Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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27 November 1914
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s.n. 1914, 27 November. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/zg6g15vk7k/
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'^20c ANNÉE. — Série nouvelle. - N° 16. Le numéro : 10 Centimes Vendredi 27 Novembre 1914. . t'P.IX DR L'ABONNEMENT Francs par mois [à envoya- par mandai postal Envoyer les drniaïuics à I. ADMINISTHA ri<:UR »rJOURNAL ?.3 te", me lie h Eo-orse - - LE HAYIE Di recteu r. FERNAND NEURAY LE XXe SIÈCLE [Quotidien belge paraissant au Havre PUBLICITE l'KTiTE COltltliSl'O.MIAXCE II <>.5< sii|>i>!ciiiciitatii*e.... U.^.' AniiDiicex diverses à forfait. Adresser les annonces à 1 / A.D MIN1STKATEU H d u J O U K N A l 28 tïr rua 3» la Bourse — LE HàïHE Téléphone n° 1405 I " L'Arifie Mit s'tsl «tilt it Gltitt A LA BATAILLE DE L'YSER ykj sssitfejfeifefete Dans une letti-e écrite (juelques jou avant sa mort, lord Boberls faisait i vif éloge de la Belgique : « Les Belges, inspirés par le not exemple de leur roi, ont arrêté, disait-la première attaque allemande et l'on saurait attribuer trop d'importance l'appui qu'ils ont apporté aux alliés » Ce tribut payé par le vieux soldai i glais à l'armée belge était mérité : il faut pas qu'une excessive modestie no empêche de le dire. U y a même lieu regretter, à plusieurs points de vue, q les lauriers soient mesurés .avec par monie dans certains milieux, aux liéi qui, à Liège, en brisant, un contre qi t.re, la, première offensive ajlemand ont fait échouer tout le plan de Guill; me 11 : île même aux soldats en g nilles qui ont. arrêté, sur l'Yser, la. goitreuse offensive d'une armée toi fraîche. A Liège, les 30,000 hommes que cou taient la division Léman et la garnis de la place ont tué et blessé 70,000 ho mes environ aux 125,000 assaillan Sur l'Yser, du 15 au 30 octobre, no petite armée, épuisée par trois mois combats et fatiguée par une longue difficile retraite, a victorieusement le tête à trois corps d'armée complets, 35,000 hommes chacun, renforcés d'u division d'Ersatz. Les 00,000 Belges c combattu à 1 contre 2 et demi. Lei pertes, en tués, blessés et disparus, ( été, en chiffres ronds, de 1,000 homrr par jour, soit 15,000 hommes ei) tout Quand tous les détails de cette lu acharnée seront mis dans le plein jo' on verra que la bataille de l'Yser pi soutenir la comparaison avec les p terribles que l'Histoire militaire ait registrées, et qu'aucune armée au m de n'a jamais dépassé, en ténacité et ardeur, la petite armée belge. * * * Les Belges ont résisté el vaincu, pr que à eux seuls, nous avons le droit le dire. Le 25 octobre, leur ligne de i fense était percée sur plusieurs poin particulièrement dans le Nord, par ennemi supérieur en nombre et qui al f|uait, .sachons le reconnaître, avec I'< train te plus furieux el le plus magm. que. Notre armée se replia en bon ont le 20, sur une seconde ligne improvh à la hâte et presque totalement dépoi vue de travaux de défensive. — « Si no tenons trois heures, ce sera le bout ■ inonde », disaient certains, pusillanime Nous y avons tenu quinze jours, et no y sommes encore, malgré les attaqu sans cesse renouvelées, malgré un f d'artillerie incessant. Les Allemands avaient amené s l'Yser do* pièces nouvelles et redou: bles qui faisaient, c'est le cas de le dii plus de besogne que de bruit. Une fait détonation, puis un projectile allons on forme de cigare, tombait vertica ment dans nos tranchées, luant jusqi 30 ou 40 hommes d'un seul coup. ( croit, généralemenl, que ces cano étaient à air comprimé. C'est une compagnie du 9' de ligr commandée par le lieutenant Van Pars qui a repris Nieuport aux Allemanc Nieuporl el Lombartzyde avaient été e levés