Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 24 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/sx6445jk6z/
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MERCREDI 24 JUIN 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE - N° 1TO ABONNEMENTS Four toute la Belgique On an. ...... tr. 9.00 Six mois • •«.•• . 4.60 Trois mois •••••« 2.31 Gr.-Ducbé de Luxemb. 20.00 Jmon postale. . . . - * 80.00 Directeur : Fernand NEURAY Edfticn ¥¥¥- (6 b. soir) Edition (10 h. soir) Edition Jjfc (minuit) LE XXe SIÈCLE ANROHCB3 Annonces ordim., petite ïigw « 0.49 Réclames (3* page), la ligM. 1.53 Faits divers corps . , a 4410 Faits divers fis. . . s S.00 Réparations judiciaire » 3.00 Nécrologies . . . . a 2-30 Les annonces sont rsjuea eu bureau du. Joarnat 5 centimes le numéro Téléphones 3546 et 3B8G Instav.x-a.re omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles EDITI ON * ÇA ET LA _ a Le bon calcul. Le secrétariat général du Conseil national du parti libérai — mince ! — vient de communiquer à la presse libérale les calculs « définitivement exacts » par lesquels il conviendra, à l'avenir, de prouver que le gouverne ment est en minorité dans le pays. Le Conseil national du parti libéral témoigné, en ce faisant, d'une confiance restreinte dans les calculs des journaux libéraux. Le fait est qu'il fallait mettre un peu d'ordre dans cette troupe turbulente et discipliner ces jongleurs dont les exercices commençaient d'étourdir la clientèle. Après des calculs d'une admirable habileté, le Conseil national du parti libéral arrive à cette'conclusion que la « minorité antigouvernementale est de 5,609 voix ». Vous avez bien lu : la MINORITE antigouvernementale.Il faut que ce soit un infâme journal clérical qui corrige la triste erreur du^Conseil national du parti libéral. Cest certainement la •« majorité antigouvernementale » ou la « minorité gouvernementale » qu^il a voulu dire. Le contexte de sa note nous autorise à faire cette correction et nous somiftes vraiment trop heureux de pouvoir, par nos bons offices, assurer au parti libéral une victoire que la distraction de son Conseil général allait changer en désastre... _ En considération du service que nous rendons ainsi au parti libéral, ses confectionneurs de calculs nous permettront sans doute quelques réflexions. Leurs 5,(>09 voix de prétendue majorité les mènent déjà loin du triomphe des premiers jours. Mais on ne peut s'empêcher de sourire quand on voit comment ils sont arrivés à s'attribuer ce modeste bénéfice. Ils c>ut annexé gravement aux voix « anticléricales » un tas de listes dissidentes que rien ne les autorisait à faire prisonnières, notamment les voix émises... en 1912 pour les socialistes dissidents de tGharleroi et de Tournai. « Que viennent faire dans ce calcul, écrit à ce propos lt* « Bien Public », les voix obtenues e en 1912 » par les soçialistes dissidents de Charleroi et de Tournai? La députation de Charleroi et de Tournai a été renouvelée en 1914, et il n'y a pas eu de listes dissidentes dans ces deux arrondissements en 1914. Donc, ou bien le statisticien libéral a pris les chiffres de 1912 pour ceux -de 1914, ou bien il a ajouté aux voix anticléricales de 1914, iles voix des socialistes dissidents de 1912 l ! a ;C'est très juste. Il n'y a pas eu de listes dissidentes socialistes à Tournai et Charleroi en 1914. C'est-à-dire que le chiffre électoral des socialistes en 1914 est « complet » et qu'on ne peut le majorer en y ajoutant les quelque 1,300 voix socialistes dissidentes émises... en 1912. M'importe! Le Conseil national du parti libéral est si distrait 1 Il va sans dire qu'il n'ajoute pas aux voix catholiques les 4,119 voix des flamingants et démocrates-cnrétiens de Gand. Il renonce simplement — quelle