Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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14 October 1916
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s.n. 1916, 14 October. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/513tt4gn97/
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23e ANNEE — Série Nouvelle, N* 706 Samedi 14 Octobre RÉDACTION & ADMINISTRATION 28wr, rue dj la Bourse — LE HAVRfc TÉLÉPHONE :n'64BELCB BUREAUX A .PARIS : 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 LONDON OFFICE! 21, PANTON STKEET ie/cester Square, S. W. Cirecleor : mËltS «ETCAT IWW1WWWI sO cent, le i%!0 LE XXE SIÈCLE Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ABONNEMENTS France. 2 fr. 50 par mois » 7 f r. 60 par trimestre Angleterre.. 2 sb. 6 d. par mois > .. 7 sh. 6 d. peu» trimestre Autres pays, 3 fr. — par mois » . 9 fr. — par trimestre PUBLICITÉ S'adresser à PAdmimstration du Journal Les petites cmnonc&s sont également reçues à la Société Européenne d« * Publicité, 70. rue de la Victoire, Pari*, qyA en a le monopole pour Pans. " " — ))Oc<—— ■ £5 cent, au front ll faut frapper vite et fort Est-il possible qu'il se soit trouvé des Belges pour conseiller l'indulgence au gouvernement à l'égard des cent Prussiens de l'intérieur qui ont aidé von Bissing à établir à Gand un loyer de culture germanique ? Il s'en est trouvé cependant. Peu nous importe leurs intentions: Admettons qu elles ont toutes été pures. Discutons leurs arguments comme s'ils s'inspiraient tous du bien public uniquement, comme si ces tentateurs ■avaient eu. exclusivement en vue la pacification de noire malheureux pays, que la sévérité, à les entendre, compromettrait pour toujours. Nous nions que la passion d'un certain nombre de flamingants pour une université flamande à Gand puisse excuser les coupables d'en avoir accepté le cadeau des mains de l'ennemi de notre pays. Ni tous les Flamands ni même tous tes flamingants ne demandent que l'université flamande soit érigée, à Gand, su.r les ruines d© la vieille université de langue française. Et ce défaut d'unanimité est plutôt pour les coupables une circonstance aggravante. Ils ont voulu faire violence, avec l'aide de l'ennemi, à un grand nombre de leurs compatriotes, Flamands et Wallons. Ils ont sollicité et obtenu contre leurs frères le secours de l'étranger qui occupe et opprime notre pays. Qui ne sait que toutes les nations où de pareilles trahisons sont restées impunies ont été mûres, dès cet instant, pour la servitude étrangère ? Ce n'est pas d'Mer que le parti socialiste beige réclamej unanimement lui, le ûu tirage universel pur et simple, qui n'a rien de spécifiqueméht germanique. A-t-on vu pourtant un seul socialiste se déclarer prêt à recevoir le suffrage universel du représentant de Guillaume 11 e<n Belgique ? Quand les Allemands ont parlé d'apip.iquer dans notre pays leurs lois sociales, dont plusieurs, nous n'hésitons pas à le reconnaître, sont- plus avancées que les nôtres, la classe ouvrière leur a répondu par l'indifférence et Se mépris. Le gouvernement qui amnistierait les eent-gardes flamingants de M. von Bissing, complices d'une-entreprise officielle de germanisation, autoriserait, dans ce peuple affamé Ct magnifique, toutes les défections. Nous nions ùga.caient que :'acte de justjpa attendu par tous le6 bons citoyens aggrave, dans la Belgique occupée, des querelles de langue. Il ny a pas de querelle de langue dans la Belgique occupée. 