Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 14 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5d8nc5t76z/
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20" ANNEE. — Série nouvelle - N03 il 5 et 12^ Le numéro : 10 Centime Hîmanflip 14 fif 1Q1 RÉDACTION & ADMINISTRATION ÎS 1er mb âs la Bourse — LE HàYRE Téléphone : Le Havre n-14.05 Sirssisur : TWttSa RDUJ Toutes les communications concernant la rédaction doivent être adressées o8l"3rae de la Bourse, Le Havre. LOftOON OFFICE: 21, Panton Stre8t (Broadmead House) LE XXe SIECLE ABONNEMENTS Franco 2 fr. 50 par moîs- » 7 fr. 50 par trlme3tra Hor8 France.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trimestre Angleterre..... 2sh.6d. par mois. * .... 7sh.6 d. par trimestre PUBLICITÉ Correspondance de réfugiés Qt communications personnelles : Sur le Continent: Les 3 lignes O fr. 50 La ligne supplémentaire 0 fr. 25 Angleterre.: la ligne 3 d. OooticiierB beioe paraissent eu Havre Les socialistes et la guerre ti L'internationale est morte" écrit à son tour M. Terwagne, député socialiste belge —o— • Dans l'Echo belge du 1" mars, M. Tcr-/vagn-e, député socialiste d'Anvers-, enregistre à son tour le décès de l'internationale socialiste. L'honorable membre est médecin de s oïl état. Les actes mortuaires, ça le (mariait. Sa critique de la fameuse conférence de Londres ast à la [ois piquante, modérée clans la forme, et prtmesautière. Ecouta : « M'est avis que devant les événements terr ïKcs (Hri se déroulent on aurait pu'ii dé-iptouiilier le vieil homme » et se passer de déclarer profcssoralement : « La conférence ne peut "pas ignorer les profondes cause» générales dlu conflit européen qui est en lui-même le produit monstrueux do l'antagonisme qui déchire la société capitaliste et rte la poUUqoe d'extensions coloniales et -d'impériaàHsme agressif.. » Bien oui, mes amis, si ça, peut vous faire ijfesir.. il y a du vrai» là-dedans.. mais lil y a aintre oltose aussi.. et je songe en ce •raoment à la fable de ce bon Lafeitaine, l'enfant et le maître d'école. <( Eih ! mon ami tire-moi de danger Tu feras après ta harangue. » Ayant loué les n nonférenoiers » de Londres d'Avoir flétri l'invasion de la Belgique et die la 'France et d'avoir déclaré que la victoire fie l'impérialisme allemand serait la défaite et la ruine de la démocratie et de la liberté en Europe, M. Terwagne perce, d'une main caurageuàa, l'abcès dut marxisme allemand. Il s'est trouvé des socialistes, ii Londres, pour osier douter que la violation de la neutralité belge soit scientifiquement établie à charge die l'Allemagne. Ces 'lunatiques reçoivent, en récompense, c.e coup de caveeon : te Gela, c'est le résultat diurne longue ac lion sur les cerveaux d'une théorie simpliste, ramianaint tout dans le monde à une seule idée,à un seul phénomène, expliquant tout, donnant le secret de toutes les dictions, île toute la vie si complexe pourtant ! C'est lo dogme.. a.h 1 non.. pas marxiste, oar (Karl Marx était autrement respectueux de là vérité scientifique, de renciicvCtrcmem «les phénomènes., mais le dogme allemand, I» dogme des imbéciles qui oint oru comprendra Marx, dogme par lequel les phénomènes économiques sont les seuls dtent É1 taille tenir compte. De là l'envahissement du parti socialiste par las associations ouvrières à bas© touque de revendications économiques, de là les syndicats neutres, jde là le dédaim des préoccupations philosophiques, .artistiques, politiques et morales, de là aussi la centralisation à outrance, la discipline à la prussienne.. Nous avons vécu tout cela. Où allons-mous. me disait un Jour avec désespoir notre regretté Hector Denis en partent de l'infiltration de plus* en plus ■forte du matérialisme économique à la mode allemande ? Où nous allons ? Maintenant, nous te savons : no*® allons à la délivrance. C'est un moudio .nouveau qui s'ouvre devant ceux qui sauront se dépouiller des vieilles défroques doctrinales, et juger à la lumière des faits. ■Faisons de la clinique et non die la théorie.L'intenailtonale est morte. Les Allemands font étranglée. L'intermitionialisme sous une forme plus pure renialtra-f-il par le socialisme ? Possible.. mats ce n'est pas là notre préoccupation actuelle, et ce ne doit pas l'être. n F Le pont du kamarade Bernstein Il semble que M. Terwagne incline tout .die même à croire à la résurrection des morts. Lo sooiaBste allemand Bernstein, lui, y Crédit fermement. 