générosité — à ne pas en faire des voix libérales, « peut-être, dit-il, par excès de scrupule ». Et voilà dans quelles conditions — encore nous n'avons cité que de3 exemples — le gouvernement est en minorité de 6,609 voix !... Le malheur d'un homme d'esprit Dans le même moment que le «Peuple» démissionnait le citoyen Boulanger, coupable d'avoir défendu, contre les bourgeois libéraux de Forest, les malades pauvres exposés sans défense aux odeurs et autres... inconvénients de l'hôpital,le citoyen Camille Huys-mans se démissionnait lui-même, ou presque. Oh ! non do son mandat de aéputé, ni de son mandat de conseiller communal, ni d'aucune des places où il brille, émarge, rayonne, fait la loi et le prophète. Pas même de sa qualité, si l'on peut dire, de socialiste. C'est ae sa nationalité uniquement qu'il affichait, dimanche, dans son hebdomadaire, l'envie de démissionner. Tout international qu'il est, il reste Belge, et cela le .remplit do honte, excepté, sans doute, les jours où il passe à la caisse de la Chamore, soit dit sans vouloir l'offenser. Ne croyez pas que ce soit le joug du cléricar lisme uniquement qui lui rende sa patrie odieuse et insupportable. Peut-être qu'à la longue, il s'y accoutumerait. Mais le peuple belge manque d'esprit. Il est plat, lourd, imperméable à l'ironie, insensible à la finesse* Toute plaisanterie l'agace, toute iro-uie l'offense. Même le peuple socialiste 1 Oui. M .Camille Huysmans n'est pas éloigné de croire le peuple socialiste aussi épais que le reste du pays. Il en a assez, il étouffe, il songe à chercher son salut dansjla fuite. Le jour où il apostrophera la Belgique comme le Romain exilé apostrophait la Ville Eternelle : « ingrate patrie, tu n'auras pas mes ÙS », tous ceux qui le connaissent corporel-lement rendront témoignage que ce n'est pas une métaphore dans sa bouche. Si c'est parce que le peuple belge est le contraire d'un peuple spirituel que M. Camille Huysmans ne peut plus vivre dans son sein, il en faut conclure, évidemment, qu'il a, lui, de l'esprit à revendre. Nous admirons sincèrement son adresse à se délivrer lui-même, indirectement, Ce certificat. Parole d'honneur, nous ne nous en doutions pas. Est-ce tout à fait de notre faute? Ce n'est point par l'esprit que le citoyen Huysmans s'est surtout distingué jusqu'ici. Mais il est possible que nous nous soyons trompés. Nous ne demandons, dans ce cas, qu'à reconnaître et à confesser notre erreur. Mais il nous faut des preuves. Une fois persuadés de la spiritualité et de la_finesse du citoyen Huysmans, nous ne négligerons rien pour l'empêcher de donnes suite à ses projets d'émigration. Emigrer, lui ? Qu'il s'emploie plutôt à spiritualiser son parti et, par voie de rayonnement, le pays tout entier. Dieu a fait les nations guérissable.!*, disent les Saintes Écritures. La tâdh^ est difficile, nous ne disons pas le contraire. Mais la gloire sera d'autant plus belle. Citoyen Camille Huyçmans, l'Europe a l'œil sur v^us. U y a « commerce et gommerce » •Nous avons relaté l'attentat dont a été-victime, à Paris, le baron Henri de Rothschild. Le correspondant parisien de 1'«Etoile belge» écrit à ce sujet t « î] faut vous dire que notre Henri, parmi tant d autres fondations généreuses, a installé dans Paris, il y a quelques années, des dizaines de laiteries où les mères pauvres étaient assurées de trouver à prix modique du lait pur... 11 y perdait, on le savait, et les laitiers concurrents voyaient disparaître leur clientèle. N aurait-il pas mieux fait, le baron, possesseur de tant de millions, de distribuer « gratuitement » du lait pur aux plus besogneux? On n'osait se prononcer. Mais les faillites s'ajoutaient aux faillites dans les « beurre et œufs » et, finalement, on dut prendre pitié des laitiers, crémiers