Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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20 December 1916
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s.n. 1916, 20 December. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/vt1gh9ch88/
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% 7V ANNER — Serîè nouvelle ; - N° 768 &Wtiiïiét*c> ÎO Centimes f S Cent'mes an !F*ront) MoffHû^î ?fl rîa/TflînlM»a 1Q1/» RÉDACTION & ADM1NISTRÀTK 83, rue Jean-Jacques-Rousseau, , PARIS Téléphone : Qutenbacg 139.88 *«*2AUX AU HAVRE: 2SUf, fsi d« la Botrsi — LE HâYRB ÏÊLÉPHONE.:n'64BELC IONDON OFFICE 21, CANTON STREET Leicester Square, S. W. Sirecteor : fSËSD SEISil LEXXESIÈCLE - - • " ' ' ' v'W? I ABONNEMENTS Franc» 2 fr. 50 p*r mois. ~ • Ttp.sopar trtmsitf» Angleterre . 2 eh. 6 d. par mois • .. 7 sn 8 d. par trimestre 'Autres pays. 3 fr. — par mole » . "9 Tr. — par triméetf» I PUBLICITÉ S'adresser à UAdœiaistratioD as Jauni on à l'Office 4e Londres Les petites annonces sent : y au ment reçues m la Société BuropCean* d* Publîc'té. 10 rue de la Victoire, Part*, qui en a le monoyole pour Parts Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris CALME AU FRONT BELGE —X — Histoires quotidienne! Au moment où paraissait dans noti numéro d'hier notre réponse au Genevoi nous parvenaient ces notes du front. N-tre confrère Suisse pourra se convainc, en les lisant que l'armée belge ne dQrt p< sur ses glorieux lauriers et que le relai effacement de la Belgique n'est qu'une l gendç à laquelle nos soldats infliqe. çhaque jour des démentis éçrits de lei •sung : — Qu'y a»VU au communiqué belge ? - — Riçn. Canonnade, lutte à coups <3 tombes et patrouilles. —« Toujours tranquille alors. Combien de t'ois n'a-t-on pas entend échanger entre Belges, à Paris ou au H vre, ces phrases qui prouvent que ceux q les proponçerjt — mî'Ffie s'ils portent i'ur l'orme — ignorent tout de la guerre Croient-ils. ces... braves gens, que les bor bes et les obus viennent de la vitrine ( confiseur 1 * r * £ Comme le temps était fort clair et qu faisait sec, j'en avais profité pour me rei dre aux tranchées, aux environs de Bo sinjghe. Il faisait très calme- I.a douce cla: té du soleil d'hiver mettait en relief, dar un heureux mélange de lumières et d'or bres, les moindres détails du paysage. De rière une ligne de sacs à terre, un grou] de fantassins jouait au foouchon. A pro> mité d'eux une sentinelle tournait de temj en temps la tête vers §es camarades po' observer les beaux coups. A mon approch le;y hommes cessent un moment leur jeu l'un d'eux, voyant que j'avais un appare photographique en bandoulière, m'intei Pelle î ... .Est-çe que tu viens faire notre po trait ? ... Tantôt, en revenant. I La sentinelle, une fois le mot donn livre passage. Une centaine de mètres pli loin, j'arrive en première ligne. Toujours la même tranquillité : on n' perçoit que la silhouette casquée de que ques sentinelles. Soudain retentit, sans a cun sifflement avertisseur, une violente d tonation. Un brusque déplacement d'air suit. De lourdes volutes de fumée blancl couronnent quelque temps la tranchée. I arbre déraciné par l'explosion exhale t ilugubre craquement qui ressemble à u; plainte. Le nuage blanc, à l'odeur âci roule lentement sur le sol, découvrant l'e droit où est tombée la bombe. Des sacs d ichiquetés. de la terre en grumeaux, d racines brisées et toutes blanches pointé jvers le ciel, mais personne... Quel chance ! ! Surgis on ne sait d'où, des soldats, s au dos, fusil au poing, casque en tête, j lonnçnt subitement les tranchées. Tenda île çou, l'arrière du casque dans la nuqi ils regardent presque perpendiculaireme au dessus d'eux. Us sent prêts à appuy à droite ou à gauche, à avancer ou à rec 1er, selon l'endroit où tomberont les pr chaînes bombes. Bien campés sur les iai bes légèrement écartées, ils peuvent s'éla cer immédiatement dans n'importe quel direction. i D'autres projectiles arrivent au nord. ; sud, trop court, trop long, parfois bii placés. Des hommes s'aplatissent quelqu .secondes sur le sol, puis se redressent d'i seul effort, comme mûs par un ressort. J