Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 11 August. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/k649p2x980/
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RÉDACTION & ADMINISTRATION 28t6r. fsa di li Bourse — LS HAVRE TÉLÉPHONE :n'64B£LGE bureaux a paris • 53, tua Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICES 21. PANTON STREET Leicaster Square, S. W. IMesr : RMUS SEÎSiï IWVWVWWU lO cent, le ^1° }■_' . ' . ■ . 1 1 . ■ Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS Franc# 2 fr. 60 par mois » 7 fr. 50 par tt^mestr* Jtngieterra.. 2 sh. 6 d. par mois » .. 7 sh. 6 d. par trirr.oçt*# Autres pays. 3 fr. — par mol» » . © fr. — par trimsstw PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Joumî Les petites annonces sont également reçue* à la Société Européenne de Publicité. 10, rue de la Victoire, Paru, gui en a Le monopole pour Paris. ■ )>0<("»—■ ■ * S cent, au front £a chimère le l'€r.tent< des neutres »0«'— Sous ce titre qui évoque de beaux espoii défunts, le « Journal ue Genève » panai ians tuan" au2/ jumet, ae 1 avenir des jjaj aeutres. Notre confrère rappelle qu il ava préconisé J entente des ne tares, peu de s iniames avant ia guerre, lors de îa visite d roi des Beiges au Conseil fédéral. Si l'Ail-magne, ajoute-t-il en manière de démon tration. avait su qu'en violant le territoi) heuge pour attaquer la France elle associa à l'armée ennemie les armées de trois c quatre petits pays, qui tous ensemble e forment un grand, eiie n'aurait pas jug que la roule passant par Liège et Namt était la plus courte et la meilleure, pot atteindre Maubeuge. Si... ! Avec « si », nous apprend le dictc populaire, on met Paris dans une bouteill Tous les neutres auxquels le « Journal c Genève » l'ait allusion devaient se sent menacés dans le principe même de let existence par l'odieuse agression dont 1 Belgique neutre fut l'objet", car l'empire a lemand signifiait au monde qu'il ne recoi naissait plus aux neutres ni aux petites ni tions le droit à la vie indépendante. Si une entente des neutres était auto chose que Paris dans une bouteille, si ut entente des neutres était dans le demandes possibilités, c'est, à ce moment là qu'el aurait dû manifester ses aspirations et s volonté de prendre corps. La vitalité d'un t projet, ne se juge qu'à l'épreuve de la gue re et non pas au cours d'une période ( paix. L'entente des neutre? eut dû se ré n lis le 3 août 1914, jour où le monde, indign apprit que M. de Below-Saleske, minist [l'Allemagne à Bruxelles, avait remis, £ nom de l'empereur, son maître, un ultim tum à la Belgique. Si l'idée dune enten entre neutres était viable, c'est ce jour qu'elle devait le prouver. Nous concéd rons même qu'elle aurait encore pu le fai depuis. Mais au lendemain de la guéri qui «lira la naïveté de croire qu'une tel entente soit autre chose qu'un rempart i papier ? * * * La solidarité des petites nations ne s'e manifestée q«e dans ie maintien d'une rie tralité prudente ; pourquoi se ma.nifest fait-elle d'une antre manière- dans l'avenir Avant longtemps, peut-être plus jamais 1 neutres et les petites nations ne se trouv ront dans un aussi grand péril que cel qui se dressait devant eux en août 191 Si l'Allemagne avait été victorieuse c't était fait des neutres et des petites nation Kogre germanique aurait tout dévoré. L'a mo-sphère européenne, l'atmosphère mên des autres continents eût été irrespirab pour tous ceux, qui n'ont aucune dispos tion à l'esclavage. Le monde n'eût plus é qu'une vaste caserne où aurait implacabl ment sévi la schlague prussienne. Les ne très et tes petites nations le savaient et c pendant ils n'ont rien fait pour soustrai le monde ni pour se soustraire eux-mêm à la plus effroyable tyrannie dont l'humai té ait jamais été menacée. S'ils ont reçu hier devant le risque, pourquoi l'accept raient-ils demain Le danger était grand, je l'avoue ; ce loi cortège cle misères, le calvaire de la Belg rpie sont là pour le prouver, mais le dang de perdre l'indépendance et la liberté éts bien plus grand encore. Un traité, raie feu le de papier avec quelques lignes d'écritu et des signatures en dessous, aurait-il fa voir plus clairement le danger à ceux qui < étaient menacés ? Non, n'est-ce pas ? Cei qui ne l'ont pas vu, c'est qu'ils ne voulaie pas le voir. Quand il s'agit du sort de civilisation, de l'honneur, du droit et de justice, il n'est pas besoin de signature. 