Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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31 January 1917
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s.n. 1917, 31 January. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/d50ft8fk61/
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23* ANNEE — Série nouvelle — N° S04 Le Numéro ÎO Centimes (5 Centimes au Front) MERCREDI 31 JANVIER IStt. RÉDACTION & ADMINISTRATION 33, rut Jean-Jacques-Rousseau, 33 PARI S Téléphona : Gutenberg 139-65 BUREAUX AU HAVRE: 28"', rte de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELCE » LONDON OFFICE : 21; FAN-TON STREET Leicester Square, S. W, Directeur : FERNANO NEURÂV LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France...3. 2fr.so par mois ' 7 fr.50 par trlmesti*# Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,Gd. Daptplmestr# Autres pays 3 fr. — par mois a 9 îr.— par trimsstf* PUBLICITÉ S'adresser à l'ÂiiniBistralioii àa Jsarnsi ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également Ttcues à la SoeléÉé Europer-nuo do Publicité, 10, rue cîe la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. L'Internationale et la guerre M. Camille Huysmans contre les résolutions des socialistes en Belgique occupée Intéressantes déclarations de M. Emile Vandervslde au « XXe Siècle » Nos lecteurs se rappel-lent qu'au lendemain des manœuvres allemandes pour la paix (12 décembre 1916) les militants socialistes bel'ges envoyèrent à MM. Vander-velde et' de Brouckère, chargés de -les représenter à la prochaine conférence des Socialistes alliés, des instructions très nette» et très, précises. Dénonçant la manœuvre boche, les auteurs de ces instructions déclaraient que la guerre ne peut et ne dc.it finir que par \a. défaite des agresseurs, que jusque-là les socialisties alliés commet traient une faute en se prêtant à une conversation avec des socialistes allemands; enfin que, plus tard, ils ne consentiront à rencontrer le® « Kameraden » d'Outre-Rhin que pour ieur réclamer des comptes et en réservant tfoimeQlement leur jugement «et les conclu-eions à en tirer quant à la composition, la forme et l'action future do irinternatio-oale.Après la Frankfurter. Zeitung, le journal socialiste qu'édite à la Haye M. Camille Huysmans, vient, à la grande: joie 'des Boches, de contester l'autorité de la déclaration du. pani socialiste belge. Le journal allemand s'est incliné devant 3â parole d'honneur donnée par le ministre socialiste Yawderv^d®, quant à l'origine du document. SI. Camille Huymans, qui semble fort mécontent de n'avoir pas été désigné avec ;MM. de Brouckére et VanderveMe en qualité td'B délégué de ses camarades neiges, n'entend pas tenir compte, lui, de l"affirmation solennelle du président du Bureau eociaiiste. international ,et, secrétaire de ce même bureau, il déclare dans son. jour-mar que le document' publié n'engage pas Oe parti socialiste bëlge !... Nous reproduisons ci-dessous, d'après la Belgique de Leyde qui l'a publié le 22 janvier sous le titre : « La scission, du parti s&çiaUste belge », l'article paru quelques 5ours' auparavant dans le Socialiste belge de-M*. Camille Huysmans : « Ces instructions n'émanent pas du Parti touvrier bellge. P'iles émanent — et VHumanité le dit et- "les instructions 'le disent elles-mêmes, — elles tétoanent <( des militants qui ont pu être consultés... » ,<En d'autres termes, elles émanent de quelques personnes que nous connaissons ifort bjen. Ces personnes ont le dr.oit d'avoir une opinion1, mais elles n'ont pas encore la compé-itence de nous 'Mer. . CXous connaissons des militants qui n'ont jpos été consultés et qui, dans la politique