11 n'y en a jamais eu. Elles se sont assoupies, comme toutes les autres, le 2 août 1914. Ceci n'est pas uaiï figure, niais lia constatation d'un fait. Nous en attestons le Cardinal Mercier et l'évèqu* de Namur, qui l'ont déclaré à Rome, au mois de janvier 1916, à tous les Belges qui ont eu l'honneur de les approcher. Nous en attestons l'Allemand qui a confié au germanophile A. B. C. de Madrid, dans un moment de sincérité, l'aveu publié par le XX' Siècle de samedi. Pour faire croire à l'Allemagne en au monde que la dispute dure toujours et que les brûleurs de Losvain, d'Aer-schot et de Termonde ont apporté, dans leurs fourgons pleins de pastilles incendiaires, <ta liberté à la Flandre opprimée, les Boches ont péniblement recruté, après deux ans d'efforts et de largesses, une centaine de maniaques élevés dans 1'-horreur de tout ce qui est' français et gâtés par l'abus du romantisme au point die se croire, dans •notre libre Belgique, martyrisés par le pouvoir, même quand ils fléchissent sous le seul poids des places et des privilèges. Dans le drame qui a bouleversé l'Europe et ensanglanté la Belgique, ces malheureux n'ont va qjue l'occasion de prendre leur revanche, à n'importe quel prix, des prétendues persécutions infligées à la culture flamande par les tenants d'une civilisation, qui contribue depuis plus de dix siècles à l'enrichissement intellectuel de la Belgique et qu'ils qualifient néanmoins d'étrangère Ils ne sont qu'une poignée. Ils n ont ni le peuple ni le clergé avec eux. loin de favoriser leur propagande et d'étendre la. tache de leur trahison, le pilori achèvera de les isoler. Quand tous les Belges sauront que les faveurs prodiguées aux renégats par l'ennemi se solderont après la victoire, devant nos tribunaux enfin rendus à, la liberté, en sévères châtiments, les Ames les plus cupides et les plus timorées seront protégées contre la contagion de l'exemple. L'indulgence du Pouvoir au contraire av. l'ai-t toutes les conséquences de la faiblesse de l'autorité militaire pour les déserteurs devant l'ennemi. Elle troublerait les consciences, elle propagerait pour ainsi dire le microbe de la capitulation, elle donnerait le « cafard » aux centaines de mille Belges menant contre, les Prussiens cette lutte silencieuse et acharnée qui ne sera- certes pas, après la tourmente, le -moins beau de notre gloire. Quel conseil de guerre oserait se montrer impitoyable pour- un soidat qui. dans un moment de dépression physique, serait resté, immobile et comme paralysé, dans son abri, ai les complices dé nos' oppresseurs s'en tiraient avec une réprobation verbajle et des anathèmes de .papier imprimé ? * H est permis die croire que les hommes d'Etat du gouvernement se sont représenté, avant de prendre la décision publiée par le XX* Siècle du 7 octobre, l'état d'esprit des soldats de l'Yser et l'état d'esprit de* Belges de Belgique, maîtres de l'heure présente et maîtres de demain. Habitué de longue date à tâter le pouls au pays et 'h dégager le sentiment national du tumulte de pas. sions trop souvent organisé par tel ou te' politicien pouir donner le change au Pouvoir, le gouvernement a décidé, il y a quelques jours, ainsi que l'annonçait le XX' Siècle du 7 octobre, de frapper de nullité les diplômes de l'Université von Bissing, de révoquer les fonctionnaires et professeurs qui > donneraient des cours et de rayer des ordre; nationaux les signataires du honteux manifeste sur la poitrine desquels aurait pu s'égarer, jadis, quelque décoration.Nous avon? applaudi à cet acte où la justice et la sagesse -politique trouvent fcjswlârfteipt leur compte M# s si le gouvernement veut épargner à 1? Belgique ' délivrée l'abomination dès ven- IBBMBWO—■WBMWWW——M—Bi geances privées et le fléau de lia guerre civile, qu'il >ne tarde pas à flétrir la trahison et à punir les traîtres ; qu'il fasse annoncer tout au moins qu'une de sès premières tâches sera., dès le lendemain de la libération, de faire juger tous les citoyens accusés d'avoir, de quelque façon que ce soit, travaillé pour l'ennemi. Fftrnsnd NEURAY. P.