Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1492 0
10 December 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 10 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6t0gt5gc20/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

v(JS^ ANNEE. — Série nouvelle. — N° 29- ?iîrice*f^f^ , —MM— Le numéro : 10 Centimes Jeudi 10 Décembre l'RIX DE L'ABONNEMENT 3 Francs par mois ~~ Envoyer les demandes à Y ADMINISTRATEUR DU JOURNAL 23 tir, tni 4s la Bourse — LE HAVRE Directeur: FERNANB NEURAY I LE XXe SIÈCLE ma——— PUBLICITÔ Les 3 Signe*.......... OES I "" Bupptém^ ^ "Nr».,... O.KS ^Eaees t J>r tait. Adresser les annoccei & L'ADMINISTRATEUR du JOURNAL 28 tu, tu da lt Boarse — II 3AÏRÎ Téléphone Quotidien beige paraissant eu Havre Grand-Duché de Luxembourg et Belgique De la part de l'Allemagne, même mauvaise foi, même cynisme Le Ministre grand-ducal a démenti, le 3 août, les inventions allemandes )<3®®&®®®®®®®®<& La presse allemande ou à la solde de l- ^Aitemagife* s'évertue à démolit-rer, depuns mua ta» mois, que la heu tf alité de la Belgi- k que avait été violée, avant le 2 août-, par les s l' Hança-is. Tout le îxionide connaît l'antienne ; j [ c'est pour se défendre contre une attaque ^ ; française à travers la Belgique, ou l'arme*; J l française avait pénétré le 1er août, que ., l'Allemagne s'est vue obligée, à- son très t grand regret, bien entendu, de franchir la t: frontière belge, de lancer quatre corps <i • d'armée contre Liiége, de détruire Visé, de {brûler plusieurs villages, de massacrer des ■ centaines d'inolfensifs villageois. L'opinion publique, dans tout l'univers r ; .civilisé,a pris ces allégations pour ce qu'el- 1 i fies valent. Aucune preuve n'a, d ailleurs, ■ été apportée, par aucum des avocats de l'Allemagne, à l'appui de cette audacieuse j invention. Chaque fois qu'on les a invités i 1î\ •donner la moindre précision, ils se sont 1 dérobés. Coanibien de fois les a-t-on défiés, toujours en - vain, -de dire ou et Uiiaid, j avant l'ultimatum du kaiser à la Belgique, ( un soldat français, un seul, aurait traversé notre frontière 1 Cet argument négatif, ce manque total l de preuves suffirait amplement à établir leur audace et leur hypocrisie. Mais ; nous avons mieux encore. Nous sommes t en étia-t de démontrer que ce qu'ils ont dit c i -de la Belgique, ils s'étaient préparés à le J dire, ils l'ont dit faussement d'un pays, | 'neutre comme le nôtre, protégé comme le j .nôtre par la garantie des puissances, donc t ■ .la garantie -de l'Allemagne, violé comme le I jjnôt'ie par un coup de force brutale, mais I i-incapable, à cause de sa faiblesse, de se , défendre de punir et d'arrêter l'agresseur. z I ; Si ce précédent ne créait pas contre l'Aile- s ■ magne et sa presse une présomption de fjraruvaise foi, il faudrait désespérer du ] (bon sens et de la justice des hommes ! x *** ! '' Dans son ultimatum du 2 août à la Bel- j inique, le gouvernement allemand affir- ,, avoir reçu des nouvelles sures d'après ] j?lesquelles les {orces françaises auraient Vin- 1 Itendon de marcher vers la Meuse par Givet ? ■ et JSarmvr. Dans les deux télégrammes adies- j | bsés, lé même joui*, en réponse à une de- { | -,mande d'explication au gouvernement du j [ 'Grand Duché de Luxembourg, M. de Befch- 'j uïan-HoMweg et M. von Jagow justifiaient \ l'invasion allemande dai Grand-Duché par hJl le fait, établi selon eux, que des troupes f françaises s'avançaient vers le pays et vers la capitale. Dans l'un et dans l'autre «cas, même prétexte, allégation identique, pontrevérité également évidente : M. Eys- r | chen, chef du gouvernement grand-ducal, t I l'a démontré, en ce qui concerne son pays, I -avec autant de clarté que de courage, devant les représentants de la nation, dans ç I 'la séance tenue par la Chambre des députés luxembourgeois le 3 août 1914, donc le jâ ! lendemain de l'invasion prussienne. Nous avons sous les yeux le texte officiel r ;du discours prononcé, ce jour-là, par M. Eyschen. Le chef du gouvernement grand- c ducal y a établi, d'une manière formelle et i isans contestation possible : 1° qu'aucun c danger ne menaçait la neutralité du n Luxembourg au moment où les troupes •*. allemandes ont envahi le pays ; 2° que, c dès le matin du 3 août, le commandant de \ •l'armée d'invasion (8° corps) affirmait c [ ^faussement, dans une proclamation imprimée à Coblence et distribuée timidement dans la ville de Luxembourg, la violation : jâe la neutralité luxembourgeoise par la •France