Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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09 September 1917
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s.n. 1917, 09 September. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/x921c1vx8z/
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TROISIÈME ANNÉE. — N° 105L U© Numéro : ÎO centimes DIMANCHE 9 SEPTEMBRE Ï9Ï-7^ PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33-O-S PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont Également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE LE HAVRE 28'", Rue de la Bourse, 281* Téléphone i 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre \ngleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trira. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestrfe QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY L'AVENTURE MOREL Les services rendus par M. E. D. Mo-jrel à l'Allemagne éclatent aujourd'hui à tous les yeux. Français de naissance, Anglais par la naturalisation, ce furieux ennemi de la Belgique et de la France ■n'a travaillé, depuis le commencement des hostilités, que pour le roi de Prusse,. Hostile dès le premier jour a l'entrée de la Grande-Bretagne dans la guerre, il a poussé le cynisme jusqu'à nier les atrocités allemandes en Belgique avec autant d'effronterie qu'il affirmait jadis les atrocités belges au Congo. Née de son inspiration, alimentée par les subsides qu'on l'a accusée de recevoir de Berlin, une société pacifiste, l'Union •pour le contrôle démocratique, essaie depuis trois ans de détourner le' peuple anglais, en exploitant sa religiosité naturelle, de la croisade imposée â toutes les nations libres et à tous les peuples civilisés par la barbarie et l'impéria-Jisme allemands, Arrêté la semaine dernière, il vient d'être condamné à six mois de prison pour avoir fait passer en Suisse une brochure consacrée à défendre l'idée d'une paix prématurée. D'aucuns ne veulent voir en lui qu'un de ces maniaques de pacifisme à tout prix qui,, plus ménagers du sang des assassins que de leur sang à eux, poussent l'aberration jusqu'à tendre le cou, f'ar amour des principes, au fer de 'égorgeur. Naïve et. dangereuse illusion. Tous les anglais ne la partagent pas. Au printemps de 1915, dans la New Wittness, M. Cecil Chesterton a pu accuser M. Morel d'être un agent à la solde de l'Allemagne sans que M. Morel ait osé demander justice aux tribunaux anglais, impotoyables, comme on sait, pour toute allégation le moins du monde calomnieuse. Il est vrai que, trois années auparavant, dans un pamphlet publié à propos de l'occupation du Maroc par la France, ce champion du Droit n'avait pu faire autrement que de confesser, en deux endroits, la liaison de set « Congo Reform Association », fondée pour discréditer devant le Inonde le Congo belge et son souverain, avec le programme d'expansion allemande dans l'Afrique occidentale.«Pour un tel homme, le mot de « vilenie » ne serait pas assez fort », disait la Mor-ning Post du 3 août 1915. Et le Daily Express du 13 juillet de la même année faisait amende honorable à'la Belgique, diffamée, avouait-il, par un individu dont toutes les entreprises avaient toujours été, au point de vue financier, enveloppées de mystère... « * . * * Ce serait rapetisser, en même temps que la duplicité de l'Allemagne, l'homme élu par elle pour son œuvre diabolique, que de traiter comme un bouffon d'opérette pacifiste ce héros d'une infernale tragédie. Autant que sa psychologie, dont l'intelligence et la ténacité sont les traits dominants, son œuvre et les conséquences die celle-ci, maintenant inondées de lumière, l'interdisent formellement. En 1906, quand il donnait l'assaut, suivi de sa « Congo Reform Association », à l'indépendance du Congo belge, nous le regardions comme l'agent d'une poignée d'impérialistes anglais, jaloux des succès coloniaux de la Belgique et de l'empire africain de LéopoJd II, et résolus à imposer à