-S. — Une note datée du Havre et d'allure officieuse — publiée par notre confrère le Temps — a qualifié d'« infortunés » les signataires du manifeste. Dans des circonstances moins tragiques, << infortunés » ferait rire... Est-ce que les » tentateurs » auraient collaboré à la rédaction de cette note ? PENSÉES * * * MOUS SOMMES EN GUERRE, CTST-A-DTRE QU'AUCUNE AGTIVITS N'£i I>OÏT SE PRODUIRE QUI NE SOIT RATTACHÉE A CE BUT SUPREME. . NOUS SOMMES EN GUERRE, C'EST-A-DIRE Q'.TE LA BESOGNE NE SOUFFRE NI RETARD, NI NEGLIGENCE, NI IRRESOLUTION, .. NI ADMINISTRATION ». NOUS SOMMES EN GUERRE, C'EST-A-DIRE QUE NOTRE INTERET PERSONNEL NE PEUT COMPTER, QU'IL EST, QU'IL DOIT ETRE SUBORDONNE A L'INTERET GENERAL. QUE LE CITOYEN OUBLIE « SES CONVENANCES », QUE LE DEPUTE OUBLIE SA CIRCONSCRIPTION, QUE L'INDUSTRIEL OUBLIE SON GAIN, QUE L'OUVRIER OUBLIE SA LUTTE POUR UNS CONDITION MEILLEURE î Albert THOMAS, député socialiste, sous-secrétaire d'Etat aux munitions. (Préface à «-La Victoire en Marche »; recueil-de discours de M. Lloyd George). î—. UNS GRANDE FÊTE AU HAVRE Le deuxieme anniversaire de la bataille de l'Yser Lé comité organisateur de la cérémonie qui aura lieu au, Havre le dimanche 20 octobre pour célébrer le deuxième anniversaire de la bataille die l'Yser. s'est réuni jeudi pour en arrêter le programme. Dans la matinée, une revue des troupes aura lieu à Sainte-Adresse, à l'issue du salut au drapeau.. On aura le plaisir d'y voir lie général Meiser, qui commandait à Dixmtude la brillante brigade des 9« et 12* de ligne et, si les circonstances le per-. mettent, le général Jacques, colonel d»i Î2« , à cette époque, et aujourd'hui commandant la 3" division d'armée. L'après-midi, à 3 heures, une grande assemblée auira lieu dans la salle du Grand-Théâtre, gracieusement rnsse à la disposition des, organisateurs par Je maire du Havre. Bien que le programme n'en soit pas encore définitivement arrêté, nous croyons pouvoir dire que la cérémonie sera prési-àée par M. Schollaert. ministre d'Etat et président de la Chambre. Il y aurait deux discours, dont l'un par M. de Broquevillte, çui parlera successivement en français et en flamand. Une partie artistique suivra, à laquelle participeront, outre une de nos meilleures , musiques militaires, quelques artistes de premier ordre et notamment Mlle Madeleine Roch, de la Comédie-Française, et nos compatriotes le ténor Darmel, de l'Opéra-Comique, et le baryton Roselli, de l'Opéra, qw l'on a si souvent applaudis à la Monnaie avant la guerre. — 1/OII-Si-— Nous prions nos lecteurs et abonnés d'adresser foules les lettres et communications destinées à la rédaction ou à l'administration du « Siècle », RUE DE LA BOURSE, 28 ter, LE HAVRE. L'intervention roumaine ET les derniers succès alliés — La promptitude, en apparence déconcertante, avec qiuoi l'Allemagne a fait iront contre la Roumanie, a presque failli, ces derniers temps, faire chanceler dans les âmes pusillanimes la confiance dans la victoire. Cette désillusion a été le fruit de deux illusions ; la première consistait dans une exagération manifeste des moyens militaires que la Roumanie pouvait immédiatement mettre en œuvre ; la seconde résidait dans la croyance que les Empires centraux avaient été absolument surpris par la déclaration de guerre roumaine. A la vérité, les Empires centraux, — dont les dirigeants pèchent rarement par imprévoyance, — avaient, dès avant l'attaque •roumaine, regroupé leurs forces au front oriental tant pour parer à. l'offensive du général Broussilow que pour soutenir l'armée bulgare en Macédoine. Il va sans dire que ce « regroupement)) état aussi destiné