accusée de diriger contre l'Allema- [ fâne, à travers le Grand-Duché, une action 1 îhostile ; 3° que la F—ruce, loin de songer r [ là envahir le Luxer- -g, avait fait sau- •ter tous les ponts de voies ferrées qui re- 1 dirent son territoire au territoire de son t petit voisin. c E.n d'ajutres termes, M. Eysohen a établi, [ & la face de l'Europe, en même temps que t la lovanté de la France et la déloyauté de e i ^'Allemagne, l'inanité du prétexte invoqué ; "Par le gouvernement de Berlin pour en- 1 vahir et occuper militairement le Grand- 1 Duché. Un prétexte ki-entique. le monde ( ' entier le sait, a été invoqué contre la Belgique, avec une audace égale, avec tout juste autant de vérité. L'analogie est frap- j pante ; le parallélisme saute aux yeux. 1 Ali - la diplomatie allemande ne s'est pas * I tanise en frais. Mais laissons parler M. Eysohen. En re- fg'ard des textes allemands insérés dans e | ;son discours, nous donnons la traduction i française, fidèle et presque littérale : t Ce qui nous a étonnés, surtout, c'est l'affirma- 1. I (lion qui se trouve dans tes deux déclarations de ; i l'Allemagne. (Les télégrammes de M. de Betli- I marm-Hclweg et'de M. von Jagow. N'. D. L. R.) S I "qu'il y aurait un danger émanant du Grand- '1 Duch!': de Luxembourg. T-oute la population luxembourgeoise a été étonnée et elle a demandé a où était l'ennemi. En Allemagne, on avait l'in- z lime conviction qu'il y aurait une bataille dans v 'le pays de Luxembourg, on l'a déclaré partout. l; Le motif d'où cette opinion est née, nous avons appri;-; à le connaître ou du moins à le soup- v çonner. Vous aurez remarqué que ce malin les jour- c naux ont publié une proclamation du général A du 8' corps d'armée, qui devait être distribuée \ a Liixembourg ; elle a été imprimée à Coblence. Voici ce que je sais de cette pièce. Elle existe, mais l'officiel* qui en était porteur n'avait pas l'intention de la distribuer. Devant le ministre d'Allemagne, chez qui nous étions également, t M. le bourgmestre de la ville de Luxembourg et d moi, cet officier a déclaré que la proclamation ne serait pas distribuée. Cependant, il paraît que pendant ce temps son chauffeur, qui l'attendait devant la porte, en a distribué quelques exem- c plaire;-. (Interruptions.) h Je tiens seulement à le déclarer — et cecir d ÎC le dois à la vérité — qu il avait été décidé : que la proclamation ne serait pas distribuée dans notre pays. Mais la pièce existe et elle •permet, de savoir à peu près ce que l'on a pensé. Voici la pièce; elle est signée par le « kom-Ittandierendc General des Vlli. Armeekorps » : s Texte allemand Aile ernsten Bemuliungen fer. Majestât imseres Kaisers und Komgs, den Frieëen zu erhalten, sind geociieitert. Der beind hat Deutschland das d ^awe.i'L in (die Faust gezwauigcn. Naclidem îi traitkreich die "iNeiUiaiitat Luxemburgs nient acutend, die Feindsenykeiten — vvie zvveuels- g. l'rei festgestellt — vom luxemljurgiselien lioden a ans gegen die deutsciien iruppen erolmeie, na- f ben "feeine Majestat unter déni bitteren Zwange c etserner Notwendigkeil den Leletil erteiît, daD aiiclf deutsche 'lYuppen, in erster Linie das Vlli. d Armeekorps, in Luxemburg einru'Ken. |< Traduction française Toutes les tentatives sei.vju^cs que S. M. a notre empereur et roi a faites pour maintenir d la paix ont été infructueuses. L'ennemi a vio- c iemanent poussé le glaive dans la main de a l'Allemagne. Après que la France, méconnais- .. sant la neutralité du Luxembourg, eût, comme , il a été établi sans aucun douie, dirigé en terri- y loire luxembourgeois une action hostile contre les troupes allemandes, .S. M., sous la dure près- t sion d'une nécessité de fer, a donné l'ordre que e les troupes allemandes aussi, et en première c] ligne le S' corps d'armée, pénétrassent de force t dans le Luxembourg. . d C'est donc là — et tout le pays pourra en témoigner — une erreur manileste. La France f aurait déjà violé la neutralité du Luxembourg, sur notre territoire des hostilités auraient déjà d été ouvertes contre des troupes allemandes, et s chez nous personne n en a rien vu ni entendu ! y Et pourtant, tout cela se trouve dans une piece tv officielle ! Voici la suite de la proclamation, dont certains points ne laissent pas de nous donner quelque satisfaction : d Texte allemand Die Besetzung Luxemburgs erfolgt indessen t-i ledigiich uni ireie Bahn fur weiteres Handein t< zu gevvinnen und unter der ausdriickliehen Zu- q sicherung : „ 1. dab sie eine