notre colonie un régime qui, en l'acculant au déficit, déterminerait tôt ou tard le peuple belge à se débarrasser au profit de l'Angleterre d'un fardeau reconnu trop lourd, à l'expérience, pour 6es épaules. Or, c'est l'Allemagne, et ilon pas l'Angleterre, qui a, depuis, étendu la main vers nos possessions africaines. L'Angleterre, d'ailleurs, est saturée de colonies. L'Allemagne en cherche dans l'univers entier, depuis dix ans et plus, la menace à la bouche et I'épée à la main. Quelques semaines avant la- guerre, l'Allemagne sollicitait la France de s'entendre avec l'Angleterre et avec elle pour « soulager la Belgique d'un poids trop lourd pour nous», c'est-à-dire pour partager notre Congo, cherchent volontiers des compensations idéalistes aux nécessités de leur vie positive, Morel ameuta contre la « férocité belge » des milliers d'honnêtes insulaires, instruments supposés de la Jus tice divine, soit-disants vengeurs des nègres martyrisés, et complices inconscients de la cupidité allemande. Au cours de cet orage, la presse allemande gardait, par ordre, un silence où bon nombre de Belges voulaient voir la promesse d'un éventuel appui, et le gouvernement de Berlin nous faisait dire que les « ambitions anglaises », le cas échéant, ne trouveraient pas la Belgique isolée. Quel coup si la mauvaise humeur qui gagnait petit à petit l'armée et l'opinion belges avait incliné notre pays, au cas d'une guerre entre-l'Angleterre et l'Allemagne, à prêter l'oreille aux suggestions, puis aux propositions de Berlin !... Si M. Morel échoua dans cette partie de sa tâche, il n'en réussit pas moins à faire imposer à notre Congo un régime de paralysie économique qui favorisait singulièrement les projets de l'Alle-l'gne. Sans compter que c'est dans son répertoire que la presse allemande a puisé les outrages et les calomnies dont elle a essayé, au début de la guerre, de salir les. Belges, dans le double but de démontrer la barbarie de ce peuple de sauvages et d'innocenter ses sauvages à ellè, malheureusement authentiques, ceux-là !... '.V Telle fut l'œuvre pro-allemande de M. E. D. Morel, qui trouva des alliés, contre notre Roi et contre notre pays, en Belgique même. Bien que le machiavélisme du plan, l'habileté de l'exécution et la faiblesse de notre état politique atténuent, dans une certaine mesure, le tort de nos compatriotes, nous serions sans excuse de ne pas le relever aujourd'hui. Non nas dans le méchant dessein de no-us réjouir de la naïveté et des erreurs d^advèrsaires ou d'anciens amis que nous nous flattons, nous, d'avoir combattus ,en ce temps-là, sur ce terrain, car on trouverait dans les œuvres complètes de M. E. D. Morel de quoi faire un magnifique chapelet d'injures à notre adresse. Mais dans le but unique de rendre sensible à tous les Belges l'incroyable misère d'une nation où l'ennemi extérieur obtenait si facilement, avant la grande épreuve, des concours pour ses entreprises de destruction nationale. M. Morel passa plus d'une fols la Manche pour venir, à Bruxelles, renseigner et encourager ses amis. Plus d'un ami belge de M. Morel fit le voyage contraire dans des intentions identiques. Leur désintéressement» n'a jamais fait de doute à no's yeux. Mais les passions de parti et une imparfaite éducation nationale les empêchaient de voir l'intérêt de la patrie et de lui subordonner tout le reste. L'un songeait principalement à se venger du Roi; l'autre à un portefeuille injustement ravi à son génie; un autre à l'Humanité; un autre servait sans le savoir des intérêts particuliers contrariés, à tort ou à raison, par le chef de l'Etat. Dans une certaine mesure et à de certains points de vue, tous avaient au moins des semblants de raison : il y avait des réformes à faire et des abus à corriger au Congo. Tous étaient abusés cependant, faute d'avoir pu apprendre, enfermés qu'ils étaient dans l'horizon rétréci de nos luttes de parti, que c'est l'A. B. C. de la politique nationale, dans un pays aussi