11 vient d'écrire un. article, dans u:nc publication allemande dont nous n'avons mïi&heweusement ni le til.re ni la date, sur « l'attitude du parti ouvrier belge ». Thème : les socialistes belges, comme lc-s socialiste» français, se sont rangés à côté' iîe leur gouvernement; Vander-velde, devenu ministre d'Etat, a travaillé à émouvoir on faveur de la Belgique l'Anrfe-torro et les Etats-Unis; il a flétri' devant 'l'opinion les atrocités allemandes : n-t-il eu tort ? a-t-il eu raison ? L'histoire décidera. . La conclusion do kamarade allemand1 est curieuse. La voici ; n Hien n'autorise à admettre que les dirigeants du parti ouvrier belge aient, dès l'origine été animés de partialité contre le paupfe allemand. En effet, les. rapports du mouvement ouvrier belge avec le mouvement ouvrier allemand ont été bien plus étroits que ses relations avec le parti ou-vritar français; beaucoup'dles plus influents et des plus renommés dirigeants de la so-ciale-déniooratie belge ont cultivé avec prédilection des relation® intellectuelles avec l'Atksmagne. Que, d'autre part, des démo-crates-socialistes éprouvent plus de sympathies pour les institutions politiques française qilie pour les allemandes, cola n'est pa« seulement le cas pour la Belgique. » Pas do cloute possible: le kamarade Bcrn-slein so flaito de ressusciter la défunte in-iemalionale.Manifefitemerii.cet article papelard a été rédigé et publié en vue d'ama--dlouer tes socialistes belges et de les réconcilier, la guerre finie, avec les. socialistes allemands. Malheureusement pour la gloire de co Machiavel d'Outre Rhin, le fil noir dont il a cousu ses malices est visible même pour les aveugles-nés. En Belgique comme en Franco, le peuple a vu, comme tout le monde, à 1a lueur des incendies allumés (par les soldats prussiens, le vra'i visage de la soz.'al demokratie d'Outre niim. Il n'est, pas u.n crime auquel des soldats Bociialiistes n'aient participé; pas un attentat que la pressa et les mi Maints socialistes n'aient excusé on même légitimé. Entre le peuple belge ot la sozial démoferatic allemande, uni fleuve horrible roule des flots «le sang innocent. Que des intellectuels, en Allemagne et même cliez nous, s'ingénient, s'ils veulent, à jeter un pont par-dessus 1 L'instinct populaire ruinera leurs calculs, renversera leurs passerelles, rendra vains tous leurs efforts. —o— Vorwaerts organe officiel du parti socialiste allemand, s'est occupé l'autre jour du discours impérialiste prononcé à Stuttgart par le oitoyer Heine. Pour le blâmer ? Pour adoucir pat quelques réserves de style cette profesedor de foi nationale, impériale, farouche et bel fiqueuse? Du tuui.Vorwaerts se range, réso lument aux côtés de ce fourrier rouge cl< l'Empereur. Le premier, l'unique devoir di parti socia-Este allemand est de soutenii l'Empereur et le gouvernement impérial ■telle étaét la thèse de Hes'ine; ïcl est le credo du Vorwaerts. Citons ; « Nous sommes reconnaissants au cama rade Hein© qu'il développe sans détours par programme dl'avemir.Par confiance on l'Empereur et le chancelier il refuse toute aetaor de parti indépendante. Durant la guerre le Sozial-JJamckiratie doit se borner à saute nir, en harmonie avec les autres partie que Heine considère pendant le temps •die guerre comme des alliés, le goiuver nament, de toutes ses forces. Après la guerre, la S'ozifal-Demokratie, selon stes vues, deviendra un parti ouvrier tendant & obtenir des réformes démocratiques et so. ciales. Parler de révolution, est chose insensée. La position