voriibergehende sein soll, 2. dub 'pérsonliche Freiaeit und tiesitz aller c, Luxemburger voll gesichert und geacbtet bleiljen n werden, n 3. dab die deutsciien Truppen eiserne Disziplin ]( zu halten gewohnt sind, p 4. dab allé Leistungen bar entscliadigt werden. Icb vertraue aul den Gerechtigkeurssirm des n luxemburgischen Volves, dab es sich der Ein- \ siciit nicht versohlieben vvird dab .Seine Majestat a nur dem unvermeidlichen Zwange lolgend und n veranlabt dard» die Niclitachtung der Neulralitat a seitens Frankriecbs den Binimarseb der Truppen n m Luxémburg befo-hlen haben und erwarte unter « noc'bmaliger iietonung der oben gegebenen Ga- q rantien, tiab das luxemburgische Volk und seine js, Hegierung dureh ihre llaltung die den deutsciien r, Truppen gesteilte Aufgabe nicht erschweren ti werden. ^ Tûlff von Tschepe und Weidenbach, o Kominandiercnder General des preubischen c Vlli. Armeekorps. s Traduction française L'occupation du Luxombourg se fait uniquement pouir gagner une voie libre pour des ac- g tions ultérieures et sous la promesse formelle : r Qu elle ne sera que temporaire ; r 2" Que la liberté individuelle et le bien de tous ** les Luxemibourgeois seront entièrement assurés et observés ; 3° Que les troupes allemandes sont habituées à une discipline de fer ; 4° Que toutes les prestations seront strictement rétribuées. I J'ai confiance dans l'esprit de justice du peuple J luxembourgeois. Celui-ci ne méconnaîtra par cette intention que S. M., n'obéissant qu'à l'inéluctable obligation de passer, par l'inobsei-vance de la neutralité de la part de la France, a commandé l'entrée des troupes dans le Luxembourg r J'attends, à la faveur des garanties ci-dessus J données, que le . peuple luxembourgeois et son ^ gouvernement ne contrarient pas, par leur atti- 1< tude, la mission donnée aux troupes alleman- n des. s Tulpli von Tehepe Und Weidenbach, c général commandant le 8* corps d'armée prussien. —o— (J M. VVelter. — La proclamation était en texte r français et allemand. (Interruptions.) 1' M. liyschen, ministre d'Etat. — Oui, en aile- ^ mand et en français. Dés que j étais en possession de cette pièce, 1< je me suis dit qu'à mon sentiment il y avait d erreur dès le début, et cette erreur regrettable l. est confirmée daifs cette pièce si importante, bi 1e gouvernement allemand n'avait pas eu des nouVelles fausses ster la situation du Grand-Du- r ché, on n'aurait pas envahi le Luxembourg. r C'est le général d'une grande armée qui fait ces à affirmations devant les Luxembourgeois. Or, tout r le i>euple sait qu'elles sont erronées. Chacun r pourra en tirai- ses conclusions. C'est alors que je me suis vu forcé d'envoyer deux télégrammes à Berlin... P M. Brasseur. — A qui ? û M. Eysrdien, ministre d'Etat. — Comme tou- r jours, au Chancelier de l'Empire et au .secrétaire d Etat pour les affaires étrangères. En voici f la teneur : Texte allemand 1 Soeben verteilt man in «der Stadt Luxemburg (J eine Proklamation des kommandierenden Gene- 1" rais des VIII. Armeekorps Tûlff von Tscheppe s und V\ eident>ach,\v<'lche folgende Worte enlhalt : g « Nachdem FranJaeich die Néutralitat Luxemburgs niclit actitend, die Feindseligkeiten, wie i zwL'ifelsfrei festgestellt, vom luxemburgischen cl Boden aus gegen Deutschland eroffnet, haben Seine Majestat Befehl erteilt, dab auch deutsche r Truppen in Luxemburg cinrùcken. » t Es berut.h dies auf Irrtmn. Es befindet sich auf luxemburgischem Boden absolut keln frari-zosisches Militai- noch irgend welche Ànzeichc" von einer Bedrohung dei- Neutralitat von seite Franlcreichs. Irn Gegenteil, am L August, Samstags abend wurden auf franzosichem Boden bei mont-Sain Martin-Longwy die Schienen der Eisenbahn n gerissen. l>as beweist, dab bereits damais d: Absicht nicht vorlag, per Bahn nach Luxcmbu vôrzudringen. 1 Der Staatsminister, E}-schcn. Traduction française A l'instant on distribue dans la ville de Luxe; bourg une proclamation du général conim. , dant le 8* corps d'armée, qui contient les met i suivants : « Nachder Frankreich die Neutralité , Luxemburgs nicht achtcnd, die Feindseligkeiten wic zweifelsfrei feslgestell, vom luxemburgi. chen Boden aus gegen Dcutsculand erol'fnc halxîn Seine Majestat lîefehl erteilt, dab au ■ deuLsche Trupi>en in Luxemburg einrûcken. Ceci repose sur une erreur. Il ne se trouva pas, sur le ten-itoire luxembourgeois^ un seu militaire français ni une indication, de quelqu-nature que ce soit, d'une menace de la neutralit* '' de la part de