exposé que le nôtre, de laisser l'étranger en dehors de toutes les disputes, particulièrement de celles qui touchent au patrimoine et à l'honneur de la patrie.Voient-ils clair aujourd'hui ? Il ne tient qu'à eux d'être' absous. Ils savent à quel prix. Nous les y aiderons s'ils veulent. A leur place, nous donnerions à l'aventure Morel, chaque matin, un petit quart d'heure de méditation... Fernand NEURAY. ' ' ' > ... *A/V\ I — -,.1.1-1 r rctltM lO II aca s'étaient, à la fin du XVIIIe siècle, partagé la Pologne. Faut-il rappeler, d'au- ♦ >»/-\ ri O «i T 1 _ _ ' _ _ _1 „ 1~ TZ ni LES INQUIÉTUDES IMPERIALES préparée en plaine paix, et les officiers , _ K.ICC!, . c,neî ITC belges arrêtés à Dar-es-Salam avant if ESCOMPTE LA FIDELITE même que la nouvelle de la déclaration DES ALLEMANDS A LEUR EMPEREUR AfriqueTre aH ^ 16 temPS darriVer Berne, 8 septembre. n.KI. '„a La pressa allemande fait grand bruit <!<; «ï ^ t ? »? . nous ôtera de 1 idee que ja COurte réponse envoyée par-l'empereur Morel fut choisi par l'Allemagne pour Guillaume au Corps des Marchands de être 1 artisan de sa manœuvre, démons- Brème dans laquelle il est dit : « Grâce à tration analogue à la feinte des armées la fidélité allemande, toute tentative pour allemandes sur la rive droite de notre séparer le peuple allemand de sqii empe- Meuse ,en août 1914, et qui devait don- reur tournera à la confusion de ses au- ner le change à l'Europe sur les des- te-urs. " . seins de l'Allemagne à l'endroit de notre La '' Ga?ettf, ?'e la C501X du- 6 T ïYineo que cette formule constitue la réponse de t*0I° " ^ l'Empereur au président Wilson. (Radio.) * A " Morel trompa l'Angleterre sur la Bel- v vw—. fiqus et la Belgique sur l'Angleterre. LIRE EN 4° PAGE : fn grossissant des abus qui n'étaient . . tj&s tous imaginaires, nous il© 1g nions mîlitïiirô, à pro-pos d6 i îndôm- m»* «mmm'rss les S £ie? du bassin conventionnel du Congo; na,res en Ang,e,ïerre - en exploitant le compartiment senti- Chez les déserteurs; croouis d'Amster- mental de l'âme anglaise, où les" plus dam pendant la guerre ; pratiques de nos amis d'outré-Manchel Des nouvelles du pays de Liège. j ' TOUS UNIS CONTRE L'ENNEMI i ! les socialistes belges contre Stockholm « Malgré tout, notre peuple ne veut pas d'une paix boiteuse » écrivent-ils du pays opprimé Nous avons dit, il y a quelques jours, que le parti socialiste belge avait lancé à l'occasion de la réunion de la conférence des socialistes alliés à Londres un manij feste protestant énergiquement contre la conférence de Stockholm et contre toutes les autres manœuvres pacifistes. On connaît aujourd'hui les principaux passages de ce document qui fait iÊ pi/s grand honneur au patriotisme des socialistes belges. « Au début de la guerre, dit-il notamment, le parti socialiste belge proclama q.ue la démocratie sociale n'en était pas responsable, que le prolétariat belge ferait tout son possible pour arrêter l'invasion de la Belgique et ce d'autant plus ardemment qu'en défendant la neufralité et l'existence de son pays entre la barbarie militariste, il avait conscience de servir la cause de la démocratie et des libertés politiques de l'Europe. Après trois ans de tristesses sans nombre et de terribles souffrances, la classe ouvrière de Belgique veut affirmer avec fierté devant le prolé' tariat du monde qu'elle est restée fidèle aux principes proclamés à la première heure. « Dans les pays neutres, l'opinion socialiste comme l'opinion publique a épousé la cause de la Belgique mais SI L'ON PEUT COMPRENDRE QUE LES GOUVERNEMENTS DE CES PAYS AIENT TENTE DE LES SOUSTRAIRE A LA TOURMENTE, IL RESTE INCROYABLE QUE LES SECTIONS DE L'INTERNATIONALE N'AIENT PAS PRIS POSITION DANS LE CONFLIT D'UN,E MANIERE PLUS NETTE en dénonçant les actes des puissances centrales et des partis socialistes de celles-ci, et ^d'elles se soient réfugiée* également derrière de vagues formules qui évitent de ■déterminer les responsabilités. » CONTRE LA BOCHERIE DE GERTAINS SOCIALISTES NEUTRES « LA CLASSE OUVRIERE BELGE DONT LE CŒUR BAT D'UN AMOUR ET D'UNE ADMIRATION SANS LIMITES POUR LA FRANCE HEROÏQUE, SERA ETERNELLEMENT RECONNAISSANTE A L'ANGLETERRE POUR AVOIR RESPECTE LES TRAITES ET SAUVE SON INDEPENDANCE. AU LIEU DE JOUER SANS COURAGE COMME LES NEUTRES LE ROLE DE PONCE-PILATE QUE CERTAINS SOCIALISTES LUI RECOMMANDAIENT.