et herbagers ruinés pas: le « philanthrope à prix réduit ». .Les choses se gâtèrent tout à fait quand naquit la grosse affaire'Maggi Kub, etc. L' « Action française » commença contre ces laitiers allemands, particulièrement amoureux des points stratégiques pour l'installation de leurs dépôts, une campagne bientôt victorieuse. Le H bon lait b devint un article suspect. Le baron Henri s'en occupa beaucoup moinf. On l'en félicita. Mais tout de même, il lui restait, sur la conscience, un- petit commerçant acculé à la famine... Celui-là a essayé hier soir de se venger. 9 On appréciera à sa valeur l'ironie que le correspondant parisien de 1'«Etoile belge» déverse sur le « philanthrope à prix réduit ». Les journaux français ont publié des renseignements sur le fonctionnement des laiteries du baron de Rothschild, qui font aux petits commerçants une concurrence laïque, sans doute, mais néanmoins désastreuse Bien certainement nos Lorand, Devèze, Bossart et autres amis occasionnels des commerçants vont organiser un meeting de protestation...Mais non. L'«Etoile belge», malgré ses dispositions ironiques, estime que l'attentat est le « dénouement stupide d'un tout petit conflit d'ordre économique et social ». Quand il s'agit du commerce que font, pour vivre, quelques pauvres religioux, usant de leur droit de travailler et de vendre les produits de leur travail, toute la meute libéro-socialiste pousse des hurlements. Oe n'est plus alors « un tout petit conflit d'ordre économique et social ». Cela devient, du coup, un crime qui donne lieu au battage le plus éhonté... ESoaHetin poiiflque »Oi • Un journal hongrois reproduit les déclarations faites à son correspondant spécial par le roi de Grèce. Le roi, après avoir contesté l'exactitude des renseignements fournis Çar la Turquie au sujet de Vexode des musulmans, a donné l'assurance que la Grèce ne voulait en aucun cas provoquer la guerredans le cas où une guerre serait inévitable, la Grèce ne Viserait qu'à des conquêtes morales. Comme le correspondant lui faisait remarquer que le devoir' de V Europe serait d'empêcher une guerre, le roi a dit : « L'Europe, semble-t-il, est insuffisamment informée de la gravité de la crise et les puissances auront du mal à s'entendre en vue d'une action commune. Le journal fait remarquer que ce compte rendu a été présenté au roi et approuvé par lui. — En Serbie, une alliance vient d'être signée entre les partis jeune-radical et nationaliste,en vue d'ilne action commune pour-les prochaines élections législatives. ■— La situation en Albanie est plus confuse aujourd'hui qu'hier. Le prince alba nais Bilidoda, que le prince d'Albanie avait appelé au secours de Durazzo, ne parvient pas à se décider à sortir de son inaction. D'autres chefs albanais,dont on croyait pouvoir affirmer la fidélité, se tiennent eux aussi dans une expectative prudente. Tout cela rend Vienne assez pessimiste. Vienne l'est d'autant plus qu'on annonce de fortes concentrations de troupes italiennes à Ancone. On dit à Rome que ces concentrations s'expliquent par les troubles récents, mais comme ces troubles ont complètement cessé, on incline à croire qu'elles se rapportent à des éventualités résultant des complications d'Albanie. — Au sujet du prochain voyage que M. Poincarê va entreprendre en Russie, le Courrier de Saint-Pétersbourg annonce que le Tsar a écrit au Président pour lui exprimer sa joie de cette visite. Mais Nicolas Il déclare aussi avoir ressenti une grande satisfaction en constatant que les deux pays avaient renforcé leurs moyens de défense et qu'un accord étroit régnait entre leurs états-majors respectifs. La prochaine visite de M. Poincaré en Russie aura certainement pour rêsidtat de consolider encore les liens d'amitié entre Paris et