Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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02 February 1917
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s.n. 1917, 02 February. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 17 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/mp4vh5dm0b/
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C ANNEE — Série nouvelle - - N" 808 ï^o ïvtmtëfo i o cnntïfflQg TS OgTrtrfm <*s Tm ~Fronf) -asurj^ TÊNDRED1 2 FEVRIER 1917- RÉDACTION & ADMINISTRATION 35, rua J»an-Jacques-Rousseau, 33 PARI S téléphone : Gutenberg 139-65 BUREAUX AU HAVRE: 28% m# de la Bourse - LE HAVRE TÉLÉPHONE : n" 64 BELGE » — LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET Leicester Square, S. V/, Directeur : FERHAND NEURAY LE XXE SIÉCLE ABONNEMENTS France...S. 2 fr.SO par mois /./' ...r„ » 7 fr.50 par trime^tpp ? ^ Angleterre. 2sh.Gd. parmoisi^."! a . 7sh,6d. partrlmestrff.^-' Autres pays 3 fr. — par mois \ » 9 fr.— par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à r&âmiaistration du Journal ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et a .Paris L'ALLEMAGNE veut prendre ïes " précautions " !... Nous n'avons cessé de dire ici que 'Allemagne, contrainte par ses déconve-lues militaires à abandonner provisoire-uent un rêve d'hégémonie dont la réali-;ation comportait l'annexion de la Belgique, tendrait, de toutes ses forces à empêcher notre pays d'opposer à une nouvelle agression "un obsède sérieux. Ce plan de l'Allemagne, nous en avons prouvé l'existence par ses manœuvres el >ar les déclarations de ses journaux et de ;es hommes politiques dont les plus récentes étaient si bien rassemblées par Polj'be dans l'article du Figaro que nous ivons nous-mêmes reproduit hier. Nous >n avons aujourd'hui l'aveu officiel dans a réponse du sous-secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères allemand au message le M. Wilson. Sans doute, M. Zimmermann jure que ( l'annexion de la Belgique n'a jamais ■té dans les intentions de l'Allemagne », nais depuis le 2 août 1914 la parole du gouvernement allemand a perdu toute l'ertu persuasive ; elle n'a plus d'autre Ion que d'indigner ou de faire sourire. D'ailleurs, ce qui est intéressant en ce noment, ce n'est pas ce qui entrait dans es intentions de l'Allemagne au début de a guerre, mais ce qu'elle prétend encore mposer aujourd'hui. Or, M. Zimmermann ne j^romet pas du out de rendre à la Belgique son indé-tendance : « Par la paix qu'elle cherchait à con-lure avec la Belgique, dit le porte-parole lu gouvernement allemand, l'Allemagne détendait simplement se munir DE PRECAUTIONS, afin que cet Etat, avec lequel 'Allemagne désire entretenir des rela-ions de bon voisinage, ne puisse être ex-iloité et servir les desseins de Vadvev-aire. » Ces cinq lignes méritent de vivre dans histoire avec le fameux « chiffon de palier » comme un autre monument de ynisme et d'inconscience. A quels neu-res le gouvernement allemand se iîatte-t-il le démontrer qu'à l'automne de 1914, 'est la France et l'Angleterre qui se sont ervies de la Belgique contre l'Alle-nagne ? A qui espère-t-il faire voir un ivant-goût de relations de bon voisinage lans les déportations de milliers d'ou-riers belges ? Quant aux « précautions » •éclamées à l'endroit de la Belgique par e gouvernement du kaiser, les discus-ions du Reichstag et de la presse alle-nande ont montré qu'elles ne reposent >as seulement sur des traités et, suivant ine remarque du Temps, on peut juger lans quel esprit les conçoivent ceux qui ■xpliquent les déportations belges par des •aisons de charité consistant à procurer 3u