Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 15 March. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2804x55b9m/
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DIMANCHE: 15 MARS 1914 L'UNION DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N° 74 7^: - . ABONNEMENTS I piiur toute la Belgique Un an. . . « . • &• -,9"®0 Six mois . • • • • • • "'■® Trois m'ois * • • * / 6r.-Duch4do twenib. 20.00 Sjùob poital» • • «0.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition **-¥• (6 h. soir) Edition ( 10 h. «olr) Edition * (minuit) LE XXE SIÈCLE Téléphones 364G et 35SS Instars-are oznnia in Ohristo Rédaction et Administration : 4, impasse de la Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin.. petite ligne . 0.43 • Réclames (3» page), la ligne. 1.50 Faits divers corps • • » 4,03 Faits divers fin. • « » S.Qft Réparations judiciaires » 3.00 Nécrologies . . . . » 1L00 Les annonce» sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro EDITION * LE budget colonial à la Chambre »(tî<>Ï!)« Intéressantes déclarations des leaders libérai! Le correspondant bruxellois du «Matii d'Anvers écrit que M.Franck a fait vendredi la Chambre une crit ique très serrée de l'adir nistration coloniale actuelle. Notre confrè: se trompe étrangement. Critique très serré le discours du député libérai d'Anvers Critique serait, à lui seul, sans adjecti excessif.La veille,M.Vandervelde avait men l'assaut avec un fleuret boutonné, terrible a régime léopoldien, qui est mort, indulgei au régime actuel, oui est encore vivant. Vei dredi, MM. Franck et Hymans ont attaqi M.le ministre des Colonies à coups de chass* mouches. Nous voulons bien nous en félicite Nous nous féliciterions davantage encore nous pouvions attribuer cette indulgent \ uniquement à l'état prospère de notre col< ï nie, à l'excellence de toutes les rnéthod( I employées depuis 1909 au Congo, tout a moins à l'étendue et à l'imminence des r< formes administratives annoncées. Ma hélas !... Oli ! n'at tendez pas de nous qi; nous décrivions publiquement les spectacle contemplés ou devinés, en ce moment, de rière le rideau de la discussion parleonei taire. Nous ne voulons pas qu'on nous prenn pour aveugle, et voilà tout. *** Du point de vue national, MM. Franck e Hymans ont prononcé d'excellents discourf Il y aurait à reprendre, sans doute, dans l'u et dans l'autre. Ainsi, nous n'arrivons pas : comprendre que M. Hymans s'entête à vo: ; une panacée dans une commission des che mins de fer, pur emplâtre, selon nous, pou .jambe de bois, bu pis encore. Encommissior ner une question aussi urgente, en présenc de la rapidité allemande ! Qui donc peut penser sérieusement ? Les deux députés libéraux ont déclaré san détour, au nom de leur parti, qu'ils son prêts à voter une subvention annuelle pou notre colonie, à condition, bien entendu, qu la décentralisation soit bientôt un fait ae j compli. Deux mois avant les élections, p« reille déclaration est singulièrement mer: toire. Nous la signalons à l'attention de tou nos amis. Citons le «Compte rendu analy tiqu£ ; | « M. Franck. — C'est au gouvernement i S dous- apporter des précisions au sujet de la fa çon dont il sera pourvu au déficit. Cependant je ne me refuse pas de présenter, à cet '"^ard ' des suggestions, d'autant que j'ai voté ''annexion. J'ESTIME QUE LA BELGIQUE DOIT FOURNIR A LA COLONIE UN S' B SIDE ANNUEL; mais à d iverses conditions Il faut, d'abord, que la décentralisation soi ! résolument réalisée; ensuite, le gouvernemerr doit nous indiquer la ligne de conduite qu'il va suivre, nous démontrer qu'il a un plan, ur programme, des vues à distance; en troisième lieu, il doit nous dire comment ses budgets . s'équilibreront pendant un certain nombre d'années; enfin, il faut que ce subside soit définitif et final pour la période envisagée. » « M. Hymans. — J'ai été un annexionniste convaincu