à l'égard de l'K'lat doit ohainger. Le militarisme, qui au cours de la présente guerre a partait son évolution (juifs et socialistes peuvent devenir officiers) doit voir ses prétentions justifiées satisfaites par la Soz. Demokratie. Refuser de voter le budget est inisonsé, et n'a (ic raison d'être que de temps il autre Comme moyen tacliciiue. Nous devons gagner en influence sans nous inquiéter dè ce qu'on appelle « principes purs.. Nous estimons que-, par ces déclarations, te camarade Heine EXPRIME EFFECTIVEMENT I.ES DESSEINS D'UNE GRANDE PARTIE DES DIRIGEANTS et nous sommes loin de considérer clams do pareils discours, qui- ne peuvent en ce moment suffisamment être discutés, des espèces d'intrigues contre la tactique habituelle du parti. Au contraire, nous estimons qu'on ne peut attirer assez tôt l'attention de la masse dies camarades du parti et des membres des syndicats sur les desseins qu'on a de transformer .la Soz. Demokratie en un parti national-socialiste de réforme. En fin de compte c'est h la masse de décider, n Si lo pont q:uie Bemslein, peut-être assuré de certaines complicités, travaille à jeter entre la Sozin.l-demokralie allemande et le peuple socialiste de lî<d«icn»e vâioit a dépasser le siiaue emuryonTlaire,' nous a/manderions qu'on élevât, au dessus die la première pile, un monument qui 1-a.peU0ra.it les fusillades de Louvain et de Diluant, ainsi que le massacre d'e Soumagne, où périrent 150 ouvriers, socialistes pouir la plupart. Quelques tiigjies de l'article oi-dess-irs seraient à leur plaoe sur le socle.. M. Anseele lèohevi® de la ville de Gand et député socialiste, a donc décidé les ouvriers de l'arsenal de Ledeberg il réparer et à entretenir les locomotives belges volées et utilisées par les Allemands. Le XX" Siècle du 11 mars a raiaontô en détail toute l'affaire, qui fait plus honneur au patriotisme do ces braves gens auVl l'intelligence de leur mandataire. Ce récit qui, répétons-le, nous vient d'une source diifne de foi, est dramatique dans sa simplicité. L'instinct et le cœur avaient inspiré aux ouvriers de l'arsenal de Ledeberg la âeule conduite qui fût digne de leur patriotisme : ils avaient refusé do travailler pour l'ennemi; ils avaient compris que travailler à remettre en état, tes Locomotives allemandes équivaut, en ce moment-ci, à porter les amies contre tes soldats belges qui défendent, dans les tranchées de l'Yser, le dernier lambeau do la patrie. Pour les faire fléchir, il a fallu que M. Anseele s'y reprît à plusieurs fois. Il a littéralement chloroformé de ses sophismes la conscience des ouvriers de Lcdeharg, Son collègue Lampems 1-u.i a prêté ses bons offices. Espérons qu'il se trouvera un peitn tre, tout au moins un caricaturiste, pour faire passer cotte scène dans l'histoire.. Les locomotives de Ledeberg, dont MM, Anseele et Lampeus auront été les réparateurs. vont tout à l'heure porter dos balles et des boulets aux troupes allemandes con tenues pan- nos soldats. C'est comme si ces Messieurs manœuvraient eux-mêmes, con tre les nôtres, l'artillerie prussienne.. Ils peuvent invoquer une excuse, nous ne le nioms pas. Le directeur do l'airsenial avant eux, avait conseillé à ses ouvriers d'étouffer leurs sor-u,putes, d'iirùposer silence à leiur patriotisme, de raccominodei les machines et d'accepter l'argent des Allemands. Invi.té à donner son avis, M. Anseele avait commencé par se récuser. Puis devant les instances du directeur et la bru taiité des Prussiens qui avaient fait arrêter les femimes des ouvriers, il se ravisa Ces ciroanstanices atténuantes dont um tonne justice doit évidemment tenir comptc ne sauraient valoir au tribun, à notre avis un acquittement pur et simple. Fernand NEURAY. ES mîùm MQURI Eï DS mkm BL1SSÉ5 IVWWM Le ooimnuniqué officiel français de vendredi soir annonce ce qui suit ; Au cours d'une inspection dans une tranchée de première ligne, à trente mètres de l'ennemi, le général Maunoury, commandant une de nos armées, et le général