Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1726 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 24 June. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wm13n21q5x/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

21e ANNËE. — Série nouvelle— Ne 224 Le numéro • 10 Centimes (5 CENTIMES AU FRONT) Jeudi 24 Juin 1915 rédaction a administration JfitH rae de la Bourse — LE HAVRE Téléphone : Le Havre n° 14,05 Bireeleup : FSENAN3 NEÏÏEAÎ Tontes les communications concernait ta rédaction doivent être adressée& a8x",rue de la Bourse, Le Havre. LOftDON OFFICE: 21.Pant.on Street (Broadmead House) LE XXe SIÉCLE Quotidien fcjeloe pa.rals§siil Havre ABONNEMENTS Franoo 2 fr. 50 par mois. » 7 fr. 50 par trimsstra Hors Franco.. S fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmaatra Angleterre.... 2 sh. 6 d. par mois. » .... 7sh.6 d. par trlme3tre PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal au Havre ou à Londres Annonces 4° pages 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4« page:Ofr.301aligne Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de publicité, 1o, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Convoitises, grossièretés, Pédantiini. JlOtt Désespérant d'amadouer le peuple belge qui a résisté héroïquement à leurs avances et à leurs menaces, les journaux allemands recommencent à l'insulter. Il y a trois moi* encore, ils accablaient le peuple belge dt flatteries quotidiennes. Ils vantaient sor courage sa résignation, son patriotisme ils le plaignaient d'avoir été égaré par sf presse, trompé par son gouvernement, ven du à l'Angleterre et à la France par son Ro et son premier ministre. Cette naïve et gros aière manœuvre ayant échoué, les journaus allemands nous prêtent tous les défauts e nous accusent de tous les vices. Rien n'es plus honorable pour un peuple vaincu maie indompté, que ce débordement d'injures Rien ne pourrait peindre plus fidèlemen l'ignominie de cette nation barbare, incapa ble de respecter le malheur d'une petite na .tion écrasée par la force. Le mot de u gou jat n arrive naturellement sous la plume Nous avons sous les yeux un article extrait de la revue « Commerce et Indus trio 11 de Munich, et reproduit par 1e publication de propagande allemande in titulée : « Handelstand im Auslande ; (numéro de la mi - mai). On y flétri congrument la « sauvagerie » du peuple fia mohd, qui ne peut atteindre à la civilisatior véritable que s'il est soumis à un u gouver noment national allemand ! » Evidemment. les Allemands ont (l^ut ce qu'il faut poui faire passer tous les peuples de la sauvage rie à la civilisation. A. preuve les Herreros, exterminés jusqu'au dernier homme, ou presque. A preuve les Polonais et les Alsa-ciens-I.orrains.A preuve surtout tes minière de Belges innocents et paisibles lûchemenl assassinés, à Dinant, à Andenne, à Tami-nés et ailleurs, par les fusils et les mitrailleuses allemandes, véhicules de la civilisation d'Outre-Rhin !... Admirons la magnanimité dè l'organe des commerçants de Muinich. La sauvagerie du •peuple flamand, selon lui, n'est pas sans excuse. Quand un peuple est affligé d'un cardinal comme Mgr Mercier, ce serait miracle qu'il ne se portât point aux excès les plus féroces. Le cardinal Mercier est fn quelque sorte le sauvage en chef de la Belgique. Qui sait si tes -bourgeois de Munich ,ne se représentent .pas l'éminent et doux prélat sous les espèces d'un chef Sioux, la tête ornée d-o plumes sanglantes et la hach? id ; guerre à la main ? « Je mrts les excès des Flamands au compte du gouvernement belge lui-même et du cierge supérieur. écrit le « Commerce et- l'Industrie >. de Munich. Jo pose ainsi en fait que le cardinal ..cr-■cio.r est un des adversaires les plus haineux des Flamands et des Allemands, qui a réussi, h rencontre de l'amour sincère du peuple ressenti par les prêtres flamands du clergé inférieur, à enlever- aux Flamands leur langue d'église tas-alle-«nande. Il a probablement été un domestique à la solde du gouvernement français comme l'a et l'est le Président du Conseil belge. Je me réjouis