travail à des populations auxquelles m a enlevé les moyens même de travailler ! En réalité, cette nouvelle déclaration de 'Allemagne est une nouvelle victoire pour a Belgique dont les ministres et les généraux du Kaiser espéraient régler défini-ivement le sort en quelques jours. L'Allemagne est obligee de reconnaître îolennellement qu' « il existe aux Etats-l'nis une chaude sympathie pour la Belgique » et la formule où elle prétend résumer ses buts de guerre à notre égard est calculée à la fois pour ménager les sympathies des neutres et pour tenir compte des nécessités de la guerre tout en réservant l'avenir et en évitant de révéler de dures réalités aux pangerma-Distes rêvant encore de conquêtes. L'Allemagne n'est pas au bout de ses nanœuvres. Le 2 août 1914, orgueilleuse le sa force, elle déclarait que si la Belgique osait lui résister, « l'Allemagne ne irenait aucun engagement vis-à-vis du 'oyaume, inais qu'elle laisserait le règlement ultérieur des rapports des deux -tats vis-à-vis l'un de l'autre à la décision les armes ». Aujourd'hui que la lutte •ntre dans une phase décisive, le gouver-îement allemand réduit ses exigences à les « précautions ». Un jour viendra où 1 se bornera à demander que la Belgique •edevienne purement et simplement la petite Belgique neutre d'avant la guerre, demain, comme hier et aujourd'hui, ces lemandes allemandes s'efforcent de sauvegarder le plus possible l'intérêt allemand. Ni les Belges, ni leurs Alliés, ne se aisseront abuser ; ce serait faire injure aux neutres que de supposer un instant qu'ils ne voient pas clair dans un jeu que l'Allemagne vient d'abattre avec autant de 'ynisme. 1 '■ > Le bourgmestre de Nivelles en Suisse M. dé Lalieux, bourgmestre de Nivelles dont nous avons annoncé l'arrivée en Suis, se après deux années de captivité en Al lemagïie, s'est installé à Montreux, où i'1 es père refaire sa. santé fort ébranlée par sor séjour dans ies camps boches. ;Nons souhaitons prompt et complet réta blissement à ce vaillant patriote. Au salon des Armées Le gouvernement français a acquis d( Nombreuses œuvres au Sa1 on des Armées qui est. ouvert à Paris jusqu'au 22 février. Dans une /deuxième liste d'acquisitions on relève divers noms df artiste s apparte nant à l'armée belge. Ce sont ceux de MM Aîlard l'Olivier, Alred Bastien, Léon Huy-gens, Médard Maertens et Decroix. Le Général Lyautij ^ succès passe Il iront llip pddeBonja-ValFa ' Le général Lyautey a; quitté Paris jeudi pour se rendre dans le Nord et y , Cn communiqué officiel roumain, da« fairp visita -1,1 miniïtr» -W> la Guerre du 39 janvier et retarde en transmissiOT taire visite au mmistie ae la uueirt conflrme et coinp!ète ]e bulletin de Péuo Deige. . _ _ grade relatant le succès remporté dans les Le ministre de la Guerre français se Caipathes au sud de la Bukovine. rendra aujourd'hui avec M. de Broque- En voici le passage essentiel : ville au Grand Quartier Général belge. au nord de Dorna-Vatra, les troupes pour y être reçu par le Roi. russes ont attaqué de nouveau dans la rii rection de Jacobéni. Après une puissant* préparation d'artillerie, elles ont forcé idiPQ SViYiîSÏ 'ffSîîPAÎS llAItfhilFilpnf SGUiJ ,e {6U viols"' de l'ennemi, ies i/Cu uVlUiîo Si Giiyuiû liulULfol uGlil. seaux de fils de fer barbeles poses sur uni . , grande profondeur, et avançant à traver: /TÎIPflC P'î hîi7rt]13fO la neige jusqu'à la ceinture, elles on Uud yai Cs Cî» lîOù mvJUaiiu réUS3i à enlever à la baïonnette deu hauteurs fortement organisées, I une der " rière l'autre; l'ennemi a subi de grandes km Mfliiuci „ ic „ partes. A part ies quarante-cinq officier; et les onze cent