et quand j'ai voté l'annexion, j'avais le sentiment que je collaborais à une œuvre qui nous imposerait des sacrifices; et je ne le | regrette pas. M. Fléchet a terminé en disant : c Nous avons le Congo, il nous faut le garder s. On ne peut mieux dire. Il est incontestable que la tâche entreprise nous a grandis aux yeux du monde et que, si nous y renoncions, notre capacité nationale y • perdrait. Je pense qu'il n'y a pas lieu, en dépit des difficultés présentes, de désespérer. Il paraît cer-| tain qu il y a au Congo d'immenses richesses 1 îvî;1.l,T£ertaines sont déjà en exploitation. JE l VOTERAI LES SACRIFICES QUI ME PA-; RA11R0NT NECESSAIRES pourvu qu'on ait t un plan et une méthode. ï II faut garder le Congo. La vie coloniale est P un prolongement de la vie belge et j'envisage .1 avenir sans pessimisme et sans découragement. Gardons-nous de laisser croire au dehors que nous ne serions pas à la hauteur de la si- ?r10R" * r^s k*en ' à droite). M. Delvaux. — Très bien ! Très bien ! » #** [ Quant aux déclarations de l'extrême gau-[ che, nous ne les signalons que pour mémoire, i f-0?1111®, " y a lieNu de croire que les journa-j listes de la Grèce antique signalaient les manifestations des ilotes, même à jeun. Cela i ae la peine d'entendre M. Hubin, qui o est pas une bête, débiter une harangue stupide contre le christianisme»* religion de résignation » et contre la colonisation capitaliste. Comme si les coopératives socialistes quii marchent bien ne devaient pas leur pros-pente à-leur gouvernement purement capitaliste. M. Destrée, lui, s'est montré capable , riJraliser avec le citoyen Demblorr. Voici 'a plus lapidaire de ses interruptions : «rour avoir l'âme coloniale, il faut toujours 8 'C'est beau. A la place du Coriolan Je ronds-Pirette, nous ne dormirions pas tranquille..* Les abus de la centralisation au Congo quelques faits succestifs j %'usJe discours qu'il a prononcé au cours M rudiscussion du budget des Colonies, ep ff jk a s^na^® Quelques exemples sug-1 8 stiis des abus engendrés au Congo par une i Illustration centralisatrice à l'excès. tons quelques extraits de son discours : Rollin, conseiller colonial, a écrit au re- de son voyage au Katanga-: emrF np,lon8'ue correspondance a été échangée l'achatj^bethville et Bruxelles au sujet de oftiir i une machine à écrire supplémentaire greffe. Umiï,r^ame ^ou?e chaises pour le tribunal. \ 1W ,re' sa't mesurer d'un hémisphère chaîco 1 e> ,s besoins réels, répond que quatre taises et deux bancs suffisent ». Prenpi^e!fe établit au Katanga comme entre-ttjre J constructions. Il s'y ruine et s'en-Graiiflc t me ouv"er au chemin de fer des l'Etat s ^oat *a construction se fait par toéh-nnJ-l compté sans l'administration ^ savAî xlne-. Celle-ci ayant appris ce fait, elle r?rp % direction d'Afrique qu'en Europe ^Ue la cliV-ait .assez de demandes d'emploi pour anectio® d'Afrique ne songeât pas à en gager des ouvriers sur place ; et elle obligea de congédier l'ouvrier, colon spontané qui méritait tous les encouragements. l'ouvrier dut donc rentrer en Europe aux frais de l'Etat; un de nos collègues, auquel il cçnta son odyssée, intercéda auprès de l'administration métropolitaine qui, finalement, com-f prit son erreur et qui le renvoya en Afrique, aux frais de la colonie, comme ouvrier au chemin de fer. iLa forme était sauvée! Voici un autre exploit de l'administration métropolitaine dans le Congo équatorial. Elle avait décidé avec raison de développer l'élevage de l'âne, animal rustique, résistant aisément au climat d'Afrique. Elle envoie au Kasaï un dizaine d'ânesses, mais, com'b-le de distrac-IX tion, elle avait oublié que la reproduction exigeait un mâle. Un missionnaire voulut tirer cet éleveur officiel d'embarras en lui offrant d'échanger une i» ânesse contre un des trois mâles qu'il avait à, dans son troupeau. L'éleveur officiel _ refusa