de voir que le gouvernement allemand n'a pas permis le retour du cardinal primat do Relgi-ique à Liège: C'est qu'il a dû avoir des prouves documentaires de l'attitude subversive du carai-nal. » «Langue d'église bas Allemande» est une •trouvaille. On est donc persuadé, ù Munich, que le flamand a été naguère langue liturgique en Flandre ? Nous voilà édifiés, une fois de plus, sur la valeur de la documentation allemande ; de même sur l'adresse des polémistes d'Outre-Rhin. L'autorité allemande a donc -m-pêché le Cardinal de se rendre à Liège ? Avis aux neutres qui se figuraient encore abusés par les affirmations réitérées du gouvernement de Berlin, que la liberté du Cardinal n'avait jamais été violentée !... La candeur, on le voit, peut parfaitement accompagner l'astuce et la grossièreté. Quant à M. de Broquevillç nous jurerions que ses collègues du gouvernement le jalouseront, terriblement d'être seul à partager le ruisseau de Cardinal I... Mettons-nous à. leur place I En dépit de îa sauvagerie du peuple flamand, le polémiste munichois n'hésite pas à conseiller à l'empire allemand de l'annexer, et le peuple wallon avec lui. L'Allemagne annexera les provinces flamandes parce qu'elles sont sauvages, pour les guérir et les civiliser : et elle annexera les provinces wallonnes parce qu'elles ne le sont 8>as... A défaut de sauvages, les provinces wallonnes ont des charbonnages, et ceci compense cela. Et puis, l'Allemagne va reprendre à la France les conquêtes de Louis XIV : l'Artois, la Picardie, le nord de la iFlandre et le nord du Hainaut, jadis enlevés à l'Espagne par la France. Pour les rendre à l'Espagne 1 Jamais de la vie. L'empire allemand veut bien venger les injures de l'Espagne, mais à son profit exclusivement !... Admirons une fois de plus le gén.t prophétique de Banning, voyant toute l'Allemagne s'élancer à la guerre, dès 1870,pour se revancher de Louis XIV !... Suivent quelques lourdes injures à l'adresse de Léopold II, coupable de « francophilie personnelle caractérisée » et h l'adresse d'Albert 1er u pétri d'idées fransquil-lonnos et digne successeur de son oncle. » En manière de conclusion, notre munichois se fait fort de démontrer : 1) que les wallons doivent ipréférer à la langue française le Iiaut-allemand de leurs ancêtres m os an s ; 2) que Liège n'est pas la capitale de la Wallonie; 3) que l'Allemagne ne doit-tolérer que deux langues en Belgique : le bas-allemand et le haut-allemand... Qu'est-ce que ne démontreraient pas cesi pédants ? Nous em avons connu un, établi en Belgique avant la guerre, qui se faisait fort de démontrer l'origine allemande de J'art gothique I . Gardons-nous do prendre ces bouffonneries au tragique. Gardons-nous aussi de les mépriser trop. Les Alliés feront passer aux Allemands de Munich et d'ailleurs le goût des conquêtes et des annexions. Mais il était grand temps. Avant la guerre, nous riions quand nous entendions parler d'uno Allemagne rauace et prête fi dévorer la Belgique. Ce Croquemitàme, hélas ! n'avait rien de légendaire. Vous voyez ce qu'il convoite! Toute la Belgique et le Nord de la France. Il faut que l'Europe la mette, pour cinquante ans. hors d'état de rien entreprendre contre notre pays, son plus proche voisin et sa première victime. F. N. Une victoire au Congo belge £is Belges s'emparent Du for! I» Kissegnies —0— Une dépêche qui vient de parvenir an ministère des Colonies aamonce qu'une colonne belge, comidiaite pair le lieutenant Puck Chaudoir s'est emparée de Kissignies, dans la colonie allemande de l'Est africain. Kissignies est une station importante située S'il;!' la rive nord-ast du tac luvu. Elle est dominée par un oiu'Virage fortifié jue les Allemands avaient développé au cours des dernières années. Depuis le mois de septembre, cet-le région a été le théâtre de nombreux engagements entre Des. forces belges et allemandes. Les défenses d» Kissegntics. ont été détruites. [ L'attaque s'étant produite par surprise, les pertes belges ont été minimes. LE FORT DE KISSEGNIES Le fort allemand die Kissegnies, situé à la pointe nordi du lac Kivu, qui