sont parfois recouverts d'une couche Jboue grise. I Déjà un artilleur, reconnaissable à s< Collet noir, arrive pour observer le tir inos mortiers. Ce sont les Van Deuren, c merveilleux engins d'invention belge, q ÎVont riposter. On entend à peine le coi de départ, mais on voit retomber à pic, p deux, les lourds projectiles. Dans le Icbute, ils oscillent un peu comme le fo les llèches des tirs à l'arc, mais leur ei pennage les fait ressembler à de giganti ques flèches de vogel-pik. Deux second plus tard et presque simultanément, tes t< ribles engins éclatent en plein sur les c vrages ennemis. Et tandis que les bemfc boches, en forme de seau ou de casque pointe arrivert en julbutant dans leur ti jectoire incertaine, nos « massues » fende l'air avec sûreté et s'en vont contrebatl les batteries de l'ennemi et écraser lei abris. ! Dans un poste de commandement le gi sillement du téléphone retentit. L'officier service répète la communication : « Un t\ six blessés en deuxième ligne... le méde< et l'aumônier.»- je les envoie tout de suite. * * * ' C'est au milieu du groupe aperçu tan Jouant au bouçhon que le projectile enne est tombé- Au moment où je reviens à < endroit, trois brancards s'en vont déjà, balançant au rythme du pas allongé < hommes qui les emportent. Des brane diers pansent avec beaucoup de rapidité d'adressé trois autres blessés. Deux ceux-ci qui ont la tête enveloppée de b: des blanches ne laissant voir que le nez la bouche, sont silencieux. Le troisième j mit. Pendant qu'un homme lui masse visage pour dégager la bouche qui reje une écume rosâtre, un autre lui fend pantalon et applique un pansement sur u profonde déchirure à la cuisse droite. Dans une encoignure, un homme s£ casque, aux cheveux bouclés et très noi est assis, seul, immobile, la tête pencl en avant. Quelques filets de sang figé stri< de rouge le revers de sa main gauche. L on ne le soigne pas... Ce serait en vai: Une sjrr-nt!' "he d'un brun sombre, a bords irréguliers, s'étale sur le sol. à ci de lui. Une autre tache de même coule 3DDarnît à travers sa canote à hauteur foie : un gros éclat l'a frappé de plein ] fouet dans le ventre. L'un des brancardiers commande aux autres- Sa parole est brève, son geste autoritaire. Il est obéi sur-le-champ. Un seul soldat reste auprès du groupe, les yeux en l'air, prêt à donner l'alarme, car la lutte continue. A dix pas de là, la sentinelle entrevue tantôt se tient immobile. L'homme est pâle f et raide, mais son regard est résolu. En le croisant je lui souhaite : J — Bonne chance, camarade. Du fond du coîur lui jaillit le mot : — Mçrçi ! •e * s, * * •e Une autre de ces histoires quotidiennes, is Au nord de Dixmude, nos troupes ont if pied sur la rive droite de l'Yser, entre les é- bornes 16 et 17 de la rivière. Les positions it allemandes tracent un demi-cercle à l'entour ir des nôtres, mais à environ deux cents mètres de distance- Entre les tranchées s'étend une prairie coupée de ruisseaux. e Dans l'herbe jusqu'aux genoux ou dans l'eau jusqu'au ventre, quelques-uns de nos hommes commandés par le lieutenant H... se sont glissés vers les positions alleman-u des. L'ennemi se met à tirer. Cela n'est pa° î" fait pour les arrêter. Un petit poste alle-4* mand est trouvé inoccupé : ses défenseurs '* se sont probablement terrés dans un abri. • Nos fantassins abordent maintenant la li-j1" gne principale. Quelques casemates sont 'u rapidement visitées. Bien. Enfin, voici quelques hommes tapis au fond d'un abri bétonné.Sous la menace des grenades, ils lèvent les bras. il Nicht Tod schiessen 1 î- — Allez ! Hop I Marchez devant ! Mais un de nos hommes, le premier entré dans la position avec le lieutenant est tom-is bé, blessé à la jambe- Dans la bagarre, on i- le perd de vue. Tandis que ses camarades r- s'en vont, précédés, à grandes enjambées >e par les prisonniers, il reste là. Heureuçe-i- ment, il parvient, tantôt à çloehe-pied, tan-3s tôt en rampant, à sç diriger vers les àvant-îr postes d'où il est parti. Là. on s'est aperçu e, de son absence et deux soldats — Dejonghc et et Nuyts — partis pour le rechercher, le il rencontrent au moment, où, épuisé, il s'affalait à proximité de nos fils de fer. Tantôt j'ai rencontré à l'hôpital ce bles-r- sé, un Liégeois du nom de Bourdouxbe. Il était en train d'écrire sur un pupitre posé en travers du lit. — Quelle nouvelle ? lui demande un offi-é, çier sous les ordres duquel il avait servi, js — Ben, mon lieutenant, j' suis en train d'écrire à mon commandant pour lui dire !