à contenir une éventuelle intervention roumaine. On est donc en droit de croire que le seul effet de surprise produit par celte intervention a été te fait qu'elle a -ité dirigée contre la. Transylvanie et non au sud du Danube o'ù l'objectif d'une offensive eût été stratégique, tandis que, dans les vallées et les montagnes transylvaines, une fois le glaces des Carpathes dépassé, l'objectif ne pouvait plus être que sentimental, la plaine hongroise étant actuellement hors d'atteinte.Ainsi s'explique que le maréchal von Mackensm, dont l'année germanoiurco-buJgare était concentrée et prête à marcher, suivant les événements, soit contre l'armée alliée de Salonique, soit contre l'armée roumaine du Danube, ait pu entrer en ligne immédiatement dans la Dobroudja où elle HjhB se heurta, aux premiers jours, qu'à des territoriaux roumains et à quelques sotnias de Cosaques russes. Ainsi s'explique aussi qu'il ait fallu quelque temps à l'ennemi -pour concewtrèr, sous la conduite du général allemand von Fa&enhayn et du général autrichien von Arz, les divisions nécessaires à la défense de la Transylvanie. Seulement, dans cette Transylvanie boisée et montagneuse où les Roumains r.e pouvaient déboucher que par ■ des. routes iscWcs l'uni? 4e l'autre, rièn né pressait et le crénéral von Falkenbayn, une fois son armée concentrée, était donc certain de regagner le temps perdu, d'autant qu'il disposait, Ira, de voies ferrées transversales alors que les Roumains en étaient privés. Et il arriva ce qui arrive toujours en pareil cas : les divisions roumaines, malgré leur vaillance, sê firent battre séparément par un ennemi qui pouvait successivement accumaier contre chacune d'elles le meilleur de ses foi-ces. Dès lors, il ne restait plus aux Roumains qu'à, battre en retraite vers les cols de la frontière et à. s'y organiser défensivement. C'est une mauvaise fortune ; ce n'est pas une tragédie, car le général von Falken-hayn peut être arrêté à la frontière roumaine, comme le maréchal von Mackensen l'est en Dohroudja.. Il suffit pour cela que les Russes, qui doivent disposer de gros effectifs dans les Carpathes et <}an.s la région d'Odessa, fassent glisser leurs renforts vers te sud. Mais il semble bien -'mil y ait quelque urgence à le faire. Le regret est toujours stérile. A quoi bon, dès lors, s'attarder à. regretter que toi:;" l'armée roumaine, se bornant à détacher quelques éléments dans les cols de Transylvanie, n'ait pas fonoé. dès le preuv.er jour, au sud du Danube ? Sans doute, elle aurait aitiéd écrasé ou, tout au moins, refoulé âc loin l'armée de von Mackensen et elle aurait eu le temps d'envoyer - des renforts contre le général von Falkenhayn lorsque celui-ci fût entré en ligne. Mais qui ne voit, qjue si l'intervention roumaine n'a point donné, dès ses débuts, tout ce que certains s'en promettaient, elle a détourné d'autres fronts les troupes ennemies qui venaient y porter leur effort ? Les succès de l'armée de Salonique et peut-être même de l'armée italienne au Carso- aussent-ils été possibles ou, ém tous cas, eussent-ils été si éclatants sans l'apparition des Roumains sur le champ de la guerre ? C'est possible et c'est vraisemblable. Quoi qu'il en soit, l'intervention roumaine a attiré dans le creuset brûlant du oomfoat des divisions ennemies qui étaient destinées à. d'autres tâches ou qui devaient former ,au printemps de 1917, les réserves indispensables à l'ennemi pour résister aux formidables assauts dont les batailles actuelles ne sont que l'ardent prologue. Paul CROKAERT. Lire en 2™® page : Le fiasco du 5e emprunt allemand ; L'œuvre d'assistance aux prisonniers de guerre. université boche L'OUVERTURE DES COURS AURA LIEU LE 24 OCTOBRE L'avis suivant a