vient d'être enlevé pair nias troupes, constituait le principal point d'appui dés Allemands à îa frontière de notre colonie. Lesi Allemands avaient commencé en 1913 à construiro un | forliin bétonné à fia rue de coteau, à quelques . kilomètres du. poste du même nom, et sa construction était à peu près- achevée au détout dés hoslilités. De piius, un réseau Oc routes .rie 6 à 10 mètres die largeur reliait ce .poste aux autres stations de l'intére u\ , Une plaine de lave à peu près - franchissable sépare Kissegnies de notre territoire. Le poste belge de Goma n'est --Hué qu'à trois, kilomètres de Kiifisegmiies, En août rer-1 nier il fut pris pair lies ABemiands, mais repris quelque temps après par les inities. Le poste fut enlevé du même coup, mai., les Allemands tinrent dans leur Ion. C'est ce fort qui .vient d'être enlevé maintenant.LA CARRIÈRE DU LIEUTENANT CHAUDOIR Le lieutenant Puck-Chaudoir, vainqueur de Kissegnies, fut naguère élève de l'Ecole militaire ; mais il abandonna l'armée pour faire de longs voyages d'études à travers le monde, notamment en Afriaue. I îvenu an pays, il fut placé i la tête tles chasseurs à cheval de lu gtude civique Je Liô_o. >,■.... qui il fit campagne à partir dia 4 mût On sait combien nombre de ce» vaillanls se distinguèrent par l'audace de leurs reconnaissances. Au cours d'uno de celles-ci, 'e frère du commandant Chaudoir (ut tué. Lorsque les gardes à cheval lurent licenciées, M. Puck-Chaudoir prit tu service dans la cavalerie de l'armée et reçut le grade de lieutenant. C'est on -«lté dualité du'il partit récemment pour le Congo.'Nombre de nos comoaitrÉotes l'onit renemiré, avant son départ, dans les rues du lia vie , ils purent alors le féliciter pour su behe conduite qui iui avait déjà valu la croix de l'Ordre de Léopold et celle die la Légion d'Honneur. Cet éneiginsue officier vient de montrer sa pleine valeur en Afrique. !in psts îMpiSp È RI SOiiîÉSX Nos Africains viennent d'avoir pour leurs frères de Belgique un geste qui ira, certes, au cœur de tous. Ils viennent, en effet., de faire parvenir à M. Jules Renkin, ministre des colonies, une somme de « trois cent quarante mille francs », — dont 100,000 fr. venant de la seule province de Katanga, — à destination des militaires, belges blessés et des familles belges victimes de la guerre. LESFAITSDUJOUR »OK D'après une dépêche d'Amsterdam, le bruit court à Berlin que la .déclaration de guerre de l'Italie à la Turquie, est imminente.Les interviews de la Vossisclio Zeitung continuent à être très commentées en Hollande, La revue Amsterdiaimmeir rupielle que toute la littérature politique allemande préconise l'incorporation de la Hollande à TAllemagne sous forme d'Etat confédéré ou annexé. L'Amsterdammer cite à ce sujet des articles parus dans le Nationales System der Ekonomie en 1841, la Poliilik en 1870, les articles de Fritz Ble;/, «die Aldeutsche Bewegung und dîe Niederlande n (1897), du docteur Ernest liasse. « Deutsche Weltpo-ïitik und Deuteelie Grenz Politik n (1901), l'ouvrage de Bernhardi sur « La prochaine guerre », etc., etc. ti Les Hollandais, conclut i'Amsterdam-mer, avaient torl de traiter ces gens de fous et. de sots. L'idéal des « Grandx Allemands » n'est pas une absurdité individuelle ; le mouvement de. propagande est ordonné, systématique et général.« tvwwwt La propagande allemande est plus ^active que jamais en Grèce et t? revêt toutes les 1ormes constatées en Italie. Elle s'acharne surtout contre M. Venhelos. Celui-ci se défend énergiquement et se montre décidé à faire prévaloir ses vues politiques. M. Rhallis ayant prétendu gue l'ancien président du conseil voulait modifier la Constitution, afin de changer l'ordre de la succession au trône d!e Grèce, M. Venize.los a déposé une plainte entre les mains de la justice contre le député de l'Altique. fwiawvv* En Espagne, M. Dalo a présente au roi la démission du cabinet à la suite de l'échec de Vemprunt dei 750 millions dont 80 millions seulement avaient été souscrits. Le roi a confirmé les pouvoirs de M. Dàlo. On croit que celui-ci remaniera la composition du ministère. Sois la toile allemle —.