la France. Au contraire : le 1" août, t samedi soir, les voies de chemin de fer ont été « ip Dernier communiqué officiel j(j ©e©e©©@©©©©©©©©©©©© e LgSlÉHBBfiliàBriSTOtlBlaiîMlfll! Activité austro-allemande en Pologne et en Gaiicie "Victoires serbes confirmées COMMUNIQUÉ FRANÇAIS Paris, 9 décembre 1914, 15 h ^ DE LA MER A LA LYS, dans la journée xs du 8 décembre, il y a eu des combats d'ar n tillerie. »t DANS LA REGION D'ARRAS et plus ai sud, rien à signaler. Toutes les positdonî 'a. gagnées par nous ont été organisées e1 te consolidées. ib DANS LA REGION DE L'AISNE, il y eu il. des combats d'artillerie où nous avons ei l'avantage. BANS L'ARGONNE, l'activité de notr< artillerie et do notre infanterie nous a vali ir des gains appréciables. Plusieurs tran o- chées allemandes ont été enlevées. Nous |e avons progressé sur tout le front, sauf sui ^ um point unique où l'ennemi a fait saute] à la mine une de nos tranchées. re SUR LES HAUTS-DE-MEUSE, notre ar s- tillerie a notamment maîtrisé l'artillerie Je ennemie. Dans cette région, de même qu< re dans l'Argonne, nous avons progressé sui tout ie front et enlevé plusieurs tranchéeî ennemies. Il en a été de même dans le boif de Leprêtre. m DANS LES VOSGES, nous avons repoussé plusieurs attaques au nord-ouesî de Se-i. nones. i;ans te itsste du secteur Vosges, ie l'enneimi n'a pas essayé, pendant la jour-' née du 8, d'attaquer sérieusemeait les positions enlevées par nous la semaine der- ,u nièi'e-LSEN RUSSIE, les attaques opiniâtres des Allemands contre le front Iloff-Lovitch-ît Strykoff-Lodz et sur une ligne nord-sud y u 16 kilomètres ouest de Petrokoff, ont étc rcpoiissées. Néanmoins, en raison de leui *e position en flèche, les Russes ont cru de-u voir évacuer Lodz. i- EN GALiCSE, les Autrichiens, qui pais raissent avoir reçu des renforts allemands ir ont repris l'offensive dans la région d* >r Neu-Sandec contre l'aile gauche russe. EN SERBIE, les armées serbes progrès-r- sent dans les hautes vallées de la Morava ie occidentale et sur la rive gauche de la ie Luig, où elles se sont emparées des hau-ir teurs de Meljen, en faisant de nomkreu* îf prisonniers et prenant des canons à Pénis nemi. Dans la région de Kosmaj, elles sonl en contact avec les troupes autrichiennes, détruites sur le territoire français près de Mont-Saint-Martih-Longwy. Cela prouve que déjà alors l'intention n'existait pas de se porter par voie ferrée vers le Luxembourg. —)o(— Voilà une preuve évidente qu'il n'y avait rien de suspect dans notre pays. Si on avait voulu envahir "le Grand-Duché, ce n'est pas le 1" août qu'on aurait rendu impossible l'introduction des broupes par chemin de fer. Ceci n'est pas douteux. Mais il y a plus. J'ai pu me convaincre qu'on a répandu. intentionnellement de fausses nouvelles. Je n'en ai pas la preuve pour le moment, niais, d'après ce que j'ai appris de source certaine, les autorités allemandes ont été informées que, le samedi soir,. t>50 cvclisles, appartenant à l'armée française, seraient entrés dans le pays et seraient arrivés à Luxembourg. E. l'occupation n'a pas tardé. Vous comprenez qu'immédiafment j'ai télégraphié qu'il n'y avait pas un mot de vrai là-dedans. Voilà ce qui s'est passé ; attendons ce qui va arriver. Le fait est là, l'occupation est ordonnée, elle continuera, mais il y a là deux faits absolument acquis : c'est ^que, d'abord, de la part des autorités allemandes, il est déclaré qu'on ne veut pas poser des faits de guerre et que l'occupation ne peut être que passagère. Nous avons d'autant plus l'espoir que ceci se réalisera que deux faits, sur lesquels l'occupation est basée et dont parle la proclamation, qui est signée par un général, sont faux, surtout celui dont , je viens de parler encore, des 650 cyclistes français. J'ai tenu à ce que ces faits-là soient éclaircis'.' Je le déc-lare devant le pays et devant l'Europe. (Mouvement.) Le démenti est net, catégorique, cinglant. Impossible de dire, avec plus de pré- ^ cision, plus de force, plus de politesse J aussi : « Général, vous en avez menti !... » Quelle victoire effacerait jamais la trace de ce soufflet ? Contrairement aux affirmations du gouvernement allemand et du j chef de l'aimée allemande d'occupation, il t n'y a jamais eu un soldat français dans le 5 Grand-Duché de Luxembourg ; bien plus, - la France, loin do songer à envahir le ? Grand-Duché, avait détruit, le lor août, les 5 voies ferrées qui y conduisaient ; C'est in-" teiition»?e!temenS que les Allemands ont ^ répand», à ce propos, des fausses ncuvel- - les !... Vous entendez, messieurs von Beth-5 mann-Hollweg et- von Jagow, et vous aiissi, : monsieur le général commandant du 8e corps? On vous l'a dit publiquement, à haute et intelligible voix, devant l'Europe, { le 3 août, 1914, et vous n'avez rien trouvé - à répondre. 