11 y a des neutres qui, pour étouffer voix de la conscience, ont feint de croi les calomnies que les Boches répandaie sur les Beiges ; c'était l'agneau qui ava commencé et les antres agneaux écoutaier d'une oreille bénévole, les accusations c lou.p. Cela s'est manifeste de façon si fl grante, que beaucoup de Belges s'épuise: encore à détruire auprès de ces neutres 1 légendes infamantes créées de toutes pièc par les Teutons sans foi contre un petitpe pie qui ne demandait qu'à vivre tra quille ; la, légende des francs-tireurs occ pe encore certains de nos compatriotes q s'ingénient à inventer d-e« g-ammes et d nuances pour la détruire ! Ét les bons ne très rient dans leur barbe -de tant de ca deur ; ils ®e disent que le Belge est enoo un" peuple enfant, que c'est du. reste à ca se de ses illusions d'enfant qu'il n'a p: laissé passer le Bcche. 4 * * a L'entente des neutres, sous le rapport n litaire et défensif paraît être retournée : pays des vieilles lunes, dans le magas d'accessoires du pacifisme. Le « Journal Genève » n'en parle d'ailleurs plus que po mémoire ; c'est seulement une entente d neutres au point de vue économique qu préconise. Les neutres ont peur d'être is lés entre les deux ligues qui se forment dé entre les belligérants ; l'après-guerre les < fraye plus que la guerre ; ils appréhende les conséquences de leur neutralité et s'i forcent d'y parer en se groupant. Les peti Etats, nous dit le « Journal de Genève ne pourront résister aux pressions exerce sur eux par les deux puissantes coa-litio: économiques que s'ils agissent en commu Isolés, ils sont peu de chose, groupés ils i présent une force considérable dont 1 Etats-Unis auront avantage à se- rappi cher. Les petits Étals n'ont pas cherché à grouper quand leur vie nationale été mise en cause ; ils ne le feront pas da.va tage pour une question de porte-monna: parce qu,e -chacun ne s'inmiiète que de si propre porte-monnaie et non de celui < raisin. Le « Journal de Genève » écrit : « la Su: se ne se résoudra jamais à s'inféoder p intérêt commercial à l'un ou l'autre des b ligérants. Pas d'inféodation d'aucune sor * te, ni politique, ni économique ; pas d'in * féodation, ni dans le domaine de la langui ni dans celui de la pensée : l'intérêt natio nal pur et simple. » Tant mieux pour la Suisse et l'auteu d'ajouter, comme pour nous inviter à li valse : « c'est à peu près dans ces termes qu le regretté Emile Waxweiller définissait na guère le programme de la Belgique aprè 's la guerre. » Bien que cet à peu près appelle des réseï û ves, nous souscrivons au programme d l'émiront et regretté Waxweiller : l'intérê national pur et simple. u Mais Emile Waxweiller ne concevait pa 3" notre intérêt national en dehors de l'espa 3" ce, du temps et des circonstances ; il ne c-on '3 fondait pas notre intérêt national avec celu lt des neutres, il l'envisageait en fonctio: u d'une situation européenne et mondiale 11 la part qu'il a prise iaux travaux de la Cor férence économique le prouve assez. u' Avec toute la rigueur de sa méthode scier ir tifique, il en était arrivé à cette conclusio: que la neutralité qui avait été imposée à i n Belgique en 1831 était une chose morte e- bien morte et qui ne pourrait jamais plu (e renaître de ses cendres. ir Ne nous eût-il légué que cette forte cor ir clusion. Emile Waxweiler. avec sa grand a autorité, aurait déjà rendu un immens service an pays, r- Maurice des OMBIAUX. i- /VVVVVWVVVVVWVW WVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV\rj.V ^ ? le I Nos lecteurs trouveront en | \l \ troisième page, toutes les | el | nouvelles de la guerre et les | [e ? dépêches de laderniere heure | , C %/VWWWWVWWWWWWWWM vwwn