Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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03 October 1915
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s.n. 1915, 03 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/xw47p8vp87/
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21e ANNËE.—Sérîe nouvelle. — Na 526-327 Le numéro : 10 Centimes (S CENTIMES âlU FHOTT) Dïmanche 5 et Lundi 4 Octobre rédaction & administration !! 1er rt« de la Bourse — LE HAÏRB Téléphone : Le Havre u" 14,05 Directeur : FEEMD HEUIUI fontes tes communications conceman ta rédaction doivent être adnesséet a8UT,rue de la Bourse, Le Havre. LONDON OFFICE: £1,Panton Street LE XXe SIÈCLE Q&so&îdien teeâgj© parais»®rat &u t"tevce ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mob. » 7 fr. 50 par tri mas ira Angleterre 2 oh. 3 d. par moîo. » .... 7 dh.8d. par Irimoatr» Hollande.. 1.25 florin par molo. » .. 3.75 fl&r. par trimestre. Autres pays.. 3 fr. » par mois. » .. 9 fr. » par trlmo3tiP& PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du journal au Havre ou à Londra$ Annonoes 4* pages Ofr. 40 la ligne p0tltesannoncoG4* page:Ofr.301align* Les petites annonces sont également reçues d la Société Européenne de publicité, lo, raçde la Victoire, Paris* qui en a le monopole pour Paris. Le cas de la Belgique evant les consciences chrétiennes JVos lecteurs connaissent de longue date . Fernandi Deschamps et ils savent quelle itorité le distingué professeur de l'insti-t commercial d'Anvers a conquise dans s milieux intellectuels belges. C'est dire t'ils liront avec intérêt l'article que nous ivoie à propos de l'attitude des catholiques lemands. On verra que M. Deschamps est •mptëtement d'accord avec nous ifiur re-•ocher à. ces catholiques une attitude qui nd désormais impossibles tous rapports 'rdiaux avec eux. Nous dédions cet article ceux, s'il s'en trouve encore, qui sonqe-.ienl à remuer après la guerre des ami-is qui ont été si cruellement trahies. ' Le n XX" Siècle » signalait dernièrement î revirement de l'opinion espagnole en fa-!ur de la Belgique. Tant mieux pour nous, nt mieux surtout pour l'honneur de la ligion catholique. Un des scandales de la guerre actuelle 3st l'attitude des catholiques allemands et îutres vis-à-vis de la Belgique. En Allemagne, pas un catholique, paa un 'êque ne 6'est levé pour protester contre violation du droit des gens naïvement et 'niquement avouée par le chancelier d'em-re. La Belgique a été saccagée, pillée, mise feu et à sang, calomniée et couverte d'où-âges. Les catholiques allemands non seu-ment ont laissé faire, mais ils ont ap-audi. expliqué et justifié. Nul journal n'a plus contribué à égarer >pinion publique, à excuser ou à glorifier îitentat que lâ très catholique « Kœlnische olkszeitung ». A un moindre degré, dans les pays neu-es, des catholiques, des prêtres, des évê-les affichent leurs sentiments de sympa-ie .pour la cause allemande, d'antipathie >ur la cause des Alliés, d'indifférence pour Belgique. Une telle aberration s'explique par des luses multiples et subtiles. Il est très rare >ur un individu, plus rare encore pour une ition de juger un fait moral, candidement, ms mélange de parti pris et de préjugés. Les catholiques allemands ont laissé la ission chauvine et l'appétit de conquêtes >scurcirleur conscience religieuse. » Oeufs-iland ûber ailes ! » L'Allemagne au-dessus : tout, au-dessus du bien et du mal, du ■oit et de la religion. Pour les neutres, l'explication est un ipeu fférente. Par uine sorte de fallacieux mi-.ge, des catholiques hollandais, italiens, pagnols. ont cru voir dans l'Allemagne le présentant, en Europe, des principes d'or-■e, d'autorité,. de vie morale et.religieuse, ndis que la France incarnait à leurs yeux utes les "uissancas de désordre, d'anar-lie et d'irréligion. La Belginue Desait d'un poids léger dans t immense conflit entre les esprits de lu-ière et les esprits de ténèbres ! Ajoutez à ■la tous les imnondérables de la sentimen-litê : la nersécution religieuse eu France, îi a indisposé contre elle les catholiques î monde