Pétersbourg. bs gnii m •——n<~>€ ■ ■ ELLES AURONT LIEU DU 31 AOUT AU 4 SEPTEMBRE Les grandes manœuvres de 1914 se dérouleront du 31 août au 4 septembre dans les provinces de Luxembourg et de Namur, à l'ouest de la ligne ferrée Arlon-Jemelle et à l'est de la Meuse en amont de Namur. Le parti Nord sera fort d'une division d'armée et d'une divsion de cavalerie. Le parti Sud sera composé de deux divisions d'armée. L'un et l'autre seront considérés comme faisant partie d'une armée de manière que la direction des manœuvres, constituée par l'état-major général, commandera les mouvements des aeux partis jusqu'au moment de la bataille. C'est la première fois que ce système, pratiqué aux dernières manœuvres en Allema- f^ie et .en France, sera appliqué chez nous. on introduction est due à l'heureuse initiative du lieutenant général de Selliers de Mo-ranville, notre nouveau chef d'état-major général.Les manœuvres débuteront le lundi 31 août par la concentration des deux partis respectivement dans les environs de Ciney pour le parti Nord et de Flor en ville pour le parti Sudill est à prévoir que la rencontre générale se fera à hauteur de Wellin. Tous les états-majors des divisions qui ne participent pas aux manœuvres seront sur le terrain et y représenteront leur unité de façon à faire coïncider les manœuvres avec un voyage d'état-major. Ainsi les états-majors seront à peu près dans les conditions où ils se trouveraient en campagne. Trente mille hommes participeront aux opérations. Il y aura deux jours de marche pour chacune des divisions et deux jours de combat. Si les manœuvres se terminent par une revue oelle-ci aurait lieu le vendredi 4 septembre. . Wilmart en correctionnelle. L'audience de mardi LA DEPOSITION DE M. HARTE M. Harte, expert, poursuit sa déposition. II donne des explications au sujet de prétendues -irrégularités relevées par la défense dans son • rapport ; il aurait, d'après la défense, porté au débit de Wilmart des titres de. la première émission. Cette prétendue erreur provient du fait qu'on a fait usage des titres à des moments différents. Wilmart aurait remis en circulation des titres sortis au tirage. M0 Sand conteste vivement ce fait. L'expert maintient ses dires : cela résulte M. Delannoy, président de l'Union du Crédit. non d'un contrat mais d'un examen des pièces du dossici. La défense insiste. Le président. — Le tribunal appréciera. Le procureur du Roi. — En quoi cela inté-resse-t-il W ilmart ? M° Sand. — Cela concerne l'importance du portefeuille L'expert parle alors des emprunts de Wilmart. Vrithof a avancé de fortes sommes pour Wilmart : il touchait des commissions sur toutes ces opérations. En 1912, wilmart emprunte à des conditions plus onéreuses que jamais ; les prêteurs exigeaient des supergaramties. Ce fut notamment le cas pour Rénaux. WILMART 1NTEFWENT Wilmart demande la parole. Rénaux m'a réclame, dit-il, pour des mises en report des supergaranties sous prétexte de baisse de cours. J'ai compris la raison de ces demandes. Rénaux se couvrait entièrement et ne me remettait que 200 francs par titre, alors que les banques lui remettaient 350 francs. En supergarantie, je lui remettais des titres sur lesquels il empruntait pour son compte personnel et à mon insu. J'ai remis pour 180,000 francs de titres et n'ai touché que 65,000 francs. M. Harte déclare que, d'après les comptes, Rénaux devait avoir 6,422 titres : il en possédait 7,023. Cette différence s'explique par le fait que ce n'était pas seulement avec Wilmart que Rénaux faisait des opérations sur Gand-Terneuzen, mais encore avec d'autres personnes.Wilmart proteste et soutient que. ce n'est qu'avec une seule autre personne, le banquier W..., que Rénaux a fait une opération sur 100 titres. La différence des titres