—I10U DÉFENSE AUX BELGES DE TÉMOIGNER I.EUR RECONNAISSANCE A L'ESPAGNE —o— Une fête organisée par les soins de l'ad-mînis'tlratdon communale de Charleroi -en l'hanineur die l'Espagne le 17 mai, a été troublée par des incidents au sujet desquels les renseignements ci-après, de source certaine, viennent de .parvenir au Gouvernement belge au Havre. u La Belgique s'est associée à la fête des Etats-Unis d'Amérique ; elle devait s'associât" à celle de l'Espagne, ta 17 mai. Dans nos écoles surtout, ces fêtes rie pouvaient passer inaperçues ; il faut que nos enfants sachent bien ce que ces deux pays ont fait pour le ravitaillement de la Belgique. Un programme sommaire avait été arrêté avec M. Cofoaux, directeur général. Causerie sur la fête et sa signification dans chaque classe, chants et jeux. Pour qu'il restât une trace dans l'esprit des enfants, le bourgmestre voulait que le travail journalier fût remplacé par un amusement, qu'ils gardassent l'idée d'une fétc. On avait donc dit que chaque école ferait une promenade et qu'on en profiterait pour faire passer les enfants devant le consulat d'Espagne et leur montrer le drapeau espagnol qui y flotte. Dans l'esprit de l'administration, comrnu-naile die Charleroi, il n'y avait donc aucune idée de manifestation.. La petite fiête devait avoir lieu un lundi. Malheureusement le brait s'es.t répandu (et ils se mépandent vite en ce moment), que l'on devait masser toutes tes écoles devant le consulat, y chanter une cantate, y acclamer le consul, etc. Il n'y avait pas un mot de vrai, mais beaucoup die parents l'ont cru et se sont réunis sur le boulevard, près du consulat ; des curieux désœuvrés se sont joints à eux et douze à quinze cents personnes se trouvaient dans les environs attendant les enfants qui ne sont pas venus. Une troupe d'Allemands, commandée par des sous-officiers, est sortie de la caserne, s'est jetée sur les curieux et les a refoulés dans tous les sens, barrant les rues, arrêtant toute circulation. Un chien furieux et démuselé était avec* un sous-officier et se jetait sur la foule. Il a mordu plusieurs personnes. Un Allemand tenait un vieux bonhomme par la gorge ; ''r< fttîeat ; - -K; vite# au calme, mais le ciiien s'est jeté r lui et lui a déchiré le pantalon. Un fon; nier qui passait a été fortement mordu la main. Des groupes d'écoles étaient ; . rivés du côté du boulevard Janson ; ils oui été refou-lôs. se sont débandés, mais, ont pu être réunis pieu après. II m'y a pas eu d'accident parmi eux. 1 oiit le mal est venu d'une erreur invo-'on taire : des parents qui ont cru bénévole ment qu'il y avait une fête préparée et des Allemands qui ont perdu la tête et ont voulu disperser dos curieux; ils ne se sont même pas enquiis du motif du rassemblement, ils ont foncé avec leur ciiien. Plusieurs personnes inofferasives ont été arrêtées, mais assez vite retachées. On dit, niais cela n'a pu être vérifié, que le sous-officier qui commandait aurait élé puni. Le bourgmestre a été entendu, mais comme témoin, par le juge de Charleroi puis, sans avoir pu se défendre, il a été condamné par le jugement suivant : ARRETE. 1. —• L'avocat Dewandre, Franz, de Char leroi, rue de Brabant, 1, bourgmestre faisant fonctions à Charleroi, Belge, est imposé d'après le par. 18, chapitre II. du décret impérial sur les dispositions légales de guerre extraordinaires contre les étrangers du 23 décembre 1899, pour une amende dè PEUX MILLE MARCK, pava.ble à la Caisse de l'Arrondissement jusqu'au 10 juin 1915 Au cas de non-paiement en temps voulu, à un emprisonnement die trois mois parce que, le 17 mai 1915, il a, à C.harlorei, lors du jour anniversaire de la. naissant du roi d'Espagne, permis à la directrice d'école de cette ville de se rendre avec les < n fonts dias écoles devant la maison du consul espagnol en cette ville, dans le but d'une dé-n onstration et lui avoir fait une ovation particulière et parce qu'il a causé par là un attroupement d'hommes et excité (agité) la population loeaie. 