entier, la défiance séculaire des ollaridais à I'é"ard de l'Angleterre, les ran-ines coloniales des Espagnols, les préju-is antirusses. * Plus facilement que n'importe qui, les ca-oliques auraient" pu se dégager de ces lées, faire abstraction de toute idée pré-Jiçue et de toute préférence instinctive ur juger les faits à la lumière de la jus-e et de la vérité. Les catholiques ont, en effet, des princi-s clairs et. impérieux de morale interna-nalo.L'Eglise catholique a une doctrine de la erre formulée par les pères et les docteurs l'Eglise, enseignée par les théologiens, la lumière de cette doctrine, il était bien :ile d'apprécier le cas de la Belgique, de ir où était la justice et de tirer les consé-ences de la vérité reconnue. ^'Eglise catholique n'aime pas la guerre e la considère comme un très grand mal comme un des plus opposés à l'exercice sa divine mission. • Pourtant, elle ne la condamne pas abso-nent et. sans réserve, co-mme font les akers et les disciples de Tolstoï. ^a force mise au service du droit et de justice peut être d'une application salure pour protéger les innocents et contenir violents. :e qu'elle n'admet pas, c'est la guerre con-érée comme un moyen normal de tran-ïr les conflits d'intérêts entre les nations, .Admettre qu'une guerre peut être juste de t et d'autre, en elle-même, écrit le théologien ;quez ; que l'on puisse, après examen des ions des deux parties, mettre fin au débat à la querelle par la guerre, c'est chose inouïe. débats d'opinion doivent se résoudre par la «n et non par les armes. » i. plus forte raison h'admèOTië~pSs~~ïës îrres de oonmiêtes, les guerres impériales ï saint Augustin qualifiait d'a immenses gandages». ,a guerre n'est permise que si elle est te. ■a question importante c'est donc de déminer les conditions de -la guerre juste, .es théologiens sont d'accord sur les nts suivants : .a guerre défensive contre une attaque islifiée est juste. ,a guerre offensive peut être iuste si elle mit les conditions suivantes : ° Déclaration par l'autorité légitime ; ' Cause juste ; ° Intention droite. ,a seule et. unique cause juste de la ?rre, dit Victoria, c'est la violation d'un lit. appliquons ces principes au cas de la Bel-ue./Allemagne ne pouvait légitimement nous aquer que si nous avions porté d'une mare grave atteinte à l'un de ses droits. Or, ilemagne, de son propre aveu, n'avait au ■ment de Piaroastan absolument rien- à is reprocher. vous avions avec elle les relations les nlus licales. Entre elle et nous, pas un nuage, s l'ombre d'uo conflit Tandis <iu© pendant J de longues années régna entre l'Angleterre et la Belgique un état de tension irritante, rien de pareil ne s'était produit dans les relations belgo-allemandes. Les Allemands vivaient chez nous nombreux, riches, considérés.L'Allemagne n'avait donc, pour nous attaquer, ni une raison, ni un prétexte. Outre cela, en vertu du traité de 1839, elle était tenue à respecter et au besoin défendre notre neutralité. D'après la morale catholique, les traités entre nations conservent leur force obligatoire aussi longtemps qu'ils n'ont pas été abrogés ipar le consentement exipres des parties ou violés par l'une d'elles. Vis-à-vis de nous, la guerre était donc deux fois injuste par l'absence d'une juste cause d'agression et par l'impudente violation du traité de 1839. De plus, i'injustioe de la guerre était évidente dès le premier moment, puisqu'elle était avouée par la plus haute autorité de l'Empire. Dans ces conditions, les catholi- " ques allemands n'avaient pas même le droit de prendre part à la guerre. Ils avaient l'obligation morale de faire déclarer au chancelier, par la voie de leurs chefs religieux et politiques, qu'ils refuseraient de se battre si l'injustice flagrante était réellement perpétrée. Je cite un texte de Victoria, une des plus grandes autorités théologiques en la matière ; ■ « Si pour le sujet l'injustice" de la guerre est évidente, il ne lui est pas permis de se battre, même si le prince le lui ordonne. Gela est l'évidence même. 1° Aucune autorité ne peut ordonner la mise à mort d'un innocent. Or, dans ce cas, les ennemis sont des innocents : il n'est donc pas permis de les tuer ; 2» Le prince est coupable en déclarant la guerre dans ce cas ; mais « ce ne sont pas seulement ceux qui font le mal, mais aussi ceux qui s'accordent avec eux, qui sont dignes do mort ». (Saint Paul.