5 Convaincus d'avoir travesti la vérité, in-} venté un péril imaginaire, fabriqué la lé-; gende d'une invasion française, d'avoir menti enfin pour vous donner, contre ce j pauvre petit grand-duché, un semblant de - prétexte, vous voudriez qu'on vous crût , lorsque vous machinez, pour excuser votre t agression contre notre pays, tout juste le ~ même roman. Cette candeur dans le cvnis-t me. cette ingénuité dans l'astuce, marques spécifiques de l'habileté allemande, si elles prêtent à rire, ne vous font pas plus • beaux... F . N. 3 s BRUXELLES PENDANT LE SIÈGE . ^ I ■ La Brabaaçonne tragique ■ Depuis plusieurs jours, on entendait à • Bruxelles le grondement des canons qui, a * 20 kilomètres de la capitale, bombardaient [ la première ligne des forts d'Anvers. Le di- - manche 4 octobre, l'artillerie des Allemands s'acharnait sur les forts de Wavre Sainte-Catherine. ' Dans une des églises de Bruxelles, le doyen avait fait dresser un catafalque. Point de drap lamé d'argent. Seul un grand dra-5 peau belge tombait du sommet du catafalque jusqu'aux dalles. Après la messe, les .prêtres, précédés de la croix, vinrent se placer près du cercueil t drapé du drapeau national. Le doyen célébra 3 les absoutes pour les soldats tués à l'ennemi \ De l'orgue tombait le cliant plaintif des e ' rémonies funèbres. Le prêtre "disait les prie rcs de l'Eglise, implorant pour nos fils morU i à la bataille la miséricorde du Dieu des ai t mées. Au jubé, un seul chantre disait les ré-i pons. Et le canon grondait. Dans le temple, les femmes agenouillées pleuraient: El'.J.ï p pleuraient leurs lils, leurs époux morts peut-être ou qui peut-être aussi, allaient mourir . mouraient en défendant la forteresse. Dans le orand silence du « Pater Noster ». i tandis que les prêtres jetaient une dernière bénédiction sur le drapeau et sur le cercueil, les sanglots oui secouaient la foule et le , grondement des obusiefs allemands étaierd - poignants. Les hommes résistaient nerveu-3 sement à l'émotion intense qui les envahis : sait. Qu'ils reposent en paix, clama le vieu.v - doven. ' Les absoutes terminées, les prêtres retour-. nèrent au choeur. Li\, devant l'autel, ils t-e tinrent debout et se découvrirent. i Alors, dans toute la puissance des grandes orgues, éclata la Brabançonne. Instant inoubliable. Preque à chaque me-'ire, le canon marquait le rythme. Tragique, la Brabançonne montait vers les lûtes sonores, pendant que tombait notre rnière forteresse dont elle saluait l'agoni" ''lissante et forte elle attestait, devant la ort, le devoir accompli et le respect stoïque le la parole donnée. Toute grande de l'anti -nie honneur conservé et du nouvel honneur Viuquis, elle planait sur le catafalque, dont ' s trois couleurs jetaient en même temps tu'un voile de deuil et de ruines, des écla-'loussures de sang et de gloire, des auréoles ■ !e flammes et de triomphe ; elle se dressait nx côtés des soldats morts pour la patrie, leur reïldant témoignage devant Dieu. Dès qu'eut retenti l'hymne national, ■us, dans l'église, hommes et femmes se i dressèrent. Tous aussi, maintenant, ple'l->vnt sans honte, sans savoir qu'ils pieu-l'aient. Et les hommes mordaient leur mouchoir, les dents serrées de souffrance, de rii-: ge et d'orgueil. I J-a-i Mi-11--3sj Kr- j LS. SANTE DU ROI Une dépêche publiée par la « Deutsche Tageszeitung », qui fait son tour de presse, assure qu'au cours d'un des récents combats sur l'Yser, le roi Albert aurait été blessé au bras. On ajoute même le nom du praticien mandé pour soigner le roi, et qui serait le docteur De Page. Nous pouvons dire de la meilleure source que le roi Albert n'a pas été blessé, et que sa santé, malgré le rude labour des camps, est excellente. Minières klps au samp d'Amours IMPECCABLE DÉFILÉ DE NOS CONSCRITS ■ Auvours, 8 décembre. (De notre envoyé spécial). MM. les ministres Carton die Wiart et Van den Heuvel, après avoir eonféiré avec les dirigeants des œuvres belges installées au Mans, sonl allés visiter l'ambulance militai-•e belge d'ivi e-l'Evèque, où les Sœurs de Sadnt-Vincent-de-Paul et les dames die la région se dévouent à nos soldais malades. fis se sont ensuite rendus au camp