2. — Il est donné avis de ceci à M. Dewandre par la Commandantur par la remise de la copie incluse. .3. — Une copie de cet arrêté est communiqué à la Caisse d'arrondissement. 4. — Duplicata de l'arrêté pris par : Je Juge, Stempel, (s.) von Gladiesi Jury du Tribunal Général Maior. d'e campagne. Certifié conforme : (signé) StempeL Ce jugement contient des erreurs flagrantes.I^e juge parle de « la directrice d'école de cette ville ». Il ignore qu'il v a cinq directeurs et cinq directrices à Charleroi. Le but de la promenade n'était nullement une u démonstration »; il n'v a pas eu d'ovation particulière au consul,"il ne devait pas y en avoir. P!| 5e 20.000 jsiiies Bolps est îiflEiiH à i'ajipl »0((-— A ce jour, le nombre 'des Belges de 18 à 25 ans, inscrits dans la partie non occupée du pays ot en France, en vertu de l'appel décrété par l'arrêté-loi, dépasse de loin les chiffres suppulés. Il s'élève, on effet, — et il y a encore des bulletins non rentrés, — au chiffre de 20,144 inscrits. La guerre aérienne UN ZEPPELIN EN FEU (7) D'après une dépêche d'Amsterdam, le bruit court à Flessingue, qu'un zeppelin aurait pris fou lundi soir vers.onze heures et demio, et serait tombé à. l'a mer près de '/ eebrugft-e. Un hommage des femmes françaises à la reine Elisabeth Nous avons dit qu'un comité de femmes françaises s'est formé pour rendre à la Reine Elisabeth un hommage d'admiration. Ce comité qui a pour présidente d'honneur Mme Raymond Poincaré s'est formé au Havre et est composé de Mme Jules Siegfried, présidente, et de Mines Georges Ancel et Mor.gands auxquelles Mme Adolphe Bris-son a été adjointe comme trésorière ci M. Léopold Mabilleau, comme secrétaire généralUne souscription est ouverte dont le montant "servira d'abord à offrir à notre souveraine un coffret artistique; par. une pens-ie touchante, l'excédent y sera enclos pour être mis à la disposition des aumônes personnelles de la Reine. Recommandant chaleureusement celle initiative à leurs lectrices, nos confrères du Havre-Eclair et du Petit-Havre ont consacré à- noire Reine des articles élogieux qui iront au cœur de tous les Belges. En applaudissant de tout cœur à l'hommage rendu à notre souveraine, nous remercions les aimables Français et Françaises qui y ont mis tant de délicatesse. LA BATAILLE DANS LE NORD L§s Islges aaiou? ds la tsîe de peai de Dismude ;—O— Quelques nouveaux détails nous parviert-ii nt au sujet de3 combats deDixmude dont nous avons fourni la relation. Pour la conquête du blockhaus allemand, appelé « îîet Casteoljie », Les Be>lges ont agi seuls; il n'y avait p^int sur les lieux un répriment britannique comme certains renseignements le prétendaient. Lors de ce combat, l'ennemi na' .pas employé de gaz asphyxiants. A ri-yire factuelle, les Belges tiennent des teicS-ÛÔ-pDilX ctii xioïd. ara sau de î->iK- mude, tandis que l'ennemi occupe toujours la ville. —o— Au saillant d'Ypres Le « témoin oculaire » britannique dit (c Le 15 juin, nous nous sommes emparés encore d'une partie du terrain occupé par l'ennemi dans le voisinage d'Ypres. Après une préparation par notre artillerie, notre infanterie a enlevé d'assaut la première ligne allemande sur un front d'un kilomètre, pénétrant en certains points dans les seconde -et troisième lignes <et perçant même jusqu'au lac de Belle-waarde. Les combats ont continué pendant la journée. Les Allemands, massés dans un bois au nord-est du lac, ont fait une contre-attaque violente, mais le feu de notre artillerie les a fait reculer et ils ont laissé un grand nombre de morts sur le terrain. Cependant, nous n'avons pu conserver que la première ligne allemande. Le 16 également, grâce à une opération , très bien exécutée quoique d'ordre secondaire, nous avons pris cinquante mètres de deux lignes de tranchées allemandes dans la direction de la cote 60. Un officier allemand fait prisonnier près du lac de Bollewaarde s'est déclaré accablé par l'efficacité de notre artillerie. Non sans amertume il a ajouté qu'on avait dit aux troupes de ce secteur qu'elles pouvaient faire des Anglais ce qu'elles voulaient, parce que les Anglais avaient peu de canons et pas de munitions du tout. « Si c'est là, a-t-iî dit, ce que les Anglais peuvent faire sans munitions, je> n'ai aucun désir d'éprouver ce qu'ils pourront faire quand ils en seront bien munis. » ESKEG ALLEMAND PRES D'ARfvIENTSERES Le maréchal French communique la note suivante : De bonne heure, dimanchê matin. les Allemands ont essayé de nous surprendre en faisant sauter, une mine dans nos tranchées près d'Houpiines, à. l'est d'Armentières. 