parce qu'il n'en avait pas reçu l'autorisation. Ce serait du vaudeville si ce n'était un symptôme de désorganisation. Quand il s'est agi de mettre en marche les y mines de la Moto, le< gouvernement a envoyé sept mois avant la mission technique un agent ié d'administration, M. Segers, et deux cents tra-iu vailleurs noirs pour effectuer les installations it nécessaires. D'après les indications gouverne-n- mentales, celles-ci ont été faites à deux jours ié de marche de l'emplacement exact des mines et q. tout le travail de sept,mois a été inutile (octo-r bre 1910 à avril 1911 ». 61 N'est-ce pas du vrai vaudeville? Le'mal-'e heur, c'est que cela coûte cher et que ces pratiques _ détruisent rapidement tout ce ÎS qu'on avait'pu édifier jusqu'ici. ',u • Il faut voir aussi les 'maux dont souffre ?" l'organisation judiciaire et comment certains 13 magistrats, mal préparés à leurs délicates ie fonctions, sont tombés dans un sentimenta-■f lisme irréfléchi giros de conséquences fâ-l" cheuses. ; 1_ Laissons parler M. Tibbaut : ,e « A Elisabethville, un blanc voit un nègre accroupi le long de la grande voie au mépris de l'hygiène publique. Il le secoue pour le rappeler au respect des règlements. Il fut condamné à une amende, et le lendemain tc>us les noirs 3- s'accroupissaient le long de la voie, la conver-^ tissant en égout collecteur. # j à M. Renkin, ministre des colonies. — Les choir ses ne sont pas passées comme cela. Votre in-î- formation est inexacte. , ir M. TiWbaut. — Dans le Bas-Congo, un boy i- ou un noir recevait-il un soufflet, un juge ' c s'empressait d'imposer au blanc une réparation < v 'de 5 francs, et les noirs connaissaient si bien j j ^ cotte jurisprudence qu'ils se faisaient donner J des soufflets pour recevoir les 5 francs. { ■J Dans le Kasaï un chef de comptoir est dé-j valisé par un village; s'inspirant de la pratique | r des noirs et de l'idée de légitime défense, il j e arrête le chef et le tient en otage pour avoir j i- restitution des marchandises volées par ses su-t- jets. La mesure était efficace, les marchandises s i- furent restituées et le chef fut libéré. _ | s C'était en somme la procédure la seule prati-. que, car la justice était à quelques semaines de * marche du lieu du vol. Cependant, des magis- j , trats ont poursuivi le blanc !» ^ ^ Il y a d'ailleurs là un mal que ceux qui r connaissent le Congo s'accordent à dénoncer, à et M. Tibbaut a pu citer à ce propos le té- i - moignage de la commission pour la protec- j 1' i tion des indigènes : a « ... Plusieurs d'entre-ncus, écrivaient les ^ t membres de cette commission, ont cru utile t d'attirer à nouveau l'attention de la commis- 1 sion sur les sentiments d'indépendance et d'at- P. i titude frondeuse que les noirs des grands cen- ; très et ceux, en général, qui sont en rapport fc • avec nous, montrent depuis quelque temps à n ; l'égard des Européens ». Voilà un des maux dont souffre actuelle-1 g; nient le Congo. Les causes de ce mal, on les i J connaît ; il ne reste qu'à recourir résolument y aux remèdes, quelque énergiques que ces fr remèdes doivent être. ^ d1 r.' " ! e BuBîeftin politique J, û y s' P Le général Lyautey, résident-général q .. français au Maroc, est en ce moment à Ma- n s drid} où il a eu de fréquentes conférences Q ^ avec le Roi et avec, le chef du cabinet. Ven- J ■J dredi, à l'issue d'un conseil des ministres tenu sous la présidence du Roi, un commu T ;t iaqi»é u été fait à la presse. Il en résulte que, p e_ sans qu'il y ait eu d'engagement d'aucunt eJ s sorte, il s'est établi entre la France et VEs-• pagne, au sujet de leur action au Maroc,une communauté de vues qui leur facilitera à toutes deux l'exercice du pouvoir dans leurs zônes respectives, et servira puissamment les intérêts politiques et moraux des deux pays. ^ — M. Sonnino a décliné décidément l'offre - que lui faisait le roi, de constituer le nou- cl s veau cabinet. Devant ce refus, le roi a reçu cc j M. Salandra qui a été chargé à son tour de m 3 constituer le ministère. On peut considérer ~ 2 comme certain que M. Salandra a accepté S en principe cette mission. Cette acceptation & l ne sera rendue officielle que s'il réussit dans . ses tentatives, et quelques heures seulement 3 avant la publication de la liste des nouveaux 1 ministres. . . 