de Villaret, commandant un des corps de cette armée, ont été blessés par une balle, tandis qu'ils examinaient les lignes allemandes à travers un créneau. Les médecins n'ont pas encore nu se prononcer sur la gravité de leurs blessures. On sait que le général Maunoury, l'un des meilleurs chefs de l'armée française, joua un rôle décisif dans la victoire de la Marne: avec la G0 armée, qui comprenait notam ment, des troupes d'Afrique, il sortit du camp retranché de Paris et prit en flanc l'armée de von Kluck qu'il força-à se replier, déterminant aimi la retraite successi ve de toutes les armées allemandes. Le général de Villaret s'est aussi couvert de gloire à la bataille de la Marne. ! LE RDS n LES EEQEUES twwww Une émouvante cérémonie vient d'avoi lieu sur .le front belge, à .Itallinehove, à I/) ' et à Alveringhem, à quelques heures d'ir ( torvalle. Le roi Albert s'est fait présente - les recrues de plusieurs régiments et leu i. a présenté à eux-mêmes leurs drapeaux. Sur l'un do ces drapeaux, celui du 7° d . ligne, so lisait la glorieuse inscription d ; « Saint-Georgos-Ioz-Nicuport », et brillait a i ' bout de ton ruban ponceau la croix de Toi - dre de Léopold. : Lo colonel Delobbe, commandant le 7" <1 ! liigne, qui se conduisit héroïquement à 1 lête de son régiment, prononça une vibrant allocution. Le roi Albert lui répondit. D'une voi 1 chaude, au timbre clair, il exhalta, lui auss - la vaillance de l'armée et i-1 exhorta les noi 1 veaux venus, à. s'inspirer du noble exempl 1 de leurs aînés. : h iase sur les absent! i . 1 UN NOUVEL ARRÊTÉ DU GÉNÉRAL VON BISSING ; On nous écrit de Bruxelles : ; Au début de ce mois, le gouverneur vo: i*Bissing a fait publier au Moniteur prus - sien qui se publie à Bruxelles uni nouve - arrêté relatif à l'application de la taxe d< • cuple sur les contributions personnelles de l aibsênlts,inspiré par l'« heureuse n initiativ i de l'administration communale de Gand. L'arrêté nouveau charge les administré i lions communales de dresser la lisle de absents et d'm-diqiuier les motifs die leu; absence. Sont dispensés du paiement du décuple ; Les militaires ot les agents die l'Etat at seuls à raison de leurs "fonctions ; Ceux dont les immeubles sont détruit ^ ou inhabitables ; ' Ceux dont les immeubleos sont occupé 1 par des administrations civiles ou militai res. Les rôles doi-vomt être dressés pour 1 ' 15 mars» Un recours, que l'on pense être de troi ' mois, est ouvert. Les Allemands sont vraiment trop bons | voici ceux dont les immeubles ont été dé : traits exempts de la taxe ! Lo comble c'est qu'on eût essayé de fair payer ceux-là aussi !.. Leurs tentatives pour nous divise] STIJN STREUVELS ET LA il VOSS1SCHE ZEITUNG » —o— Nous avions raison, dans notre numér ■ du vendredi 12 mars, de déclarer que Stij: ■ Streuvels serait sans doute le premier : ' e étonner du rôle germanophile que 1 1 « Vossisctie Zeit-ung » lui prêtait le 2G fil 1 vricr en traduisant un extrait de son « Joui ' nul de Guerre », paru dans la » Vlaamscli 1 Stem ». Nous en voyons la preuve dans 1 note (pie publie la « Vlaamsclie Stem », 1 ! journal flamand d'Amsterdam auquel Stij: ; Streuvels collabore et qui .parait à Amstei - dam (numéro du G mars, qui vient de nou • parvenir) : ! i( ... Nous voulons garantir notre collabc ' rateur Stijn Streuvels contre tout soupço: 1 de pangermanisme, puisque la « Vossisch • Zeilung » a fait usage des fragments de so: ' « Journal do Guerre » (De Vliegende Maan dag), parus dans nos colonnes, pour en es traire quelques phrases qui doivent servi 1 à prouver combien les Allemands se oondu sent innocemment., avec combien de bon oi dre leurs armées ont traversé la Belgique - oambien faux sont tous les renseignements ; toutes les -nouvelles pessimistes mises e: circulation et qui étaient nées dans l'imag. i nation populaire ! I - | « Nos lecteurs comprendront sans p-ln ' : que la traduction astucieusement imaginé par la « Vassische Zoitung » des fragment ■ | de Stijn