VWW.WVWA.VIAA é, "♦ : Les victoires ie llsonzi t et m iniestsr e, le »o« le ' , I,a victoire sur l'Isonzo provoque dan tout© l'Italie un enthousiasme dont le bru et le lyrisme s'expliquent plus encore par 1 surprise de- l'événement que par la grai st deur du résultat. ■j n est certain que l'armée italienne vier e- de fournir une preuve éclatante rte vitalité 9 après son échec aux lisières du Trentn 33 — échec bientôt réparé, — on devait sa p tiandre, de sa part, à une riposte et, la rè.; ,, étant à la. guerre qu'une riposte- ne s a donne jamais là où l'attaque de 1 ennemi ei ■n lieu, "il était certain que la riposte sera s fournie sur l'Isonzo mais nul — hors ceu ,' qui étaient du secret — n'aurait pu simag ,p ner qu'elle pût être exécutée alors que ! le bataille fume encore sur le plateau de ;j. Sette Commu-ni. L'action contre G-oiizia a eu lieu dans J p forme la. plus classique : 1° une diversio r puissante à l'extrême droite dans le sectei P de Monfa,Icône : 2° l'assaut des deux pos tions de flanquement de la tête-de-poi [ . (Mont San-Micbele, au sud, et Mont, Sab i tino, au nord) ; 3°- l'assaut direct contre 1 i tête-d'e-poïvt par la prise des l^sitions d ; minantes de Podgora et de Oslavia, — rn L" droite de l'Isonzo, — qui ont la ville à leui pieds ; 4° le passage du fleuve et 1 occup. ? tion de Gorizia, après un furieux combi 1 de rues. En vérité, sur les 25 kilomètres c 'A 1a ligne de feu, les Italiens n'ont connu qi -, des succès. La « connue de Gorizia. » et vaste plateau du Carso s'ouvrent maint h niant, dtevanit leur intrépidité. Vienne fei ; tout pour jeter un b-irrage- devant cet) ia racrée : mais y paaviendra-t-il avec d£ ^ forces dont le nombre et le moral sont d te minués? la * * , En totalisant les chiffres des pertes au 'a tro-allemandes sur le front oriental depu ^ le début de l'offensive russe (4 juin), noi ' * avo-ns obtenu les frombres siniv-ants : OfJ ciftrs prisonniers : 7,321 ; soldats pnso^ niera : 365,815 : canons captures : 513 mitrailleuses prises : 1,282. Il est bien ce tain que le chiffre des morts et des blesst est supérieur à celui des prisonniers. D< i0rs, —estimation modérée, — l'ennemi i, perdu, an bas mot 800-000 hommes. L'Ai tricha a donc; dû vider en hâte ses diépô et reconstituer, vaille que vaille, ses div siions pour pouvoir encore faire face au ' . Passes, car. au témoignage du colonel R pingtion, les cincj armées autrichienru „ échelonnées de la Roumanie au Styr (6e a ni 1.3 : von Pflanzer ; armée du sud ; vc Bofhmer : 2° armée : Bœhm-Errnolli ; 1 u" armée. : Puilballo ; année : archiduc J' sep-h-Ferdinand), ne corniptaient en juin qi 900.000 hommes, dont 550,000 fusils. Poi étoffer un i>«i ces envois des dépôts au t-i chiens, l'ennemi a dû vappeler l'arrn* Koewess des Balkans, des divisions d ii. Trentin, des divisions allemandtes de Ve uu dmn et des troupes tenues en reserve c in Alterna,•.me.. Malgré'ces nouveaux bataiflo-, le jetés dans la fournaise, les Russes conl ir muent à progresser. L'armée Letchitsky, e es GaMcie orienta,1e, a pris la ville de Tvsmi 'il nica, qui n'esl qu'à 10 kilomètres à l'est < o- Stanislau et la ville de Nizniow, sui* : jà rive droite du Dniester. D'autre part, st >f- la rive gauche de ce fleuve, les Russes oo nt nettoyé "tout l'espace compris entre la Kor >f- piee et la Zlota-Lipa de façon à niainten t3 l'alignement entre les troupes russes q' », progressent sur les deux rives. On ne sa.' es rait mieux manoeuvrer. * n. * * es L'opiniâtreté franco-britannique en Pica 0. die aura-t-elle enfui sa récompense ? C'e, le- secret de demain, comme l'est aussi uii offensive du général Sarràil. La tenupér, °it ture est brûlante à Salonique et suffit „■ expliquer l'apparente inaction. On dit qv 'les deux divis'ons portugaises mobilisé* in rejoindraient l'année* alliée de Salonique in Attendû'ns. L'unité d'action sur l'unité c freint' n'est plus un principe, mais un fai « .Salonique lui a.pnortera pesit-êtr® av«'i * ion c:" .om ps sa définitive consécration. ° Paul CR0KAERT. ip—i——p————pxp—— : ! LES