été affiché sur les murs de Gand : « Les cours de l'Université de Gand seront ouverts le 24 octobre par un discours du recteur. Les leçons commenceront le lendemain.» Bruxelles, 21 septembre 1916. » Le gouverneur général, » Freîherr von Bissing. » On prépare, parait-il,une cérémonie grandiose. On ne dit pas si c'est von Bissing qui prononcera le dis-cours d'ouverture. UNE NOUVELLE INFAMIE DES ALLEMANDS A BRUXELLES Les obus de l'artillerie antiaérienne sont réglés pour éclater snrla capitale Il y a une vingtaine de morts, dont deux Américains . Il résulte d'informations concordantes reçues en Hollande que les Allemands ont pris occasion 3u raid des aviateurs britanniques sur les installations aériennes d'Et-terbeek. de Berchem et d'Evere, le 27 septembre, pour perpétuer un crime sans nom. Ils ont réglé tes obus et les shrap-neils lancés par leur artillerie antiaérienne de telle façon qu'ils n'éclatent qu'en touchant le sol. Or, les batteries antiaériennes établies par eux à la plaine d'Etterbeek et plus loin a l'Est aux ^uatre-Bras étaient braquées dans la direciion de Bruxelles. Si bien que plusieurs de nos compatriotes — une vingtaine, assure-t-on — v auraient trouvé la mort ; il y aurait uns quarantaine de bles-1 sés. L' « Echo Belge » reçoit à ce propos d'un correspondant qui a réussi à franchir la frontière une lettre qui s'exprime ainsi : « Les morts et les.blessés ont été victimes des shrapneDs allemands. Il v a des centai-nos de témoins qui en témoigneraient s'ils pouvaient librement parler. Les canonniers allemands ont dorénavant l'ordre de régler leurs shrapnells de façon oue ceux-ci éclatent non pas en l'air, mais en touchant le sol. Si des victimes sont tombées, c'est sous les édats des shrapnells allemands. Nos médecins dans les hôpitaux çn ont les preuves; » L'auteur de la lettre affirme, que toutes les personnes qui observaient le tir, lors de cette récente attaque, ont remarqué que Je plus grand nombre des projectile^ n'éclataient oas près des appareils, en provoquante petits nuages "blancs, mais explosaient en atteignant le sol. Des centaines, des milliers de personnes ont été témoins de ce fait. C'est ainsi que douze Belges, tuoç avenue Brugman à Bruxelles, l'on ét£ par Un sbrapnell allemand rrui ne fit explosion qu'en touchant terre. "Le même fait a été observé en plusieurs endroits de la ville. ' Les « Nouvelles » de Maestrlcht publient d'autre part dans léur rubrique nécrologique Itâ quatre -lignes que voici : « On annonce ia mort de Mme Georges De Bueger, née Henriette Humber, décédée tragiquement le mercredi 27 septembre, en sa demeure boulevard de Grande Ceinture n° 92. ,> Il est à peu près certain qu'on, se trouve en présence d'une des victimes de l'infamie allemande. Entfin. une dernière nouvelle nous apprend que parmi les victimes se trouvent deux Américains, tués à leur domicile, avenue Georges-Henri (territoire de Woluwe-Saint-Lambert. à quelques pas précisément du boulevard de Grande Ceinture). La preuve du crime se trouve entre les mains des ministres d'Espagne et des Etats-Unis sous forme "3e morceaux de shrapnells. Les procédés des Allemands n'ont donc pas changé. Au début de la guerre, sous les murs de Liège quand l'artillerie de nos forts repoussai l leurs as-auts, ils se vengeaient en fusillant les villageois. Impuissants aujourd'hui à empêcher la destruction systématique de leurs bases, de leurs dépôts. de leurs voies de communication par les aviateurs alliés, ils assouvissent leur rage en canonnant. Bruxelles. Cette nouvelle infamie oui pour la raison Qu'on a vue édifiera tout particulièrement les neutres d'Outre-Atlantique, ne fera qu'accroître, nous en sommes convaincus la farouche résistance de nos