} Par conséquent, les soldats nont pas d'excuse s'ils sont de mauvaise foi. « * Les catholiques allemands, pour agir selon les préceptes de la morale chrétienne, n avaient pas besoin d'aller jusqu'aux mesures extrêmes réclamées par Victoria II leur suffisait de refuser le vote des crédits militaires. Mais ce n'est pas tout. Les conséquences d'une guerre injuste sont, à notre point de vue, d'une imDortance particulière. Celui qui a mené une guerre injuste, est tenu à restitution. Et chose curieuse, mais pourtant très logique, le devoir de restituer ne s arrête pas à la victime, il s'étend aux Propres sujets du nouvoir agresseur. Le peuple" allemand a le droit de demander compte à l'empereur de toutes les vies allemandes sacrifiées en Belgique. « Celui qui fait une guerre injuste est obi de restituer tout ce qu il a acquis par la violence... » (Décrétâtes de Grégoire IX ) « S'il est établi que quelqu'un a fait injustement la guerre à un outre, efforcez-vous de amener a restituer à leurs possesseurs toutes les choses dont il s'est emparé par la violence et à délier de leurs serments ceux qui ont été forces rte lui en prêter. S'IL S'Y REFUSE QU'IL SOIT INCONTESTABLEMENT DANS SON TORT. VOUS L'Y OBLIGEREZ PAR UNE SENTENCE D'EXCOMMUNICATION ET Vu FRAPPEREZ D'INTERDIT LES l^WTOIBt: UU IL OCCUPE. » {Innocent III.) Donc, en droit strict et en morale, le régime futur de la Belgique ne dépend pas du sort des batailles. Les droits de la morale sont supérieurs à la îorce des canons. Aujourd'hui, demain, toujours l'Allemagne a et aura l'obligation absolue die nous rendre l'indépendance, de nems indemniser de toutes lès pertes qu'elle a injustement infligées à notre malheureux pays. Les catholiques allemands, évêques en fêfe, ont ] absolue obligation de réclamer l'évacuation de notre territoire et la réparation de tous les dommages. Voilà le droit chrétien simple et nu. En se tais'ant ou plutôt en continuant à jouer le rôle de complices dans l'attentat dont nous sommes les victimes, ils portent devant l'Histoire une terrible responsabilité.Fernand DESCHAMPS. Les Aiieianas eije saiEt-siegB yuo de fois nous avons eu l'occasion -ie dénoncer l'inconvenance des manœuvres où les Allemands exploitent le prestige .ri Saint-Siège au profit de leurs désirs d'une paix et de leur campagne auprès des catholiques des. pays neutres. Nous en tro: i-vons encore une preuve dans une dépêche de Rome à la « Groax » de Paris (numéro du 2 octobre) : « On dément absolument une information du a Mundhener Post », suivant Inqoal-!■' le Pape préparerait une circulaire a îx puissamees pour demander un armistice yé. néral le 2 Novembre, jour des morts. » Nous croyons savoir, par contre, qme 1 le Saint-Siège a obtenu .pour les prisonniers 1 dans les divers pays belligérants, un allé- • gc-ment précieux qui terait connu prochai- < nement. Notons à, ce propos que l'échang> ; des prisonniers civils au-dessus de 55 an» ! et au-dessous de 17 ans, entre l'Allemagne ' et l'Angleterre, attribué de façon générale à l'intervention des neutres pair uec infor- ' mation de la « Gazette de l'Allemagne du ' Nord », reproduite dans toute la presse a 1 été au contraire le résultat direct de Ir i i gues négociations du Saint-Siège avec l'Ai- ' lemagne et l'Angletcirre. » '• i LUTTE A P.OUP" DE BOMBES ' PRES DE DIXMUBE ! Le grand, quartier général belge commu- ' nique le bulletin suivant : ' 1" octobre. — Bombardement de Rarns- i cappclle dans la nnit du 30 septembre au i 1er octobre. Aujourd'hui, l'artillerie ennemie a montré quelque peu plus d'activité que les jours ) précédents. Bombardement de Rarnscap- t pelle et de CaesUerke ; tirs avec projectiles ) de gros calibre sur divers points de notre c front. ( Une lutte à coups de bombes a eu lieu c dans la région de Dixmude. Notre