- que cela ne va pas trop mal. 1- Et comme, en essayant de s'asseoir pour î mieux tendre la main à l'officier, il faisait é- la grimaee, il s'en excusait : la — Oui, j'ai des douleurs, mais c'est à ie cause de ce saeré f... temps ! In « in *. ie * * e' Voilà ce qu'il faut lire à travers les lignes banales du communiqué. es A. Matagne. es le —< ——- l'offre de paix allemande "t _x~ le. sr Berlin déclare aux Etats-Unis o" que les propositions n" ne peuvent être définies le lu ;n Londres, 19 décembre. — De Wasii.oig- es ton au Daily Mail : in ls Le gouvernement aillemVnd, se rendant je compte du point faible de ses propositions qui est leur imprécision même, a envoyé >n la note suivante au* Etats-Unis : ie « Les puissances centrales basent leurs of-es fres sur la conviction que leurs droits et ui leurs aspirations ne sont aucunement con-1D tiadiatoiiîs à ceux des autres pays. Elles déclarent également qu'elle.-; ne désirent dé-trujre ou annihiler personne, mais 'quo LIt' leurs propositions doivent être regardées nt comme le désir d'établir une paix durable, n- « La définition plus précise des conditions ■s- de paix placerait tes empires du Centre es dan« une position bizarre si les gouverne-.r„ mepts ennemis acceptaient de discuter. Per-" ! sonne ne peut, .s'imaginer que les puissan-c#s du centre gbordfjj'bnt ces négociations les mains liée.* alors que leurs adversaires se-a raient complètement libres. » Comment, les Alliés pourraient-ils répon- re dre sans connaître les conditions propo- irs sées ? •é- 5—.^ de • 100.000 prisonniers allemands • » ont été faits en France pendant les 6 derniers mois tôt mi -et La nouvelle victoire française de Verdun se porte à 10Q.QQ0 au moins le chiffre des pri- les sonniers faits sur le front de France depuis ir- le commencement de l'offensive de la Som- et me (lar juillet 1916). de En effet, un communiqué officieux a sl- ln. gnalé qu'au 1er novembre cette offensive et avait valu, aux Anglais et aux Français, ,• 72.891 prisonniers. La prise d'Ablançourt, de Pressoire, de Saillisel a valu ensuite le 2.1$$ prisonniers Celle de Beaumont et de tte Beaucourt par les Anglais, avec les combats le des jours suivants, leur a valu 7.170 prison- ne niers. La première victoire de Verdun, le 24 oc- in$ tobre, en a valu plus de 6.000, la dernière rs 11.387. Lie total de tôus ces chiffres est de iéê 99-CW. ;nt 'En y ajoutant les prisonniers non dénom- uj brés 'des différents communiqués, ceux que _ ' les Français ont faits en août et' en septembre , autour de Verdun, lors de la prise de Fleury -ti et des combats autour de Thiaumont, on Jte voit que Français et Anglais ont dû faire an :ur moins lOQ-QOO prisonniers au cours de ces Hll cH-v ^ioT-niûr'a mfii® La Veillée des Tombei Petites tombes comme vous étiez émoi vantes, l'hiver <ie d'invasion, sous le lu çevtl de neige que trouaient de-ci de-] vos pauvres croix 'de bois sommées d'u shako ou d'un bonnet de police, le Ion des routes que nos héros avaient barré< de leurs poitrines. C'est à ces tombes, et à tant d'autres oi vertes 'depuis dans notre sol labouré par mitraille, qu'allait l'hommage de la fou accourue mardi soir à Saint-Suipice à l'a] pal de la comtesse Graffulbe et dp Corni Se r « Union de France pour la Belgique < les pays aMiés et amis » que cette temn dévouée préside avec tant de distinction. Sur ces tombes anonymes qui ont rend Ig nom beige immortel, une peoiSi&e pie.Ui a voulu faire tomber en une sorte d'ap théose chrétienne, de la beauté, de l'êl quence, des prières. Tour à tour, la musique s'est faite su pliante et, f«*'omphale, implorant pour o soldats le Dieu des armées et célébrant : gloire impérissable de ces justes. Les non du maître Widor, de M. Hunerty, de M. Be