par l'ennemi. Le 0' a attaqué av fureur la terme de Grootba.mburg. I compagnie Van Parys s'approcha soi un leu d enfer et sur un terrain presqi entièrement dénudé, à 150 mètres (1-tranchées ennemies. « Rendez-vous I criait un officier allemand à ces braver en les voyant décimés par la mitraillr Nos hommes répondirent en précipitai leur course, baïonnette en avant. C'e dans ces combats que le 9e de ligr cueillit de nouveaux lauriers et que >' et le l'ie se couvrirent do gloire. Soi tenus par le 151e français — ce n'est pt nous qui marchanderons jamais les éli ges à nos alliés — le 7° et deux comp; gnies du I i" reprirent le village d Baemsca,pelle ainsi que le chemin d 1er de Nieuport à Dixmude. Les Belge avaient passe toute la nuit dans un fosst de l'eau jusqu'à, mi-corps. Au point d jour, ils s'élancèrent sur l'ennemi, qi plia devant eux. Après la bataille, le 1' était réduit de 1,700 à 700 hommes. L 23' qui, lui aussi, se battit magnifique ment, n'en comptait plus que 080. A FURNES. UN RÉGIMENT El MARCHE. DANS LES RUINES DI PERVYSE. •l'ai eu la joie d'entrer dans Furnes mardi passé, à la lin de l'après-midi Oui, la joie, c'est la seule ville du royau me où l'ennemi n'ait pas pénétré. Le Ro N est. chez lui. Le cœur bat plus vite quand on rentre, après quelques semai rs, nés d'exil, sur le sol de la Patrie. Sur le in pont du chemin de 1er, j'ai vu défiler le Y de ligne, musique en tête, par rangs île de quatre. Emotion indicible, il y a trois il, mois et demi, au lendemain de la décla^ ne ration de guerre, il se trouvait des pes-à simistes pour dire : « L'armée belge sera écrasée dès le premier choc ; que peul-•ii- on espérer de fantassins de quinze mois, ne qui ne savent ni marcher ni combal-us Ire?... On sait ce qu'a été le premier choc de et comment les soldats de Boncelles se ne qomportèrent au feu. Le 4e de ligne, ci- mardi, revenait des tranchées, où il os avait passé 21 jours. Pas un flottement la- dans les lignes : tous les hommes, sans e, exception, marchaient comme à la pain- rade, comme à l'exercice, la lète droite, îe- le front haut, l'as la moindre trace, sur vi- ces visages bronzés, de découragement île ni même de fatigue. Le courage el la résolution brillaient dans tous les yeux. ip- Quel plaisir de voir les rédacteurs des on communiqués allemands réduits à bruni- laliser la vérité et à insulter nos soldats, ts. qu'ils traitent stupidement de bandes re éparses et indisciplinées I de De Fumes, j'ai été voir les ruines de et Pervyse. Des deux côtés de la route, en-nu coinbrée de charrois,(dés vaches pais-de saient, taches claires' dans la nuit com-ne mençante ; un paysan suivait sa. charme ml attelée de deux chevaux. Le triste vil-irs la.ge ! Au milieu des maisons évenl.rées ml el sans toit, la charmante église, aux les trois quarts ruinée, dresse sa tour mutilée et qui ne tient plus debout que par tte un miracle d'équilibre. Sur la chaussée, jr, les traces des obus sont encore visibles ; ;ut des feux de bois brûlent ça et là, alimen-us lés par les débris des portes et des foiiè-;n- Ires. Des soldats se sont logés, vaille que m- vaille, dans les ruines. On entend un on fantassin siffloter des airs d'opérette, l'ouverture de « Si j'étais Roi », notamment !... Un groupe de soldats discute avec aninialion. Devinez à propos de cs_ quoi ! de la. guerre ou des prochains tle combats ? Ali bien oui ! Ils composent le ié_ programme des distractions de leur soi-ts, r^e' 'ara c'e la musique, c'est entonné du. On chantera, mais quoi. ? Voilà la i !