous somme bien informé,"bon nombre de militants s< ciaiistes ont exprimé leurs sentiments à so endroit avec une vivacité passablement ir quiét-ante pour son avenir politique, lîst-r la faute de la Presse ? Pas le moins d inonde C'est sa faute à lui, et à lui seu Assurément,tout péché mérite miséricordi Et nous nous senlirions prêts, pour nota part, à user de miséricorde envers M. Ci mille Huysmans si le secrétaire du burea socialiste international, au lieu de recoi naître gaJamment son erreur, ne s'avisa de maltraiter, en bloc, les journaux qi se sont élevés contre sa prétention jeter un pont sur le fossé creusé, pour ur bonne part, entre l'Europe civilisée et l'Ail magne, par les socialistes d'Outre-Rhin. U Quand on a fait une gaffe, on ne ma die pas dedans », disait volontiers le ri I éopold II. M. Carnille Huysmans, sauf re pect, y marche à pieds joints... Rappelons brièvement et imipartialemer les faits et gestes qui ont valu à M. Camil Huysmans les critiques et les reproclK dont il se plaint, avec une indignation qi prête un peu à rire, devant les parlementa res socialistes français réunis en un tribu nal pour l'entendre et le juger. * < *** Au1 commencement de janvier, M. Camil! Huysmans a prononcé à Arnhem un dis cours dont le -texte, publié par le Telt (jraaj du 10 de ce même mois, a été r< suimâ par l'Indépendance du_ 13. No lecteurs ont pu lire dans le « XX' Siècle du 19 janvier la version de 1' « Indépei dance », qui n'a été frappée, que nous sî chions, d'aucune espèce de démenti. Non en avons sous les yeux, en ce moment, 1 texte même. Rien de plus admirable qu la sérénité avec laquelle le député socie liste y parle de l'Internationale, des pr< jets pacifistes de son bureau, du ramea d'olivier enfin que celui-ci se propose d'o: •frlr aux nations en guerre. Tout le mond connaît l'histoire de ce moine espagno professeur de théologie dans une Univei sité, un moment suspect d'hérésie et en prisonné, de ce chef, pendant quinze ani Mis en liberté, il se fit rendre sa chairi Devant un auditoire curieux et frémissant il débuta en ces tenues : « Je vous disai donc, dans ma dernière leçon... », tout con me si sa dernière leçon avait eu lieu 1 veille. Pour être aussi olympienne, l'indi l'érence de M. Camille Huysmans vis-à-v des événements de ce monde n'est pas, h' las I aussi inoffensive. En paraissant oi blier qu'entre l'Internationale de fin jui let 1914 et son discours de janvier 1916 s'est passé quelque chose ; que les sociali: tes allemands ont participé à la guerre 1 plus injuste, la plus barbare, la plus atr< ce que le monde ait jamais vue ; enfin qu les plus grands pontifes de l'Internatic nale se sont distingués par la bassesse d leur servilité vis-à-vis du Kaiser et pa leur acharnement contre notre malheureu pays — en paraissant oublier tout cela et e disant dans son discours d'Arnhem : 1 séanoe du burenu de l'Internationale cont nue... M. Camille Huysmans a blessé a vif le sentiment national de tous les Belge socialistes compris. Ceux-ci, d'ailleurs, n'ont pas été les de niers ni les moins énergiques h le lui dir Dans les' journaux belges qui se publiet en Hollande, les désaveux et les protest; tions socialistes ont littéralement plu. I « XX' Siècle » en a donné des extrait; Encore une fois si M. Camille Tluysmar avait reconnu son erreur ou s'il avait s seulement éviter de marcher dans la... ms ladresse où le précipitèrent un sentimei excessif de son importance européenne i un doctrinarisme rebelle même à l'exp rdence de la guerre, il y a beau temps qi; nous en aurions, quant à nous, perdu 1 souvenir. Cela nous apprendra à nor montrer bon prince !... Non, le « XX* Si cle » n'a ni calomnié, ni même maltrail M. Camille Huysmans. Le « XX' Siècle fs'est borné à "enregistrer et à critique! sans acrimonie personnelle, sa