11 y ■ eut une grande colonne de fumée et de poussière, suivie par un bruyant crépiteraient 1 des mitiraillouses et des fusils de la part de l'ennemi. La mine n'a pas produit le moindre dommage, ni aux hommes, ni même à la tranchée. LES PERTES ALLEMANDES EN FLANDRE SONT TEP.R33LES Amsterdam, 23 juin. — On lit dans 7e « Telegraaf » : «" On se rend un compte plus exact des terribles pertes que les Allemands essuient sur le front occidental quand on sait que, ' de quatre régiments, il n'est rentré que trois mille hommes pour se reposer dans un village près de Courtrai. » D'autres correspondants disent qu'à Courtrai on constate un évident découra- ] gement parmi les troupes ennemies, à la ! saiite de la tournure imprévue qu'ont pris î les événements do la semaine passée, où les alliés, devançant la grande offensive ( préparée par les Allemands, la transformé- 1 rent en défensive. Les soldats allemands ne cachent pas î leur désillusion et plusieurs ont été arrê- t bés. i Des soldais du. landsturm sont arrivés à < Courtrai pour le service de la frontière; ils ! sont destinés à remplacer des soldats in- 1 valides qu'on y avait fait venir et dont les 1 uns avaient perdu un œil, un. ou plusieurs doigi-s, ou portaient quelque blessure ana- f- logue; ces mutilés s'étaient montrés î tut à î fait' incapables du service qu'on exig-eait < d'eux. ^ LA SITUATION MILITAIRE Mercredi midi. On n/c saurait décriire dams son affreuse vérité la bataille sanglante et acharnée quii se dérou'le au nord d'Arras. Il nous a été donné de Lire plusieurs lettres de combattants quii relatent 1" achaimeimjen't des corps-à-coirps, l'ensevelissement tou/t vi/varut soua les décombres', des maisons et des tranchées, la tironibe de feu des obus, la sensation tragique de la mort partout... Cette guerre est plus terrible qu'aucune autre et iil fau^ à une armée une âme d'acier pour soutenir une telle lu 11 te pendant des semaines et pour y persister.Car,la lutte continue et, pied à pied, enveloppant aujourd'hui le saillant de Souic-hez, gag niant (demain ou plus taird Givenchy et .Vimy, les troupes lrançaises poussent vers la crête de lia falaise où s'étalera à, leur pied, comme une terre promise, la vaste plaine. Ainsi sera à peu près déboutée la camisole de force de La et guerre de positions ». •Nous ne gavons encore quelle attention il faut prêter aux combats à l'ouest de Pé-ronne, au nord de Sois-sons, à la lisière occidentale d'Argonne, aux Hauts-de-Meuse et on Lorraine. Escarmouches^ feintes ou préludes d>e -plius grandes a-ctions ? Demain ^ eut-être nous le dira. Quoiqu'il en soit, à 1 est de Lunéville, dans la région d'e Lein-tney, Gondlrexon et Chamelles, Les Français ont fait un bond en avant de plus de trois kilomètres, ce qui . les porte à très courte djistance éh la frontière. Les opéiralîions d'Alsace paraissent être de plus .grande envergure, d'autant que la marche en avant dans l'a vallée de la FeclU pourrait bien se souder avec 'les •mouvements d'offensive du col diu Bonhomme par où passe une autre chaussée qui mène également à Colmar. Lernbérg, qui n'est point d'ailleurs une position stratégique, est-il déjà abandonné par l'armée riic.se de Galicie ? Nous ne le savons pas à-l'heure où nous écrivons,- mais il est acquis que la ville est tournée par le nord'-ouest puisque Zolldew est aux rrroms des Au stro-Allemands. Pour les Italiens, toute la journée de jeudi sera dominée par le souvenir de Solférino, qui libéra la Lombardie de l'odieux joug des Todeschî ot prépara les voies à l'éman-cipalion de la Vénétie. Ce que la victoire, en 1859, et la diplomatie, en 186G, n'avaient pu leur donner : l'indépendance des terres ifrdjV'-nnes d'au delà de1-* Alpe3, la vaillance ar-rcirrd so-uais dé 1915 eài en train de l'accomplir.Paui Grokaert. lilsiiiiMiiiie ééfHMENT ON Y RIPOSTE Le» Allemands ont donc -danonné à nouveau Dunkerq-ue. Ils .ont tiré une trentaine d'obus sur la ville, y tuant quelques civils. Il y a deux mois que la pièce qui avait été mise en batterie aux environs de Cler-ten, au. Sud de Dixmude, a été démolie par lies obus des alliés, après avoir pu tirer au total environ soi'x-ante-dix coups sur Dun-kerque et sur Bergues. Dos que cette pièce eût été répérôe, — et elle le fut dès son second tir, — elle ne put servir que le temps nécessaireipouir amener ii boânie distance des pièces d'un calibre suffisant pouir détruire à la fois le béton-nage et les formidables organes de la pièce îlle-méme. Cette fois, les alliés ne sont .pas pris au répourvu, <>t ont. è leur disposition sur place tout ce qui leur est nécessaire pour réduire l'ennemi rapidement au silence. Cette nouvelle démonstration alîem-ande ne peut avoir aucune influence sur les opérations. A ce point de vue elle ne peut atteindre auoun résultat militaire. Em effet, tes (premiers coups tombant sur la ville peuvent causer quelques victimes surtout parmi lia population, civile. Mais, une fois : uio les habitants se sont réfugiée dans les :aves, tout se borne à. des dégâts matériels. La trajectoire très tendue des gros projectiles alemands ne tour permet pas de pénétrer jusqu'aux caves. Un seuil de ces projectiles rase parfois complètement trois iïmsons, mais laisse les sous-sols intacts. D'autre part, si des ouvrages d'une certaine importance étaient atteints, ^t.els que voies de chemin de fer, carrefours, ponts, île., les Allemands ne pourraient pas em-necher les- réparations d'être exécutées dans es meilleures conditions de solidité ot de rapidité car le rassemblement de travail-eurs ne pourrait être pris sou y un feu de îhrapnells de petit calibre. La pièce qui a tiré sur Dunkerque d'un Îindroit que connais sent déjà parfaitement nos artilleurs est vouée à la destruction ,out comme celle qui tirait de Clerken L'en-ierni a eu beau mettre celle pièce plus en mrière des lignes, la.portée de nos nièces ourdes est suffisante pour la oontrebattire et la détruire en quelque endroit qu'elle ie- trouve. 11 ne faut pas non plus exagérer l'im-wta.nce de ces grosses-pièces. Il s'a.git simplement de pièces de marine du plus fort ;ahbre. soit. 380 milLimètres, tirant avec le ïiaximum de charge que putisse supporter e canon. D une façon générale on peut dire rue la portée die ces canons est proportionnée à leur calibre. C'est -ainsi qu'une pièce lie ?3 mm._ tire à environ 7 km. 500; une ûèce de 150 a 15 km., une pièce de 240 124 km. et une pièce de '380 à 38 km. On peut augmenter ces distances, en uti-isant une charge plus forte, mais cela ne )eut se faire qu'au détriment de la durée rès réduite d'ailleurs du canton. Là où les Allemands ont innové, c'est en créant des freins suffisants pour absorber e reeul de La pièce. C'est dôme une foiis de plus du bluff alle-n'and, du bluff criminel, dans ',1e genre du orpillage des chalutiers, destiné non seule-nent à éblouir les neutres, mails surtout l maintenir le moral parmi les troupes al-emandes et parmi la population d'Outre-*hin en leur annonçant qu'on a continué e bombardement de Dunkerque ! Quant au soldat français, anglais ou bel-îe sur le front, il n'a qu'une opinion quand l apprend des bombardements de ce genre: : Tiens les Allemands avaient un échec à enger ! » DERNIÈRE HEURE Communiqué efûsiel frasçais oOo Paris, 23 )utn, 14 h. 50. DANS LA ÏÏVGION NORD D'ARRAS, la bombardement s'est poursuivi de part cl d'autre pendant toute ta nuit. Les Allemands ont tenté de nouvelles contre-attaques, une près du cimetière de Neuville, une autre vers le Labyrinthe; elles ont été toutes deux wpoussées. A L'OUEST DE L'ARGONNE, près de la route de Binarville à Vienne-le-Châleau, la lutte se poursuit dans les boyaux à coups de grenades. SUR LE RESTE DU FRONT D'ARÇON-NE, les Allemands ont fait une grande consommation