_ question : « Si seulement on avait un ,n_ piano pour accompagner la belle voix ! » lj_ dit un pel.it lignard à un artilleur... :'e. '■>ans 11,10 cave, trois dames anglaises, ^ du meilleur monde, impressées, discrè-lr_ tes, vaillantes et magnifiques, ont établi us une ambulance. Elles font du café et du ju chocolat pour les hommes. Grâce à elles, ;S- '1 Y ft toujours des boissons chaudes ug dans les tranchées. Ce serait manquer es de tact que de se permellre le moindre .u éloge à l'adresse de ces nobles femmes. Qu elles soient bénies de Dieu pour le bien qu'elles font et l'exemple qu'elles donnent ! U~ '6, * île * * é' UN HÉROS e- l'à Un peu plus loin, j'ai rencontré le coin lonel Jacques, qui commande une brins É>acfe depuis quelques semaines. On sail comment il a gagné sa torsade. Le héros e, de Tanganika a été digne de son passé s, et de sa réputation. Blessé au bras, .S. bleBsé ai| pied, il est resté à la tête de n- son régiment, le jour du plus violent de tous les combats de l'Yser, jusqu'à la .a t'11 f'e I action, excitant ses hommes de js la voix el du geste, le premier à courir' le au-devant du péril. Le beau soldai ! el us encore plus modeste que brave. Il faut » lui faire violence pour le faire parler de lui. Avec ses trois blessures du Congo .. — une par campagne — le voilà bien it pourvu ! On songe, en l'écoutant, aux st, officiers du Premier Empire, aux célè-e lires entraîneurs d'hommes qui faisaient c le tour du monde à la tète de leurs sol-i- dais. s F. N. )- • £e Xronprinz battu s " C'EST ENCORE LE KRONPRINZ J QUI A ETE DEFAIT ! „ Rome, 26 novembre. — D'après les nou-» velles officielles lusses reçues ici, l'armée du Kronprinz a été obligée de se retirer . en désordre, en abandonnant une quantité j énorme d'armes, de chevaux et de muni-i tions. I DEUX CORPS D'ARMÉE ALLEMANDS PRISONNIERS , Londres, 2fl novembre, — On mande de ' . Petrngrad au Mornirig l'o.it que les Russes ■ auraient coupé et fa.it prisonniers dieux i corps d'année allemands sur la ligne de ; ' com'bat comprise entre la Yistule et la - Warta. j Nouvelles du Jour Une adresse Mme Siegfried, femme de l'honorable député du Havre, a, en sa qualité de présidente du Conseil Central de l'Association des Dames françaises, envo é une adresse d'hommages et de vœux au Roi et à la Reine, à l'occasion de leur fête patronale. Un hôpital belge à Calais M. de Valence, secrétaire général de la Société de secours aux blessés militaires, est revenu de Calais, où il avait été pour choisir l'emplacement définitif de l'hôpital que la Société a offert à S. M. le roi Albert pour être consacré aux blessés de l'armée belge et dont la reine Elisabeth a bien voulu accepter le patronage. Cet hôpital sera installé dans une grande maison d'école que la municipalité de Calais a mise à la disposition de la Société. Quelques-uns des médecins et infirmiers appartiendront à la nationalité belge, car il est nécessaire que les blessés qui ne parlent que le flamand puissent être compris. Le matériel de l'hôpital sera fourni par la Société de secours aux blessés et la majeure partie en a déjà été expédiée. Elle enverra également une équipe d'infirmières dont le départ est très prochain. Le Polit Belge de Normandie Sous ce titre, un organe périodique des intérêts des réfugiés belges dans le pays normand paraît ù Caen. Nous présentons tous nos vœux de succès à M. le professeur Richard, son directeur, cl à ses dévoués collaborateurs, MM. Paul Koertig, M. Quentin et Edouard Michel.Notre matériel de chemins de fer Les Prussiens ont été'étonnés — le fait atteste une natfveté incommensurable de leur part, mais il est strictement exact — en ne trouvant pas à Anvers les quelques centaines de millions en or et le numéraire de la Banque nationale. Ils ont dû l'être bien plus encore en retrouvant à peine quelques locomotives de l'ancien type et un" nombre relatif de wagons, ù là place du formidable' matériel de chemins de fer belge, qu'ils pensaient découvrir chez nous. Faut-il dire que l'administration de notre railway avait pris soin d'expédier vers des