vingt-six soldats faits prl Paris 1" février. senniers dans la journée du 14/27 janvier T, ■ , ,, , ' , , , les troupes russes ont capturé dans cette L axljudanl iladon a abattu dans la nouvet|a action des prisonniers et du ma jtïnTne.e d hier son cinquième avion aile- térie} de guerre ; jusqu'à présent, on s ■manit. compté onze officiers, plus de mille sol Dans la nuit du ul janvier au 1er [ê. ,jats, dix mitrailleuses, un canon de cani' riier, une de nos escadrilles a bombarde pagne et plusieurs lance-bombes. les gares et les dépôts ennemis de Curchy, Yoyennes et des bivouacs à l'est de Nesle. >-œ>e«>-< Vu de nos avions-canons a tiré une cm- T " II' ' I ' ' ' Tr(ilS G"1CierS 'ra!,?î,IS iinCSÎ,lii8rii ("om"'c)- s'évadent en uniforme prussien Pour les mutilés de la guerre Ams.temam, i» février. - Le iOI apprend que trois officiers français oni franchi la frontière hollandaise, dimanche L'Institut national belge des mutilés, des dernier, à la faveur Jrai d'ég'u«ment, et invalides et des orphelins de la guerre coiri- ër^pe u un sang4roM extraordinaire. Ils prend actuelilement- deux établissements : étaient Vêtus de manteaux d'officiers aile- le premier instaiiilé à Sainte-Adresse sous mands : 1 un d'eux portait même la croix la présidence de M. SchoUiaert, ministre do fer ; ils ét'aieiït coilfés de ibonnets alle- d'Etat, le second situé à Port-Vilez, sous mands. la présidence de M. le commissaire géné- Jusqu'à Kaldendarchen, ils vovagèrenl rai Bo,va:l, dépuié. tranquillement par chemin de 1er ; puis Le haut commandement militaire de ces ils S'B rendirent à pied' à la frontière où ite deux établissements est exercé par le géné- 'inspectèrent les postes de surveillance, ral major aide) de campdu roi Deiruettie, Partout sur leur passage la garde présen- avec attribution de divisionnaire. itadt les annes ; les Français répondirenl La direction militaire de chacun d'eux d'ailleurs au sa/lut avec toute la rai deu i est respectivement exeivçe à Sainte-Adresse leouise. Une fois à. la fi*ontière, jl^ pav le médecin'de ré.giment de lre classé donnèrent leur m orgue « prussienne »> el Le-brun et à Port-Vilez par 3e lieutenant- lancèrent un « Vive la Hollande » retentis- colonel Boset. sant. Nouvelles de la Patrie Belge ïï ' r 1 o groupe d'une trentine de jeunes hommes en- Le ueneras von nuene j tourés de soldat baïonnette au canon. Ils avaient été pris à las frontière. succéderait à von Bissing daîTS LES E1ANBEES La « découverte n d'un Rembrandt L' « Echo Belge » annonce que le remplaçant- de von Bissing au gouvernement, civil De 1' « Echo Belge » : de la Belgique est le général van Hoiningen, „ _ ns d[t ,un Rembraaidt avait, été ?•« - V0S a ?' qUL com;mande la Place for" découvert aux environs de Courtrai. Notre tiflee d Anvers. qu'il y avant, encore des trésors ignorés en croire « Die Graphi^chen Kiinste », qui -nous ♦ apprend que le tableau fut enlevé à Cour- uai et apporté à Berlin par un officier cie . » «m réserve prussien qui le vendit a un anti- A. SâwUquaire de Munich, lequel le revendit a Oscai Bondy, de Viîenne. Cettie « découverte » esl Une fleure connue oui disparaît infiniment intéressante. Elle nous montré une ngure connue qui au ^ ^ ayaiT encore trésors ignores er Le PaJaiis <Te Justice vient de voir dispa- Belgi<fue. Elle nous prouve également, que iraitre une de ses figurés les plus connues : les Allemands ne s'attaquent pas quanx pen. François, le fidèle François, le vieux garçon duïes et. aux pianos. 