artille- i rie a répondu vigoureusement et dispersé t les travailleTirs sur Dixmude. r les allies i mm les mmm ■ »0« Ils vont agir énergïqnement contre l'armée bulgare déjà livrée à des officiers allemands —o— C'est maintenant une chose décidée et on n'en fait plus mystère ni à Londres, ni à Paris. Voici, en effet, la note publiée par sir Edward Grey vendredi soir : u Selon une information, des officiers allemands et autrichiens arrivent depuis plusieurs jours en Bulgarie en vue de prendre une part active au commandement de l'armée bulgare. u Cette mesure est exactement semblable à celle prise en Turquie quand les officiers allemands, l'an dernier, forcèrent la Turquie à attaquer la Russie sans aucune provocation.» Les puissances alliées s'étant engagées à défendre les Etats qui sont menacés par ces agissements en Bulgarie, cette nouvelle est considérée comme ayant une extrême gravité, u Une autre nouvelle est, depuis, venue montrer que les événements vont se précipiter : le général Savoff est, en effet, parti pour le quartier général allemand. Cette orientation décisive de la politique bulgare ne surnrendra pas les gouverne-monts alliés : « ûès à présent, écrit le « Petit Parisien ,» les grandes puissances alliées ont pris leurs mesures pour protéger la Macédoine contre toute lattaque brusquée, ét, automatiquement, pour ainsi dire, leurs effectifs coopéreront avec ceux que le gouvernement d'Athènes a mie sur pied L'importance exceptionnelle de la position de Salonique va se révéler une fois de plus. » La a Gazette de Francfort », de son côté, signale que les Alliés préparent le blocus de la côte bulgare de la mer Egée. Il n'y a donc plus d'énigme bulgare et la situation est désormais très nette. Cependant, en Bulgarie, cette politique allemande ne va pas sans difficultés. Une dépêche de Bucarest dit que les soldats bulgares désertent en masses, se réfugiant en Roumame. Une de ces nuits arrivèrent à Calafat huit cents d'entre eux annartenant pour la majorité à un régiment de cavalerie de Widin , la plupart avaient leurs équipements. Trois cents ont été conduits à Bucarest. Ils racontent que les femmes et les enfants empêchent les hommes de partir en guerre et qu^ les soldats bulgares déposeront les armes à la première rencontte avec les Russes. A Sofia, 1e chef des agrariens, M. Stam-boulinski, a remis au tsar une nouvelle protestation contre la politique gouvernementale, mais il est évidemment trop tard. Le cabinet Radoslavoff a lié partie avec les Empires centraux et avec la Turquie dans des conditions oui lui coupent toute retraite. C'est ainsi que la fameuse cession de territoires turcs ne se fera complètement qu'au terme de la mobilisation bulgare. Le tsar Ferdinand se borne maintenant S travailler de toutes ses forces h conjurer l'intervention de la Grèce et de la Roumanie. Les nouvelles nu'on reçoit d'Athènes et de Bucarest permettent de croire que le faible espoir qui lui reste encore sera déçu. Il lui faudra se contenter de l'appui des armées austro-allemandes et rien ne prouve que oela doive lui suffire. Les troupes allemandes, dit une dépêche de Bucarest, ont relevé les Autrichiens dans la première ligne, sur la rive du Danube. Un bataillon allemand ayant tenté samedi 3e passer par Semendriâ fut entièrement Jétruit. Le détachement oui venait en barbues au secours du bataillon fut noyé. Sept tentatives en sept endroits différents furent repoussées avec do fortes pertes. Cet échec est de bon augure. La vaillance îes Serbes qui, tout en soutenant ce nouveau choc, ont déjà massé 60,000 hommes S la frontière bulgare, nous permet de îroire rme ne n'est nas 1p riemW NOS LECTEURS A LONDRES PEUVENT SE PROCURER u LE XX» SIECLE i> ÏANS LA CITY CHEZ LE MARCHAND ÏE JOURNAUX COIN DE PRINCES STREET {Bank of England). LESFA1TSDU JOUR Selon la Gazette die Cologne, le comité iirecteur du, parti conservateur a adopté, ians une de ses récentes réunions» une résolution déclarant que le principhl but à itteindre était Vécrasevient de l'Angleterre, misque cette puissance avait provoqué la luerre et menaçait