lieux sûrs ce matériel C'est ainsi que 4.000 de nos moteurs — sur l'es 4.700 que nous possédons — et la plus grande partie de nos wagons de voyageurs el de marchandises ont été parés et sorit entretenus en France ; plusieurs de nos machines y font le service des manœuvres ou de marchandises. Nos députés Un parent de M. Heynen, résidant actuellement da.ns l'Allier, nous assure que la nouvelle de la mort du sympathique député de Neufchâteau-Bastogne, qui nous était venue de Bruxelles, est très heureusement inexacte. « J'ai reçu, nous écrit-il, une lettre de Bruxelles, datée du 5 de ce mois, et réassurant nue mon parent se portait bien et était toujours à Bruxelles, avec sa femme, depuis le début des hostilités. » Nous portons avec plaisir cette nouvelle à nos lecteurs. Au Cercle des Réfugiés On sait que le jour de la fête patronymique du roi Albert, le Cercle des Réfugiés belles au Havre a tenu une assemblée où M. le baron de Gaiffier, vice-pré-sident d'honneur, et M. Paul Hymans, ministre d'Etat, ont prononcé des discours patriotiaues' très applaudis. Une dépêche d'hommage fut envoyée au Souverain. M. Meu ris, président du Cercle, a reçu, en réponse, la lettre que voici : « Monsieur le Président, » Le Roi a reçu la dépêche si cordiale que vous Lui avez fait parvenir. » Très touchée de la gracieuse pensée qu'ont eue ses chers compatriotes, Sa Majesté me charge de leur adresser Ses remerciements et l'expression de Sa vive sympathie. » Recevez, je vous prie, Monsieur le Président, l'assurance de ma considération très distinguée. » Le Secrétaire du Roi : » J. Ingenbleek. » Une ruse de guerre des Allemands Rotterdam, 20 novembre . — D'un correspondant du « XXe Siècle ». — Le « Nicuwe Rqllerdamsche Courant » tient d'un religieux belge, réfugié à Endhoven, le récit d'une aventure dont un de ses confrères a été le héros. Celui-ci était brancardier de la Croix-Rouge et 'se livrait à sa tâche de dévouement et d'abnégation sur le champ de bataille près de Dixmude. Il l'ut appréhendé par une patrouille allemande, qui lui enleva sa robe, son brassard de la Croix-Rouge et ses papiers, puis le remit en liberté. Il s'empressa de rentrer dans les lignes belges, mais il fut mal accueilli aux avant-postes, et l'officier de service ne parut pas attacher foi au récit que lui faisait le brancardier. Il le i fit surveiller étroitement après s'être fait donner des. renseignements précis sur les papiers enlevés au religieux par les Alboches. Fort heureusement pour celui-ci, sa captivité ne dura pas longtemps. Quelques heures après, l'officier vint lui annoncer que l'on venait d'arrêter un espion allemand revêtu de sa robe et de son brassard et muni de ses papiers d'identité. Le religieux belge se déclara fort heureux d'être rentré en possession de son bien, mais cet incident ne prouve-t-il pas, une fois de plus, de quelles ruses d'apaches les Allemands font usage et comment ils se mettent au ban des peuples civilisés en faisant la guerre comme des bandits, déchirant les conventions les plus sacrées, telle celle de Genève sur la Croix-Rouge. L'italiese prépare De Rome, 25 novembre, à 1' « Echo de Paris : « Les deux chefs d'état-major de l'armée de la marine ont eu, hier, avec MM. Sonnino et Salandra, une longue conférence qui a eu pour objet la préparation militaire. » On attache ici une grande importance i cette conférence, surtout si on la rapproche du voyage à Rome des principaux Hommage Russe A LA BELGIQUE La « Rietch » du 12 novembre publia l'adresse suivante au peuple martyr de la Belgique, signée de Merejekowsky, le grand philosophe et écrivain russe : <( Au peuple belge, » Peuple belge, nous ne te disons pas : •i Sois courageux » ; il ne saurait être de plus grand courage que celui que tu as montré ! Mais nous disons : Crois que tes souffrances