Streuvels, est en soi une nouvel! -1 atteinte à la vérité. Jamais, il n'est entr ', dans les intentions de Streuvels d'atta'Ji" - cette signification à sa description de l'arr ! ; vie des Allemands dans son village. Ce pas ■ sage, il l'a rendu avec le sens descriptif qi. lui est propre, avec tout son sentiment sul > jeet.if pour le coloris et le mouvement de 1 i réalité, sans pour cela.nourrir le moins d ' monde dos sympathies pour les Allemands " comme d'aucuns parmi ceux-ci le prêter dent maintenant... « Ceci n'est pas, conclut la n V-laamsch ; Stem », un plaidoyer pour établir le patrie ' tisme belge de Sireuvels (il serait ridirui et superflu de iprendre sur nous cette défer se non désirée), mais seulement une court ; rectification pour les malveillants, les avci ; glm et les fomenteurs de discorde » : Trè3 bien ! La bataiile dans les Unis Le « New-York Herald » do Paris dit : « Au cours de la semaine dernière, 'e Allemands ont jeté des détachements d'in fahterie le long de la'route d'Ostende à Mic il..,lkerke,avèc ordre de reprendre la Grand Dune. Ces attaques ont toutes échoué, o ceux qui en sont revenus étaient extrême ment démoralisés. n Les Allemands sont incapables de re ' prendre les points d'où ils sont chassés, : y a une quinzaine de jours, par le feu corn 1 biné des navires elo guerre et des batterie 1 do terre des Alliés.- En* i Jiriwlile aiH de moins PERTE D'UN H PARSEVAî. » —o— : Amsterdam, 13 mars. — D'après des in formations reçues de la frontière belge, u; n Parseval » s'est échoué dans le bois, Gentbrugge, près de Gand'. On croit qu'une partie de l'équipage es sauvée. Dernières Nouvelles r Communiqué officiel français , du 13 mars 1915 I —o— i Paris, 13 mars, 15 heures. DANS LA BOUCLE DM L'YSER, l'arm belge a consolidé et élargi les résultais o tonus par elle dans la journée de jeudi. Les troupes britanniques ont ooiilinué progresser : elles ont franchi le misse; des Laycs, qui coule parallèlement à route dle NEUVE-CHAPELLE à FLE'U 13AIX. Entre cette route et AUBERS, eli ont enlevé, dans cette négiion, plusicu1 tranchées ennemies. Elles ont atteint, à fin de la journée, la route dénommée n . d'Enfer qui se dirige du nord-ouest au su est vers Aubers et dessert un faubourg i cette localité. Au sud-ouest de FIETRI i -elles ont enlevé plusieurs groupes de mi sons organisées défensi-vemeaut. Le nomb total des prisonniers de la journée est i millier. Les Allemands ont perdu- plusieu mitrailleuses. A gauche et à droite de l'armée anglais les troupes françaises ont appuyé son a i tion par un feu très vif d'artillerie de n - trailteusics e.t d'infanterie. I EN CHAMPAGNE, nos progrès ont con - ft-uô en fin de journée sur les pentes- nord . s la croupe au nord-est de Mesnil.No.us a-vœ > fait 150 prisonniers, elont six officiers. DANS LES VOSGES, au Reicliackerkoi - l'ennemi, après un bomibardamient violer s a tenté de prononcer une attaque qui a é ■ arrêtée net par notre feu. LE SOUS-SECRÉTARIAT D'ETAT DE LA MARINE MARCH ANDE —o— ■ Paris, 12 mars. — De notre correspo dant, par télégramme) : Le Conseil de ' Ministres français a désigné M. Georg. ' Bureau, député du Havre, pour lo sous-s nrétnrînt. d'TCtnt, de la Marine marchande. Un communique officiel sur les succès anglais de ces derniers jours je b- Londres, 13 mars. — On publie le con muniqu-é suivant du général French : à La situation sur le front entre Armentii ,u res ot La Bassée se trouve maintenant me la difiée heureusement, grâce à l'initiative d t- nos troupes. ;s Le 10 mars, peu après huit heures d t matin, nos troupes priront d'assaut le la tranchées allemandes avoisinant Neuvi le Chapelle. 