constamment le déve-oppement de la puissance allemande. « Le comité directeur, conclut cette réso-ution, se sait d'accord avec le parti cotiser-dateur et le peuple allemand entier dam sa volonté de ne reculer devant aucun sacri-ice nécessaire pour continuer la guerre jusqu'à une paix durable, honorable et assu-'o.nt les bases de Vavenir allemand. IL DÉPENDRA NATURELLEMENT TOUTES LES ANNEXIONS NECESSAIRES DANS :E BUT. » La Gazette de Francfort a bien prôîesté contre la partie de cette résolution qui vise ecrasemént de VAngleterre, mais ce fourmi radical et démocratique ne dit ptzs un not contre la phrasp tèrs nette relative aux annexions. Nous avons là une nouvelle preuve de 'unanimité du peuple allemand dans son 'ôve de conquêtes. ■\XWWb\M Ainsi quyon le verra, les événements *rennent dans les Balkans une tournure léeiswe. La Bulgarie montrant auverte-nent qu'elle a partie liée avec les empires entraiLX, les gouvernement* alliés annon-ent leur intention de La trotter en ennemie \t d'intervenir énergiquemenl dans la vélin suie. Ce sont donc de xiouvèlles opéra-ionis et d'une importance capitale qui s'annoncent là-bas. '■ Mne initlativa regrettable Un de nos amis de Londres nous écrit a n vient de se produire ici un inciden qui mérite votre attention. Vous save: qu'un grand nombre d'ouvriers belges son en ce moment occupés dans les usines an glaises à la fabrication des munitions. Il ; a quelques semaines, la Centrale des mé tsllurgistes belges,a entamé une campagn auprès de tes ouvriers, los invitant à s'en rùler dans ses rangs et déclarant que seule elle peut aider avec succès les métalilurgis tes belges à se défendre contre les injusl' ces dont ils sont victimes. La circulaire lan cée à cet effet déclare aux nouveaux mem brfs ii que tons les paiements qu'ils fon en Angleterre compteront en Belgiqni après la guerre de telle sorte que s'ils s'af filient maintenant, ils jouiront de to'l leurs droits en Belgique après la guerre. ■ » La campagne ainsi entamée est condui te activement et, l'antre dimanche, MM Louis de Brouckère et Guillaume Eckeleeri sont allés donner un meeting aux ouvrier bdgOG de Birmingham A l'occasion de ci meeting, la n Stem uit Bçlgie » a élevé uni protestation qui lui a valu une riposte «i M. Louis do Brouckère. M. de Brouclièn se défend d'avoir voulu conspirer contre lc^ syndicats chrétiens et je le crois volontiers M. de Brouckère a donné depiuis le débu do la guerre assez de preuves" de patriotis me pour qu'on jraisne lui supposer l'est>ri d'union qui est indispensable à la vsctoir d'aujourd'hui et lux restaurations de de main. N'empêche que les arguments qu'i a invoqués pour justifier sa campagne m m'ont pas du tout convaincu. n II me parait qu'il aurait pu défendre !■: intérêts dès ouvriers belges en Angleterr sans recourir h un organisme de parti » lui recruter de nouveaux membres. Qu'1 me permette de lui rappeler ce qu'a faà dans des circonstances analogues un c i tbolique dont vous avez proposé l'exemv'. à vos lecteurs. Sollicité d'accepter la prési dense d'une association catholique nui al •w constituer entre des belges réfugia en France, M. de Dorlodot a. décliné cet' offre et a carrément déconseillé à sés corn r r.triotes de former des sociétés dont l'itKi ne pouvait rallier tous les Belges. " Les catholiques belges qui se tnouven en Angleterre ont applaudi à cette déclara, lion du président de l'Association catholi que d-° Namur, meis il est à craindre qu* 1 unai_<mité des catholiques ne soient, pan c.isposés à s'imposer une telle règle de c'on cuite, si elle n'est, pas acceptée aussi pai tes Belges en qui ils vovaiont avant 1; guerre des adversaires politiqmcs et. on qu ils veulent pour l'heure ne voir que det frères. » M. de Brouckère a eu tort de demande aux ouvriers belges actuellement, en An g.etcrre de s'affilier à une association qu: est une filiale du parti socialiste. Peut-ê'.r. n a-t-fi pas pris giarde h toutes les consé nuenoes. Qu'il y réfléchisse donc et rep.on ce à poursuivre sa campagne. » En même temps que cette lettre, nou; avi-ns reçu le numéro de 1' n Indépendant bel:re » du 30 septembre contenant, l'articii. de la a Stem uit Boigie » et la réponse d£ M. de Brouckère. Après avoir lu attentive ment l'un et l'autre, nous nous déclarorr complètement d'accord avec notre encres pondant -pour souhaiter que MM. do Broie I-'to et Eeckeleevs renoncent à leur cam pogne. Autant il est souhaitable que te intérêts des ouvriers belges en Angleterre soient sauvegardés, autan t il nous parai: superflu de recourir pour cela à des orga. m sciions politiques. Cette méthode ne concilie pas avoc la trêve patriotique qu< les Belges de tous les partis se sont impo (?