jenot dispensent de louer l'exécution id'u programme qui groupait en tin ensemb particulièrement heureux un beau chç: d'oeuvres de maîtres d'autrefois et d'at jouoid'hui- Le B. P. Hénusse a analysé avec une él quence digne de cette gramde fôte d'art li leçons du sou\-cnir et, après avoir évoqué ] grande figure du cardinal Mercier, défe: seur intrépide d« la liberté belge, il salué la gloire de nos soldats morts .e témoins de l'honneur et en martyrs d droit- Le cardinal-archevêque 'de Paris av-a voulu assister à cette solennité où la r connaissance française s'est faite infin ment touchante. Autour du chœur où s pourpre jeitait une note éclatante, des se clats belges et français se mêlaient frate nellemerrt, évoquant le coude à coude s prême où 'dorment tant de brayes de ni deux armées dans la terre qu'ils ont 4 fendue ensemble d'un seuil coeur. L'assistance où on remarquait le barc de Gaiffier, ministre de Belgique et ui foule de natabîliiés parisiennes a réser un accueil généreux à la quête faite au pr fit. des œuvres -du cardinal Mercier et bit des misères trouveront "a» «oulagemen C'est un matiif de plus pour nous Belge de remercier tous ceux qui ont assuré succès de cette belle réunion. ECHOS Nos prisonniers civils en Allemagne ? Voici quelques détails sur les lieux d'in-* ternemeiit de plusieurs de nos compatriotes en Allemagne. Outre l'échevin gantoâs Larnpéris, dont le XXe Siècle a déjà signalé la présence j. à HMzjmin'den (baraque &$), le camp établi j. près de cette ville donne asile à ;W. Moer-à ran, commissaire de police & Maeildeg'Tien; n 0% dernier est logé dans la barraque 31; il 0- n'y a jamais eu d'enquête sur le « crime '> qui lui était retproché. Des hommes disent les Allemands, prétendirent avoir reçu de j. M. Moerman de faux papiers pour passer a la frontière. H a suiffd de la dénonciation le de quelques lâches pour,faire interner en > Allemagne ce^Belge patriote. A Holzmin-é den se trouvent aussi M'. 'Waletffe, juge d'instruc?:on à Liège, le commissaire de po-'lQ liice de Mlle et M. Cnockaert, -directeur de la Centrale électrique de KnO'gke-sur-Mer, u qui avait refusé, en vrai Belge, de colia-se borer à l'aménagement des installations )- électriques m®taires allemandes dans les > dunes du littoral. Il a retrouvé à Holz,min-den, le brasseur De Mey, qui avait essayé- y de faire passer son fils en Hollande (ce >s brave homme egt au régime cellulaire) et a M. Serweytens, qui protesta énergiquement is contr^ les réquisitions dé cuivre. 1- ,01 n le « Meert pour l'Université flamande » j. Le Belgisch Dagblad de La Haye apprend les détaffls suivants au sujet.de l'ar--j. restation, et de la déportation en Alternais g-nç de M» Ceuterick, doyen 'du barreau de a la Cour d'appel de Gand. î- M8 Ceuterick avait envoyé à son ami, le a professeur Pafll F're'dericq, détenu à léna, n une carte postale se terminant, par ces u mots : « Meert paur l'Université flamande » façon concise de i?££ que Hippolyte Meert, it secrétaire de 1' « .-Vlgemeen Nederlanidsçh e- Veribonid », sècrétaire de « Volksapbe'U-i- ring », directeur général de l'enseignement ia moyen flamand s'était pronorycé en faveur il- de la flamand'isatiôn de l'université de r- Gand par les Boches. i- A la censure allemande, un ami.de Meert js tomba en arrêt devant la phrase en ques- é- tion et y découvrit un rappel de l'apostrophe de Cambronne à Waterloo. in Un agent secret bbche fut dépêché près ie Me Ceuterick, qui pour comble de Inaj- ré heur, fut trouvé en possessio-n d'un jour- 3- nal prohibé. n .Ce crime et celui d'avoir iuconseiemment t. appelé par son nom uii dés ^ro'tag'ônistes s, du Flamingo-boohisme valurent à Me Ceu- le terick d'être saisi sur 'le champ et « envoyé >i en Allemagne. fia»"I ..m '' ' ) ' '■ 1 g—***' ,1 [' J.'". ,L.„ ^ ... ■ ! 