d'Au-vours, où ils ont été reçus au son de la Brabançonne. Après avoir visité les baraquements et les tentes où sont logés les recrues de ce camp, les ministres ont assisté à urne revue passée pair le lieutenant général Guitette. Ils étaient entourés de MM. le préfet de la Sor-thç, le général Guelam, ancien commamâaTiit français du camp ; Lebe.rt.et d'Estournelles de Constant, sénateur ; les chanoines Maero et Servrancx, aumôniers militaires, et de nombreux officiers français, nairmi lesquels le lieutenant d'Ailiières, récemment blessé en Belgique. Le défilé des recrues, encadrées par des n anciens » de quatre mois, qui vont retourner au feu d'ici peu. <le jours, a été 'mpecra-hle et impressionnant. Les nouveaux arrivés, qui n'ont pas encore endossé l'uniforme, étaient dan.s'le rang, au milieu de leurs camarades. Le spectacle était émouvant, <1>" ces jeunes gens venus die partout, encore divers par le costume, mais déjà si unis da' le même élan. Le ministre de la justice, dans un discowv prononcé après ïa.revue devant le corps de* officiers, a souligné tout ce que ce défilé avait eu de réconfortant. Il a rendu hommage au général Guielte et à son dévoué admirable. le colonel Ubaghs. Avant de partir 'pour visiter les réfugiés belges des alentours — tous Wallons du Boi'inage — et les soldats réformés groupés à la Flèche, le.s ministres ont tenu à féliciter chacun des officiers et, en particulier, M. l'aumônier Servrancx, dont l'inlassable et joyeux dévouement pour ses petits soldats, est au-dessus de tous les éloges. Dans Reims bom bardée S (De notre envoyé spécial) Reims, le 5 décembre 1914. Le communiqué d'aujourd'hui trois heures résumant la journée d'hier, dit : « Reims a été bombardée avec une intensité particulière. » Je puis rendre témoignage que la note officielle n'exagère point, et c'est ce qui m'incite à commencer par la fin le récit de cette seconde partie de notre voyage, de notre visite aux armées de Lorraine et de s" Champagne. e* Il était une heure environ, et notre petite s, caravane cheminait dans la direction de la r- cité martyre, venaat de Jonchery-sur-Ves--i- les et du canip des Moulins de Courmont. A r- quelques kilomètres de la ville, l'on nous a fait mettre pied à terre, et l'officier d'état-major qui nous guidait, nous a dit : « — Vous voyez là-bas, la route de Reims fs à Laon. Entre ces deux arbres que vous apercevez très distinctement, les tranchées à allemandes ne sont .guère séparées des nô-*e 1res que par la largeur de la route, six à lr huit mètres environ. » c" Et l'on nous raconte mille scènes curieuses d;e cette guerre de siège, de mines, de a- sape. D'une tranchée à l'autre, les hommes s, s>"intoiipellient et s'iinvectiVent à la ifaçon le des héros d'Homère : — Eh, là-'bas, combien t|leB-vous dans s- votre trou de cochons ? ra. — 300.000. Et vous autres ? la _ 500.000. . , . u- Nos pioupious ont appris toutes les epi-ix thèles gracieuses dont les sous-officiers al-n- lemands gratifient leurs hommes et ils les nt lancent de temps à autre avec des in-s flexions de voix d'un effet irrésistible. Les tranchées ne sont pas seulement sé->» parées par la route, mais aussi par des fils de fer barbelés. Les nôtres touchent ceux se des Allemands ; c'est ce qu'on peut appeler » le ftl d:e fer mitoyen. :e Si nou& apercevions facilement a 1 œil nu r- la route et le» tranchées, les Allemands lu pouvaient, à plus forte raison, distinguer il notre petite caravane que les automobiles le devaient faire remarquer. s ,{ — Je serais bien étonné, nous confie lè notre guide, si notre arrivée à Reims n'était es pas saluée par quelques coups de canon, n. Voila d'ailleurs quatre jours que les.« Boit ches » n'ont pas bombardé la malheureuse ,i ville, et cette modération ne peut durer. ; " Tout récemment, vos confrères des pays ! " neutres sont venus à Reims, eux-aussi, et si ils ont vu, de leurs yeux vu, les bombes A tomber non seulement sur la ville, mais * aussi sur la cathédrale. Ils ont pu constater ■ qu'il n'y avait ni observateurs sur les tours, v'e ni batteries dans le voisinage. Il n y en a d'ailleurs jamais eru. Cela, nous sommes Iî" prêts à le jurer sur l'honneur, à accepter '?