provient des supergaranties représentées _ par ces titres. Wilmart ajoute qu'il a été victime de ses intermédiaires et délie l'expert de citer une autre opération faite par W... sur tes obligations Gand-Tcrneuzen. Le procureur du Roi répond à Nestor en lui citant des dates d'autres opérations traitées par W... sur des obligations Gand-Terneuzen pour compte d'autres personnes. M. HARTE CONTINUE M. Harte parle des opérations effectuées par Paul W... : en 1911, elles portaient sur 400 titres, en 1912 sur 1100 titres. M0 Braun regrette, que Paul W... ne soit pas au banc des prévenus ; il est plus coupable que Van Hentenryck. Le procureur du Roi.— Il n'y avait pas d'éléments suffisants pour inculper Paul W... M. Harte parle alors des avantages retirés M. Kellens, l'ancien chauffeur de Wilmart. des mises en report par V... et F..., autres intermédiaires de Wilmart. Wilmart dit qu'il a touché très peu : sur des opérations de 100.000 francs, il n'en touchait paTifois que 40.000! « Je vous dis.cela, M. le président, ajoute le témoin, pour vous mettre en garde contre les déductions qui pourraient m'être préjudiciables ». L'audience est suspendue une dizaine de mi-nutes.,(Lire la suite en & page.) I/école communale est tm ferrais de manœavre, à Ions, pour la Jeune garde libérale. {De notre correspondant particulier.) Le 23 octobre dernier, à la Chambre, M. vô ministre Poullet, au cours de la discussion du projet de ioi scolaire, déclara : « Je si-» gnalè en outre qu'il est d'usage à Mons * que la jeune garde libérale, organise une ï. . fête scolaire. On y prépare pendant > plusieurs semaines les écoliers qui répètent ? los jeux et les chœurs, et on distribue aux » enfants le portrait du président de la jeune » garde et de l'échevin de l'instruction pu-» blique, M. Masson. (Exclamations et rires à droite.) » De pareils faits ne peuvent se géné-» raliser. Comment, dans les communes où » de pareils faits se passent, l'école publique » pourrait-elle être considérée comme l'école » de tous. » (Compte-rendu Analytique, p. m.) li est bon qu'on sa^he que sans s'inquiéter dft ces remarques, la jeune garde libérale de Mons a organisé, le 9 juin dernier, le troisième jour des fêtes de la kermesse, la fête scolaire dont il est question ci-dessus. Voilà comment les libéraux introduisent la politique à l'école et l'y maintiennent en dépit de tous les avertissements. M. le ministre avait ajouté c que la jeune garde libérale de Mons figure au palmarès des distributions de prix des écoles communales, que son président y a une place d'honneur et distribue un prix... » M. Masson a répondu : « Si vous le désirez, ï la jeune garde ne figurera plus au pal-b mares et on se bornera à annoncer qu'elle » réserve un prix aux plus méritants. » N'empêche que,quelques jours plus tard,les jeunes libéraux faisaient afficher dans toute la ville « qu'ils continueraient à faire plus » que jamais, dans l'avenir, ce qu'on leur a » reproché. » Voilà comment ces jeunes gens observent lesvengagements pris en leur nom par M. Masson. M. Masson est-il impuissant ou complice1? L'administration communale seconde en tous cas, de tous ses efforts, les initiatives anticléricales et scolaires de la jeune garde libérale. Et celle-ci peut compter sur l'aide pécuniaire, sur les locaux, et le personnel de la ville pour l'organisation de ses fêtes. Le carillon est même à la disposition de ces petits messieurs. Quant l'éclairage, ce n'est pas la jeune garde qui. en reconnaissance des services rendus, brûle... une chandelle à la ^ille, mais plutôt celle-ci qui illumine... Bienheureux contribuables montois! Un auditeur militaire patriote !... La « Province », organe de la Loge de Mons, publie les bonnes feuilles du discours funèbre prononcé aux funérailles