1 -M..L Une protestation éloquente de la Chambre Italienne • Le Président de la Chambre des Députés d'Italie a envoyé aux présidents du Sénat et de la Chambre belges la dépêche suivante : Rome, 12 décembre 1916. Messieurs les Présidents, Le cri de douleur qui nous vient des travailleurs 'belges touche au cœur comme un des cris les plus tristes .et les plus an-qoissants de la guerre. ' Déjà la Chambre italienne, le 9 décembre dernier, a adopté par d'unanimes acclamations un ordre du jour du député Bercesi déplorant la nouvelle violence perpétrée contre la Belgique et exprimé le vœu- que la victoire puisse bientôt restaurer intégralement en Europe les droits de VhumaTTÎTf-. Ev vous exprimant à vous, illustres re-, présentants de la nation déchirée, notre adhésion à la ' protestation de l'humanité j nous apportons à votre peuple le salut af-i fectueux et les vœux ardents' du peuple i d'Italie, qui ressent toute l'horreur et la splendeur de votre martyre. Le président : Marcora. Les rafles d'hommes continuent les enlevements ont commence dans le pays de namur Les déportations ont commencé dans le pavs de Namur et dans de fortes proportions. C'est ainsi que pour la grosse commune de Namèehe, peuplée d'ouvriers carriers, 10 hommes seulement ont pu rester à leurs foyers. A Beuzet, entre Namur et Getnbloux, 140 hommes ont été déportés sur 160 que compte la commune. A Andenne, 102 hommes sont partis. la quatrieme deportation a gand On confirme que la quatrière déportation à Gand comprend des hommes de carrières libérales tels que des ingénieurs, des chefs de métiers, des notaires, etc., ainsi que des- gens appartenant à la bonne bourgeoisie et même à la noblesse. Le total des Gantois déportés atteint le chiffre de 40.000. Le « Courrier de la Meuse » apprend qu'une vraie chasse aux réfractaires est organisée et que tes mauvais traitements ne manquent pas. Le même journal apprend qu'un Gantois vîent d'arriver à Sas van Geint mourant ae faim ; il ne peut encore supporter qu'une nourriture légère. Il était en possession de ses papiers d'identité avec portrait et d'un ordre de rappel de la Kommandan-+HT- Hiaant nn'aii 1" décembre, il devait se trouver fi. là «. Gânto'ise » muni du né: cessaire, parmi lequel une couverture ou un pardessus imperméable et une toile cirée.LES OPERATIONS DE CONTROLE SONT SUSPENDUES A LIEGE Les « Nouvelles » de Maestricht apprennent que les Allemands ont commencé 1e lundi 27 novembre, à Liège, les opérations d'inscription des ouvriers des communes environnantes. Tous les ouvriers, âgés de 17 à 55 ans, habitant les communes d'Ans, Alleur, Jemeppe, Grâce-Berleur, Hollo-gne^aux-Piierres, Flémalle-Grande et Fié malle-Haute, Seraing, TiHeur,. Saint-Nicolas, Ougrée, Herstal, Bressoux, Fléron, Bois-de-Breux, Bellaire, Grivegnée, Chê-née, Angleur, etc., soit en tout 25 communes suburbaines, avaient été convoqués par voie d'affiche â se présenter à partir de ce jour-là, à 9 heures matin, au bureau du Meldearot, quai de l'Industrie, ù Liège, à l'effet de se faire inscrire en vue des déportations.Les présentations devaient se faire par ordre alphabétique'. Lundi devaient venir feux dont le,s noms commençaient par les initiales A. B. C., mardi ceux aux initiales D. E. F., etc. Or, 1e _27 ^au matin, dès 8 heures, plusieurs milliers de personnes se massaient quai de l'Industrie. Beaucoup attendirent en vain leur tour. Les opérations, qui consistaient à inscrire les noms et professions, avec nom de l'employeur, sur une liste, DUis à écrire un numéro correspondant «ur chaque carte d'identité, prirent un temns infini. Malgré les nombreuses inscriptions faites par les patrons eux-mêmes au cours de la semaine précédente, 1e nombre d'inscriptions, lundi soir, atteignait à neine tes 4.000. Le 28, la complication fut plus grande encore. Avec tous ceux qui n'avaient pr être inscrits le jour précédent, vinrent à la présentation ceux des initiales suivan tes, et. ainsi le nombre des ouvriers faisant queue fut plus que doublé. Le qua: de l'Industrie était noir de monde jusqu'à Longdoz. Comme l'attente se prolongeait, beaucoup qui avaient attendu déjà df longues heures la veille, s'impatientèreni et, se mirent à protester vigoureusement, s: bien qu'un charivari de réclamations nt tarda pas de s'élever. Les Allemands per dirent la tête tout à fait. Ils "gardèrent les 200 ou 300 premières personnes et licencié rent toutes les autres en leur disant que de nouvelles • convocations leur seraien' envoyées. On dit maintenant que' les opération» recommenceront 1e 27 décèmbre. Les Al lemands ne prennent nlus tout le mond< en bloc. Us choisissent et désignent eur tout, de* ouvriers de métier : armuriers mécaniciens, tourneurs. SDécialistes. BRAVO DESTÉL. « Pas de paix allemande, mais une paix consacrant avec la défaite du militarisme prussien, la justice et la liberté ». Nous avons reproduit dès hier matin, en tête de notre Bevue de la presse un extrait de l'article publié dans le Petit Parisien par M. le député Jules Destrée sur « L'es deux soçiahsmes p. Tous les patriotes Belges auront lu ave» joie cet article inspiré avant tout par une vue claire des besoins de la patrie. M. Jules Destrée met très bien en lumière ce qui distinguait, dès avant la guerre, deux soei^lismes confondus en apparence seulement sous une même étiquette.« Deux tendances s'y confondaient, écrit le député socialiste de Charleroi : l'une, sentimentale, généreuse, issiie d'une inspiration altruiste vers plus de liberté et plus de justice, spécialement vis-à-vis de la classe ouvrière ; l'autre pratique, positive, mathématique, stimulant les travailleurs à comprendre leur intérêt et à le faire prévaloir. La tendance idéaliste avait été exprimée avec éclat par les révolutionnaires français et russes ; il fut réservé aux Allemands de systématiser et de dogmatiser la tendance matérialiste. Ils nous proposèrent avec raison d'envisager l'histoire du point de vue des phénomènes économiques; mais de ce qui était une méthode excellente, on fit un évangile détestable et l'on souhaita que tout fût subordonné à l'intérêt, et plus particulièrement à l'intérêt ouvrier. Ainsi, pêle-mêle, confondus dans les mêmes rangs, se rencontrèrent des hommes disposés à sacrifier tout leur bien-être pour garder la liberté, et d'autres disposés à sacrifier tovites leurs libertés pour s'assurer le bien-être. Remarquons, toutefois, que la doctrine n'était vraiment influente que sous son aspect idéaliste. Tout son prestige lui venait, chez ses adversaires comme chez ses partisans, de ce qu'elle se présentait au nom de la justice, comme une forme soeiale de moralité supérieure, protectrice des opprimés et des faibles, dressant la revendication de la dignité humaine contre les abus de la force. Aussi, lorsqu'il s'agissait de légitimer les appétits les plus brutaux, avait-on soin de couvrir la crudité des convoitises de quelques grands mots sonqres, de quelques grands sentiments émouvants, et la confusion persistait, « Elle persistait, grâce aux nuées du temps de paix, mais, depuis deux ans, le canon a éçlairci l'atmtsphère ; " La guerre, poursuit M. Destrée, est venue révéler brusquement la contradiction fatale entre les deux tendances. On a vu les Allemands voter les crédits pour l'entreprise de piraterie et de mort, assister sans protester au mépris des traités et à l'invasion de la Belgique. Trahison ? Il faut s'entendre ; ils ont trahi incontestablement te socialisme, tel que nous le comprenions, en son aspect idéaliste ; mais ils n'ont pas trahi le socialisme tel qu'ils le comprenaient, en sa conception matérialiste. Ceux qui pensent que l'honneur et le respect de la parole donnée ne sont qu'idéologies d'un autre âge, ceux qui font fi de la liberté et du droit des autres étaient parfaitement logiques avec eux-mêmes en associant l'intérêt du prolétariat allemand à celui de l'Empire. A qui pense que l'intérêt explique et légitime tout, à quoi bon parler de justice ? Pourtant, cette négation totale de la justice, pour normale qu'elle fût chez eux, était tellement inacceptable que peu à peu, chez les socialistes allemands eux-mêmes, des divergences, plus ou moins décidées, plus ou moins actives, se manifestèrent et l'on vit* apparaître les deux socialismes, n'ayant plus rien de commun, tout au moins dans leur appréciation des formidables événements actuels. La guerre a de même trouvé les socialistes italiens divisés et -rivaux. Il y avait déjà la scission entre les réformistes et les officiels. De ees derniers, se détachèrent encore certains éléments avancés qui