DÉPORTATIONS ÎJU NOM i IHiÊlininl : exfllitaliis ^ ! Les Allemands vont-ils . aussi expulser des Belges Les déportations- de eivfls français de a départements du Nord ont produit dan a, tous les pays étrangers une émotion cans :, dérable. s L'impression a été particulièrement pén ble au Vatican et le Paipe a fait des dema: - c-hes auprès du gouvernement de Beaii e pour que les populations déportées soier e immédiatement rapatriées. LA REPONSS DU CARDINAL VON HARTMANN * AU PAPE" Ces démarches ont eu lieu par l'internu diaire du cardinal von Hartmann, arcihievi que de Cologne et la réponse allemande e; déjà parvenue au Vatican. Voici ce qu'on télégraphiait, de Rome a 1 « Croix » le 8 août : * « Dès la première nouvelle des départatior - dans lès régions du Nord, qui lui était parveni par des informations privées, le Saint-Siège, d< Ile mois de mai dernier, avant d'avoir pu reo voir la lettre du cardinal Luçon, était interver auprès du gouvernement allemand. Le « Corne: d'lta:ia » puÉlie ce soir la réponse que le Sain Siège reçut de celui-ci,# par l'intermédiaire c cardinal de Hartmann, archevêque de Cologn En voici la traduction intégrale : « Durant les derniers mois, il n'y eut point i grandes déportations de citoyens français d< g territoires occupés en Allemagne. Je crois plut it, que les nouvelles arrivas au Saint-Siège ont é a causées par le fait suivant : dans les villes pop !. leuses d'une partie industrielle du Nord de , France, Lille, Boubaix et Tourcoing, l'aliment tion de la population, nonobstant les spllicitud i du Comité de secouis blspgrro^amêricaiu, &hcd x ' tre des difficultés qui s'aggravent chaque joi [' Pour y remédier, il fut donné ordre qu'une pari e de la population des villes qui parut capable e travailler fût répandue dans les campagnes, si pour alléger de cette manière les communes d villes comme aussi pour fournir oçcnsinn ai x citadins de concourir à leur propre subsisfanc i_ moyennant leur service dans les travaux d a champs et leur coopération aux travaux ag coles. De fait, vers la fin d'avril de l'année co rante, 20,000 personnes furent transportées da: a la. oaimpagne et occupées à l'agriculture. Que, plus, dans l'application de celte mesure, on si tombé en quelques erreurs qu^nt au choix d . personnes, cela dépend de la nature même de . chose. Ces erreurs, par ailleurs, ont pu aussif être réparées. A 1a fin de la récolte, seront re voyés à leur domic'le tous ceux qui ,en avaîe été éloignés. II a été ensuite pleinement pour ^ à ce que les habitants des cités pour lesquels ® été prise cette mesure n'eussent à souffrir ni îr railement ni corporellenjent dans leur résiden< Par de nombreuses lettres des évacués, on. vi qu'ils ont eu bon accueil de la .population de Le campagne et ne sont pas mécontents de pouv< échanger régulièrement les nouvelles au moy, le de brèves communications entre ceux qui o --- été éloignés de Lille. Boubaix et Tourcoing "a leurs parents qui v sont restés. » e Le «Corriere d'Italia » souligne la soHicitu s de l'intervention du Saint-Siège et ajoute : « i- est clair, d'ailleurs, que comme le Saint-Siège < intervenu auprès des gouvernements belHf rants chaque fois que lui a été présentée u cause de justice et de charité, en faveur dps v times de la guerre, de même, dans la priser is circonstance, son action ne doit point être ten [S comme limit V à ce que nous venons de rapp< i- ter. mais qu'il rest« disposé à la développer s: i- vant les circonstances qui pourront survenir. r- De son côté, le » Petit Parisien » recev# 's de son correspondant romain la dépèc !S suivante : a i- « Dans les cercles du Vatican on ne îuge p -s la réponse du cardinal Hartmann comme sat i- faisante et l'on Toit que Benoît XV va continu x son œuvre en faveur des victimes de la smer ?. après avoir fait une enquête permettant de p' js ciser les faits rf qu'il demandera au cardinal ; r- lemand d'obtenir du kaiser une réponse plus c n plicite et la cessation complète de ces déporl " tions barbares. * 5- DE L'EVEQUE DE LILLE OU DE I KOMMANBANTUR, C'EST CELLE-CI e QUE CROIT L'ARCHEVEQUE ^ DE COLOGNE... n On a vu que le cardinal von Hartmai l® d'ans sa réponse au Saint Siège n'a pas h ^ sité à faire sienne la version du gouveir P ment impérial au &ujct des monstrueus i déportations du Nord. Sur ie détail de c Le événements -et sur le martyre moral d a familles démembrées et dispersées, ie Liv 'V Jaune français a cependant produit des I ^ . moignages accablants. Parmi ces ténu ." gnages, figura la protestation si noble et . .