tentative d reconstruire, en pleine guerre, quand ] Prussien campe sur notre territoire, arri sé pour ainsi dire tous les jours du san de nos martyrs, une Internationale où de Allemands pourraient siéger, sans l'offus quer le moins du monde, à côté de leui victimes et dont le premier exploit devra être — il l'a dit formellement — de rapprt rh*.. n'Ai-:/.' seulement notre droit, mais notre devoir. Maints socialistes nous ont félicité de notre franchise et do notre modération. Ils ont compris que c'est la clairvoyance, et ' non l'ardeur de son patriotisme que nous avions mis en doute. Son patriotisme est déformé par son illuminisme. Il se serait donné la mission de rétablir, à lui tout seul, par-dessus les nations et les gouvernements, la paix européenne, qu'il n'aurait ni parlé ni agi autrement. fi St Heureusement, il fait figure d'isolé an sein de son parti. Parmi les déclarations des leaders du socialisme belge, tous résolus h tenir jusqu'à la Victoire et la réparation et presque tous décidés h tourner le dos, après la guerre, aux socialistes de Guillaume II, | rappelons seulement celle de M. Emile Bru-J net, déjà imprimée dans le XX* Siècle : i \ Prend're contact avec les socialistes alle-i mands ? 3 » Cette seule question nous révolte, écri- 1 vait M. Brunet. i j » Notre raison condamne énergiquement , tou$e tentative de rapprochement. )) Un abîme les sépare de nous. » Pas d'équivoque ! 2 » Des conciliations avec eux, — ni au-jourd'hui, ni demain. » ; Ni aujourd'hui ni demain... Nous erovons ; fermement que le peuple socialiste de Bel- I giqiue, après la guerre, ratifiera cette'forte i parole. De même nous avons des raisons ; d'espérer qu'il ne suivra pas M. Coanille Huysmans,. aussi hérissé contre l'agrandissement de son pays qu'empressé à recoller r les morceaux d'une Internationale qui a si s bien servi les desseins de l'Empire et de ç l'empereur. Dans l'allocution dont VHuma-£ nité nous a apporté le résumé publié ci-des-* sus, le diéputé de Bruxelles a dit, on vient de le voir, q<ue « les socialistes belges veu-i lent que leur pays re,devienne ce qu'il était s avant le 4 août, que leur nation ne soit ni amoindrie, ni agrandie territorialement, b qu'elle ne soit pas une nation satellite sous s le dépendance d'une autre nation, mais une II nation libre et maîtresse de ses destinées ». s Hé ; S il est d'accord avec son parti sur uin point comme sur Huître, sur l'agrandis- I sement éventuel de la Relgique comme sur la résurrection de l'Internationale, Mes- e sieurs les nationalistes peuvent dormir L1 tranquille ! Quoi qu'il en soit, la thèse de M. Hu-ysmans, c'est la thèse allemande, ni ;■ plus ni moins. Statu quo anle bellum ; Bel-c gique libérée, évacuée et neutre : il y a long-l" temps qu'on sait que les Allemands sont II 'prôts à traiter sur ces bases. On sait de môme que la nation ni l'armée belge ne sont k disposées à être dni-pes. Gomment la Rel-11 gique pourrnit-elle être libre e.t maîtresse c de ses destinéés si elle redevenait neutre et ^ si ses frontières n'étaient pas stratégique-ment assurées contre le retour d'une agression allemande ? p: Nos soldats ne se battent pas, notre pays }î n*a pas souffert pour réaliser le programme 3" du bureau socialiste international. Cela, le pays et l'armée le pensent et le disent tous ^ les jours. Nous ne désespérons pas d'enten-e dre M. Camille Huysmans le dire bientôt avec eux. A ce prix, mais à ce prix seule-î1 ment il fera oublier une faute qiïïi le ferait 1_ ranger, par des compatriotes moins bipn-veillants que nous, au nombre des partisans de la paix.dont le XX" Siècle signalait, mardi, les visées et les manœuvres. c Fernand NEURAY. ? ÏFÇFÀTTSnn.HÏÏTP j M. AAA A w V* W V » » s Le grand Conseil de guerre des Alliés vient e de se terminer à Paris. Des résolutions ont c été