ne sont pas vaines. Elles ont réveillé la conscience des nations. Désormais, ta terre ensanglantée du sang de tes fils est une terre sainte ; désormais, ta cause est celle de toute l'humanité. Toutes les nations ont juré de sécher tes larmes, de panser tes blessures et de te rendre au ne seras pas libre. Nous ne voulons pas de ces nations est le gage de leur fidélité à leur serment. Nous ne voulons pas de consolations tant que tu ne seras pas consolé. Nous ne voulons pas de liberté tant que tu ne seras pas libre*'.. Nous ne voulons pas de victoire tant que tu ne seras pas victorieux.» Quand .on couronnera les vainqueurs, tu recevras de l'humanité la première couronne.» Tous les peuples s'écarteront pour te laisser passer le premier en terre promise. > D. Merejekowsky- Le " Daily Teleppli" recueille 1 million Ii2 ponr les Belge: Remerciements du Roi Albert Ou sait que le grand journal londonien le Dailij Télégraphe a ouvert unie souscrip t.ion pour les victimes de la guerre et qu'i a recueilli, en peu de jours, la somme étnor mie de 1,500,000 francs! Le 9 novembre, un chèque de 25,000 livre fut remis .par l'honorable Ilarry La.wsom ai comte die Laiaing, ministre de Belgique i Londres, et ufi second chèque, de mèm« importance, vient d'être envoyé à ce dipilo mate. C'esi le R.oi Albert hti-même q.uti disposer; de la «oimîme au profit de son peuple seul fnarut. Le sieorétiaire du Roi, M. I<ngcnbleeck, ; adressé à l'honoraible éditeur du Daily Te leyraph, la lettre de reniereiementis qu-voici : « Cher Monsieur, « Vous avez mis à la disposition du Ro une somme de 50,000 livres, constituant li produit de la souscription que votre journa a ouivertc avec tant de générosité. « Sa. Majesté me prie de vous dire qu'Elu a été très touchée d'e votre offrande. u A'ui noim de ses compatriote,s, qui re çoivemt mne hospitalité si généreuse dan: Les familles anglaises, le Roi vous reme»rci< vivement des sentiments sympathiques don, votre belle initiative est le témoignage et I vous prie d'être l'interprète de ses renier ciements envens tous ceux qui ont rôpondi ù votre appel avec tant de spontanéité e de bonne grâce. « Recevez, je vous prie, l'assurance d( ma haute considération. » Le baron d'Erp reçu par Benoît XV Le correspondant romain de la Croix d<. Paris donne dies renseignements sur la réception du baron d'Erp, ministre de Belgique auprès dut Vatican. Le ministre de Belgique prononça le discours suivant : « Kn présentant à votre Sainteté, dit-il, les lieItrès de créance qui m'accréditait auprès d'édité en qualité d'envoyé extraordi-tuiiire et de ministre'plénipotentiaire, je ne puis que répéter ce que je n'ai jamais cessé de dire à Rome deipuis Le jour où il m'a été donné de représenter mon pays auprès du Saint-Siège : que jamais Pape ne trouverait un peuple aussi dévoué à sa personne que le peuple belge. Quand le Pape eut besoin de défenseurs pour ses droits souverains, les Belges se sont présentés en masse à son a.ppel, et quand, plluis tard, le Pa.pc dut Licencier son armée et se vit contraint à ne plus sortir de l'enceinte du Vatican, les Belges, ne pouvant pt'us l'aider de leurs bras, mirent leurs bourses à «a disposition. Aujourd'hui, la Belgique est à moitié ruinée, mais, dans; sa détresse, eililie n'ou/bl:iera pas le Saint-Siège, comme le prouve l'offrande des étren-nes qui sera continuée l'an prochain comme par le passé, d Le baron d'Erp conclut en affirmant que jamais, quoi qu'il arrive, le dévouement des Belges à l'égard du Pape et de l'Eglise ne faiblirait. Benoît XV répondit par les paroles suivantes : » M-onsiieur le mimiistre, j'ai été particulièrement touche des paroles de Votre Excellence, e su.iis le premier à reconnaître qu'il n'y a pas dfc .nation plus dévouée au .Saint-Siège que ki. nation belge. Vous avez