3 1 % * t! < o Nou\ elles diverses ° " ALLEMAGNE . — L'Empereur a interdit aux femmes d'officiers de monter à cheval en public autrement qu'en amazone. Beaucoup de ces dames montaient à califourchon, ce oui a déplu beaucoup à l'Impératrice. L'ordre impérial est publié par la « Correspondance militaire ». ANGLETERRE — La commission d'enquête dans l'affaire Murray-Marconi, désignée par la Chambre des lords, a commencé ses travaux vendredi. Mais la commission s'est ajournée pour laisser aux accusateurs le temps de formuler leurs griefs à charge de^ lord Murray. Celui-ci n'assistait pas à la séance. EQUATEUR — Le président Plaza a repriô la ville d'Espe-ranza aux insurgés. Le port d'Esperanza esi rouvert au commerce. La révolution paraît terminée.FRANCE — Le colonel allemand von Winterfeïdt, blessé, on s'en souvient,_ au cours des manœuvres françaises et toujours en traitement, depuis cette époque, à l'hôpital de Grisolles, est de nouveau fort souffrant. Il a dû subir une nouvelle opération. — L'Académie des sciences morales et politiques de Paris a élu par 39 voix et un bulletin blanc M. Paul Deschanel membre libre en remplacement de M. Babeau, décédé. D'autre part, l'assemblée a également élu M. Xenopol, pro- ^ fesseur à l'Université de Jassy (Roumanie), membre associé étranger par 19 voix contre 14 1 à M. Descamps, ministre d'Etat en Belgique. 1 La crise ministérielle italienne ;r- 0 M. Giolitti, président du Conseil démissionnaire, entrant à la Chambre n- italienne 'Le monument Léopold II < \ Le comité de la souscription dont les pré- j sidents du Sénat et de la Chambre ont pris ^ l'initiative n'est pas encore constitué. MM, , le baron de Favereau et ScholJaert comptent \ faire appel à des personnalités éminentes t | de tous les partis en vue de donner à cette c | œuvre un caractère vraiment national et de t rendre ainsi plus éclatant l'hommage rend;- -à cette grande mémoire. j On ignore naturellement — car ce sera l'œuvre du futur comité — ce que sera le a I mémorial du roi Léopold. C'est au comité r aussi qu'il appartiendra de décider du choix t de l'emplacement et do l'artiste appeié à v executer le projet. Depuis que la presse a I parlé de la souscription nationale, des ar- s tistes se sont déjà mis en mouvement, ont ï ébauché des projets, esquissé des plans du monument... a Le geste du . roi Albert va donner un bel E élan à la souscription. On nous a assuré n samedi que deux personnalités avaient mis n chacune à la disposition des promoteurs de p l'œuvre une somme de cinquante mille c francs. Le gouvernement proposera sans h doute aux Chambres le vote d'un crédit.Rap- p gelons à cepropos qu'une somme de 2 millions fut voTee par la Législature pour l'érec- F tion du monument élevé à Laeken à la mé- p moire du fondateur de la dynastie. si En ce qui concerne l'emplacement, on ne c< sera fixé, comme nous le disons ci-dessus, 1' que plus tard. Il va sans dire que le monu- e' ment sera érigé à Bruxelles, où l'on n'aura 1? que l'embarras du choix. La place des Pa- si lais, la place Poelaert, l'hémicycle de l'ar- g: cade clu Cinquantenaire, le premier rond- ti point de l'avenue de Tervueren, la place du d Trône, la place Rogier sont autant d'emplacements dont on parle. Et l'on pourrait a: en citer peut-être d'autres encore... ~ j im Dans les Aîrs f un lieutenant-avîateur allemand'tué 17 Le lieutenant-aviateur de Lesser a fait une :hute samedi matin en atterrissant au champ qq l'aviation