so-.ciQiliste" beStge, jouent un certain rôle. Nous pourrions citer leurs noms. iEh ! bien, le droit qu'ont DES militants de «lire Içur opinion, ce droit, nous le revendiquons pour nous et pas plus tard qu'à ila conférence de 'VUnion des Travailleurs Belges en Mallcnde, qui compte 1.200 membres et qui a Da chance de pouvoir parler librement, nous formulerons une résolution qui dira peut-être autre chose que ce que disent ces instructions kle$'quelque s militants belges qui ont pu être (consultés. '.Nous sommes -persuadés que les instructions Ibelges de Belgique n'emanc-nt pas même de 1.200 socialistes. Des instruction^ qui ne sont que des indications ftous avons même appris mieux que cela. îles instructions données par quelques aniîi-, lîs»,î1,0 sont, que des indications qiie fies 'deux délégués ù-Paris peuvent modifier «i des ffaus ou des arguments nouveaux étaient produits. La liberté d'action .de l'ExéciUi.ve de Vlnter-■nationale réservée Enfin, ces instructions ne sont, pas données aux membres du Comité exécutif du Bureau socialiste international. Eii'.es sont- données aux deux délégués à Paris. Les miOitants beiges en Belgique continuent a laisser route latitude aux membres- belges du Comité exécutif «agir daprès les nécessités du moment. » 'M. Emile Vanderve'Ide ayant lu cet entrefilet a déclaré à un de nos collaborateurs : Une chose m'attriste ou plutôt W exaspère, c'est de voir contester la réalité d'un document par ceux-là mêmes qui savent qu'il ne nous serait pas possible de donner des précisions, sans coin,promettre, vis-à-vis de l'ennemi, ceux qui. ont voté la résolution. En tout cas, je puis affirmer à nouveau que lu déclaration dsu, parti ouvrier belge est l'expression indiscutuble de la pensée de ce-ux qui le composent. ■M. Vandervelde nous a donné à cet égard des précisions que nous nous garderons 'bien de reproduire ici, mais qui ne (peuvent (laisser aucun doute sur l'authenticité et l'autorité du document que, — à l'exemple des Boches — M. Camille Huysmans éprouve le besoin de discréditer. « Il nous reste à savoir; écrivait 3a Belgique de Leyde, de quelle manière les « mi-i'itants » qui ont pu être •consultés accueilleront cette interprétation, ces restrictions et ce commentaire péjoratif de M. le secrétaire du comité exécutif du bureau socialiste international qui est aussi député socialiste belge. » En attendant, de connaître le sentiment des socialistes du pays opprimé, constatons que 'les socialistes belges réfugiés en France ne songent pas le moins du monde à partager l'étonnement et l'ire de M. Huysmans.L'Indépendance belge nous apporte précisément, dans son numéro du 27 janvier, le texte d'un ordre du jour voté le 21 janvier par les socialistes belges de Calais. Nous y lisons notamment que ces socialistes ayant pris connaissance*,des résolutions envoyées de Belgique à MM. Vandervelde et de Brouckére, y apportent sans réserve leur assentiment.. Iils en reprennent expressément. les termes «les plus énergiques et en envoyant leur sa'lut aux (militants du parti socialiste bèlge, « ils prennent l'engagement -solennel de rester dipnes de LEURS RESOLUTIONS SUBLIMES en poui suivant opiniâtrement leur réalisa" tion. » On voit que ces socialistes (jugent tout autrement que M. CamMIe Hu'vsmans (de son coin neutraal et de son officine bochô-phnle, les appels des socialistes opprimés-•par les « kameraden » tout autant que par les autres sdldats du kaiser... Le Créateur SE L'EGYPTE MODEMS vient de mourir JL© rôle de lord Cromer en Afrique Londres, 00 janvier. — Lord Cromer e$t fnort, la nuit dernière, à 10 heures, dans sa résidence, à Londres, à l'âge de 76 ans. C'est à lord Cromer plus encore