prirent parti pour la guerre. De même .en Angleterre.De même sans doute dans d'autres pays. Le socialisme, après ces deux ans d'épreuves, n'a pas été capable de retrouver son unité de doctrine et .d'action. Dès lors, qu'on le blâme ou qu'on le loue, il im. porte de ne pas le faire en bloc et dans les appréciations qu'on porte sur ceux qui s'en réclament, de distinguer avec soin le socialisme matérialiste favorable à la paix allemande, du socialisme idéaliste voulant une paix consacrant, avec la défaite du militarisme prussien, la justice et la liberté. » Au mçment où il écrivait ces lignes, M. Jules Destrée ne connaissait certainement pas en Italie les résolutions votées i dimanche par les socialistes de la Seine. N'est-il pas remarquable qu'il ait, comme nous, fait appel à l'idéalisme des socialistes français contre la paix allemande ? C'est que, comme nous, le député socialiste de Charleroi, devant la manœuvre boche, a songé avant tout à son pays et au péril que ferait courir à la patrie belge toute erreur de jugement de la part de ses alliés. Nous n'aurons pas la prétention de féliciter M. Jules Destrée. Qu'il nous permette de nous réjouir de ce qu'il ait si heureusement fait écho, à une heure trouble et dangereuse,au mot d'ordre héroïque des ouvriers beflgçs. Attaque allemande repoussée dans la Somme Le bombardement que les Allemand: avaient exécuté au sud de la Sçmme et,ai le prélude d'une attaque. Cette attaque i eu lieu. Ce fut un nouvel 'échec pour l'en nemi. Voici, en, effet, ce que relate le Coraimu ■niqué officiel français : ■ Paris, 19 décembre, 1J, heures. Au sud de la Somme, hier, en fin de joui née, les Allemands ont tenté un coup d main sur no$ tranchées an nord de Silly Une fraction ennemie, qui avait réussi < pénétrer dans un de nos éléments avan cés, en a été rejetée aussitôt. Sur la rive droite de la Meuse, Vennem a'îombardé pendant la nuit, la région Lou , vemont-Çhambrettes. Jii l'Tl à xinnalpr sut Ip reitp rhi f ru n f Itfl SITUATION Ccap d'œiî rétrespectif sur hs opérations de Roumanie Mercredi, 7 heures du matin. Le seul fait imposant de la jownw d'hte/ concerne te manœuvre russe çur te f?98t nwl dâ,v.Q-valaçho-dQbroud.iten, Nçs alliés auraient déçidé d'évacuer la Dqbpoudja. Les Dçmvçil?> contenues dans les radios êfliemand et fcv* gare, et que ne démentent poiia: d'ailleuis le* communiqués russes, sçfflji tes suivantes : 1°. Communiqué bulgarç : Les troupes ai liées ont atteint la Ugne O»trow^)jî<i.t'iiba^. Notre artillerie est entrée dans Çababag. a y cours de leur retraite, tes Russes incei»Ote,"f le?" villages. A Bababag, les JSiîiBffEftS te» plus importants ont été détruits. 3?- Communiqué yiteniund : Dans la Dçbroudja B9W avons dépassé la ligne Bababaf,péçr}"wnayf|. La ligne bs>;row,Çababag #tait exççlten^ Lprs de la première offensive de M&çliensen. le.s Roumains, soutenus par quelques formations russes, s'y étaient repliés çt avaient tenu bon. Il semble danç qiie Brouesiioft voulu renforcer l'armée de la Valaçhie orieo. »ale : c'est pourquoi tes six divisions d? Sakharoff sur la Dobroudja ont d® battre rapidement en reliait?, à la russe,, et rçpa-ssçi te Danube. Le front de bataille serait donc actuellement ainsi délimité : pumniçb-Saïat'Fégte# d« Braila-Danube. Sur ce fprnt, nos allies auraient 12 divisionç et de la cavalerie, l'a.^ inee roumaine devant être considérée oojni&s armée de réserve. Les forces a'itees sejateut à parité avec les forces de Maekensen et <te Falkenkayn. Dans ces conditions, il faut s'attendre à ce que les deux armées se stabiM' sent dans la région en avant du Sereth. * * * Le major Mflhrat, qui a si àbond^nyïlÇK célébré la supériorité sira:^gique de l'Aile-magne, et qui a tant insisté" sur l'ettet produit par la victoire en Roumanie, ae gard-ï biem die dire un mot du giisseipç.m vij'rs .1® Sud opéré par les Russes. Celait pourtant )a un thème qui eût dû soulevey iadHii/atÎ9# du fameux critique militaire. En attendant que puissent êtrç analy^i tes résultais de cette substitution de îç>fç«ï fraîches et aguerries à 4es troupes éprouvée^ il nous est loisible de jeter un coup d'cçil