de Koenigsberg. Il a été tué sur le (( ■ :oup- d- ioi au conseil colonial Le conseil réuni samedi sous la présidence de M. Renkin, ministre des colonies, a successivement approuvé à l'unanimité : 1° un rapport de M. Didderich sur la convention passée avec M. Jordan; 2° un rapport de M. Cattier sur la convention passée avec la compagnie du Kasaï et portant permis de recherches minières ; 3° un rapport de M. Timmermans sur le projet de décret interdisant l'exportation des caoutchoucs frelatés ou impurs; 4° un rapport de M. Morisseaux sur le décret approuvant la délivrance d'un certain nombre de permis de recherches minières au Katanga. depart de missionnaires Parmi les partants du 12 mars, se trou- • -vaient le P. Gustave Ueberall et le Fr. Kem- ( pc-le Curfcz, des Pères du .Saint-Esprit de ' Louvain et de Lierre. Ils se rendent, par la i voie de Matadi, au Katanga Nord. Là, neuf Pères et six Frères ont aéjà fondé quatre stations : Kindu, Braine-l'Alleud-St-Joseph, j Kongolo et Mutombo. 'Mais ils ne suffisent pas au travail. Ainsi, ! autour de Mutombo, les Pères du Saint- | Esprit ont trouvé une population de 40,000 j noirs -sauvages qui, tout récemment, ont! manqué de tuer un des. missionnaires. Peu à peu, ces indigènes farouches s'apprivoisent ' et envoient leurs enfants à la Mission. Mal- 1 heureusement, il n'y a là que deux Pères ; pour convertir ces 40,000 noirs de la brousse ! ' Les doux partants accompagnent trois ' Filles de la Croix de Liège. Elles vont aussi porter un renfort bien nécessaire à lours ' sœurs du Katanga. Celles-ci ont créé trois communautés, l'une à Kindu, deux à Braine- ' l'Alleud-Saint-Joseph (école et hôpital), et \ elles ne sont que huit ! De plus, les Filles de la Croix, comptant sur la Providence, dé- ' sirent envoyer, dans un an, trois autres reli- ( gieuses afin de faire une quatrième fondation, au milieu des sauvages du Mutombo,où J des centaines d'enfants les attendent. » * C'est, partout, la pénurie de missionnaires ( ainsi que le manque de ressources. . ' La petite caravane restera au moins deux s mois en route. Que Dieu la protège ! i 1 ■ , Chronique universitaire E.OÎJ'Vyfc.BHlï SOCIETE PHILOSOPHIQUE. - Mardi 17 mars 1914, en la grande salle de l'Institut supérieur de philosophie, rue des Flamands, q° 1, conférence par M. Th. Genin. Suje>t : » La notion de volontaire chez S. Thomas i'Aquin ». Il lait encore plus mauvais ailleurs que chez nous.., —rn -i, n*-*' rt, Le malheur des autres peut parfois nous rendre <e nôtre plus léger; qus ceux qui r(J- pestent contre notre maussade queue d'hiver se consolent à la vue de cette photographie 14 prise il y a quelques jours sur une voie ferrée des Etats-Unis après une tempête de ie> neige autrement désagréable que nos giboulées. La pratique religieuse en France •—»©«— Une réponse de notre correspondant parisien à M. Graindorge Paris, le 12 mars 1914. Mon cher Graindorge, vous exagérez. Vous êtes un peu injuste envers la Fille aînée .de l'Eglise. Dans quinze départements français au moins, la foi est aussi profonde, aussi générale, l'église aussi fréquentée que dans les meilleures parties de votre Flandre. Faut-il citer les cinq départements bretons, qui ne comptent pas loin de cinq millions d'habitants, la majeure partie de la Normandie, du Maine, du Poitou, de l'Anjou, la Vendée tout entière, la Lozère, l'Aveyron, l'Ardèche, la Haute-Loire? J'allais oublier le Nord et le Pas-de-Calais qui font assez bonne figure. _ Dans certaines régions, hélas! les habi tants, semblables aux paysans de Michelet, 1 viennent encore s'asseoir devant la porte du ' temple, le dimanche, mais n'y pénètrent plus qu'aux trois ou quatre circonstances solen ' nelles de la vie. Mais même dans les coins les ! plus déshérités, le saint nom de Dieu n'est pas aussi inconnu que dans certaines agglo- 1 mérations du Borina.ge que je connais