«*; le moment de se rappeler qu: .' ' «n-deanTs de tout » doit ces fer notre devise U wraOlMa raid srStliart »OIC LES ALLEMANDS PARLENT DE LIMITEE LES ACTIONS AERIENNES AUX NÉCESSITÉS MILITAIRES !... Les journaux allemands, qui ont célébré comme de glorieux faits d'armes les raids des zeppelins sur les villes ouvertes de l'Angleterre commencent à apercevoir les inconvénients de cette conception de la guerre. La u Gazette de Francfort n écrit à ce sujet : « Les mesures de représailles ne sont jamais que des moyens de fortune. Elles ne sont pas dénuées de valeur, même en temps de guerre ; nous en avons eu fréquemment la preuve. Mais elles paraissenl peu utiles quand l'intention de représailles n'est pas réalisée d'un seul coup et a pour conséquence une série d'actions et de réactions. Dans la guerre aérienne, les renré-sailles, sans aucun doute, n'ont été jusqu'à présent d'aucun profit. ; la série de faits qui en ont résulté ne finit pas. ii Une attaque aérienne qui poursuit un but vraiment militaire n'a pas besoin d( justification ni de discussion : elle ne concerne que les commandants d'armée. Mais espère-t-on vaincre en essayant d'atteindre un château à Stuttgart ? Ne serait-il pas possible d'éliminer complètement de la guerre aérienne les actions de représailles qui s'y sont jusqu'à présent montrées neu utiles, et de ne plus se conformer désormais qu'aux intérêts et aux nécessités purement militaires ? » AVIS AUX OUVRIERS BELGES MOtt On demande pour une entreprise de terrassements à proximité de Rouen, 00 ouvriers terrassiers. Travail assuré pour plusieurs mois. Salaire : 65 centimes l'heure; 9 heures de :ravail par jour. S'adresser à l'a BOURSE BELGE DU rP.AVAIL, 4, place Frédéric Sauvage, Ste-idresse, le dimanche de 10 h. à midi, les mtres jours de 9 h. à midi et de 2 à 5 h. Dernière Heure GemmumqKè sfieial français Paris, 2 octobre, 15 heures. EN ARTOIS, Vartillerie ennemie a très violemment bombardé nos positions à lest de Souclvez. Nous■ avons cependant sensiblement progressé de tranchée à tranchée, sur les hauteurs de La Folie. EN CHAMPAGNE, les Allemands ont ca-nonné au cours de la nuit nos nouvelles lignes de Itypine-de-Vedegramie et, à lyest de la ferme de Navarin, nos troupes ont connuis un élément important des positions de l'ennemi qui formait saillant sur sa ligne actuelle au nord'de Mesnil. EN LORRAINE, des reconnaissances allemandes ont attaqué deux de nos postes près ) de Moncel et de Sornéville. Elles ont été re-. poussées et pousiûvies jusqu'au retour dans leurs lignes. Nuit calme sur le reste du front. [La Ferme de La Folie est située à mi-route entre NeuviJle-Saint-Vaast (aux mains des Français) et le village de Vimy, situé en bas de la falaise (aux mains des Alk*-mands). — La Ferme de Navarin est bâtie à droite de la route de Souain à Somme-Py, au centre de la ligne de feu, à égale dis-t tance (3 kilomètres) de l'un et de l'autre village. Le point conquis est sans doute entre [ cette ferme et la «" Butte de Souain » (côte î 193) qui est couverte de bois de pins.] \ES OPERATIONS AERiEWNES Paris, samedi, 15 heures. — Nos escadrilles ont lancé un très grand nombre de projectiles sur les gares et les voies ferrées à l'arrière du front ennemi, notamment sur la bifurcation de Guignicourt à Amifcataine. Nos avions-canons ont effectué cette nuit un bombardement des lignes allemandes. IlOCC LA CONCENTRAT!ON OES TROUPES BULGARES Athènes, 2 oct. — On mande de Siailonî» que que d'ajpj^-des