chanté pn hymne à. la gloire de votre pays, mais votre modestie vous a fait taire les mérites r|ue votre famille s'est acquis auiprès du Siège apostolique. La justice et la reconnaissance m'obligeait: à proclamer ce que vous taisez. Nouk n'oublions point que les vôtres ont servi la Papauté et que votre frère a versé son sanig pour elle.' Nous n'oublions pas non plus le dévouement avec lequel vous remplissez Ici votre mission auprès dfcii StaintrSiège depuis dix-huit ans déjà. L'allachemenit des populations belgies ù la religion catholique Nous est bien connu, et Nous sommes vivement ému des souffrances quii pèsent sur elles. Nous souhaitions qu'ei'lou soient bientôt «délivrées de leurs maux. Il est unie justice en ce monde pour des nations, ft la divine Providence ne man-qiuera pas de récompenser ici-bas celles qui ont bien mérité d'elle.» Benoit X\, après son discours, entra dans sa, bibliothèque de travail, où il retint en conversation aimica'le le baron d'Erp. Celui-ci descendit ensuite avec lte secrétaire de la légation chez le cardinal secrétaire d'Etat, et de là, suivant l'usage, se rendit à lia basilique de Saint-Pierre prier sur la tombe a————M—— —III— Il Il mm ■■ ■■-■MWnTFIMITT-n— Dernier communiqué officiel (^) ^ © C) © © © ^ © © © © © Journée calme. -- Nous progressons dans le lord COMMUNIQUÉS FRANÇAIS SUR L'AISNE, l'ennemi a tenté une at- Paris, le 26 novembre, 15 h. 20. taque contre le village de Missy. Cette atta- Dans la journée du 25, aucun fait im- que a complètement échoué et les Aile portant à signaler. mands subirent des pertes sérieuses. DANS LE NORD, la canonnade a dimi- Nous ayons réalisé quelques progrès nué d'intensité ; aucune attaque d'infante dans la région à l'ouest de Souain. rie sur nos lignes. Nous avons progressé DANS L'ARGONNE, EN WOEVRE, EN légèrement sur certains points. LORRAINE ET DANS LES VOSGES, cal- DANS LA REGION D'ARRAS, le bom- me presque complet sur tout le iront ; la bardement a continué sur la ville et les neige tombe abondamment, surtout sur les faubourgs. parties les plus élevées des Vosges. J*JW!?JL?JIîJWI?JWLËJL^JL®JL?JWL? LA MAIN MISE ALLEMANDE Mil LE lîtiUîAVl Un président allemand est mis à la tète de la province. — Réponse de M. Ch. .fans-sen, chef de la Députalion permanente. Nous lisons, dans la « Gazette de Cologne » du 18 novembre 1914, n° 1259 : « Le Landrat Gerstéin, président de 'a < police à Boclium, a été nommé président de l'administration provinciale civile du Bra- » En prenant ses fonctions, il a prononcé ! un discours faisant connaître les noms des autorités civiles et militaires allemandes ayant juridiction sur la Belgique et sur le Brabant en particulier. Se ba-bant sur les prescriptions du droit inter , national, il a déclaré que l'Allemagne avait - pour devoir d'assurer l'administration des 1 pays occupés par ses troupes. Il a ajouté . (/u il respecterait les sentiments patriotiques des populations, mais qu'il faisait en même $ temps a.ppel à la députât ion permanente i pour l'aider dans ~sa difficile mission. » i .M. Charles Janssen, au nom de la députa-> tion permanente, a répondu ainsi qu'il . suit : « Monsieur le Président, i )> Nous vous exprimons notre reconnais- - sance pour le fait que vous comprenez nos sentiments, que vous comprenez combien i il doit nous être pénible, à nous, qui som-. mes Belges de cœur et d-ûrile, et sommes 3 profondément attachés à nos institutions, de voir une-puissance étrangère s'immiscer dans une administration qui nous est con-. liée. Mais, mes collègues et moi, nous con-J naissons trop bien le drqit international et j ies privilèges attachés à l'occupation pour ne pas nous incliner devant un fait qu'il nous faut subir. » Vous nous avez promis de nous aider dans l'accomplissement de notre mission el vous avez fnit appel à notre collaboration. 