1- La Odapérailiran de l'artillerie et de l'ir te fanterie fut excellente. Aussi, nos perte 1. furent-elles vraiment peu élevées, surtou i si l'on considère le succès obtenu. v Notre artillerie lourde eut un tir part 11 culièrement efficace, si l'on s'en rapport ^ aux Allemands faits prisonniers. Avant midi, nous étions maîtres du vi loge anilier. Notre infanterie s'occupa iir ? médiatememt de consolider et d'éteadre l't 1 vance obtenue, A la tombée de la nuit, nous étions ma très de 3,600 mètres de tranchées. lc Pendant la journés du 11 mars, l'ennenc ls fit des efforts répétés pour regagner le tei rain perdu, mais il fut repoussé après avoi ' subi des pertes très importantes. S Nous poursuivons nos progrès. La lutt continue avec acharnement. Pendant la nuit du 11 au 12 mars, pli sieurs contres-attaques furent repoussée sans difficulté par le 4° corps et par 1 corps indien, qui infligèrent des pertes gi£ vos à l'ennemi. i- Notre 3" corps enleva également le vi s lage d'Epinette par une attaque de nuit. 1 is n'éprouva que des pertes légères. 3- T..e brouillard gêne actuellement les opi rations. UN PAQUEBOT FRANÇAIS COULÉ La Compagnie générale transatlantique communique la note suivante ; n Le paeçuebot « Guadeloupe » a été coulé par le croiseur allemand « Kronprinz Wil-liclm ». « Los passagers et l'équipage du « Guadeloupe » ont été débarqués sains et saufs it Pernambuco (Brésil) et vont être rapatriés à Bordeaux par le paquebot « Garona », rt* la Sud-Atlantique. » SUCCES RUSSES AU CAUCASE —0— Pctrograd, 13 mars. (Officielle). — i Caucase, nous avons progressé, lo 12 ma dans la région du littoral. Nous avons rejeté les Turcs dans la di i lion élu sud-ouest. DÉSORDRES GRAVES A MEXICO —o— 1 i Washington, 13 mars. — Des désor sérieux se sont produits à Mexico. Doux mille Mexicains ont pris d'as lo Palais national, afin de libérer 250 très incarcérés. 11 y a eu dles tuiés et de nombreux blessés.Une maison anglaise a été pillée. NOUVELLES VICTIMES DES PIRATES —a— Londres, 13 mars. — L'amirauté-annoivj( la porte du croiseur auxiliaire « Baya no >\ qui a été torpillé. On a trouvé, le 11 mars, dos épaves dl ■bâtimenlt et des cïadavres de marins de l'équipage. Quatre officiers et 22 marins ont été sauvés. Le marchandage Rulow-iSalandra te chitiraenf commence pswr lytirsTiefog Nous avons toujours dit qu'au jeu de l'Allemagne, qu'elle se soumettait à faire, l'Airtricho-Hongrie allait infailliblement être dupée. Les événements nous dorment raison plus tôt encore que nous ne .nous y attendions. Ce qui se passe en Italie et la manière dont on le commente en Allemagne le démontrent.En Italie, le prince de Bulow a jeté lo masque. Depuis des semaines, le briiit courait (jue le diplomate allemand travaillait à amener une entente entre l'Autriche et l'Italie en vue de la cession par celle-là à celle-ci do tout ou partie des provinces « irredente », objet des aspirations nationales du peuple italien. La chose a été vigoureusement démentie d'aboi'd, surtout par les journaux italiens germanophiles ; la presse officieuse, de son côté, s'est élevée avec indignation contre l'insinuation que l'Italie fût prête à moimaver sa neutralité. M. Giolitti, suspect d'accointances avec le prince de Bil-low, s'associa à ce démenti. Malgré tout, la nouvelle était vraie. Progressivement la vérité vint au jour. Les journaux allemands élevèrent petit à. petit la voix pour soutenir la proposition, contre la presse autrichienne qui avait protesté tout de suite avec colère contre toute idée d'un démembrement ou d'une amputation quelconque de la monarchie austro-hongroise au profit de l'astucieux allié d'hier. L'Autriche, disait la « Neue Freie Presse » et ses confrères, n'entend pas se laisser dépecer au profit de l'Allemagne. L'Allemagne a fait fi de ces protestations et de ces clameurs de scandale de son brillant second. Les journaux ont commencé par leur opposer u qu'il convenait epie 1 Autriche cédât. », que « son amitié bien connue pour l'Allemagne en faisait une question de bienséance » ; puis, l'opposition autrichienne s'irritant, que « céder était pour l'Autriche un devoir de fidèle allié » ; ensuite, gravissant un nouvel échelon ti quo lo malheur des circonstances l'imposait comme une nécessité » ; enfin, déposant toute vergogne, abandonnant tout