informations do bonne source, les trouipes bulgares se dirigent vers la frontière serbe. D'autres corps sont envoyés à la frontière grecque où ils doivent se concentrer dans le Haut-Tsoumaya. LA TYRANNIE ALLEMANDE DANS LE GRAND DUCHE DE LUXEMBOURG Amsterdam, 2 oct. — La « Gazette de Francfort » annonce que le conseil de. guerre de Trêves a condamné à 18 mois dei prison, pour insultes à l'armée allemande, du notaire Noppeny, de Luxembourg, auteur d'une brochure intitulée « Les atrocités allemandes en France ». L'offensive continue Samedi 2 octobre, midi. En dépit de quelques apparamees, l'offensive continue. Mais c'est une onensive en ' u guerre do tran-chées » avec les lenteurs ' des travaux d'approche de pareille guerre, ! ses longs bombardements de rupture, ses " mines, ses sapes, ses situations paradoxales 1 en zijgzags qui nous font voir des partis d'xMaiiterie atteindre déjà, ici des points du t glacis de la troisième ligne alors que, là- ■ bas, on se dispute encore des ouvrages ■ de première îicjne. Calmons donc nos irnpa-' tienoes. Waterloo et Sedan furent des ba-; tailles d'un jour, comme Rocroy et Denain. Lei'pziig fil scandale à l'époque : ce fut, en ' effet, uirk: bataille de trois jour3. Mais en se ; bat M à Moukden quinze jours. Que durera ' La bataiMo actuelle ? Dieu seul le sait. Assu-> rément, ce qui inquiète, c'c- f que l'on voit déjà l'ennemi amenant des renforts et du . canon devant les secteurs menacés qui ne représentent que 40 kilomètres sur 800kilomètres de front. Mais qui donc affirme . que d'autres secteurs ne prendront floint ' feu à leur tour ? Et qui donc ne comprend que ce ne sont pas quelque 150,000 soldats fatigués que t'eimtemi, doit-on, rappelle hâtivement fie front russe, que- seront ' l'infériorité numérique des Allemands qui ; avaient troo compté sur 1 1 expugnabilaté : de leur front, sur leurs redoutes, leurs tranchées et leurs. casemates. Les voilà qui-nauds.: Ils couraient après la_Victoire en Russie, certains qu'ils croyaient être de «n'avoir rien à redouter en France et. tandis qpe la Victoire se dérobe à leur étreinte ; là-bas, lia Défaite se dresse ici, devant leurs ' bataillons décimés. Les événements en Artois nous montrent l'armée britannique aux prises avec des forces considérables de l'ennemi qui, dès le début de l'offensive alliée, a concentré 1 entre La Bassée et Lens d'importantes réserves. Malgré cette terrible pression, les ; vaillantes te >u<pes du marécha.1 French ont conservé lies positions conquises, sauf un . court ruiban de tranchées au nord-ouest ■ d'Huïïuch. Ces positions ont été organisées et constitueront un point de départ excellent pour de nouvelles attaques. Il en sera de même des crêtes occupées par les Français au sud-ouest de Lens lorsque le clairon sonnera de nouveau l'assemblée et la charge. En Champagne, les bulletins officiels ne j relatent que des épisodes. Un couip de main heureux a permis aux Français die pousser légèrement de l'avant, à "a gauche, -so-tre Auiberive et l'Epi de Védegrange et le>-Allemands confessent l'avance française onilre la route de Souain à Somme-Py et le chemin de fer de Sainfe-Menehouild à Chal-lerange ; ils avouent aussi la perte de l'ouvrage de la cote 191 aiu nord de Massiges. Attaqnes et contre-attaques painadssent se succéder sur tou<t oe vaste champ de bataille dont l'enjeu est l'arrêt de l'offensive française ou sa percée, vers les vallées de la Py et do la Dormoise, au delà, de la deuxième ligne allemande. Le fait capital sur le front de Russie est la reconstituit'ion de la l'iigne des armées moscovites entre Dwinsk et Videra grûce aux combats opiniâtres dians la région lacustre et notamment autour diu lac Na-rotch. Le but stratégique immédiat poursuivi pair l'ennemi se dérobe donc à sa prise. Paul Grokasrt. P. S. — Samedi, 16 heures. — Le communiqué de 15 heures montre le combat continuant sur la crête de Vimy, en Artois, et soir divers noints en Champagne. T,oute progression rend presque critique la situation déjà difficile, de l'ennemi. ES^ ARTOIS les tapes britanniques eoMeMt leurs position Londres, 1" octobre. — Communiqué du maréchal French (1 h. 10 soir). — Le mer-credi 29 septembre, l'ennemi a fait plusieurs (itùuf '/fi* ovatrn nos positions <ku twrd-onesi ds f/uifateft Un combat sévère a .