11 est, vrai qu'il y a une du Bureau du Procureur du Roi; loi pour lès individus qui accaparent le men Ce serviiteur mod'èlè était estimé de tous. d"autrui >.et les Boches auront beau se de I Ji service du, Parquet n'avait point de fendre, un taMeau ne peut jamais être con-secrets poiu- lui,. Avocats, magistrats, ex- .sidéré comme butin de guerre, il îaudra péris, journalistes, témoins, voire accusés et .bien que île propriétaire belge rentre en prévenus, étaient, les débiteurs d,e sa cons- possessionï-de-son bien. tante obligeance. II est mort subitement, alors qu,'i-l se ren- ^ f* A dait chez «M. le proicureur du'roi Holvoet, UAlN jJ rue Vilain XIIIt pour y prendre seg .ordres. La régie du lait A LIÈGE Le monopole de la distribution du lait. que la Société Laiterie de Gand a organisa Nombreuses arrestations . exerce par 4a ville depuis la mi-.ianvier. La ration a été fixée à uni cinquième <le lit-re Le « Courrier de la Meuse » reçoit de Liège écrémé par personne. Les vieillards de plui l'information suivante : de 65 ans ont droit à. double ratiion ; les en dtoeSnfïïe - ^ ^ uif'Semi^itre0 de So i^îisîissfc rnaint^n-int <le imw cié.té Laiterie de Gand continue de collabo- tire Au^f^ce "on^ est X ^^ grave encore que ee que Ton apprend U> SuÏÏVm îitresSiSîœ rao 1 clergé surtout, notre vaillant cierge est. la <g° point de mire (les rancunes de nos bureaux. * ae ïait ^iraV -i^onon' lltfï Sn'cmmu' tmXS IcSéS M ^ ne^veiâ™ «£S dTÎ'Ordredé LéSocdd etm ciaS^ trèt b«l- flébiu?r lelu' la" aux PartiooMeBs. Ceux de K « Parmi les civils (!) les rafles sont non ^ raM ■ moins nombreuses. (Réd. - Ici de nouveau ]fT^vaît auef^Tait^ra débité non nu : ^ MosWS à domicile, Ts ÎS. L mands, ayant tué un homme qui voulait ''attendu ' qu'lï^y a 5g 000 "nrànaïe' ^Tcondu"'en a^to'tens^^r™ îw'l^loméraLn, fr. ii®S p^efa ' Liège TSii les «éré de supposer qu'il faut une heure er prétendus complices de son mar-i. La vail- T^r^ie poilT serv^r une ^ntaide <le per iante épouse a résisté à toutes les menaces. » ^oiwtes Les cpprin>âs préparent i'après-guerre ATT PAYS T1"R TiTÉG-E N'allez pas croire surtout, continue le cor XIU - £2. i respomdant, que la population est atterré* . et ne songe qu'y, ramasser péniblement d# Les réquisitions se substenter. On constate au contraire Ces derniers jours, écrit au <c Courrier de partout, outre l'incomparable mouvement de« la Meuse » un de ses correspondants liégeois œuvreè, une grande disposition à l'étude i pétais à V... Les Allemands y avaient fait Jamais peut-être les Wallons ne se seraiçn - orouper le bétail sur la placé publique et imaginés que l'étude du flamand avait poui procédaient à des enlèvements. eux tant, d'attrait.. Beaucoup de jeunes géra Dans tout le rayon frontière — d'une la:' et <Tliommes faits suivent, des cours du soii eeur de dix kilomètres environ — les habi- et., à leur grand étonnement, font de nota tants doivent, rentrer à sept heures d"u soir bles progrès dans notre seconde langue. Dès cinq heures, des patrouilles circulent I Enfin, je rie vous apprendrai probablemen • dans tous -les sens. Un habitant me racontait rien en vous disant que, dans les campa avoir vu passer il y. a peu de temps un, gnes. tout:.;le monda va en-sabots. UN COUP DE DESESPOIR L'Allemagne décrète le blocus de la France,de l'Angleterre et de l'Italie Peur assurer une guerre sous-marine sans merci elle viole toutes les promesses faites aux Etats- Vnis New-York, 31 janvier. — Un télégramme de Berlin annonce que le texte d'une nouvelle note allemande basée sur la récente i adresse du président Wilson au Sénat a j été remis aux représentants de tous les gouvernements neutres. Dans cette note, l'Allemagne se déclare pour une guerre navale débarrassée de toute restriction. Les limites du « blocus » allemand Voici le texte du décret de « blocus », i tel que l'Allemagne le signifie aux puissances neutres. A partir du 1er février 1917, on s'opposera, sans plus, par toutes les armes, à tout trafic maritime dans les eaux prohibées, désignées ci-après, autour de la urande-Bretagne, de , la France et de l'Italie et dans la Méditerranée orientale. Ces eaux bloquées sont : «) Au nord, une région autour de l'Angleterre et de la France délimitée par une ligne de 20 milles marins de distance, le long de la côte hollandaise jusqu'au bateau-feu de Tersche^ing le degré de longitude du ba-teau-feu de Terschelling, jusqu'à Udzio, une ligne allant par le point 62° nord 0° longitude, jusqu'au 62° nord 5° ouest, puis jusqu'au point trois milles marins au sud de la pointe sud de Faroe. De là, par le point 62° nord, 10° ouest, jusqu'au 61° degré nord, 15® ouest. Ensuite, 57° nord, 20° ouest, puis le degré de longitude 43° nord, au long jusqu'à 20 milles marins du cap Finistère et sur 20 milles marins de distance, le long de la côte espa-puote jusqu'à la frontière française. b) Au sud : la Méditerranée : Demeuref-a ouverte à la navigation neutre, le territoire naval situé à l'ouest de la lignes point de l'Espiquette jusqu'à 38°20' nord et 6° ouest, ainsi qu'au nord et à l'ouest d'une bande large de 20 milles marins le long de la côte du nord de l'Afrique commençant à 2° de longitude ouest. En vue de relier cette région navale à la Grèce, iî y aura une bande large de 20 milles marins au nord (respectivement à JPest) de la ligne suivante : 38° nord, b'° est jusqu'à 38* nord 20a est, jusqu'à 37° nord 11°30' est, jusqu'à 34a nord 11°30' esl, jusqu'à 34° nord 22°30' de longitude est dans les eaux territoriales grecques.Les navires neutres qui naviguent dans les eaux bloquées le feront à leurs risques et périls. Bien que des précautions aient été prises pour que les navires neutres naviguant le 1er février à destination des ports des eaux» bloquées, soient épargnés pendant un délai approprié, il importe cependant de recommander de les avertir far tous les moyens dont on dispose et de les détourner. Les navires neutres mouillés dans les ports des eaux bloquées peuvent encore quitter les eaux interdites avec une égale sûreté s'ils partent avant le 5 février et s'ils se rendent en eaux libres par le chemin le plus court. Le service des vapeurs américains réguliers de passagers peut continuer sans être inquiété Si : a) Falmouth est pris comme base de destination ; b) A l'aller et au retour ScHly et un point 50° Nord 20° Ouest sont abordés. (Des mines allemandes ne sont pas posées sur cette 1 route.) ~ . c) Les vapeurs portent les insignes spéciaux suivants qui leur seront permis à eux seuls, dans les ports américains : La coque et les constructions peintes alternativement en bandes verticales blanches et rouges, larges de 3 mètres. A la poupe, le pavillon américain; dans l'obscurité, le pavillon national et le badigeonnage des navires doivent, si possible, être visibles de loin et les navires doivent toujours et partout être fortement éclairés. a) Un vapeur circule une fois par semaine dans chaque direction, et l'arrivée aura lieu à Falmouth le dimanche et le départ de Falmouth le mercredi. b) Le gouvernement américain donne les garanties que ses vapeurs n'ont pas à leur bord des marchandises de contrebande (d'a- , près ]es listes allemandes de contrebande). Il a été joint deux exemplaires pour chacune des cartes où sont désignées les eaux ■ bloquées. Des notes analogues ont été remises aux gouvernements des autres i^tats neutres. L'émotion aux Etats-Vnis ' ON Y RAPPELLE LES DECLARATIONS SOLENNELLES FAITES, EN AVRIL 1916, PAR LE PRESIDENT WILSON. Londres, 1er février. " La nouvelle note allemande a causé aux. ! Etats-Unis une émotion considérable. On considère à Washington que ce renouvellement de menaces de la part cîe l'Allemagne constitue une flagrante violation des promesses tant de fois faites aux Etats-Unis que les navires de guerre alle- ■ mands respecteraient la navigation neu-; tre, ne torpilleraient pas sans avertissement et sauveraient les équipages. 