du sénateur français Maxime Lecomte, par M. l'auditeur militaire du Hainaut (récemment promu), au nom des amis de Belgique. M. l'auditeur militaire a parlé du « sourire continuel qui restait comme stéréotypé sur les lèvres » du défunt. Il eri a vanté les vertus privées et cité Rousseau. « La conscience du juste lui tient lieu des louanges de l'Univers. » Il a parlé de la conscience « règle de la plus haute morale, pouls de la raison, qui bat et nous avertit. » — « du culte idéal do la fraternité humaine » — puis « du dévouement inlassable du défunt pour la défense de cette belle, claire, harmonieuse langue *ran * çaise, si sauvagement combattue chez nous.» Chez nous"? M. l'auditeur se trompe. Il se j croit encore à Bruges, en face de quelques » flamingants farouches. Mais qui donc, en $ Wallonie, combat la langue française ? f Plus loin, M. Faudituer militaire du Hai- j aaut a parlé de « faire germer la parole fran- i çaise libératrice et généreuse ! » Libératrice ? _ ' Il est vraiment regrettable que M. l'audi-# beur n'ait pas expliqué et commenté « libératrice »... Mais, ce que nous ne pouvons admettre, c'est que M. l'auditeur militaire du Hainaut, aille devant un public français, répéter a coq amore » cette phrase qu'il attribue au défunt : « Hennuyer de Mons ou de Bavai, me répé-» tait-il souvent, nous sommes d'intimes pa-» rents de race, de même famille. Uno fron- ' » tière, D'AILLEURS ARTIFICIELLE a » beau nous séparer : nos moeurs, nos idées, » nos aspirations sont pareilles, nos cœurs » battent à l'unisson. » Merci bien ! Nos sympathies pour la lan-, gue et la culture françaises ne font pas de doute ; mais ce a'est pas à l'heure où de mauvais patriotes conspirent contre notre nationalité qu'il faut parler de frontière artificielle.Nous faisons des sacrifices pour assurer la réalité de nos frontières par une armée plus nombreuse, plus disciplinée, et c'est un auditeur militaire qui ose blasphémer la Patrie ! Espérons que ce scandale ne restera pas impuni. lioiiieieiile à prix reiiifi Les personnes qui prendront un abonnement de six mois au XX" Siècle recevront le journal Gratuitement jusqu'au 1er juillet prochain Pour s'abonner il suffit d'envoyer au ■journal un bon-poste de 4 fr. S© Le temps qu'il fait... et celui qu'il fera. ——o——— La pression atteint 770 mm. sur le sud-ouest de la France, et dépasse 766 mm. en Finlande. Le baromètre descend sur le sud de la Scandinavie, l'est de la Baltique. et les provinces russes avoisinantes, ainsi que sur ile sud-ouest de la mer du Nord; il monte partout ailleurs. Le vent est modéré d'entre sud-est-ouest et ouest sur nos contrées, où la température est comprise entre 9° et 15°. Prévisions ■>: Vent sud-ouest a ouest faible; ^nuageux; beau. 'Deux collections intéressantes à Bruxelles ' Uae visite au nouveau musée Rossiui=Malibran On ne saurait assez admirer le désintéressement des collectionneurs qui, après une vie de recherches minutieuses et incessantes, plutôt que de jouir en égoïstes, comme ils çi« auraient le droit, des trésors qu'ils ont amassés, offrent à leurs concitoyens, représentés par l'Etat, le fruit de leur labeur et de leur longue patience. Ce geste de magnifique générosité vient d'être doublement renouvelé, et, cette fois, c'est la musique qui en bénéficie, sous les espèces de deux collections présentant, au point de vue historique et biographique, une valeur et un intérêt incomparables. <- L'une de ces collections, composée d'objets, de manuscrits, de bibelots ayant appartenu à la célèbre cantatrice Maria Garcia-Malibran-de Bériot, a été offerte par Mme Wauvermans, sa nièce (la mère de,Mme Wau-vermans, Mme Francquen, était la sœur de Ch. de Bériot, qui fut le second mari de la Malibran). L'autre collection, don de