qu'à jlord Kitchener que l'Angleterre doit, la ^organisation de l'Egypte, qui permit la conquête du Soudan. Lorsqu'il fut envoyé en Egypte-, en 1.S83, lord Cromer était persuadé qu'il n'était là que pour un an ou deux, car, en dépit de ce que l'on pensait alors en Europe, le gouvernement anglais n'avait nullement l'idée d'une occupation permanente. Bien plus, lorsque le général Gordon partit pour Khartourn, lord Cromer, par deux fois, déconseilla, cette expédition. Mais, après que Gordon eut été assassiné, le j haut commissaire estima- que l'Angleterre ne pouvait abandonner l'Egypte avant que j Ja mort du général eût été vengée. Cest alors qu'il fit appel à lord Kitche- ; ïièr, encore peu connu,, et l'imposa près- ! que au ministère alors au pouvoir. Comme administrateur, lord Cromer réorganisa les finances égyptiennes, transforma l'aspect même du sol en instaurant un système d'irrigation qui devait rendre à l'Egypte sa fertilité d'antan, et mérita enfin le surnom de « Créateur de l'Egyp- ! te moderne », sous lequel il est universellement connu en Angleterre. Lord Kitchener disait de lui : « C'est noire maître à tous ! » | I — » ; . ] — Le roi d'Angleterre a, nommé le feld- I ïuaréchal due de Gonnauglit au grade de co- j lonel en chef des Contingents volontaires. — A Massy-Palaiseau, dans les décom.bres ! ne l'usine qui sauta dimanche, on vient da 1 découvrir Les corp6 carbonisés de deux ouvrières.Les dégâts sont évalués à 2 millions. L empereur d Autriche et le prinee de Lonyay LE SECOND MARI DE LA PRINCESSE STEPHANiE CHARGE DE NOTIFIER L'AVENEMENT DE CHARLES I" Zurich, 30 janvier. - On mande de Vienne que, selon la tradition, des missions diplomatiques ont été chargées d'apnor ter-, dans le courant de la semaine aux gouvernement alliés et neutres, la communication officiejla de l'avènement au trône de l'empereur Chaules. Le choix des délégués qui devront se rendre chez le kaiser au grand quartier général allemand, est tout 7>articuUèré-ment, commenté. En effet Charles |« a désigné, pour se rendre ehca Guillaume II, son propre f>-c-re l'archiduc Maximilien, le comte Devin et le prince de Lonyay. Le nom de ce dernier est considéré com-me un indice de la nouvelle orientation, de la_ ]jolitique austro-hongroise. On sail, en effet, que le prince de Lonyay, second mari de la princesse Stéphanie de Belgique, deuxième fille, du roi Léopold II et veuve de l'archduc héritier Rodolphe, s'était toujours, du vivant de l'fançois-Jo-sepii, tenu a l'écart de la vie politique. Le simple fait de sa rapide ascension prouve que les anciens familiers de François-Joseph ne jouissent d'aucun crédit auprès du nouveau souverain. Elle semble indique.it aussi que le gouvernement de Vienne accentue sa politique de rapprochement avec les chefs de l'aristocratie magyare, qui font partie de l'opposition. ; Le rai de Bulgarie naramé mateshs! aiitrichien Amsterdam, 00.Janvier. — Après un séjour au quartier général allemand, l'empereur Charles a. rendu visite au roi de Bulgarie, à Peslven, le 26 janvier et lui a remis le bâton de maréchal autrichien. L'empereur a ensuite continué son vova-çe VtaK»e, A l'Académie francaise L'Académie française vient de reprendre sa tradition volontairement interrompue depuis la guerre. Elle avait d'abord estimé que,dans les circonstances actuelles, il n'y avait pas place pour des distractions, si élevées qu'elles fussent ; que ni les fêtes de l'esprit que sont ses séances, ni les luttes courtoises que sont des élections académiques n'étaient compatibles avec le tragique de la situation. " L'illustre aréopage avait donc décidé de surseoir à la réception de ses membres. élus, et d'attendre la fin des hostilités pour s'en agréger de nouveaux. Hélas, le cours des événements en-reculant l'heure de la victoire, et la mort en frappant à coups répétés dans les rangs de l'Académie, l'ont déterminée a modifier ses premières dispositions. Ses pertes récentes l'avaient trop diminuée pour qu'elle différât de pourvoir les fauteuils devenus vacants ; et avant ^ d'y procéder, elle avait à régulariser la situation de confrères qui, bien qu'élus, attendaient encore cette cérémonie do l'intronisation définitive, en séance publique, qui leur conférerait la plénitude de leur qualité. C'est ainsi que le jeudi 25 janvier, M. Henri de Régnier recevait sous la coupole de l'Institut M. Pierre de La Gorce, venu occuper le fauteuil dans lequel il succède à M. Thurcau-Dangin. ❖ * * Un historien remplaçait un historien; et quoi qu'on pense des contrastes que l'Académie « ne craint pas », selon la spirituelle excuse invoquée par M. Henri de Régnier, chargé de répondre à M. de La Gorce, on ne peut que se féliciter ici d'une « concordance d'œuvres et de personnes comme elle se plaît à en ménager quelquefois »• L'affinité d'esprit et de travaux entre le récipiendaire et son prédécesseur nous a valu, de ce dernier, un éloge particulièrement digne et autorisé, qui a été, à juste titre, fort goûté par l'auditoire, et dont la riche plénitude, la noble ordonnance, la langue ferme et expressive, rappelaient la parfaite tenue et l'élégance surveiHée des harangues académiques d'autrefois. On doit savoir gré à M. de La Gorce, de nous avoir donné de M. Thureau-Dangin un portrait si exact, si vivant, si émouvant, même, et de l'avoir, à vrai dire, révélé au grand public, qui ne se formait de lui qu'une image coiifuse. //œuvre de M. Thureau-Dangin avait pu connaître la grande notoriété ; sa personne, non. 11 vivait retiré, consacré tout entier à ses devoirs, à ses travaux, aûx obligations familiales et à des amitiés choisies. On n'entrevoyait qu'en de rares circonstances son visage grave et méditatif; son nom n'émaillait point la liste des célébrités dites « mondaines » ou du « monde artistique et littéraire » qui forment ce que les chroniqueurs appelaient jadis le « Tout-Paris »• Ï1 était davantage répandu dans les œuvres, sans doute; mais, là encore, sa discrétion naturelle îe portait à s'effacer, se bornant à être utile. Ce ne sont pas là des conditions favorables à donner de soi une image distincte et véridique. Pour l'opinion, M. Thureau-Dangin était simplement un vieux monsieur, un estimable historien dont les ouvrages respectés étaient peu propres à dissiper la mélancolie. Grâce à M. de La Gorce, nombre de gens, qui ne s'en doutaient guère, savent désormais que ce consciencieux écrivain fut, en même temps, un noble esprit et une grande âme. Ils admireront, parce qu'on leur en aura fait comprendre la sévère beauté, cette réserve délicate, ce quant-à-soi un peu jaloux,. cet aspect un peu froid, un peu distant, qui caractérisaient M. Thureau-. Oangin aux yeux des inconnus, et qui frétaient que des signes superficiels, l'en-. veloppe protectrice d'une forte vie intérieure.r II appartenait à une génération qui n'inclinait pas comme les nôtres à l'aban-) don, aux légèretés, aux facilités d'ac-| cuèil, au liant inconsidéré du bon gar-çonnisme. Elle ne donnait son estime j qu'à bon escient, et sa sympathie scule-| ment à qui méritait d'abord l'estime. L'amitié était de trop haut prix à ses yeux pour qu'elle acceptât de confondre avec un sentiment si pur, ni l'urbanité i tPusage dans une société polie, ni Pàgré- : mcnl trouvé dans des relations passagères. M. Thureau-Dangin était d'un mi-lien où le formalisme et la discrétion des manières ne faisaient qu'exprimer ia dignité de la vie et le sérieux avec lequel on l'envisageait, toute dominée par l'idée de devoir et de responsabilité morale et sociale. Cette disposition austère de l'esprit, se liait communément, et pour M. Thureau» d'une façon très expresse, à la vivacité, à la profondeur du sentiment religieux. Sans nulle ostentation, mais avec la sereine assurance d'un. homme en possession de fortes certitudes, il s'attesta toujours, pour sa part, fidèlement attaché à ses croyances catholiques ; par sa conduite comme par ses écrits, il fut ainsi un apologiste de sa foi. M. de La Gorce a été bien inspiré de mettre en valeur ce dernier trait, ce <c trait dominant, a-t-il dit, qui marque la vie de M. Thureau-Dangin v> et qui le distingue sensiblement de cette bourgeoisie orléaniste dont le récipiendaire venait d'esquisser un portrait assez cruel, j mais si juste. Il y eut toujours, chez j l'auteur de la Monarchie de Juillet « en-j iière conformité entre sa croyance et ses actes : chez lui, nul subterfuge de la conscience, attentive à s'engourdir ou à s'amnistier ; nul de ces calculs par lesquels les a nies faibles ou molles, ne pouvant, ni s'élever vers les choses divines, ni s'en passer, pervertissent les choses divines elles-mêmes, en les abaissant jusqu'à la terre : sa foi, toujours sincère, guidait toute sa conduite, toujours sincère aussi, et ce souci permanent du devoir chrétien complète l'unité morale de sa vie. » Cette élévation morale, cette belle unité de la vie frappaient tous ceux qui approchaient cet homme de bien ; elles ajoutaient à la considération qu'inspirait,* selon l'expression de M. Henri cle Régnier « cette figure si discrètement originale, si particulière par ce qu'elle eut à la fois d'ardent et de réservé,d'affable et de hautain, de sévère et de sympathique ». C'est cju'en effet, et M. de La Gorce l'a très eloquemment montré, M. Thureau-Dangin n'était pas uniquement « une raison maîtresse qui, non seulement n'abandonnait jamais les rênes, mais ne les laissait point flotter », il était aussi une sensibilité très vive bien que fortement contenue. « Sa bonté se trahissait sans s'épaneher, dit finement son successeur ; son âme était comme un foyer qui ne laisse point échapper de flamme, mais répand partout une pénétrante chaleur. » Sous le masque un peu rigide et un peu austère qu'il opposait aux regards, il faut entrevoir, selon le mot de M. de Régnier, « ce qui s'y abritait de réfléchi, de passionné, de gravement tendre et même de secrètement brûlant ». Négliger ou ignorer ce côté un peu mysté- ■ rieux de la nature de M. Thureau n'einpê- ! cherait assurément point d'apprécier à sa ■ valeur historique et critique son grand ouvrage qui lui ouvrit les portes de l'Académie française; mais, il est permis aussi de se demander si l'on serait de même en mesure de comprendre tout ce qu'il y a de charme, de suavité, d'intelligence pénétrante, de sympathie attendrie dans sa Renaissance catholique en Angleterre nu \ix" siècle: la sûreté de l'analyse psychologique, la profondeur d'accent, la ferveur d'admiration et de chrétienne charité qui caractérisent des peintures comme celle du petit groupe d'amis rassemblés autour de Keeble, à Oxford, et qui rendent si noblement pathétique le récit de la convcr- 1 sion de Newman. Remercions M. de La Gorce, d'avoir souligné cette féconde leçon de la vie de son éminent prédécesseur, et, en la rattachant explicitement à ce qui en assura l'unité, d'avoir montré « qu'il y a quelque chose qui vaut mieux que la popularité, qui dépasse le génie, qui l'emporte sur la gloire ». M. Thureau-Dangin eût été gêné qu'on le louât pour nous, plus strictement encore que