Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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02 February 1914
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s.n. 1914, 02 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/3r0pr7nn1r/
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LUNDI 2 FÉVRIER 1914. L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 33 ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Un an • b. 9.00 Six mois . ♦ . • . • • 4>80 Trois mois ...... £.38 Gr.-Duché do Luiami. 20.00 Union poitjJ#. • * - 30.00 Directeur : Fernand N EU RAY Edition (6 h. soir) Edition ( 10 h. soir) Edition Jf (minuit) LE XX e SIECLE ANNONCES Annonces ordin.. petite ligne . Mt Réclames (3* page), la lign«. 1.80 Faits divers corps • .« » 4.08 Faits divers fin. . . » S.085 Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . ■ , , a 8.00 La» annonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Téléphones 3S46 et 3SS6 Insta.nl a.re omnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles gggg*?*" --- EDITION * LE VILLAGE • '("J"?)1 ' Une leçon de danse C'est dimanche; je descends au moulin. La petite rivière est gel& et la grande roue aussi, aux palettes de laquelle pendent des glaçons. Aux alentours, tout est blanc : la pineraie, le bois-taillis et l'étroite vallée qui remonte, coupée de peupliers, dans la riche ferme des Aubrays. Dehors, pas un bruit, mais quand j'approche du moulin j'entends monter une chanson rythmée par un bruit de pas cadencés qui, par instant, s'arrêtent tous ensemble, puis recommencent de frapper 'e sol. La salle, c'est-à-dire la plus belle chambre de la maison, a sa porte ouverte. On n'y vient pour l'ordinaire, qu'en des occasions marquées d'avance : aux deux fêtes annuel les, pour une noce, un baptême, des funérailles. Depuis quelques générations tous les membres y font halte lorsqu'ils arrivent en ce monde et qu'ils en sortent. Aujourd'hui, pourtant, parce qu'elle est suffisamment vaste on en a pris possession pour donner une leçon de danse à la petite jeunesse, celle qui fera ses débuts à la prochaine kermesse, le dimanche précédant l'Ascension. On a reculé, contre le mur, la table massive et les chaises et' là se sont assis les parents. Jean du moulin enseigne le pas et les aînés, ceux qui savent danser depuis deux ou trois ans déjà, joignent leurs explications aux siennes. Il n'y a pas dans tout le pays, de plus joli garçon que Jean du moulin qui a les cheveux blonds, la moustache dorée, les yeux noirs et un teint délicat de jeune fille. *11 n'y a pas non plus de plus beau danseur, ! habile, infatigable et joyeux. Pour l'açcom- j pagner dignement il a trouvé Rose de la; forge. Et justement voici qu'il l'enlève, brune, mince et flexible, aussi légèrement qu'il ferait d'un oiseau qui ne fait même pas plier la branche. « .Regardez-bien, les enfants ». .Et les en fants regardent. D'instant en instant Jean at Rose se séparent pour faire'tourner celle-:-i et celui là, puis reviennent l'un à l'autre. O'est la polka, le quadrille, la valse, celle-ci mrtout. A la fin, Jean dit : « Maintenant il faut que vous y alliez ensemble. N'ayez pas peur.Les garçons, choisissez vos danseuses.» Un moment d'émoi. Il y a des indifférente Jui ne savent à qui aller et d'autres déjà, Mit une préférence qu'ils s'essaient maladroitement de cacher. « Vous voulez bien, Flora?» Flora rougit et baisse les paupières. Pourvoi ne voudrait-elle pas ? Jean et Rose prennent la tête et, tout en menant la danse, la surveillent. Ceux qui les suivent sont gau-:-hes, naïfs et touchants. On les encourage, les reprends les ramène dans la bonne voie. En avant. Èn arrière. Plus vite, plus vite. C'est bien; continuez, "C'est très bien. Les voilà partis. Oui, les voilà partis, et non seulement pour la danse, mais pour la vie. Les parents le savent et de là leur trouble. Les enfants qu'ils aiment vont, de jour en jour, s'éloigner d'eux pour savoir et vouloir 'par eux-mêmes, et l'heure viendra ou. croyant bien faire, — mais qui sait jamais — ils s'en iront dans l'inconnu. Et puis ils se rappellent, eux leo pères et les mères, leur propre départ, ce premier pas de danse qui leur semble aujourd'hui si lointain. Que de choses ont passé suies promesses d'alors,dont ils ressentent pourtant encore, malgré tout, le charme doux et' profond, la volupté chaste. Les valseurs vont toujours. A leur tour entraînés les aînés ont pris rang: derrière Jean et Rose et tous passent et reviennent autour :(e la grande chambre. Assis auprès de moi, le forgeron, père de Rose, dit tout à coup : < Quand j'étais jeune ie croyais que je ne ieviendrais jamais vieux. » Il a songé longtemps, et voici qu'après tant de détours dans