M. Mi-chotte, l'érudit et le mécène bruxellois bieii connu, comprend un nombre incalculable gné d'une lettre dharmante de Meyerbeer le félicitant à l'occasion de cette nomitation. X}e dernier document, totalement ignoré, dément de façon très catégorique la sotte légende qui prétend qu'il y ait eu entre Ros-sini et Meyerbeer une antipathie violente basée sur une soi-disant jalousie professionnelle. Rien n'est plus inexact; les deux artistes avaient au contraire l'un pour l'autre la plus grande sympathie et la plus vive admiration, comme le prouve l'anecdote suivante qui me fut contée par un témoin oculaire, en vie encore actuellement, et qui ea garantit la scrupuleuse authenticité. Lors de la première exécution de la messe de Rossini, dans un salon de la plus haute société parisienne, Meyerbeer se montrait tellement ému qu'après *a fugue du «Gloria* il se précipita dans les bras de Rossini, le visage inondé de vraies larmes, et s'écria devant tout l'auditoire, à côté de Gounod, Ambroise Thomas, Auber, etc., : «O caris-simo Maestro, vous venez encore de prouve» que vous êtes . otre maître à tous. Ahl aî Un des portraits de Rossini d'autographes, de manuscrits musicaux de Rossini, ae correspondances, de documents et de publications ayant trait soit aux œuvres elles-mêmes, soit à leur représentation, l'ensemble constituant un exposé complet, une véritable synthèse de la carrière et de l'influence musicale de l'immortel auteur de «Guillaume Tell» et du «Barbier de Sé-jville ». La place normale de ces collections- serait évidemment au musée du Conservatoire ; mais cet établissement, n'ayant pas même de quoi loger convenablement les siennes, ne pouvait songer à donner l'hospitalité à ces trésors artistiques ; aussi ceux-ci couraient grand risque — la chose est arrivée — d'être remisés dans quelque poussiéreux grenier ou quelque humide souterrain, si le Conservatoire n'avait gracieusement prêté une^de ses salles, occupée, d'ailleurs, par des services administratifs. Vu le caractère absolument privé de ce local temporaire, personne n'est encore admis à visiter le futur musée, mais des influences puissantes autant qu'anonymes m'ayant permis d'en frandhir les portes, ^e crois être agréable aux lecteurs du «XXe Siecle» en leur donnant un court aperçu de tout ce que j'ai pu admirer au cours de ma visite à la fois longue et beaucoup trop brève. Provisoirement, donc, c'est la salle des séances de la commission de surveillance du Conservatoire — vaste pièce carrée meublée dans le plus pur style administratif d'une grande table recouverte de l'inévitable tapis vert et de fauteuils garnis de cuir de couleur indéfinissable, et où trône, la bouche dédaigneuse ou désabusée, le front chargé de pensées, le regard sévère et lointain, l'effigie d'Edgar Tinel, le maître trop tôt disparu — qui abrite les deux collections ; le cadre est un peu étroit, mais il est sérieux autant qu'on peut le souhaiter, et l'inconscient respect de l'autorité dont on a'y sent pénétré prédispose oq ne peut mieux à l'état d'âme requis pour la contemplation de ces reliques d'un passé glorieux. Contre les deux murs disponibles, trois grandes vitrines, sortes d'armoires-biblio-thèques en acajou mat, d'un style simple, sévère et de bon goût, et une petite vitrine en forme do table, sont adossées ; trois d'entre elles contiennent les documents et souvenirs Rossiniens, tandis que la quatrième renferme la collection Malibran. Entre ces vitrines, partout où les murs offrent quelque apparence de place, des cadres sont accrochés, serrés, entassés en un savant et pittoresque désordre. Ce sont des photographies de Rossini, faites, durant son long séjour à Paris : des portraits à tous les âges, en peinture, lithographie ou dessinés, parmi lesquels deux croquis