énergique à la fois de Mgr C'harost, évâq de Lille qui, «près avoir décrit les scèn lamentables dont Lille, Tourcoing et fto baix ont été le théâtre, ajoute : « JE DIS £ QUE J'AI VU ET ENTENDU. >. L'a.rchevêque de Cologne ne s'arrête p r- un instant à ce témoignage de l'évêque « st Lille 'défendant ses ouailles. Bl n'accor< ie d'attention qu'au plaidoyer des bourreau i- Ce que ceux-ci affirment contre l'éviden à des faits est tenu pour la stricte vérité. . :e ie cardinal v-on Hartmann n'hésite -pas ■s chercher des arguments dans des lettr publiées par la « Gazette des Arderanes ! Ie « Pour qui sait, écrit ]e « Temps », qu t- rôle a joué et continue à jouer ce journ 't de langue française, créé.et inspiré par 1 autorités militaires allemandes, la référé invoquée par le cardinal allemand n et •••- . —j === | elle qu'une aggravation de la faute commi-" se par une intention de tromper, indigne du caractère d'un évêque et du rôle d'un prince de l'Eglise ? » Au total, la réponse du oardmafl von Hartmann se résume dans Le fameux : « C'est la guerre... » C'est bien de l'allemand, mais ce n'est plus du langage chrétien...Vont-ils aussi expulser des Belges ? Les journaux hollandais annoncent que l'autorité allemande a renvoyé à nouveau, dans le centre de la Belgique, des milliers de belges afin de leur faire exécuter des travaux militaires. Ces mêmes journaux ajou-, lent que des émeutes se seraient produites ' c nplusieurs Iocàlilés où les hommes avaient été invités à se rendre à la kommandantur. s Une information parvenim de Gand à Ams-s terdam annonce que l'autorité militaire al'e-mande a commencé l'évacuation 'de femmes ot d'enfants belges vers la Hollande et la i_ Suisse. Une dépêche de l'Ecluse * «' Paris-Midi » n -donne à ce propos ces détails que nous ne reproduisons naturellement que sous toutes réserves : i les Allemand® ont informé tes femmes qu! S0 présentaiemi pour toucher les secours qui leur sont versés par le« comités d'assistance qu'elles doivent se préparer à quitter la Belgique. Cette décision ne vise, pour l'instant, que les •nères de fami'le qui doivent emmener avec elles les enfants en bas 3,ge. La mesure s'applique aux deux Flandres, mais it il paraît certain qu'un arrêté du gouverneur gé-yiéral l'étendra très prochainement à tout le ter-a r'toire placé sous sa juridiction. Certaines femmes,dont les é»poux sont absents, i ont été retenues à la kommandantur de Gand, en is attendant d'être embarquées pour la frontière, ie Les femmes mariées qui vivent en famille on! is été priées de se tenir prêtes à répondre aux or-?- dres qui leur seront, donnés. u En aucun cas. les hommes ne seront autorisés 'e à quitter leur résidence. t- L'émotion que causent ces diverses mesures u inhumaines est considérable, tant en Hollande e. qu'en Belgique. » Répétons que ces. nouvelles ne peuvent être accueillies que sous les. plus expresses réserves. Ce qu'on sait de la barbarie aile-i mande ne permet hélas pas non plus de les 18 - repousser à nriori. Rî^n n" pourrait excuseï L1~ ce nouveau crime contre une population qiu 'a les- Allemands eux-mêmes ont réduite à la a" r":sette. Nous esipérons que les représentants °s . l'Fsmon^ n tdes Ftois-Uois en Be'ç»i,qiu pourront encor • empêche" <r tdrfent et "non f r- comptons sur l'énergie et la vigilance df ie notre gouvernement pour défendre dan; 3e toute la mesure possible les intérêts de nos 'it malheureux compatriotes, es | Appel général des lelges t au service ds la Pairie is ■ ; ïe ' ' )it Le Gouvernement belge nous adresse le es communication suivante