5 » Je puis vous dire que nous continuerons nos efforts ponr remplir en conscience la | charge qui nous a été.confiée par nos élec-1 teurs el par le conseil provincial et pour servir de toutes nos forces l'administration 1 de notre province. » Notre sort, en ce moment, est pénible, Une 'grande partie du Brabant est fortement ; endommagée par la guerre ; les services publics sont dans le désordre. Les communications, avec beaucoup de communes, sont interrompues, et notre chère foret de Soignes, que nous aimons tant, est livrée au pillage et à la destruction. 11 est. urgent de rétablir partout l'ordre et la tranquillité. En outre, il est beaucoup de misères" qu'il faut adoucir ; enfin, la reprise des affaires est désirable.- » Vous nous avez dit, Monsieur le Président, que vous vouliez travailler avec nous pour assurer une bonne administration de la province de Brabant. Nous prenons volontiers connaissance de votre bonne intention, ainsi que de votre promesse de respecter les lois belles et nos sentiments patriotiques. De notre côté, nous vous donnons l'assurance que nous respecterons les privilèges ,que i^)us donnent le droit de la guerre. » MllftllÉ® SOUS-MARINS ALLEMANDS DETRUITS Une dépêche de Londres nous a appris hier que deux navires anglais ont bombardé Zee-brugge. Une dépéche de Roller 1 en au Du■ hj Mail, mardi, donne ies détails suivants sur cette opération. « Le projet allemand d'un établissement d'une base navale à Zeebruggê a 616 mis en échec pair tes obus à la lytldite de la flotte anglaise. « Hier, pendant trois heures1, nos vaisseaux firent p lieu voir sur la ville une grande quantité d'obus ; la. ville est presque en totalité détruite. Des parties des six sous-marins que les Allemands avaient amenés pour les monter sur place ont été détruites. « Les batteries allemandes près de Blan-Ikcnbàrghe essayèrent de rlépliquer, toais ne réussirent pas à arrêter le travail meurtrier de nos vaisseaux..» Nouvelle et vive canonnade On mande d'Aardenburg, 25 novembre, aux journaux dWmsJterdatni qu'on enJtend fuine violente et. incessante canonnade depuis hier midi ; actuellement la. Hotte anglaise bombarde encore les1 positions alte-[ mandes de la côte. Londres, 26 movembre. On manldel d'A>msterdia.m au Times : Les réfugiés racontent que le Palace Hôtel de Zeebrugge, où était le quartier général allemand a élé eom plè tonicn t d étr u i t. Communiqué du Consulat de Belgique Il est porté à la connaissance des intéressés qu'à partir du 22 novembre, le bureau de recrutement pour l'armée belge est transféré de l'Hôtel de Ville du Havre à la gendarmerie belge, 24, rue du Havre, à Sainte-Adresse, où le capitaine-commandant Biaise de la gendarmerie se charge >JL?JL?JWLtJ£l?JL?JL?JWWLÊJL?JL?JL?Jft KouVeilcs de la patrie Belge A BRUXELLES Une lettre navrée Un de nos amis a reçu de ses parents, , qui résident à Bruxelles, une lettre dont | nous extrayons ce qui suit : « La vie, Bruxelles, est triste et monotone ; on souffre de voir tout aux mains de ces gens de malheur ! le kaiser a logé, samedi dernier,dans l'hôtel de M. le ministre Renkin, rue de la Loi. On a caché tant que l'on a pu sa présence ; mais à quoi bon ? On le reconnaît bien malgré les précautions prises. » Les trains de blessés passent jour et nuit, ainsi que les trains de morts. Les cadavres y sont liés par quatre. On les brûle dans des fours à chaux. C'est une mesure prise pour éviter la peste dans notre pauvre pays. d Nous attendons le retour de nos braves avec impatience ; quelle fôte 011 leur fera 1 Ce sera du délire ! » Nous avons reçu des nouvelles du Con-dniz. On y est très vexé par les réquisitions excessives que les Allemands exigent et qui finissent par tout, enlever aux habitants. C'est ainsi que, dans les villages de