compatriotes bruxellois et le désir de nos soldats de tirer vengeance de tous les crimes allemands. Et ses auteurs tôt ou tard, la payeront avec toutes les autres. préparatifs intéressants LES COMMERÇANTS ALLEMANDS DOIVENT QUITTER LA BELGIQUE AVANT LE 1" JANVIER 1917 Nous lisons dans la « Belgique » de Rotterdam : « Nous avons parlé à différentes reprises des mesures que prennent les Allemands en vue de T'heure où Ils seront obligés de lâcher la Belgique. Cette heure paraît imminente Si l'on en juge nar les résolutions de tout arenre que les Boches multiplient en ce moment. Nous apprenons de Bruxelles qu'un avis se trouve apposé dans les différents bureaux officiels allemands de la capitale, invitant tous les sujets allemands .non militaires à quîtter le territoire belge pour !r 30 septembre. Seuls les Allemands ayani établi un commerce en Belgique et y trai tant des affaires régulières sont autorisé, à demeurer jusqu'au 31 décembre pro chain. Cette décisipn vient compléter ceL< qui avait été prise tout récemment pour le; femrbes allemandes. Il nous est permis d'en conclure que le printemps prochain, au plus tard, verra la retraite allemande se produire dans notre pays. » iyVos lecteurs trouveront en troisième page, toutes les i nouvelles de la guerre et les || dépêches de la dernière h tare j| aÊmmmiÊ**Ê!*H™*'a***^H**ÊÊÊÊmKMiÊÊmBummÊmËÊÊKmKn LE 13 ©er©BRE 19!*S , —o— L apFisBB des Beiges AU HAVRE »o« ; — Il y a encore, au sujet de l'arrivée au ; Havre,ou pour mieux dire à Sain te-Adresse, des membres du gouvernement et des fonctionnaires belges, quelques détails qui, à votre point de vue, sont intéressants à noter, nous dit hier matin une haute personnalité havraise. — Le séjour de la Belgique officielle en France sera, dfms l'avenir, un des côtés curieux de notre histoire. C'est vous dire l'intérêt que nous y attachons. — Voici,^ reprend notre interlocuteur : le Il octobre dans la soirée, ayant appris que le gouvernement belge était décidé à s'installer en France, le prédécesseur de M. Mo-rain, M. le préfet Bielet, et le sous-préfet du Havre, M. Benoist, se trouvant réunis à la sous-préfecture, décidèrent de mander te lieutenant des Gûcfions. qui, pour l'installation des Anglais avait déjà fait preuve d'une particulière activité; à l'effet de savoir de lui s'il serait possible éventuellement d'approprier les immeubles de Sainte-Adresse à destination des Belges. Vous connaissez assez le lieutenant des.Gêchons pour ne pas vous étonner qu'il s'y soit engagé sans hésitation.Les pressentiments de MM. Brelet et Benoist ne les avaient oas trompés. Le lendemain 12 octobre, M. Àugagneur, ministre de la Marine, arrivait au Havre, accompagné de M. le préfet de police Hennion — qui précéda M: le préfet Talon dans le fonctions de commissaire général du gouvernement de la République auprès du Gouvernement belge — et de M. William Martin. Dans l'après-midi, il réunissait à la sous, préfecture MM. le préfet Brelet, le sous-préfet B'enoisf. le contre-amiral Charlier, les maires du Havre et de Sainte-Adrese, MM. Siegfried, Brindeau, Ancel. M. Augagneur exposa à ces Messieurs qu'il arrivait au Havre en vue d'installer h Saint-Adresse, seul endroit où l'on trouverait les locaux suffisants, le Gouvernement et l'administration belges. Le ministre fit alors mander le lieutenant des Gâchons, qui appartenait à la commission régularisàtrjce de l'armée britanniqje au Havre. Il lui demanda si, dans le vingt-quetre heures, il serait prêt à lo^er tout le monde : ministères, corps diplomatique, fonctionnaires, employés, gendarmes... Le lieutenant des Gâchons, avec une crâ-nerie toute française, répondit simplement : — Ce sera fait, Monsieur le ministre. Et ce fut fait ! Le lieutenant des Gâchons trouva auprès des maires du Havre et de Ste-Adres&« et dans la svmpathie des Havrais pour les Belges la collaboration nécessaire pour un travail aussi ardu. M. Dufa.vel, de son côté, mit tous ses locaux à la disposition du gouvernement français à destination du gouvernement, belge. 