bien. J . Ne vous en déplaise, Graindorge, dans 1 Paris même, plus de 80 p. c. des enfants suivent régulièrement le catéchisme et font ' leur première communion. Le nombre des i enterrements civils n'a cessé de décroître, < depuis un quart de siècle, et est tombé de 26 p. c. à *17 p. c. Faut-il vous rappeler que 1 le cardinal Amette a presque doublé te nom- i bre des paroisses de son diocèse en quel- ( ques années, et que, grâce à son zèle aposto- î lique, plus de cinquante églises nouvelles ont surgi du sol 1 Depuis 1905, nous devons prendre dans nos i poches les trente millions du budget du \ culte. Est-ce que nos prêtres meurent de i faim ?Cela ne nous a point empêchés,pendant 1 le même espace de temps, de rouvrir plus ] de 10,000 écoles libres. Cela ne nous empêche r point de figurer au premier ran^ — avec la 1 Belgique — poiir la générosité _ envers le i siège apostolique, envers les missions étran- c gères. Nous avons des missionnaires, des 1 Frères, des Sœurs, par milliers dans l'univers entier. Ceux qui tombent trouvent toujours é des remplaçants. c Il n'est pas exact que les communes refu- r sent, en général, aux fidèles de les suppléer c ou de les aider pour l'entretien des églises, f On ne pourra.it citer quarante exemples de s ces refus. Mais il est vrai que les communes q peuvent laisser tomber en ruines les églises, efc_ c'est de la folie. Il est bon toutefois de' j, faire remarquer que l'entretien des monu- ^ ments historiques et des églises, classées r comme présentant un intérêt artistique est. £ à la charge de l'Etat. On en a classé par cen- ^ taines, et même par milliers, en ces dernières n années. y Ceci dit, mon cher Graindorge, vous avez p raison de faire l'éloge du livre de Barrés. ^ On n'en saurait dire trop de bien. t A. Virey. ■ >-«4»®—< BT 1 ^ _ i ■■ ■ ■ > ■< il pofe i» ratée •—» ï—- . ii n'y a rien eu... e! c'est tant mieu> _Ostende, 14 mars. | Les almanachs les plusTavants avaient air noncé ,pour le vendredi 13 mars 1914, la plut forte marée de l'année. C'est à 3 h. 03 qu'elle devait sévir à Ostende dans sa plus grande colère. Et ça promettait vraiment, car il avail venté fort, sur le littoral, ces jours derniers : la brise avait soufflé du large avec une belle fureur ; ça nous avait valu une mer agitée3 avec des vagues superbes, oui venaient déferler avec de hautes cascades d'écume sur le perré qui borde la digue, et jusque sur la digue elle-même, par endroits. ' On attendait donc cette grande marée du 13. Pas mal de curieux étaient arrivés ici dès , la veille ; los uns s'en étaient allés se coucher dans de bons hôtels bien chauffés ; les autres — les vaillants ! — n'avaient pas hésité à se risquer en pleine nuit sur la digue non éclairée. ' Disons tout de suite qu'ils n'ont rien vu : la mer a été très sage, réservant, sans doute, sa colère pour la marée du jour. On attendait donc, anxieusement, le moment de ce prestigieux spectacle, annoncé par madame la Science elle-même, jointe à ses amies mesdemoiselles les Mathématiques, qui, infaillibles, ne peuvent jamais se tromper.Mais/ii Mme Ia Science, ni Mlles les Mathématiques n'avaient eu le tact d'inviiter à la petite fête le sieur Borée, l'ineiispensable metteur en scène de ce genre de fêtes. Et le sieur Borée doit avoir mauvais caractère, car. comme les vieilles fées des contes de notre enfance — ces vieilles fées qu'on avait oublié d'inviter, elles aussi —«il a joué un vilain tour à ceux qui comptaient s'amuser sans lui : il a empcché les Zéphyrs, la Brise, le Vent et les Rafales d'assister à la solennité. : Pas de mugissements des flots, pas de ces hurlements du vent qui font craquer les pilotis de^estacades, pas de lames traîtresses qui s'élèvent brusquement à de prodigieuses hauteurs et qui, sans qu'on s'y attende, creusent dans les flots verts des gouffres qui terrifient le plus indifférent. Non, non, rien