î la Un dernier délai est accordé pour l'ins ôt cription : la date avan,t laquelle elle doii n- avoir lieu est reportée au 25 août prochain nt En conséquence les Relges nés après 1* ni 30 juin 1876 et avant le 1er juillet 1898, qu a se trouvent en France, sont tenus d'envoye: o- au Ministère de l'Intérieur de Belgique (Ser «. vice de la milice) au Havre, le 24 août ai :n"t plus tard, un bulletin d'inscription dûmen la rempli, faute de quoi ils seront punissable^ iir de prison /et d'amende. ti Des bulletins d'inscription sont tenus c nt la disposition du public chez tous les oon ef- suis dé Belgique et au siège de tous les Co mités belges de réfugiés. â<v Les intéressés peuvent aussi demande] 11 des bulletins d'inscription par lettre ou car 'st te postale non affranchie au Ministère df ré" l'Intérieur de Belgique. Celui-ci leur en en le verra oar retour du courrier, ic- 2 | Une propagande misérable * »0« ;, A la dernière séance de l'Académie fran 'p caise des Sciences Morales et Politiques M. Charles Benoist a communiqué à la oom pagnie les résultais de 6on enquête démo gmpliique sur la natalité dans l'arrondisse , nient de Fougères. g" Etudiant pWs particulièrement le cas di ' canton urbain de Fougères, M. Charle; , Benoist démontra par les faits que le lock , ont. de 190G-ltH)7 avait eu pour conséquent une chute immédiate et durable du nombri des naissances dans la cité bretonne. Sa conclusion fut la suivante : » Une propagande néo-malthusienne brutal: a a frappé comme un coup de pomg sur des tète: ' bretonnes, têtes simples où rien n'entre qui ne s< convertisse tout de suite en acte et ne s'incrust< pour longtemps en habitude. » Les donneurs de mauvais conseils ne se son pas cachés ; ils n'ont pas tenu leurs propos m dans une cave. On les connaît, on a prononc. '.'evant, nous des noms que nous ne répéteron e. pas. » -'s „ La belle histoire que voilà ! » s'éorie k es « Bataille ». es On s'attend alors de la-part du journa re socialiste parisien, non seulement à des dé é- négations, mais à une réfutation en règli >i- de la démonstration faite par M. Charie; si Benoist. te Point du tout ! C'est un aveu qui vient es Un aveu, presque glorieux : u- « Certesk il arriva à ceux-ci [les militants ou IE vriers qui s'en furent à Fougères soutenir 'li grève des cordonniprsf tle Itonner >ie sages js conseils à des malheureux que la rapacité df l,j patrons de combat aval» plongés dans une af le freuse misère. x. Lorsque l'exode des enfants fut jugé indis oê pensable, les délégués de la C. G. T. firent com gt prendre aux cordonniers fougerais « combier "à. il est supide de procréer sans raison ». 33 La saine logique n'enseigne-t-elle pas et „ « qu'il y a de criminel à posséder une familli el nombreuse » lorsqu'on est incapable de subve a] nir a ses besoins ? ». 3,s Après' les leçons de cette terrible guerre, n- ce langage est à lia fois navrant et crimi it- nel. 1 - " ■ »■ «c» ■' .1 ' " 1 1 I ■ ■ ■ LE 21 JUILLET A BRUXELLES A^VtAAWV\AAAAWV\A\/VWV\'VVVVVVVVVV Une exhortation émouvante à r énergie et à l'union nationales « Soyons plus forfs, plus unis que jamais* Le XXe Siècle doit à l'obligeance et au dévoûment d'un ami la. relation, publiée ci-dessous. de la journée du, 21 juillet à Bruxelles. L'admirable peuple de la capitale y parait tel qu'il est depuis des siècles, gai, frondeur, héroïque, indomptable. Malgré le gouverneur allemand et sa police, c'est lui qui a eu. le dernier mot. Son ingéniosité à tourner les défenses de l'occupant, sa malice et sa bravoure amusent en ce moment toute l'Europe civilisée aux dépens des Barbares. Aucun Belge ne lira sans frémir d'émotion et de fierté ce récit de la deuxième fête nationale célébrée, depuis l'invasion allemande, par les Bruxellois, captifs. Quant au discours prononcé à Sainle-Gu-dute par le cardirw.1 Mercier, c'est le cœur haletant qu'on le lirt* ligne par ligne, comme une des plus belles choses qui aient jamais été dites sur la terre. La vengeance i publique est une nécessité et une vertu ; elle est commandée par la justice et par l'ordre... telle a été l'idée dominante de celte • incomparable homélie, où la plus ferme raison et la plus délicate sensibilité s'allient si heureusement. Essayons d'évoquer le spectacle : l'église pleine, la foule silencieuse, et cependant vibrante, et le grand vieillard rouge debout dans la chaire à prêcher... Heureux, en dépit dç Leurs souffrances, les Belges qui cidivrii iù.. Bruxelles, 23 juillet 1916. Le 12 juillet l'affiche suivante fut apposée sur les murs de la ville : • « Il est défendu de célébrer d'une manière çrue'.