en arrière. La retraite roumai«e pouvait-elle êtri moins rapide ? Evidemment non. Pçusfjée-p&i des forces supérieures, démunie #'çrtHJfrj« lourde, iiisuffisamrneni ravitaillée, l'arnifij roumaine a, cherché à éviter l'enveioppenient. Elle y a réussi. Des prisonniers, certes, restés aux mains de> Allemands ; mais i>r-mée -rubsjstç et le butin, maigre l'en tiare d** communiques bulgares et turçs, a §i W$f-gre, que l'éiat-major explique te faibte W* bre des canons capturés en prétçndaot qw les Roumains tes jetaient dans les précipice-» "Les. Russes,, dans l'iHipçssibilite naatérieite Où ils se trouvaient d'àrtiener à tepips çt nombr'9 lés divisions nécessaires pour couvrir Bue are se sont arrêtés au Parti te pHv? îage : concentration en arrière, a une distance suffisante pour permettre l'organisatlyf; d'un front dé'/ensif et l'arrivée des renforts L'armée roumaine s'est pcuiiée vers ses réserves en gagnant le plus de .temps possible. Quels étaient tes buts de l'Allemagne ï 1° Un but tactique ; l'écrasement des roumaines ; 2? Un bùt économique : trouver des re^ew-ces alimentaires. Le deuxième tout e$t-ii atteint et dams qu§U# mesure ? J1 n'est pas encore possible de te savoir. Mais îe premier, le principal but : l'écrasement de l'adversaire, qui devait permettre à Mackense-n et à- Falkenhaya de s«f retourner avec toutes leurs forces contre t'a r méé d'Orient, ou à Hindçuburg de disposef de nouvelles'divisions pour boucher les tissures de la digue établie sur te front occidental. — ce bùt essentiel n'a pas été atteint D'autre part, le nouveau front roumain, qui mesure actuellement 450 kilomètres, n$ saurait être abandonné par tes arrnéçs de» puissances centrales. Pour tenter de 1e forcer il leur faudra donc' disposer de troupes nom breuses et puiser une fois de plus dans de* réserves affaiblies. Le négliger, en n'y laissant qu'un faible rideau - d'hommes, ç'çst un* éventualité impossible à 'envisager pour le; Germano-Bulgares. ' Broussiloft ne restera pas inactif <v prendra l'offensive dès que les circonstances li>> permettront de le faire efficacement. * * * Sur la front occidental, violente canocnadf sous Verdun. Les Allemands on; marmité toute la journée d'hier les positions françaises des Cham-bret.tes et de Bezonvaux. L'artillerie de ne-, alliés a riposté efficacement, et a réussi a faire taire les plus gros canons ennemi M. de Juziers. U PRODUCTION SE GUERRE Les Alliés produisent fus p l'illemp: dit M. Albert Thomas M. Aiber. Thomas, ministre fronçai? "4* Munitions, a revu les représentants dt L presse française et leur a fait des tirvkJV tions fort intéressantes wur l'effet t;.wv accompli par les Alliés en matière de pr^dw-tien de guerre. Voici, d'après 1' « information », ses principales déclarations : « Au commencement de l'année, nous produisions enviroti 130 tennes d'explosifs par jour. Nous en sortons à présent, dans m même temps, plus de 600 tonnes. « L'Allemagne fabrique^ en viRgt.qud.tr* heures, ÇOO.OOO obus. Oui. mai?... las Allifs. ensemble, travaillent mieux; « plus d<? huit . cent mille projectiles... » Ce résuUat magniâ. r que, auquel nous contribuons pour uite par-u tie importante, est obtenu chez nous avec a 1 peu près 51 0/0 de manoeuvre féminine, g-;1 ■ pourra faire mieux encore, petit à petit. $ condition que les spécialistes indispensablex - reviennes, des armées et. reprennent teun» places aux tours et aux machines. « Il faut avoir la conflaùce la plgs total» dans l'avenir de notre fabrication de znatérie; de guerre. En supposant le? pires choses, * admettant que d'ici à peu de 'wrôps. tes Aile-? inands réussissent, au moyen de leurs sub-. mersibles, a rendre nos communications» av^s,-i l'Amérique irrégulières et aléatoires, UÇip* pourrions encore » tenir 1e.coup-» brillamment. Nos stocks nous permettratenà de fa-. ljriquer pendant plusieurs semaines dan» tes ' conditions actuelles «t après ce-délai, au " lieu de faire des obus en acier, nous en produirions en fonte açiérée C'est a peu près irtentifj-ue u

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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