de tout cola. La mer, sans une vague, calme comme un lac, à travers la grisaille de la pluie fine et pénétrante qui tombait sans relâche, laissait entrevoir les barques de pêche avançant avec peine, par suite 'du manque de brise. Sur l'estran, les grands oiseaux de mer picoraient avec béatitude, ces grands oiseaux -- figurants obligés de toute grande marée qui-se respecte — qu'on s'attendait à voir effectuer, dans le ciel chargé de nuages, des virevoltes à faire pâmer de dépit les aviateurs les plus intrépides, les boudeurs de boucle les plus imprudents. Ils ne poussaient point ces cris stridents, cris de terreur et de détresse qui jettent l'émoi au cœur des navigateurs. Ils etaient-, les grands oiseaux, calmes comme la nature elle-même. Mais non point comme les nombreux voyageurs, venus plus nombreux encore le matin même — tous les trains étaient arrivés bondés — et qui étaient fort dépités de n'avoir rien vu. La grande marée d'hier, reconnaissons-le, a. été une grande marée ratée : c'est une revanche à prendre. Hélas ! cette revanche ne sera-t-elle pas ;rop cruelle ? Trop de veuves et trop d'orphe-ms ne déploreront-ils pas, eux, la « belle narée » prochaine ? Réjouissons-nous, en somme, de l'insuccès 1 hier : on n'aura pas, au moins, de morts i hommes à déplorer. Et; dût l'implacable curiosité de la foule -n souffrir : c'est bien ' 3 Les incidents I Imé et la 1 presse ilsieioe s # »(»ïJbS«)« 5 La presse libérale# tente d'exploitef les .j incidents de Louvain contre l'enseigne-s ment catholique. Nous ne le lui permettrons r pas. Il nous est d'ailleurs facile de remettre ^ les choses au point. Bien plus, les articles . de la a Gazette » et de la « Dernière Heure > ft se retournent, dans ce qu'ils ont de vrai, contre la presse de gauche et d'extrême-gau-r che tout entière. z Ces confrères crient au miracle. Thème de leurs articles •• l'enseignement « clérical » est basé sur la délation, l'espionnage, la mou-chardise; or voilà les étudiants de Louvain 2 qui se révoltent contre l'espionnage; l'ensei-8 gnement clérical a donc fait faillite!... Tout doux, s'il vous plaît, Messieurs et chers con-s frères. Votre majeure est un simple postulat, t Vous supposez prouvé ce qu'il faudrait dé- - montrer.Ne serait-il pas plus intelligent,plus raisonnable, plus conforme à méthode po- 3 sitive de raisonner ainsi : a la jeunesse de ^ Louvain se révolte contre l'espionnage ou I contre ce qu'elle prend pour tel; donc l'enset 3 gnement catholique n'est pas si dégradant , que nous avions la faiblesse de Je croire » ?..* ? Voilà qui pourrait s'appeler un raisonnement ? bien bâti. Mais il faudrait, n'est-ce pas, se - purger d'un vieux préjugé « libéral ». Et nos confrères trouvent cette médecine trop - amère 1 t A Il y a lieu de croire que les étudiants ï de Louvain se sont complètement trom-i pés en attribuant au vice-recteur de l'Uni- - versité une responsabilité quelconque dans ; l'espionnage dont ils étaient les victimes. > Mais il faut séparer les faits qui provoquè- * rent ces manifestations du mobile qui poussa ■' la jeunesse de Louvain. On peut déclencher ' un ressort à propos ou mal à propos. Sa détente peut produire une catastrophe, mais ! l'acier du ressort n'en est pas moins bon... • ' Pour apprécier les faits allégués par les : étudiants, la justice et le bon sens commandent de s'en rapporter au conseil du cardinal Mercier. Avant un examen approfondi des griefs, avant d'avoir entendu la réponse faite aux accusations formulées, on ne peut se faire une opinion sans parti-pris, c'est-à-dire sans injustice. N'empêche que l'esprit qui anime notre jeunesse catholique se dégage des manifestations de Louvain de telle façon qu'il est impossible d'équivoquer. Se croyant, à tort ou à raison, victimes d'espions, tous les étudiants se sont dressés comme un seul homme. Nous tenons à le répéter : probablement