prises dont on verra pins loin le détail. . Les délégués des gouvernements et des ar-mées de F Entente ne se sont pas séparés u sans quç fût signalée une fois de plus l'im-». portance de la participation italienne. Le q Conseil municipal de Paris a reçu solennellement les ministres Salandra et Sonnino et le vénérai Cadorna; c'est M. Tittoni, ambas-sadeur d'Italie à Paris, qui a pris la parole à la dernière séance du conseil de guerre, pour féliciter la France d'avoir organisé ces grandes assises; enfin, au moment même où ' celles-ci s'achèvent, M. Bissolati déclare à 6 un correspondant du Petit Parisien : a « Une chose est certaine aujourd'hui : c'est j>_ que ni l'absence d'une déclaration de guerre s ni — surtout — la peur de cette déclaration n'empêchent l'Italie d'apporter aujourdliui tout son concours à la guerre contre l'enne-mi commun. • j » La présence des ministres italiens à Pa-. ris a précisément cette signification et cette portée décisive. » a- «a >- iWVW/Wt*» e La. campagne menée en Allemagne contre e le chancelier est de pins en plus évidente. r La Gazette de Voss s'y distingue. Le princi-x pal argument qu'elle fait valoir est la dimi-^ nu tion du prestige de l'empire allemand, en a dépit des victoires dœ ses armées. Ce qui in-dique cette diminution de prestige, ajoute• belle, c'est le ton pris pas les neutres après l'affaire du Tubantia : on ne parle pas ainsi, '' paraît-il. à une grande nation victorieuse. La séance de la commission du budget ' du Reichstag, où a été discutée en présence du chancelier la question de la guerre sous-[l marine est restée secrète, d h n'en sera ^ publié aucun compte-rendu officiel. VWVUV.V s L'agence Stejani annonce que M. Asquilh u arrivera à Rome dans Vaprès-midi du 31 i- mars. " L On a vu hier qu'au congrès du parti llbè-e ral esnagnol, M. Romanonès a déclare que e rZspnqne resterait toujours neutre. On fait 3 remarquer de divers côtés la concordance , d" celle déclaration avec l'état de guerre du x Portugal: des craintes s'étaient en effet ma-ni/estées que les manœuvres allemandes, en terre espagnole, ne réussissent à créer des ctillicullès au gouvernement portugais. p iWWVWM-V, >- Au sujet du secours financier à accorder g aux ménages dont le chef est enrôlé sous les ■b drapeaux, la Daily Chroniele déclare que le i- gouvernement britannique prendrait » ,<a s charge une partie des frais d'entretien. On ;t repousserait l'idée d'instituer un moralo- i- rtum, car cette mesure a Cinconvénienl di La presse Menue, le cardinal Mercier, et M. von Bissine • nOfl"" ■ UN EMOUVANT ARTICLE DU n GIORNALE D'ITALIA » (De notre correspondant) Rome, 23 mars. Le brillant écrivain Osea Felici, qui signe <t L'Osservatore », publie dans le « Gior-nale d'Italia » un émouvant article simplement intitulé «c Mercier ». Après avoir rappelé les manifestations aue le peuple italien a faites au-cardinal, il écrit : « fLs cardinal] représente la Belgique dévastée, déchiquetée, opprimée par la grande fprce allemande. Il a été témoin : il a vu l'invasion, il a été spectateur des destructions, des incendies, des tueries, des assassinats consommés sur des vieux et sur des enfants, des violences ! perpétrées sur des femmes, des massacres de religieux; et il n'est pas un témoin comme tous les autres. On ne peut pas le supprimer- le té^ moignage d'une conscience aussi haute, aussi pure, aussi insoupçonnable est un jugement pour les contemporains et pour l'rtistoire. » M. Felici exalte ensuite l'apostolat chrétien exercé par le cardinal en faveur des populations opprimées : « L'archevêtrue de Malines, dit-il, représente ainsi aujourd'hui — au milieu de la Belgique envahie. — le peuple belge qui peut montrer à l'humanité le crime allemand: la nation belge, qui dans sa douleur alimente son espérance; lEtat belge, qui fait