« Les ouvriers belges n'oublient pas l'attitude de certains soi-disant neutres, le Suisse Greulich, offrant 100.000 francs aux socialistes italiens pour la propagande contre la guerre (offre d'ailleurs refusée) ; le scandaleux voyage en Belgique sous l'éqide de l'occupant de militants Scandinaves, qui évitèrent soigneusement de s'informer auprès des militants belges, et ce dans le but de tromper l'opinion publique internationale ; la récente tentative de Grimm d'amener une paix séparée entre la Bussie révolutionnaire et l'autocratie prussienne ; enfin l'action de Troelstra, président du Comité hollando-scandinave, recevant les activiste» flamingants, »> Le manifeste dénonce ensuite le programme équivoque et systématiquement hypocrite de la majorité socialiste allemande à Stockholm. CONTRE LES MANŒUVRES PACIFISTES DE CERTAINS SOCIALISTES ALLIÉS « Nous voyons, dit-il, avec tristesse, en France, en Italie et en Angleterre, des camarades socialistes se laisser aller à des manœuvres pacifistes et nous ne pouvons comprendre leur aveuglement et leur obstination à croire que l'Europe peut être délivrée dit cauchemar de la guerre, en traitant avec des puissances autocratiques et militaristes. Aux neutres, nous dénions le droit de faire parade de sentiments de pitié et d'humanité, mais aux pacifistes de France, d'Italie, de Grande-Bretagne et de Russie, nous croyons avoir le droit de dire : « Vos souffrances ne sont rien à côté des nôtres, vos peuples travaillent et combattent pour eux-mêmes ; ils sont mieux nourris, mieux vêtus, mieux chauffés que le nôtre ; ils ont des sources de satisfaction morale d'un prix inestimable. MALGRE TOUT. NOTRE PEUPLE NE VEUT PAS D'UNE PAIX BOITEUSE ; IL DESAPPROUVE TOUTE AGITATION OUI AURAIT POUR RESULTAT DE SEMER DES ILLUSIONS, LE DOUTE, LA FATIGUE OU LE DECOURAGEMENT PARMI LES CAMARADES AU FRONT, QUI ACCOMPLISSENT LA TACHE SI RUDE ET SI NOBLE DE LIBERER L'HUMANITE DES FORCES DU PASSE. » 1 —*"Yy\ - i i — i i il ■ il» CONSEIL DES MINISTRES Un conseil des ministres se réunira dimanche malin au grand quartier général sous la présidence du Roi. A l'ordre du jour figure notamment la création d'un ministère de la Reconstruction nationale at ■* * n • . , . » » [Censuré.) » » » * . „ g (H » If M M » * Les manoeuvres pacifistes boches et la Belgique C5B0Ï l'ikioiu: r.n erras t'IfflîPOBABI!... Nous avons signalé depuis longtemps aux lecteurs du » XXe Siècle » la manœuvre par laquelle l'Allemagne se prépare à offrir à la Belgique, ,sous l'étiquette de l'indépendance, une lourde vassalité. Cette manœuvre s'accentue et nous en trouvons un nouveau signe dans cette dépêche dè Rotterdam au « Times » : Le journal catholique hollandais « Tijd » annonce, d'apiès une dépêche de son correspondant de Berlin, que la commission du Conseil fédéral et du Reichstag- prépare le projet de réponse à la note dît pape. Cette commission s'est occupée jusqu'à présent du r°ssa.ge de la note au pape îelatil' ;) la Belgique La note papale demandait que l'évacuation de la Belgique fut'accompagnée par « la garantie de son entière indépendance militaire. -économique et politique envers toutes les puissances européennes quelles qu'elles soient. » Le gouvernement allemand, dans son projet de réponse, déclarerait qu'il n'a aucune raison de conserver des trouipes en Belgique s'il était établi que cette puissance ne conclura pas avec un ou plusieurs pays de l'Entente un accord séparé a"u sujet de son indépendance. La Belgique ne devrait conserver qu'une armée permettant de maintenir l'ordre a l'intérieur,' les effectifs de cette armée devraient