les sentiers du passé tous ses rêves et ses regrets se précisent en ces quelques paroles qu'il s'adresse à lui-même, plutôt qu'a.ux , autres, et auxquelles personne ne répond. * Si l'on interrogeait "les danseurs, sans * doute leur trouverait-on la même foi en une éternelle jeunesse. Ils chantaient, mais voilà « qu ils se taisent, tout entiers à l'adresse de ; la valse, à ce délicieux vertige qui donne des J ailes aux corps jeunes, à la pensée, au cœur. { un ra.von.de soleil pénètre dans la chambre. J a glissé sur la neige et cela le rend plus , ?Jair. • Le soir viendra, mais pourquoi s'en préoccuper a cette heure? Oh qu'.elle est belle, la s ^ie, qu elle est belle pour ceux qui s'engagent :ur la route et qui attendent, et qui ont coia- f tance, parce qu'ils ne savent pas... LA CHANTERELLE. J - .. y. ■ . , , i BulSêtin p©Iiiiq&2@ î N:ôus avons signalé le conflit diploma- 1 \que soulevé à Conslantinople, le 21 jan- 1 iei, par l'attitude de la police ne respec- S Jnt pas les iinmunités diplomatiques de j? i Hollande et-arrêtant un député alba- n ais, Batri bey, dans la légation des 'ays-Bas. L'incident vient de se ter mi- c er par des excuses officielles de la Tur- î "ie à la Hollande. — Eu_ Russie le conseil d'Empire, c «« la pensée de favoriser la lutte con- S 'e l'alcoolisme, a adopté le projet de la *' tourna accordant à toutes les communes, ^ ''andes ou petites, le droit d'interdire i, ' vente des liqueurs fortes. Il a, en ou- c 'e, accordé aux autorités municipales le ' Toit de limiter le nombre des débits de j; oissons, qu'ils soient gérés par des p petits du gouvernement ou par des par- s culiers, et d'en régler la répartition a"s les différents quartiers. ->—«"> j- L'OBSERVATOIRE > 11 Une profonde dépression ayant son centre, ^ >erieur à 722mlD, au nord-ouest de la Nor- :£e, couvre les pays du Nord, tandis qu'au _ ntraire un anticyclone s'étend sur le centre, *- )uest et le sud de l'Europe. . a Le maximum, supérieur à 77se trouve r 'Autriche. c; te baromètre baisse sur le nord de la Scan- n navië et de la Russie, ainsi que sur le nord de ç, Grande-Bretagne, l'Irlande, le golfe de Gas- g fPe et la péninsule hispanique ; il monte ,3 '[tout ailleurs. V; vent est modéré d'entre sud et ouest ' ! nos contrées, où la température est com- }se entre 5° et 6°. c Prévisions : Vent sud-est à sud-ouest modé- r' i nuageux. ti LLES N OUVELLES Les écuries norvégiennes du roi Léopold Le gouvernement vient, à «la demande clu Roi, de décider d'affecter une partie des écuries norvégiennes édifiées par feu le roi Léopold à front de l'avenue de la Reine à Ostende, à l'installation d'un musée, de pêche maritime et à l'organisation d'expositions artistiques et coloniales. Ces expositions seront organisées dans les ailes latérales des écuries, tandis que le musée sera installé dans le bâtiment central et les galeries qui limitent le fond de la cour d'honneur. L'autre partie de l'édifice, qui est fort vaste, sera affectée aux magasins d'armes de la garnison. Dès à présent, les chevaux et le matériel du charroi du 33 de ligne y ont élu domicile. Un hospice pour incurables A la suite d'une proposition de création d'un hospice pour incurables,, faite par M. Van Langenhove, au conseil provincial, la députation permanente vient de constituer la commission chargée d'étudier cette question.Cette commission est composée de MM. Boco, gouverneur; Tanssen, député perma-net; Berez, de Behault, Duray, Maes, Van Langenhove, conseillers provinciaux; Vau-thier. secrétaire communal et Waxweiler, directeur de l'Institut de sociologie. Aux chemins de fer vicinaux Les chemins de fer vicinaux viennent de demander la concession d'une nouvelle ligne vicinale destinée à relier Grimbergen et Ma-lines. Cette ligne viendrait se souder au réseau Bruxelles-Humbeek-Londerzeel. Pour Saint-Job La ligne de circuit reliant l'important quartier de Berkendael à l'Observatoire d'Uccle, avenue Houzeau, se trouve presque achevée à l'heure actuelle. Les habitants de Saint-Job, au nombre de plus de cinq mille, nous écrit-on, seraient reconnaissants à l'autorité supérieure si l'on profitait du travail en cours pour les rattacher à la circulation, au moyen d'un tronçon de ligne les conduisant jusqu'à l'Observatoire, par une boucle qui s'imposera fatalement un jour ou l'autre. La presse syndicale chrétienne Rien ne démontre mieux la vitalité du syndicalisme chrétien et le grand effort d'éducation ouvrière poursuivi par ses dirigeants que le développement de la presse ouvrière chrétienne. Ces derniers jours, deux nouveaux journaux syndicalistes de langue française ont encore vu le jour : « la Vie syndicale » à La Louviere, et « la Lutte » à 'Tournai. L'un et l'autre sont