connaître au monde sa situation et qui demande à tous les hommes <rui ont sauvé dans ce naufrage de toute bonne foi rt de tout droit, le sentiment de la justice, fe relever de l'abîme dans lequel il a été précipité. » Parlant du voyage du cardinal à Rome et de ses entrevues avec le Pape, M. Felici flétrit éloquemment la dernière lettre de von Bissing : « On ne la lit pas sans commotion et sans rage. Cest une lettre où l'esprit allemand sf révèle le plus clairement : elle est dure, inspirée d'un bout à l'autre par le sentiment de la force et de la puissance ou mieux", de la prépptance allemande, qui louche à la brutalité: elle esl lourde, comme une botte prussienne. Von Bis sins, prévoyant la réponse du primat, déclare qu'il n'admettra nas de discussion, et il conclut so disant décidé à ne lui permettre plus d'abuser de sa haute situation. » Après avoir reproduit la digne réponse du cardinal, M. Felici se demande : « Que dira maintenant von Bissing et par sa ■bouche l'Allemagne? car dans cet incident ouvert entre le gouverneur allemand de la Bel pique et le primat belge ne sont pas aux prisef deux hommes mais deux sentiments, d^ux morales : les deux morales, les deux civilisations les deux idéaîs de la guerre. Von Bissing esl l'Allemagne avec sa force, avec son principe d'autorité, avec sa prépotnnee oui ne reconnaissent en dehors d'eux ni les droits des îndi vidus ni ceux des peuples. Mercier est le droit la justice, la liberté, en un mot le senfîmen* chrétien. C'est d*ns cette atmosphère idéale qu< les Alliés luttent. L'incident befpe atteint don< li hauteur et la commotion d'un drame, deveni lequel on attend avec le plus vif intérêt la dé-cision du Vatican. » *•« Le « Gorriere d'Italia » publie la répons» dn cardinal Mfcrciér à yon Bissing, et il 1? commente en ces termes : * Le Vhttenn attend communication soit ât ta lettre de von Bissing soit de la Pastorale d< l'nrchevêque poû? former son jugement cruij, évidemment, doit être fondé non sur les informations des journaux mais sur des document authentiques, d L' a Osservatore Romano n n'a pas pu blié la réponse du cardinal, ouoique corn munitfuée aux journaux par les agences. Bruzie Roman», La campagne de la presse allemande contre le cardinal Mercier Elle l'accise d'espionnage maintenant 1 La presse allemande continue à faire 1s procès do cardinal Mercier avec une passion qui, venant d'Outre-Rhin, met le sceai; s l'admiration unanime que le monde civilisé a vouée au primat de Belgique. Elle g trouvé pour cette tâche 'ses auxiliaires habi-t'iels et tandis que les Vlaamsche Nieuws d'Anvers et la Vlaamschc Posl de Gand injurient le cardinal qui fait si grand honneur au nom belge, la catholique Neue Zur-cher Zeitung le déclare indéfendable et demande au Pape de l'appeler à Rome commt cardinal de curie. Quant aux journaux allemands d'Aile magne, ils ont, eux, découvert une nouvelle histoire. Le cardinal Mercier est impliqué dans une affaire 'd'espionnage, tout simplement-La Kœlnische Zeitung et la Kœlnlicht Vnlkszeitung du 22 mars annoncent que la police allemande a acquis la preuve qu( l'archevêque de Malines a été en rapports avec des .courriers qui s'occupaient du Iransport frauduleux de correspondances du gouvernement belge. Et ces deux journaux de reprocher au cardinal de « donnei encore et toujours à ses compatriotes l! mauvais exemple de la résistance i>. Il y a visiblement un mot d'ordre. La Km-respondenz, organe de la fraction parlementaire du- Centre, a publié un long article que la Kœlnische Volkszeitung a reproduit dans son numéro du 23 mars. Cef article tend à démontrer que le cardinal Mercier agit ouvertement en ennemi de l'Allemagne, réserve toutes ses sympathies aux ennemis de l'Allemagne, et utilise ses prérogatives sacerdotales pour faire une campagne politique