■ toutes les enquêtes à ce sujet que l'on vou-ir dra. Les Allemands ont détruit notre ma-ce gnifique cathédrale par pure méchanceté, et c'est par pure méchanceté qu'ils s achar-ût nent sur une ville ouverte. Savez-vous, re Messieurs, que leurs obus ne détruisent pas te qijQ les maisons ? Ils tuent. Plus de quinze s- cents civils ont trouvé la mort dans ce es bombardement. Ce sont là des crimes alro-®s ces et qui crient vengeance. » Nous voici donc dans Reims. Une nuée de «amins court de chaque côté de nos au-loinobiles. On nous présente des morceaux d'obus, et. des débris variés. Nous avons beaucoup de mal à nous arracher a cette engeance entreprenante. Un excellent. déjeuner — le meilleur de tout notre voyage — nous attend al Hôtel du Nord, le seul qui soit resté ouvert dans le Reims. La patronne est une fort accorte e- personne qui n'a pas froid aux yeux. Elle n; s'est fait une petite renommée de bravoure ,'û qui parait justifiée. lu ^ _ vous avez eu des officiers allemands ? ui intierrogcons-nous. — Pendant toute l'occupation. L hôtel en ce était rempli. — Ont-ils au moins payé ce qu'ils ont consommé ? ;u_ — Oui, à peu près. Ils ont réglé leurs dé' 'ns ponscs, partie en argent, et partie en bons de réquisition. Je crois bien que plusieurs ia de ces bons ne valent pas grand cliose; /ar-ce ce qu'ils ne sont pas régulièrement établis? mais, dans l'ensemble, je n'ai pas trop S (je me plaindre. ,je Mais, continue notre hôtesse, c'est incroyable ce qu'ils avaient d'argenterie va-jje lée. Je remarquai de beaux couverts en ar-. ' ja gent dans les mains d'un capitaine. es_ — Où avez-vous volé ça î lui demandaî-î A Je- ; a — -Te l'ai pris à la caserne de cavalerie at- L^ge. Que voulez-vous, madame, c'est la guerre. ms — Capitaine; bien mal acquis ne porte pa* lU's bonheur. 5eS Notre hôtesse poursuit : — Mes clients forcés ont fait une effroya- . à ble consommation de Champagne qu'ils onV volé ou réquisitionné aux maisons de la; 3U_ ville. Aussi, le soir étaient-ijs généralement de saouls. Dès que l'ivresse commençait, jov] les faisais disparaître les femmes et je m'enr-^ 3n fermais moi-même à clef. Un beau jour, ces oiseaux de proie se sonfc ng envolés brusquement, oubliant de rég^eu ; leurs dernières dépenses. Mais je ne ïeu&-; en veux pas de cette distraction. Je suis; à peu près sûre qu'ils n'étaient pas de mai-' :pi- vaise foi. Mais que voulez-vous ? ils ont dût al_ filer si rapidement. les — Ont-ils volé quelque chose en partant ?' — Plusieurs couvertures. Mais je ne m'etf suis aperçue que le lendemain-, autrement, sg. je n'aurais pas hésité à leur réclamer mes [ils couvertures. :Ux Notre couvert est mis dans une superb'5 1er salle à manger sur -une nappe bien blanche. Au dehors; des centaines de gens passent" nu et repassent. (Personne ne parait penser ds aux bombes, et chacun cependant sait/ ier qu'elles peuvent tomber à tout moment, elj les qu'elles tuent. Nous philosophons sur ces1 contrastes de la guerre. On n'a point- com-ifie nie bien vous pensez, oublié le champagnai ait Au .premier bouchon qui saute répond uffl an coup de canon. 3o- — Voilà la danse qui commence, j'en étais) lse sûr ! s'exclame notre officier d'état-major.' er. — Capitaine, avouez que vous avez al^ lys rangé ça avec tes Allemands pour nous l'aircy et honneur. On nous traite comme de grandi 3es personnages. ais — Ma foi, on le dirait presque, ter Les coups dé canon se succèdent assez raJj rs, pidement. Nous nous précipitons vers là^ r à cathédrale. Je dois dire tout de suite quSi les les Allemands ne l'ont pas bombardée souS iter nios yeux. Leurs bombes incendiaires et] ou- leurs obus sont tombés à au moins -400 mé-j [la- très. Nous avons vu passer au galop les" lté, pompiers, et nous avons galopé derrières ar- eux pour contempler doux incendies. Puisjj us, des gamins- nous ont entraîné— toujours^ jas au pas gymnastique — vers le canal oiïj lze deux autres bombes venaient de faire ctoc< ce victimes. ,ro- Nous sommes revenus ensuite iï la ca.j thédrale pour examiner de près l'œuvres de destruction des Vandales. C'est à pleir-i rer. Pourquoi s'acharnent-ils ainsi sur les< lée plus beaux monuments ? au- Notre artiBerie a d'ailleurs vigoureuse*; lux ment riposté, et le communiqué que je < i->ns tais tout-à-1 'heure, ajoute : « De notre côtéti itte nous avons détruit avec notre artillerie? lourde, plusieurs ouvrages en terre ». Nousi de ne sommes pas des sauvages nous, nousj itel faisons la giuerre en soldats. Comme nous lej ms disait, deux heures plus tard, le général des rte Pélacot, commandant d'un corps d'armée, llle n — Que voulez-vous ! ils ont leur marre nière, et nous la nôtre. Malgré notre colère, lorsque nous serons chez eux, nousi s ? ne les imiterons pas. Ni les soldat® fran-; ais, ni leurs chefs, ne