des organes militants et dont Je succès dans les milieux ouvriers est certain. . . . Pour nos industriels M. A. Garnier-Heldéwier, ministre de Belgique à Sofia, se tiendra à la disposition des intéressés belges, au bureau ofnciel des renseignements commerciaux, rue des Augus-ttins, 15, à Bruxelles, les mercredis 4 $t 11 février, de 10 à 12 heures. — Ce qui se passe dans une régie de la ville • L'usine à gaz aux mains des socialistes Un groupe d'ouvriers chrétiens de l'Usine t. Gaz de Bruxelles nous demande l'inser-ion de la note que voici : « L'article que le « XX0 Siècle » a publié 1 ur la situation qui nous est faite à l'usine 1 t gaz a jeté l'émoi dans la direction et sur- c out parmi les insolents « sectionnaires » du f Syndicat socialiste des ouvriers des services r jublies. Tous nos camarades chrétiens ont c épris confiance et avant qu'il soit long- ^ emps nous aurons secoué le joug. t On n'imagine Ras l'arrogance du citoyen s ecrétaire permanent du syndicat socialiste ! c Uors que nul ne peut pénétrer à l'usine, si 1 e n'est pour raison de service, alors qu'on 1 mettrait à l'instant à la porte, et plus vite l [ue çal quiconque se permettrait de venu tarler aux ouvriers pendant le travail, le ci- à oyen-secrétaire permanent pénètre dans e usine comme dans un moulin, et il s'y livre ij n paix à sa propagande. C'est que la direc- ci ion, faible ou complice, entend respecter e 3S désirs de la « camarilla » radico-socia- t :ste qtri mène tout à l'hôtel de ville. Proté- q er un secrétaire permanent de la Maison 1 u Peuple, c'est un titre aux plus hautes r arveurs; le remettre à sa place, ce serait la i îort sans phrases... v L'autorité ? La discipline ? On s'en soucie n omme un poisson d'une ponime. Le secré- à lire permanent et les sectionnaires socia- i\ stes n'en mènent qu'à leur guise. t: Dans le « Peuple », le secrétaire perma- t< eut a tenté de répondre à l'article du <cXX® h iècle ». Quelle piteuse défaite! D'après lui, b îs favoris (qui ont obtenu les places im- tf ortantes de surveillants) sont des anciens p uvriers ayant tous les titres en. raison de îurs années de service, de leurs, capacités a t de leur application au travail. Nous main- l' înons formellement que ces « favorisés d ne u oivent leur faveur qu'au fait que, lors de la a rêve générale, ils montaient la garde aux p onts pour empêcher autant qu'il était pos- e< ible les ouvriers de se rendre à l'usine.Qu'on d xsse donc passer un examen à ces favorisés, p u'on consulte les états de punition et l'on te jra édifié. Plusieurs sont des incapables ; cl un a été renvoyé de trois services diffé- p ints, comme «■ indésirable »; un autre fut h lis à pied pour deux jours du ch$f d'ivresse, y a peu de temps. Et voilà ceux qu'on ré- P MÎqjBensé! cl En ce qui concerne l'administration de la IW. aisse de prévoyance dont, contrairement à ux statuts, le comité n'a pas été soumis à Sélection, nous affirmons aucune liste de à mdidats était prête et que c'est, devant la a leute déchaînée et menaçante qui annon- d lit les pires vengeances, que cette liste dut a bre retirée. Les ouvriers n'ont pas voulu, ti ans cette bagarre, risquer le pain de leur n «.mille. _ d> Voilà donc# la belle vie que les ouvriers ci îrétiens et indépendants mènent dans une o] ;gie communale. C'est le joli pendant au q ibleau du comité des Hospices. ». a Un révolver qônant L' « Etoile » cache à ses lecteurs l'agression anticléricale de Scliaer-beek!Les coups de revolver dont M. Norbert Laude & été victime pour avoir osé porter la contradiction dans une réunion anticléricale n'empêcheront pas les lecteurs de l'< Etoile belge » de continuer à croire que s'il y a des fanatiques en Belgique ce sont les catholiques^L'« Etoile » a compris en effet,que l'agression de vendredi donne un démenti cinglant à l'article paru ce jour-là même dans ses colonnes. Nous l'avons dit hier. L'« Etoile » l'a confessé à son tour dimanche en essayant de tromper ses lecteurs sur le caractère du drame de Schaerbeek. Le récit qu'elle en publie dans ses faits divers vaut tout un poème et nous nous en voudrions de ne pas le reproduire ici : Mystérieuse agression. — M. X..., employé, demeurant rué des Pâquerettes; aux abords du Parc Josaphat, a été, dans la nuit de vendredi à samedi, victime d'une bien lâche agression, j Rentré fort tard, il était ressorti presque aussi- ! tôt pour aller jeter dans la borne postale des lettres qu'il venait de retrouver « poche restante ». j Au retour,il se trouva bec à trompe avec un bu- j tor qui, d'un direct à l'estomac, le fit tomber à la renverse. Le pauvre garçon n'avait pas eu le temps de se demander cc qu'il lui arrivait, que pan ! pan ! ! l'autre le criblait de coups de