anti-allemande. Les bons apôtres ; UNE INFORMATION FANTAISISTE A en croire un organe italien — Yl/lea Nationale —, le gouvernement belge aurait engagé des négociations avec le Vatican jvm-r obtenir que le cardinal Mercier... j vienne s'installer au Havre. I Est-il nécessaire de dire que cette nou. ! L'ACTION ITALIENNE Four la conquête des Alpes et de Tlsonzo Un exposé des opérations par le commandement suprême italien Le Commandement suprême do l'Armée Italienne vient de publier un bulletin dans lequel sont résumes les résultats obtenus depuis le commencement de la guerre con-tre l'Autriche jusqu'à la fin de l'année 1.915. Un correspondant d'Italie nous en envoie ees intéressants extraits. Une frontière difficile On connaît les difficultés de la ligne-frontière austro-italienne, imposée par 1 Au-teiche-Hongrie après la guerre de 1866. Le saillant constitue par le Trentin s'avance dans la plaine du Pô et menace r armée italienne concentrée à l'est du Tagliamen-to ; la ligne-frontière le long de la plaine du Frioul n'offre aucun appui défensif naturel du côté italien ; tous les principaux débouchés des Alpes Orientales étaient dans les mains de l'ennemi ; le grand développement de la ligne-frontière, — 800 kilomètres environ, — constituée en grande partie par la barrière des Alpes dont les , points importants se trouvaient situés sur | le sol autrichien un puissant système de I fortifications permanentes avait été construit par l'Autriche depuis bien des années : de plus, de formidables retranche-| ments et autres organisations défensives | de campagne avaient été préparés dans les mois qui avaient précédé la guerre. En tenant compte de la conformation de la frontière, et de la nécessité de coopérer à l'action des Alliés dans le moment où le sort de la guerre en Russie était favorable aux Empires du Centre, le Commandement de l'Armée Italienne décida de prendre l'offensive sur la ligne de l'Isônzo mais il ne put renoncer à attaquer en mê-i me temps le secteur du Trentin et du Haut I Adige pour occuper certains points de 1 grandes importance stratégique et pour tâcher d'améliorer autant que possible cette ( dangereuse ligne-frontière. L'offensive décidée est menée tambour battant Au commencement des hostilités, les troupes italiennes avançant au delà de la frontière sur tous les secteurs, refoulèrent ■ les forces avancées de l'ennemi ; entre la 1 fin du mois de mai et du mois de juin elles ; ocupèrent d'importantes positions dans les 1 différentes vallées du Trentin. En Carnie, elles défendirent avec succès les passages ! des montagnes, attaqués par l'ennemi à | plusieurs reprises. Le long de l'Isonzo, elles i occupèrent toute la rive droite du fleuve, ( à l'exception des tôtes-de-pont de Tolmin et [ de Gorizia. Le cours du Haut-Isonzo fut passé par les troupes royales qui occupè-pèrent la partie sud du Monte Nero, po-| sition très importante du massif monta-: gneux sur la rive gauche du fleuve. L'Isonzo fut aussi traversé dans son cours moyen, | à Plava et à la hauteur du massif du Gar-so.A la fin de juillet, l'armée italienne commença l'attaque des deux tôtes-de-pont de l'ennemi sur l'Isonzo, Elle put s'approcher davantage des deux places de Tolmino et Gorizia et elle occupa sur le Carso le bord , du plateau entre Sagrado et Monfalcoaie. Après un temps d'arrêt, le 18 juillet, la bataille reprit sur le front de l'Isonzo. L'armée italienne put occuper une grande partie de la vallée de Plezzo, les collines de Santa-Maria et de Santa Lucia, en face de Tolmino, certaines hauteurs à l'ouest de Gorizia et sur le Carso, après une lutte sanglante, la ligne qui va du Monte San Michele au Monte Sei Busi. Dans le courant du mois d'août, une offensive italienne dans le secteur du Trentin lui permit d'enlever d'importantes posir fcions avancées