'Et, le 13 octobre, dans la Soirée, lorsque les émigrés d'Ostend» Arrivèrent au Havre, l'Hôtellerie, l'Hôtel d^s Régates, les villas — dont la plupart, à peine achevées et qui n'avaient pas encore été occupées — étaient prêts è recev.oir leurs hôtes belges. Ce fût là un de ces tours de force qu'on réussit difficilement, conclut notre interio-cuteur. 71 vaut, n'est-ce pns, d'être narré par votre journal, hisforioaranhe quotidien du séiour"des Belges au Havre. Certes et nous ne pouvons oùe remercier nofre aimable interlocuteur de. nous avoir aidés à rappeler ainsi les prémices d'une hospitalité dont deux années n'ont cessé dp nnùs faire apprécier 1a. cordialité. XX. f occupation allemande en Belgique LE GOUVERNEUR VON BISSING ORDONNE LA LIQUIDATION SES ENTREPRISES BRITANNIQUES Le gouvernement général vient d'édicter plusieurs arrêtés qui lui donnent le droit de liquider quand bon lui semble les entreprises où l'élémeiït britannique çst prépondérant.Il va de soi que l'entreprise doit couvrir tous les frais provenant deia, liquidation. La part du rendement* appartenant aux sujets anglais doit être mise en dépôt. Par territoire britannique l'arrêté désigne la Grande-Bretagne et l'Irlande ainsi que toutes les coJonies et possessions anglaises, exception faite pour le Canada et "le Sud \frica,in. Il considère comme sujets anglais tous les citoyens de ces pays ou toutes les personnes jouissant de cette qualité en vertu le la loi britannique. Celui qui soustrait tout ou une partie des objets ou qui aide à las soustraire au liqui-lateur désigné en vertu de 'l'arrêté sera puni. La tentatifve d'infraction est punissable. La taxation du blé Frëiherr von Bissing a fixé, jusqu'à nou-kl avis, les-prix maxima suivants, apnli-ibles aux ventes de blé battu, farine, son et pain : i Les 100 kilos : Proment pris au dépôt ou au moulin. fr. 45.05 seigle, idem. 27.88 méteil, idem.' 29.38 épeauire non pelé. 26.94 son de frnment pris au moulin. 22.— son de méteil, .idem. 20— ■*>n de seigle, idem. 18.— farine de froment livrée aux boulangers ou aux consommateurs. 56.05 farine de seigle, idem. 35.96 farine de méteil, .idem. 37.34 forme de froment livrée aux consommateurs, le kilogramme. 0.<S-9 Ces prix maxima sont eninte en vigustiv !e 15 octobre. NOS VICTOIRES D'AFRIQUE »0<! Les tapes lelges ont infligé à Sikonge une nouvelle défaite ani Allemands ELLES ONT FAIT 20 BLANCS PRISONNIERS CAPTURÉ UN CANON ET PS MITRAILLEUSE L'ennemi fuit vers le Sud et vers l'Est Communiqué du Ministère Belge de3 Colonies du f3 octobre 131Ë. « Après la prise de Tabora, pur lus troupet belges, les débris■ des foreps allemande*, sous les ordres du général Wahle, ont effectué leur retraite en deux colonnes, Vuut cers le Sud, par Sikouqe, l'autre vers l'Est par Malongur Ces deux colonnes cherchent à gagner Maheuge, dans le but probable d( rallier les éléments allemands qui tiennen encore dans le Sud-Est de la Colonie. » Tandis que le détachement britannique du brigadier général Sir G. Cretoe se por tait à la poursuite de l'ennemi de Ndait sur Malongwe, UNE COLONNE BELGE CULBUTAIT L'ADVERSAIRE A SlKONGl ET PRECIPITAIT SA RETRAITE VERi IRINGA. NOUS AVONS CAPTURE A SI KONGE 20 EUROPEENS ET 28 SOLDAT! NOIRS, 1 CANON, / MITRAILLEUSE, d> nombreux {usils, des munitions et un ma gasin d'approvisionnement. ^ Le total des prisonniers euro-péens d tout grade s'élève à 2,15. » Les troupes belges occupent une