1 On rappelle que le président Wilson, dans sa note d'avril 1916, avait menacé : de rompre immédiatement les relations • diplomatiques avec l'Allemagne si celle-ci > continuait à violer les lois de l hnma-' nité. La note du président Wilson se terminait ainsi : - Si le gouvernement impérial a l'intention [ de poursuivre la guerre sous-marine impi-^ 4ojâblement-et_ sans distinction contre les navires de commerce, sans égard pour ce que le gouvernement des Etats-Unis considère comme les dispositions sacrées et inattaquables en droit international et comme les principes d'humanité unanimement reconnus, le gouvernement des Etats-Unis devra finalement en tirer la conclusion qu'il ne lui reste qu'une voie à suivre. A moins que l'Allemagne n'annonce immédiatement qu'elle abandonne ses méthodes d'attaques sous-marines actuelles contre les navires transportant des passagers et des marchandises, ïes Etats-Unis n'auront d'autre choix que la rupture des relations diplomatiques. C'est avec la plus grande répugnance que le gouvernement des Etats-Unis fait une démarche de ce genre, mais il se voit obligé de l'entreprendre au nom de l'humanité et des droits des nations neutres. On s'attend à ce que le gouvernement américain prenne immédiatement des mesures pour faire face à de nouvelles complications que l'on prévoit. La presse française accueille avec calme la nouvelle mepace des pirates La presse française accueille avec calme l'annonce du « blocus » des pirates. Elle montre fort bien que ce <c chantage » cache le désir ardent de l'Allemagne de faire la paix parce que sa situation économique et militaire est de plus en plus critique. Le Temps écrit : « Sous prétexte que les alliés qui, loyalement, ont communiqué leurs conditions de paix, comme l'Amérique l'a reconnu, refusent de discuter avec leurs adversaires tant que ceux-ci n'auront pas parlé avec la même précision, l!Allemagne déclare qu'elle n'opposera plus aucune restriction à la fureur destructrice de ses pirates. Ce chantage montre le piège dans lequel nous serions tombés si nous avions répondu à l'appel allemand. 11 dissipera aussi tout doute dans l'esprit du président pacifiste sur ce que les Allemands entendent par <« servir l'humanité dans un sens plus éleve. Si, comme M. Zimmermann l'y invite M. Wilson « monte sur la haute tribune de l'impartialité », il n'apercevra que l'océan des crimes allemands et l'nj'pocrisie qui accroît leur infamie! » Le Journal des Débats dit, de son côté : Toutes les considérations de la note du 31 janvier ont pour objet de préparer la notification de l'extension et du redoublement d'intensité de la guerns sous-marine. Une pièce annexée à la note ;dique les nouvelles conditions du blocus sous-marin. Elles sont purement arbitraires. Elles ne nous étonnent ni ne nous effrayent. L'Allemagne annonce qu'elle va procéder à de nouvelles mesures non point parce que ses adversaires lui ont donné de légitimes motifs de se plaindre, mais parce qu'elle commence seulement à disposer de nouveaux moyens d'action. Elle a ralenti l'an dernier son activité sous-marine parce qu'elle avait perdu beaucoup ae