de munitions mais sans prononcer aucune attaque d'infanterie. SUR LES HAUTS DE MEUSE, à la Tran. che de Calonne, nous avons, à la fin de la journée, reconquis une nouvelle partie de la seconde ligne allemande. EN LORRAINE, les nouvelles contre-attaques contre les positions dont nous nous sommes emparés près de Léintrey ont été repoussées. Nous avons maintenu tous nos gains en faisant des prisonniers. DANS LES VOSGES, à LA FONTE-NELLE (.région du Banc de Sapl), l'ennemi, dans la soirée, après avoir, en quelques heures, lancé 4,000 obus sur un de nos ouvrages avancés d'un front, de 200 mètres, a réussi à y prendre pie.d ; il a attaqué en même temps les tranchées voisines. Celte offensive allemande a été aussitôt enrayée par une contre-atlaque très brillamment menée. Nous avons repris presque entière ment le terrain perdu. L'ennemi n'a réussi à se maintenir qu'à l'extrémité de l'ouvrage. Nous avons fait 1-5-2 prisonniers dont 3 officiers. DANS LA RÉGION DE FECHT, nous avons occupé Sondernach et nous avons poussé notre ligne sur les pentes Esi du village. f es 7îûm% conssliisut km pssitisîis en frîouï Rome, 23 juin. (Officiel). — Sur plusieurs points du front, l'activité de l'ennemi s'est bornée à des actions d'artillerie à longue distance. DANS LA ZONE DU MONTE-NERO (région du Haut îsonzo) un bataillon alpin s'est rencontré pour la première fois avec ïlMmpovtantes forces ennemies quii a rc-poussées, en infligeant aux Autrichiens de lourdes pertes et en faisant quelques prisonniers.Les attaques nocturnes de l'infanterie ennemie contre nos positions de PLAVA ont été repovjsées (Isonzo moyen). SUR L'ISONZO INFERIEUR, nous avons consolidé notre occupation. LE LONG DU CANAL DE MONFALCO-NE, les inondations provoquées par l'ennemi constituent un important obstacle. Des aéroplanes ennemis ont lancé quelques bombes Qui n'ont causé aucun dommage.■ ' »o» • DANS LES DARDANELLES Londres 23 juin (officiel). — Les Turca ont lancé 450 obus explosifs contre nos tranchées. Ils ont pris piod sur le sailjant que nous avions conquis le 4 juin. Umi brigade anglaise renforcée les a repoussês. On évalue à 1,300 le nombre des cadavres turcs qui sont devant nos tranchées. Les prisonniers turcs ont exprimé leui désappointement de voir leur bombarde ment ne pas réussir à noua déloger, bien que nos tranchées aient beaucoup souffert LA FABRïGATSON DES F/UJNmONS EN ANGLETERRE Londres, 23 juin. — Lord Kitchener a écrit à M. Ben Tillet, le leader travailliste qui a récemment visité le front britanniqiig en France, la lettre suivante : « Au sujet de la fabrication des munitions, vous pouvez être certain que nous faisons tout notre possible pour donner ;i nos hommes toutes les munitions dont ils ont besoin et j'ai le plaisir de vous assurer que des obus explosifs puissiants^ sont maintenant expédiés avec plus de promptitude. * NOUVELLES BRÈVES non-* •— — On mande de Berlin que la « Deutsche Tageszeitung » a été suspendue jusqu'à nouvel ordre par le commandant dé la place. —, Le « Nieuve Rotterdamsche Courant u annonce que la Norvège, par suite de la n n-livraison des deux navires construits pour elle en Angleterre et réquisitionnés par l'amirauté anglaise, dispose de 15 millions de couronnes. Elle va dépenser 13.388.FOO couronnes en sous-marins, torpilleurs, canonnières, avions et mines pour compléter sa marine. — Suivant une information do Berlin, la Roumanie a rouvert sa frontière à l'exportation du pétrole vers l'Autriche et l'Allemagne.— On dénient officiellement en Allemagne que l'ordre u pour le mérite n ait été donné au destructeur du « Lusitania «. — Cinquante-trois jeunes Grecs sont arrivés à Marseille, venant de Salonique, pour contracter un engagement dans la légion étrangère. Blioemfontem, 22 juiiin. — Le général De-wet a été condamné à six ans de prison et à 2.0000 livres d'amende. — L'ambassadeur de France en Angleterre a approuvé le projet suivant lequel le T juillet sera considéré dans tout le Royaume-Uni comme la Journée du Drapeau Fraiir jais.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Subjects

Periods