voyaient-ils des mouchards où il n'y en àvaifc point. Mais le principe de leur mécontentement, réserve faite, bien eùtendu, sur certaines scènes regrettables,n'en est pas moins à retenir. Formée par l'école catholique, fréquentant l'université catholique, notre jeunesse a donné une démonstration éclatante de la fierté, de la franchise et dé la leyyauté de l'esprit qui l'a formée. Le mépris de la bassesse et de la mouchardise peut faire perdre la mesure à des âmes de vingt ans.Mais c'est le défaut d'une grande qualité. Cette qualité. la jeunesse catholique vient de montrer qu'elle la possède, et qu'elle 1a. possède pac dessus tout. Devant l'indignation provoquée par la seule apparence de l'espionnage, tout a cédé. Les querelles, parfois sanglantes, entre étudiants flamands et wallons, ont disparu d'elles-mêmes. Pour se rendre en délégation chez le recteur, le président des Flamands et le président des Wallons échangèrent solennellement leurs coiffures, symberfes qui causaient d'ordinaire tant de querelles entre i leurs troupes. Notre jeunesse est animée d'un esprit franc, fier et libre. Voilà donc ce qui est démontré une fois de plus. *** « Gazette » et ■« Dernière Heure t n'en reviennent pas. Dame ! la presse anticatholique ne cesse de railler, de calomnier même la formation et l'éducation « cléricales ». A les en croire, les écoles catholiques forment des légions de cafards. Elle prêche tous les jours que les catholiques ainsi formés ne songent qu'à asseoir leur puissance sur la délation, l'espionnage, etc., etc. Nous prenons la liberté de nous amuser de son embarras. Nos confrères s'étonnent... ils éprouvent une surprise joyeuse... les étudiants de Louvain leur deviennent presque sympathiques ! Mais rien ne leur fera avouer qu'ils sont injustes pour l'enseignement catholique et pour l'esprit honnête et viril dans lequel est élevée notre jeunesse. « Et voilà, s'écrie la « Gazette », qu'au lieu d'avoir été assouplis, adaptés, plies par ce régime, ils — les étudiants — saisissent la première occasion de témoigner, avec violence, le dégoût qu'il leur inspire, de le conspuer dans des manifestations telles que la jeunesse libérale n'en pourrait organiser de plus vives en pareille occasion. N'est-ce pas curieux? Et voyez-vous l'Université de Louvain devenant un foyer de libéralisme, de propagande en faveur des droits de la :onscience et du libre-examen? Elle n'en est pas là. » « Les étudiants de Louvain, qui s'agitent avec ant de désinvolture, sont des catholiques, nous v'en doutons pas. Mais ils ont bien l'air de ne )as vouloir devenir des cafards. C'est déjà quel-iue chose. Est-ce l'esprit de leurs arrière-grands-pères, les catholiques de 1830 qui, vaguement, ressus-:itcrait en eux. On peut toujours se bercer un nstant d'une si douce illusion. » La a Dernière Heure » écrit de son côté : « Mais ce qui est intéressant et même réjouis-ant,^ disons-le franchement, dans la rébellion les étudiants louvanistes, c'est la constatio.n [ue, même dans les milieux ultra-cléricaux, on upporte malaisément les procédés d'oppres-ion, d'espionnage et de délation, qui sont de-enus monnaie courante en Belgique. Voilà, crtes, une spirituelle revanche de la liberté. Quelle révélation pour les mandataires punies et les détenteurs d'autorité, qui sont ten-és d'abuser de leur puissance momentanée ! Et quelle belle leçon de choses aussi pour es étudiants qu'on élève dans la pratique de. 'obéissance passive et du mépris de l'indépen-ance individuelle des autres ! » Quel raisonnement! N'est-ce pas aux ruits qu'il porte que l'on reconnaît l'arbre? ^ous aurez beau coller sur le tronc puissant e notre enseignement de menteuses éti-;uettes : .vous ne changerez rien à la réa-ité.D'autre part, nous sommes encore trop ■

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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