scrupule et passant effrontément au-dessus des résistances de l'allié autrichien, le prince de Bulow vient de notifier officiellement au gouvernement italien qu'il lui offrait son entremise pour arracher à l'Autriche les « concessions » auxc(uell.es l'Italie mettrait éventuellement à prix le maintien de sa neutralité, sinon même son intervention positive en faveur des deux Empires de l'Europe centrale. Tous les voiles tombent donc ; l'Allemagne joue avec l'Autriche le jeu de la carte forcée ' elle s'institue d'office et sans aveu de la victime, le courtier de son dépècement.» * * Nous avons rapporté hier l'information de la « Sta-mpa », organe officiel de M. Giolitti, à ce propos. Aucun doute n'est plus permis : le prince de Bûlow n'a pas encore traduit son offre en une proposition concrète,mais les négociations sont ouvertes., et elles sont survies. Nous laissons de côté les commentaires epie l'événement comporte au point do vue de l'intérêt des Alliés. Bornons-nous à en dire ceci : Pour que l'Allemagne se soit résolue à brûler ainsi ses vaisseaux et à sacrifier si publiquement son alliée, il faut qu'elle juge sa cause presque désespérée sur les champs de bataille. Les ressorts de cette politique sont ce ru'il y a de plus intéressant à démonter. Chose piefuante : le « Vorwaerts », organe de la Sozial-demokratio allemande, est. l'un des journaux qui soutiennent avec le plus d'ardeur la politique actuelle de l'Empirn allemand vis-à-vis de l'Autriche et i'e l'Italie. C'est lui ejui formule avec le pius de netteté, et dans son expression définitive, ci L'Allemagne a tout risqué, dit-il en substance dans son numéro du G mars, pour le salut do l'Autriche ; elle a donc le droit d'exiger de l'Autriche '.ss sacrifices maintenant nécessaires au bien commun des deux Empires. » Le droit, vous entendez ? L'Allemagne a l'Aulnche _ o.n C'est co que nous avons toujours dit. En suivant l'Alieniagno jusqu'au bout, l'Autriche se rond sa dupe ; c'est elle qui est -vouée à faire les frais de l'aventure ; l'Al-] emagne, à x>résent, estime le moment venu de lever son hyipotihèque de sécurité, en liquidant telles des provinces autrichiennes qu'il lui plaît. Ce n'est plus seulement la force majeure et» la nécessité que l'Allemagne invoque pour 9'autoriser à faire libéralité à son profit du, bien d'autrui, pardon du bien autrichien c'est' une revendiiteaition de droit d'hégémonie qu'elle élève contre l'allié d'hier. El-le feint de prendre au sérieux vis-à.-vis de celui-ci l'attitude qu'il lui a laissé prendre au début, vis-à-vis de l'Europe, de simple défenseur de l'Autriche appelé par elle à son secours contre l'oppression slave. Voit-on maintenant pourquoi l'Allemagne a consenti si facilement à distraire, contrairement à des règles stratégiques impérieuses. plusieurs corps allemands de# ses formations principales pour aller opérer, en couverture du territoire hongrois, sur des théâtres de guerre excentriques ? C'était uniquement pour se donner le droit d'imposer maintenant à l'Autriche la rançon de ce sacrifice. L'Autriche n'a pas compris ; elle n'a pas voulu entendre les avertissements qu'on lui a prodisués. T ^ T>1PT Cl \ LESFAITSDUJOUR Une dépêche de Pelrograd au Daily Te-legraph dit que le général japonais Oba a • ,sem. 41 (e>".<>,ivit..s-.aul du printemps et que- la guerre iw lui paraît pas pou,voir durer cncorc pl«s "de six mois IUUUU D'épais nuages continuent à couvrir H Balkans. D'Athènes., on annonce que (S chef épirole Kussior vient d'être arrêté sous l'inculpation complot contre la vie du roi Constantin. Certains ioumaux tient français qu'allemands prétendent encore qm l'intervention grecque ne serait que différée. De Bucarest, on annonce que s'il est vrai que la mobilisation générale n'a vas encore eu lieu, il n'y a pas moins de -i-OOGOO soldats sur les 000,000 'que compte l'armée massés à la irontière autrichienne. wvwvvv* Le correspondant du Tliïrj'is à Pékin té-lêgrapMe to "ression exercée par le