le long des vallées de ce secteur. A la mi-octobre l'armée italienne, reprit une énergique offensive sur tout le front ; elle fit de nouveaux progrès dans le Tren-. tin, dans le Cadore et sur le Haut Isonzo. De plus, elle réussit à étendre et à renforcer ses positions, d'abord, à Plava, où elle put élargir la tete-de-pont sur le fleuve ; ensuite, à l'ouest de Gorizia, en occupant tout un versant des hauteurs qui défendent la place ou de ce côté ; enfin, sur le Carso où, ; au prix de très gros sacrifices, elle put pousser ses lignes de tranchées vers San Michele, San Martino, et Monte Sei Busi. Sur toute la ligne des positions ont été conquises Les résultats de l'offensive italienne peuvent 6e résumer ainsi : Dans le secteur du Trentin : occupation de la ligne, valle Daone, Ledro, Loppio et Terragnolo qui comprend les deux pointes méridoniales de se secteur et qui constituait une dangereuse menace à une dizaine de kilomètres à peine de la route de Bres-cia à Vérona. Du côté est du saillant du Trentin, l'armée italienne a pû barrer toutes les routes qui descendent, à travers la , frontière, dans la plaine entre Verona et Vicenza. Au nord-est, le Val Sugana jusqu'à Dargo et la zone montagneuse qui s'étend aux pieds des Alpes di Fussa ont été occupés. Dans le Cadore : par l'occupation du haut Cardeyole et de la vallée du Cortina d'Am-pezzo, l'armée italienne a rejoint et interrompu la route des Dolomites ; grâce à leurs avances dans les vallées de Rientz et de Sexten. les Italiens sont à une courte distance de la grande ligne de communication de l'ennemi par la Drava. En Carnie : l'année italienne a repoussé toutes les attaques de l'ennemi qui menaçait son flanc. I^e fort Hensel a été détruit et le fort de Pridil endommagé. Sur l'Isonzo : par l'occupation de la vallée de Plezzo jusqu'aux monts Romboni et Javorcek et d'une grande partie du massif fortement sur la rive gauche du fleuve. Des collines do Santa Maria et de Santa Lucia, ils tiennent en échec la place de Tolmino cjui est sous le tir de leur artillerie. Sur le moyen Isonzo, l'armée italienne a établi une forte tête-de-pont à l'est de Plava. Par l'occupation des hauteurs à l'ouest de Gorizia l'importance de cette formidable tête-de-pont se trouve diminuée et la ville, qui éroait le centre de concentration de l'armée autrichienne, est devenue inhabitable. L'armée italienne a chassé l'ennemi de toute la région de la rive droite du fleuve et, passées sur la rive gauche en face du Carso, les troupes italiennes ont détruit les fortes lignes de défense constituées par l'ennemi et se sont solidement établies sur le pLateau. Un riche butin et plus de 30.000 prisonniers ont été capturés Plus de 30.000 prisonniers, des canons, des fusils et un abondant matériel de guerre ont été pris par les Italiens jusqu à la date du 31 décembre dernier. Les Autrichiens no pouvant contester ces succès se sont bornés à dire que la lutte se poursuit dans les positions choisies par eux, sans toutefois, indiquer quelles étaient ces positions. Conseil sus diplomates d'aujourd'hui et de demain jrotr Extrait d'un article paru au Journal des Débats (numéro du 26 mars) sur la Conférence. des Alliés : ■< NOUS VIVONS UN DE CES MOMENTS OU LA SUPREME HABILETE EST DE REPUDIER L'ES PETITES HABILETES...» On devrait graver cette maxime dans tous les ministères des Affaires étrangères et dans toutes les chancelleries. Pour la paix boche CURIEUSE RENCONTRE DES FINANCIERS ET DES PACIFISTES Le « XXe Siècle » (28 mars) a exposé, d'après 'la « Voix de l'Humanité », publication pacifiste et humanitaire, les conditions de la paix que le gouvernement allemand voudrait présentement obtenir des AMié-s par l'intermédiaire de ces Messieurs et ci-loyens.Fait étrange : presque dans le même moment, un financier berlinois jette