submersibles. Elle en a construit de nouveaux, plus puissants. En tout état de "cause, elle était décidée à s'en servir dès qu'elle le pourrait. Nous nous y attendions. Notre réponse doit consister dans des contre-mesures appropriées.AU REICHSTAG —x— Le chancelier expose à la grande Commission les motifs de la Note Genève, l*r février. Au cours de la séance de la grande Commission du Reichstag, M. de Beth-mann-Hollweg, chancelier de l'empire, a fait les déclarations suivantes : Le 12 décembre dernier, j'ai exposé au .IReichstag les considérations qui avaient conduit à notre offre de paix. La réponse de nos adversaires a signifié clairement et nettement qu'ils refusent de négocier avec nous au sujet de la paix. Ils ne veulent entendre parler que d'une paix qu'ils dicteront. La question de la culpabilité pour la con-linuation de la guerre se trouve ainsi tranchée devant le monde entier : la faute en incombe uniquement à nos auversaires. Notre tâche est tout aussi ferme. Nous ne -pouvons discuter les conditions de l'ennemi. Elles ne peuvent être acceptées que par un peuple complètement écrasé. Il s-agit donc de combattre. Le message du président Wilson au Congrès montre un sérieux désir de ramener la •paix universelle. Plusieurs maximes énoncées par lui se rencontrent avec nos buts de guerre : liberté des mers, suppression du système de l'équilibre des puissances, qui doit toujours conduire à des nouvelles complications, droits égaux pour toutes les nations, porte ouverte. Mais quelles sont les conditions de paix de l'Entente ? La force armée de l'Allemagne doit être détruite. Nous devons rendre l'Alsace-Lorraine et nos marches de l'est. La monarchie danubienne doit être dissoute. 11 faut que la Bulgarie soit une fois de vjplu& frustrée-de-son unitét_nationale et que " —r la Turquie soit refoulée hors d'Europe et d£« membrée en Asie. Les intentions d'anéantissement de nos ad* versaires ne peuvent pas être exprimées plus fortement. Nous sommes provoqués à un combat à outrance. Nous acceptons la provo*« cation. Nous mettons tout en jeu, nous vain* crons. A la suite de ce développement des choses* la question pratique de lu guerre sous-ma* rine est entrée dans sa dernière période, lat plus aiguë. Ainsi que vous vous le rapelle* rez, la question de la guerre sous-marina: nous a déjà occupés trois fois au sein dec ccvie commission, en mars, en mai et en septembre^ de l'année dernière. Chaque fois^ j'ai exposé en détail aux membres de la commission le pour et le contre du problème. J'aî lait observer avec force chaque fois que jo parlais pro tempore, non pas comme partisan! ou adversaire en principe de l'emploi sans restriction des sous-marins, mais en considé«< rant l'ensemble de la situation militaire, po* Inique et économique. Une guerre sous-marine nous rapprochera" t-elle, ou non, d'une paix victorieuse ? Touf moyen, disais-je en mars, qui pourrait abréger la guerre est le moyen le plus humain* Même le moyen le plus dépourvu d'égarda qui nous conduira à la victoire rapide di* sais-je encore alors, doit être appliqué. ' Le chancelier a expliqué ensuite pour» quoi, en mars et en mai derniers, il était opposé à une guerre sous-marine illimitée et pourquoi, en septembre encore, l'affaire, de l'avis unanime des chefs politiques et militaires n'était pas en état d'être jugée. Il a rappelé à cette occasion sa récente déclaration : Dès que, d'accord avec le haut commande* ment de l'armée, j'aurai la conviction qu'une guerre sous-marine sans merci nous approche d'une paix victorieuse, on fera cett« guerre sous-marine. Ce moment, poursuit -le chancelier, est maintenant