du maître sur son lit de mort, signés Gustave Doré, et un buste, grandeur naturelle, peint à l'huile, par Marzocchi, en 1816 (l'année du <c Barbier »), dont la ressemblance est, paraît-il, parfaite; des brevets de quantité d'ordres et de distinctions dont il fut l'objet, entre autres ceux de chevalier de l'Ordre ae Léopold et de la Légion d'honneur ; des diplômes de membre de l'Institut de France, de l'Académie de Belgique, signé Quetelet ; de l'Académie de Berlin, signé Humboldt et accompa vous aviez continué après * Guillaume Tell»!... Vous ignorerez toujours toutes lec merveilles que vous auriez tirées de votre génie ! » A la fin de l'exécution de l'« Agnus Dei S, l'exaltation de Meyerbeer était à son comble. Rossini s'émut de lui voir le visage rouge à faire peur : «Ah! mon pauvre ami, lui dit-il en l'embrassant, calmez-vous, je vous en supplie, vous vous faites trop de mal, et à moi vraiment trop de peine... » Voici des caricatures, entre autres une, faite par Meyerbeer, qui le représente à califourchon sur un âne et faisant à Spa sa promenade obligatoire, à quoi Rossini répondit par une charge où il est figuré émergeant d'un énorme plat de macaroni (encore une légende, cette histoire que divers journaux viennent de relater et qui a pour sujet Meyerbeer composant sur son âne : Meyerbeer ne composait pas plus à âne que Rossini dans son lit!) ; des affiches théâtrales ou officielles annonçant des renrésentations et des solennités à Florence, *Pesaro, etc.. et enfin des gravures du temps, relatant les cérémonies de l'exhumation, au cimetière du Père-Ladbaise, du corps de Rossini et sa translation à Florence, en 18S7. Mais, si intéressants que soient ces documents et ces souvenirs, ce ne sont que les bagatelles de la porte de la collection Ros-sinienne ; les choses vraiment précieuses sont dans les vitrines, elles sont légion ; aussi devrai-je me borner à les énumérer au hasard des rencontres. Voici d'abord la bibliothèque, tant littéraire que musicale, de Rossini, que celui-ci donna, de son vivant, à son ami M. Michotte, et qui contient des éditions rares des œuvres de Dante, de Benvenuto Cellini, de J.-J. Rousseau, etc., une grande quantité d'œu-vres do Bach, toutes les Symphonies de Beethoven et un nombre infini de compositions musicales, d'opuscules concernant ses œuvres et de livres qui lui furent consacrés ou qui portent les plus flatteuses dédicaces. Détail curieux et qui montre à quel point de détachement des honneurs Rossini était arrivé, alors qu'il atteignait à l'apogée de la gloire, les pages d'aucune de ces publications ne sont découpées, et il paraît que jamais Rossini n'eut la curiôsité d'y jeter un simple coup d'œil! Une de ces compositions musicales, un «Ave Maria», "est l'œuvre du roi. de Portugal, grand-père du roi Manuel, qui tint à venir lui-même, accompagné d'un ambassadeur, l'offrir à Rossini; celui-ci, qui allait sortir pour faire sa promenade habituelle, la remit à son compagnon, M. Michotte, en lui demandant de l'examiner : «Vous irîb direz ce que j'en pense, ditMl, car il faut que je réponde. » Une autre est signée Raimondi, qui fut, peut-être, le plus extraordinaire technicien qui existât jamais, et consiste en quatre fugues à quatre voix dans des tôns différents, pouvant, à volonté, s'exécuter séparément ou ensemble. Gevaert, à qui ce tour de force musical fut soumis, déclara, après un sérieux examen, que chacune des fugues était parfaitement correcte et que leur exécution simultanée ne présentait, théoriquement, aucune impossibilité. Voilà qui laisse loin derrière soi les plus abracadabrantes trouvailles des maîtres polyphonistes néerlandais ; canon de * l'écrevisse, du mirojr, compositions à lire :

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