-xmfmwâ toute h iwnéc . nous avoiu mMntenu.* vuw positions, excepté à l'extrême-gauche 01Î l'ennemi a gagné environ 150 mètres de tranchées. Nos positions sont fermement consolidées et les contre-attaques ennemies sont à pré-sent plus faibles. Dans l'après-midi du 25 septembre, près de Hooghe (est d'Ypres), l'ennemi a fait exploser une mine au-dessous de nos tranchées au sud de la route de Menin, prenant pied dans notre première ligne. Par une contre-attaque opérée le 30, nous avons regagné la tranchée perdue. sau-f une petite partie. Aujourd'hui, lor octobre, aucun changement ne s'est produit dans la situation de notre front. BRSLLANTS SUCCES DE P.'AV8AT80N BRÏTANMEÇUE Pendant la dernière semaine, nos avions ont été très actifs. Dix-sept combats ont été I livrés ; dans quinze d'entre eux les appu-. reils britanniques ont eu le d'essus. Hier, un 1 appareil allemand a été descendu dans nos litj nés. Nous avons fait des attaques contre les voies ferrées dans la zone ennemie. Nous savons que les voies principales ont été endommagées en quinze endroits ; cinq trains, peut-être six, ont été détruits partiellement; le dépôt des machines de Valenciennes a été incendié et l'organisation des chemins de fer allemands a été considcrablemènt gênée. ONE 6HHRGE EN ZSRT0IS racosïîée par un poiîîi —o— Un jouirnaJîste français qui habita Bruxelles pendant plusieurs années et qui est. aujourd'hui officier d'approviseionnemeot en Artois, le lieutenant M..., écrit à M. A. Virey, notre correspondant parisien : « ...Vous saurez sans doute le résultat de la grande offensive avant nous. Mais en voici un premier récit, épiscdi.qiue, local et vrai pourtant, j'en suis sûr, pour tous les points du front d'attaque, en ce qu'il accuse de orânerie, d'enthousiasme, d'« allant » chez nos' faintassins. J* *ous le répète tel qtuie vient de me le fadax île soîi ton traînant de foubourien, un petot chasseur blessé — et souriant : — L'heure, nous ne ta savions pas. On c'ievait sortir quaind la mine sauterait, sortir tous ensemble, le fusil droit, sans Baïonnette, et ne pas courir. La mine a sou,lié. II <paraH qu'il était —i 25... Tout le monde a bondi hors des tranchés^, sans commandement. On y allait die bon> cœur... Lii-diessu-s. au b ut de quelques instamts, les Boches on t . tiré, des fusants surtout, qui nous éclataient par-diessus la tête, Vzzz.„ Vzzz... Allez donc ne p«s courir un peu ! Alors, on a couru sur eux. sans même remarquer qu'on courait. On an/tendrait : « Tara ta ta, tarata n. (Il chante la charge.) Le clairon, n:ir sonner la charge, était descend;, dans un trou d'obus. Ici, le chasseur s'interrompt, un instant, Tarait chercher une phrase riour non : re: n C'était, dit-il en souriant toujours, c'était comme av. théâtre !... « L'ATTAQUE DE THELUS —0—' Le correspondant du «PetH Parisien» décrit l'attaque française partie de Neuville-Saint-Vaast dans ia direction de Thélus. Voici les parties essentielles de ce récit, qui met en lumière une fois de plus l'énergie et le courage plein d'à-propos des soldats français : A l'est de Neuville-Saint-Vaast, qui 'est entre nos mains depuis le mois de mai, part un chemin qui conduit de Neuville aux T2-leuls, où il coupe la route d'Arras à IJUe. Quelques centaines de mètres plus loin, se trouve le village de Thehis. Nos premières lignes étaient aftute* à es> viron un kilomètre ;1 l'est de Newill^ ^jêxsT Vaast, orientées du nord au «iid oUfbs, deux forUse de mandes. Entre ces retraochemenU atf fe» Tilleuls, \ee AlVemarxte ovst eensfcnitf m vt* vrv».ge qui semble avoir rxrèa te 1CH mMira» long et qui a <T«ii p^tf; rurct? & exile. B constitue an {«rbit ble destiné à briser toute oftercm»® d* m-sSr» part. Il comprend tout un <r£sea« de boyaux qui relient des coupoles où s'abrrteot des

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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