-I conque les fêtes nationales du 21 juillet 1916 dé-' clarées jouis fériés par la loi belge du 27 mai 1890. Je préviens la population qu'elle devra s'abstenir de toute démonstration telle que réunions -publiques, cortèges, rassemblements, harangues et discours, fêtes scolaires, dépositions de fleurs devant certains monuments, etc., pavoisements ' d'édifices publics ou privés, fermeture des maga-, sins, cafés à des heures exceptionnelles. Les in-: fractions seront pûmes soit cl une peine i'empr> ■ sonnemeni de G mois au plus et "d'une amende pouvant atteindre 20,000 marks, soit d'une de ces • deux peines à l'exclusion de l'autre ; seront pas-j- sibies de ces peines non seulement les auteurs des [ infractions mais, aussi les fauteurs et les corn- > pli,ces. i j'attire en outre l'attention du public sur ce 1 ; qu'il est défendu d'afficher et de répandre des ■ écrits non censurés et de porter des insignes d'une • manière provocatrice. Bruxelles, le 12 juillet, 1916. ; Der Gouverneur von Brtissel lT. Brabant, ! (S.) HURT, Generalleutnant. » Le 20 juillet vers 9 heures du soir, une,seconde affiche de couleur rouge fut collee aux principaux carrefours : « Mon interdiction de célébrer la fête nationale belge a déterminé un groupe de personnes irréfléchies à engager le public à résister a l'application de mon arrêté. Afin d'éviter tout incident désagréable, je mets foimellcment les habitants en garde contre ces excitations qui ne peuvent que nuire aux vrais , intérêts de la population paisible du pays. ' 1-4 peine prévue sera appliquée avec la plus > grande rigueur et sans indulgence à toute per-( sonne qui, le 21 juillet 1910 « ou ultérieurement » - participera à une démonstration quelconque y compris la cessation du travail. Bruxelles, le 20 juillet 1916. Der Gouverneur von Bittssel U. Brabant, (S.) HURT, Generalleutnant. n ! Malpi les rtiaps impériales... > Ancnne manifestation générale n'avait i et« prévue pour le joui du 21 Juillet, sou) le Clergé avait engagé les fidèles à assister I en grand nombre à la messe de Comiiiu-. ni'on de sept heures et à être présents au . service de « Bequiem » qui serait Célébré ; dans toutes les paroisses à dix heures pour le irepos de l'âme des solda,ts morts pour la Patrie. Il avait été également convenu que le vert serait la couleuir du jour et que cha-. cun témoignerait ainsi son espoir en la ve- j t nue prochaine de temps meilleurs. Vu les poînes sévères édictées contre les comme,r-. çamts qui n'ouvriraient, pas leur magasin . le jour de la fôte nationale, it était difficile de ' se faire une idée de la physionomie que . présenterait la ville. En général, on s'at-. tendait à ce que la fête fut moins réussie i que celle de' l'année, dernière. 11 n'en fut rien : la fête, tout en ayant un caractère i différent, fut cependant grandiose et mon-s tra bien à nos ennemis que la haine qu'ils ■ inspirent au peuple loin de diminuer n'a fait que grandir et que Rattachement de la 'population à son Boi et à sa Liberté est ' plus grand 'que -jamais. Dès la première heure, vendredi matin, « La vindicte publique est une vertu » on put se rendre compte que ce jour ctaS tananiimemfint considéré . comme un exccp-. tionnel jour de fête. I^a généralité des mat->;son<s particulières avaient ,leurs volets- et içiiirs stores baissés, la foule qui se rendait a l'église pour le premier office était endimanchée. n La Brabançonne », i< Vers l'Avenir » et divers autres chants patriotiques-furent joués dans les églises. Dans