ne l'entend sans doute M. de Régnier.Ce juste hommage que lui a rendu M. de La Gorce « se trouve être celui-là même que nous pouvions le plus souhaiter qu'on lui rendît ». Raoul NARSY. « LES CONSÉQUENCES DU GEL Le ravliaiiieisEï ie;a B3i|j|ie loi! être assuré m ®œia u fer La Haye, 30 janvier." —- On lit dans la « Belgique » que, les canaux étant gelés, le ravitaillement journalier de la Belgique et du nord de la France est actuellement assuré par 400 wagons qui partent chaque jour de Rotterdam. — Selon les « Rousskya Wiedomosti, le ministre de l'Agriculture de Russie, M. Rit-tich, donnerait sa démission. Grèce et Belgique Deux neutralités fort différentes Nous avons reproduit, dans notre numéro d'hier, un résume d'un article où le « Journal de Genève » montre très jus-j tement qu'il n'y a aucune relation à eta-| blir entre la situation de la Grèce et celle ; de la Belgique. En effet, la neutralité de la "Belgique était fondée sur un contrat in-! ternational, tandis que la neutralité de la Grèce 'résuite d'une si-m|vld déclaration unilatérale de neutralité comme en font tous les non-bel!igéirajits. .Le J.omr/ial dfii Droit. International Privé — revue que dirige ù Paris M. le bâtonnier Clunet —, vient précisément de publier, dans son numéro de janvier, une ; étude juridique de notre collaborateur Paul Crokaert sur la neutralité belge et les conséquences juridiques de sa transgres-i sion. On y volt exposée la thèse qu'en fait et en dro>t, de par sa transgression, le contrat de neutralité est résilié et ne peut plus être invoqué que par 1a Belgique, et ce pour postuler et libeller ses dommages-intérêts.Cette thèse est fondée sur les principes du droit civil et du droit international. L'auteur insiste aussi sur la distinction absolue qui doit être faite entre une « neutralité conventionnelle » et une « neutralité unilatérale ». A. ce propos, le « Temps », marque-'fort bien qu'il importe de n'établir aucune confusion entre le cas de la Belgique et celui de la Grèce. Voici ce qu'écrit notre confrère parisien dans son numéro du 31 janvier : » La neutralité de la Belgique a été violée par une des puissances qui s'étaient engagées par traité à la défendre. La Grèce n'était pas neutre : elle était l'alliée de la Serbie. Le traité de Londres dé 1863 donnait des droits particuliers à la France, à la Grande-Bretagne et à la Russie, puisqu'il plaçait sous leur commune garantie l'indépendance du nouvel Etat et son régime constitutionnel. La Belgique a été attaquée par -l'Allemagne, qui l'a mise à feu et à sang. Les alliés sont allés à S>a-lonique d'accord avec le gouvernement d'alors, qui comptait sur eux pour l'aider à I tenir ses engagements envers la Serbie. La moitié du royaume s'est détachée du roi parce qu'il loulait aux pieds la Constitution et la. volonté du pays ; elle s'est rangée résolument à nos côtés et elle se bat ave?;- nous contre l'ennemi commun. Et dans l'autre partie de l'Hellade, que le beau-frère du kaiser a voulu dresser contre s'e« traditionnels protecteurs, ce ne sont pas des Grecs qui sont, tombés sous nos coups, mais bien les soldats de Constantin qui ont. reçu l'ordre de massacrer les marins alliés, sans qu'il y ait même eu de représailles sanglantes. a Quel qu'eût, été le châtiment infligé à la trahison du roi, aucun parallèle n'était possible entre le cas de la Grèce et celui de là Belgique. On ne saurait trop éner-giquement protester contre des confusions qui altéreraient profondément deux situations que rien ne permet de rapprocher. » Nouvelles de la Patrie Belge - A BRUXELLES Mort de M. Félix Hscq •-On nous annonce 'la nior* de M". Félix Haccj, ancien directeur du Jo-vmml de Bruxelles, 