Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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30 November 1917
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s.n. 1917, 30 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n00zp3x63p/
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■ QUATRIEME 'ANNEE, — Na' 203S lue Nuïttëi?o : Ï O centimes VENDREDI 30 NOVEMBRE 1917 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-04» PUBLICITÉ d'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Scciété Eurcpéenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fernand NEURAY LE HAVRE 28tCT, Rue de la Bourse, 28,w Téléphone i 64 Beige ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr.,50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. S d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — . 9 fr. par trimestre La konférence de M. C. Huysmans On a vu par une dépêche publiée «dans le XXe Siècle d'hier matin que M. Camille Huysmans entreprend de nouveau de réunir l'Internationale socialiste à Stockholm. M. Huysmanâ trouve sans doute insuffisant le mal fait aux peuples dê l'Entente par les crimes défaitistes de Russie et d'Italie. Il veut à tout prix y ajouter en réveillant l'agitation dans les pays alliés. M. Huysmans est fidèle au programme qu'il s'est tracé et qu'il formulait naguère crûment en excitant la classe ouvrière à l'émeute. Le malheur, c'est, que ce programme est aussi le programme des Boches. Le Dr David, l'un des plus dévoués socialistes du Kaiser, l'a avoué cyniquement au Congrès de Wurzbourg dans le discours qu'il y a prononcé le 17 octobre dernier : « LES SOCIALISTES ALLEMANDS. VISAIT-IL. DOIVENT RASSEMBLER LES PACIFISTES DE TOUS LES PAYS. TANDIS QUE LES ARMEES A LLËMA NDES CONTINUER ONT LEUR PRESSION SUR LES TROUPES ENNEMIES. IL FAUT QUE NOUS AGISSIONS COMME DES TENAILLES EXERÇANT D'UN COTE UNE PRESSION 'MILITAIRE ET DE .L'AUTRE UNE PRESSION PACIFISTE. » Est-ce assez clair ? Les armées aile* mandes exercent leur pression en Italie et on prévoit qu'en Flandre nos soldats aussi vont subir de "furieux assauts. On voit trop qui la « pression pacifiste » peut aider. Cela n'empêche pas M. Camille Huysmans de faire sa partie dans le jeu des tenailles... Laissons le soin de qualifier cette mauvaise action à un écrivain socialiste. Voici trois pensées qu'on pouvait lire hier matin dan5» !;) Victoire, de Gustave Herva : Lénine vient d'attacher le masque à la conférence de Stockholm, : le visage a des moustaches en crocs. * » é Le 'plus formidable des bourrages de crâne : Stockholm. * * * A Berne, à La. Haye, à Stockholm, toutes les conférences de neutres : Congrès de Berlin. Les Boches, eux, ne se donnent même plus la peiçe de dissimuler. Au Congrès socialiste de Wurzbourg, le kama-rade Ebert fit l'éloge de l'œuvre de Stockholm, déclarant que les réunions qui s'y sont tenues ont répandu dans le monde des idées pacifistes. Aujourd'hui, les journaux socialistes majoritaires d'outre-Rhin applaudissent bruyamment à la nouvelle entreprise de M. Huysmanâ. Pendant ce temps-là, on continue à déporter les ouvriers belges et ceux qui restent se demandent si de nouvelles manœuvres défaitistes vont prolonger encore leur esclavage... STYLO. LE PROJET DE CONFERENCE SOCIALISTE 1 La presse anglaise confirme la nouvelle que de nouveaux efforts sont déployés dans certains milieux soclalistees pour réunir, probablement à Stockholm, une conférence internationale, où on discuterait la question de la paix. L'ex-ministre, M. Henderson, secrétaire du parti travailliste britannique, a reçu un télégramme du député