certaines d'entre elles, notamment à Saint-Jû> ques-sur-Caudenberg, la « Brabançonne » fut, reprise en chœur par l'assistance ol; (l'office .se termina .par des acclamations prolongées en l'honneur du Roi et de la Belgique.L'ÉMîfflte ÉÊ10É 48 Milite A Sainte-Gudul.e, un service solennel pour les soldats moi ts au champ d'honneur avait été annoncé pour onze heures. Le bruit courait même que son Eminence Je Cardinal Mercier y prendrait la parole. Aussi, dès neuf heures du matin toutes les chaises de l'égiise étajent^-elles occupées •et à partir de dix heures l'accès de la Collégiale devint-il absolument impossible. Tout espace libre était occupé ; on était monté jusque sur les socles des statues,sur; les marches des autels et sur les confessionnaux. Le chœur était, réservé à différente notabilités de la politique, de 'la magistrature et de l'autorité communale. .... La -messe à laquelle le Cardinal assistais pontifi.aalcm.en-t lut célébrée avec ia plus grande solennité. Après J'Evangiie, Son: i -• o-.- rp i^.v M"rci£M" rçvïi fl'V-ait, ,r)rh*» la chape et la mine njontà. en chaire s'adressa a- la fouk. prenant comme m* le texte dles Maehabées : « Jérusalem, le* étrangers *onl maîtres dans tes murs, iom s de joie sont devenus des purs <te{ deuil ». Au .milieu d'un silence absolu. Cardinall, dont la voix .portait jusque d«M les coins les plus reculés de 1 église, pio-J nanç-a cette admirable allocution . Le tours te Cariai fcier Jérusalem, {acta est habitait» exlerorum ; dies festi eivs couve! si sunt in Ivctunï. ■ Jérusalem, les étrangers sonli maîtres dans tes murs, tes jours de joie sont devenus des jouis de dSuii. , Du l5' Livre des Maehabées, Cbap. I, vv. 4041. Nos bien cher s Frères, Nous devions ici nous réunir pour fêter; le 85e anniversaire de notre indépendance nationale. ., . Dans quatorze ans, à pareil jour, nos cathédrales restaurées et nos églises rebfH tiles seront larges ouvertes : la toule s'y précipitera : Notre Boi Albert, debout sur son trône, inclinera, mais d'un geste libre, devant la majesté du Roi dieis rois, son Iront indompté ; la Keme, les princes royaux 1 entoureront; nous reen-len-dMis les envolées joy<Mses de nos; cloches et, dans le pays entier, sous les voûtes des temples, les Belges, le maim dans la main, i-eiiouvclleront leurs serments' à leur Dieu, à leur Souverain, à leurs libertés, tandis que les évéques et. les prêtres, interprètes de l'âme de la nation, entonneront., dans un commun élan de reconnaissance joveuse, un triomphal Te Deuvi. Aujourd'hui, l'hymne de la joie expire sur nos lèvres. Le peuple juif, captif, à Babylone, assis, en larmes, au bord de I Euphrate, regardait coûter les eaux du fleuve. Ses harpes muettes pendaient aux sautes dm rivage. Qui aurait eu le courage de, chanter le cantique de Jéhova, sur un sol étranger ? 1 u Terre palriale de Jérusalem ». =«6 écriait te Psalmiste, « si jamais je t'oublie, que ma | main droite se dessèche ! Que ma langue reste collée à, mon paiais si je cesse de, penser h toi ; si tu n'es plus la première oa mes joies ! » « LA VINDICTE PUBLIQUE EST » > UNE VERTU... » Le psaume s'achève , en pa.roles imprécatoires. Nous nous interdisons de les reproduire; nous ne sommes plus (ht Testament, Ancien, qui tolérait la loi du talion : « Œil pour cpAt dent pour dent ». A os lèvres, purifiées par le feu de la charité chrétienne, ne vrofèrent point de haine. Haïr, c'est prendre le mal d'QUtrui pour but et, s'y complaire. Quelles que soient nos douleurs, nous ne voulons point de haine à ceux qui nom les infligent. La concorde nationale, s'allie, chez nous, à la fraternité universelle, Mais AU-DESSUS DU SENTIMENT DE L'UNIVERSELLE FRATERNITÉ. NOUS PLAÇONS LE RESPECT DU DROIT ABSOT.U, SANS LEQUEL IL N'Y A PAS DE COMMERCE POSSIBLE NI ENTRE LES INDIVIDUS, NI ENTRE LES NATIONS. \ Et voilà pourquoi, avec saint Tlwmas; 253 ANNFE. — Série nouvelle.—N* 641 mm ■inw in»7wrMTirOTrnnnTr^'TWMnrwTiii^iMgTMfc m ut* nkimmu - nmm ii«iiii i Vendredi U Août Î916

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