posi tion de couverture au Sud et à l'Est di T abora. » Les, services publics ont, été réorganisé-, par nos soins. » LA GUERRE VUE 3S LOMBRES —o— Laguerred'aprèslaguerre Comme toutes nos correspondantes d Londres. la lettre suivante sera certaine ment lue avec intérêt. ï.ous croyons devoi laire remarquer qu'elle a cté écrite quelque heures à peine ucuni la séance des Corti mîmes où MM. AsquiXh et Lloyd Georg ont affirmé solennellement la nécessité d pren,iie contre l'Allemagne de sùfes g a ranties pour l'avenir. Il est permis de yoi daris l'accueil chaleureux fait à ces décla rations une réponse aux exhortations émoi Mentes de lo<J Bryce déjà relevées irè. vigoureusement par /.a Morning Post e d'auires grands journaux anglais. Voici ce que naus écrivait, le 10 oclobri notre correspondant de Londres ; J'ai assez souvent dit ici tout ce que j pensais de nos grands alliés ; comment eux plus mauvaises heures, ils ont été ma gnifiques de calme, d énergie, de travail! alors qu'ils étaient le pi us injustemien attaqués par ceux mêmes qui leur devaien le plus de reconnaissance ; j'ai assez nette ment dit combien chaque jour d'une anné de contact, perpétuel a fortifié mon admira tion vis-à-vis d'eux — pour pouvoir, ave là même franchise, signaler l'un des plu graves écueils qui attendent rAngllelorre . la fin de la guerre. <C3t écueil, c'est le Boche, tout simple ment. Interrogé cette semaine par un jou-ma lÊste, lord Bryce, le vieil homme d'Iita anglais, qui combat sou.s la même bannièr q,u-e sir John Simon, -a fait celte réponsi dont l'écho a dù retentir à Poisojam et i Berlin au milieu d'une joie délirante e d'un ironique soulagement : « Réprimons l'esprit de haine. » Est-il sage de parler de bannir tout ua peuple pow tout, un temps à venir ? >i L'idée d'ouvrir, après la conclusion d la paix, une nouvelle guerre, guerre di commerce, qui suivrait la paix aes armes oontient d'immenses possibilités de désilta sion et de mal. )> Une telle guerre commerciale proton gérait, accentuerait ces haines que ion cie vnaist -laisser mourir. » ^'est-ce pas incroyable ? Voilà des gens qui, depuis vingt-six mois n'ont rien vu, rien entendu, rien appris rien oublié ! Les neuf directeurs allemand de la Deutsche Bank de Londres — la. mai «ou Bechstein. de Londres continuant jus qu'aujourd'hui à faire le commerce au pro fi de nos ennemis — tout, cela est l'indicatkM d'une môme mentalité. Voilà un homme politique (j emploie o ternie machinalement, car'nous avons con servé du temps de paix l'habitude de croir qu'un politicien de profession est supérieui aux autres hommes en intelligence et ea jugement, alors que le contraire serait plu souvent la vérité) qui a connu l'invasion 'A 1914. 11 a connu — rétiospectivement -'"invasion pacifique, cent fois plus dange reuse, qui l'avait, précédée et préparée. Il ; assisté à la tentative criminelle de Case ment, au soulèvemnet de l'Irlande, a pi avoir notion des forces qui, dans son propr. pays, en pleine guerre, étaient au servie, de~ l'Allemagne. Il sait qu'en Grando-Br<= tagne, aujourd'hui encore, par dizaines di milliers, des sujets allemands' vaquent e* liberté à leurs occupations. Kt il ne veu pas se rendre compte que <jiem*àn, si l'ai n'y met bon ordre, mie fGLs les btirrièrei de la guerre tombées, ce sera l'envahisse pient nouveau, cent fois plus terrible d> préparer une plus vaste revanche, — o sera, dans un d&ai indéterminé mais cosast

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This item is a publication of the title Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique belonging to the category Katholieke pers, published in Bruxelles from 1895 to 1940.

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