Japon sur la Chine au sujet des demandes qu'il a récemment présentées cause un ■ ciertmn malaise dans les milieux étrangers. Lc sentiment chinois a été profondément IroubXè. On craint que l'insistance du Japon nour l'accep,talion complète de ses demandes ne provoaue une crise fâcheuse pour le gouvernement actuel. Les puissances, y compris le Japon, ont fortement soutenu jusqu'ici Yuan-Shi-Kaï, et il serait à craindre que l'autorité qu'il a acquise patiemment ne soit atteinte. JLJU uiicvu.ati.vni, ouiiunuiii-u. i iivuuii. j De Namur à Erfurt 'WVVVVVVVVVVVVVVVVWVVVVVVWVVVIVV'VV Cinq mois de captivité en Memaqne La défense opiniâtre des tranchées de Mar-chovelntte, le drame de la prise de Namur, la vie dans les hôpitaux, cinq mois de captivité en Allemagne au camp d'Er[ûrth., — voilà quelle fut la vie tragique et mouvementée nue vécut depuis le 4 août 1914, un soldat belge nommé Ernest Claes et U a pu nous la raconter car la bonne tort une a voulu qu'il rejoignît, nos lignes où la patrie veut compter de nouveau sur son dévouement cl sur sa vaillance. -- J'appartenais, nous dit notre interlocuteur, ii la compagnie universitaire de Louvain et, à la mobilisation, je fus Versé dans la 2° compagnie du 1" bataillon du 10" do ligne, de la division de Namur. Sous le feu, à Marchovelette Lorsque lo feu terrible des gros canons auirichiiens fit rage sur le plateau de Mar-chovelclte, nous y étions postés derrière des levées de terre où nous rongions notre frein depuis quelque temps déjà. On tirait bien elo loin en loin — et avec quelle joie ! — sur 'lies têtes casquées qui apparaissaient parfois par-dessus les breuissaillcs ou les . revers do fossés; mais, à la vérité, les mains nous démangeaient dans l'inaction, d'autant que les énormes obus, avec lesquels nous n'étions pas familiarisés, commençaient à frapper rudeméfat parmi nous. Nous avions' heureusement -pour nous réconforter les, paroles énergiques, elle l'officier qui commandait notre peloton-, le lieutenant Georges Mathieu. un brave celui-là, impassible sous la mitraille et qui n'entendait pas plus céder que les défenseurs du fort de Marchovelette dont, derrière nos tètes, les bouches à feu tiraient, énergiquement contre les rassemblements ennemis. Ah ! cette garnison de Marchovelette,. quelles furent sa bravoure et sa constance I Jamais on ne lui iv:»:lra nssea large témoignage.- Les coupoles crevées, les bâoqiueltefi .évenli-6rs, les bélonna-ge-s en morceaux, le fort tirait, encore et, quand son. canon se tut enfin, le commandant d'artillerie Rousseau blessé, à demi-asphyxié. refusait encore ele hisser le drapeau 'blanc sur cette forteresse; dout la défense avait été confiée à son honneur. « A l'aide, camarade !... » Les obus de 310 tombaient on météores sur nos lignes avec un briiit de lraiii-bluc sur un pont métallique. C'était terrible, effarant. Chaque explosion fauchait dans nos rangs comme une faux dans un champ do blé. Sur tes .100 hommes de notre, peloton, ■nous eûmes 90 tués et 43 blessés. C'était ail spectacle atroce et qui nous chavirait le cœur. On tenait bon malgré tout. Je fus atteint l'un des premiers, mais légèrement. Je quittais la ligne de feu pour me faire panser lorsque j'aperçus un fantassin français qui gisait derrière une tranchée d'artillerie bouleversée par les obus. 11 m'appela d'un accent suppliant : «A l'aide, camarade ! » Après des efforts infinis, je parvins à hisser lo pauvre garçon sur mon dos et, à quatre pattes, je me traînais avec mon lamentable et geignant fardeau dans la direction d'une chaumière lorsqu'un, shrap-niell éclata avec un bruit fracassant au-ctes-sus d'e nous. Nous fûmes jetés sur le sol. Mon pauvre Français avait le bras coupé et était criblé ele blessures. Lc sang jaillisait oui fontaines des trous do sa capote; son visage était blanc oomme la cire et ses yeux étaient révulsés. Frappé d'horreur, je me penchai sur lui. Il murmura : u Jésus !..

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