socialiste belge, 'M. Huysmans, secrétaire du bureau socialiste international, déclarant que le moment était favorable pour revenir sur la question de Stockholm et demandant à M. Henderson de se mettre immédiatement en-rapport avec Je» socialistes français. Un télégramme de Londres assure que le (comité exécutif du parti travailliste fcritftfj-ïiique, réuni mercredi à Londres, a examiné si'l y avait lieu d'accepter l'Invitation de la section hollando-scandinave du bureau socialiste international, de participer à une nouvelle conférence à Stockholm. Il a décidé de soumettre la question, au comité général représentant les syndicats et le parti travailliste. ** ■ ■WWVfc ' I AU FRONT BRITANNIQUE (Officiel brit.) Après-midi. Une attaque allemande sur les positions belges de ASthhoop a été repoussée après tin dur combat. Au sud de la Scarpe, nous avons fait quelques prisonniers au cours de la nuit dans les rencontres de patrouilles. Soir. Activité considérable des deux artillerie du front, notamment entre Somme-et-Oise, en Champagne dans la région de mis d'avancer notre ligne à l'Est du bois. Nous avons repoussé des coups de main tentés au petit jour par l'ennemi vers Avion et Hollebeke ; des prisonniers sent testés entre nos mains. Pendant toute la fournée les batteries allemandes ont été plus activas dans ce tecteur ainsi qu'à l'Est et au Nord-Est 4'3fjjre*. ■ " (Mitres»; te Alliés Elle s'est ouverte jeudi matin au quai d'Orsay La Conférence des Alliés s'est ouverte hier matin, à 10 heures, sous la présidence de M. Clemenceau. Dix-sept nations sont représentées. Ce sont la France, la Grand?-Bretagne, les Etats-Unis, l'Italie, le Japon, la Belgique, la Serbie, la Roumanie, la Grèce, le Portugal, le Monténégro,le Brésil, Cuba, le Siam, la Chine, Libéria et la Russie. è Les nombreuses personnalités qui doivent participer aux délibérations sont arrivées un peu avant 10 heures au ministère des Affaires étrangères de Paris. M. i'ë Broqueville, chef du cabinet de Belgique, était accompagné du chef d'état-major général de l'armée belge, le général Rucquov. « La foule, note le « Temps », regardait avec une curiosité sympathique \ s nouveaux arrivants. Au passage, elle marquait, par des vivats discrets, le plaisir qu'elle éprouvait à, voir certaines personnalités dont les illustrations des journaux lui ont rendu la physionomie particulièrement familière : M, Lloyd George, lord Bertiê of Thames, M. ûrlando, le général Pershing, M. Venizelos, M. de Broqueville. M. Sharp, M. Athos Romanos, etc., etc. Très regardés aussi, et très sympathi-quement, étaient les délégués de la Chine et du Siam. vêtus, comme ceux du Japon, à l'européenne. » ALLOCUTION DE M. CLEMENCEAU Les délégués alliée sont conduits dans le salon de l'Horloge où ils sont reçus par MM. Clemenceau et Stephen Pichon, entourés des autres délégués de la France-. Après ces présentations, ils prennent, place aux tables qui leur sont réservées et M. Clemenceau, président du conseil, leur souhab ta la bienvenue en ces termes : Messieurs, Au nom de la République française, l'honneur m échoit de vous souhaiter la bienvenue. Dans la plus grande guerre, c'est le cen-tiraient d'une suprême solidarité des peuples qui nous réunit à cette heure, pour conquérir, sur les champs de bataille, îe <1ï3iî & une paix 31:i soit vfàttneitt i5 humanité.A ce titre, nous sommes tous, ici, une magnifique rencontre d'espéranoes, de devoirs, de volontés, en accord pour tous les sacrifices que commande une alliance dont aucune intrigue, aucune défaillance ne pourra jamais rien entamer. Les hautes passions qui nous animent, il s'agit de les traduire en actes. Notre ordre du jour est de travailler. Travaillons ! r ■ ' • * M. Stephen Pichon, ministre des affaires étrangères, a fait ensuite ufi exposé général des questions qui doivent être soumises à l'examen de la conférence et tracé la méthode de travail qui sera suivie. La séance d'ouverture a été levée à 11 h. 112. L'après-midi, le véritable travail a commencé. dans les différentes sections enôre lesquelles, les membres se sont partagés. Les délibérations, comme le programme d'ailleurs, seront naturellement tenues secrètes. Une attape alIeiaMe repaye an front Mp Communiqué belge du 29 : Le 28 novembre, après un bombardement violent, l'ennemi a attaqué nos tranchées vers Asehhoop. Il est parvenu à pénétrer dans ïin de nos postes avancés mais tn a été chassé par une contre-attaque. Les actions d'artillerie sont restées intenses toute la journée et pendant la nuit dans ce.tle région.Faible activité d'artillerie au cours de la matinée ; l'après-midi a été marqué par un bombardement intense de nos ouvrages à l'Est de Merckcm, vers Dixmude, et dans la région de P,amscappelle. Nous avons vigoureusement riposte sur les batteries ci organisations de l'adversaire. Dans la soirée, des bombes d'avions ont été lancées sur nos cantonnements d'Alve-ringhem et de Oostvleterem. .1 " 11 www ■ ; AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. Actions d'artillerie au nord de l'Aisne et dans la. région de Sapigneul. En Champagne, au nord du Cornillet, l'ennemi a tenté, hier soir, à l'aide de gros effectifs, un coup de main qu'il avait fait précéder d'un bombardement rapide et violent ; nous l'avons repoussé, lui infligeant de lourdes vertes. En Argonne, une incursion dans les ligna allemandes, à l'ouest de l'Aire, nous a permis de ramener une dizaine de prisonniers.Deux coups de main ennemis, l'un sur la rivé gauche de la Meuse, dans la région de Béthincourt, Vautre sur la rive droite, au nord-ouest de Vaux-les-Damlo-up ont. complètement échouée Activité soutenue d'artillerie en Haute-Alsace.23 heures. Activité des deux artilleries sur l'ensemble du front, notamment entre Somme-et-Ooise, en Champagne dans la région de Massiges, en Argonne sur la rive gauche de l'Aire ,dans la région bois Le Chaume-Bezonvaux ainsi qu'en Haute-Alsace. « ! Les maximalistes russes à la poursuite de la paix boche u couds m mm m; tu : a u um orr LA SUISSE EST PRIÉE DE TRANSMETTRE LES PROPOSITIONS DE ! AIX Berne, 29 novemllrc. Le Conseil Fédéral suisse, dans sa séance d'hier mercredi, a pris connaissant^ du télégramme du ministre de Suisse à Rétrograde, par lequel celui-ci priait le gouvernement helvétique, au nom du commissaire Trostky, de transmettre aux Empires centraux les' propositions de paix du|gouvernement maximaliste de Russie. Le Conseil Fédéral a décidé de demfinâer à la légation suisse à Pétrogràde «rt&inea précisions ainsi que le texte :intéf,r;>j l,0* propositions de paix du gfoayvifetçjpcrtt maximaliste. (Radio.3 LA DECEPTiON DE LEMINH Pétrogràde, 29 novembre. Lénine et Son adjoint Glebof ont etï une conversation avec la délégation' du 49a corps. Au cours de cet entretien, Glebof i.ocon-nut que le nouveau gouvernement >étai-1 isolé et flottant et que, malgré tous ses efforts, l'idée de l'annistiee n'avait pas encore réussi' à obtenir des résultats pratiques.« Nous serions heureux, ajouta*!-)!, si nous obtenions seulement un armistice de trois jours. » Glebof déclara que si l'Assemblée Constituante réunissait une majorité dé cadets, elle serait immédiatement dissoute Quant à Lénine, il affirma que si la prolétariat des autres pays ne soutenait; pas le mouvement maximaliste, rien ne pourrait sortir de la révolution russe. (Dàdio.) LE CONGRÈS DES PAYSANS REFUSE DE RECONNAITRE LE GOUVERNEMENT MAXIMALISTE Rétrograde, 29 novembre. Le congrès des délégués payons; qui s'est ouvert dimanche, a décidé de ne pas .reconnaître, le gpnwifiemp.îJt m;<xi..rçfcllste et de réclamer la formation d'itn gosVër-nement de coalition socialiste avec la collaboration de-tous les partis. [Radio.) LES MAXIMALISTES ANNONCENT DES REPRESAILLES CONTRE LES ANGLAIS Pétrogràde, 29 novembre. Les maximaliste^ déclarent couramment que si les deux révolutionnaires russes Ghicherine et Pfetrof, actuellement in ternés en Angleterre, ne sont pas relâchés, tous les Anglais résidant en Russie seront mis en état d'arrestatuion. l.es fonctionnaires des différents ministères continuent à refuser de reprendre le travail. Le ministre maximaliste des finances. M. Menjinski, a tenté hier un nouveau coup contre la Banque d'Etat, dont les hauts fonctionnaires viennent d'être -évoqués. M. Menjinski a déclaré qu il n'hésiterait pas, s'il rencontrait une nouvelle opposition, à violer les statuts de la Banque. (.Radio.) L'ARMÉE SERAIT AVEC DOUKHONINE CONTRE LES BOLCHEVIKS Pétrogràde, 29 novembre. Là situation du général Doukhonine se consolide de jour en jour et des ( omités de diverses armées ont décidé de le soutenir dans sa lutte contre Krvlenko. Ce dernier, après avoir prononcé un discours devant les soldats de la garnison de Pskov, s'est rendu à la 5° armée ou il a fait de nouvelles déclarations. 11 convient de faire remarquer que la 5° armée est notoirement celle qui possède le plus mauvais esprit. Son commandant en Chef, le général Boldi.rev, qui s'était refusé à obéir aux ordres de Krylenko, a été mis en état d'arrestation. Le comité de l'armée russe du front roumain a télégraphié au comité maximaliste et au comité de salut public « que la guerre civile devait cesser immédiatement et qu'un gouvernement de coalition- socialiste, comprenant tous les partis, devait être formé. » Jusqu'à présent ,1a tentative entreprise par les bolcheviks pour Jvchever la désintégration de l'armée peut être considérés comme ayant échoué. (Radio.) LES BOLCHEVIKS PRETS A COMBATTRE LE MONDE ENTIER Rétrograde, 29 novembre. Le T)en, organe des socialistes modérés, écrit ; « La politique des bolcheviks mènera la Russie à un état semblable à la Turquie et en fera la proie des impérialistes de tous les pays ». L'organe officiel des commissaires du Soviet emploie un ton singulièrement hautain. Il déclare que « la Russie révolutionnaire défie toutes les menaces et qu'elle est prête à combattre le monde entier. » LA HOLLANDE défendra sa neutralité DECLARATION DU PREMIER MINISTRE DES PAYS-BAS La Haye, 29 novembre. Au cours, de la discussion du budget aux Etats-Généraux, M. Cari Van der Lmdan, premier ministre, a fait les déclarations suivantes : Le gouvernement n'abandonnera pas sa politique de neutralité, même si les conséquences de cette politique sont autres que celles qu'il avait primitivement escomptees. Le gouvernement s'attache fermement au droit et observe la plus stricte neutralité. Ce n'est pas la peur qui l'empêche de participer à la solution de la question internationale mais le désir de ne pas être entraîne dans' la guerre. Le gouvernement a lait tout ce qui était possible pour la paix Si on nous attaque, nous nous deiendions. sans nous inquiéter de savoir si «os forces «ont disproportionnées à cslres de 1 agresseur. Mais nous n'entrerons dans ^ nous sommes obliges de nous defend're. Nous rv» voudrions pas que les miseres et le» souffrances indescriptibles de la guerre s at'aU tissent Sur le pays. De plus, par notre neu tralité, nous soutenons l'idéal de 1 avenir qui est la société des peuples desavouant 1S guerre. En terminant, M. Cari Van der Linden a déclaré que le gouvernement suédois a tait savoir que, pour le moment, il n avait > a l'intention de comoquer les représentants des pays neutres pour discuter les ques lions économiques. ^ mi ' IF'""" " ' DANS L'EST-AFRIGÂIN Captura de plus de 2,500 soldats allemands Londres, 28 novembre. — Communiqué officiel. . , .' , Ij6 cours dô no9 opéTcttions depuis *.i novembre a été lê suivant : lin contingent allemand a été chassé d a Simbas dans la vallée de Kitangari et doit se trouver dans le voisinage de la rivière Rovuma à court de vivres et de munitions Une autre force allemande, sous le commandement du colonel Tafel, dont il a ét.e parlé dans les communiqués du 20 et du ià novembre comme étant en mouvement dans le sud de la région de Mahengé, et qui s é-tait trouvée aux prises avec un petit dota chaînent britannique près de_ Mandebe le? 15 et 16 novembre, s'est dirigée rapidement vers le sud-est, en direction de Newala. ignorant apparemment que cette place était entre nos mains. Hier, le colonel Ta fel avec 12 officiers, 6 médecins-majors, 92 soldats allemands, 1,212 askaris et 2,200 autres indigènes, se sont rendus sans cou dition. — (Radio.) L'UNION des pays scandinaves ENTREVUE IMPORTANTE DES CHEFS DES MONARCHIES DU NORD Christiania, 28 novembre. Le roi de Suède, pour la première fois depuis la rupture de l'union suédo-norvé-gienne, en 1905, a fait mardi une visite à Christiania. Il s'y est rencontré avec le roi Christian X de Danemark et avec le roi Haakon de Norvège. Au cours du dîner de gala au Palais royal, le roi de Suède a prononcé un important discours sur la nécessité de l'union entre les trois peuples scandinaves. Il a dit notamment : Je suis venu aujourd'hui dans cette ville, afin de dire à Votre Majesté et au peuple naguère uni au mien : « Formons une union nouvelle, d'une espèce autre que l'ancienne, une union fondée sur la compréhension mutuelle et la communauté de sentiments, et qm aura, je rne plais à L'espérer, un caractère de vitalité plus durable que celle qui existait auparavant. ...Chacune de nos trois nations est petite par elle-même, mais ensemble nous constituons une force avec laquelle il faut compter lorsqu'il s'agit de la sauvegarde -et du maintien de notre indépendance et de notre droit à disposer librement de nos destinées. Tendons-nous donc mutuellement la main en témoignage de notre ferme volonté de travailler dans cet esprit pour le bonheur et la prospérité de nos trois peuples. ■ 1 ' ■ * m\ Fraternité cParmes Encore une liste éloquente de distinctions décernées par le roi Albert à des militaires des armées alliées : Armée britannique. — A été nortimé chevalier de l'Ordre de la Couronne et décoré de la Croix de Guerre, le lieutenant Charles Comyns, tué à l'ennemi alors que sa batterie coopérait aux opérations de l'armée belge. Armée française. — Chevalier de l'Ordre de Léopoid et déco-ré de la Croix de guerre . médecin-major Balteau, tombé glorieust ment au cours d'un violent bombardement en se précipitant au secours d'un canon nier grièvement blessé. Ont été c.tés à l'ordre journalier de l'armée et décorés de la Croix de Guerre ■ le canonnier Yves Legueriec, blessé grièvement , le canonnier Hamon André, a fait preuve d'un sang-froid et dune bravoure remarquables, a été mortellement blessé ; le brigadier Maurice Guiot, au front depuis janvier 1915, donna toujours le plus bel exemple de dévouement et de courage, blessé mortellement ; le maré chai des logis Richelieu Choquenet et le canonnier servant Pierre Brur.et, tués au cours d'un violent bombardement, en ac complissant leur d avoir ; Adrien Duprcs-soir. très bon canonnier, présent au front depuis 39 mois, blessé par un éclat d'obus pendant que sa batterje se trouvait à la disposition de l'armée belge. I DEUX ASSEMBLÉES Un double hommage français à la Belgique L'amphithéâtre Richelieu, à la Sor-bonne : boiseries luisantes, tentures verte3 d'où se détachent de gravés figures et le fin sourire du grand cardinal; une grande toile artx tons passés où des Muses'et d?s Vertus font cortège à la Paix. Aux premiers langs d'un auditoire choisi, le Prince de Monaco et M. Millerand, Mgr Ginisty, é/èque de Verdun, préside; il'apporte à la Belgique martyre le salut de la citadelle inviolée. Il appelle notre patrie « la sœur de la France, par les affinités de race, par la religion, par ie gé nie, et, surtout, par le culte de l'honneur. » Mgr Ginisty évoque enfin la ligure ascétique du cardinal Mercier, « aux lèvrjs pincées d'ironie, plissées de justice et Je charité, lourdes de vérité. » Il rapproche, aux acclamations de 1 auditoire, la victorieuse défense de Verdun de l'invincible résistance de l'archevêque de Malines, « le Verdun moral de Relgiqud ». Me Henri-Robert, bâtonnier des avocats de Paris, devait étudier la « Psychologie do la Belgique ». Il s'est contenté de dessiner en une langue élégamment précise^ quelques nobles profils où se reconnaissent les traits et les vertus de l'âme belge : le gé-ncrnl Léman, le bâtonnier Théodor — à qui la salle fait une ovation — Adolphe Max, le bourgmestre indomptable; le cardinal Mercier; le Roi et la Reine enfin, dont les noms sont acclamés. L'ne allusion au martyre de miss Edith Cavell soulève dans la salie des murmures indignés. AI" Henri-Robert avait proclamé la reconnaissance de la France pour la Belgique, dont la résistance a sauvé sa grands alliée. Mgr l'evêque de Verdun a salué, en terminant, la rencontre fraternelle de deux grandes âmes — la belge' et la française. * 1 * * L'Association nationale belge pour la réparation des dommages de guerre a tenu sa première assemblée générale en la salle des Agriculteurs de France, rue d'Athènes, à Paris. Sur l'estrade avaient pris place : MM. Deprez, président; Ed. Huysmans, secrétaire;. le député français Louis Marin; M. Bailly, président de la Fédération départementale des sinistrés français; le député Neyen; le président de la Fédération 'îs sinistrés de 'a Flandre Occidentale, cte .Après une allocution de M. Deprez et îî lecture du rapport par M. Ëd. Huv-smans. M. Louis Marin, député de Nancy,"a établi le droit à la réparation des dommages •!', guerre. Il a fait appel à l'union sacrée et à la volonté des intéressés — ce qu'il appelle, en un heureux raccourci, la concorde intelligente. M". Marin a conseillé n-fin à l'Association nationale d'aborder é-soluinent et dans un esprit pratique, l'examen des projets en présence, en évitant de s'arrêter aux inutiles subtilités juridiques. Après quelques mots chaleureux de M. Bailly affirmant la solidarité franco-belge, et la réponse de M. Deprez, le règlement de l'Association a été approuvé et le comité réélu par acclamations. ECHOS Morts glorieuses On a lu hier dans notre rubrique nécrologique la nouvelle de la mort du comte Yves de Bourblanc, gendre du baron d Huart, député de Dinant. Caporal de mitrailleurs dans l'armée française, ce brave a été. aie devant Verdun, Il y a peu près un an qu'un autre neveu du baron de Broqueville, le Laron d'Huart, tombait au champ d'honneur dans les rangs de l'armée belge. Ces deuils répétés évoquent 3e souvenir d'un dos plus beaux traits de la bravoure belge en rappelant cette bataille d'Almariza a laquelle prirent part, le 23 avril 1707, onze frères d'Huart, fils de Charles-Gaspard d'Huart qui eut vingt-trois enfants Quand un officier général, parcourant le front des troupes, écrit Maurice d.es Ornbiaux dans ses » Fastes militaires belges ». voyait ces onzê cadets d'Ardenne. dix en ligne derrière leur frère Gérard Mat.haas, brigadier de 1 année royale, il s'arrêtait toujours étonné du phénomène ; il évaluait la force de ces gaillards râblés, trapus, qui semblaient tail lés dans le rocher, leur adressait quelques paroles de sympathie, leur demandait quel était le petit pays qui fournissait de pareils gars à l'Espagne et s'en allait content du spectacle. Les onze frères d'Huart étaient une des gloires du régiment des gardes wallonnes : leur solidité donnait une confiance inébranlable à ceux qui combattaient avec eux Ils gagnèrent la bataille d'Almanza comme ils en avaient gagné d'autres, mais au soir du combat huit d'entre eux furent enterrés sur le champ de bataille... wwv* 7\ l'û. /. de la gratitude Encore une citation, que nous demandent des « poilus » reconnaissants . celle de M. N Moyift, réfugié à Londres avec sa famille. et qui, n'ayant pour vivre que on salaire, reçoit depuis deux ans et demi une vingtaine de permissionnaires, dont li plupart étaient pour lui des inconnus. De« traits de ce genre — ils sont nombreux — effacent bien des mesquineries et réparent bien des fautes... wvwt Mariage Le 28 novembre a été célébré à Samois s;Seine le mariage de Mlle Marthe Sasse, d'Anvers, avec M. Léopoid Servais, lieutenant au 1" régiment de guides. ■ 1 VVVW> ' Il ■ - .. ■■ — L'augmentation de la solde des soldats anglais, qui a été récemment annoncée par a Chambre des Communes, partira du 29 -epternbre dernier Les formalités pour le rappel de solde demanderont un certain temps. A PROPOS DES « AFFAIRES • Les déclarations le H. Clemenceau nmiiUiU causent une vive émotion A titre d'information, voici d'après l'« Officiel », le texte du discours prononcé par M. Clemenceau, au cours du débat de mercredi, à la Chambre française : M. ie président du Conseil. — La Chambre a la prérogative — qui lui est propre — dd pouvoir mettre un ministre en accusation. C'est., dis-je, sa prérogative. Je n'ai pas à intervenir. Je n'ai pas à me prononcer sur te lond, pas plus que sur sa procédure. La CnaniUre exerce lii plénitude de sou droit. Mais cela n'exclut pas la prérogative du gouvernement. (Très bien / très bien !) Songez que, il n'y a pas huit jours, j'étais à cette tribune. Et je vous disais : « Je vous apporterai mes résolutions. >> Oui, je les apporterai sur le bureau de la Chambre. Et vous n'aurez pas à attendre bien longtemps. (Applaudissements.)Il y a des instructions en cours. Elles ont été retardées dans des conditions que la Chambre ne connaît pas. Dans l'instruction de l'affaire Du val, le prévenu disait : « Pourquoi m'interrogez-vous sur telle pièce, puisque vous la possédez ? — Comment ? — Mai» oui, elle est à la préfecture de police ? — Pourquoi ne me l'a-t-on pas communiquée f — Demandez aux agents. » Et le chef de bureau de la préfecture, questionne, invoque le secret professionnel ! (Mouvements divers.) Pendant que les juges d'instruction peihent, il reste à la préfecture de police tout un iot de dossiers qui n'ont pas V'î^ communiqués à la justice. 11 y a deux jours on a découvert dans les bureaux tout un nouveau dossier Bolo. (Exclamations.) Messieurs, je dis la vérité. Je serais un misérable si je poursuivais en ce moment des rancunes personnelles. On m'a parlé de ma volonté implacable. Oui, j'ai une volonté implacable, quoique non exempte de ce que les anciens appelaient la charité humaine. Je vous le répète : vous n'aurez pas longtemps à attendre, mais laissez-nous, à mon garde des sceaux et à moi. le temps d'en finir. Le gouvernement n'a qu'un point d'appui : ce n'est pas la volonté des députés. C'est la loi. 11 ne s'est pas passé un jour sans que le garde des sceaux et moi ne discutions le cflté jud.ciaiie des questions.-■-Piiues-iB-oui donc cncore crédit de quelques jours. J'aurais été fâché que ce débat finît sans que j'aie l'ofc-casion de m'expliquer en ces quelques mots ; La Chambre fera tout son devoir, comme elle le comprend. Mais le gouvernement fera aussi le sien, tout le sien. (Vifs applaudissements.)Ces paroles ont produit une profonda émotion. Et comme M. Jobert remercie le président du Conseil, celui-ci ajoute : « Et je n'ai pas tout dit ! » NOUVELLES AFFAIRES L'autorité militaire aurait découvert, au cours da vérifications, dans les affaires en cours, le nom d'une personne, interposée qui recevait des télégrammes et des correspondances pour un personnage politique connu. On a également découvert des télégrammes expédiés par cette même personnalité politique et signés : « Chevalet ». D'autre part, le parquet de la Seine vient d'ouvrir une nouvelle instruction — pour concussion — contre un nommé Goldsonn, ancien directeur d'une maison de fausses perles. Envoyé aux Etats-Unis :pour la compte du gouvernement français'ce personnage parvint à se faire remettre de trè9 importantes commissions sur les achats dont il avait été chargé. L'AFFAIRE PAIX-SEAILLES Le capitaine Mangin-Bocquet a entendu M. Decharme, conseiller de préfectui'e de la Seine, ancien préfet des Landes, marié à une sœur du banquier Marx, de Mann-heim. Le témoin a déclaré n'avoir jamais connu les documents de- l'affaire d'Agadir, dont Mbie Lévis a parlé hier dans sa déposition et que Marion lui aurait confiés pour les dactylographier. L'officier rapporteur a chargé l'expert Doyen d'examiner tous les papiers saisis au cours des dernières vérifications et perquisitions. PROTESTATION D'UN DEPUTE ROUMAIN M. le docteur V. Denietresco-Braïla, député au Parlement roumain et officier au 3® régiment d artillerie, adresse à YHommè libre une longue protestation contre la déposition de M. Paul Painlevé, ancien ministre de la guerre, au sujet des documentai livrée par M. Paix-Séailles à Almereyda. M. Deme.tresco-Braïla affirme que l'ancien président du Conseil se trompe quand il qualifie de fantaisiste l'hypothèse d'una certaine influence qu'auraient c-ue les indiscrétions de M Paix-Séailles sur la défaite roumaine de Dobroudja. Les Roumains opposèrent une résistance victorieuse à l'ennemi du lar septembre au 1G octobre 1916 jusqu au jour aù on jeta contre eux quinze divisions bulgaro-turco-austro-allemandes munies d'une artillerie lourde considérable, qui venait du front de Doiran (Macédoine) ; les témoignages des prisonniers bulgares sont formels. M. Memetresco-Braïla conclut en demandant une étude approfondie de la question. ». ■ -VWlWi ■ » * RELEVÉ HEBDOMADAIRE DES PERTES DE LA MARINE ANGLAISE Navires marchands anglais coulés par mines ou sous-marins : au-dessus de 1,600 tx 14; au-dessous de 1,600 tx, 7; navires marchands anglais attaqués sans succès, 8. Aucune barque de pêche anglaise n'a été coulée, /

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