Soheit-TinlbJ, Lens, Conjoux, Hey-lissem, on n'a laissé aux habitants qu'une couverture par lit. A Blicquy, il n'y a plus un matelas, plus une couverture et* comme partout, plus une bouteille de vin. Les .soldais ennemis ont même exigé les bijoux de Mme X... » Chez .M. Y..., près de Ciney, ils ont forcé et vidé le coffre-fort, qui contenait 6.000 francs ; on est bien heureux déjà quand ces hordes vous laissent quatre murs et la vie. Enfin, Dieu vengera lui-même tous ces in-nocents martyrisés et morts de façon horrible ; sa vengeance sera terrible. » Comment sont honorées les victimes de la guerre Du correspondant belge de la « Croix », ces détails sur la façon dont se célèbrent, à Bruxelles, les funérailles des soldats alliés : « Rien n'est plus touchant que la piété qui entoure les funérailles des soldats belges, français, anglais morts dans les hôpitaux. Voicif alors ce qui se passe. Le corps quitte l'hôpital, hissé sur le corbillard par des ambulanciers allemands. Il a à peine fait quelques centaines de mètres qu'il est. arrêté par une foule immense qui, chaque fois, et on ne sait comme, est prévenue des funérailles. Des hommes sortent de la foule et entourent le cercueil d'un grand drapeau tricolore; puis, tandis qu'un prêtre prend la tête du cortège en récitant les prières des morts, la foule suit le corbillard, silencieuse et admirable de recueillement, On arrive ainsi au cimetière d'Ixel-les, là-bas sur les hauteurs, où, il y a quatre ans, se dressait la merveilleuse Exposition universelle où nous fîmes — hélas ! — la. nart si large à l'odieuse Allemagne et l'accueil si congru au Kaiser félon. M. Buyl, échevin de l'état civil du faubourg, s'approche de la tombe et, avant que les suprêmes prières ne soient dites, fait l'éloge du vaillant qui a succombé, tandis crue la foule pleure et prie. On referme la tombe, on y plante la croix, et les fleurs s'v amoncellent en jonchée. Ah ! femmes de France, qui avez eu l'immense douleur de perdre un des vôtres là-bas dans notre chère capitale, rassurez-vous ! C'est au milieu de tout un peuple en prières que votre cher disparu 0, été porté au champ du repos, et sa tombe est fleurie comme celle des rois !... » Gomment connaissent-ils les gardes civiques? Un de nos amis venu de Bruxelles nous affirme que les Allemands sont parvenus à connaître les noms des gardes-civiques par .l'intermédiaire de la direction d'une grande maison de confections. Chaque an née, cette maison, — propriété d'une famille allemande, — se procurait la liste des soldats-citoyens, sous le prétexte de leur faire ses offres de service pour la fourniture des tenues militaires ! Ils avaient bien préparé leur mauvais coup. Un « président » du Brabant On mande de Cologne que le conseiller Gerstein, ancien président de la police ce Bochum, a été nommé président de l'administration civile de la province du Braba.nl. Arrestation de 300 Anglais à Bruxelles Une dépêche d'Amsterdam signale que 'es autorités allemandes ont mis en état d'arrestation trois cents sujets anglais qui résidaient encore à Bruxelles. A OSTENDE Comment les Allemands s'enivrent et pillent Un haut fonctionnaire belge, qui était resté à Ostende, vient d'arriver à Londres et a fait au « Times » le tableau de la vie des malheureux habitants de la ville : << Ils sont littéralement réduits à la famine. Les envahisseurs ont tout pris, tout réquisitionné, et les Ostendais sont obligés de se débrouiller comme ils peuvent. » Au début de l'occupation, personne ne pouvait plus circuler dans les rues après huit heures, et toutes les lumières devaient être éteintes. Maintenant, le couvre-feu sonne à sent heures ; les attroupements de IttliÉÉHIMiaMiMlMMHl

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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