devant !:*s Alliés un hameçon presque identique à celui de la « Voix de l'Humanité. ». Nous lisons dans te « Cri de Paris » du 26 mars : « I^a Banque d'Etat de Stockholm était dirigée par le baron Langenskjold, finlandais d'origine et germanophile enragé. » En juis 1015 — remarquez la date — il se trouvait à Berlin, sans doute pour affaires. Le grand banquier Bleichroeder donna en son honneur un dîner auquel fut invitée toute la haute finance berlinoise. » Au moment des toasts, M. Langenskjold se lança dans une déclaration d'un lyrisme éperdu, disant qu'il était charmé de se trouver à Berlin à cette heure où la victoire finale n'était plus douteuse et qu'en sa qualité d'ami dévoué de l'Allemagne, il ne pouvait que se réjouir du triomphe du kaiser »Le dîner terminé,on passa au fumoir. M. de Bleichroeder tira à part le baron suédois et lui dit en substance : » — Merci de vos paroles sympathiques, cher ami, elles m'on fort touché ; nous sommes perdus, vous le savez naturellement aussi bien que nous, mais je vous remercie d'avoir parlé comme vous l'avez fait ; c'est ce qu'il fallait devant les femmes et les domestiques."Revenu à Stockholm,le banquier suédois raconta l'entretien qui l'avait plongé dans la stupéfaction. » Maintenant M. de Bleidirceder fait sa voir à ses amis d'Amérique que l'on pourrait peut-être faire la paix sur les oases suivantes : « A la France : l'Alsace-Lorraine en échange d'une de ses colonies, Madagascar, par exemple. » A la Russie : Constantiniple et le protectorat de la Turquie en échange de la Pologne gué l'Allemagne et l'Autriche se partageraient. » Cette rencontre d'un millionnaire de Berlin avec les prolétaires de la u Voix de , l'Humanité » est touchante : il n'y a pas à dire. Voilà une Internationale du moins j inattendue ! ^ j Mise en liberté de iVllle Renkin Mlle Juliette Renkin, sœur du ministre des Colonies, que les Allemands avaient condamnée à six mois de prison pour l'action patriotique qu'elle exerçait à Bruxelles, vient d'être mise en liberté. Une dépêche de Rome annonce que sur l'intervention du nonce à Bruxelles, le Pape a obtenu que Mlle Renkin, malade, quitte la prison de Forest, où elle se trouvait internée depuis bientôt cinq mois. Mon des tronpes belges en Afrique — On annonce d'Elisabethville une coneen-ration de trouipes belges dans la région de LufcUiga-AlbertvilIe oû le chemin de fer des Grands-Lacs atteint le lac Tanganika. D'importants moyens de transport y sont réunis et l'on s'attend à Elisabeth^ville h recevoir prochainement des nouvelles d-un débarquement de troupes belges sur la rive allemande du lac Tânganfka. — Berne, 27 mars. — Les colonels Egli ' i et de Wattenwyll viennent de quitter la caserne de Berne, ayant purg»5 leurs vingt iours d'arrêts forcé*. DERNIERE HEURE Communiqué ofticiel français Paris, 29 mars, 3 heures. En ARGONNE, nos batteries ont bombarde des organisations allemandes au nord de la Haute Chevauchée et aux lisières sud du bois Cheppy. Un combat à coups de grenade, livré en liaison avec des attaques du secteuv voisin, nous a permis de progresser notablement dans les boyaux ennemis au nord d'Avocourt et de faire quelques prisonniers. A L'OUEST DÊ LA MEUSE, l'ennemi n'a fait au cours de la nuit aucune tentative nouvelle sur nos positions d'Haucourt-Malan-court. Le bombardement a pris un certain caractère d'intensité sur notre front Bethin-court-Le Mort-Homme-Cumières. Ce matin, après une intense préparation d'artillerie, nos troupes ont mené une vive attaque sur le Bois d'Avocourt. Nous avons enievé la, corne sud-est de ce bois sur une profondeur de plus de trois cents mètres, ainsi que r ouvrage important dit « Réduit d'Avocourt.», que les Allemands avaient fortement aménagé. Une contre-attar""- très violente dâ-clanchée par l'ennemi avec une brigade fraîche arrivée depuis peu de jours a été complètement re]ioussée. L'ennemi a subi de fortes pertes et a laissé une cinquantaine de prisonniers entre nos mains. A L'EST DE LA MEUSE, grande activité des deux artilleries dans la région de Vaux-Douaumont et en Woevre, dans le secteur de Moulainville. SUR LE RESTE DU FRONT, nuit calme. ^ Après le raid du SchsLwig COMMENT FUT COULÉ LE CONTRE-TORPILLEUR ALLEMAND Londres, 28 mars. — Officiel. — Tous les navires qui ont participé aux opérations du 26 mars, sur le littoral allemand, sont rentrés, sauf le contre-torpilleur Medusa, lequel a coulé après le transbordement de tout son personnel à bord du contre-ton. pilleur Lassee. Le trnnsbordement s'esi effectué sans perte, bien que la mer fût démontée. No-us avons recueilli 4 hommes du Otto. Rudolf et 16 du Braunschuieig faisant partie des équipages des chalutiers allemands COIll*" Samedi soir, 25 mars, nos croiseurs légers ont rencontré la division de contre-torpilleurs allemands dont un a été épe-ronné et coulé par le croiseur Cleopatra, sans qu'aucun marin pût être sauvé. [Cest ce contre-torp'illeur allemand dont le communiqué officiel 5e Berlin a annoncé le premier la perte.l la mise en liberté de M* Léon Théodor Use interview du bâionsie? à soa arrivée à Sâie Cest à Bàle que l'envoyé spécial du « Matin n a rencontré mardi le vaillant député de Bruxelles, dont le visage est légèrement unacié par les privations » dit notre confrère. M. Théodor lui a tout d'abord raconté en ces termes les circonstances de son arrestation • COMMENT M» THEODOR FUT ARRÊTÉ « — Mon arrestation, nous dit-il re->au 1-r S0P,e.mbre 1915. Dans là ma-tinee ae ce jour à jamais inoubliable, ie fus appelé à comparaître devant le sieur von Biuxeli^sPréSident Ia C°Ur miIiiaire " V ous avez, me déclara ce person-0 nage sur un ton qui n'admettait pas de ré-P< se. contrevenu gravement à l'article 37 de la loi de 1836 sur le barreau de Bruxelles en interdisant aux avocats de plaider pour les Allemands. » » Il va sans dire que pareille idée ne m'était jamais venue à l'esprit, et cela d'autsnt mens que le bâtonnier ne dispose pas du aroit de donner des injonctions aux avocats. C'était seulement le prétexte'qui allait permettre aux Allemands de'mettre à exécution un plan arrêté depuis longtemps. J avais déjà eu le soupçon, par mille tracasseries, d'une machination contre moi. » Bien entendu, je contestât les assertions de von Mewes. Mais en même temps je refusai absolument d'entamer aucune discussion avec le président de la cour militaire. »» — C'est bien, me déclara von Mewes, e » so levant, nous verrons tout i\ l'heure. >» » Puis il sortit, me laissant à la garde d® quelques hommes de troupe. Son absence fut de courte durée. Une demi-heure après, von Mewes était déjà de retour. Il venait d'avoir un entretien avec von Bissing, sou-verneur de ^Belgique. » — Vous êtes prisonnier, me dit-il. Telle est la décision du général von Bissing. » » Puis il fit signe à deux soldats qui, sans autres formalités, m'emmenèrent. On ne me permit même pas de revoir ma femme. » Du 1er au 6 septembre, je n'eus pas me plaindre de mes geôliers. J'étais logé dans la chambre du ministre de l'intérieur, e' je prenais mes repas h la table des officiers. A côté de ce aue i'allais avoir à endurer en captivité, c'était le paradis. » Le 6, ati matin, je fus avisé d'avoir à' me préparer au départ. En effet, quelques instants après, un officier supérieur vint n'annoncer qu'il était chargé de m'accompagner m camp de Guterstoh. C'était un camp d'officiers et de prisonniers civils. » Je préfère ne rien dire de»be que j'ai dô endurer, particulièrement pendant les cinq premiers mois de ma captivité, et cela k

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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