sont capables de sg en conduire en brigands. » A. Virey. LES REFLEXIONS DE m. GRAINDORGE Ut k*a ^ UI1HIIIUWUUL UNE CARTE POSTALE i Un réfugié m'a montré, l'autre jour, une * carte qu'il avait, je ne sais comment, leçue ' de Belgique. Au verso d'une vue de la localité qu'il habitait, des officiers d'etat-major prussien avaient tracé quelques lignes pour ? lui dire qu'ils habitaient « sa jolie maison », , mais qu'ils regrettaient qu'elle manquât de , I confort, en fait de vaisselle, casseroles et ~ leuisine. Et ils ont signé de leurs noms. C'est une plaisanterie qui no fait pas de mal sans doute ; mais c'est le fait de cuistres , ^ de se gausser ainsi d'un malheureux que le j vacarme de leurs marmites et les fantaisies i cruelles de leurs procédés envers la popul.i-a lion civile ont chassé de chez lui, dont ils î vident la cave, dont leurs camarades ont , s brisé la vaisselle et dont ils s'apprêtent pt ut- être à déménager les pendules. j ,t 11 semble vraiment que ces gens, non con- ? tents rte se prélasser chez nous en pays eon- : B quis, ne puissent pas prendre leur parti de < P ce que quelques-uns d'entre nous aient pré- . - féré le dur éloignement de l'exil, plutôt que - de subir leur joug dans la patrie maltrai- ] tée Ils prennent vraiment à tâche de se ren i - dre odieux par tous les moyens possibles et . jusque dans les choses les plus indifférentes. ^ . Ils ont vraiment l'àme basse et ils ignorent < . toute délicatesse. Tels je les ai vus naguère à Chicago, tels i 5 je les ai retrouvés en Belgique, insinuants < et obséquinueux tant qu'ils ont quelque chose . et obséqueux, tant qu'ils ont quelque cho ie | i à espérer, hautains et violents quand ils se 1 croient les plus forts. En ai-je vus arriver, j dans mes usines de hicago, de ces jeunes j gens blonds et puppins, à l'œil bleu ingén i, . qui sollicitaient une place dans mes bureaux, - de ces commis-voyageurs, cérémonieux, Ua- I - vards et tenaces,' qui briguaient ma clien- I tèle pour tel ou tel article, de ces hommes 3 d'affaires, qui affectaient la rondeur pour i surprendre mon concours ou obtenir une î part dans telle ou telle affaire ! Toutes leurs { - simagrées m'ont toujours inspiré quelque j . méfiance. Leurs salamalecs avaient des rai- j t deurs d'homme de bois qui se coupe en deux r , sans se plier et leur bonhomie sonnait ter- , î rnnv Cmin Ini-irvo mit o ' 1 se déguisaient assez mal l'envie et le mépris, que tout non-allemand leur inspire. 11 est arrivé pourtant que je me sois re, proché la rigueur de mes jugements à V&-] gard de pauvres diables qui ne cherchaient! qu'à gagner leur pain, ou d'honnêtes •hom.-mes, désireux comme moi, de faire une bon-, ne affaire. Alors, je me laissais attendrir.^ Je n'ai, je crois, jamais eu à m'en féliciter.; Dès qu'il se sentait ou se croyait le plus fort, le pauvre diaMe redressait l'échiné, allongeait la jambe dans un geste cher au pas; de parade, et du bout de sa bottine, cherchait à me « fiche dehors » et à s'assurer, la maîtrise de l'affaire, avec ses » pénévi? ces ». Le moi est haïssable, a dit Pascal, tel n'est' pas l'avis de l'Allemand ; il est gonflé-de son) moi, à ce point qu'il n'y a plus place en sonl cœur pour autre chose. Il fait sienne la pa;i rôle du renard au lion dans la Fable : Vous leur fîtes, seigneur, en les croquant» beaucoup d'honneur. Il estime, en effet, qu'il fait beaucoup d'honneur aux autres en les faisant servir à. l'agrandissement de l'Empire, à l'enrichis.' sement dé ses sujets. S'ils n'ont pas l'air dei se soucier de ce comble de gloire et préfèy rent la vieille petite maison de leurs pères,, avec son antique liberté, aux grandeurs et» servitudes de la caserne pangermamste,! l'Allemand n'y comprend rien et se fftcli"--Heureux alors celui que la Kultur teutonne' ne peut atteindre qu'en le narguant par carte, postale. CRAINDORGE. îîos JVSftîfstrcs m Etiissfeu M. Jules Renkin, ministre des Colonies, a' quitté le Havre mercredi matin. 11 visitera, à Dieppe, à Calais, à Dunkerque et sur la côte , les divers hôpitaux où se trouvent? les blessés belges, ainsi que les centres de réfugiés. Pas de trône de H1 L' « Echo de Paris » dément que le Pape* ait ouvert des négociations avec les puis^ sances belligérantes pour obtenir une suspension d'armes à l'occasion des fêtes de;-Noël. Pareille initiative est impossible, la . Noël russe et serbe ne coïncidant pas avec* 1 la Noël des autres, paye chrétiens»

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods