Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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09 November 1916
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s.n. 1916, 09 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/ms3jw87r55/
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- ■' ' Sf ■ -■ tt « Dieu et translormé notre vie en un office « sacerdotal. » La rupture du dernier sceau se fera, lorsque ce divin Jésus qui a daigné s'abaisser jusqu'à nous et revêtir notre chétive nature afin de pouvoir l'immoler pour nous, nous reviendra dans la Majesté de sa gloire, assis sur les nuées, la Croix du jugement dernier dans la main, et, de sa voix mille fois plus puissante que le tonnerre, dira à chacune des créatures l'une de ces deux paroles : « Viens, le béni de mon Père, prends « place dans le céleste Royaume que je t'ai « préparé », ou bien : / Hetire-toi, maudit, « dans le feu éternel créé pour le démon et « pour ceux qui se sont faits ses esclaves. » Ce sera ia dernière parole retentissante qui tombera des lèvres de l'Homme-Dieu : parole décisive, irréfoimable, qui nous classera pour l'éternité, à droite ou à gauche, parmi les élus dans la gloire, ou parmi les réprouvés dans les enfers. Mes bien chers Frères, y pensez-vous ï y pensez-vous assez ? En présence de cette alternative suprême, qu'est-ce que tout le resle ? Que vous mouriez jeune ou vieux, au lit ou sur un cli".mp de bataille, loin ou proche des vôtres, qu'ejt ce que cela fait ? Que vos jours s'écoulent doucement, dans <un foyer aimé, que le bien-être y abonde, que des amitiés et l'estime l'entourent ; ou que vous ayez vécu dans la peine, dans l'isolement, dans la gêne, peut-etre, ou sous le poids de la défiance, de l'humiliation, de l'oppression : au fin fond, qu'est-ce que cela peut vous faire 1 De quel œil reverrez-vous •et jugerez-v'ous ces riens, quand vous les regarderez de l'éternité ? Quoi qu'il ^ons advienne, il y a en vous quelque chose à quoi personne ou aucun ■événement ne peut toucher, c'est votre âme. Et cette âme, qui est à, vous, qui est vôtre, dont, vous êt"s le maître, elle est faite pour jouir de Dieu, elle jouira de Dieu si vous le voulez ; elle L'étreindra et sera étreinte par Lui, non pas dans le cours éphémère d'une vie d'homme ou d'une période historique, mais éternellement, toujours, toujours.Mes Frères, levez donc les yeux, je vous en supplie, et tenez-les fixés sur cette étoile polaire de votre éternité. Et alors, vous verrez les événements créés ■descendre tous dans la pénombre des riens qui passent, et que l'Ecriture, cette autre voix directe et personnelle dt> Dieu, appelle ■tour à tour une fumée qui glisse et disparaît, un nuage qui se dissout, une ombTe qui luit, une fleur qui s'étiole, une vague qui se replonge dans l'océan. L'éternité ! ■Mes Frèrjs, il nous manque à tous le courage de la regarder, ne fût-ce qu'une fois, l)ien en face. Embrassez-la, autant que vous le pourrez ; immobilisez-la, l'espace d'une heure, d'unp demi-heure, d'un quart d'heure, dans votre imagination ; attachez-y votre pen-■sée ; pendant ce quart d'heure, ne voyez qu'elle, et Dieu, le Dieu fait homme votre Créateur, votre Sauveur, votre .luge, en elle ; vous, en fa<;t d'elle, fait pour elle ; ayez la volonté d'oublier, pendant ce temps si bref, "tout ce <iui n'est pas elle ; et- vous vous relèverez éclairé, trempé, décidé. Je voùs disais, mes Frères, en ouvrant cet entretien, que le bon Dieu nous parle au de-tfiors et au dedans, au dehors par la voix de la nature ou de l'histoire, au dedans par le souffle délicat des grâces du Saint-Esprit. Voulez-vous savoir pourquoi l'éternité, qui importe tant, vous touche si peu, tandis que ■les événements, que le temps emporte, vous obsèdent si fcrt ? C'est que vous avez des loisirs pour tout, et que vous lie voulez pas vous en accorder pour la seule oliose qui en vaille la peine. Vous ne savez pas vous* recueillir et écouter. Votre âme est établie, par le baptême et la confirmation, la demeure du Saint Esprit : qu'elle s'imbibe, dit S. Jean, de l'huii!e de la •grâce, et elle apprendra à discerner la vé-i ité du mensonge. Mais, observe le Pape S. Grégoire, la grâce ressemble à la brise de l'aurore : elle caresse et passe, les agités ne la retiennent pas. Vous êtes » la merci des événements, tandis (jue vous devriez les dominer. Vous obéissez à vos émotions, tandis que vous avez le devoir et le pouvoir de les maîtriser. Faites-les taire, mettez-vous à genoux dans votre chambre, portes closes, « clause ostio », ou, dans le sanctuaire où Notre divin Sauveur réside pour nous, en face de l'autel du saint sacrifice, en face du tabernacle, en face du crucifix, et là, dans le silence, vous arrachant à ce qui se passe au dehors et à ce qui s'agite au dedans, demandez à Notre Seigneur de vous envoyer son Saint Esprit ; l'Esprit Saint est, l'index de la droite du Pè-Te, « digitus Pateiiiae dexterae u ; Il vous montrera la voie dans laquelle votre conscience doit trouver, à chacune de vos heures de 'chagrin ou d'aïugoisse, la vérité, ,'a lumière, la paix. « Notre Seigneur Jésus-Christ nous donne, par le Mystère de sa Mort et de sa Résurrection, perpetué dans le Saint Sacrifice de la Messe, la clé des événements. De la mort surgit la vie.» Les guerres ne devraient point troubler la prix de l'humanité. Dans le plan primitif de i Providence, les passions étaient soumises à la raison et n'auraient jamais dû faire obstacle à la concorde ni des familles, ni des nations. Mais le pèche a bouleversé ce plan généreux. A sa suite, le désordre est entré dans l'histoire. La révolte fait désormais partie des événements. L'orgueil, la cupidité rompent les équilibres ; la répression, la défense à main armée, sont nécessaires à leur rétablissement. Les guerres sont devenues iné• i niables, et aussi longtemps Qu'il y cura sur te ire des hommes coupables de laisser prévaloir chez eux la /Mission sur la raison, la raison sur le vouloir divin, le pacifisme uni-ï ersel sera une chimère, ('est tiop peu dire: vouloir la paix pour la paix, la paix à tout jirix,-ce serait accepter avec une égale indif. férence le droit et l'injustice, la vérité et te viens'onge, ce serait Mie lâcheté, et une impiété.Toutefois, un grand artiste sait obliger les désaccords à se résoudre en harmonie. Le Jaid, sous le pinceau d'un maître de génie, fond, par contraste, en une beauté supérieure.Ainsi la divine Providence, qui n'avait vou-Ju que le bien, trouve dans les secrets de sou jiififtie sagesse, les moyens de transformer ce ^nonde, troublé et enlaidi par le péché de nos premiers parents et par nos crimes personnels, en unie œuyre rédemptrice qui dépasse en grandeur et en perfection morale l'esquisse de son dessein primitif. « Dieu, qui est tout * puissant et suprêmement bon, ne laisse-« rait pas, dit saint Augustin, le moindre mal se glisser dans son œuvre, s'il n'était à la * fois assez puissant et assez byn, pour tirer p le bien, même du mal. » Et vous vous souvenez, Mes Frères, que, (Jhaque année, le Samedi-saint à l'annonce de la résurrection du Christ, l'Eglise ose ;chanter : « Oh oui, il le fallait ce péché " que la mort du Christ a effacé ! i« Oh oui, heureuse, la faute, qui nous a valu j« un pareil et aussi puissant Rédempteur ! » Les événements sinistres auxquels nous assistons, depuis deux ans, sont le résultat de passions humaines que nous devons déplorer et maudire, mais il dépend de nous ue nous élever, par Ja réflexion et par la loi, it une conception «lus haute et plus s'e-31 tune du plan d'ensemble de la Providence et dappliquer a notre affliction et aux cri-ines qui l'ont occasionnée, ce que la liturgie dit du drame qui 'fut à la fois le plus aroir des forfaits et la plus cruelle des dou- 1 leurs : « Seigneur, dit-elle, au canon de la «< Messe, en souvenir de'la passion si heu-" rause du Christ, votre Fils, Notas >sei-«< gneur, et de sa résurrection et de sa elo-« rieuse ascension, nous offrons à Votre Ma-«< jeste Souveraine cette sainte Victime. ,-•* « hté'»V ateur et ce calice d'immôrta- ™ïlgn'* «es horreurs, heureuse fut la S l ul I(Jlvi" Sauveur. Heureuse Elorieusp ™ 1 mérita sa résurrection S nt iii ascension, sa royauté sur i« sino,% w?r,LeU?f' ?"-ur nous. car, désormais, Luf auccP1 f®"tons il souffrir avec Lui, avec M Comol!U!Z rf ?nS gonflés « si lamen ! « . Çongïorificemur ». « Ui.- 1 ■?, ifl.'.cV.on. maintenant, ainsi parle « «auit Paul au.\ Corinthiens, et là-haut, pour « salaire, ù tout jamais, une richesse dé « bordante de gloire : à la condition qu« <( nous n'arrêtions pas nos regards sur le< » choses visibles, mais sur les invisibles; cai « ce qui est visible passe, ce qui ne se voi « pas est éternel » Telle est, mes Frères, en raccourci, la so lution fondamentale des problèmes essentiel: de la vie des individus et des nations : U Passion avant la Résurrection, la mort poui arriver à la vie, ia croix pour entrer dan; la gloire. Sous l'Ancienne iVlliaiîce, Dieu parlait i son peuple élu par l'intermédiaire des l'ro phètes. Sous l'Alliance Nouvelle', dit sain Paul. Il nous parie directement par son Fil: qui, après nous ayoir purifiés dans son sang ii pris place, Roi éternel des siècles, à u droite de la Majesté de son Père. Les prophètes Isaïe, Jéi'émie, Ezéchiel, Da niel, Nahum, Habacuc, et les autres, avaie» la mission de rappeler le peuple élu et se: oppresseurs, les Egyptiens, les Assyriens les Chaldéens, les Babyloniens, à la loi ai devoir; fis leur annonçaient invariablement qu'ils tiouveraient daiis les tûmes et dan: le sang, à la fois leur châtiment et le prm cipe de leur régénération. Dieu ne châtii que pour guérir et ipour sauver. l.'liuTnanitf coupable a besoin de mourir pour revivre Tant que ie grain de froment ne meurt pa: en terre, il n'y a point d'espérance de vie e de fécondité. « Suivez cette indication, ai encore l'apôtre saint Paul, attendez unique « ment de la croix votre régénération dan: u le Christ Jésus, et vous trouverez là le par <i don et la paix, pour vous et pour tous le: « fils du vrai peuple d'Israël ». Dans ila mesure où le pluiple belge se pé nètrera de ces enseignements austères, r prendra les deux années tragiques qu'il vien de traverser, comme base d'élan vers un ave nir plu»; vigoureux, un renouveau d'énergie une confiance plus ardente dans les ressour ces illimitées d'une nation chrétienne. A ce moment intime de la Messe, où li prêtre et les fidèles vont se nourrir du Christ quelle est la prière que l'Eglise nous met su les lèvres? Une nouvelle fois, elle nous rap pelle le point de départ et le terme de U vie. Voici, dit-elle, que le Père éternel, ave' la coopération du Saint-Esprit, réalise soi dessein de faire surgir de la mort de Notn Seigneur Jésus-Christ Fils du Dieu vivant la source de vie qui doit alimenter le monde Et les saints l apes Pie IX et Pie X m nous invitent-ils pas à dire, tous les jours après la Messe cette touchante prière - « .1' « t'en supplie, mon très doux Seigneur jé « sus-Christ, que ta mort me soit une sourn a d'indéfectible vie, que ta croix soit à ja u mais ma gloire ». « Prenez donc une part active au sàin Sacrifice de la Messe : adorez-y le desseins de Dieu : puis, aussi, expiez remerciez, priez. » Venez, Ves Frères, à la Messe, raviver vo tre vie religieuse. \>nez-y tous les jours si vous le pouvez, mais, au moins, ne man quez jamais à la Messe d'obligation le ai manche. J'ai rencontré, ces derniers temps, des jeu nés gens, des jeunes filles du peuple, qui n'o saient plus se montrer a l'église, parce, qu'il n'avaient plus aux pieds que des sabots. Me enfants, je comprends vuti'e humiliation et j'i compatis. Mais croyez bien que notre divii Sauveui n'est pus tomme les parvenus don vous Redoutez le regard : Il s esI fait volcm tairement pauvre, pour mieux vous attirer t Lui; plus cotre état est voisin du dénuement plus nous Lui ressemblez, plus II vous aime. Oh, mes Frères, honorez les pauvres. F vous, mes chers Confrères, dans le sacerdoce accordez-leur la première place dans votre es time et dans votre sollicitude. Je voudrais le voir au premier rang dans le temole de Jésu de Bethléem et de Nazareth. Devant Dieu e devant l'Eglise, ils sont plus grands et valen mieux que vous et nous. S'ils acceptant d. bonne grâce, avec foi. leur condition, ils fon plus pour le salut de l'humanité, que ceu. dont la fortune et le succès parfois vou éblouissent. Quant a vous. Mesdames, si vous faisie. étalage d'abondance, à l'heure où vos sœur n'ont que des sabots et des vêlements fripés sachez que vous offenseriez Dieu, la patrie la dignité du pauvre. Venez donc tous et toutes à la Messe, l'e nez-y en toilette modeste: ne rougissez pas d'\ venir en toilette propre, quoique pauvre, tre pauvre. Venez-y, principalement dans la premièri intention du sacrifice, celle d'adorer Dieu Adorer Dieu, c'est proclamer que Dieu es Dieu, qu'il est le Maître ' auquel vous deve, obéissance, que tout ce qu'il fait est biei fait. Unissez-vous au prête rqui est à l'autel non pas seulement en, récitant des prière, plus ou moins pareilles aux siennes, mais ei exerçant avec lui l'acte sacérdotal. Vous aus si, vous êtes prêtres. Vous avez entendu l'apo Ire saint Jean vous dire, dans l'Apocalypse que le sang de Notre Seigneur Jésus-Christ i tait de vous tous, des rois et des prêtres; de-prêtres de Dieu et du Christ, dit-il ailleurs Saint Pierre s'exprime de même : « Le Chris a est la pierre vivante sur laquelle est bâtie « toute l'Eglise, dit-il; quant à vous, vous êtes « les pierres vivantes elevées sut- Lui: à l'er d fet de former une famille spirituelle, unt (( race consacrée, avec la mission d'offrir « par Jésus-Christ, des hosties spirituelles qu; plaisent à Dieu. » Au prêtre qui est officiellement chargé du ministère public dans l'église, l'évêque donnt oet avertissement : « Comprenez ce que vous « laites ; inspirez-vous, dans vos actes, du <. Mystère que vous touchez de vos "mains; ei « puisque, à l'autel, vous renouvelez le mvs-« tère de Notre-Seigneur, réalisez aussi daiv-« vos membres la mise à mort de vos ins « tincts vicieux et de tous vos mauvais de-« sirs. >i Puisque vous êtes prêtres, e'est-à-dire, les sacrificateurs, soyez, vous aussi, des victimes : « Mes Frères, écrit saint Paul aux Ho « mains, je vous en supplie par la divine mi (( séricorde, offrez votre vie corporelle en hos-« tie vivante, pure, agréable à Dieu ; que ce « soit là la fonne spirituelle de votie adora « tion. » Faites de vos souffrances personnelles et de nos souffrances nationales, aussi bien que de tous les actes de votre vie, la matière d'e votre sacrifice. Ce n'est pas assez. Votre vie elle-même, îm-molez-la, anticipativement, par votre volonic à l'honneur de Dieu. La mort n'est pas qu'un brisement violent que nous avons latalement a subir : elle est un acte, auquel l'âme chrétienne doit positivement s'associer, la reddition au Maître souveiain, d'un bien qu il nous a confié pour sa gloire : cette reddition est un acte sacerdotal, que le chrétien accomplit en union avec l'expiration suprême de notre Christ Jésus. Et lorsque tous, nous familiarisant avec cette pensee chrétienne et ennoblissante de la mort, nous ferons ensemble, de concert avec nos fils et nos frères qui tombent au champ d'honneur, le sacrifice intérieur de notre vie terrestre, il montera du sol de la patrie belge vers le trône de la Majesté de Dieu, un hommage magnifique qui redescendra sur nous en bénédictions. Notre sacrifice adorera, il expiera. Durant ces deux mois du saint Rosaire et des trépassés, en union avec ie Cœur douloureux et immaculé de Marie, soyez assidus au Calvaire, soyez assidus au saint Sacrifice de ia Messe, demandant pardon pour les vivants, et pitié pour les âmes de nos chers défunts. Soyez aussi reconnaissants envers Dieu. Bénissons-I.e d'avoir gardé à notre affection, notre Iioi, la gloire de la nation belge, notre douce et forte Heine, les emfants royaux . rrmercinrisif.e de nous avoir donné la pa-tience de supporter, sans fléchissement ni murmure, notre longue et dure épreuve ; de nous avoir accordé la première bénédiction de Notre Saint-Pere le l'ape Benoit at, et de lui avoir inspiré de nous dire que s'a plus cfiaude affection paternelle est pour la Belgi. que ; d'avoir mis au cœur des nations élran. gères, le respect de nos malheurs. Nous devrons, après la guerre, leur élever un monument de gratitude : faisons.! eu r, dès aujourd'hui, une place d'honneur dans notre piété, reconnaissante. Enfin tant que nous ne sommes pas au | terme de notre Calvaire, que notre assistan ce à la Messe soit une prière assidue pour i notre cihère patrie, pour les présents et pour > les absents, nos vaillante prisonniers et in- • ternés, nos chers réfugiés. ; Phis la guerre dure, plus ma commisération devient ardente pour tous ces hommes d'énergie qui brûlaient de se dépenser pour j nous et que l'inaction met aujourd'hui à la L torture. i Nos réfugiés ! certes, l'Angleterre, la France, la Hollande, la Suisse ne négliyent rien L pour adoucir leur sort, mais l'exil n'en reste . pas moins l'exil. On .entend, parfois, u leur . adresse, des défaillances que leurs auteurs j regrettent, peut-ètrr, dmUoureusem.ein.t, au-jouid'hui ; mais combien de ceux que vous critiquez, à la légère, obéissent à regret, à un sentiment délicat de déférence, à'affection filiale ou paternelle, de dévotwmera a un ma- > ^ lade, de sollieitude pour un fils au front, de 1 . gêne matérielle ! Av témoignage de ceux qui ' les voient de près, nos absents rivalisent de ; [ patience, d'abnégation, d'esprit d'apostolat, < avec leuis compatriotes de la Belgique occupée. Nous les accueillerons à bras ouverts ' quand ils nous reviendront, et qu'eux-mêmes [ n'en doutent point, ils retrouveront ici des ; amis et des frères qui leur seront demeurés ' invariablement fidèles. Nmts ne pouvons exclure personne de nos ' prières, pas même nos ennemis ; mais la ï théologie chrétienne nous apprend à graduer < ' nos affections. Aimez avec prédilection, dit S. . ' Thomas, vos proches, vos compatriotes, ceux ' qui vous font du bien .Prions donc, avant : tout, pour nos chers soldats qui nous tien- * ' nent tant à cœur par les liens du sang, peut < être, par patriotisme, par leur dévouement pour nous. Ne séparons pas d'eux leurs épou-I ses et leurs mères, héroïnes silencieuses du t grand drame européen. Priez pour nos ur-mées qui, à l'ouest, à l'est, au midi, combattent avec tant de vaillance et de ténacité, pour notre cause commune. Que leurs anges . gardiens soient avec eux dans l'action, qu'Us les gardent religieux et chastes aux heures de * répits. Laissez-moi aussi vous recommander i spécialement nos prêtres, aumôniers militai- i res ou brancardiers : que leur ministère soit < fructueux ; qu'ils traversent les dangers sans ' souillure et nous reviennent pieux èt forts. La. souffrance nous a rendus plus compatissants. Jadis, nous avons laissé passer, sans ! beaucoup nous émouvoir, les massacres du ; pauvre peuple Arménien. Le fanatisme musulman a mis à mort des milliers et des milliers de ces malheureux, au cours de la guer- : re actuelle, et emmené comme esclaves leurs femmes et- leurs jeunes filles. Ayez pitié - d'eux; priez pour eux. La Pologne, la noble Pologne, toujours fidèle à sa foi et à ses serments, elle qui n'a jamais entrepris une guerre de conquête, t mais a toujours lutté pour la liberté des peu-5 pies et pour la civilisation européenne, elle souffre plus que nous; ses fils sont disper-' sés dans Jes bataillons russes, autrichiens, , allemands; son sol a été creusé, ravagé par le flux et le reflux des armées; l'Amérique ne peut pas la ravitailler; priez pour elle, Mes Frères, et demandez à Dieu qu'au moins ■ 1 un des résultats heureux de cette horrible ■ guerre soit la reconnaissance définitive a« l'indépendance de la Pologne. Enfin, ici aussi, en Belgique occupée, prions les uns pour les autres et aimojis-nous. Que notre affection soit sincère et active. L'his. ' toiie de la. chanté belge pendant la guerre / fournira des pages qui méritent de figurer i a côté de celles où sera raaonté l'héroïsme 1 t de nos soldats. Qu'il n'y ait pas de tache dans notre album national. Collaborons tcyis, i de notre mieux, à notre union et à notre uidè , mutuelle. Que ceux qui sont dans l'aisance ' d-onnent largement à ceux qui sont dans le be- ' t soin, aux infirmes, aux anémiés. Gardez-vous ' de vous enrichir, — ie serait odieux — aux dépens de la misere des autres. < Et jusqu'au bout, tous, demeurons patients, ' persévérants. Haut les iœurs ! Redoublons de ' confiance. Crions vers Dieu, avec la Sainte Liturgie : O Dieu, venez a mon aide ; Sei-I gneur, hâtez-vous de me secourir. Deus, in adjutorium meum intende, Domine ad adju->' vandum me festina. En attendant, du calme, du courage, pas de murmure. Appliquons à : notre endurance patriotique ce que notre di-5 vi.n Sauveur dit, l'oeuvre de notre salut sau-■ vin Sauveur dit de l'œuvre de notre salut éternel : Celui qui persévérera jusqu'à la fin, c'est celui-là qui sera sauvé. Recevez, Mes bien chers Frères, tous et ' chacun de vous. Belges de la Belgique occu->' pée et compatriotes absents, ma bénédiction épiscopale et paternelle.- ! D. J. Card. MERCIER, ' Archevêque de Malines. I : " LÀ COitiDIE POLONAISE L « La décision ne vaut qu'au point de vue militaire » dit un journal boche i Genève, 7 novembre. — Les « Dernières Nouvelles de Munich » écrivent : Le sang polonais sera offert par les légion- ♦ naires en sacrifice pour la < ulture et. la sécurité de l'Europe centrale. U est vrai que la possibilité d'un rapprochement entre la Russie et les puissances centrales est extrêmement réduite par la décision concernant la Pologne, et c'esi une conséquence que nous devons considérer àvec sérieux. I-a germanisation du nouvel Etat risque de créer un irrédentisme chez nous et en Autriche..Nous soupçonnons encore à peine l'avenir de la Pologne et il nous est impossible de dire quel écho cette décision réveillera dans le peuple polonais. Nous ne pouvons le saluer iju'au point de vue militaire tandis que, politiquement, nous ne voyons que des omores. Nous devonsi dire ouvertement aux Polonais que ce qui leur a été annoncé n'est qu'une promesse, mais n'est pas encore une réalisation. BANQUE 1TAL0 BELGE (ITÂLO-BELGIAM BANK) Société Anonyme Francs. Capital souscrit 25,000,000 Capital appelé et versé 13,756,250 Réserves et bénéfices reportés; 3,318,1^8 Siège Social : ANVERS Agenfie de LONDRES : 6, Princes Street, E. C. Succursales et Agences : " ARGENTINE : Huenos-Ayres BRÉSIu ; Sao Paulo. Rio de Janeiro. r Santos. Campinas. URUGUAY : Montevideo. Correspondants dans toutes les-places principales de l'Amérique du Sud. • La Banque traite toutes opératioa» de banque. Encaissement et escompte d'effets et de documents sur l'Argentine, le Brésil et l'Uruguay. Transferts de fonds par câble et par courrier, limission de chèques et de lettres de crédits. Achat et vente de titres eticoupons argentin?, brésiliens et uruguayens. i Nouvelles . ■: ' *?• de la Patrie Belge NOUVELLES DE PARTOUT On annonce la mort : M. — de M. Eugène van Schoubrœck, ancien S'' bourgmestre d'Hérenthals et député perma- Dp nent ; MS — de M. Eugène Craninx-Vandenhove, de' gr« Saint-Trond, professeur à l'Athénée de Has-selt.- A BRUGES A propos de l'exécution du capitaine Fryatt On nous communique le détail suivant a me propos de l'assassinat du capitaine Fryatt, pa qui commandait le « Brussels », saisi par les d'à Allemands : esl Le gouverneur militaire de Bruges assista Cei à l'exécution avec son chien. Le cadavre a été jeté sans linceul ni bière sur une voiture et conduit ainsi au cimetière. A GAND S I Un des professeurs de l'université boche X est mort d'i un Le <c professor » de chimie Van den Berghe, Na de l'université de von Bissing, vient au sj mourir subitement avant même d'avoir coin- qu mencé d'enseigner. Le jour de l'ouverture 2-ai de l'université, il s'en était retourna en bi- pa cyclette à Laethem Saint-Martin, ou ses amis pèles Boches l'avaient investi des fonctions de hu bourgmestre. ob, Il a dû se sentir malade la nuit. Habitant fie seul, il a voulu demander secours à ses vol- \e sins. Le matin, des paysans, qui se rendaient à __ la messe, l'ont trouvé étendu mort sur le sfuil de sa maison. Il avait succombé à une — rupture d'anévrisme. W DANS LES FLANDRES La circulation Le tramway Bruges-Middelbourg roule de nouveau après deux années d'interruption de service. La ligne est même prolongée jusqu'à d Maldeghem. Le tramway apporte de grandes , quantités de gravier. Des civils, de jour en ? jour plus nombreux, sont appelés à aider les „ Boches qui se servent du gravier pour les r tranchées et les routes conduisant à celles-ci. ^ les Dans le monde métallurgique Ne ofl Les nouvelles installations considérables ée qu'on édifiait à Saint-Michel lez-Brugès, au moment de la dé( laration de guerre, pour ni' compte de la Société La Brugeoise et Nii aise Pa et Delcuve se composaient d'une aciérie avec céi forges et laminoirs. L'aciérie proprement dite est prévue pour co une production annuelle de 10.000 tonnes d'acier moulé et ?£>.000 tonnes de lingots pour l'é essieux et bandages, pour l'alimentation des grosses forges ou pour la vente. ba DAUS LE HAINAUT S La stagnation industrielle Dans le pays de Çharleroi, trois fours à. bassin seulement sont encore en marche : Fi Verreries de Jumet, Verreries Belges et les pc l iges . Be A LIÈGE ' de or: Les funérailles du curé de Sainte-Marguerita sf ga Nous avons noté la mort tragique de M. le curé de Sainte-Marguerite. Les funérailles, 1 auxquelles a participé la population entière, •!'; ont été fort imposantes ; ia messe de « Re- (Je quiem » a été < hantée par la chorale Saint-Sébastien. Mgr Rutten assistait aux obsèques et le doyen de Saint-Martin, M. Galand, of- *?■' flciait. , él< L'éloge funèbre a été prononcé par Mgr I,1 Joseff, ancien doyen de Saint-Martin, qui dut m interrompre son discours tant l'émotion lui serrait la gorge. J6 co A .ANVERS m £•. r Nouvelle mode m A Anvers, les officiers allemands lancent une mode qui — nous le croyons — n'aura (jlr qu'un succès relatif : ces messieurs se sui- ie! cident ! Trois gradés boches, en moins de huit jours, ont fait ie grand saut. L'un s'est '-s tire un coup de revolver dans la tête au beau — milieu de la place de Meir, l'autre place de l'aurore, à Zurenborg, le troisième dans une n chambre garnie. Ces officiers avaient lu || d Werther ». Ou bien, étaient-ils dégoûtés _ d'eux-mêmes et des atrocités commises ? - Exposition d'art G Le 28 octobre s'est ouverte, place de Meir, dans la maison de Rubens, une exposition d'art qui intéresse fort le public. On y voit E une collection d'oeuvres artistiques, peintures, esquisses, dessins, tiavaux de reliure, etc., envoyés par des prisonniers de guerre an-versois internés en Allemagne. Le produii — des entrées, de la vente des objets en question et de la tombola organisée sera verse intégralement aux familles des soldats en question. Cette exposition comprend 310 numéros. La u Bruxellois » en justice Le « Bruxellois » est poursuivi devant la justice par un habitant de Laeken qui a été pris à partie dans ce ^journal. Maître Frick, bourgmestre de Saint-Josse, plaide pour w plaignant. A BRUXELLES [ Arrestation d'un fonctionnaire ^ Nous apprenons qu'un fonctionnaire du | ministère des Colonies a été arrêté sous le I prétexte qu il correspondait avec des soldats belges. p Au Palais de Justice L'année judiciaire vient de s'ouvrir. Voici i la composition des chambres 'formant la Coui: d'appel de Bruxelles »pour l'exercice judiciaire 1916/1917 : lre chambre : premier président, M. Fat-der ; président. M. Lévy-Morelle ; conseillers, i MM. Meuren, Mertens, De Le Court, Arnold, Verrneer ; avocat général, M. De Hoon ; greffier, M. Liénard. 2e chambre : président, M. Emst ; conseillers, MM. Demunter, Joly, Hubin, Simon, Morelle ; avocat général, M. De Beys : greffier, M. Gilain. _ 3e chambre : président, ]\I. Jamar - conseillers, MM. Mechelynck, Dupret, Van Kempen k"" Van den Borren, Michielssens ; avocat géné- R ral, M. Janssens ; greffier, M. Haseleer 4= chambre : président, M. Cluvdts conseillers, MM. N'ys, Nothomb, Leclercq, Oblin, de Lichtervelde ; avocat général, M. Straet-inans ; greffier, M. Verschueren. 59 chambre civile et des mises en accusation : président, M. X... ; conseillers, MM. an Leu de Cécil, Jacmin, Guesnet, Basslng Lo-wet ; avocat général, M. De Le Court ; greffiers, MM Van Hamme, Déniés. G* chambre : président, M. de Busscliere • 1 conseillers, MM. Ballée ; Derine, Ernst de' 1 Bunswyck, Lamal, Drion ; avocat général M. Gesché ; greffier, M. Guyot. 7" chambre civile et des mises en accusation ■ président, M. Marez ; conseillers, MM Bouilon, \ erhaegen, Journez, Schevvaerts Morel d.e Westlraver ; avocat général, M. Vaà uen uranuen ue Keeth ; gremers, mm. naey-maeckers et Déniés. 8e chambre correctionnelle : président, M. X... ; conseillers, MM. Eeckman, Dassesse, Spronck, De Roo, Maffei, Gombault, Smits, Soenens ; avocats généraux, MM. Eeman et Demeure ; substituts du procureur du roi, MM. iSimons, Sartini-Van den Kerckhove , greffiers, MM. De Vylder, Vervaercke. AU PAYS- DEN AMUR Dans l'industrie Les fonderies de Ciney terminent en ce moment la construction du nouvel atelier de parachèvement, ainsi que différents travaux d'amélioration. Un certain nombre d'ouvriers est occupé a,i déblaiement d'un terrain adjacent acheté par la Société. Condamnée sans le savoir Les Allemands condamnent actuellement les gens sans les entendre et même sans leur notifier le jugement. Dernièrement, on s'est présenté chez Mme X..., pour lui réclamer 1.000 francs, montant d'une amende à laquelle l'avait condamnée un mois auparavant le tribunal militaire an Namur, une bonne, sur laquelle on avait saisi des journaux prohibés, ayant déclaré qu'elle les tenait de Mme X... Celle-ci, ignorant le premier mot de tout cela, a refusé de payer. On a alors saisi un buste offert à son père par l'Université de Bruxelles et un bahut ancien, en la nommant gardienne de ces objeK Quelques jours après, Mme X..., refusant toujours de payer, ces objets ont été vendus dans une salie de vente. Pour le rspos nés âmes U nos Héros UNE CEREMONIE FUNEBRE AU CAMP DU RUCHARD Daiis le cimetière d'Avon, le 2 novembre, un pieux hommage a été rendu à la mémoi-de des soldats belges morts au camp du Ru-cliard. Autour du majestueux monument élevé sur leurs tombes par les militaires du camp s'étaient réunis le colonel français Les Enfan, représentant le général de division Poline, le colonel Vinckier, commandant les troupes du camp, le lieutenant-colonel Nessler, commandant d'armes, de nombreux officiers belges et français et les enfants des éeoles d'Avon. Après les chants litliurgiques, M. l'aumônier Maere, assisté de M. MeTgnan, curé de Panzoult et de M. l'aumônier Dumont, procéda à l'aspersion des tombes. Puis le colonel Vinckier prononça un discours anime du plus vibrant patriotisme. Après lui, M. le curé Teignon prononça l'éloge de ceux qui meurent pour la Patrie. Puis la fanfare du camp exécuta la « Brabançonne » et les troupes belges et françaises défilèrent devant les sépultures au milieu de l'émotion générale. UN SERVICE FUNEBRE A FRIBOURG Le jour des morts, la Société française de Fribourg a ifait célébrer un service solennel pour le repos de l'âme des Français et des Belges tombés au champ d'honneur. Des faisceaux de drapeaux aux couleurs de la Suisse, de la France et de la Belgique ornaient les piliers. Dans le choeur était dressé uii sarcophage près duquel montaient la garde d'honneur trois militaires français et trois belges. Le soleil, projetant ses rayons a travers les vitraux, semblait vouloir, lui aussi, prendre part à la glorification des héros défunts. Après le service funèbre, le R. P. Mandon-net dominicain, a prononcé une émouvant" pllocution. 11 a trouvé des paroles d'une rare élévation de pensée pour montrer le devoir que nous avons de célébrer les morts, au titre patriotique et chrétien. L'orateur, s'adressant en particulier aux jeunes internés présents, les a exhortés a conserver, après la conclusion de la paix, l'attitude si courageuse qu'ils ont eue sur les champs d'e bataille. Chacun peut, a un moment donné, accomplir un acte lieroique. Mais ces jeunes gens devront, plus tard, accomplir des actes plus simples, dont dépendra l'avenir du pays. C'est l'héroïsme de tous Jt L'absoflTe a ensuite été donnée B&r Mgr Esseiva, prévôt de Saint-Nicolas. S» BECnMMÂHBÉESg BUEES GRAND HOTEL LAFAYETTE PARIS. — Rue Buffault (Faubourg Montmartre près gares Nord, Est et Saint-Lazare). 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De tous les modes de réalisation qui onf 1, été examinés, c'est "le mode de réalisation ; ic industriel » qui paraît offrir les plu* gl andes chances de succès. MM. II.' Lichtejiberger et P. Petit ont ex-, posé, dans le dernier numéro de « l'Opinion », la façon de procéder de nos ewio mis. Ceux-ci ont créé, il y a plusieurs moi? deja, dans leur ministère du Commerce^-e une section spéciale assurant, pour une x année par exemple, les approvisionne-i ments de toute leur industrie en matières .. premières étrangères et se procurant les devises nécessaires pour effectuer le paiement de ces achats. L'adhésion sera obligatoire,^ « Ce système d'achats en commun prê« I sente des avantages considérables. Pour ca qui est du coton, par exemple, ils consta- e tent que les deux Empires du Centre réunis !t absorbent 700.000 tonnes de matière brute, soin e 15 0/0 de la production mondiale ; or il est f> clair qu'un acheteur de cette importance ob-tiendrait aisément des avantages considéra-e bles comme prix en Amérique ; la suprématie anglaise serait brisée ; des stocks de coton» e considérables seraient constitués en prévi- II sion d uiie guerre futuçe ; une Bourse de co-ton pourrait être établie à Hambourg ou Brê-i ^ me et, grâce aux stocks accumulés, serait eiv état de stabiliser les prix et de prévenir les e exçès de spéculation. Le même principe pQur* rait être appliqué à une série d'autres matières premières que les deux Empires alliés son* ~ obligés d'acheter à, l'étranger. « Nous voyons, au total, comment se pré* S sente la conception « industrielle » du rapprochement économique austro-allemand Pour créer l'Europe Centrale, point 11'est be, .soin de Joncher aux frontières politiques ni aux lignes douanières en risquant ainsi du •provoquer des mesures de représailles de lof part de ceux qui peuvent se croire mena-» &és ou lésés. On touche le moins possible, , pour commencer, à l'état de choses existant. :■ L'union souhaitée est réalisée peu à peu, pae| stgcfesi successifs. Elle apparaît d'abord 'coin-me une opération d'ordre tout privé, l'ins.» titution "d'un office central pour Tachai eif commun des matières premières nécessaire* ; «t leur répartition par les Sociétés de guerrs lt existantes. Un second stade, prévu dès main* tenant, comprend -une série de réformes te ru x dant à l'unification des tarifs de chemins du fer, de la législation sur les brevets et les marques, à la rédaction des taxes douaniè» j res avec concession réciproque du traitement g de la nation la plus favorisée, etc. Ensuitu les banques allemandes interviendront : elle* exerceront une pression pour moderniser l'or-4_ ganisation de l'industrie austro-hongroise e* l'amener au niveau de l'industrie allemande a et, en même temps, déterminer les réformes nécessaires de la part de l'Etat. Ces eiïortrf _ successifs conduiront peu. à peu la doubla monarchie à une situation économique asseï prospère pour que l'union économique aveu l'Allemagne devienne une réalite, et cela sans changement politique apparent. On n'annonce, en industrie, une fusion que lors-, qu'elle est faite. La « combinaison > austro-[e allemande une fois réalisées, elle ft.tëra ou verte, de telle sorte que les Balkaniques, i» jS Turquie, les neutres sympathiques pourront y obtenir une participation, puis, si les cir PS constances s'y_ prêtent, s'y agréger. ie « On discerne sans peine le côté réaliste s_ et pratique île cette conception. Elle est réa. a lisable quelle que soit l'issue de la guérit), 4 Même en cas de dislocation de la double nio. a narchie il resterais les provinces allemande:-s- d'Autriche reliées encore à l'Allemagne pa» le Danube, et le royaume de Sair^-Etienri» relié par la même voie à l'Autriche d'un# [j. part, aux Balkans et à FOrient de l'autre t" 'En tout état de cause, l'expansion dépendrais' >e d? l'issue de la grande lutte » ir vé. ,i- Les exemples de nos ennemis sont j rapprocher de ceux que signalait hier ix tre collaborateur Janne pour nous éclairs? a sur les devoirs qui s'imposent à nous-mè» mes dès maintenant si nous ne voulons? 3_ pas être surpris par la paix comme noun. l'avons été par la guerre. c- —^m T.TOTTFT-nFg- .5 = t HYGIENE DENTAIRE 1 ELes remarquables qualités antiseptiques, B H déteraives et cicatrisantes qui ont valu gv Lu Coaltar Saponifié Le BeufÈ ! n son admission dans les Hôpitaux de Paris R ■ en font, entre autres usages, un Dentifrice fS B de première valeur — Dans les Pharmacies In ■ Se méfier d» Imitations que son succès a fait nalire. ——— J BANQUEBELGE * L. VAN WYNENDAELE,.-distende 6, Rue de la^Victoire, PARIS Achats Titres, Coupons,-Chèques, Monnaies étrangères ■ 1 - 1 1,1 1 "" I BANQUE DU CONGO BELGE, Société Anonyme établie en 190,a.. i - BANQUIERS DELA COLONIE DU CONGO BELGE ' Siège social, 48, rue de Namur 1 BRUXELLES 1 —O— Président ; o. Lépreux. Directeur de la Banque Nationale de Belgique. Vice-Présidents : Baron Lambert de Rothschild, Banquier. 5 E. Franqui, Directeur à la Société Générale de Belgique. Agences : Boma, Matadi, Kinshasa, Stanleyville, J Elisabethville. Bureau de Londres : 9, BISHOPSGATE, - E. C. w Comité de Londres : SlR Willirm Garstiv, G. c. M. G. F. Haegler, de la Banque Belge pour l'Etranger. J. S. Haskell, de Messrs. E. D. Sassoon j and Co, La Banque a le droit d'émettre ses propres billets dans la Colonie du Congo Belge. Le Siège Social et les Agences effectuent toutes opérations bancaires : encaissement 1 escompte d'effets, simples ou documentaires; vente de chèques; émission de lettres de crédits; transferts par lettre et par câble ; avances sur marchandises Européennes et sur produits Africains; ouverture de comptes-chèques et de comptes-cou- . rants ; ouverture de comptes-dépôts. 1 • -tu " iimimiih i VI LB"XXe Siècle du 9 Novembre 1916 esse soit une prière assidue pour | ^

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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