correspondre au projet de désarmement graduel sur lequel les grandes puissances se seront mises d'accord. La population de la Belgique devrait avoir le droit de sanctionner cë qu'on a appelé les « divisions administratives ». et le principe de ces « divisions administratives », qui a déjà été introduit, devrait être maintenu. Enfin le gouvernement allemand semblaient indiquer qu'il est prêt à accorder à la Belgique une aide financière, vu que l'Allemagne est intéressée, en tant que voisine de la Belgique, à la richesse de ce pays. Telle est la caricature d'indépendance que 1'Allem.agne s'apprête à nous offrir, sous le prétexte de réparer son crime. Nous n'insisterons pas sur ce que cette prétention a d'odieuK. Tous les Belges comprendront, à la simple lecture de ces « propositions de paix » la menace d'affaiblissement et d'esclavage qu'elles .contiennent pour notre pàys^ Tes ïoûMes chaînés qu'elles1 tendent à lui forger. Nos alliés, nous en avons la confiance, ne s'y laisseront pas prendre davantage. L'Allemagne fonde cependant sur cette combinaison de grandes espérances et on va la voir recourir,, pour réussir, h cette exploitation des grandes forces religieuses où elle a toujours excellé. Attendons-nous à voir audacieusement placer sous le patronage du Souverain Pontife ce honteux marché. Déjà des journaux qui ont accoutumé de chercher leurs inspirations à Berlin nous donnent uh avant-goût de l'offensive diplomatique des Machiavel® boches. Les « Ncue Zurcher Nachrichten » ont publié dians leur numéro du 25 août un article qui n'expose pas en moins de dix colonnes les espoirs mis par ce journal fougueusement germanophile &àns la démarche pontificale en faveur de la paix. Et voici la conclusion de cette étude : L'Entente devra compter avec les dispositions, fidèles à la papauté, que nourrit la Belgique et avec la mentalité des catholiques italiens à l'égard du pape ; de même, parmi les catholiques irlandais et anglais. Les jours qui vont venir donneront une responsabilité formidable aux catholiques de l'Entente. Les espoirs de voir l'Allemagne céder pour des motifs d'alimentation s'évanouissent aussi, car on annonce la découverte d'un aliment complet qui met l'Allemagne à '.'abri de la famine. On peut donc espérer que la réponse des alliés ne sera pas négative. Si elle devait l'être néanmoins, la préniiève conséquence serait que les catholiques et les socialistes du monde entier s'uniraient en une année pacifique qui serait., scnibla-t.il, assez puissante pour exiger une paix dans le sens indiqué dans la note du pape. Tels sont les calculs faits à Zurich... et à Berlin. Michaelis s'efforce de suppléer à l'impuissance de Hindenburg el Ludon-dorff. Tout permet d'espérer qu'il en sera pour ses frais de machiavélisme. Loin d-e gagner du terrain, l'entreprise de Stockholm en perd chaque jour davantage et le loyalisme des catholiques de tous les pays de" l'Entente inflige à l'Allemagne une égale déception. Pour ce qui concerne la Belgique en particulier, catholiques et socialistes s'unissent étroitement, mais non de l'union qus souhaitent les « Neue Zurcher Nachrichten, ». Nous avons dit la volonté de tous les catholiques belges d'obtenir une paix qui. assure à la Belgique avec une indépendance réelle, des réparations complètes et des garanties solides. On verra plus loin que les socialistes beiges ne sont p-as plus disposés qu'eux à se laisser séduire par les manœuvres boches — Stylo. LE KAISER A RIGA Amsterdam, 8 septembre. On annonce de Berlin que le Kaiser vient: d'arriver à Riga. Il a passé en revue les troupes sur le champ de bataille et distribué des .grades et des décoratioins. Le général Von Alten a été nommé gouverneur de la forteresse de Riga. (Radio-) L'EVACUATION DE PETROGRAD Pétrograd, 7 septembre. La « Rousskaia Volia » annonce le transfert du conseil d'administration de la ban-d'Etat à Xijni-Novgorod. La direction générale de l'artillerie subit le même déplacement.I - - - I ■- VWV'VV III i LIRE EN 2° PAGE : Le communiqué Italien ; Echos ; Les restrictions américaines au fravï-tailiement des neutron BRILLANTE ATTAQUE FRANÇAISE SUR LA RIVE DROITE DE LA MEUSE •— ♦ ; Nos alliés enlèvent deux kilomètres et demi de positions et font plus de 500 prisonaiers 14 heures. Au cours de la nuit, divers coups de main tentés par l'ennemi dans la région de Cerny, nau nord de Courcy, à l'Est de Reims et en Lorraine ont échoué sous nos feux. De notre côté, nous avons réussi des incursions dans les lignes allemandes vers l'Epine de Chevregny et au nord de la ■fôtç 344 .(rive droite de la Meuse), Nous avons fait des prisonniers. La lutte d'artillerie s'est maintenue violente sur les deux rives de la Meuse. Grande activité de patrouilles le long du ruisseau de Forges et dans la région d'Avoccrurt. Nuit calme partout ailleurs. 23 heures. En Champagne, à l'Est de la route Saint-Hilaire à Saint-Souplet, nos détachements ont pénétré dans une tranchée allemande, détruit de nombreux abris et ramené du matériel et une vingtaine de prisonniers, dont trois officiers. SUR LA RIVE DROITE DE LA MEUSE-NOS TROUPES ONT ATTAQUE, CE MATIN. LES LIGNES ENNEMIES SUR UN FRONT DEtDHUX KILOMETRES CINQ CENTS. DANS LE SECTEUR BOIS DES FOSSES-BOIS DES CAURIERES. L'OPE-RATION A ETE PARFAITEMENT REUSSIE. EN DEPIT DE LA RESISTANCE ACHARNÉE DES ALLEMANDS. NOUS avons elargi nos positions AU nord du bois des fosses. conquis le bois le chaume en entier ET enleve l'a Ligne de crête qui domine le bois des caurieres. LE chiffre des prisonniers que. nous avons faits depasse cinq cents, dont quinze officiers. La lutte d'artillerie s'est maintenue assez vive sur la rive gauche de la Meuse. Partout ailleurs, faible activité des deuQ artilleries. COMMUNIQUES BRITANNIQUES Après-midi. Nous arovj exécuté, avec sxcccès, lit nuit dernière, un coup de main vers Ga-vrelle.Sur le front d'Ypres, une rencontre de patrouilles, au nord-est de Saint-Julien, nous a permis d'infliger de fortes pertes à l'ennemi. ■ 'P'\ Langemarck a été violemment bornbar• dée, hier soir. Activité de l'artillerie allemande, en dû vers autres points, au cours de la. nuit, Aucune action d'infanterie. 20 heures 4tr L'activité de l'artillerie allemande, er. léqère recrudescence aujourd'hui vers Har picourt, a été de nouveau moindre que d# coutume sur les autres points du front. On 'ne signale aucune action d'infant terie. ANARCHIE CRIMINELLE ' - 1 1 Pourra-t-on sauver la Russie alliée ? Les lecteurs du XX° Siècle — en cela enrayé : armée-, finances, chemins de I plus favorisés que ceux de nombreux fer. I journaux - connaissent le discours Pour j-armée u est inutile d- insis, j prononce par Kormloff à 1 assembles de ter ,La discipline n'existe plus. Les sol- I Moscou. Nous en avons donné des le d.a{s tlrent sur leurs officfers ou fuient I 2 septembre 1 analyse, le commentaire devant l'ennemi. Le Soviet refuse le I et. un extrait significatif. La censure, rétablissement de la peine de mort; I qui avait interdit jusquïci la publica- c'est pourtant le seul moyen efficace de I tion de ce discours, a jnge quaprès ia rétablir la discipline; l'opposition des chute de Riga et la lamentable defec- fauteurs de désordre le prouve à satiété. I tion de la 12° armée russe, il n y avait Et> tandis CfU<on soustra'it ainsi les cou- plus de raison de cacher au public la pabies à une mort m}lle fôig méritée prédiction du desastre faite par Kor- [mrs crimes uvrent impuissants, aux I niloff, généralissime russe. Celur-ci, cwips de l'ennemis oui les déciment des sans doute, 'avait de «bonnes raisons milliers de leurs frères d'armes décidés pour ne pas craindre 1 effet de ses re- a fa;rp iPnr ripvnir I vélations sur l'état-major allemapd. Il prf j'°"/o . , , . savait le coup de Riga préparé par Hin- ® ? ance_, c est la plus_com< denburg et il employa le seul moyen j-'v„ " propre à remonter le moral de l'armée, le solennel avertissement que, du haut , de la tribune nationale, il adressa aux fauteurs de l'anarchie civile et de l'in- j discipline militaire. ? Cette franchise,' malheureusement, 1 n'aura servi de rien. Les Allemands - — . _ _ sont à Risra. Ils l'ont même' dépassée chemins de fer, dirigés, eux aussi, par de 70 kilomètres ; leur flotte balaie de des douzaines de Soviets sans cohésion H la Baltique les navires russes montés par entre eux, sont- privés des nombreux I des équipages infectés de romantisme chefs de gare qui_, malgré léurs habitu- révolut.ionnaire et égalitaire, où ce qui des concussionnaires, étaient des fonc- I reste de chefs expérimentés doit laisser tionnaires expérimentés : l'exécration • I reviser ses ordres par les Soviets de populaire en a fait tuer des centaines ■ chaque unité navale. Aux dernières pendant les journées révolutionnaire^, nouvelles, on annonce que les Aile- Le système de la Viatka• — le" tradi- mands préparent un débarquenment- à tionnel pot de vin — a repris vigueur Pernor, ce qui leur "permettra de me- comme aux beaux jours des tchinov- nacer le grand port de Revel. Tout est. niks. Ainsi Pétrograd, qui a besoin jour- I possible et même probable, y compris nellement pour son pain, de 120 vva- I l'occupation de Pétrograd. il est à re- gons de farine, en reçoit à peine -40": marquer*, én effet, que l'armée russe cependant, un de ces jours, 1a. capitale I en re^ràite sur la capitale a, derrière fut inondée d'un arrivage monstre; d'eaû elle, la grave menace d'un soulèvement minérale et de melons du Caucase, ex- de* la Finlande, et l'on sait assez com- pédié par priorité, grâce aux pourboi- I bien cette partie de l'ex-empire des res versés par d'adroits industriels. tsars est acquise, depuis longtemps, aux ji n'y a donc pas fi se dissimuler la idées les plus avancées. faillite russe. Les Alliés ont à en faire I Voilà des constatations qui empiètent leur mea culpa. La Russie, et par oe quelque peu sur les attributions du cri- n03 Pays démocratiques entendent ■ tique militaire du XX* Siècle, mais, le peuple russe, quel que soit son gou- ■ quand il s'agit de la Russie, la politique vernement du moment, a été, à propos ■ aujourd'hui se confond avec la strate- de l'affaire de Serbie, le pa\^ d'où la ■ gie Constater n'est rien. C'est réparer guerre est sortie pour tous les Allies qu'il faudrait. Korniloff a sondé la qui n'ont pas voulu l'abandonner aux plaie ; il en a montré la gravité et, ee- mains ae 1 Allemagne. pendant, comme a réussi à le faire sa- ■ '"H voir à son journal le correspondant du 1 Secolo à Pétrograd, l'assemblée .n'a < v x adopté en fait de mesures, que des dis- I; «t temps de parler uaut et net. La, ■ positions contraires aux demandes du prise de Riga et l'imminence des hor- o-Anéralissime reurs de ( invasion allemande galvani- ■ ° " ,, , . j - ssn^ quelque peu, disent les dernières fl Les élections de Pétrograd ont donne nouvelles, l'apathie des partis russes. 120,000 voix aux socialistes révolution- jjne intervention ferme des Alliés peut naires, 88,000 aux léninistes et 5^,000 encore obtenir des rêveurs russes le ren- H aux cadets. Si on peut constater par la, voj jusqu'à la paix des questions qui les les ravages de la propagande pro-alle- divisent. mande des maximalistes, on trouve ce gj ja R.ussie s'assagissait, l'iiiterven- I pendant qu une coalition aes sqciah&- tion japonaise sur le front oriental, dont tes modérés et des cadets boni geois pei- Qn reparie, pourrait encore la sauver, mettrait de dominer anarchie. Qu bien elle permettrait d'écraser l'Au- Mais les Soviets sont intransigeants, triche, chancelante déjà sous les coupa les cadets obstinés. Kerensky, dictateur rudes de Cadorna, ou bien elle ferait toujours promis et ne se révélant ja- abandonner par les Allemands leur ■ rq.ais, n'accorde rien à Korniloff. Tout, marche sur Pétrograd. Ceux-ci saver.li dans la machine gouvernementale, est leur histoire militaire. Ils ne se risqua^ I

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