arrivé. A l'automne dernier, on n'était pas encore au point, mats aujourd'hui le moment est venu où nous pouvons risquer cette entre* prise avec les plus grandes chances de suc« rès. .Nous ne pouvons donc pas non plus aU tendre line époque plus tardive. Qu'est-ce qui est arrivé depuis ? Tout d'à* bord, le nombre de nos sous-marins s'est ac* cru considérablement par rapport au prin* temps dernier. Ainsi se trouve créé un fon* dement solide à. notre succès. Ensuite, le second motif faisant pencher lq balance : la mauvaise récolte des céréales dans le monde a d'ores et déjà placé l'Angleterre, la France et l'Italie en présence da sénieuses difficultés. Nous avons le ferme espoir, ajoute le chancelier, que ces dernières seront par la guerre sous-marine sans restriction, accrues au point de devenir intolérables.La question du charbon est aussi -en temps de guerre une question vitale. Elle est déjà critique en France et en Italie, comme vou* le savez, et les sons-marins la rendront encore plus critique. A cela, s'ajoute notamment pour EAngle-terre,. l'importation du minerai pour la fabrication des munitions, et du bois pour ses mines. Les difficultés de l'ennemi dans ces domaines sont encore accrues par l'augmentation de la pénurie du matériel de transport! maritime. Ici, c'est le temps et la guerre do croisière des sous-marins qui ont préparé la coup décisif. La pénurie des bateaux fait souffrir l'Entente dans tous ses membres. Elle se fait sentir pour l'Italie et la France non raoiny que pour l'Angleterre. D'autre part, si nous pouvons maintenant attacher beaucoup phis de valeur qu'au printemps dernier aux avantages positifs d'un® guerre sous-marine sans reetrictioïi, en mêma temps, les dangers dont on menaçait notra guerre sous-marine ont diminué depuis cette* époque. Le chancelier commentant ensuite la situation politique générale poursuit en ces termes : Il y a peu de jours, le feld-maréchal Hin* denburg a dépeint la situation comme suit -5 « iNotre front est solide de tous côtés; nous avons partout les réserves nécessaires ; 1<| moral des troupes est bon et plein d«j confiance. » L'ensemble de la situation militaire nouï permet donc de prendre sur nous toutes les conséquences que pourrait entraîner la guerra sous-marine à outrance et puisque cetta guerre, quoi qu'il arrive, est le moyen da nuire de la façon la plus, grave à nos ennemis, elle doit commencer. jl. amirauté et la flotte de haute mer out la ferme conviction, appuyée pratiquement par les espérances de la guerre sous-marina de croisière, que l'Angleterre pourra être amenée à faire la paix par ce moyen. Nos nlliçjl aanèrent aussi à nos vues. L'Autriche-Hongrie se joint aussi, pratiquement, à notre action/ De même que nous établissons autour da l'Angleterre et de la côte occidentale de la France, une zone interdite dans laquelle noue nous efforcerons d'empêcher toute navigation avec les pays ennemis, de même l'Autriche* Hongrie a déclaré uue zone interdite autouï de l'Italie. _ Une voie libre est laissée à tous, les payr neutres pour leurs relations entreweux -et en dehors de la zone bloquée. A l'Amérique, nous laissons, sous certaine* modalités, comme nous l'avons déjà fait, en 1915, mi service de voyageurs assuré aussf avec certains ports anglais. Le chancelier donne alors lecture de l£< note du gouvernement allemand au gou*' vemement des Etats-Unis et annonce que des notes analogues ont été adressées au* autres Etats neutres. Le chancelier a conclu en disant qufl rien ne sera négligé pour assurer la vie-» toire définitive- d# l'AlIw^e.

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