'professeur à- ,11Eco.]e iniilftsire, 'iécédc ù, •Bruxei'les, -le-22 jaiwier. A LQUVAIN Pour reconstruire la ville iNous;avons déjà donné certains déiatès sur •îles -plans de reconstruction de ta «viftie de Loti-vain, '-no&B&gàént de la Grand-P'i aee, où iii est «question de refaire Himmeuible de la Ta-•bie-iRonde dans lie styile Renaissance <"âu xvB sièsclfe. Les ipùans 'de M-atîhaeu de Sayens, t<ecte de (l'Hôtel de Viiffle, fourniraient 8es indications nécessaires- Voici de nouveaux .détaMs sur cette osuvre de reconstruction d'autant (plus intéressa#n4e, à l'heure actuelle, que L'es .A&temands «parfient déjà de -rebâtir ù -tour de bros •Le « Vieux CVtaiicuié » sera conservé a.veo son caractère ancien mais les to&tirnients du Vi-eu-z-Marehé et de la rue de Paris (devront être reconstruits dans de nouvelles condition dThy-(giène. En ce qui concerne la Grand'iPlaoe, un grand njoantore 'de ipiîans .-ont été soumis ; 'parmi ceux-ci, il- y en avait de superbes,. eî-ftet, frttais dont réexécution comportait des sommes folles. Voici ce q:*i a éié décidé dé-fi-rpitivement : "a rue de Noimur sera éilargle à • 12 -méires et lia rue Courte, à 9 mètres. Cette dernière crue 'est «p-retongée <*c 5 métros dans lia direction de la rue de (Paris. '.Les ibèdmeaits situés au -To-rid kïe ;ia Grancl' PHace seront reculés de G m. 60 jusqu'à (,a lianteur ide la rue de MaMnes. La rue de Bruxelles est élargie à 12 mètres, emprise .se faisant idar.s la direction du Vieux-^Jarcîté. Sur lia nilace- onème, «les façaides anciennes des deux -maisons Dr Mor'nuni et Hri Woud iseronit -reconstruites : les .autres faç-àdes • se. ront/idans <>-style du xv® et du x-vi« siècle, ainsi, que du xvn0 .sièple, renaissance' i?la-mande, type. îouvuni&te. Ceiia pourra faire de la GEan-d'Place, de Lôu-va.iîi un* véritable joyau, • MHS LES FLAMBEES Les déboisements iLes Boches font, couper tous fies arbres du •bois de iBuggenliout, près de Ter-monide. Et comme 3es sartf-s au moyen âge, .des Belges •doivent abattre (les arbres ipour le maître allemand et les conduire jusqu'à tia scierie de . Rae'srode. -tenï^ssiblede refuser : corvée rnili- HC ■■■ taire. Des soldats en armes conduisent res-mafiiheureux sur les lieux du travail! et des contraignent à travailler. La .fabrique D..., située devant la gare de iBaesroaie, est enipleine activité. On y préîpare des ,gaz as'pîiyxiants. Les abords en" sont .for-meillementi interdits : « «Stre'ng verbode-r-; 'i-oe-•gangLes suites de la pénurie de charbon Le bom^mestre de ia vIMe finlandaise de l'Ecluse a été informé par l'ambassadeur d'AîlEemagme que, le c'aar.bon faisant défaut, ki conduite du gaz de Bruges à )1 a commune de. l'Beluse devra être- arrêtée avant longtemps. i/administra lion en sera jprévenu^ -au uioin'S.ùiuit -jours à d'avance. A G AND Chaussures en pégamoïtî ^ se^ dit de plïTs en'Mus nier's en nous ^crit-on, — ies-cordon- îivV 1 soui-ks «pour lia nnunart réd-.'iu à «confectionner, même ;pour "leur diienîèie ai-see oes bott.;ies en pégamoid. C'est on «je sait une sorte de simïli^r, à -l>ase de colQe an! notemmfnr' avant la guerre, pour re-\ de.> paroi s des wagons de .première cl de denxieme classe 'de .nos cumins de fer moM J:'jf- A 7ERVIERS La Société du Caz Société du Gaz de Veoviérs vient, de 'renouveler, pour un terme de vingt-cinq ans c est -à-dire jusqu'au 3.1 août 1941, ses contrats avec ua-Vi'.ue de Verviers et les communes de Drson» Hodimont, Ensival-, Andrimont H Pe-tit-Recliain.-La vente de gsz à û'usin^ de Veiviers a au.?, •menté rie 9,65 0/0. Le nombre des abonnés desservis était de 8-530 à fin- août 1916. BANS LE NAMUEOIS Décès depuis avril 1916 Mme Baipsens ; Ce fils Renard Paul, âgé tle i airs, tombé'dans une citerne ; Mme Henin Me Lamtoert.. décidée û Rochel'ort, enter' rée h Yivoir ; AidoC.phe Blavler, 42 ans ; Xjam-bei't Biiavter, 88 arv;. Lrx personnes désireuses d'oblcni.r (les ren. seigne-merils comiA&nmvtaires sur la commune d'Yvoir peuvent, .s'adtnenseir ù M. de Dario-4ot, c.i Pri'ir}j GoMteMt à Felkestonc. UN AVIATEUR BELGE AU-DESSUS DE BRUXELLES Ce nouveau raid a soulevé dans la capitale un grand enthousiasme A plus de "Irois iniillc mètres dan;} le ciel, un avion rapide Aient de rentrer dans nos lignes. H revient du uav-J vers qui vont si souvent nos pensées et nos rêves. A son bord, un de nos' tout jeunes pilotes, — T... pour l'appeler sans gloire ainsi que nous y oblige une censure jalouse, — est alfd survoler Bruxelles, à moins de deux cents mètres. Ancien élève du collège Saint-Michel, T... est allé décrire au-dessus du boulevard Saint-Michel et de l'avenue da Tervueren des cercles qui ont naturellement causé grande émotion. Les élèves sortant des classes saluèrent l'avion aux cocardes belges d'ovationg délirantes. Les tramways stoppèrent et dans les rues et les avenues la foule s'attroupa, criant sa joie au nez des Boches. Heureuse apparition cjui aura donniS pour quinze jours de joie à nos eompa-t triotes captifs. A. M. >~ee t>»—; Conseil de Cabinet tin Conseil de Cabinet a. éié tenu, mardi après-midi, à Sainte-Adresse, sous la pré4 sidence de M. le baron de Broqueville. • ■ •-»-•-« » CONTRE LES PIRATES — x — Armement des nsvires américains de commerce New-York, 29 janvier. — On mande (10 Washington à 1 Evening Sun : Le département d'Etat aurait l'intention de donner aux autorités des ports américains de nouvelles instructions en ce qui concerne les navires marchands armés. Ceux-ci auraient désormais le. droit de porter des canons d'un calibre plus fort que celui qui était jusqu'à présent autorisé. Les navires marchands, sans risquer de perdre leurs droits habituels, pourraient monter ces canons à l'avant aussi bien qu'à l'arrière. Ces nouvelles instructions seraient ; provoquées par les récentes opérations | des sous-mxirins allemands, dont le carac' ; 1ère justifie les Etats-Unis dans la per-; mission accordée d'une . manière plus i libérale aux navires marchands d'em-\ ployer un armement défensif. — —c ■■■ " Un drame à Elisabethville Le 2 décombre.' au soir. un. terrible diT^ me s'est déroulé à Elisabethville, dans id « Tattersal Bai* », tenu par les époux Huge. M. De Coene. percepteur des postes et. télégraphes, y a été tué d'un coup do fusil par le- tenancier de l'établissement* qui l'avait déjà menacé xie mort à diverses reprises. Le meurtrier a été - arrêté. ■ ■ ■ —3»-8 •«£■■■■ ——- Un Belge de la Légion étrangère condamné à mort Tounrs, 30* janvier. — Lo Gon-seit de guerre de la Région a, condamné à mort, pouiî mutilation volontaire devant l'ennemi, unr Belge, François- Jacobs, engagé au 2° étranger."■Tacobs étant -en faction, s'était broyé ltil bras drriit.d'un coup do fusil. Trois avions allemands abattus Benx nouveaux « as » fraiiçai» Paris, 30 janvier. Lans la journée d'hier, au cours dé combats aériens, 3 avions ennemis ont été abattus, dont l'un par le maréchal des logis Hauss qui a' descendu jusqu'à ce jour 5 avions allemands. Il se confirme que L'adjudant Jalller ci abattu G appareils ennemis jusqu'à CQ jour (o a,rions et 1 drachen)* >-nS» ® •' — Une dépêche de Berne dit apprendre d«3 source sûre que -le scorbut fa.it des ravagea croissants dans les grandes vMles et les ag-glomérations industrielles d:e l'Allemagne et du Nord-Ouest, surtout à Bénin, Hambourg Brème, iXisseldorf et Elberfeld.

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