re- ! volver î Une des balles traversa le calepin — ou I le portefeuille -f- que X... avait dans la poche du 1 pardessus, puis s'incrusta dans la peau de la victime, à peu près à hauteur du cœur. X... reçut deux balles dans le gras delà cuisse, deux autres projectiles le manquèrent. L'agresseur 1 se sau'ra vers le Parc. Les cinq détonations successives avaient réveillé le voisinage. On se-1 courut le blessé, dont l'état n'était d'ailleurs , pas grave, et qui put donner un signalement as- : sez vague de son agresseur. M. X..., âgé de 26 ans, est marié, mais sa femme est actuellement en voyage. On croit à une vengeance. M. X...y employé, signalement assez vague. On croit à une vengeance... Voilà-t-il pas autant de charmantes trouvailles? Tous les journaux libéraux et socialistes constatent que M. Laude est un propagandiste catholique. L'« Express » le traite avec-un goût douteux de «politicien tumultueuxs. Pour l'« Etoile », c'est un « employé ». De même, l'« Etoile » feint d'ignorer les particularités que tous les autres journaux rapportent et qui montrent qu'en M. Laude c'est bien le « calotin » qu'on a voulu frapper. Pour l'« Etoile », « on croit à une vengeance »... L'a Etoile » prétend volontiers au monopole de l'information et de la loyauté. Il a donc dû, lui être bien pénible de 11c pas raconter exactement et complètement le drame de la rue des^ Pâquerettes. Pour qu'elle s'y soit résolue, il faut bien qu'elle juge comme nous que ce drame dément trop ses théories favorites. Nous n'aurions pas osé en espérer un aveu aussi impressionnant. L'ETAT DE SANTÉ DE LA VICTIME Nous avons fait prendre dimanche, dans la. matinée, des nouvelles de M. Laude. Son état, nous a-t-il été dit, reste station-naire; la fièvre persiste et le malade a fort peu reposé pendant la nuit. Au parquet, l'instruction continue, mais ['enquête n'a amené la découverte d'aucun élément nouveau permettant de faire espérer la prochaine arrestation de l'odieux cri-ninel.—o-o-fr ■ 1 [i y a cent ans, Pie ¥11, rendu à la liberté, quittait Fontaine- , bleau pour rentrer à Rome. »o« < Le 28 janvier 1914 est, pour les Limousins, ( me grande date. C'est celle du centenaire du t jassage de Pie VII dans leur contrée. On onnaît les faits. Pour n'avoir, point voulu ^ ransgresser une loi de l'Eglise, même au bé- ( léfice de Napoléon, Pie VII avait été arraché v !e Rome et emprisonné successivement à Saône et à Fontainebleau. Mais la force bru-ale ne put rien contre la première autorité pi rituelle du monde. Napoléon 1er dut cé- c er devant la fermeté de son prisonnier. En \ 814, alors que la campagne de France eom- c icnçait, il se décida enfin à lui rendre la li- r erté. s Le chemin le plus court pour le reconduire c Rome aurait été la Bourgogne, la Savoie t la vallée du Rhône.Mais ces régions étaient s éjà occupées par les Alliés. Les populations B u Dauphiné et cîe la Provence paraissaient, t 11 outre, à Napoléon, trop attachées au ca- „ aolicisme. Pour éviter l'accueil triomphal n u'elles auraient fait au chef suprême de v Eglise, l'empereur préféra emprunter la & Dute du Limousin et faire voyager Pie VII icognito. Précautions inutiles. Le 27 jan- r icr 1814, Pie VII était à Morierolles. La n ouvelle de son passage fut aussitôt connue s Limoges. Bravant la colère de Napoléon, [gr du Bourg, évêque de Limoges, une par- v e de son clergé et de la population se por- t mt dès le lendemain à la Maison Rouge, où d ; Souverain Pontife doit s'arrêter. Passe ientôt une voitiire. C'est celle d'un inspec- e îur qui précède le Pape et va de poste en d oste commander les chevaux de relai. Quatre autres voitures ne tardent pas à t< rriver. Pic VII est dans l'une d'elles. Mgr p évêque d'Edesse, son confesseur, est le seul :clésiastique qui l'accompagne. Comme il les jambes enflées par la fatigue, 011 se ti resse pour l'aider à descendre de voiture, é; pendant que Mgr du Bourg se prosterne E xns la boue, ainsi que tous les fidèles, im- ti lorant une bénédiction. Pie VII relève-Tîa- C ruellement le prélat, bénit la foule et, mar- 1' lant sur la paille qui a été jetée sous ses d ieds, se rend dans la chambre d'auberge qui s< li a été préparée. P De la Maison Rouge, à Pierrebuffière, de d iorrebiiufière à Uzache, la foule témoigna d la même piété et du même empressement 1' ial. Plusieurs habitants de Limoges tinrent el accompagner Pie VII à cheval. Les ins- n ïcteurs eurent toutes les peines du monde ei dégager parfois la voiture et à la faire ■ancer. Ils avaient pourtant reçu l'ordre fs aller vite. Dans toutes les chambres où s'ast 11 'rêté le Pape, des inscriptions commémora- ti ves ont été gravées. Dimanche, des cérémo-ies devaient avoir lieu en commémoration s ï cet événement. Elles prouvent qu'envers contre tous, et malgré tout, les chrétiens ît le regard perpétuellement fixé vers cel<\i ii incarne la première et la plus grande atorité spirituelle qu'il y ait au monde. Paul Déroulède cfirefiesi Souvenirs et anecdotes (De notre correspondant particulier) Paris, le 31 janvier 1914. Lorsque l'on apprit que Paul Déroulède avant de partir pour la Côte d'Azur, s'était fait transporter à Notre-Dame, où il avait pieusement communié,. beaucoup pensèrent que la maladie avait rapproché de Dieu le grand patriote, que la mort entrevue l'avait rappelé à la pratique de ses devoirs de chrétien. Certes, tout le monde le savait profondément attaché à la religion des ancêtres ; Ses œuvres ne sont-elles pas animées d'un ! grand souffle chrétien ? N'a-t-il pas chanté : Je crois en Dieu !. La France écrasée, abattue Laisse affirmer son âme et forcer son aveu : î La Grande Nation dort du sommeil qui tue; Mais l'heure du sursaut viendra. Je crois en [Dieu. Mais du sentiment religieux, de l'attachement à la religion des ancêtres à la pratique religieuse, il y a une distance que plusieurs ne réussissent pas à franchir. Ce n'est pas le ca£ de Déroulède.Toute sa vie, il remplit fidèlement ses devoirs religieux. J'entends par là qu'il se confessait et communiait, qu il assistait à la messe,qu'il pratiquait l'abstinence selon les règles im 1 posées par l'Eglise. Il y a quinze ans passé que j'en ai la certitude pour l'avoir constaté de mes yeux. *** . . 1 C'était en 1898, eu pleine affaire Dreyfus. Un samedi, j'avais déjeuné avec Paul Déroulède dans cet hôtel de la rue Saint-Honoré : où il tenait, pour ainsi dire, table ouverte. < Au moment du départ, il me dit ^ < — Venez-vous, demain, au Bourget. Vous savez que nous commémorons un anniver- j saire qui doit être particulièrement cher à 1 un journaliste. C'est là que tombèrent glo- 1 rieusement, fauchés à la fleur de l'âge et du J talent, tant d'artistes, d'écrivains, de jour- t nalistes. La pauvre église du Bourget a été 1 témoin d'autant d'héroïsme que la maison t des dernières cartouches à Bazeilles. è — J'irai. e — Eh bien! Venez me prendre à huit heu- c res ; je v0us emmenerai en voiture. Ainsi fut fait. C'est devant l'église que la voiture nous déposa. , Nous assistâmes à la messe. J'eus, vers la fin, la joie et la surprise de voir Paul Déroulède dresser sa haute taille, s'avancer mi- j; litairement vers la table de communion et s'y agenouiller au milieu de deux jeunes fil- c les et de trois vieilles femmes. La religion dominait non seulement la vie ^ privée, mais aussi la vie publique du fonda- J teur de la Ligue des Patriotes. Jo n'en veux j citer qu'un exemple que personne n'a jamais raconté. Je le recueillis, hier, de la bouche 1 :J.) M.Jacques Piou. Le président de l'Action [ib'éraîé populaire avait appris la mort de t son ancien collègue au moment même où il J' ouvrait le congrès annuel de son parti ; il ■vvait improvisé un éloge funèbre qui avait J soulevé l'enthousiasme des congressistes. fc Près ému, pendant le déjeuner, il évoquait volontiers des souvenirs du grand mort. Tout P à. coup, il me dit : — Nous sommes à la veille des élections. ^ re vais vous raconter une histoire électorale 3ue personne 11e connaît encore. C'était en 1902. Nous nous préparions à la glande ba- * taille. Déroulède était à Saint-Sébastien. P L'exil l'avait un peu aigri. Comment un 3 lomme qui avait été victime d'un abominable coup de force, qui avait été traduit devant la Haute Cour pour un acte déjà jugé ^ ît absous par la Cour d'assises, pouvait-il ivoir quelque confiance dans la loyauté de la £ ;onsulta,tion populaire? J'avais appris qu'il p /oulait boycotter les urnes et préconiser ç 'abstention. Je lui demandai un rendez-vous. [1 me répondit par une invitation à déjeuner J; Je revois encore la Villa Alta, à Saint- J Sébastien, et ses hôtes. L'accueil fut cour- ^ ois Mais, dès que j'abordai le sujet de ma V5 ûsite, Déroulède s'emporta : lutter à armes :ourtoises, lutter avec le bulletin de vote J! :ontre des brigands! Je laissai crever l'orage. Lorsque mon Q tôte fut un peu calmé, je lui tins ce langage : Vous êtes chrétien. Vous savez quelles J( mtreprises les maîtres du pouvoir méditent g ontro la religion. Osez-vous prendre la esponsabiîitc devant Dieu de compromettre t> •ar votre abstention tant d'intérêts sacrés. S< Tous sommes vaincus d'avance, dites-vous. )'est possible. Quand j'en serais sûr, j'en-agerais tout de même la bataille. Nous de- le ons lutter, je lutterai. La bataille, c'est le ti evoir ; la victoire, c'est la récompense que qi )ieu dispense quand il lui plaît. Je mourrai ans doute sans la voir. Mais cela ne me dé- qi ourage pas. de Ces paroles firent une impression profonde d( ur Paul Déroulède. Pendant plusieurs mi- se utes, il resta absorbé dans ses pensées, puis out à coup, se tournant vers sa sœur : Jeanne, il faudra fouiller nos tiroirs, réu- 'p( ir nos derniers billets de banque, car je ne j ! eux pas envoyer mes amis à la bataille Fj lectorale sans argent. » La partie était gagnée. J'avais brisé la Ssistance de Déroulède en prononçant ce * • lot magique : religion. Je tirai alors plu- n leurs paquets de mes poches et je dis : — Mon cher ami, j'étais sûr de vous con- [V aincre. J'ai reçu de l'argent pour les élec-ons. Partageons fraternellement. Voici R< eux cent mille francs. Vous peindre l'ahurissement "de Déroulède Pi ït impossible. Il restait médusé devant les eux cents billets de mille francs. D< Ainsi parla M. Jacques Piou, non sans at- y iiidrissement. J'espère qu'il 11e m'en voudra n; as de mon indiscrétion. Déroulède avait communié et reçu l'ex-ême-onetion des mains de Mgr Mar beau, /eque de Meaux et ancien curé de Saint1 1'/ onoré d'Eylau, sa paroisse, deux ou il ^is. jours avant de se faire .transporter à H' hampigny. Il espérait mourir debout, sur s'e un de ces champs de bataille des environs tic 3 lin Promenait, chaque année, avec — îs fideles ligueurs, ses souvenirs et ses es-srances. Plus encore, il aurait été heureux 3 xr e son ^me ^ dans .cette église 3 Notre-Dame où habité pour ainsi dire une de la France, dans cette église témoin co ; confidente de nos gloires nationales, de >s angoisses patriotiques, de nos tristesses ^o ; de nos espérances. Il est mort dans son lit 1 il a traîné une agonie pénible, mais sans sa-^blesse, manifestant jusqu'à la dernière mi- mi lté d admirables sentiments de foi chré-enne et de foi patriotique. £ , A. VIrey. c0 LE XXe SIÈCLE uolidienis belges ilSnetrés, | JJJJ LES LIVRES » c M. Edouard Ned vient de faire paraître quelques contes et récits sous le titre VOmbre du cœur. Fervent de son pays d'origine l'auteur décrit avec tendresse le pays gaumet dont il a, d'ailleurs, cherché à établir la psychologie par une série de petits tableaux touchés à la manière de Maurice Barrés, à qui le chapitre est dédié. Le récit le plus important, le plus composé, le plus soigné, le plus caressé est Zik et Zoque qui ouvre le recueil; on y assiste à l'éveil de la sensibilité d'un petit garçon et d'une petite fille dans un village ardennais; do délicates notations de psychologie infantile s'y épanouissent dans la fraîcheur d'un décor printanier. On sent que M. Ned a fleuri cette histoire de tous ses souvenirs et impressions poétiques. On a dit que les écrivains v/allons se complaisent souvent en de certaines grâces qu'évoquent des chansons du xviu0 siècle esquissant des pavanes et des menuets, nou\ en trouvons trace dans Zi7c et Zoque. M. Edouard Ned cherche dans son Arderine gau-mette ce que Gérard de Nerval trouva dans son Valois. Zoque est une sœur cadette de j Sylvie : elle évolue dans un village qui fait , penser à Loisy, à Otliis, à Chaalis ou à Ermenonville, mais qui aurait été un peu retouché } par Alphonse Daudet et Paul Arène. Le j ïharme de ce récifr fait de souvenirs littéraires et d'émotions personnelles est t/ès-pre- t liant. Cà et là, on voit se dissiper l'atmos- j )hèrc cîe féerie qui baigne le conte de sa lu nière tendrement bleue et quelque réalité 1 Dittoresque apparaît, comme l'histoire du t jouc de Chatillon qui est déjà entrée dans le •omancero du Luxembourg pour devenir j quelque jour un chapitre d'une épopée tragi- c :omique de la "Wallonie. \ On lira aussi avec plaisir et intérêt les 1 lutres parties de VOmbre du cœur. La der-liëre est composée de contes pour enfants, t jenre difficile s'il en fût, d'où M. Edouard f tfed s'est tiré avec avantage; il a trouvé le on qu'il faut pour parler aux petits, ce ton 1 à, c'est le cœur seul qui le trouve, à condi- 1 ion, bien entendu, que le cœur ait du talent y . sa disposition pour s'exprimer. Peut-on c dresser un plus bel éloge à l'apologiste déli at du pays gaumetl c Après cette prose poétique qui tient le mi- \ ieu entre le conte et le poème eh prose voici r les vers inspirés eux aussi.par le beau pays s 'Ardenne. M. Joseptâ Jeangout a recueilli 0 out un lot de poèmes sous le titre qui a la n ouleur de l'automne : La Robe de pourpre. p Ce n'est pas une inspiration directe comme Y elle qui nous a valu Fumée d'Ardenne de ç' I. Thomas Braun où l'on sent positivement odeur de bruyères et de genêts brûlés qui, s îs soirs de septembre, donnent au voyageur n âpre regret des vacances qui vont finir. M. Jeangout est plus classique; son vers raditionnei ne s'empourpre d'aucune image iolente. La forme du poème qu'il semble af- *. actionner le plus, c'est le sonnet. Un sonnet Y ms défaut vaut seul un long poème. Mais p bus les sonnets de M. Jeangout ne sont pas -r. ins défauts, ce qui est peut-être une bonne recaution, car le recueil serait vraiment rop long et 011 ne le lirait jdIus jusqu'au out. J1 M. Jeangout nous parle cîe la Semois et de Sûre, mais il ne nous donne pas l'impres-on de ces rivières ardennais.es. Elles 11e sont our lui que de simples prétextes; qu'on en ige : C( V-ERS LA SEMOIS m c< oir d'automne... je vais à travers les grands ti , > , . (.bois e iietres, de sapins et de mélèzes sombres qi ar un sentier rapide entravé de décombres ti ependant que la bise enfle sa grande voix. ti î débouche à l'orée et, le cœur plein d'émois, , entends, vers les vallons où s'amassent les !.e ,,, , [ombres, elancer et bondir à travers mille encombres, bi es flots de la fougueuse et sauvage Semois. m avance et, tout à coup, au pied des Jj( . , [piomontoires lT) ue forment sur les eaux les rocs aux masses 1 • , [noires, : la vois se ruer en farouches élans... , de t longtemps, les deux bras croisés sur la pc -, . ,, . , [poitrine, pc admire ce tableau qui trouble et qui fascine, su >us le ciel gris, barré de nuages sanglants. n€ Cela sent son procédé. Les parnassiens et ur longue suite ont abusé dé-ces tableau- ce as. Pour qu'on les goûte encore, il faut I ils soient impeccables. II y a mieux à attendre de M. Jeangout ie des sonnets do ce genre, qui sont encore w,( s exercices de rhétorique ou des gammes virtuose. En voici un où l'âme dn poète L, livre davantage : • VERS LA' PAIX au rie )i qui rentres d'un long- et décevant voyage pL amc lasse, le cœur inquiet et les yeux jn( ttigués d'avoir vu resplendir tant de cieux, m; •anouis déjà comme un lointain mirage. )i qui rentres, penchant gravement ton ,. [visage, tei 1 se lisent, au front, dans un pli soucieux, tr< : passé, ses reg;rets, ses remords et ses vœux, su îlàs ! et ce qui fut autrefois ton courage. pa :garde, une maison, dans les branches, [t'attend, • ; es d un clos déploj'é comme un manteau , [flottant eo î rieurs.d'herbe odorante et de lumière verte ! cu vers elle. Descends sous les arbres épais 1, graves, au seuil bleu de sa porte , [entr'ouvertc J îditent le repos, le silence et la paix ! \u fond, ce sont les Trophée* plus que Jf.1 Lrdenne qui inspirent M.Josepli Jeangout: est envoûté par les vers de José .Maria de "J ïredia. S'il persiste dans cette voie, qu'il ; lïorce au moins d'atteindre à leur perfec-— | La réforme électorale hongroise Î03 , lui Un projet de loi sur la répartition des cir- ascriptions électorales a été présenté à la ambre des députés par M. Johann San-r, ministre de l'intérieur. • _«a répartition a été faite impartialement îs distinction de nationalité : il a été uni- ] ement tenu compte du nombre des habi- le its, du degré de culture et <ïes conditions tei momiques. Par suite, le nombre des cir-iscriptions électorales dans les villes a nu gmenté. cle -»e nombre total des circonscriptions élee- eh ■ aies s'est élevé de 413 à 435. La loi sur la 1 orme électorale n'entrera en vigueur qu'au où >ment de la promulgation de la loi sur les « C conscriptions électorales. bâ LA POLITIQUE EN FRANCE ot&ot&o ft.n Congrès de l'Action libérale populaire, M. Piou formule le programme des prochaines élections. Le Congrès de l'Action populaire libérale, }ue préside M. Jacques Piou, a terminé dimanche ses importants travaux. Au cours des journées précédentes,le Congrès avait examiné ians leur détail les divers problèmes que sou-èvc la politique intérieure de la France et idopté une sér,ie de vœux, qui, on peut l'espé-er, auront cette vertu particulière d'unifier 'effort électoral des catholiques français. Ces vœux et le programme, M. J. Piou les a idmirablemcnt résumés dans le discours qu'il 1 prononcé à la séance de clôture. Après avoir fait en termes vigoureux le pro-:ès du régime politique qui sévit en France, iurtout depuis les cabinets Waldeck-Rousseau :t Combes; après avoir signalé ce besoin d'a-jaisement qui travaille le pays et dont les plus iminents des parlementaires se sont faits l'é-:ho et l'interprète; M. Piou a formulé ainsi le tut que doivent assigner à leurs efforts les ca-holiques français et le programme qu'ils ont exposer au pays, en parlant très haut. « Nous n'avons; a-t-il dit, qu'à nous a,dres-er au suffrage universel,et à lui exposer très aut, les conditions d'où dépend un apaisement vraiment national. -Ces conditions sont celles que vous ne ces-ez de réclamer dans vos réunions et vos îongrès. La loi militaire,au-dessus de toute atteinte, Mît que ia sécurité extérieure ne sera pas leinement assurée. Le scrutin de liste avec proportionnelle, à I place du pitoyable corps-à-corps du scru- II d'arrondissement. L'équilibre du budget rétabli par des éco-omies, des réformes, des. taxes établies sur es signes extérieurs, et non pas les mesures exatoires et inquisitoriales d'un capora-sme financier emprunté à l'Allemagne. La restitution du droit commun aux ci-jyens français expropriés aujourd'hui de la Lculté de s'associer et d'enseigner. L'école privée participant au budget sco-ire en proportion du nombre de ses élèves, école publique ramenée à l'observation des l'ogrammes officiels qui l'obligent à apprenne aux enfants leurs devoirs envers Dieu. Rétablissement des rapports avec le Vati-. m, gage de Ja pacification en France, der-ière sauvegarde en Orient de notre protec->rat, déjà-bien compromis. Et à côté de cé3 If ormes, celle qui rend toutes les autres pos-bles et surtout durables : la révision de stte Constitution tronquée de 1875, qui orga-se l'omnipotence et l'irresponsabilité d'un )uvoir collectif anonyme, pire que le pou->ir personnel, et livre à son bon plaisir •us les droits des citoyens. Ce programme à la main, allez droit au lys. Dites-lui qu'il n'a pas une heure à per-•e, pour réparer les attentats du passe, <;t •njurer les menaces de l'avenir. Dites-lui ie vous êtes prêts à travailler a cette, (oin re î salut-, dans la République qu'il a fondeev y a 40 ans, et sans cesse consacrée par ses )tes. Unissez-vous à tous ceux dont ne vous parent ni.Je patriotisme, ni la conscience, is d'intrig.ues et de coalitions suspê';tie'3i ais aussi pas d'exigences excessives et exclusivisme. Respectez les convictions, !.*s rupules de vos alliés, mais vous, ne sacr«-iz rien, ne reniez rien des vôtres. » M. Caillanx prononce an discours devant ses électeurs Dimanche, M. Caillaux,ministre des Finan-s, a prononcé devant ses électeurs, à Ma-3rs, un discours dans lequel il a rendu mpte de son mandat de député et de minh- Ï1 a tout d'abord fait allusion aux « atones passionnées que lui vaut la continua->11 de sa politique républicaine et démocra-iue ». Le ministre des Finances a constaté ensuite désarroi financier qu'il attribue à l'insuf-ance des mesures prises pour équilibrer je dget alourdi par le développement écono-que et les améliorations sociales nécessai-5^ et par les impérieuses nécessités de la fense nationale, dont il fut l'un des pre-ers à reconnaître l'urgence. [\ s'est efforcé de justifier, par les charges traordinaires actuelles, l'échelonnement 3 emprunts nécessaires, afin de ne pas im-ser aux contribuables des impôts inutiles ur des dépenses qui doivent se répartir • plusieurs exercices. Les dépenses perma-ntes normales doivent être couvertes par seul produit des ressources actuelles du ésor, car l'équilibre du budget est aussi né-ssaire qu'une armée et une marine fortes. rf. Caillaux préconise une politique d'éeo-nie et de contrôle. U combat vivement la [itique fiscale, qui tend simplement à aug-nter les impôts indirects et aussi les im-cs directs, lesquels sont, dit-il, actuelle-nt, injustement répartis. 1 affirme que ses projets ne contieineut mue pensée d'agression contre une catégo quelconque de citoyens,mais tendent sim-ment à assurer la justice fiscale en taxant dérément les fortunes modérées et en e-ndant aux classes riches de consentir des >rts appréciables mais toujours mesurés. >e ministre reconnaît qu'il faut toujours ir compte, pour les impôts nouveaux, des ditons, des habitudes et, en quelque me-e, des préjugés, mais il ajoute qu'il 11e faut > non plus se laisser effrayer par des fan-ies.I a terminé en mettant en garde les classes les contre les dangers de la résistance >ïste et aveugle et en souhaitant que clia-i comprenne qu'on 11e peut s'épargner les ileurs nécessaires au progrès. 3. Poificaré et l'aviation militaire I. Poincaré a présidé dimanche après-. ii, à la So.rbonne, la cérémonie de clôture la souscription publique pour l'aviation itaire. De nombreuses personnalités de ■mée e tdc l'aéronautique y assistaient. I. Poincaré a fait l'éloge de l'œuvre entre-se par la France entière, ardente et en-usias.te. Il a ajouté que la .nation restera qu'elle a toujours été : saine et robuste, euse et forte, consciente du grand rôle qui est dévolu dans l'histoire de la civilisa-1, glorieuse de son passé et sûre de son mir. y-04 qg—<— — La révolution haïtienne •o comité de salut public constitué après lépart du gouvernement s'efforce de main-ir l'ordre. Néanmoins, les révolutionnaires conti-mt à marcher sur la capitale. On manque nouvelles précises sur les intentions des fs du mouvement. [n navire anglais est attendu dans le port se trouvent déjà le croiseur français ondé », un croiseur allemand et plusieurs iments américains.

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